vendredi, 28 juin 2024
Le virage à droite de l'Europe fait l'objet d'un vif débat en Chine
Le virage à droite de l'Europe fait l'objet d'un vif débat en Chine
Source : https://overton-magazin.de/hintergrund/politik/rechtsruck-in-europa-wird-in-china-heiss-diskutiert/
Rarement un événement européen n'aura été aussi suivi que les dernières élections du Parlement européen. Pourtant, certains influenceurs comme les internautes font preuve d'une méconnaissance de l'Europe.
Ainsi, avant le scrutin, ils ont souvent confondu les élections européennes avec l'élection du président de la Commission et affirmé qu'Angela Merkel voulait entrer en compétition avec Ursula von der Leyen pour sauver l'Europe.
Immédiatement après l'annonce des résultats des élections européennes, la chaîne vidéo Wirtschaftsnews, gérée par les médias d'État, a publié quotidiennement une courte vidéo intitulée "Virage à droite du Parlement européen ! Désastre pour Macron et Scholz". Les commentaires des internautes témoignent de leur enthousiasme : "Pour la paix dans le monde, c'est une bonne nouvelle". "Enfin, l'Europe pense à elle-même". "Le virage à droite était attendu depuis longtemps".
Les Américains bouillonnent de colère !
Une chaîne vidéo privée Jin you Zhengnengliang (traduisez : énergie positive de Tianjin) pêche dans les images du web, mélangeant informations vraies et semi-vraies et spéculations sauvages : "Défaite pour le parti de Scholz, victoire écrasante pour Weidel ; Macron dissout le Parlement pour cause de défaite, Le Pen gagne haut la main ; le Premier ministre belge démissionne pour cause de défaite ; Meloni, de droite, réussit le test en Italie ; Hofer, de droite, prendra probablement le pouvoir en Autriche, tout comme Wilders, le Trump hollandais". "Après avoir abruti plusieurs générations, une partie des Européens se réveille enfin". "Dissolution de l'OTAN et de l'UE, ce n'est qu'alors que la paix sera possible". "Les Américains bouillent de colère", pour citer trois des commentaires des utilisateurs.
La troisième vidéo présentée ici provient d'une chaîne vidéo KNewsde la chaîne publique TV Shanghai et se concentre exclusivement sur Marine Le Pen. La vidéo affirme qu'elle est prête à prendre le pouvoir. Les internautes sont enthousiastes : "Sans l'arrêt de l'immigration clandestine, on ne peut plus continuer. La France est en train de devenir noire". "Macron et Sarkozy ont dilapidé l'héritage politique". "Soutien inconditionnel à Le Pen. Sinon, il n'y aurait plus de France". "S'éloigner de l'OTAN et coopérer avec la Chine".
Sur sa chaîne vidéo Zhi Xinwen (traduisez : nouvelles directes), Guo Zhengliang, ancien homme politique et aujourd'hui analyste taïwanais, explique ainsi l'impact de la montée de l'extrême droite en Europe : "Tout d'abord, ils sont contre l'Islam. Les 20 millions de musulmans qui vivent en Europe deviennent une source de troubles. Deuxièmement, ils sont contre les migrants. Ils vont essayer de se débarrasser des réfugiés syriens et ukrainiens. Cela aussi sera une source de troubles. Troisièmement, ils sont contre l'UE. C'est pourquoi Macron parle de menace de désintégration de l'UE. Sans l'UE, il n'y aurait plus d'Europe. Quatrièmement, ils veulent une énergie moins chère. Ils ne sont pas prêts à se plier aux restrictions des États-Unis et veulent rétablir de bonnes relations avec la Russie. C'est pourquoi ces élections européennes auront un impact majeur sur l'Europe".
Ursula von der Leyen est la porte-parole des États-Unis
Les internautes se montrent compréhensifs face à de telles positions : "Ce ne sont pas des extrémistes de droite. Ils n'ont fait qu'exprimer l'âme de la masse". "Il n'y a pas d'Union Asiatique en Asie, pourtant l'Asie existe. On ne peut pas mettre sur le même plan l'Europe et l'UE". "De ce point de vue, l'Europe se libérera de l'emprise des États-Unis si la droite arrive au pouvoir. Ce n'est pas une mauvaise chose pour l'Europe".
Hu Xijin (photo, ci-dessus), ancien rédacteur en chef à la retraite de l'organe du parti Global Times, a également dû donner son avis. Sur sa chaîne vidéo Hu Xijin Guancha (traduisez : Observations de Hu Xijin), il évoque le grand pari de Macron : "Si Le Pen remportait les élections législatives, il y aurait un Premier ministre d'extrême droite et Macron deviendrait un président boiteux. Ce serait un séisme encore plus grand pour l'Europe que l'arrivée de Meloni au pouvoir en Italie". Les internautes ne commentent cependant pas le contenu de sa vidéo, mais lui en veulent d'avoir été l'un des journalistes les plus influents du pays et d'avoir toujours suivi fermement la ligne du parti sans jamais prendre parti pour les petites gens. Ainsi, un utilisateur écrit : "S'il vous plaît, occupez-vous davantage de la souffrance des Chinois !". Un autre écrit : "Un extrémiste de gauche parle de l'extrémisme de droite".
Une personne qui connaît mieux la situation en Europe est l'ancien commentateur de Phönix TV à Hong Kong Qiu Zhenhai (photo, ci-dessus), qui a vécu plusieurs années en Allemagne. C'est sur la chaîne vidéo Qiuzhenhai, qui porte son nom, qu'il a d'abord mis en perspective les élections européennes : "Le sens pratique de l'élection est limité, mais il a une grande influence sur la législation de l'UE et son application". Le rythme de la montée de la droite inquiète Qiu : "En 2019, ils n'étaient que des nouveaux venus. Après cette élection, ils formeront un groupe fort au Parlement européen. Les forces politiques du centre sont encore majoritaires. Mais que se passera-t-il en 2029 ? Qu'en sera-t-il en 2034 ?". Il part du principe que Mme von der Leyen restera présidente de la Commission. Son orientation anti-chinoise et pro-américaine va, selon lui, se poursuivre de manière renforcée. Les Chinois ne sont pas en bons termes avec Mme von der Leyen. Sous cette vidéo, les commentaires haineux envers la présidente en exercice de la Commission européenne abondent également. "C'est la porte-parole des États-Unis", est le plus poli.
Le bonheur européen grâce aux États-Unis, à la Chine et à la Russie ?
Un influenceur du nom de Lao Fan livre une analyse quelque peu pertinente de ces élections européennes. "Les élections européennes montrent que les populations des principaux pays de l'UE en ont assez des politiques d'équilibre ou de clémence d'un Emmanuel Macron ou d'un Olaf Scholz". En Chine, cette politique de gauche est également appelée la politique de la sainte mère des Baizuo (gauche blanche), ou la politique du politiquement correct. "Les électeurs ont profité de cette élection pour dire au revoir à cette politique de la sainte mère", poursuit Lao Fan. Selon lui, l'Europe a bénéficié pendant des décennies d'une vie heureuse dans la mondialisation, basée sur trois piliers : la sécurité garantie par les Etats-Unis, le développement économique stimulé par la Chine et la fourniture de matières premières par la Russie.
Au passage, l'Europe aurait montré le cœur de sa sainte mère en faisant venir des millions de musulmans du Moyen-Orient pour répondre à ses besoins en main-d'œuvre. "Mais de l'arrivée au pouvoir de Trump à la guerre en Ukraine, deux piliers ont disparu. Le troisième vacille. Le cœur de la sainte mère a attiré en Europe des tas de djihadistes qui appellent à un califat. Les populations européennes ne veulent plus participer à cela". Cette analyse a suscité de nombreux applaudissements parmi les internautes. "Analyse intelligente et profonde !". "Analyse très réaliste. Pour échapper aux crises, l'Europe doit se tourner vers la droite". Un utilisateur exprime son scepticisme : "Ce sont les États-Unis qui ont contribué à provoquer la guerre en Ukraine. Désormais, les Américains attachent l'Europe à leur wagon de combat et la contrôlent par le biais de leurs bases militaires. Les Européens peuvent-ils changer cela par une élection ? Probablement pas".
Les internautes chinois observent le virage à droite de l'Europe, à une distance supposée sûre, pour des raisons de curiosité ou de malice. Peu d'entre eux se préoccupent de l'impact que cela aura sur la Chine. En Europe, plus de virage à droite signifie plus de protectionnisme. La Chine, qui a bien vécu de la mondialisation, n'en profitera guère.
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samedi, 15 juin 2024
Élections européennes: les prémices de la dissolution de l'UE
Élections européennes: les prémices de la dissolution de l'UE
par Luigi Tedeschi
Source : Italicum & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/elezioni-europee-l-incipit-della-dissoluzione-della-ue
L'Europe, ou plutôt l'UE, n'est pas notre destin inéluctable. La victoire de la droite ne conduira pas, pour l'instant, à la déstabilisation de la classe dirigeante oligarchique-technocratique de l'UE, mais elle est néanmoins un symptôme clair de l'aversion des peuples envers une institution supranationale par laquelle ils ont été marginalisés, opprimés et appauvris.
Malgré la débâcle des socialistes et des verts, la majorité actuelle au Parlement européen, emmenée par les "populaires" (PPE), dispose des voix nécessaires à sa reconduction. Les Populaires pourraient également entamer des négociations pour inclure les conservateurs dirigés par Meloni dans la majorité. Cependant, une probable re-proposition d'une majorité qui poursuit ses politiques centrées sur la révolution numérique, la transition écologique et l'austérité économique, comme si de rien n'était, conduirait à l'exaspération du conflit en cours entre les peuples et les élites, rendant ces clivages irrémédiables.
