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vendredi, 28 février 2025

Le dernier acte de l'Europe: comment le plan de l'ECFR mène l'UE à sa perte

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Le dernier acte de l'Europe: comment le plan de l'ECFR mène l'UE à sa perte

Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/02/europas-letzter-akt-wie-d...

Le European Council on Foreign Relations (ECFR), l'un des think tanks les plus influents de l'UE, présente un « plan en cinq points » qui entraîne l'Europe dans un conflit par procuration avec la Russie.

Les stratèges en politique étrangère d'Europe ont imaginé quelque chose de nouveau – et cela pourrait bien être leur projet le plus dangereux à ce jour. L'ECFR, l’un des think tanks les plus influents de l’UE, propose un « plan en cinq points » censé rendre l’Europe plus sûre. Cependant, ceux qui lisent le document réalisent rapidement : il ne s’agit pas de sécurité, mais d’une stratégie d'escalade qui plonge l’Europe dans un conflit par procuration avec la Russie.

Les propositions de l’ECFR constituent un cauchemar tissé d’arrogance, de naïveté géopolitique et de folie économique. On se demande inévitablement: quelqu'un à Bruxelles a-t-il encore une vue d'ensemble de la réalité ?

Un plan sans considération pour les pertes

Le plan de l’ECFR s'appuie sur cinq points principaux :

    - Le réarmement massif de l'Ukraine, financé par les fonds de l'UE.

    - De nouvelles sanctions contre la Russie, bien que les précédentes aient causé plus de tort à l'Europe qu'à Moscou.

    - Un programme visant le cessez-le-feu en Europe, défini sans la Russie.

    - Une obligation de réarmement pour l'UE, avec une augmentation des dépenses militaires à 3% du PIB.

    - La revendication de remplacer les États-Unis en tant que puissance dirigeante, bien que l'Europe dépende militairement, économiquement et géopolitiquement de Washington.

Cela ressemble à un plan ? Non – cela ressemble à un mirage dangereux. Car derrière ce programme se cache une fatale erreur: l'UE est-elle une grande puissance capable de déterminer ce qui se passe dans le monde?

Non, la réalité est différente.

L'Europe est économiquement affaiblie, socialement divisée et politiquement paralysée. Alors que la Russie convertit son économie vers la production de guerre et que les États-Unis se retirent de l'escalade directe, les bureaucrates de l'UE rêvent de contrôler la politique mondiale avec des sanctions et des transferts d'argent. Ce n'est pas une stratégie – c'est de la mégalomanie.

L'Europe ne peut pas remplacer les États-Unis

L'un des points les plus bizarres du document de l'ECFR est l'idée que l'UE pourrait prendre la place des États-Unis. Il suffirait d'agir avec détermination pour qu'Europe « donne le ton », dit-on. Mais pour remplacer les États-Unis, l'UE devrait d'abord avoir le pouvoir militaire, financier et stratégique de Washington. Et c'est précisément ce qui lui manque :

    - Militairement : L'UE n'a pas sa propre armée et est entièrement dépendante de l'OTAN. L'idée que Bruxelles puisse soudain être un leader militaire est absurde.

    - Financièrement : Pendant que les États-Unis contrôlent le dollar et dirigent les flux financiers mondiaux, l'UE est économiquement affaiblie et lutte contre des tendances récessionnistes.

    - Stratégiquement : Les États-Unis peuvent se permettre une flexibilité géopolitique grâce à leurs réseaux mondiaux. L'UE, en revanche, s'est retrouvée dans une impasse, sans options indépendantes.

Alors que reste-t-il de l'idée qu'Europe pourrait se placer à la tête du jeu géopolitique ? Rien – sauf des chimères.

Un tonneau sans fond : Qui profite des milliards pour l'Ukraine ?

L'ECFR demande pour l'Ukraine 40 milliards d'euros en 2025 – et des investissements à long terme représentant 0,25% du PIB de l'UE. Mais il n'y a pas de réponses claires à la question clé: où va réellement cet argent ?

