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lundi, 17 mars 2008

F. Thual : Géopolitique du chiisme

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A lire:

François THUAL : Géopolitique du Chiisme, Arléa, Paris, 2002 (1ière éd. : 1995), 6 Euro, ISBN 2-86959-562-X.

 

Depuis la prise de pouvoir par l'Ayatollah Khomeiny en 1979, en Iran, et depuis que le Hizbollah libanais-pa­les­ti­nien défraye la chronique sanglante du Proche-Orient, on a tendance, dans nos pays, à limiter le phénomène re­­­ligieux chiite à l'Iran et au Liban. C'est inexact. Il existe des chiismes, comme le précise Thual dans son ou­vra­­ge. Les Alevis turcs dérivent du chiisme mais se passent de clergé. Les Alaouites de Syrie relèvent égale­ment du chiisme. Les Hazaras, persanophones mais de souche mongole, qui vivent au centre de l'Afghanistan et qui conservent, sous leur vernis musulman, des éléments du bouddhisme antérieur (Bamiyan), sont également des chiites, fidèles à une alliance perse toute théorique, dans le contexte actuel. Le phénomène est donc beau­­coup plus complexe qu'on ne le croit généralement. Cependant, Thual doit constater qu'il n'existe pas d'in­ter­­nationale chiite, comme il n'existe pas d'internationale bouddhiste. Certains cercles iraniens rêvent ef­fec­ti­ve­­ment d'un "panchiisme", mais entre ce rêve et la réalité, la marge est importante sinon insurmontable. Thual (p. 135): «Il ne peut pas y avoir d'internationale chiite car, …, il n'y a pas de centre chiite. Le chiisme reste en­glué dans les fragmentations que lui a léguées son long passé … force est de constater que les antagonismes na­tio­­naux et théologiques entre les branches du chiisme le (= le mouvement vers le panchiisme) condamneraient ra­­pidement à l'impuissance».

 

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