Le renforcement des forces souverainistes rendra cependant moins probable la réélection de von der Leyen (par ailleurs impliquée dans le scandale des négociations obscures entre l'UE et les grandes firmes pharmaceutiques pour la fourniture de vaccins, sans jamais avoir été poursuivie). Même avec la majorité actuelle, la Commission devra alors faire face à un nouveau Conseil européen. Des bouleversements politiques internes aux Etats membres engendrés par les élections européennes, émergeront de nouveaux gouvernements avec des orientations très différentes et peu compatibles avec la majorité au Parlement européen et à la Commission européenne. Ces élections ont en tout cas exprimé un rejet populaire très clair du réformisme technocratique et dirigiste qui a gouverné l'UE jusqu'à présent. Les contrastes et les conflits qui surgiront au sein des institutions européennes pourraient conduire à l'ingouvernabilité de l'UE elle-même.
L'orientation politique européenne consolidée depuis des décennies est complètement bouleversée et surtout, ces élections consacrent le déclin définitif de l'axe Paris-Berlin, expression des puissances dominantes en Europe. Scholz et Macron, les dirigeants vaincus, sont les victimes d'eux-mêmes, en tant qu'architectes d'une politique qui a conduit l'Europe à un asservissement total à l'OTAN, avec pour corollaire le déclin économique et social de l'ensemble du continent européen. Les puissances européennes que sont la France et l'Allemagne sont également déclassées dans le contexte mondial.
Ces élections représentent le point de départ d'un processus de désintégration graduelle mais progressive de l'UE. L'immobilisme, la bureaucratie, l'absence d'une ligne de politique étrangère définie, le dogmatisme économique néolibéral, les maux qui ont toujours frappé l'UE, seront accentués, dans une phase de stagnation politique étendue à l'ensemble de l'Europe, dans laquelle les tensions sociales et les conflits entre États seront exacerbés. Ceci met en évidence l'échec de l'UE, organisme technocratique et financier qui a conduit au déclin de la démocratie, à la fin de la souveraineté des Etats et à la disparition des cultures identitaires des peuples européens.
La crise irréversible du modèle européen apparaît aujourd'hui dans toute sa dramaturgie. Un modèle d'inspiration idéologique cosmopolite, mondialiste, élitiste, culturellement soumis à l'influence des courants libéraux américains, qui a assimilé l'idéologie, le genre et la culture woke. L'UE n'est pas un État, c'est un organisme supranational sans subjectivité autonome dans la géopolitique mondiale. Aujourd'hui, l'Europe n'est qu'une plateforme politico-stratégique de l'OTAN. L'UE a été décrite comme un éco-monstre juridique, construit sur la base d'un projet d'ingénierie sociale, dont le programme réformiste est l'incarnation réelle du modèle de la Grande Réinitialisation, avec la révolution numérique et la transition environnementale préfigurées par Klaus Schwab au Forum économique mondial.
Cette même dimension post-historique dans laquelle se trouve l'AmEurope actuelle a subi un coup dur. Les bouleversements géopolitiques actuels issus de la Grande Guerre et de l'émergence des Etats-Civilisations, ont probablement influencé les consciences des peuples européens. C'est du moins ce que nous nous plaisons à espérer.
Il faut cependant noter que lors de ces élections européennes, ce sont les compétitions entre les forces politiques au sein des États qui ont prévalu. Les projets et les idées sur les réformes structurelles de l'Europe n'ont pas émergé. Nous saluons chaleureusement la débâcle des bellicistes à la Macron, mais l'orientation des forces souverainistes elles-mêmes est largement turbo-atlantiste et pro-sioniste. Mais être souverainiste chez soi et américaniste en Europe est une contradiction évidente et irréconciliable.
Les structures économiques défaillantes de l'UE n'ont pas été remises en cause. La récente mesure démagogique mise en œuvre par la BCE, avec la baisse des taux de 0,25 %, en conjonction avec les élections, n'efface certainement pas les attentes négatives de l'économie européenne. La hausse des taux ne peut pas vaincre l'inflation causée par des facteurs externes, comme la hausse des coûts de l'énergie, mais seulement générer la récession. La crise structurelle du modèle européen est d'ailleurs démontrée par le fait que le PIB européen est actuellement inférieur de 35 % à celui des États-Unis. La primauté allemande et son modèle économique basé sur les exportations sont en train de se dissoudre en raison de la fin de l'approvisionnement en énergie russe bon marché. Mais dans l'UE, le pacte de stabilité et ses politiques d'austérité économique continuent d'exister. Les mêmes partis souverainistes d'Europe du Nord sont les adeptes les plus fanatiques de l'austérité financière aux dépens de l'Europe méditerranéenne.
Le déclin du modèle allemand, fondé sur le monothéisme du marché, ne s'accompagne d'aucun projet de réforme de l'économie européenne.
La décomposition du système européen reflète celle de la mondialisation néolibérale en cours dans le contexte géopolitique mondial. La primauté de l'Occident dans le monde est en voie de dissolution. Mais l'idée nouvelle d'une Europe des peuples est totalement absente.
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vendredi, 14 juin 2024
Élections européennes : un nouveau clou dans le cercueil de l'Ordre
Élections européennes : un nouveau clou dans le cercueil de l'Ordre
Raphael Machado
Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/eleicoes-europeias-mais-um-prego-no-caixao-da-ordem-liberal
Depuis que nous avons commencé à réaliser que l'opération militaire spéciale russe en Ukraine allait être un conflit de longue durée (par décision russe), j'ai souligné que les répercussions du conflit sur la scène politique européenne seraient significatives.
En Europe, nous avons le résultat prévisible et naturel de tout ce qui s'est passé en Europe au cours des quarante dernières années, mais surtout au cours des deux dernières décennies.
Les élections du Parlement européen de cette année indiquent une augmentation notable de la présence des partis nationalistes, conservateurs, eurosceptiques et anti-immigration dans les couloirs du Bruxelles eurocratique. Comprenez bien : il ne s'agit pas d'un coup du sort, d'un "game changer", car cette myriade de partis extrêmement hétérogènes répartis en deux groupes politiques (et un certain nombre de partis non inscrits, donc dans aucun groupe) a connu une croissance globale d'environ 10%, se rapprochant d'une occupation d'environ 30% des sièges au Parlement européen.
Le Parlement européen a le pouvoir, rappelons-le, de décider de la conduite de la Commission européenne, c'est-à-dire de l'"exécutif" de l'UE - aujourd'hui dirigé par Ursula von der Leyen.
Mais le groupe de Mme von der Leyen, composé des partis libéraux-conservateurs, des démocrates-chrétiens et des centristes libéraux, n'a pas subi de défaite majeure. Il a même légèrement progressé dans l'ensemble (en partie grâce à l'augmentation du nombre de sièges au Parlement). Les grands perdants sont tous les autres groupes politiques: les écoglobalistes, les libéraux-progressistes, les post-libéraux, les libertariens, les sociaux-libéraux et toutes les autres variantes du libéralisme de gauche, ainsi que les libéralismes libertaires et les divers libertarianismes.
D'un point de vue symbolique, il s'agit d'une défaite majeure pour le macronisme et le schizo-wokisme, d'une reprise timide pour le merkelisme et d'une victoire raisonnable pour le conservatisme national (sous ses différentes formes).
Comme je l'ai dit précédemment, les causes de tout cela sont multiples et peuvent être divisées en causes structurelles et immédiates.
Parmi les causes structurelles figurent, par exemple, les vagues constantes d'immigration encouragées par la classe turbo-capitaliste euro-atlantique afin de promouvoir le remplacement de la population des travailleurs autochtones et, ce faisant, de promouvoir la baisse des salaires et la fragmentation de l'organisation du travail. Selon Marx, l'immigration de masse est l'un des outils utilisés par la bourgeoisie pour saboter la classe ouvrière, non seulement pour augmenter l'offre de main-d'œuvre (avec des personnes désespérées) et réduire ainsi les salaires, mais aussi comme moyen de défenestrer une classe ouvrière ayant un plus grand degré de conscience en elle-même et pour elle-même, en la remplaçant par une classe pratiquement homogène de desperados aliénés - dont l'intégration dans la classe ouvrière nationale est entravée par les différences ethnoculturelles et religieuses, ainsi que par la possibilité de divergence des programmes spécifiques reposant sur cette hétérogénéité.
Ces vagues migratoires, qui se sont intensifiées avec les printemps arabes, au cours desquels des immigrants de toute la planète ont été présentés par les médias et la gauche comme des "réfugiés syriens", se sont retrouvés avec des frontières pratiquement ouvertes après avoir été chassés de leurs pays par des mafiosi et hébergés par des ONG financées par George Soros. Ainsi, des millions d'immigrés sont entrés dans les pays européens par vagues impossibles à absorber (ce qui était précisément l'intention des élites), créant des ghettos et des zones de non-droit. Le résultat immédiat, outre la libération de plus grandes possibilités d'accumulation de capital par les élites et la désintégration de la classe ouvrière, a été une explosion de la violence urbaine, de la petite délinquance et des viols, sans parler du terrorisme.