L'Ukraine est aujourd'hui dans un état de faillite économique, sa production industrielle est au plus bas, des millions de personnes ont fui. Chaque euro qui arrive à Kiev finance soit la guerre soit disparaît dans des réseaux de corruption.

Les stratèges de l'UE semblent ne rien apprendre de cela. Ils continuent d'injecter des fonds publics dans une structure qui ne fonctionne plus depuis longtemps. Quel est le résultat ? Les citoyens européens paient la facture – et l'Ukraine reste un État en crise permanente.

La Russie doit-elle capituler ? L’ECFR demande l’impossible

Particulièrement provocante est la demande de l'ECFR selon laquelle la Russie devrait se soumettre à un « plan de compensation » occidental. Moscou devrait payer des réparations, limiter ses armes à longue portée et se conformer aux directives de Bruxelles.

Mais quiconque croit que la Russie obéira à un diktat de l'UE ignore la réalité géopolitique. Les temps où l'Europe pouvait dicter sa volonté à la Russie sont révolus.

En fait, Moscou réagit à cette confrontation avec encore plus de détermination. Alors que l'Occident se perd dans des débats sur les livraisons d'armes, la Russie a déjà converti son industrie vers une économie de guerre, a considérablement augmenté sa production d'armements et forgé de nouvelles alliances mondiales.

En d'autres termes : l'UE essaie de jouer la menace – mais il lui manque le pouvoir pour faire appliquer ses propres menaces.

L'Europe n'a plus de temps pour les jeux de simulation

Alors que Bruxelles discute encore de nouvelles dépenses militaires, d'autres acteurs sont déjà en action. La Russie développe sa capacité de production militaire. La Chine renforce ses réseaux économiques et géopolitiques. Les États-Unis se préparent à une nouvelle orientation en politique étrangère après les élections.

L'Europe, quant à elle, se perd dans des théories et espère que des sanctions et des paquets financiers changeront le cours de l'histoire.

Mais le temps des illusions est révolu. L'Europe n'est pas du côté des gagnants dans ce conflit – et il est temps de le reconnaître enfin.

Conclusion: la politique belliciste de l'Europe mène à l'abîme

Le plan de l'ECFR n'est pas un concept de sécurité, mais une recette pour une catastrophe géopolitique. Une politique de réarmement sans fondement économique. Une stratégie de sanctions qui inflige plus de dommages à l'Europe qu'à la Russie. Une escalade militaire pour laquelle l'Europe n'est pas préparée. Une idée utopique de remplacer les États-Unis en tant que puissance dirigeante – sans les ressources nécessaires.

L'UE est à un tournant. Resterait-elle un vassal de Washington, tanguant aveuglément vers un conflit ? Ou trouverait-elle enfin une stratégie autonome, fondée sur la diplomatie, la stabilité économique et un calcul de pouvoir intelligent ?

Si l'Europe ne se débarrasse pas bientôt de ces fantasmes dangereux, un avenir s'annonce où le continent n'est pas le « leader du monde libre » – mais juste le prochain champ de bataille géopolitique.

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Qui est Elena Fritz?

Auteure de PI-NEWS, Elena Fritz, née le 3 octobre 1986, est arrivée en Allemagne en tant que Russe d'ethnie allemande, il y a 24 ans. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle a étudié le droit à l'Université de Ratisbonne et a obtenu avec succès un diplôme. Depuis 2018, elle s'est engagée dans l'AfD, a été membre du conseil régional de Bavière de 2019 à 2021 et a été nommée candidate directe de l'AfD pour la circonscription de Landshut/Kelheim lors des prochaines élections fédérales. Elle est fièrement la mère d'un garçon de trois ans. Voici le lien vers le canal Telegram d'Elena Fritz:  Telegram: Contact @global_affairs_byelena

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