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mercredi, 14 novembre 2007

L'écrivain Jakob Schaeffer

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L'écrivain suisse alémanique Jakob Schaeffer

14 novembre 1875: Naissance à Bâle de l’écrivain suisse alémanique Jakob Schaeffer. Enfant, il perd très tôt son père ; sa mère émigre aux Etats-Unis. Il est élevé par ses grands-parents maternels en Allemagne du Sud. Sa formation est celle d’un artisan chausseur. Compagnon des corporations de son art, il fait un voyage à travers l’Europe (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, France). Il trouve ensuite un emploi d’ouvrier dans une usine sidérurgique ; c’est là que naît sa vocation d’écrivain prolétarien et populaire.

Ses romans, nouvelles et essais portent sur la vie réelle de ces petites et honnêtes gens : paysans, artisans, compagnons, ouvriers. D’orientation plutôt communiste au lendemain de la première guerre mondiale, il finit par sympathiser avec le national-socialisme lors d’un séjour prolongé à Weimar et à Berlin. Il voit dans ce mouvement allemand la réalisation de ses vœux socialistes. Ses prises de position, écrites dans un langage naturel dépourvu de toute véhémence, enthousiasment les nationalistes suisses germanophiles, regroupés autour de Robert Tobler et Hans Oehler, chefs du « Nationale Front ».

Il adhère à leur mouvement puis se tourne plutôt vers le « Volksbund » d’Ernst Leonhardt. Schaeffer entame alors une tournée de conférences en Suisse qui connaît tant de succès que les autorités cantonales de Bâle et de Soleure interdisent ses prises de parole. En effet, Schaeffer, ancien communiste, ancien compagnon et ancien ouvrier, ne se prive pas de critiquer la bourgeoisie suisse, porteuse d’un « égoïsme individualiste » délétère, qu’il s’agit de balayer, à ses yeux, par un « acte éthique », c’est-à-dire par une conversion générale à l’idéal de communauté, véritable garant de la constitution de personnalités fortes, capables de fonder des familles heureuses et saines.

Tout en voulant maintenir une spécificité suisse dans le cadre européen, Schaeffer a œuvré pour le rapprochement germano-helvétique, qui devait s’effectuer par une résurrection de l’esprit impérial médiéval. En septembre 1940, le Président fédéral helvétique, Pilet-Golaz, l’invite à des pourparlers, avec deux figures du NBS (Mouvement National suisse), Hoffmann et Keller. Pour avoir pris cette initiative, le Président fédéral encaisse une volée de bois vert et l’affaire en reste là. En automne 1944, Jakob Schaeffer est tué lors d’un bombardement anglo-saxon contre la ville de Strasbourg. Son destin d’ouvrier prolétarien ou populaire, qui passa du communisme au national-socialisme et à l’idée impériale traditionnelle, doit être étudié en parallèle à celui de son homologue wallon Pierre Hubermont, fondateur de la revue « Wallonie » (Roberet Steuckers).

00:20 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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