mercredi, 21 novembre 2007
Le philologue classique Pierre Grimal
21 novembre 1912: Naissance à Paris du philologue classique français Pierre Grimal. […], il termine ses études à l’Ecole Normale Supérieure en 1933, travaille à l’Ecole Française de Rome de 1935 à 1937, puis entame une carrière de professeur de latin et de grec ancien, d’abord au Lycée de Rennes, puis dans les universités de Caen, Bordeaux et à la Sorbonne, où il restera trente ans. Pierre Grimal est devenu ainsi l’un des principaux, sinon le principal, universitaire français à explorer à fond la civilisation romaine, à la faire connaître et à former des maîtres à une époque où le désintérêts pour les cultures antiques allait croissant. Il a publié une quantité impressionnante d’études et d’ouvrages sur la civilisation gréco-romaine, ainsi que de nouvelles traductions de Tacite, Cicéron, Sénèque le Jeune, Plaute et Térence. Pour diffuser cet esprit latiniste et helléniste dans le grand public, Pierre Grimal a aussi publié quelques romans dont l’intrigue se situait dans une ambiance antique, dont les « Mémoires d’Agrippine » et le « Procès Néron ». En 1981, Pierre Grimal contribue, avec d’autres latinistes, à réhabiliter la figure de Jérôme Carcopino, en publiant un ouvrage collectif sur cet enseignant, ce professeur de latin, à qui nous devons une immortelle « Vie quotidienne dans la Rome antique ». Poursuivi par la vindicte obsessionnelle d’incultes, perclus de haine, Jérôme Carcopino avait été mis à l’index en 1945, pour avoir exercé des fonctions au sein du ministère vichyste de l’enseignement. Le secrétaire de Carcopino, Galic, dirigera plus tard l’hebdomadaire « Rivarol », qui accueillera nos compatriotes Poulet et Wéry. L’œuvre de Pierre Grimal est là, présente en nos murs : sur base de ce travail immense, la renaissance de la culture européenne, un jour, adviendra.
[Il décède le 11 octobre 1996.]
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Commentaires
Vous faites mouche, l'objectif du système a été d'éradiquer les sources vives de l'identité européenne en coupant les jeunes générations des classiques grecs et latins. Des hommes comme Grimal sont les vestales de notre culture, en des temps bien sombres...
Ajoutons l'inoubliable Dumézil et nourrissons-nous de leurs travaux, en attendant le Grand Matin, après leur Grand Soir. La déesse Aurore nous offrira le plus beau sourire.
Écrit par : Henri Defossez | lundi, 26 novembre 2007
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