Pour les Européens, leur monde est devenu un enfer à un rythme record. Alors que les riches, à l'origine de cette tragédie, vivent dans des communautés fermées, pratiquement dans des bulles élitistes, le prolétariat européen de souche a vu la violence atteindre des niveaux insupportables et a dû supporter d'être remplacé par des travailleurs étrangers moins qualifiés, mais moins conscients, plus désespérés et plus conformistes sur le plan social.
L'idée que l'immigration existe parce que "les Européens ne veulent pas travailler" est un délire gauchiste. En fait, le taux de chômage des jeunes Européens de souche est élevé, à tel point qu'ils doivent immigrer dans d'autres pays européens pour trouver un emploi. C'est simplement qu'il est très avantageux pour les hommes d'affaires d'embaucher des immigrés, et que les immigrés ont accès, dans la plupart des pays européens, à des prestations sociales et à des "filets de sécurité" inaccessibles aux autochtones.
Tout cela fait partie intégrante de la logique néolibérale qui s'est emparée de l'Europe entre les années 80 et 90. Tandis que les élites ouvraient les frontières pour remplacer le travailleur indigène syndiqué par des néo-esclaves, elles privatisaient les entreprises, réformaient les retraites et le droit du travail et mettaient en œuvre des mesures d'austérité qui ont conduit à la désindustrialisation et à la stagnation économique.
Mais apparemment incapables de comprendre ce qu'elles faisaient, ces élites ont continué à penser que c'était trop peu et trop tard. Dans le cadre de la logique transnationale de l'écoglobalisme (menée par des élites turbo-capitalistes qui veulent utiliser le "vert" pour débloquer de nouvelles opportunités d'enrichissement accéléré et être en mesure de mieux contrôler le peuple), les élites européennes ont également commencé à imposer des mesures législatives draconiennes visant spécifiquement le prolétariat et la classe moyenne. En particulier, des taxes ruineuses sur l'essence et le diesel, diverses limitations de la production agricole, des mesures dissuasives sur l'utilisation des voitures et la consommation de viande, tout cela pour "sauver la planète". De plus, les Allemands ont fermé leurs centrales nucléaires.
En France, cet ensemble de mesures insensées a débouché sur le mouvement des Gilets jaunes, véritable processus politique au potentiel révolutionnaire qui a changé le paysage politique français.
Et puis les élites européennes ont décidé d'intensifier tous ces processus pendant la pandémie, avec des mesures visant à accélérer les faillites des petites et moyennes entreprises, et avec des politiques publiques de contrôle social comme le "greenpass" et des projets dystopiques visant à limiter la circulation des citoyens et à augmenter les impôts sans autre but précis que de baisser le niveau de vie de la classe moyenne. Comme un doigt dans la plaie, alors que les pays européens imposaient des régimes de confinement parmi les plus durs de la planète, les frontières restaient ouvertes à l'immigration.
L'Europe était déjà sur la corde raide, et c'est en février-mars 2022 que le verre a commencé à déborder.
Car pendant ce temps, l'UE collaborait également avec les États-Unis pour s'emparer de l'Ukraine, conformément aux directives de la géopolitique thalassocratique classique, qui prévoit la fragmentation territoriale sur un cordon sanitaire autour de la Russie occidentale avec des satrapies atlantistes russophobes afin d'empêcher la restauration impériale de la Russie.
En réaction préventive à l'opération militaire que l'Ukraine préparait contre le Donbass pour mars 2022, la Russie est entrée en Ukraine.
En Europe, les principales mesures prises par le gouvernement ont été des sanctions, des livraisons d'armes et l'ouverture des frontières aux immigrants ukrainiens.
Les sanctions ont renforcé l'économie russe et affaibli les économies européennes, en particulier celle de l'Allemagne, en raison du rôle du gaz russe. D'autres relations économiques avec la Russie sont également importantes pour l'Europe. L'Europe a connu une hausse de l'inflation, en particulier de l'inflation sur les biens alimentaires, ainsi qu'une augmentation des factures d'électricité.
Alors que les Européens souffraient de la récession économique, les dirigeants de l'UE ont dépensé de l'argent pour acheter des armes et soutenir l'Ukraine et, plus récemment, ont même évoqué la perspective d'une intervention militaire et d'une conscription obligatoire.
Et pour couronner le tout, les pays ont ouvert leurs frontières aux Ukrainiens, distribuant même des logements gratuits, contribuant à aggraver et à intensifier le problème de l'immigration dans les pays en question.
Le signe avant-coureur du résultat de ces élections européennes était déjà visible dans l'effondrement des gouvernements parlementaires et les revers aux élections générales qui ont commencé en juin 2022, lors des élections législatives françaises, avec l'effondrement du macronisme. Puis l'effondrement du gouvernement Draghi, et les effondrements de Boris Johnson et de Liz Truss. Puis le triomphe de Robert Fico. Et pendant ce temps, dans toutes les élections nationales et locales, il y avait déjà des augmentations de 3-8% pour les partis anti-système.
Maintenant, je vais formuler quelques remarques spécifiques sur les résultats nationaux de ces élections européennes, en mettant l'accent sur la France et l'Allemagne. Fondamentalement, parce que la France et l'Allemagne sont les thermomètres historiques de l'Europe, ces pays qui ne faisaient qu'un lorsque l'idée impériale a été réactivée en Europe occidentale, sont les centres de diffusion de toutes les nouvelles idées, de tous les nouveaux projets et de toutes les nouvelles tendances au niveau continental.
Le fait que les principaux changements dans les résultats des élections européennes aient eu lieu précisément en France et en Allemagne est en soi indicateur de ce que cela donnera dans les années à venir.
France : En France, le Rassemblement National de Marine Le Pen et Jordan Bardella a atteint environ 32% et a gagné 7 sièges supplémentaires au Parlement européen, mais ce n'est pas le seul parti nationaliste victorieux, car il y a aussi Reconquête d'Eric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen qui a obtenu environ 6% des voix et a gagné 5 sièges, de sorte que les nationalistes français ont maintenant 35 sièges au Parlement européen. Le macronisme, les Verts et le centre-droit se sont effondrés, mais la gauche "antisystème" de Mélenchon a légèrement progressé, de même que le socialisme libéral, mais dans l'ensemble, l'hégémonie nationaliste n'est pas absolue à Paris. En général, la "géopolitique interne" des élections françaises se réfère à des variations sur la dualité thalassocratie/tellurocratie, mais où une capitale enclavée est en fait cosmopolite grâce à l'aérocratie (une variation aérienne de la thalassocratie). Toute la France profonde, contrairement à Paris, se sent liée à la terre, au sol, et aux valeurs telluriques de l'ethnicité, de la culture traditionnelle, de la stabilité, de la sécurité, de l'ordre, de la religion, etc.
Tout cela était déjà préfiguré par les Gilets jaunes et la révolte des agriculteurs, où l'on voyait renaître l'imagerie d'un nationalisme révolutionnaire catholique du XIXe et du début du XXe siècle (Maurras, Barrès, etc.), où l'on voyait le contraste entre la ville et la campagne, la campagne étant la gardienne de la "France profonde" et la ville le bastion d'une élite aliénée et cosmopolite. En général, le RN s'est efforcé de se normaliser politiquement de manière pragmatique, en arrondissant les angles et en cherchant à devenir un parti "normal" sur la scène politique française. Cela implique un certain abandon des discours de la génération nationaliste précédente, mais en même temps, nous voyons une position qui va à l'encontre de la géopolitique macronienne, en particulier en ce qui concerne la Russie. Le parti est social-démocrate et protectionniste sur les questions économiques, et défend une ligne anti-immigration, mais qui n'est pas islamophobe ou raciste, ce qui lui permet de recevoir de nombreux votes de la part d'anciens immigrés. Il n'y a pas lieu de débattre de sa position sur Israël, car l'influence sioniste en France est tout simplement trop importante, et tout soupçon, même minime, d'antisémitisme permet déjà au président d'interdire une formation politique (le président français a beaucoup plus de pouvoir que celui du Brésil). Le parti Reconquête, quant à lui, est ultra-sioniste, libéral-conservateur et islamophobe, mais il s'appuie surtout sur la ligne d'Éric Zemmour. Il est intéressant de noter que Marion Maréchal Le Pen s'est déjà manifestée pour proposer une alliance à Le Pen et Bardella, allant à l'encontre de Zemmour.
Allemagne : En Allemagne, l'AfD est le grand vainqueur, avec 16% des voix et une progression de 11 à 15 sièges. Le parti Raison et Justice de Sahra Wagenknecht a obtenu 6% des voix et 6 sièges. Les Verts, les sociaux-démocrates et le reste de la gauche woke ont fondu, la droite libérale-conservatrice et libertaire a stagné, voire s'est quelque peu contractée. Divers partis localistes ou sectoriels ont également réussi à obtenir un ou deux sièges chacun. L'Allemagne, qui est le pays le plus touché par le conflit en Ukraine, a également connu une augmentation inhabituelle de la participation électorale, avec 65%, bien au-dessus de la moyenne européenne de 50%. Cette campagne fait suite à des actes de violence à l'encontre de politiciens de l'AfD et à une tentative de la Juristocratie allemande d'interdire le parti. En outre, elle a eu lieu le même mois que des controverses concernant des chansons anti-immigration qui deviennent très populaires dans le pays, ainsi qu'une interview de l'un des dirigeants de l'AfD dans laquelle il défendait l'honneur de certains combattants allemands de la dernière guerre, en disant qu'ils n'étaient pas tous des criminels et qu'il y avait beaucoup de gens ordinaires parmi eux. Une simple déclaration, mais qui a fait scandale. Le scandale n'a toutefois touché que les médias et ne semble pas avoir affecté le parti.
