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dimanche, 23 mars 2025

Parution du numéro 72 de War Raok

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Parution du numéro 72 de War Raok

EDITORIAL

Le vrai redressement

Devons-nous rendre à la nation bretonne un rôle actif, rôle qui suppose une prise de risques ? Pouvons-nous courir le danger de nous replier sur un culte exclusif du passé, sur le refus d’une histoire qui, de toute façon, se ferait sans nous, c’est-à-dire contre nous ? De toute évidence un repliement sur des complexes culturels figés signerait la baisse de vitalité de notre peuple. Nous devons vouloir la modernité, à condition de donner à ce terme le sens d’une réactualisation de notre héritage.

Maintenir une tradition figée, ou ses restes, ne suffit pas, il faut en faire un instrument de conquête et de prospection. La reconquête de notre personnalité est un signe parmi d’autres de cette attitude. Il n’est surtout pas question de renier le legs des ancêtres, mais gardons-nous du passéisme, d’une utopie régressive.

La nation bretonne suppose une juvénilité persistante de ses membres, non la relégation dans l’image faussée d’un passé désamorcé. La réactualisation des héritages, l’implantation volontaire de nouvelles traditions conformes à l’esprit communautaire, la revalorisation de notre histoire nationale, autant d’axes pour ce qui est véritablement une politique culturelle de recréation du peuple.

Cette entreprise n’est pas essentiellement de nature politique, on peut diffuser dans la mentalité collective et dans la société civile des valeurs, des idées, des images, des mythes selon des visées qui dépassent de loin le champ du politique et recherchent le plus vaste impact historique. Le but : la prise du « pouvoir culturel », indispensable à tout changement dans l’ordre du politique. Cet impact historique, c’est l’histoire de Bretagne véritable conscience du destin d’un peuple dans le temps et l’espace. Notre histoire est sans fin et au système dominant qui tente aujourd’hui de figer toute histoire dans une culture planétaire inerte, nous y opposons une philosophie dynamique et devons nous réapproprier notre passé et le mobiliser pour un projet de reconquête et de remodelage du présent. Nous atteindrons ainsi la part d’éternité qui est en nous. L’histoire est donc ce qui doit être conservé et régénéré pour que notre peuple échappe à la disparition qui le menace.

Habitués malheureusement à une représentation segmentaire du devenir historique, nous n’avons que trop sacrifié au dogme d’un progrès à sens unique. Or, le passé chronologique n’est pas le révolu. C’est tout naturellement que les générations d’autrefois se prolongent dans celles d’aujourd’hui et prennent part à notre vie présente. Nous refusons de les oublier à jamais au profit d’une quelconque fin de l’histoire. 

C’est pourquoi un retour aux sources signifie une recréation volontaire des formes sociales, linguistiques, culturelles, qui devraient nous être propres et la remise en pratique des principes qui les entretiennent. C’est donc, avant tout, une réforme de l’ordre intérieur et une régénération de la conscience.

Le peuple breton doit rester fidèle à ses attaches et à ses héritages culturels et historiques. A une époque où domine un système planétaire, l’enracinement constitue une réponse globale aux pathologies d’une civilisation mondiale paralysée et cancérisée.

Enfin, donnons au peuple breton une forme qui empêche sa disparition et permette son retour à la dynamique de l’histoire. Notre perspective est alors politique et en ce sens nous entendons l’aider à devenir une véritable communauté solidaire et renforcer sa conscience nationale. Notre volonté d’histoire et d’enracinement n’est pas un enfermement, elle s’ouvre sur la reconquête d’un espace culturel global, exigence de la géopolitique la plus réaliste. Découvrons l’authenticité d’une vue-du-monde qui rompe avec les schémas universalistes. Loin de marquer un repliement, cette attitude devrait se généraliser aux peuples-de-culture des cinq continents, victimes du même ennemi idéologique. 

Padrig MONTAUZIER.

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SOMMAIRE de WAR RAOK n° 72

Editorial, page 3

Buan ha Buan, page 4

Société

Pourquoi s’attaquer à nos pierres sacrées ?, page 8

Environnement

La non-durabilité des énergies renouvelables, page 10

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Traditions

Le Barroù Mae, une tradition du mois de mai en Bretagne, page 12

Politique

À propos du Mémoricide, page 14

Enseignement

L’esclavage numérique et la fin de l’enseignement, page 17

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Billet d’humeur

Pour que la Bretagne reste la Bretagne… et l’Europe…, page 18

Europa

Les socialistes arrivent au pouvoir en Catalogne…, page 19

Hent an Dazont

Votre cahier de 2 pages en breton, page 20

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LES CAHIERS DE L’EMSAV

Olier Mordrel : un sanglier de combat !, Page 23

Un sacrifice volontaire, page 24

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Histoire de Bretagne

Sébastien Le Balp, leader des Bonnets rouges, page 31

Nature

La loutre d’Europe en Bretagne, page 35

Lip-e-bav

Le parmentier de chou-fleur aux moules, page 37

Keleier ar Vro

Le patrimoine breton, en danger, en déshérence !, page 38

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Bretagne sacrée

Le temple de Lanleff un temple énigmatique, page 39.

* * *

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War Raok fête ses 25 années de combat pour la Bretagne !

Avec le numéro 72, la revue War Raok fête ses 25 années d’existence.

25 années de combat politique, combat pour les libertés bretonnes et l’émancipation du peuple breton, combat pour la civilisation, la pérennité de nos ethnies, de nos peuples...

Finis les projets utopiques, les sursauts libérateurs jaillis d’un autre printemps… Finis les doux rêves d’un romantique mouvement breton. L’émancipation du peuple breton, la vraie, celle qui dans un même mouvement change l’homme breton et la société, ne peut germer que dans une société nouvelle où les préoccupations matérielles n’accaparent pas totalement les esprits. Malheureusement aujourd’hui, le contexte politique enferme la plupart des Bretons dans l’individualisme, dans l’égoïsme matérialiste ou dans le désespoir.

Le nationalisme breton que l’on retrouve exprimé dans War Raok est en fait un espoir de liberté par delà des siècles de servage, un besoin d’identité qui n’a jamais été aussi fort. Vouloir être Breton aujourd’hui, c’est vouloir retrouver le sens de la communauté fraternelle, c’est vouloir maîtriser son destin, c’est vouloir exprimer sa dignité dans sa propre culture, c’est vouloir vivre ses traditions… en un mot c’est vouloir être un Breton libre, un Breton de ce temps. 

L’esprit de la revue War Raok est simple : il faut dépouiller de ses dernières guenilles passéistes le combat breton. Ce dernier doit impérativement devenir authentique et indubitable ! Aussi, la revue s’inscrit dans une démarche souverainiste bretonne, un souverainisme breton qui doit demeurer frontal.

La muraille du mépris édifiée par les divers gouvernements français depuis des siècles se lézarde sérieusement. C’est l’occasion de réaffirmer nos revendications de justice, de liberté et sortir définitivement des abysses dans lesquels l’État français nous entraîne.

Pour la rédaction de War Raok,

Padrig Montauzier, directeur de publication.

 

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