lundi, 21 mai 2007
L'Irak contre les "Mongols"
L'Irak contre les Mongols ou Saddam Hussein géopolitologue!
Texte d'une conférence prononcée par Max Steens devant l'Ecole des Cadres de Synergies Européennes à Bruxelles en 2003. Ce texte, sous bien des aspects, demeure pertinent, en dépit du temps écoulé et de la mort de Saddam Hussein.
1) Saddam Hussein lecteur de Brzezinski?
Le "maître de Bagdad", comme le nomment les journalistes, a prononcé ce 17 janvier, à l'occasion de l'anniversaire commémoration du lancement de la guerre du Golfe, il y a douze ans, un discours des plus intéressants, qu'il faut savoir entendre dans la brèche opérationnelle et active qu'il sous-tend.
S'adressant à son peuple avec moult images et expressions, issues de sa culture et de son histoire, il a renvoyé les Etats-Unis à ce qu'ils sont dans les comparatismes historiques (souvent boiteux, certes, qui sont évoqués de part et d'autre, mais néanmoins actifs). A savoir, les Mongols de l'ère moderne !! Je pense, avec Carl Schmitt, que tout discours d'un homme politique, tenant un pouvoir concret, peut définir une doctrine, et ceci, pour le meilleur comme pour le pire! Alors —et malgré l'intérêt que l'on peut avoir pour Témoudjinn, alias Gengis Khan, et pour la tentative héroïque du Général Baron Roman Féodorovitch von Ungern-Sternberg de s' en inspirer— force est de constater que c'est bien "ce qu'ils sont", plus que tout autre forme d'impérialité.
Saddam Hussein est d'ailleurs en accord, en cela, avec le stratège-géopolitologue Zbigniew Bzrezinski. Il ne s'agit pas, dans la bouche du dictateur irakien, d'une formule creuse, mais d'un constat de comparatisme "historico-morphique", au sujet du statut de ce que d'aucuns ont le culot d' appeler l'"Empire américain". Le "maître de Bagdad" et le professeur , conseiller du Center for Strategic and International Studies de Washington (DC), sont donc d'accord, ils s'accordent sur ce qu'est la puissance américaine sur la surface du globe! Ne pourrait-on les faire se rencontrer afin de boire une tasse de thé? Cela ne servirait à rien. Les héritiers de l'Empire Mongol, qui, je le rappelle, ont comme caractéristique de n'imposer aucun Ordre territorial cohérent en visant à la domination universelle, de ne proposer aucuns nomos de la Terre, ces cavaliers nomades et pillards n'ayant pas les conceptions de la territorialité qui nous animent.
Le modèle mongol du Pentagone
Je cite Brzezinski, qui passe en revue, dans son étude sur l'Amérique et le reste du monde, les différentes formes impériales, et qui, à propos de l' Empire de Gengis Khan, déclare: Seul l'extraordinaire Empire Mongol approche notre définition de la puissance mondiale (in: Le Grand échiquier, Paris, 2000, p. 40, coll. Pluriel/ Hachette; édition de poche). Révélation capitale, s'il en est, et qui devrait nous enjoindre à des rapprochements décisifs! Ainsi, il rappelle que cet Empire gengiskhanide a pu "soumettre (sic) le Royaume de Pologne, la Hongrie, le Saint-Empire (resic) , plusieurs principautés russes, le califat de Bagdad et l'Empire chinois des Song.
Dans sa franchise, qui n'est que plus blessante et révélatrice de notre condition misérable en Eurasie, il poursuit: la puissance impériale mongole est fondée sur la domination militaire (tiens, tiens…), grâce à l'application brillante et sans pitié d'une tactique remarquable…! En effet, où est la pitié dans la mise en place de la domination américaine sur la planète depuis plus de cent ans?
Certainement pas en Amérique dans le génocide du peuple amérindien, ni dans l'instauration des dictatures sud-américaines aux 19ième et 20ième siècles en faveur de Washington et de Wall Street, dictatures où la tête d'un péon ne valait pas un cent, ni à Dresde dans les corps fondus des civils allemands brûlés vifs comme leurs compagnons en holocauste de Tokyo, de Nagasaki, mais aussi de Hanoï, ou d'Hué, sous l'action de l'agent orange, corps napalmisés comme des mauvaises herbe1; je ne pense pas que la pitié ait jamais résidé dans la volonté de parfaire un blocus qui envoie à la mort des dizaines de milliers d'enfants irakiens qui n' ont rien fait, qui ont le tort de naître dans un Pays qui gêne les visées stratégico-commerciales d'un pays qui se pense comme la mesure du monde (et quelle mesure!!), comme, autrefois, les Irlandais n'avaient qu'à mourir de faim sous les bons yeux de sa Très Gracieuse Majesté, les rois ou la reine d'Angleterre.