L'AfD, qui est le premier parti chez les jeunes (plus vous êtes jeune, plus vous avez de chances de voter AfD), qui est déjà le premier parti en Allemagne de l'Est et le deuxième au niveau national, est donc une étoile montante. La géopolitique interne du vote en Allemagne est un peu différente de celle de la France. Ici, la division entre l'Allemagne de l'Ouest et l'Allemagne de l'Est compte davantage. Bien sûr, comme en France, les métropoles (Berlin et les anciennes "villes libres") voient un niveau plus élevé de vote "woke" et progressiste, mais ce qui est le plus frappant, c'est que l'Est vote AfD et l'Ouest/Sud vote CDU. Dans le cas de l'Allemagne de l'Est, l'AfD est ce qui s'identifie le plus sur la scène allemande à l'ancienne DDR en termes de principes, de valeurs et de culture populaire.
La jeunesse est-allemande est également moins progressiste et, à l'étonnement de beaucoup, les Allemands de l'Est n'ont pas subi un lavage de cerveau ethno-masochiste et un sentiment de culpabilité à l'égard de la Seconde Guerre mondiale comme les Allemands de l'Ouest. Même le récit des crimes de guerre est apparu en RDA bien plus tard et avec un contenu différent de celui de la RFA. Lorsqu'il entend dire que les Allemands doivent se repentir des crimes de leurs grands-pères et donc ouvrir les portes aux immigrants, l'Allemand de l'Ouest s'assoit, pleure, accepte et commence à se battre la coulpe, tandis que l'Allemand de l'Est hausse les épaules ou rit de telles paroles. Il convient également de souligner, comme je le dis toujours, que le libéralisme mis en œuvre en Allemagne de l'Ouest a été bien plus préjudiciable à l'esprit et à la culture du peuple allemand que le communisme de l'Allemagne de l'Est.
L'identité allemande est plus intacte à l'est qu'à l'ouest. Cependant, la CDU en province a ses différences avec la CDU dans les métropoles, de sorte que les Allemands de l'ouest de l'Allemagne profonde votent toujours pour la CDU en pensant qu'il s'agit d'un parti "chrétien-démocrate", tout comme dans les métropoles, ils votent pour la CDU qui est désormais un parti progressiste "modéré" et anti-allemand - suivant le même déclin que la SPD, mais plus lentement.
L'AfD, je vous le rappelle, est le parti le plus "russophile" d'Europe et a même été accueilli récemment par Poutine. Sur le plan économique, elle se situe à la droite du RN français, défendant une idée d'"économie sociale de marché" qui renvoie à l'Allemagne des années 50 et 60. Il compte dans ses rangs des sionistes et des antisionistes. L'Alliance "Raison et Justice", en revanche, est une nouveauté sur la scène politique européenne, presque aussi conservatrice, anti-immigration et russophile que l'AFD, mais évoluant économiquement entre socialisme et social-démocratie.
Puisqu'il s'agit des principaux pays du continent et que c'est là que les changements ont été les plus significatifs, je vais commenter en quelques notes rapides les autres résultats :
Autriche : En Autriche, le FPÖ nationaliste a obtenu un excellent résultat en progressant de 8 points, passant de 17% à 25%, et dispose désormais de 6 sièges au Parlement européen. Toutes les autres forces politiques autrichiennes se sont effondrées, les libéraux-conservateurs perdant 10 points, les sociaux-démocrates 1 point et les Verts 3 points. Sur le plan économique, le parti est similaire à l'AfD, suivant une ligne d'"économie sociale de marché", initiative privée + protection sociale. En politique étrangère, il est favorable au rétablissement des relations avec la Russie et a une position pro-serbe.
Belgique : En Belgique, pays fragmenté entre une moitié flamande (de langue néerlandaise) et une moitié wallonne (de langue française), ce n'est que dans le collège linguistique flamand que l'on trouve des partis nationalistes. Mais il n'y a pas eu de changement significatif dans ce collège. Le VB a gagné 4 points de pourcentage et la NVA a conservé ce qu'il avait, les autres partis ont très peu reculé, de sorte que les pertes ont été réparties. Le VB est un parti nationaliste flamand classique, protectionniste et eurosceptique, avec des tendances russophiles qui se sont atténuées après l'opération militaire (mais il reste critique à l'égard de l'aide militaire et des sanctions adiptées par la Belgique). La NVA est un parti légèrement plus libéral sur le plan économique et n'est pas aussi critique à l'égard de l'immigration, bien qu'il veuille la limiter. La croissance du parti le plus nationaliste et la stagnation du parti le plus modéré indiquent des changements intéressants. Ces élections ont eu lieu en même temps que les élections fédérales et régionales en Belgique. Le gouvernement belge est formé par une coalition de Verts, de Wokes, de libéraux et de démocrates-chrétiens afin d'empêcher les nationalistes d'accéder au pouvoir. Les Verts ayant quasiment disparu lors de ces élections, le gouvernement a été dissous et se restructurera sur une base différente. Mais ne vous attendez pas à des changements significatifs, car il s'agit plutôt d'un jeu de chaises musicales. Les nationalistes ont progressé, mais les libéraux et certains partis de l'ombre ont fait de même.
Bulgarie : En Bulgarie, la seule nouvelle importante a été l'arrivée soudaine du parti nationaliste multipolariste Renaissance, qui est passé de 1% à 14%, obtenant trois sièges et devenant le quatrième parti politique national. Le reste a été un jeu de chaises musicales entre la droite libérale et la gauche libérale. Ces élections se sont déroulées en même temps que les élections nationales, et les résultats ont été les mêmes: les nationalistes ont obtenu 14% des sièges, mais le pays est resté entre les mains des mondialistes. Renaissance est un parti intéressant, anti-Otan, pro-Russie, anti-Woke, etc., mais il n'est pas encore assez fort pour affronter les libéraux bulgares.
Croatie : Pas de changement majeur, avec le Mouvement de la Patrie qui entre au Parlement européen avec 9% des voix, mais aussi en remplaçant les nationalistes de Droit et Justice, qui n'ont pas réussi à rester au Parlement européen. Les élections croates ont eu lieu récemment, et le Mouvement de la Patrie est arrivé en troisième position avec près de 10%, soit une augmentation de deux points de pourcentage. Il a donc formé une coalition avec les libéraux-conservateurs de l'UDC. Le gouvernement de l'UDC lui-même est douteux sur la scène internationale, mais la lassitude à l'égard de l'Ukraine fait déjà sentir ses effets, et le président croate s'est déjà retrouvé sur la liste dite Myrotvorets pour certaines déclarations critiques à l'égard du pays.
Chypre : à Chypre, il ne s'est pas passé grand-chose, mais le Front national populaire semble atteindre un niveau significatif, avec 11% des voix et 1 siège. Pour le reste, le jeu libéral droite-gauche se poursuit.
République tchèque : En République tchèque, les changements ont été minimes, avec seulement quelques transitions entre les partis. Le pays est un "paradis" pour les micro-partis locaux, créés ad hoc, à tendance populiste et semble encore épargné par les vents du changement en Europe.
Danemark : Il y a eu peu de changements significatifs au Danemark, mais c'est parce que le parti social-démocrate "traditionnel" est maintenant anti-immigration et critique de la mondialisation, et qu'il a conservé ses trois sièges au Parlement européen. Le Parti du peuple danois, qui est libéral-conservateur et atlantiste, mais anti-immigration, a conservé un siège. Un nouveau parti conservateur anti-immigration, les Démocrates danois, a également vu le jour et a obtenu un siège.
Estonie, Lettonie et Lituanie : Pas de changement significatif, avec de légères variations entre la droite et la gauche, mais maintien de la ligne russophobe hégémonique.
Finlande : En Finlande, contrairement au reste du continent, la gauche écolo-woke s'est développée, tout comme les libéraux-conservateurs. Les nationalistes du parti finlandais ont fondu, passant de 14% à 7%, ce qui s'explique en partie par le passage d'une ligne pro-russe à une ligne russophobe.
Grèce : la scène politique grecque est statique, à l'exception de l'émergence du parti Solution grecque, un parti à la ligne conservatrice, pro-russe, anti-immigration et populaire au niveau national, qui a remporté 10% des voix aux élections européennes et a obtenu deux sièges. Pour le reste, c'est le jeu habituel entre libéraux de droite et libéraux de gauche.
Hongrie : En Hongrie, le Fidesz a obtenu 45% des voix, ce qui représente un recul, avec une perte de deux sièges. Une nouvelle formation politique "anti-corruption" a soudainement émergé, "Respect et Liberté", qui a déjà obtenu 30% des voix et sept sièges, prenant le relais de la gauche écologiste, qui a quasiment disparu. Il est légitime de se méfier des origines de ce nouveau parti. De son côté, le Mouvement Notre Patrie s'apparente au Jobbik.
Irlande : Le seul pays où les votes sont encore en cours de traitement, mais il y a des indications d'un autre jeu de chaises musicales entre les libéraux de droite et de gauche. Néanmoins, on observe un phénomène intéressant en Irlande, l'un des pays les plus touchés aujourd'hui par le wokisme et l'immigration (et tout cela en l'espace de quelques années, trop vite). Cinq nouveaux partis nationalistes se présentent aux élections, ce qui pourrait entraîner un revirement politique intéressant à l'avenir.
