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jeudi, 12 juin 2025

L'accord sur les ressources naturelles a été classé secret par les États-Unis: les Ukrainiens ont-t-il été dupés?

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L'accord sur les ressources naturelles a été classé secret par les États-Unis: les Ukrainiens ont-t-il été dupés?

Washington/Kiev. Contrairement à ses intentions, le président américain Donald Trump n’a pas encore vraiment oeuvré à la paix en Ukraine. En revanche, Washington se sert largement des ressources de l’Ukraine – dans la mesure où elles ne se trouvent pas dans les zones contrôlées par la Russie. Un accord étendu, accordant de vastes droits d’exploitation à des entreprises américaines, a récemment été signé entre les deux pays.

Mais le gouvernement ukrainien a maintenant rendu deux contrats supplémentaires liés à l’accord sur les ressources naturelles secrets, et refuse aux députés de la Rada d’en prendre connaissance. C’est ce qu’a rapporté le parlementaire Jaroslaw Schelesnjak sur sa chaîne Telegram, en publiant la déclaration officielle du ministère de l’Économie.

Les documents, qui définissent les règles essentielles pour le fonctionnement d’un fonds commun, avaient été demandés par les représentants pour examen. Mais le ministère a rejeté cette demande, justifiant sa décision en disant qu’il s’agissait de « documents juridiques complexes » contenant « des dispositions concernant l’accès et la gestion d’informations qui constituent un secret commercial et doivent être traitées de manière confidentielle par les parties ». Schelesnjak a critiqué cette position et rappelé que le gouvernement avait initialement promis de rendre publics tous les détails de l’accord une fois signé.

Le 1er mai, le cabinet de Kiev avait déjà publié le texte principal de l’accord sur les ressources naturelles avec Washington. Ensuite, les médias et les politiciens ont vivement critiqué les conditions de l'accord. Ils accusent le gouvernement de Zelensky de céder ainsi une partie de la souveraineté économique du pays, car l'accord confère à long terme des privilèges aux États-Unis pour accéder aux ressources ukrainiennes – sans inclure les garanties de sécurité que Zelensky a demandées à plusieurs reprises. De plus, les députés ont déploré que seul la partie générale de l’accord ait été présentée, alors que les règles détaillées et cruciales sont consignées dans les annexes désormais classées secrètes.

Le refus du gouvernement de divulguer ces documents alimente le doute sur la transparence des accords et suggère que Kiev a fait des concessions plus importantes aux États-Unis que ce qui est officiellement connu (mü).

Source: Zu erst, juin 2025.

Erich Vad, ancien conseiller de Merkel: "La Russie atteint ses objectifs malgré les attaques ukrainiennes"

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Erich Vad, ancien conseiller de Merkel: "La Russie atteint ses objectifs malgré les attaques ukrainiennes"

Berlin. L’ex-général de la Bundeswehr, Erich Vad, ancien conseiller militaire de la chancelière Angela Merkel, évalue la situation actuelle dans le conflit en Ukraine de manière sobre : l’attaque ukrainienne contre des bases aériennes russes ne change rien au fait que la Russie poursuit ses objectifs stratégiques. Les combats parallèles aux négociations qui se poursuivent sur le front ne sont pas inhabituels, a souligné Vad dans une interview avec la Berliner Zeitung.

La plus récente opération secrète de l’Ukraine contre des bases de bombardiers russes Vad la compare à l’„Opération Kursk” : „Elle avait une grande valeur symbolique, mais peu d’importance militaire.” Bien que Kiev démontre ainsi la portée de ses armes, cela ne fait pas chanceler la Russie, ni ne modifie la situation sur le front, où les troupes russes „progressent lentement mais sûrement”. Vad suspecte un soutien occidental en renseignement et logistique, mais insiste : „La Russie conserve la supériorité militaire et travaille de manière cohérente à la pleine maîtrise du Donbass.”

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Concernant la discussion sur d’éventuelles livraisons de missiles „Taurus” allemands, Vad s’exprime clairement : „L’Allemagne ne devrait pas livrer ces missiles de croisière.” S’ils sont utilisés contre des cibles à haut risque comme le pont de Kertch ou des ministères à Moscou, cela pourrait signifier l’entrée en guerre de l’Allemagne. Les objectifs de négociation russes sont cependant transparents : en plus de sécuriser le Donbass et le pont terrestre vers la Crimée, Moscou exige la neutralité diplomatique de Kiev. Si l’Ukraine n’est pas prête à faire des compromis, une percée frontale de la Russie – ou même un „changement de régime” par des opérations secrètes – est à craindre.