Brzezinski, insiste, de manière pesante, sur le fait que les Mongols n'apportaient ni système économique et financier ni sentiment de leur supériorité culturelle, lequel existait dans les autres Empires. Voilà donc la mission stratégique de l'Etat américain; en effet, s'il s'inscrit dans la veine mongole, comme le veut Brzezinski, il lui faut pallier ces défauts, d'autant plus que ces caractéristiques sont consubstantielles du caractère éphémère de l'Empire de Temoudjinn. On remarquera que ces lacunes de l'empire gengiskhanide sont exactement celles qui caractérisent remarquablement bien les USA: l'expansion tous azimuts du dollar et l'intégration globalitaire du monde, condamné à être mis au diapason des règles économiques proposées par la seule Amérique. Cette dernière pouvant toutefois, à tous moments, les refuser sur son propre sol ou, tout simplement, sous la forme de réciprocité si elles leur nuisent. Pas de barrières commerciales sur la planète, pas d'exception culturelle, nous vous l'ordonnons mais laissez instaurer des quotas et des mesures autarcique chez nous, je vous en prie! Il ne faudrait pas confondre les Maîtres et les esclaves, s'il vous plait de la tenue!
Ce n'est pas étonnant, dans cette mesure, que le parachèvement du condominium américain que veut Brzezinski, insiste sur cet aspect et sur la diffusion de la culture américaine. Même si elle n'est pas trop sûre de sa force en réalité, l'avancée de la démocratie (de type démo-libérale s'entend), des droits de l'homme (blanc et sioniste, disait Jacques Vergès!), et consécutivement de l'American Way of Life, assureront la puissance de cette troisième caractéristique impériale: la force d'une culture. Force plus matérielle qu'autre chose, certes, mais qui base sa prédominance sur l'éradication des autres et sur l'oubli de toutes autres formes de sentir, penser, percevoir. Il ne peut en être ainsi, il ne pourra en être car il faut refuser le chemin du néant.
2) Une alliance du turquisme et du wahhabitisme contre les peuples libres d'Eurasie
Prévoyant et préparant la chute de Saddam Hussein, qui a revendiqué dans son discours le droit de toute nation à vivre —ce qui nous semble une revendication bien légitime— des réunions ont lieu, en ce moment, entre Saoudiens, Turcs et Egyptiens. Le premier ministre turc Abdullah Güll (AKP), s'attèle à établir une alliance avec un prince saoudien, Abdullah bin Abdulaziz Al Saud (cf. Le Figaro, édition du 18-19/1/2003, p. 2), et avec Hosni Moubarak, qui s'engage à trahir définitivement toute possibilité égyptienne d'emprunter une voie politique propre, lui permettant de sortir de son triste état de fellahisation (comme disait Spengler), dans laquelle l'avait poussée définitivement la colonisation anglo-saxonne, après l'élimination de Mehmet Ali, et de laquelle entendait la sortir le germanisme en action avec l'aide de Gamal Abdel Nasser.
Turcs et Saoudiens, forces d'obscurcissement et ennemis ontologiques de l'Europe et de l'Eurasie, s'entendent donc à merveille afin de proposer un plan de liquidation du Parti Baath, ainsi que des hommes influents qui le composent dans l'entourage de Saddam Hussein. On voit à quelle trahison s'apprête Moubarak, tombé à genoux devant l'ottomano-wahhabisme. Il s'agit de soudoyer les hommes et les officiers du Parti, à l'exception de l'entourage immédiat et de la famille; détail révélateur: il s'agit bien de la liquidation d'un projet, d'une vision du monde, d'une réorganisation de la région et des rapports de force en présence et non de plier des "sbires".
Napoléon pensait que pour manipuler les hommes, il existait deux moyens, la corruption et le fouet! Le fouet ne sera pas utilisé; les Saoudiens, qui tiennent en main le régime le plus ignoble que la terre n'ait jamais porté, le réservant aux femmes et aux esclaves philippines qu'ils emploient dans leurs palaces-casinos, hideuse expression de la collusion americano-wahabite. Leur environnement esthétique relève effectivement plus de Las Vegas que de l'Alhambra. La corruption s'appliquerait sous la forme d'une amnistie juridique pour inciter les fidèles baathistes à abandonner le dictateur et à l'anéantir en le condamnant à la solitude.
Bas les masques!
Que vient faire, dans ce point focal du conflit, cette alliance de la Turquie (dite laïque, alors qu'elle participerait à la liquidation du Baathisme, républicaine et je ne sais quoi encore!), qu'il nous faudrait accepter au sein de l'Europe, avec l'islaméricaine Arabie Saoudite, théocratie islamique de mouture wahhabite, alliée-adversaire des USA? Alliée militaro-stratégique et économique et néanmoins concurrente ou adversaire (n'en déplaise à Guillaume Faye) des USA dans la lutte commerciale pour la main mise sur le pétrole. Ces forces que Jean Parvulesco appelle les forces du Non-Être (et qui comportent encore d'autres éléments à peine "dicibles"!) agissent de façon de plus en plus visible. L'alliance du dollar et du pétrole reprend de plus belle, moyennant des zones d'influence accordée à l'islamisme et à l'américanisme, sous l'œil avide de la politique et de la diplomatie turque, saisissant l'opportunité de récolter de substantielles prébendes, dépassant largement ses bons services au sein de l'OTAN.
Afin de reconstituer la pérennité du condominium, qui régnait avant l'ébranlement du 11 septembre, —celui étant sans doute plus ou moins factice, du moins manipulé par on ne sait quel nombre de services et de contre-services et ayant principalement une "fonction vidéosphérique légitimisante"— il est fort probable que la Turquie fasse office de grand intercesseur entre les deux adversaires-concurrents, l'Amérique et l'islamisme (saoudien), ces deux monstres de prosélytisme monothéiste, monothéisme du marché et monothéisme coranique, alliés à nos dépens.
La Turquie recevrait le droit de s'activer dans les "Balkans eurasiens", tout en étant "boostée" plus que jamais dans son lobbying en faveur de son entrée dans l'Union Européenne.
La France : terrain de tous les dangers
Il n'est pas sans signification, dans ce contexte, que la France soit le terrain de tous les dangers. Visiblement, la France, via Jacques Chirac, a pris, en matière de Grande Politique, conscience de la tragédie qui peut résulter des heures que nous vivons. Face aux Etats-Unis d'Amérique, qui en sont à un tel niveau d'outrecuidance et de menace pour la paix du monde, Chirac a pris position en réactivant un certain gaullisme révolutionnaire au sens où l'entend Jean Parvulesco, visionnaire, s'il en est, de la Weltpolitik, politique où sont dépassés les clivages habituels. Chirac est le chef d'un Etat de l'Extrême-Occident qui vient de mettre en garde, personnellement, G. W. Bush, sur sa volonté de lancer une guerre unilatérale que, visiblement, il s'apprête à lancer, même seul. L'attitude récente de Chirac montre bien que tous les critères et conditions pour justifier l'action militaire ne sont que des os à ronger pour les belles âmes occidentales et mondialistes qui font office de gribouilles dans la presse, à la télévision, ou dans les tissus associatifs, et dont l'Histoire ne s'encombre pas.
Cette prise de position rejoint l'esprit du discours de Phnom Penh prononcé en 1966 par le Général De Gaulle et de l'action sacrificielle du Président Laval; elle témoigne, sans doute, et je l'espère, d'une prise de conscience du Grand Jeu qui se déploie dans le Heartland.
La Russie a sans doute un grand rôle dialectique dans cette prise de conscience, comme le souligne fort judicieusement Parvulesco, l'auteur du Retour des Grands Temps. En effet, la Russie, qui est aux prises avec le terrorisme tchétchène, est consciente de la turcisation des Balkans eurasiens, favorisée par l'administration du Pentagone et de l'OTAN, ainsi que de l'islamisation montante de ces contrées, favorisée par l'Arabie et le Pakistan. Tout dialogue euro-russe portera à la conscience cet enjeu vital et historial d'empêcher ce qu'il convient de nommer un néo-ottomanisme, vu que sont favorisés et la "turcité" et l'islamisme.
Jacques Chirac doit comprendre qu'il peut saisir là l'occasion unique de rendre à la France sa cohérence européenne, depuis longtemps perdue, dans cette question impériale (et impérieuse), dans cette question de la marche consciente et immémoriale vers notre Empire. En effet, il existe des forces néfastes, en France, qui s'emploient à appuyer les revendications turques quant à son entrée dans notre communauté d'Etre et de destin. Il ne nous appartient pas de savoir à quelles pathologies, intérêts ou incompréhensions de l'Histoire répondent ces énergumènes, il convient de les combattre et de réduire à néant leur projet abject. En restant fidèles au Testament de Charles-Quint…
Je tiens à souligner, à ce propos, le soutien total que mérite Valéry Giscard d'Estaing quand il s'oppose à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Lui, qui fut ridiculement injurié par le ministre turc des affaires étrangères, qui l'assimila à une figure de l'"anti-progressisme", du "passé", de la "réaction"… J'aimerais demander à ce sinistre monsieur qu'il s'informe: il n'y a que dans son Pays, qui bricole avec les concepts les plus abscons de l'Occident essoufflé, que l'on croit au "Progrès absolu" et que les partis politiques s'intitulent "Parti du Progrès, de la Liberté et du Droit, de la Justice" ou, pourquoi pas, de "l'Expansion économique"…Si, si, le parti qui remporta les législatives turques (l'AKP) récemment, s'auto-désigne comme le "Parti de la justice et du développement"! La criminalisation automatique, de ceux qui osent mettre ses prétentions en doute, est sous-jacente dans ce label "politiquement correct"; on voit à quel géhenne sont renvoyés ses adversaires: à l'injustice et à la régression, fichtre, voilà qui collera à merveille avec l'idiosyncrasie américaine, se pensant comme "peuple élu", agissant au nom du bien universel, et avec l'islamisme des autodafés; l'enfer, ce n'est plus les autres, c'est pour les autres!
Il s'agit là d'un fétichisme de l'étiquette politique légués par l'introduction, en France, des idéaux des Condorcet, Saint-Simon, voire Comte, etc… Ce n'était déjà pas fameux à l'époque, mais les instances idéologiques dominantes en France les ont repris avec la ferveur de ceux qui n'y comprennent pas grand chose… Il en résulte des singeries, rien d'autres. Enfin, ces idées étaient en bout de course et, je signale aimablement, que l'Histoire a démontré leur inanité; je conseille à tous les excellents livres du Professeur P. A. Taguieff, notamment sur la question centrale du progrès.
La haine des trotsko-ricains favorables à l'Axe Washington-Ankara
Chirac a pris une position qui honore la France, montrant dans quel ridicule s'est encore une fois plongée la Belgique par la bouche de son ineffable ministre de la défense, le sieur Flahaut (dit "Fléau")2; en rejoignant la position des d'Estaing et Stoiber, après que le chancelier Kohl ait donné la ligne de conduite de l'Europe, à propos de la question turque, après l'appui donné à Giscard par l'ex-Chancelier Helmut Schmidt, fin analyste de la situation internationale, Chirac a provoqué, plus que jamais, la haine des trotsko-ricains, de son pays, généralement favorables à l'axe Washington-Ankara.
D'autres, après le sociologue Emmanuel Todd 3, défendent l'intégration de la Turquie dans l'Europe. Cet individu, que l'on croyait tout de même capable d'analyses plus pertinentes, y voit une chance pour le modèle jacobin, or, fort heureusement, la France s'est engagée en vue d'une décentralisation régionale, comme cela avait été le vœu du référendum de 1969. Ainsi, il nous faudra nous méfier du sénateur français Michel Pelchat, président du groupe des amitiés France-Turquie —qui va recevoir ma réponse sous forme de communiqué— tellement le drôle est à côté de ses pompes, mais je suppose que c'est normal, vu qu'il en cire d'autres!
La France rentre dans une phase critique où elle pourrait enfin rejoindre et l'idéalité et la réalité de l'Europe en devenir, en renonçant une fois pour toute à l'idée perfide de l'alliance ottomane, en vue de jouer seule sur le continent, et en entrant, libérée de ses illusions et de ses aveuglements, dans le camp des Impériaux, où elle aurait pleinement sa place car elle pourrait constituer une redoutable forteresse maritime et spatiale sur le rimland atlantique, en lisière immédiate du cœur géopolitique de l'Europe, du noyau territorial de l'impérialité germanique et occidentale. L'avertissement lancé par Chirac à Bush doit être le détonateur de cette voie révolutionnaire à suivre, vu l'action anti-européenne et anti-russe de l'alliance wahhabito-ottomano-ricaine actuellement à l'œuvre.
Panoptisme et univers carcéral
Il est grand temps de comprendre le futur de notre condition humaine sur la planète Terre si cette alliance vainc un jour: c'est le pénitencier (ou la galère!) pour tout le monde! Sous l'œil de l' américano-panoptisme (satellitaire et électronique) et des gouverneurs de prisons turcs ou musulmans. L'humanité vivrait sous leur regard et selon l'aune de toute chose que développe l'humanitarisme, et ce formidable règlement de prison que sont les "droits de l'homme". En réalité le droit de recevoir des bons ou des mauvais points selon le comportement de chacun en échange d'une punition éventuelle, le bonheur résidant dans l'absence de punition. Condition de taulards! L'Humanité et le globe comme grand pénitencier, voilà la réalité de la condition humaine à venir sous l'œil des kapos et matons médiatiques. Finie l'Histoire, fini le Politique, finies les Révolutions possibles et l'action des peuples libres… Après la police du globe, le globe comme prison. Vision accréditée par les régimistes de facture "rawlsienne", actifs dans les médias et les groupes associatifs, cet état de l'humanité assurant une juste "égalité des chances", façon pénitentiaire (avec un statut particulier pour ces régimistes médiacrates, je suppose que ce sera celui de kapo).
Contre l'alliance wahhabito-turco-ricaine! Contre l'Humanité réduite à un pénitencier! Contre la dhimmisation et la chiourmisation des peuples d'Eurasie! Soutien total à la légitimité historique du Saint-Empire! Soutien total à Giscard d'Estaing et Jacques Chirac dans leur combat pour la paix! Soutien à l'Irak baasiste dans sa résistance aux mongols modernes ! Soutien total à Vladimir Poutine et à la Russie éternelle!
Max STEENS,
Bruxelles, 20/1/2003.
(1) Est-ce la réussite des Etats-Unis, de ne pas employer d'armes de destruction massive mais de traiter les hommes de chair et de sang comme des plantes à détruire, à exterminer leur refusant leur statut d'humanité? Est-ce que dans les repentances et les vagues de pardon et de devoir de mémoire que certains tentent d'imposer; y aura-t-il un jour un mot pour tous ces hommes? Car la vraie question est bien de savoir si une vie humaine vaut une vie humaine? Il est clair que pour les USA la réponse est négative (je pense même qui si il est jaune, il a encore moins de valeur à leur yeux). Un Japonais, un Amérindien, un Allemand, un Vietnamien mais aussi quiconque gênerait la marche de la théodicée du peuple américain risque de subir leurs foudres, avalisée subito presto par leur puritanisme qui les enjoints à se considérer comme le peuple élu.
(2) Qui vient de livrer, une fois encore la Belgique à l'accueil des troupes US, il faut dire le sourire au lèvres car le bonhomme raffole de passer à la télévision, expliquant qu'il ne saurait en être autrement. Ménageant ainsi la bonne collaboration otanesque de la Belgique à son maître ricain, de qui Verhofstadt et Michel sont les parangons. Il faut noter la juste répartition des rôles au PS, le triste sire de la maffia rose di Rupo essayant tant bien que mal de prononcer un discours devant ses ouailles où il s' affirme comme un opposant à la guerre… oui du point de vue de la belle âme car il s' agit pour lui que du non-envoi de troupes belges (ce sur quoi, il rejoint le Vlaams Blok!), le reste est de l'ordre de la pétition de principe… Principe déjà trahi par son camarade Flahaut. A jamais, le PS s'est déshonoré (pour autant qu'il ait jamais eu d'honneur…), trahi, et ne mérite pas une voix, pas un soupçon d'estime, juste une saine répugnance et ne mérite qu'une chose —outre notre dégoût : que des hommes courageux leur enlèvent à jamais la possibilité de se nommer "socialistes", ce qu'ils ne sont pas.
(3) Todd, certes, est apprécié dans nos milieux non-conformistes, allergiques aux "salades" des médias, pour ses travaux sur les structures familiales en Europe et dans le monde, mais il semble aussi, par ailleurs, que nos milieux pratiquent, par trop souvent, une rigidité mentale qui les empêchent d'intégrer la possibilité d'une multiplicité simultanée de points de vues, généralement divergents; croyant qu'un "ami" politique ou qu'une proposition "amie" dans un domaine implique ipso facto une "amitié" dans un autre domaine, sur un autre terrain, sur un autre champ, dans une autre action, … Funeste erreur. Assurer la cohérence des combats n'implique pas la cohérence des alliances.
06:10 Publié dans Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Les commentaires sont fermés.