Italie : En Italie, le seul changement significatif est le renforcement de Fratelli d'Italia au détriment de la Lega. Meloni a obtenu 29% des voix et 24 sièges, devant les 21 sièges du PD, parti de gauche. Les Frères d'Italie sont un parti libéral-conservateur, avec un certain discours anti-immigration, mais tout le monde a constaté à quel point le parti a trahi ses promesses après son arrivée au pouvoir. Néanmoins, certains continuent à attendre positivement l'opportunisme de Meloni.
Luxembourg : Dans la micronation d'Europe centrale, les sociaux-démocrates ont remplacé les Verts, et un parti nationaliste, l'Alternative démocratique, a obtenu un siège.
Malte : Pas de changement significatif, les sociaux-démocrates s'affaiblissent au profit des libéraux-conservateurs.
Pays-Bas : Les Pays-Bas ont vu la progression du Parti de la liberté de Geert Wilders, qui a obtenu 17% des voix, contre 3% auparavant, et a remporté six sièges au Parlement européen. Ce parti, atlantiste et sioniste, a réussi à se développer au détriment du Forum pour la démocratie de Thierry Baudet, qui a une ligne plus continentale et critique même le sionisme.
Pologne : En Pologne, les libéraux-conservateurs et les sociaux-démocrates woke se sont effondrés au profit du libéralisme libertaire de la Plate-forme civique, qui gouverne actuellement le pays. Mais les nationalistes polonais de la Confédération sont passés de 5% à 12%, entrant au Parlement européen avec six sièges. La Confédération est un parti national-conservateur typique, qui n'exclut pas les positions russophobes, mais qui est plus rationnel que la moyenne des politiciens polonais.
Portugal : Au Portugal, le Bloc de gauche et le parti socialiste CDU ont fait naufrage. Le parti Chega, qui est libéral-conservateur, anti-immigration, sioniste et atlantiste, a progressé avec 10% des voix et a obtenu deux sièges.
Roumanie : En Roumanie, phénomène étonnamment positif, avec l'émergence de l'Alliance pour l'Union des Roumains, qui suit une ligne nationale-populaire, russophile, anti-immigration et conservatrice, avec 15% des voix (4 ou 5 sièges, ce n'est pas encore défini), devenant une deuxième force politique nationale.
Slovaquie : Les anciennes forces politiques slovaques se sont dissoutes et le paysage politique indique une polarisation entre les "progressistes" (atlantistes) et les patriotes de Fico, représentés par deux partis qui ont obtenu ensemble 31% des voix et six sièges.
Slovénie : Renforcement des conservateurs atlantistes qui passent de 2 à 4 sièges au détriment des écolos.
Espagne : En Espagne, le PP atlantiste a retrouvé son élan politique, progressant de 15 points, et Vox (également libéral et atlantiste, avec des factions minoritaires divergentes) a progressé lentement et inexorablement, avec 10% et 6 sièges.
Suède : En Suède, on assiste à un échec important des Démocrates de Suède nationalistes, qui ont abandonné une vieille ligne continentaliste au profit de l'atlantisme. Les Suédois sont alors simplement revenus aux partis pour lesquels ils avaient voté auparavant.
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samedi, 08 juin 2024
À propos de ces listes dissidentes (ou pas…)
À propos de ces listes dissidentes (ou pas…)
par Georges FELTIN-TRACOL
La précédente chronique n°117 s’intéressait à la plupart des trente-sept listes présentes pour l’élection européenne du 9 juin prochain (cf.:http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/06/02/france-profusion-de-listes-pour-les-europeennes-2024.html ). Depuis se retrouve en lice une trente-huitième liste. En effet, le 23 mai dernier, le Conseil d’État validait « Liberté démocratique française » animée par Patrice Grudé.
Les commentateurs politiques rangent cette nouvelle liste qui prône la démocratie directe parmi les héritiers des Gilets jaunes. L’intention est sympathique, mais sans démopédie effective et à l’heure des réseaux sociaux omniprésents qui phagocytent le temps de lecture devant un imprimé et de l’analphabétisme scolaire des jeunes générations, cet objectif louable se révèle irréaliste et même contre-productif. Il faut balayer l’image idyllique de la Suisse référendaire. Bien des votations marquées par une abstention élevée entérinent en Helvétie le politiquement correct.
La liste de Patrice Grudé peut concurrencer « France libre » conduite par le chanteur Francis Lalanne avec l’humoriste Dieudonné à la troisième place. Tous deux souhaitaient faire des spectacles communs dans les salles Zénith de France. Le Régime a empêché cette représentation festive. Il a en revanche réussi à les réunir sur la même liste. « France libre » met en transe les journalistes de BFM TV quand les deux artistes se filment dans une cellule et que Dieudonné qualifie l’Europe de « fosse à merde ». En 2019, Francis Lalanne dirigeait déjà « Alliance jaune » qui se revendiquait des Gilets jaunes. Elle ne récolta que 121.209 suffrages, soit 0,54 %. Le parcours politique du chanteur vedette des années 1980 est sinueux. Longtemps proche de l’écolo-centriste Jean-Marc Governatori, Francis Lalanne a défendu en 2015 les immigrés clandestins sans-papiers. En 2022, excédé par la propagande cocotralalavidienne, il apporte sa voix à Marine Le Pen. Il sera intéressant d’observer le résultat de cette liste et de le comparer avec l’audience moyenne sur Internet de ces deux protagonistes.
Les souverainistes se présentent à ces élections en ordre dispersé. Une fois encore, l’Union populaire républicaine (UPR) de François Asselineau a déposé une nouvelle liste en faveur du Frexit. Il y a cinq ans, il obtenait 1,17 %. Mais peut-on se fier à un haut-fonctionnaire issu des réseaux de Charles Pasqua et qui, pendant l’élection présidentielle de 2017, faisait sa campagne avec les drapeaux français, de la Francophonie et de l’ONU ? François Asselineau est un souverainiste qui ignore tout impératif identitaire. En 2021, il déclarait que les Français fussent bien plus proches des Maliens que des Lettons. On en reste pantois…
Militant dans sa jeunesse à Lutte ouvrière, né en Serbie alors yougoslave, Georges Kuzmanovic a monté la liste « Nous, le Peuple ». Ce proche de Jean-Luc Mélenchon dont il est le conseiller diplomatique en 2017 rompt un an plus tard avec La France insoumise parce qu’il exprimait son désaccord au sujet de l’immigration et du multiculturalisme. Ce fondateur de République souveraine collabore à Front populaire, la revue de Michel Onfray. Philosophe socialiste proudhonien qui récuse depuis 1992 le traité de Maastricht, Michel Onfray fonde en 2002 une université populaire à Caen en réponse au « traumatisme » du 21 avril et à la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Vingt-deux ans plus tard, invité fréquent sur CNews, Michel Onfray tient des analyses aujourd’hui assez proches du « Menhir ». Preuve manifeste de son erreur de jugement politique. Georges Kuzmanovic s’inspire-t-il de l’Allemande Sahra Wagenknecht qui vient de créer un mouvement de gauche anti-immigration et anti-guerre ? On notera qu’au sein de « Nous, le Peuple » figurent le prince Murat et diverses personnalités néo-bonapartistes. Cette liste tente principalement à rassembler les nationaux-républicains de gauche.
Son pendant à droite s’appelle « Rester libre » d’Édouard Husson (photo), historien et patron d’émission sur Radio Courtoisie. Il refuse toute avancée fédéraliste de la construction européenne. Il rejette en particulier le projet du Belge Guy Verhofstadt adopté par le Parlement dit européen sortant, qui donnerait à l’Union le statut d’État fédéral croupion des États-Unis d’Amérique et du sinistre Bloc occidental atlantiste.
La liste d’Édouard Husson concurrence celle des Patriotes de Florian Philippot qui a fait pour la circonstance une alliance avec l’ancien député sarkozysto-zemmouriste Jean-Frédéric Poisson, président de Via, la voie du peuple. Outre une réaffirmation inébranlable de promouvoir le Frexit, l’ancien numéro deux du Front national entend dépasser les 0,65 % de 2019. Il manifeste souvent contre les mesures cocotralalavidiennes liberticides, l’Apartheid avec le « pass » sanitaire et la paix immédiate en Europe. Florian Philippot n’a jamais ménagé sa peine en organisant des manifestations contre la tyrannie plus que balbutiante. Toutefois, à l’instar des listes mentionnées dans la présente chronique, le président des Patriotes pâtit de l’absence de relais dans l’audio-visuel et du dénigrement systématique des « chiens de garde » médiatiques qui osent le qualifier de « complotiste » ! Nul doute que Florian Philippot a démontré un vrai courage au cours des quatre dernières années. Cependant, son discours républicain nationiste fleure bon l’apologie centralisatrice des « hussards noirs de la IIIe République ».