Vad, qui se considère comme atlantiste, avait déjà averti en janvier 2023 dans „Emma” contre des attentes excessives concernant la livraison de chars. Une victoire ukrainienne est irréaliste, les négociations étant la seule issue. Sa critique de l’attitude dépourvue de stratégie de l’Occident a été renforcée par sa signature du „Manifeste pour la paix” d’Alice Schwarzer et Sahra Wagenknecht. Même maintenant, Vad maintient son avis : la Russie atteindra ses objectifs – avec ou sans négociations (mü)

Le nouveau contrat social

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Le nouveau contrat social

(Article publié dans La Emboscadura del Siglo XXI, nº16, novembre 2023, pp. 10-14)

Jordi Garriga

Récemment, la nouvelle a été annoncée que, dans Silicon Valley, l'entreprise Meta allait licencier 10.000 travailleurs qui, avec ceux qui avaient été licenciés au cours des mois précédents par Amazon, Google, Microsoft, IBM et d'autres entreprises technologiques, faisaient partie d'un chiffre sidérant de 200.000 salariés licenciés. La plupart d'entre eux devaient sûrement se consacrer à des tâches répétitives et presque automatiques, mais il y en avait aussi beaucoup, parmi eux, qui disposaient de bonnes connaissances et qui ont également été sacqués, malgré leurs capacités.

Même s’il est heureux que nos goûts et nos loisirs coïncident avec la demande du marché du travail, même ce genre de loterie vitale ne nous libère pas de l’anxiété professionnelle. Ce qui est remarquable dans cette nouvelle, c’est qu’on étudie sérieusement comment l’intelligence artificielle (IA) pourra combler ces lacunes si elles s’avèrent à nouveau nécessaires.

Nous ne sommes pas tous ingénieurs en informatique, peut-être que beaucoup d’entre nous n’aimeraient pas cela voire détesteraient sûrement ce métier. La plus normale des choses, c'est d’avoir des vocations qui ne sont pas économiquement viables. La plupart des gens ne désirent pas courir après l’argent et vivre des journées de travail interminables. Je me souviens du conseil que mon père m'a donné, lorsqu'il a perçu quelle était ma vocation et mes préoccupations, toutes clairement intellectuelles : "trouver un travail pour vivre et pendant ton temps libre cultiver ta vocation". Je suis très reconnaissant pour ces conseils, car ils m'ont permis de vivre dans ce système économique, de survivre à la réalité qui m'entoure. Mais bien sûr, le temps qu’il me reste en dehors du travail, je ne peux pas le consacrer tout entier ou presque à mes intérêts. Il faut remplir le réfrigérateur, fonder une famille, cultiver une vie sociale, résoudre toutes sortes de situations qui, dans le meilleur des cas, me permettent de consacrer une heure ou une demi-heure à mes loisirs, en tant qu'adulte fonctionnel. Et dans cette situation, moi et des millions d’autres personnes, nous nous trouvons piégés. On nous dit que dans ce monde il faut trouver le bonheur, mais il nous fuit, après nos efforts pour faire de l'argent et pour assurer son travail au quotidien, argent et travail toujours de plus en plus rares et incertains.

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Même si la peur de perdre son emploi à cause des machines relève d'une crainte déjà très ancienne, il ne fait aucun doute que la mise en œuvre accélérée et exponentielle d'entités robotiques laisse déjà des millions de personnes au chômage dans le monde. Un simple répondeur de n'importe quelle entreprise, qui répond à des milliers d'appels 24 heures sur 24 supplée déjà des dizaines d'employés, pour seulement quelques centimes de frais... Face à la révolution technologique, face aux robots, l'être humain est un concurrent de plus en plus fragilisé et remplaçable.

Quoi Faire ? Dans le passé, ce qu’on appelle le contrat social, celui qui donnait à chaque individu une place dans nos sociétés, était la capacité productive. Qui avait remplacé celui des domaines du Moyen Âge. Aujourd’hui, de nombreux individus ne sont plus issus de la classe prolétarienne, mais sont directement issus de la classe précaire, celle qui est descendue sur l’échelle sociale et doit se contenter des logements partagés, d'emplois à la journée ou à l’heure, sans possibilité de fonder une famille ou d’avoir un simple avenir sans problèmes. Il est nécessaire de renouveler ce contrat, cette manière de pouvoir avoir un statut viable sans les théories apocalyptiques qui parlent allègrement de réduction du surplus de population sur la planète.

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L'un des outils révolutionnaires pour garantir une vie digne à la population est ce que l'on appelle le Revenu de Base Universel (désormais RBU).

Des tests pilotes ont été réalisés dans plusieurs pays, mais aucun ne constitue un véritable RBU. Soit les projets sont réalisés dans des villages africains ou asiatiques, soit dans des conditions familiales ou autres. En Finlande, l'initiative la plus ambitieuse a été annulée en 2018. Ce n'est qu'en Iran qu'un système presque tel est en vigueur depuis 2011, consistant en un paiement inconditionnel, différent pour les célibataires et les familles, qui sert à atténuer la suppression des subventions pour les produits de base.

Bien entendu, la première objection qui vient à l’esprit est qu’il s’agit d’un salaire en échange d'un "non-travail". Que ce sera une manière de maintenir les gens dans la paresse et que personne n'ira chercher du travail s'il a déjà les moyens de vivre. Eh bien, il ne s’agit pas de cela ni d’un instrument de lutte contre la pauvreté (d’autant plus que les subventions n’ont JAMAIS mis fin à la pauvreté).

Philosophie du BRU

Qu’est-ce que le revenu de base universel ? Le RBU, pour ne pas être une autre forme de subvention ou de paiement, est un revenu périodique UNIVERSEL et INCONDITIONNEL obligatoire. Universel car il s'adresse à tous les citoyens adultes de l'État sans autre condition que d'être cela, des citoyens, et inconditionnel car il n'exige pas de contrepartie, ni matérielle (pour une dépense déterminée) ni intellectuelle (loyauté à un régime ou à un parti). En dehors de ça, tout autre mode n’est plus un RBU, c’est autre chose.

A quoi ça sert ? C'est un outil pour la configuration nécessaire d'un nouveau contrat social. Ne se fonde pas sur la productivité ou la capacité des individus, laissés à la merci des lois de la jungle capitaliste, au nom d’un darwinisme social qui nous considère comme de simples animaux en survie. Un nouveau contrat social est nécessaire dans l'Occident moderne qui considère chaque individu comme porteur d'une dignité intrinsèque (qu'il s'agisse d'une perspective religieuse ou éthique) et comme membre d'une communauté nationale qui protège la vie de ce citoyen contre les requins du capitalisme apatride.

Il ne s'agit pas d'une mesure utopique : il y aura toujours des riches et des pauvres, des inégalités et des injustices, des désirs de profit et de pouvoir... Cette mesure doit contribuer à détourner le chemin que le productivisme a tracé jusqu'à présent, en forgeant des sociétés où la réussite matérielle est apparue comme le meilleur indicateur de la valeur de l'individu, où l'échelle des valeurs et la structure sociale aident les plus avides, psychopathes et corrompus à faire leur loi. Cela détourne le progrès humain vers une vie plus créative et plus profonde, où là encore une activité purement lucrative est considérée comme quelque chose de certainement nécessaire, mais non comme un facteur de prestige, tout comme de nombreuses activités quotidiennes nécessaires ont tendance à être naturellement cachées.

C’est un instrument qui pourrait contribuer à mettre fin au règne de l’argent. Parce que maintenant l’argent est le roi ou le dieu, mais avec ce système il deviendrait subordonné, un simple instrument pour créer le bonheur individuel tant chanté dans tant de déclarations pompeuses et creuses de réalités concrètes.

Car s’ils nous assurent que le bonheur est le but des êtres humains sur Terre, alors le RBU est un bon instrument. La productivité n’est pas le bonheur, elle ne l’a jamais été. Le travail comme alternative au fait de ne pas mourir de faim ne peut être définie comme libératrice ou dignifiante.

Le RBU, comme je le soulignerai plus tard, est un outil de liberté individuelle, de progrès social et d’indépendance nationale :

- La liberté individuelle car elle libère les capacités innées de chaque individu.

- Le progrès social car le groupe social n'est plus une jungle d'entités avides de consommation et en lutte constante dans une perspective matérialiste.

- L'indépendance nationale parce que le pouvoir politique est placé au-dessus du pouvoir économique, n'étant plus l'otage des puissances financières apatrides.

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La plus grande critique du capitalisme est l’exploitation des êtres humains sur le marché du travail, moins il y a de réglementation et de contrôle, mieux c’est. Le plus grand mal est le capital, en tant que propriétaire des moyens de production. Il faut alors retirer le pouvoir au capital. L’ancien socialisme prônait l’union prolétarienne pour lutter pour cela, mais il n’a pas abandonné la logique productiviste et ouvrièriste, partageant la philosophie rationaliste de la classe bourgeoise qui a créé le capitalisme. Le travail ne peut plus être une valeur en soi. C'est une sphère de vie inférieure. Si le problème est l’exploitation humaine, alors son instrument, l’argent, doit être éliminé, le réduisant à un instrument non de pouvoir, mais de confort. Le fétichisme de la productivité comme mesure de la valeur individuelle doit être démoli ; le fait de pouvoir accéder au marché du travail ne doit conférer aucune qualité humaine supérieure.

Le RBU est l’instrument permettant de passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle, de l’égalité comme souhait inscrit dans les Constitutions politiques bourgeoises à une réalité politique précise. Si un individu n’a pas les moyens matériels de réaliser les droits politiques dont il dispose, c’est comme s’il ne les avait pas. Le RBU est l'outil permettant à la fois de pouvoir dire NON à l'employeur qui souhaite exploiter et de dire NON au partenaire violent. Et de dire OUI à la vraie vie, au dasein de chaque sujet : l'aliénation sociale provoquée par le travail salarié disparaît, car ce travail, cette activité n'est plus indispensable pour pouvoir vivre.

Pour être artiste ou chercheur, par exemple, vous n’auriez pas besoin de subventions politiques, de mécénat ou d’être né dans une famille aisée. L’art et la science seraient réellement des activités populaires, élevant le niveau national.

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Les individus en quête de profit pourraient continuer à agir (la nature humaine n’est pas si changeante), et ceux qui ont d’autres préoccupations ne seraient pas forcés de s’y soumettre, de sorte que la sélection humaine basée sur la capacité financière ou la personnalité matérialiste serait éliminée pour de types humains plus désirables, orientés vers l’art ou la recherche scientifique.

Pour y parvenir, un combat à mort, matériel et idéologique, sera nécessaire. Soutenir et réaliser la multipolarité sur la planète est essentiel pour le RBU, car une finance unique l’empêchera par tous les moyens, alors que dans un monde avec une pluralité de systèmes économiques, il y aura toujours un écart pour cela. Et d’autant plus que certains gourous de l’économie occidentale annoncent déjà que c’est une mesure qui finira par être inévitable…

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Ce qui se passe maintenant, c'est que les élites ne veulent pas mettre en œuvre ce système, elles proposent seulement de relever l'âge de la retraite et le salaire minimum, d'offrir l'aumône aux enfants ou de donner de l'argent pour le loyer. Des pièces pour rapiécer une vieille outre à vin sur le point d'éclater. Ils ne veulent pas partager ni redistribuer la richesse avec le peuple, qui en est le véritable bénéficiaire.

Puisque la richesse nationale appartient au peuple et que la redistribution de cette richesse doit être une loi. C’est pourquoi le RBU n’a pas pour objectif d’éradiquer la pauvreté, mais de redistribuer la richesse.

Fonctionnement 

On ne soulignera jamais assez que ce n’est pas une rémunération accordée pour ne pas travailler. Les paresseux ont toujours existé et existeront toujours, et cette rémunération sera sûrement utile à beaucoup d’entre eux, mais aussi à la société: tout le monde connaît ces éléments dans la sphère de l'emploi et à quel point ils sont inefficaces et boycotteurs, c’est pourquoi déjà, par une telle mesure, on élimine un frein dans le monde du travail. De plus, s’ils ont de l’argent, ils le dépenseront quand même, ce qui sera également bénéfique pour les entreprises. Même ceux qui ne font rien devront manger tous les jours...

Ensuite, il y a des gens qui, après avoir quitté leur travail, finiront par en avoir assez de ne rien faire et entreprendront peut-être des activités qui rempliront des facettes de leur vie qu'ils ignoraient, ou leur permettront de se consacrer à des loisirs qui, dans la foulée, pourraient finir par être un emploi ou une nouvelle source de revenus…

Des personnes irresponsables existeront toujours sous n’importe quel régime économique. Le RBU servira simplement à garantir que personne n'enlève la dignité à un citoyen, ce qui, le cas échéant, pourrait le conduire au suicide. Quoi qu’il en soit, les citoyens eux-mêmes ne peuvent leur retirer cette dignité que s’ils sont mal administrés. Grâce au RBU, les gens SERONT responsables de leur propre responsabilité et OUI, ils seront, dans une large mesure, responsables de leur propre situation économique.

Le principal acteur pour rendre cette mesure possible est la communauté politique organisée, c'est-à-dire l'État : pour calculer le RBU, le distribuer et garantir les services publics et la collecte nécessaire.

La mise en œuvre du RBU nécessite que l'État retrouve sa souveraineté sur la Banque centrale (la création monétaire) et qu'il contrôle totalement ou largement les entreprises de transport et d'énergie, ainsi que les domaines de l'éducation, de la santé et du logement : contrôle des flux monétaires, prix et qualité.

Le RBU serait calculé sur la base du salaire moyen de 70% des travailleurs sur l'ensemble du territoire national, en laissant de côté les salaires les plus élevés. Il en serait de même sur tout le territoire pour ne pas vider certaines localités de leurs habitants, pour que cela n'arrive plus comme aujourd'hui à cause de notre grave déséquilibre territorial. La RBU calculée annuellement représenterait 60% de cette moyenne. Par exemple, si la moyenne s'avère être de 2.000 euros par mois, le RBU qui serait délivré à chaque citoyen adulte serait de 1200 euros, révisable annuellement.

Le RBU ne tiendrait pas compte du fait que tel ou tel citoyen soit riche ou pauvre, son sexe, sa race, son état civil, etc. C'est un instrument rationnel qui rendrait tous égaux dans la communauté politique aux yeux de l'État. Il ne serait pas non plus contrôlé à quoi il servirait dans chaque cas.

Bien entendu, on ne pourrait pas renoncer au RBU, ni le retirer à aucun citoyen, car il serait inhérent à la nationalité. Ce revenu serait disponible du simple fait d’être membre de la famille nationale.

Cette théorie est incompatible avec la logique libérale, car elle repose sur l’exploitation des nations par le biais de dettes monétaires fictives et de chantage au travail par l’importation de main d’œuvre bon marché et servile en provenance du tiers monde.

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L’immigration de masse serait étouffée dans l’œuf, puisque ces revenus ne seraient pas destinés aux étrangers et que le fait d’avoir des travailleurs étrangers serait fortement imposé et contrôlé. Le salaire minimum serait également instauré pour éviter tout abus.

Les travailleurs nationaux n’émigreraient pas ailleurs s’ils avaient une vie décente assurée. Et obtenir la nationalité serait très difficile, car des régularisations massives impliqueraient des dépenses énormes (et n’entraîneraient aucun avantage d’exploitation), sans compter le fait qu’une fois la citoyenneté obtenue, personne ne pourrait la lui retirer.

Il y aurait très probablement un effet de contagion : les populations des pays voisins le souhaiteraient également. Une véritable révolution mondiale se produirait, même si elle s’accompagnerait très probablement de guerres, les élites extractives résistant à la nouvelle réalité jusqu’au dernier travailleur mort.

Bien que cela dépasse le cadre de ce travail, je vais donner quelques visions et mesures qui pourraient accompagner le RBU :

- Naturellement, les allocations de chômage, de vieillesse, voire de dépendance pourraient disparaître (ou être radicalement revues) car elles ne seront plus indispensables et seront couvertes par ce versement à durée indéterminée, puisque le RBU est censé couvrir les dépenses de base (logement, nourriture, équipement… ).

- Cette mesure pourrait permettre la formation de jeunes familles émancipées. Les jeunes ne seraient plus obligés de choisir entre leur vocation et leur ventre, entre émigrer ou vivre chez leurs parents jusqu'à 40 ans. La santé mentale de la population s'améliorerait considérablement.

- Les salaires augmenteraient parce que personne n'accepterait des abus accompagnés d'heures interminables ou de mauvaises conditions de travail.

- Cela encouragerait la création d'entreprises par les fils de familles ouvrières, car ce soutien serait toujours là. La création d’entreprises ne serait plus le monopole des familles aisées.

- Le RBU doit être intouchable et insaisissable. En cas de dettes et de non-paiements, la personne qui avait des dettes et qui a été saisie par l'intermédiaire de la banque ne verra jamais le montant du RBU affecté, à l'exception du surplus. Exemple : si un RBU est de 1200 euros, et qu'au moment de son encaissement il y a 2000 euros au total sur le compte, 800 euros seront saisis, de sorte que vous ne pourrez jamais avoir plus de revenus supplémentaires sur votre compte chaque mois. Une seule exception serait dans le cas d'une pension alimentaire destinée aux enfants de ce citoyen.

- Dans les écoles publiques et privées, une matière appelée « Économie et Finance » devrait être enseignée obligatoirement, où les citoyens apprendraient dès le plus jeune âge le fonctionnement de l'économie, ses mécanismes et ses astuces. Même si les escrocs et les requins financiers continueront toujours d’exister. La nature humaine ne change pas.

- Les condamnés auraient également droit à leur RBU, qui servirait à financer leur séjour derrière les barreaux.

- S'il y a des retraités qui veulent continuer à travailler, puisqu'à partir d'un certain âge ils seraient obligés d'arrêter de travailler (car l'objectif de la vie est différent), on pourrait leur accorder des mesures extraordinaires en taxant lourdement leur activité et en décourageant le désir présumé de profit, qui deviendrait une valeur secondaire dans le nouveau contrat social. Comment n'y aurait-il pas de retraite payée (il pourrait y avoir des régimes privés), en échange ils auraient des médicaments, des transports, des musées, etc. gratuit et des réductions sur les produits de base.

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CONCLUSION

Un nouveau contrat social est nécessaire. Bien entendu, le RBU ne peut être considéré ni comme une panacée miraculeuse ni comme la seule mesure à adopter : d’énormes changements sociaux, économiques et politiques devront se produire pour y parvenir correctement. Une première étape pour les nationalistes de n’importe quel pays sera de s’approprier cette proposition, car elle est totalement antilibérale, réduisant l’argent à un serviteur plutôt qu’à un maître. Il faut faire campagne pour que cette mesure ne soit pas diabolisée, comme cela s'est produit il y a un siècle avec le repos dominical ou les congés payés, dénoncés comme catastrophiques pour l'économie, alors que la cupidité des grands hommes d'affaires, des multinationales et des finances constituait le grand obstacle afin que plus de 90 % de la population puisse simplement se reposer.

Il faut surtout montrer à travers des systèmes comme le RBU que personne n’est superflu et que la condition humaine n’est pas une simple condition animale, d’usage et de force. Les classes extractives n’hésiteront pas à recourir à l’eugénisme et au malthusianisme plutôt que d’accepter de partager une petite partie de leur butin.

Quand Kierkegaard annonce Guy Debord et la Société du Spectacle 

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Quand Kierkegaard annonce Guy Debord et la Société du Spectacle 

Nicolas Bonnal 

Chris Hedges a récemment dénoncé l’Idiocratie américaine et cité Kierkegaard et sa dissertation peu connue sur le temps présent, qui explique comme Balzac, Poe, Chateaubriand, Tocqueville ou Pouchkine que nous entrons dans une époque paralytique et gelée, post-historique et post-religieuse, et cela avant la grosse révolution industrielle. Kierkegaard pendant cet âge d’or danois (notion marrante à découvrir) lutte contre des forces comme les médias ou l’Eglise protestante danoise et contre ce qu’on pourrait nommer le tassement de l’esprit humain. On cite quelques pages alors et cette belle entrée en matière :

« Finalement cette époque se lasse de ses tentatives chimériques jusqu'à retomber dans l'indolence. »

L’époque s’éloigne de la réalité, de la vie, de l’énergie. Goethe en parle dans ses conversations avec Eckermann et Chateaubriand dans l’extraordinaire conclusion de ses Mémoires. Fukuyama au dix-septième chapitre de son livre fameux a bien daté l’entrée en fin de l’histoire : c’est le dix-septième siècle mécanicien (Moscovici père) et bourgeois (Molière). Le bourgeois est une création de l’Etat moderne comme le comprennent d’autres grands esprits au dix-neuvième siècle, Taine, Tocqueville ou bien sûr Nietzsche.

Kierkegaard :

« L'Ère Présente est une Ère de compréhension, de réflexion, dénuée de passion, une Ère qui s'envole un instant dans l'enthousiasme pour retomber dans l'indolence.

…Même un suicidé ne se suicide pas par désespoir ; il réfléchit si longuement et si délibérément à l'acte qu'il se tue en pensant – on pourrait difficilement parler de suicide, puisque c'est la pensée qui lui ôte la vie. Il ne se tue pas délibérément, mais plutôt à cause de la réflexion. Par conséquent, on ne peut pas vraiment poursuivre cette génération, car son art, son intelligence, sa virtuosité et son bon sens résident dans le jugement ou la décision, et non dans l'action. »

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Un an avant 1848 Kierkegaard écrit de son époque :

« …ses enthousiasmes momentanés, qui utilisent un changement projeté dans les formes des choses comme échappatoire pour les changer réellement, sont le sommet de l'ingéniosité et de l'utilisation négative de cette force qui est l'énergie passionnée et créatrice des Âges Révolutionnaires. Finalement, cette époque se lasse de ses tentatives chimériques jusqu'à retomber dans l'indolence. Son état est celui de quelqu'un qui vient de s'endormir le matin : d'abord de grands rêves, puis la paresse, et enfin une raison spirituelle ou astucieuse de rester au lit. »

En réalité sur le long et même moyen terme (voir Georges Sorel) il n’a pas tort Kierkegaard, et dans sa dissertation sur Semmelweiss Céline lui a donné raison : renforcement du pouvoir autoritaire partout à cette époque, et militarisation des sociétés : France, Prusse, Russie, Autriche, etc.

La loi de Jouvenel est appliquée à la lettre.

Les révolutions mènent à une ère étatique, bureaucratique et cybernétique, à un renforcement drastique du pouvoir mondial dont nous assistons au couronnement actuellement sous couvert de la bouffonnerie multilatérale. 

Le temps de la prostration arrive ; Kierkegaard toujours :

« L'individu (aussi bien intentionné soit-il, quelle que soit sa force, pourvu qu'il l'utilise) n'a pas la passion de s'arracher aux liens de la Réflexion ou à ses ambiguïtés séduisantes ; L'environnement et l'époque ne sont pas non plus porteurs d'événements ni de passions, mais offrent plutôt le cadre négatif d'une habitude de réflexion, qui joue avec un projet illusoire pour finalement le trahir en lui offrant une issue : elle lui montre que la chose la plus intelligente à faire est de ne rien faire du tout. La vis inertiae (2) est le fondement de la procrastination (3) de l'époque, et toute personne sans passion se félicite d'être la première à la découvrir – et devient, par conséquent, plus intelligente. Les armes étaient distribuées gratuitement pendant les Âges révolutionnaires… mais à notre époque, chacun reçoit des règles et des calculs astucieux pour l'aider à réfléchir. »

On passe à l’âge de la publicité, écrit carrément Kierkegaard dans ce texte célébré par le très estimable mais oublié Jaspers :

« Une ère révolutionnaire est une ère d'action ; l'ère actuelle est une ère de publicité, ou plutôt de publicité : rien ne se passe, mais la publicité est immédiate. Une révolte, à notre époque, est l'acte le plus impensable ; une telle démonstration de force dérouterait l'intelligence calculatrice de l'époque. »

L’idée d’un âge scientifique et mécanique qui aboutit à une ère de vide et de médiocrité se trouve telle quelle chez Chateaubriand, Tocqueville ou Poe. Mais on va aussi vers une diminution du cerveau. Le temps de Leibniz, de Kant ou de Hegel est soudain très loin :

« L'ère des encyclopédistes est révolue, époque où l'on écrivait avec peine de grands folios ; nous vivons désormais dans une ère de touristes intellectuels, de petits encyclopédistes qui, ici et là, abordent toutes les sciences et toute l'existence. »

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Ce tourisme intellectuel (expression géniale : Nietzsche parlera de ses flâneries intellectuelles, Bloy de ces auteurs qui comme Huysmans écrivent pour vous mettre au courant de leurs dernières lectures)  repose sur un recul général de la religion, religion qui est alors remplacée par son masque, comme dit Feuerbach dans une page célèbre.

Kierkegaard :

« Un véritable rejet religieux du monde, suivi d'un renoncement constant à soi-même, est tout aussi impensable chez les jeunes d'aujourd'hui : néanmoins, un étudiant en institut biblique possède la virtuosité nécessaire pour accomplir quelque chose de plus grand encore. Il pourrait concevoir un groupe ou une société projetée visant à sauver ceux qui sont perdus. L'ère des grands accomplissements est révolue, l'ère actuelle est celle des anticipateurs… »

Le temps de la paresse intellectuelle et du recyclage arrive :

« L'action et la passion sont aussi absentes de notre époque que le danger est absent de la baignade en eaux peu profondes. »

On se souvient de la phrase de Zarathoustra : - autrefois tout le monde était fou !

On la retrouve chez Kierkegaard  à propos d’une épreuve sportive sur glace il écrit :

« À notre époque sereine et réfléchie, les choses seraient différentes. Les gens se croiraient très intelligents en comprenant la bêtise et l'inutilité d'aller sur la glace, en fait, que ce serait incompréhensible et risible ; et ainsi, ils transformeraient l'audace passionnée en démonstration d'habileté… Les gens iraient observer en toute sécurité, et les connaisseurs, au goût raffiné, jugeraient avec soin le patineur habile, qui irait presque jusqu'au bord (c'est-à-dire aussi loin que la glace le permettait, sans aller au-delà) puis reviendrait. Les patineurs les plus habiles iraient le plus loin et s'aventureraient le plus dangereusement, afin de faire haleter la foule et de dire : « Dieux ! Il est fou, il va se tuer !» Mais vous verrez que son habileté est si perfectionnée qu'il fera volte-face au bon moment, alors que la glace est encore sûre et que sa vie n'est pas en danger. »

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Comme Pouchkine dans Eugène Onéguine (voyez la traduction juxtalinéaire de ma femme), Kierkegaard voit le règne des maths arriver ; il accompagne l’avènement de la foule, de la masse, du public, de l’auditeur (le serf c’est celui qui écoute, en allemand, rappelle Günther Anders) :

« La tendance est à l'égalité mathématique…

Pour que le nivellement se produise réellement, il faut d'abord faire naître un fantôme, un esprit de nivellement, une immense abstraction, quelque chose d'englobant qui n'est rien, une illusion – le fantôme du public… Le public est le véritable Maître du nivellement, plutôt que le niveleur lui-même, car le nivellement est l'œuvre de quelque chose, et le public est un immense néant. »

Le public accompagne la disparition de l’individu. Comme dit Pearson quelques décennies plus tard, l’homme blanc est heureux d’être déchargé du fardeau de la personnalité.

« Le public est une idée qui n'aurait jamais traversé l'esprit des anciens, car les gens eux-mêmes, en masse, en corpus, prenaient des mesures dans toute situation active et portaient la responsabilité de chacun d'entre eux, et chaque individu devait, sans faute, se présenter personnellement et soumettre immédiatement sa décision à l'approbation ou à la désapprobation. Lorsqu'une société intelligente commence par réduire la réalité concrète au néant, alors les médias créent cette abstraction, « le public », peuplé d'individus irréels, qui ne sont jamais unis et ne peuvent jamais s'unir simultanément dans une situation ou une organisation unique, tout en formant un tout. »

De progrès en progrès on arrive bientôt à la catastrophe :

« Le public est un corps, plus nombreux que les personnes qui le composent, mais ce corps ne peut jamais être montré, ni même avoir une seule représentation, car il est une abstraction. Pourtant, ce public s'agrandit à mesure que les temps deviennent dépassionnés et réfléchis, détruisant la réalité concrète ; ce tout, le public, embrasse bientôt tout. »

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Le public est une égrégore, la noosphère de l’autre idiot, ou une monstruosité permanente, ubiquitaire et momentanée à la fois :

« Le public n'est pas un peuple, ce n'est pas une génération, ce n'est pas une simultanéité, ce n'est pas une communauté, ce n'est pas une société, ce n'est pas une association, ce ne sont pas ces hommes particuliers là-bas, car tout cela existe parce qu'il est concret et réel ; cependant, aucun individu appartenant au public n'a de véritable engagement ; à certains moments de la journée, il appartient au public, notamment lorsqu'il n'est rien ; lorsqu'il est une personne privée, il n'appartient pas au public. Constitué de tels individus, qui en tant qu'individus ne sont rien, le public devient un immense quelque chose, un néant, un désert abstrait, un vide, qui est à la fois tout et rien. »

Nietzsche encore dans Zarathoustra : - le désert croît ! Malheur à qui recèle des déserts !

« Les médias sont une abstraction (car un journal n'est pas concret et ne peut être considéré comme un individu que dans un sens abstrait), qui, associée à l'absence de passion et à la réflexion de l'époque, crée ce fantôme abstrait, le public, qui est le véritable niveleur… »

Avant l’ère du vide de Lipovetsky Kierkegaard observe (et qu’on ne parle pas de prophétisme !) :

« De plus en plus d'individus, en raison de leur indolence apathique, aspireront à devenir rien, afin de devenir le public, ce tout abstrait, qui se forme de cette manière ridicule : le public naît parce que tous ses participants deviennent des tiers. Cette masse paresseuse, qui ne comprend rien et ne fait rien, cette galerie publique cherche une distraction (NDLR : une guerre, un vaccin, un réchauffement…), et se livre bientôt à l'idée que tout ce que quelqu'un fait, ou accomplit, a été fait pour fournir au public de quoi bavarder…. »

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On pense à la rue de Manchester vue par Engels et surtout au merveilleux texte de Poe (tourné à Londres allais-je dire) l’Homme des foules. Notre Danois ajoute :

« Le public a un chien pour son amusement. Ce chien, ce sont les médias. S'il y a quelqu'un de meilleur que le public, quelqu'un qui se distingue, le public lâche le chien sur lui et tout l'amusement commence. Ce chien mordeur déchire les basques de son manteau et prend toutes sortes de libertés vulgaires avec sa jambe, jusqu'à ce que le public, lassé, rappelle le chien. C'est ainsi que le public nivelle. »

Le nivellement peut durer longtemps encore. Quand il touche le fond il creuse encore et cette Fin de l’Histoire peut durer. A la même époque le méconnu mathématicien et physicien français Cournot fait les mêmes observations aussi. On lui laisse le mot de la fin :

« Si rien n’arrête la civilisation générale dans sa marche progressive, il doit aussi venir un temps où les nations auront plutôt des gazettes que des histoires ; où le monde civilisé sera pour ainsi dire sorti de la phase historique ; où, à moins de revenir sans cesse sur un passé lointain, il n’y aura plus de matière à mettre en œuvre par des Hume et des Macaulay, non plus que par des Tite-Live ou des Tacite. »

On laisse un lien sur une traduction espagnole de ce splendide texte.

Sources :

https://chrishedges.substack.com/p/the-rule-of-idiots

https://www.dedefensa.org/article/chateaubriand-et-la-con...

https://www.dedefensa.org/article/poe-et-baudelaire-face-...

https://en.wikipedia.org/wiki/Danish_Golden_Age

https://escriturayverdad.cl/wp-content/uploads/2021/08/So...

https://www.amazon.fr/Chroniques-sur-lHistoire-Nicolas-Bo...

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2021/03/12/g...

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/09/28/g...

https://www.dedefensa.org/article/comment-fukuyama-expliq...

https://www.dedefensa.org/article/augustin-cournot-decouv...

https://www.dedefensa.org/article/une-traduction-revoluti...

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