vendredi, 08 août 2025
L'Europe n'est plus qu'une périphérie
L'Europe n'est plus qu'une périphérie
Source: https://www.heliodromos.it/periferia-europa/
En ces temps difficiles, où presque plus personne ne veille sur la beauté de la terre, alors que le monde est en proie à des guerres insensées et à des massacres indicibles, les analystes et les (faux) sages des médias soulignent l'insignifiance de l'Europe et de ses institutions, son manque d'influence sur la scène politique internationale, son exclusion et sa marginalisation des lieux où se prennent les décisions importantes et où se font les choix décisifs. Et en le constatant, on affiche surprise et consternation, presque comme si l'on subissait une injustice ou si l'on était victime d'un abus.
Il suffirait cependant d'évaluer avec détachement et sans préjugés la soi-disant Union européenne pour se rendre compte qu'il ne pourrait en être autrement. Qu'est-ce qui pourrait en effet garantir l'autorité et la crédibilité de l'entité qui s'est emparée de la civilisation européenne, si celle-ci repose précisément sur le rejet de toute idée (antérieure) d'autorité et de souveraineté ? Les « talebuoni » (1) qui y campent sont manifestement au service et à la solde de centres de pouvoir extérieurs et inconnus, de sorte qu'ils ne sont absolument pas en mesure d'intervenir concrètement, de prendre des décisions autonomes et de s'attaquer aux problèmes réels de la population.
N'étant que de sombres transmetteurs d'ordres et signataires de décrets et de réformes dictés par quelqu'un qui ne s'intéresse qu'à son propre profit (les seigneurs de l'usure), ils sont totalement incapables de prendre toute initiative bonne et utile pour les peuples qu'ils prétendent gouverner. Même la stérilité croissante de la population et le déficit de natalité qui menace les Européens peuvent leur être imputés, en tant que conséquence directe de cette « obscurcissement », qui dépend bien plus qu'on ne peut l'imaginer de l'éloignement de l'Esprit, qui est toujours source de vie, de renouveau et de renaissance des êtres vivants sur terre.
Le sortilège dont ils sont victimes les éloigne de la Lumière du Seigneur, qui pourrait éclairer leurs actions et illuminer leurs pensées. Perdus dans l'ombre et déconnectés de son cœur, de son âme et de son esprit, ils agissent comme un mécanisme froid, rendant compte uniquement à ses fabricants et programmeurs, qui les ont mis là (en les achetant pour peu, car ils ne valent pas grand-chose) afin qu'ils servent leurs intérêts, qui ne prévoient en aucun cas le bien commun. Un manque de liberté et d'autonomie qui, d'ailleurs, n'épargne même pas les premiers serviteurs – fût-ce le commandant en chef des États-Unis, le plus asservi de tous, même en vertu des cendres d'Epstein cachées sous le tapis ! – placé seulement un cran plus haut dans la hiérarchie servile...
Voilà l'origine et la logique de toutes les impositions scélérates et des directives démentielles que ces serviteurs pondent en continu (C'EST STRICTEMENT INTERDIT ! est la seule chose qu'ils parviennent à dire au peuple), y compris les choix stupides et insensés de politique internationale, inacceptables non seulement du point de vue de l'intelligence, de la conscience et de l'humanité, mais même contraires aux intérêts matériels des différents États européens. D'ailleurs, la méchanceté congénitale qui les caractérise les empêche de faire des associations logiques et rationnelles, de distinguer le bien du mal, de garantir toute forme de justice et d'assurer (dans la mesure du possible) un peu de paix. Ils n'en possèdent pas les principes, ils ne sont pas en mesure d'accéder à leur source.
Ce qui constituait le contenu spirituel éternel de l'Europe a été attaqué et démoli non pas par des ennemis extérieurs, contre lesquels on aurait pu se défendre par instinct de survie et par réaction naturelle, mais de manière beaucoup plus banale, l'attaque est venue de l'intérieur, de certaines composantes et forces qui ont promu des idéologies et des modes de vie représentant la négation de l'ordre précédent, jusqu'à conduire à l'asservissement actuel.
L'ordre organique sur lequel reposait la civilisation précédente, articulé en communautés, corps et unités différenciés et hiérarchisés, maintenus ensemble par la relation directe entre la réalité terrestre et le domaine spirituel et sacré, s'est effondré lorsque le « contact » entre le haut et le bas a été rompu. Et le fait même qu'aujourd'hui on utilise l'arme des sanctions économiques pour plier les États et les nations récalcitrants, alors qu'auparavant il suffisait de menacer d'excommunication pour ramener à l'ordre les souverains et les individus, indique clairement le glissement matériel subi par la société moderne.
D'ailleurs, la tyrannie et le totalitarisme sont postérieurs à cette « fracture », du moins depuis la Révolution française, où un appareil centralisateur fondé sur la bureaucratie, le contrôle policier et des impositions rigides s'est imposé de manière toujours plus envahissante et oppressive, contre les autonomies et les indépendances communautaires et personnelles qui existaient auparavant, où les différences linguistiques, ethniques et historiques individuelles étaient respectées et préservées. Et le fait d'avoir troqué les anciennes autonomies et libertés contre un (prétendu) bien-être matériel n'est pas forcément une bonne affaire !
Pour se rebeller contre cette tyrannie apparemment invincible, il faudrait remettre au centre la liberté authentique, qui ne soit plus au service de l'individualisme et des vices égoïstes privés, transformés en droits publics ; en reconstruisant, dans le même temps, un ordre organique totalement décentralisé, composé d'autonomies individuelles et d'autorités intermédiaires, en remettant au centre des fonctions directrices – à tous les niveaux – la personne, capable d'affirmer le principe d'autorité par la prise directe de responsabilités, d'abord par l'exemple, puis par des actes précis et des comportements cohérents ; en fondant le tout sur la solidité intérieure, l'inébranlabilité et l'absence de craintes et de peurs face au monde extérieur, hostile et contraire.
Des fondements que seul le retour aux valeurs spirituelles et traditionnelles serait en mesure de garantir, mais ce tournant révolutionnaire n'est certainement pas ce que l'on peut attendre des parasites qui dirigent aujourd'hui (!) l'Europe décadente, soucieux uniquement de satisfaire leur égoïsme particulier et de lécher la main qui les nourrit et les tient en laisse.
Note:
(1) "Ceux qui pensent que tout est bon ainsi"
09:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, déclin européen | |
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