Des listes exposées aujourd’hui, celle qui a le plus de possibilités d’obtenir quelques élus est Reconquête ! avec, pour tête de liste, Marion Maréchal. Cette dernière a montré au cours de cette campagne une belle pugnacité et un vrai talent dans la réplique incisive et percutante. Néanmoins, au risque de chagriner les amis de Synthèse nationale, voter pour cette liste n’est pas envisageable. Certains colistiers n’hésitent pas à traquer en région les militants les plus déterminés sous prétexte d’écarter de ce jeune parti tout profil un peu trop radical. Placé en quatrième position, Nicolas Bay, qui après son départ du RN siégeait chez les non-inscrits, a rejoint le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE). Ce groupe eurosceptique fondé par les tories britanniques et les Polonais de Droit et Justice (PiS), a une charte ouvertement atlantiste. Le Monde du 6 avril 2019 rapportait les propos de l’ancien président du parti européen CRE, le Tchèque Jan Zahradil, assurant que « Marine Le Pen n’est pas assez atlantiste et elle est trop protectionniste ». « Cela ne passerait pas en Pologne », expliquait pour sa part Ryszard Legutko, le chef de la délégation européenne du PiS, qui pointait aussi l’héritage politique de son père, Jean-Marie Le Pen. Ce sentiment a-t-il changé ? Il faut en douter d’autant que ni le libéralisme conservateur, ni le bellicisme atlantiste ne sauveront la civilisation albo-européenne de tous les périls actuels et à venir.
La morne campagne de 2019 eut sa bouffée d’air frais apportée par la liste de la Reconquête de Vincent Vauclin, alors responsable de La Dissidence Française. Sans grands moyens, elle obtint 0,02 % (4569 voix sans compter les bulletins annulés pour divers motifs fallacieux). En 2024, la belle surprise s’appelle « Forteresse Europe » de Pierre-Marie Bonneau. Précisons à toute fin utile que l’avis du chroniqueur n’engage ni Radio Méridien Zéro, ni les revues et sites auxquels il a l’honneur de contribuer. Il s’exprime maintenant à titre strictement personnel.
La liste de Maître Bonneau synthétise les propositions des autres listes vues précédemment. Elle les sublime même sur la voie cohérente de l’indépendance nationale, de l’enracinement dynamique, de la justice sociale et de la liberté médicale. Son intitulé n’est-il pas d’ailleurs un clin d’œil à l’« Europe cuirassée » de Maurice Bardèche ? Ajoutons que son symbole est superbe. Cela change des logos abscons. Le programme de « Forteresse Europe » a une tonalité à la fois française et européenne qui ne laisse pas indifférent tout ethno-différencialiste convaincu.
Certes, en désaccord avec cette chronique, des amis répondront par des considérations tactiques et tenteront de justifier le vote utile pour tel ou tel. L’élection du 9 juin n’a qu’un seul tour. Ce scrutin offre la possibilité de voter pour ses convictions et de se faire plaisir. Bien sûr, « Forteresse Europe » n’aura aucun élu. Mais imprimer chez soi son bulletin et le mettre dans l’urne constitue une réelle jubilation civique. Ce vote sera aussi un formidable bras d’honneur adressé à tout un système mortifère. Chaque vote pour « Forteresse Europe » indiquera dimanche une volonté de construire un bastion continental libéré. Et puis, si vaincre est nécessaire, combattre l’est plus encore. Les quatre-vingt-un membres de « Forteresse Europe » en sont un parfait exemple de militantisme et d’engagement.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 118, mise en ligne le 6 juin 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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dimanche, 02 juin 2024
France: profusion de listes pour les européennes 2024
France: profusion de listes pour les européennes 2024
par Georges FELTIN-TRACOL
Le vendredi 17 mai à minuit s’achevait le dépôt au ministère de l’Intérieur à Paris des listes pour les élections européennes du 9 juin prochain. Quelques heures plus tard, les vérifications légales effectuées, le Journal officiel publiait l’identité des candidats inscrits sur les trente-sept listes en lice, soit trois de plus qu’en 2019.
Si on excepte les européennes de 2004, de 2009 et de 2014 qui se déroulèrent dans des circonscriptions régionales (l’Île-de-France) ou interrégionales (Rhône-Alpes, Provence – Alpes – Côte d’Azur et Corse), depuis 1979, ce scrutin à la proportionnelle se passe dans le cadre national, outre-mer compris. Cette particularité en fait une « présidentielle du pauvre ». En effet, hormis l’obligation de parité entre les femmes et les hommes (on oublie les non-binaires et autres trans…), il est moins difficile de constituer une liste que d’obtenir les cinq cents parrainages nécessaires. Les souverainistes de Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan et les royalistes de l’Alliance royale ont pourtant renoncé pour diverses raisons.
Chaque liste témoigne d’une grande variété politique et catégorielle. Au risque de paraître fastidieux, intéressons-nous donc à ces listes dont il faudra parfois imprimer chez soi le bulletin. Dans la République hexagonale, les frais d’impression élevés supportés par les listes entravent la liberté de candidature. L’État dépense des millions pour financer chaque année des formations politiciennes bien souvent parasites. Il devrait plutôt prendre à sa charge toute la propagande électorale au nom de l’égalité entre les candidats.
Abordons maintenant la plupart des listes. Existent au préalable trois listes inclassables. « Défendre les enfants » réclame la protection des enfants sans bien sûr remettre en cause l’IVG. « Décidons nous-mêmes ! » défend la démocratie directe et le référendum d’initiative populaire. « Pour une humanité souveraine ! (sic !) » reste un concept hautement flou, pour ne pas dire impolitique.
Oublions le pseudo-populisme de l’Alliance rurale conduite par Jean Lassalle, longtemps député centriste et proche de François Bayrou. Le 3e de la liste, Willy Schraen, président de la fédération nationale des chasseurs, a signé un bouquin préfacé par Éric Dupont-Moretti qui allait devenir le ministre de la Justice. Cette liste apparaît comme une manœuvre discrète de l’Élysée vers la « France périphérique » ou plutôt celle du « rural profond » afin de priver le RN de quelques voix originaires des campagnes.
Délaissons les Républicains de François-Xavier Bellamy qui, malgré 8,48 %, est à la tête d’une liste qui n’a toujours pas rompu avec l’affreux sarkozysme et pratique encore l’ambiguïté. Membre du PPE (Parti populaire européen), les Républicains contestent la reconduction à la présidence de la Commission de Bruxelles d’Ursula von der Leyen. Or, à une grande majorité, le PPE a approuvé l’idée d’un second mandat. Les euro-députés français ne font pas le poids face à leurs homologues conservateurs allemands.
Loin des 6,19 % de 2019, la liste socialiste de Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique (et pourquoi pas Trottoir public ?), pourrait terminer à la deuxième place. Résultat inquiétant pour une liste qui incarne la gauche du dollar et du bellicisme. Glucksmann s’oppose aux ingérences de la Russie et de la Chine, mais il est lui-même un agent d’influence en faveur de l’hégémonie atlantiste. Il fut naguère le conseiller du président mondialiste Mikhaïl Saakachvili en Géorgie entre 2009 et 2012. Son succès dans les sondages provient de l’apport des électeurs macroniens de gauche, déçus par la dérive droitière du macronisme, qui se tournent vers cette résurgence étonnante du hollandisme. Député européen sortant, Pierre Larrouturou, grand promoteur au sein de Nouvelle Donne des 32 h de travail hebdomadaire en quatre jours, a quitté cette coalition pour sa propre liste « Changer l’Europe ».
Valérie Hayer anime la liste de la majorité présidentielle qui pourrait ne pas retrouver ses 22,42 % d’il y a cinq ans. Cette liste regroupe Renaissance, Horizons d’Édouard Philippe, le MoDem (Mouvement démocrate) de François Bayrou, le Parti radical valoisien (centre-droit) de Laurent Hénart et l’UDI (Union des démocrates et indépendants) du sénateur Hervé Marseille qui faisait liste à part cinq ans plus tôt (2,50 %). Un résultat électoral décevant accentuerait l’isolement et affaiblirait l’actuel locataire de l’Élysée. Elle fait une campagne discrète en faveur d’une fédération européenne. Si le Parti fédéraliste (0,05 %) n’a pas pu se présenter cette année, son message pour une structure politicienne centralisatrice atlantiste se retrouve chez au moins quatre autres listes : Nous Citoyens, issus en partie du centrisme, PACE, le parti des citoyens européens qui fait campagne à la fois pour la planète et une armée européenne (contre qui ?), le Parti pirate aux valeurs libertaires, et les espérantistes d’Europe Démocratie Espéranto (0,08 %).
Le champ de l’extrême gauche montre un éparpillement certain. Qu’on en juge ! À côté des communistes (2,49 %) du jeune Léon Deffontaines qui veulent faire croire à un électoral populaire supposé qu’ils défendent le barbecue et le beefsteak - encore une formidable imposture ! - se manifeste une multiplicité de groupuscules. Lutte Ouvrière (0,78 %) se présente toujours avec régularité et constance. Son frère ennemi du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) a éclaté en décembre 2022 en trois factions rivales : Révolution permanente célèbre pour sa médiatisation due à la piètre actrice Adèle Haenel, le NPA – L’Anticapitaliste avec Olivier Besancenot et Philippe Poutou candidat pour ce dernier sur une liste gauchiste en Wallonie, et le NPA – Révolutionnaires qui se présente. Leurs désaccords relèvent de querelles picrocholines.
Bonne dernière en 2019 (0,01 % et 1413 voix), le Parti révolutionnaire – Communistes remet ça. Il est concurrencé par l’Association nationale des communistes qui proclame « Non à l’UE et à l’OTAN, communistes pour la paix et le progrès social » ! Les héritiers de Pierre Boussel – Lambert, chef des trotskystes dits « lambertistes », se divisent sur le cas Mélenchon dès 2015 avec l’explosion du Parti ouvrier indépendant (POI). Le Parti ouvrier indépendant démocratique de l’ancien candidat à la présidentielle en 2002, Daniel Gluckstein (0,47 %), pratique le jeu électoral sous le nom rétabli du Parti des Travailleurs. Le POI maintenu s’est rallié à la France insoumise (LFI) si bien qu’il a depuis 2022 son premier député, Jérôme Legavre, élu en Seine – Saint-Denis.
