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mercredi, 09 juillet 2025

Chypre a peur...

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Chypre a peur...

Andrea Marcigliano

Bron: https://electomagazine.it/la-paura-di-cipro/

Chypre a peur. Une peur insidieuse, de plus en plus manifeste et parfaitement justifiée.

Car la Chypre grecque ne doit pas seulement faire face à la coexistence, déjà difficile et imposée de longue date, avec la partie turque de l’île. C’est-à-dire avec la partie occupée par les Turcs, qui y ont créé une république autonome, totalement dépendante d’Ankara.

C’est une vieille histoire. Une histoire de coexistence, toujours extrêmement difficile, entre Grecs et Turcs. Une cohabitation toujours pleine de menaces mutuelles et chargée de souvenirs sanglants.

Mais aujourd’hui, la peur concerne quelque chose de bien plus invasif. Quelque chose de profondément différent.

De nombreux citoyens israéliens, beaucoup de Juifs, pour simplifier, se sont déplacés vers la République de Chypre. S’éloignant d’Israël et, surtout, emportant avec eux leurs activités. Probablement effrayés par la politique de Netanyahu et par la situation de guerre permanente dans laquelle Tel-Aviv a été plongé.

Une situation où Bibi, bien sûr, bénéficie du soutien total des soi-disant « colons ». Qui sont des sionistes furieux, armés et combattants. Mais cette situation effraie les classes moyennes urbaines, qui craignent des répercussions négatives sur leur vie, leurs affaires et leurs intérêts, qui sont considérables.

Et ainsi, un exode silencieux a commencé vers Chypre. Qui a peu à peu vu émerger des synagogues au centre de nouveaux quartiers entièrement juifs.

Surtout, l’île, déjà tourmentée, doit désormais faire face à un nouveau problème: l'apparition d'une sorte d’État dans l’État. Et un État qui ne répond en rien à celui qui est légitime. Au contraire, il a ses propres règles et ses propres formes d’autogouvernement.

Il n’est donc pas surprenant que le gouvernement chypriote envoie des signaux au monde attestant de sa préoccupation croissante. Car cette invasion israélienne, pacifique, pourrait être porteuse de problèmes considérables, qui, eux, ne seront pas aussi pacifiques.

Tout d’abord, le transfert important d’activités financières juives en territoire chypriote expose l’île au risque d’attaques « terroristes » par les ennemis d’Israël, qui commencent à voir Chypre comme une sorte de colonie extérieure de l’État hébreu. Et, par conséquent, comme un lieu d’où sont données des directives politiques et économiques qui influencent tout le Moyen-Orient.

Et cela constitue déjà, en soi, un problème considérable, car cela entraîne Chypre dans une dimension moyen-orientale, que le gouvernement de Nicosie a toujours essayé d’éviter, en se connectant à l’Union européenne.

Ensuite, les enclaves israéliennes-juives sur l’île évoluent et agissent comme si elles étaient totalement indépendantes, devenant en fait un État autonome, niant l’autorité du gouvernement de l’île.

Sans compter que cette présence israélienne, croissante et massive, pourrait facilement enflammer des tensions avec la partie turque, ravivant un conflit latent qui n'avait jamais vraiment été éteint.

La paix contre un certain silence: le deal de Candace Owens avec Trump

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La paix contre un certain silence: le deal de Candace Owens avec Trump

Trump a personnellement demandé à Candace Owens d’arrêter son enquête pour garantir la coopération de Macron dans les négociations de paix en Ukraine.

Alexander Douguine

(2 juillet 2025)

L’une des journalistes et blogueuses les plus populaires aux États-Unis, Candace Owens, vient de partager une histoire incroyable. Il y a environ neuf mois, elle avait commencé à enquêter sur des affirmations selon lesquelles la femme de Macron, Brigitte, ne serait pas une femme mais un homme. Tout est possible de nos jours.

Tout le monde a vu que Brigitte aurait frappé Macron. Ce n’est pas une preuve, bien évidemment, tout comme le fait qu’il soit apparu à un sommet de l’OTAN en étant débraillé et déséquilibré (comme s’il avait encore été frappé). On peut toutefois se rappeler comment Boris Johnson se comportait. Mais lui aussi était queer.

L’enquête de Candace était plus sérieuse — elle argumentait avec des photos, des documents et de très nombreux témoignages. Il y avait même une théorie, appuyée par une photo convaincante, selon laquelle Brigitte serait un Néandertalien!!

Les deux avocats de Macron ont cité Candace, mais devant un tribunal américain, ce qui ne l’impressionne pas — elle est une héroïne nationale, et l’Amérique l’aime. Maintenant, Candace a révélé pourquoi elle a soudainement arrêté l’enquête.

Il s’avère que Trump (qu’elle avait fortement soutenu lors de son élection) l’a appelée et lui a demandé d'abandonner l'enquête parce que Macron refusait d’aider Washington à négocier la paix en Ukraine ou de cesser de soutenir Kyiv, ce que Trump souhaitait.

Candace, qui est plutôt hostile à Zelensky, a accepté de mettre un terme à son enquête et de ne plus accuser implicitement Brigitte d’être un homme: le tout pour le bien de la paix. Elle a tout expliqué dans une vidéo récente.

Hier, 1 juillet, Macron a appelé Poutine après une longue pause, soi-disant parce que les "vérités si dures" que Candace répandait l’avaient blessé pendant de longs mois. Quand elle s’est arrêtée, il était aussitôt prêt pour négocier la paix. Mais, palsambleu, dans quelle réalité vivons-nous ?

16:53 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, candace owens | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Russie et Azerbaïdjan: analyse d'une aliénation rampante

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Russie et Azerbaïdjan: analyse d'une aliénation rampante

Par Elena Fritz

Source: https://pi-news.net/2025/07/russland-und-aserbaidschan-an...

Les relations entre la Russie et l'Azerbaïdjan se sont nettement refroidies au cours des dix-huit derniers mois. Alors que les deux États coopéraient étroitement jusqu'en 2022 et que la Russie considérait l'Azerbaïdjan comme un partenaire important sur les plans de l'économie et de la sécurité, une distance notable s'est aujourd'hui installée entre les deux pays, tant sur le plan diplomatique que stratégique. Ce changement ne s'est pas produit de manière brutale, mais résulte de bouleversements structurels, de divergences dans les priorités de politique étrangère et d'une nouvelle constellation des pouvoirs dans la région.

Historiquement, la Russie était considérée comme la puissance protectrice de l'Azerbaïdjan, en particulier depuis le début des années 1990. Après la fin de la guerre du Haut-Karabakh en 1994 et la prise du pouvoir par Heydar Aliyev, une relation de coopération s'est établie entre Moscou et Bakou, soutenue par des liens économiques – notamment via la diaspora azerbaïdjanaise en Russie – et par des accords en matière de politique de sécurité. Au cours de cette phase, la Russie s'est imposée avec succès comme la médiatrice entre les parties prenantes du conflit, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Le statut gelé du Haut-Karabakh – qui, selon le droit international, fait partie de l'Azerbaïdjan, mais qui était en réalité sous contrôle arménien – a créé un cadre dans lequel la Russie a pu se présenter comme garante de la stabilité dans le Caucase du Sud.

Cet équilibre a commencé à vaciller au plus tard avec le changement de gouvernement en Arménie en 2018. L'arrivée au pouvoir du Premier ministre Nikol Pachinian, soutenu par un mouvement de réforme soutenu par la "société civile", a été jugée d'un œil critique à Moscou. Les relations russo-arméniennes se sont refroidies, tandis que Moscou s'efforçait parallèlement de renforcer sa coopération avec Bakou. La coopération croissante entre l'Azerbaïdjan et la Turquie en matière de politique énergétique et militaire n'a pas été considérée comme un défi immédiat.

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Le tournant : les conflits du Karabakh en 2020 et 2023

L'offensive militaire de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh en 2020 a constitué un tournant décisif. La Russie s'est abstenue de condamner ouvertement l'opération azerbaïdjanaise et a plutôt négocié un accord de cessez-le-feu qui devait être supervisé par les forces de maintien de la paix russes. L'opération a été considérée par une partie des dirigeants russes comme un moyen de réduire l'influence de l'Arménie sous Pachinian sans compromettre les relations avec l'Azerbaïdjan. La deuxième offensive militaire de l'Azerbaïdjan en 2023, qui a conduit à la prise de contrôle totale de la région, a également été acceptée par Moscou.

Cette passivité a toutefois eu des conséquences stratégiques. Alors que l'Azerbaïdjan a atteint ses objectifs territoriaux et réduit de facto sa dépendance vis-à-vis de la Russie, cette dernière a perdu une position d'influence importante dans le Caucase du Sud, sans obtenir de contrepartie claire en échange. L'Azerbaïdjan a intensifié sa coopération avec la Turquie et Israël, en particulier dans le domaine des technologies militaires. Parallèlement, les relations entre Bakou et Téhéran se sont détériorées après la publication d'informations faisant état de l'utilisation de l'espace aérien azerbaïdjanais par des drones de reconnaissance israéliens.

Facteurs économiques et divergences stratégiques

Des tensions sont également apparues sur le plan économique. L'Azerbaïdjan avait misé sur la création d'un hub gazier turc qui devait servir de plateforme de distribution pour les exportations d'énergie vers l'Europe, en intégrant les flux gaziers russes. Ces projets ont été accueillis avec scepticisme à Moscou et sont restés largement lettre morte. À cela s'ajoute le blocage du transit de l'énergie azerbaïdjanaise par l'Ukraine, qui a privé l'Azerbaïdjan d'un marché important.

En outre, la Russie a renforcé ses mesures contre les structures criminelles liées à certaines franges de la diaspora azerbaïdjanaise. Le démantèlement de ces réseaux a également porté atteinte aux intérêts économiques de certaines élites azerbaïdjanaises qui avaient jusqu'alors profité de ces relations informelles.

Réticence diplomatique malgré des points de friction manifestes

Bien que les lignes de conflit soient clairement identifiables, le gouvernement russe a jusqu'à présent réagi avec retenue. Les instruments diplomatiques se sont limités à convoquer l'ambassadeur azerbaïdjanais et à lui remettre une note de protestation. Officiellement, la Russie parle d'acteurs externes non spécifiés qui auraient intérêt à voir les relations se détériorer. Cette formulation laisse une marge d'interprétation et permet d'éviter une escalade pour l'instant.

Dans le même temps, de plus en plus d'indices laissent penser que la Russie examine des options stratégiques vis-à-vis de l'Azerbaïdjan, par exemple en se rapprochant prudemment de l'Arménie ou en intensifiant sa coopération avec l'Iran. Cependant, aucune mesure concrète n'a été annoncée à ce jour.

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Perspectives

À court terme, il ne faut pas s'attendre à une normalisation des relations entre la Russie et l'Azerbaïdjan. La politique étrangère de Bakou reste clairement orientée vers l'Occident et la Turquie, tandis que la Russie mise sur un réseau de partenariats régionaux dont l'Azerbaïdjan ne fait actuellement plus partie. La coopération en matière de politique de sécurité est de facto suspendue et les intérêts économiques divergent. Il est toutefois concevable que les relations se stabilisent à nouveau à moyen terme, par exemple dans le contexte de changements géopolitiques ou de changements de personnel au sein des dirigeants politiques des deux pays.

À long terme, l'évolution des relations bilatérales dépendra fortement de la situation internationale, de l'architecture de sécurité régionale et de la dynamique politique interne à Bakou. Le gouvernement russe ne semble actuellement pas disposé à la confrontation, mais tente de préserver ses derniers canaux d'influence. La question de savoir s'il y parviendra reste ouverte.