Encore menée par Manon Aubry (6,31 %), LFI fait ouvertement campagne en faveur de la Palestine auprès des populations d’origine immigrée. Pourquoi pas ? Israël concourt bien à l’Eurovision et aux différents championnats sportifs du Vieux Continent. Cette focalisation assumée ne lui évite pas néanmoins une concurrence ouvertement communautaire. Forte de 3084 suffrages (0,02%) en 2019, Démocratie représentative de Hadama Traoré s’adresse en priorité aux personnes d’origine africaine. Présente en 2019 avec 0,13 % et 28.469 voix, l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) a déposé une liste intitulée « Free Palestine » (et le respect de la loi Toubon ?). Elle tacle volontiers le wokisme de LFI. Les insoumis risquent-ils à moyen terme d’être « grands-remplacés » ? Un autre groupuscule, le Pôle de renaissance communiste en France et son site, Initiative communiste, favorables à un Frexit progressiste et « rouge et tricolore (sic !) », appellent à l’abstention certainement massive pour ce scrutin.
Le créneau écologiste est bien bondé. Marie Toussaint emmène la liste d’Europe Écologie – Les Verts vers un désastre annoncé, faute de renouveler son bon résultat de 2019 (13,48 %). Conséquences logiques du wokisme et des platitudes climatiques ? Le surprenant Parti animaliste espère dépasser ses 2,16 % et ses 490.074 voix. La liste « Paix et Décroissance » prolonge-t-elle l’action de la liste « Décroissance » (0,05 %) ?
Ancien secrétaire national des Verts entre 2005 et 2006, puis proche de François Bayrou avant de s’en éloigner en 2018, Yann Wehrling mène « Écologie positive et Territoires ». Il réunit les écolo-centristes de CAP21 de l’ancienne ministre chiraquienne Corinne Lepage. Conseiller municipal à Nice, Jean-Marc Governatori dirige « L’Écologie au centre ». Il s’est allié pour l’occasion à Régions unies d’Europe, un rassemblement régionaliste autour du Parti breton, des provençalistes, du Parti nationaliste basque et du Parti de la nation occitane. Jeune formation qui s’adresse aux Bo-Bo en célébrant la convivialité et la sobriété, Équinoxe s’inscrit dans un techno-écologisme post-macronien. Enfin, La Ruche citoyenne complète ce panorama qui se veut « vert ».
Attardons-nous un instant sur « Europe Territoires Écologie ». Cette liste de Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche (PRG), parti qui a soutenu Glucksmann en 2019 et qui est l’habituel vassal du PS. Mais les accords de la NUPES en 2022 avec LFI l’enragent. Guillaume Lacroix refuse toute collaboration avec les mélanchonistes. Héritier du centralisateur Georges Clemenceau, le PRG a conclu un accord avec les régionalistes de gauche de Régions et Peuples solidaires qui, en temps normal, s’allient aux Verts et siègent à Strasbourg – Bruxelles dans le même groupe : Les Verts - Alliance libre européenne. On assiste ici à l’incroyable alliance de la carpe et du lapin !
Les sondages donnent le RN en tête et pourrait effacer ses 23,34 % d’il y a cinq ans. Faut-il s’en féliciter ? Non, car ce parti ne soutient pas et a même rompu avec son allié au Parlement européen, l’AfD, victime d’une fantastique campagne de dénigrement politico-médiatico-judiciaire insensée et violente.
Certes, à la 16e place figure Virginie Joron (photo) qui a prouvé au cours de cette mandature un courage exceptionnel à l’égard de la mystification cocotralalavidienne. Sa présence n’efface pas toutefois les abandons du RN, le "Reniement national", digne héritier du CDS. Membre fondateur de la confédération giscardienne, l’UDF (Union pour la démocratie française), le Centre des démocrates sociaux fut présidée par Jean Lecanuet, puis par Pierre Méhaignerie et François Bayrou. On va assister au crépuscule du macronisme. Mais l’extrême centre va se maintenir avec son remplaçant, le RN. Il est en outre regrettable que la tête de liste du RN soit une vedette sur les réseaux sociaux chez les jeunes utilisateurs analphabètes bien que diplômés, preuve de l’effondrement scolaire en cours.
La prochaine chronique hebdomadaire abordera les autres listes plus ou moins hétérodoxes de cette élection.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 117, mise en ligne le 28 mai 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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lundi, 06 mai 2024
Divisés sur la politique européenne
Divisés sur la politique européenne
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2024/05/05/europolitiikasta-erimielisesti/
« Un raz-de-marée de droite dure est sur le point de frapper l'UE », prévient l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown dans The Guardian. "Les démagogues ultranationalistes et les nationalistes populistes sont en tête des élections en Italie, aux Pays-Bas, en France, en Autriche, en Hongrie et en Slovaquie", déclare-t-il.
La principale crainte de M. Brown, comme celle d'autres personnalités comme lui, semble être que ces groupes populistes, avec leurs points de vue qui appâtent le citoyen, forcent les partis traditionnels de centre-droit « à succomber à des positions anti-immigration, anti-éxconomique et anti-environnementalistes de plus en plus extrêmes ».
Pour le journaliste William Nattrass, à l'approche des élections européennes de juin, « de telles prédictions de malheur ne sont pas inhabituelles ». Alors que les politiciens de l'establishment mettent en garde contre les conséquences d'un « mauvais vote », je suis moi-même très sceptique quant aux chances qu'une direction politique quelconque apporte un changement radical à la politique de l'UE.
Dans le cadre de ce spectacle euro-politique, même la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a brièvement flirté avec une idéologie plus conservatrice, ce qui lui a déjà valu les critiques de l'euro-gauche.
« En tant que mère de sept enfants, je veux que mes petits-enfants grandissent dans une Europe sûre et prospère », peut-on lire sur le site web de la campagne électorale de Mme von der Leyen. Mme von der Leyen a également exprimé sa volonté de travailler avec les Conservateurs et Réformistes européens, qui, comme le parti des Vrais Finlandais, soutiennent les groupes de pouvoir de Bruxelles sur des questions telles que l'aide à l'Ukraine, tout en ne remettant pas en question l'eurocratie.
Cependant, un autre groupe de droite, Identité et Démocratie, qui comprend le Rassemblement national français et l'Alternative für Deutschland allemande, n'est pas du goût de Mme von der Leyen, qui les a qualifiés de « représentants de Poutine ».
Les euro-atlantistes sont également incapables de coopérer avec le parti de centre-droit Fidesz en Hongrie ou le parti social-démocrate Smer-SD en Slovaquie, dirigé par Viktor Orbán et Robert Fico, tous deux critiques à l'égard de la politique ukrainienne.
Malgré la montée du sentiment anti-immigration en Europe, les fédéralistes de Mme von der Leyen n'ont rien fait pour endiguer le flux de migrants. Dans ce contexte, les fédéralistes invoquent cyniquement les «droits de l'homme» qu'ils ont foulés aux pieds, il y a un an, pour que les géants pharmaceutiques transnationaux puissent faire des milliards de profits en imposant aux citoyens des vaccins coronaviresques.
Il a été suggéré que les questions d'intervention en matière de politique étrangère devraient constituer une nouvelle ligne de démarcation fondamentale. Là encore, il n'y a pas de contraste significatif, puisque la majorité des gouvernements des États membres sont toujours prêts à soutenir la guerre en Ukraine et les politiques économiques anti-russes, au détriment de leurs propres économies nationales. Même le génocide israélien à Gaza n'est pas abordé.
Malgré les tentatives occasionnelles des (faux) médias de pouvoir de souligner les différences entre les nationalistes et les euro-fédéralistes, les grandes lignes de la politique de l'euro restent les mêmes, quels que soient les résultats des élections. Il est difficile de changer la machine bruxelloise, même de l'intérieur, mais les rappels de la « menace de l'extrême droite » sont néanmoins destinés à guider le comportement électoral des «gens stupides».
Quant aux votes de protestation anti-Euro, ils ont surtout une valeur de divertissement dans un système contrôlé par le pouvoir bancaire central privé. Un vote suffisant pourrait bien révolutionner la vie et le niveau de vie du candidat individuel et de sa famille proche, mais je doute que le vote puisse accomplir quoi que ce soit d'autre.
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dimanche, 14 avril 2024
Les élections européennes et l'impossibilité du changement
Les élections européennes et l'impossibilité du changement
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2024/04/11/eurovaalit-ja-muutoksen-mahdottomuus/
À quelques mois des élections du Parlement européen, nous devons recommencer à orienter le calendrier électoral dans la bonne direction. Les électeurs se voient à nouveau rappeler la menace que représentent les "partis extrémistes" - les partisans de Poutine - pour l'"unité européenne".
Les experts en politique étrangère avertissent qu'un "coup d'État d'extrême droite" est en cours sur l'Eurocontinent. Politico, quant à lui, prévient que "cette fois, la menace de l'extrême droite est réelle". Comme en coordination, l'YLE finlandais, par l'intermédiaire d'un professeur de l'université de Tartu, appelle également à éviter la "droite" qui, tout en poursuivant "l'intérêt national", poursuit également "l'intérêt russe".
Même si le Parti populaire européen (PPE) de centre-droit restera le groupe le plus important du Parlement, les deux groupes de centre-droit, Identité et Démocratie (ID) et les Conservateurs et Réformistes européens (ECR), pourraient également l'emporter. Et si c'est le cas ?
Les deux partis prônent désormais un atlantisme centré sur l'Occident, de sorte que les propos alarmistes de l'YLE et de ses partenaires sur les "partis qui font le jeu de Poutine" semblent exagérés. Les partis populistes de droite européens sont de toute façon loin de former un front commun, et des femmes leaders telles que Giorgia Meloni et Marine Le Pen s'affrontent actuellement pour le leadership de l'euro-droite.
Même un populisme de droite apparemment eurosceptique ne représente pas une véritable alternative au courant politique dominant, mais comme l'affirme Thomas Fazi, "le principal obstacle à l'émergence d'un front populiste de droite européen uni n'a pas grand-chose à voir avec les différences idéologiques entre les partis, mais avec la nature même de l'Union européenne".
Tout au long de son existence, l'Union européenne a poursuivi l'intégration et l'union politico-économique, dans le but de créer des "États-Unis d'Europe" fédéralistes. Une Union aussi politisée ne peut travailler avec des États souverains et a donc besoin d'un pouvoir de décision supérieur à celui des parlements nationaux. La Commission européenne, qui définit l'orientation de la politique de l'euro, "agit sans transparence et sans mandat populaire démocratique".
"Puisque Bruxelles exerce un contrôle économique et financier sur les États membres, en particulier dans les pays de la zone euro, même les gouvernements populistes n'ont pas d'autre choix que de suivre les règles de l'UE", précise M. Fazi.
L'exigence de maintenir un "capitalisme néolibéral" est inscrite dans les fondements de l'Union, de sorte que même la gauche radicale n'a aucune chance dans l'Union d'aujourd'hui. L'UE est construite sur l'idée de la primauté des marchés capitalistes et de la production industrielle dans l'intérêt des grandes entreprises. Il n'y a pas de place pour une "Europe des peuples" dans l'équation des eurocrates kalergistes.
Lorsque le Hongrois Viktor Orbán a bloqué le programme d'aide conjoint de l'UE à l'Ukraine, Bruxelles a menacé de saboter l'économie hongroise. Cela en dit long sur la "mentalité néocoloniale" qui règne au cœur de l'UE et sur les limites que les dirigeants de l'euro sont prêts à franchir pour mettre au pas les gouvernements réticents.
En raison des politiques centralisées de l'euro, les partis populistes de la zone euro ne peuvent se permettre d'être radicaux que dans l'opposition nationale, mais une fois au pouvoir, ils sont effectivement contraints de trahir leurs promesses électorales et de promouvoir des politiques qui s'écartent de leur propre programme, dans le cadre de la machine de l'euro.
Même si le Parlement européen obtient une majorité de droite lors des prochaines élections, il serait naïf de penser que la politique générale changera. Rien ne garantit non plus que la montée en puissance des gouvernements nationaux populistes créera les conditions nécessaires pour "changer l'UE de l'intérieur". Le véritable pouvoir dans l'UE se trouve ailleurs - à la Commission, au Conseil et à la Banque centrale européenne.
"En refusant de reconnaître l'éléphant dans la pièce - l'incompatibilité fondamentale et irréconciliable entre l'UE et la démocratie - les populistes de droite à travers le continent se préparent à une nouvelle défaite", prédit M. Fazi à propos du résultat des prochaines élections, où même les votes de protestation ne feront pas grande différence.
La seule crainte des eurofédéralistes est que des décideurs accèdent au pouvoir dans les États membres et fassent pression en faveur d'un retrait de l'Union. Jusqu'à présent, cette possibilité a été exclue avec succès; les partis qui sont entrés dans le système, de la droite à la gauche, ont été manipulés pour être favorables à l'euro, et les critiques des politiciens individuels n'ont pas eu d'importance. Cela changera-t-il un jour ?
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dimanche, 31 mars 2024
Intoxications sondagières
Intoxications sondagières
par Georges FELTIN-TRACOL
À deux mois et demi environ des élections européennes du 9 juin, sondages et enquêtes d’opinion s’accordent sur l’avance de la liste du Rassemblement national (RN) conduite par son président, Jordan Bardella, prise sur la liste de la majorité présidentielle emmenée par Valérie Hayer. Selon les instituts et suivant les jours, l’écart varie entre huit et dix points. En 2019, Bardella devançait la macronienne Nathalie Loiseau de 0,92 point.
Quitte à se tromper, la chronique d’aujourd’hui estime que la différence réelle au soir de l’élection entre le RN et la coalition macroniste sera moindre. Sciemment ou non, les résultats envisagés sur le vote possible induisent en erreur l’opinion. Les électeurs de l’Hexagone ont la mémoire courte. Au moment des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin 2021, enquêtes et sondages prévoyaient déjà la victoire du RN dans deux à trois régions ainsi que dans un à deux départements. Dans les faits, aucune collectivité territoriale ne tomba aux mains du parti mariniste. Pis, entre 2015 et 2021, le RN perdit 106 conseillers régionaux et 36 conseillers départementaux. Dans l’un de ses éditoriaux qui ouvrent l’excellent Réfléchir & Agir, Eugène Krampon emploie la formule juste : « Marine Le Pen transforme l’or des sondages en plomb des élections. »
Il est fort possible que ce triste constat se répète au soir du 9 juin. Il faut se rappeler la campagne présidentielle d’Éric Zemmour en 2022. Les premiers sondages le donnaient entre 15 et 18 %. L’un d’eux le mettait même en duel face à Emmanuel Macron ! Au premier tour, l’ancien journaliste du Figaro ne fit que 7,07 %, d’où les sarcasmes permanents de la caste médiacratique. Dommage qu’aucun zemmourien ne leur ait rétorqué qu’en 2002, François Bayrou, ancien ministre et déjà candidat à de nombreuses élections, n’obtenait que 6,84 % des suffrages. Et que dire de Jean-Pierre Chevènement (5,33 %) ? Les partisans d’Éric Zemmour se sont trop fiés aux pronostics sondagiers et à la notoriété obtenue par leur candidat sur Internet et les réseaux sociaux.
Une trop grande assurance risque de jouer un mauvais tour (de scrutin) à Jordan Bardella. Ce dernier et son entourage de consultants peuvent vite prendre la « grosse tête ». Jugeant la victoire acquise, ils peuvent se montrer moins attentifs et commettre des erreurs sur lesquels les plumitifs du Régime fonderont dessus avec le secret espoir de déstabiliser, plus ou moins rapidement, le candidat.
En outre, être en tête dans les intentions de vote constitue en général un sérieux handicap. Les analyses socio-politiques démontrent que le RN bénéficie du socle électoral le plus solide. Toutefois, maints de ses électeurs potentiels demeurent tentés par l’abstention. S’ils entendent que leur chouchou va gagner largement, ils se démotiveront et resteront chez eux, ce qui fragilisera le résultat final. Par ailleurs, Jordan Bardella focalise sur lui l’attention médiatique. Tous ses faits et gestes sont épiés, examinés, commentés… Après un reportage à charge dans « Complément d’enquête » du 18 janvier 2024, une émission du service public télévisé, il est possible de sortir de nouvelles « révélations » croustillantes dans le but de le disqualifier moralement. Collégien, Jordan Bardella prenait sûrement du rab à la cantine sans autorisation préalable ou bien, à la sortie de la crèche, il se ruait sur les petites filles et les autres petits garçons. Bref, des actions inadmissibles qui relèvent du crime contre l’humanité !
Disposer d’une grande avance favorise enfin la mobilisation des électeurs anti-RN. Il y a parmi eux les retraités macroniens qui fantasment toujours sur leur « Mozart de la finance » alors que se prépare le suicide assisté presque obligatoire pour cause de rationnement à venir des soins médicaux. Il y a aussi les jeunes formatés aux délires climatistes et inclusifs qui rejouent en toute quiétude un anti-fascisme de bazar et qui considèrent comme pertinent le continuum idéologique entre la macronie et le RN. Fort heureusement, ces détraqués climatiques n’ont pas de liste commune. Leur choix – cornélien - se répartira entre le social-démocrate mondialiste Raphaël Glucksmann, l’éco-belliciste Marie Toussaint, le communiste bobo Léon Deffontaines et l’« Insoumise » Manon Aubry. Ouf !
Dès à présent, un régime à bout de souffle sature l’opinion d’injonctions phobiques dans la pré-campagne électorale à travers des radios et des chaînes télévisées complaisantes. Tout est bon pour propager une peur lancinante : le dérèglement climatique, les risques d’intervention militaire française en Ukraine, de nouvelles pandémies, la multiplication des faillites d’entreprises, une inflation toujours virulente. Le gouvernement dystopique hexagonal parie sur la crédulité des masses désinformées par les relais, officiels ou non, de la communication d’État.
Sondages et enquêtes d’opinion sculptent donc en douceur et hors de toute pression publique l’état d’esprit d’une population fortement à cran. Avant le 9 juin, bien des officines tenteront de brouiller l’image des candidats qui déplaisent ou qui pensent déplaire au Système établi alors qu’ils travaillent en « opposants contrôlés ». Pourtant, les déconvenues tombent si vite surtout quand il s’agit d’élections nationales de « mi-mandat » !
Salutations flibustières !
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 108, mise en ligne le 27 mars 2024 sur Radio Méridien Zéro.
19:49 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sondages, france, élections européennes 2024, europe, affaires européennes, politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook