samedi, 14 février 2009
USA-Russie: la guerre des bases
USA-RUSSIE : La guerre des bases…
SOURCE : THEATRUM BELLI
Russes et Américains se livrent en ce moment à un gigantesque Monopoly stratégique en Asie centrale. A la clé, le contrôle de bases militaires.
« En Asie centrale, j’achète Manas… ». L’acheteur est russe, le vendeur kirghize et le perdant américain. « Dans les ex-territoires géorgiens, j’achète Otchamtchira… ». L’acheteur est russe, le vendeur abkhaze et le perdant géorgien.
Une gigantesque partie de Monopoly est en cours en Asie centrale, avec les Russes dans le rôle de l’investisseur acharné et les Américains dans celui du propriétaire qui voit ses biens lui échapper.
Le dernier revers américain a eu lieu en Kirghizstan. Les autorités de Bichkek ont définitivement décidé de fermer la base américaine de Manas après avoir reçu de Moscou un chèque de 450 millions de dollars et une annulation de dette de 180 millions de dollars.
Manas, créée en 2001, sert de plate-forme logistique aux troupes de la coalition internationale déployée en Afghanistan. 1 200 soldats US y sont basés, ainsi que des avions de transport et de ravitaillement en vol. La décision kirghize est jugée « regrettable » à Washington où le Pentagone étudie, de toute urgence, une solution tadjike. Le Tadjikistan serait, en effet, prêt à autoriser le transit vers l’Afghanistan de marchandises destinées à la coalition internationale, à l’exception des fournitures militaires.
La « guerre des bases » affecte aussi les territoires géorgiens. Les Russes vont ouvrir une base navale en Abkhazie, à un jet de grenade de la Géorgie. Ils projettent aussi d’en créer d’autres en Syrie, en Libye ou au Vietnam.
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D. Venner : L'Europe et l'européanité
L'Europe et l'Européanité par Dominique Venner
D'un point de vue géopolitique et historique, l'Europe se définit d'abord par ses limites. Au centre, l'Europe noyau, formée par les nations qui ont vécu depuis le Haut Moyen Age une histoire solidaire bien que souvent conflictuelle. Pour l'essentiel, il s'agit des nations issues de l'Empire carolingien et de ses marges, celles qui constituèrent au traité de Rome (1957) l'Europe dite des Six. Au-delà, on voit se dessiner un deuxième cercle incluant les nations atlantiques et septentrionales, ainsi que celles de l'Europe orientale et balkanique. Enfin, un troisième cercle d'alliances privilégiées s'élargit jusqu'à la Russie. On ne plaide ici nullement pour un projet politique. C'est seulement l'historien qui parle et rappelle une série de réalités. On pourrait en invoquer d'autres. L'empire danubien des Habsbourg fut une réalité. L'Europe de la Baltique en fut une également, ce qui n'est plus vrai de la Méditerranée qui a cessé d'être un facteur d'unité à partir de la conquête arabo-musulmane du vue siècle. Mais l'Europe est bien autre chose que le cadre géographique de son existence.
La conscience d'une appartenance européenne, donc d'une européanité, est très antérieure au concept moderne d'Europe. Elle s'est manifestée sous les noms successifs de l'hellénisme, de la celtitude, de la romanité, de l'empire franc ou de la chrétienté. Conçue comme une tradition immémoriale, l'Europe est issue d'une communauté de culture multimillénaire tirant sa spécificité et son unicité de ses peuples constitutifs, d'un héritage spirituel qui trouve son expression primordiale dans les poèmes homériques.
Comme les autres grandes civilisations, Chine, Japon, Inde ou Orient sémitique, la nôtre plongeait loin dans la Préhistoire. Elle reposait sur une tradition spécifique qui traverse le temps sous des apparences changeantes. Elle était faite de valeurs spirituelles qui structurent nos comportements et nourrissent nos représentations même quand nous les avons oubliées. Si, par exemple, la simple sexualité est universelle au même titre que l'action de se nourrir, l'amour, lui, est différent dans chaque civilisation, comme est différente la représentation de la féminité, l'art pictural, la gastronomie ou la musique. Ce sont les reflets d'une certaine morphologie spirituelle, mystérieusement transmise par atavisme, structure du langage et mémoire diffuse de la communauté. Ces spécificités nous font ce que nous sommes, à nul autre pareils, même quand la conscience en a été perdue. Comprise dans ce sens, la tradition est ce qui façonne et prolonge l'individualité, fondant l'identité, donnant sa signification à la vie. Ce n'est pas une transcendance extérieure à soi. La tradition est un « moi » qui traverse le temps, une expression vivante du particulier au sein de l'universel.
Le nom d'Europe apparut voici 2 500 ans chez Hérodote et dans la Description de la terre d'Hécatée de Milet. Et ce n'est pas un hasard si ce géographe grec classait les Celtes et les Scythes parmi les peuples de l'Europe et non parmi les Barbares. Cette époque était celle d'une première conscience de soi, surgie de la menace des guerres médiques. C'est une constante historique : l'identité naît des menaces de l'altérité.
Une vingtaine de siècles après Salamine, la chute de Constantinople, le 29 mai 1453, fut ressentie comme un séisme pire encore. Tout le front oriental de l'Europe se trouvait offert à la conquête ottomane. L'Autriche des Habsbourg devenait l'ultime rempart. Cet instant critique favorisa l'éclosion d'une conscience européenne, au sens moderne du mot. En 1452, le philosophe Georges de Trébizonde avait déjà publié Pro defenda Europa, manifeste où le nom d'Europe remplaçait celui de Chrétienté. Après la chute de la capitale byzantine, la cardinal Piccolomini, futur pape Pie II, écrivit : "On arrache à l'Europe sa part orientale." Et pour faire sentir toute la portée de l'événement, il invoquait, non les pères de l'Église, mais, plus haut dans la mémoire européenne, les poètes et les tragiques de la Grèce antique. Cette catastrophe, disait-il, signifie « la seconde mort d'Homère, de Sophocle et d'Euripide ». Ce pape lucide mourut en 1464 dans le désespoir de n'avoir pu réunir une armée et une flotte pour délivrer Constantinople.
Que l'Europe fût une très ancienne communauté de civilisation, toute l'histoire en témoigne. Sans remonter aux peintures rupestres et à la culture mégalithique, il n'y a pas un seul grand phénomène historique vécu par l'un des pays de l'espace franc qui n'ait été commun à tous les autres. La chevalerie médiévale, la poésie épique, l'amour courtois, le monachisme, les libertés féodales, les croisades, l'émergence des villes, la révolution du gothique, la Renaissance, la Réforme et son contraire, l'expansion au-delà des mers, la naissance des Etats-nations, le baroque profane et religieux, la polyphonie musicale, les Lumières, le romantisme, l'univers prométhéen de la technique ou l'éveil des nationalités... Oui, tout cela est commun à l'Europe et à elle seule. Au cours de l'histoire, tout grand mouvement lié dans un pays d'Europe a trouvé immédiatement son équivalent chez les peuples frères et nulle part ailleurs. Quant à nos conflits qui ont longtemps contribué à notre dynamisme, ils furent dictés par la compétition des princes ou des États, nullement par des oppositions de culture et de civilisation.
Contrairement à d'autres peuples moins favorisés, les Européens avaient rarement eu à se poser la question de leur identité. Il leur suffisait d'exister, nombreux, forts et souvent conquérants. Voilà qui est fini. Le terrible « siècle de 1914 » a mis fin au règne des Européens que taraudent désormais tous les démons des interrogations sur eux-mêmes et de la culpabilité, tempérés il est vrai par une abondance matérielle provisoire. Les artisans de l'unification évacuent même avec effroi la question de l'identité. Celle-ci commande pourtant la nécessaire perception d'une communauté autant que la question vitale des frontières ethniques et territoriales.
Dominique Venner, Le Siècle de 1914, 2006.
A lire:
>>> Dominique Venner, Histoire et Tradition des Européens : 30000 ans d'identité, Ed. du Rocher, 2004.
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Wat maakt een leger onoverwinnelijk?
Wat maakt een leger 'onoverwinnelijk'?
Algemeen wordt aangenomen dat het leger van de Verenigde Staten van Amerika het sterkste leger ter wereld is. De VS is “de” leidende macht inzake de ontwikkeling en toepassing van de nieuwste en modernste bewapening, tactieken en opleiding. Toch slaagt het sterkste leger ter wereld er niet in om een “boeren”-leger als dat van de Taliban in Afghanistan te verslaan. Integendeel zelfs, de Taliban is na al die jaren er enkel nog sterker uit gekomen. Toch beschikt de Taliban naar schatting over gevoelig minder troepen dan de coalitiestrijdkrachten die toch meer dan superieur bewapend zijn. Hoe is het mogelijk dat het meest technologische leger van de wereld hier niet kan zegevieren?
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Defensa del antiamericanismo
En estos tiempos políticamente correctos suele decirse que las críticas a Estados Unidos no hay que interpretarlas como antiamericanismo sino como cuestionamientos a la política de algunos de sus gobernantes, como sucedió especialmente durante el mandato de Bush. Así, el pueblo español –y muchos otros pueblos– no sería antiamericano sino enemigo de una política concreta, de la cual la guerra de Irak sería el mejor ejemplo. Con la llegada al poder de Barack Obama este prejuicio habría desaparecido y se iniciaría una época de entendimiento entre culturas que comparten los mismos valores.
Creo, sin embargo, que esta concesión a la corrección política es excesiva: las reservas antiamericanas de muchos –entre los cuales me incluyo– no se limitan a rechazar determinadas decisiones políticas del gobierno de Estados Unidos, sino que incluyen el rechazo a una forma de vida, a una determinada jerarquía de valores en muchos sentidos opuesta a nuestra manera de concebir la vida social.
Es conocida la tesis, desarrollada hace tiempo por Max Weber, acerca de la ética protestante y el capitalismo. La riqueza es señal de predestinación: la prosperidad material indica que Dios ve con buenos ojos a quien triunfa en este mundo, triunfo que preludia la bienaventuranza eterna. Probablemente ningún país ha tomado más en serio esta tesis: dos de los rasgos característicos del american way of life son precisamente la religión y el éxito económico. No es casual la inscripción del lema In God we trust en los billetes de dólar. Y este éxito económico, que conlleva la correspondiente superioridad científica, tecnológica y militar, trae consigo otra característica cultural que se sigue de las anteriores: su conciencia de pueblo elegido.
De este modo, tres notas distintivas de su cultura se articulan entre sí y se refuerzan recíprocamente: la riqueza, la religión y el patriotismo. Tres valores muy discutibles tomados por separado, pero sumamente peligrosos cuando se juntan y que explican buena parte de las actitudes antiamericanas. La prepotencia en su gestión de las relaciones internacionales, sustentada en el formidable poder nacido de sus posibilidades económicas y militares, resulta sacralizada por la creencia de que han recibido una misión de la que sólo a Dios –o, en su versión secularizada, a la Historia– deben rendir cuentas. Todo lo cual es compatible con una moral privada que en ocasiones roza el puritanismo: una moral sexual que ayuda a mantener actitudes de autocontrol y culpabilidad sumamente útiles para el control social, así como la pena de muerte vigente en varios Estados, que cumple la función ideológica de limitar la responsabilidad al ámbito individual y su eliminación definitiva por la desaparición del sujeto culpable.
La prosperidad económica que hace posible esta prepotencia se sustenta a su vez en una concepción
darwinista de la historia, compatible con la interpretación protestante de la prosperidad material. La historia humana debe imitar el modelo de la selección natural si quiere seguir avanzando, lo cual constituye una manera de adecuar la estructura social a los signos de la predilección divina: los triunfadores son los elegidos. La sociedad se concibe así como una continua competencia entre individuos que, como toda competencia, produce vencedores y perdedores, estableciendo un principio según el cual los individuos más fuertes y hábiles tienen más derecho que los débiles incluso a la satisfacción de sus necesidades básicas. De tal modo que, por ejemplo, un individuo de escasos recursos económicos no puede permitirse un tratamiento médico de alto coste o una buena educación. Por supuesto que en Europa no somos ajenos a estas desigualdades, pero lo que aún queda del estado de bienestar permite matizar ese darwinismo social, al menos en lo que se refiere a las necesidades básicas.
Esta exaltación de la competencia entre individuos genera una ideología que desconfía sistemáticamente de lo público y deposita su confianza en la iniciativa privada. Es decir, que pone las decisiones que atañen a la sociedad en manos anónimas que concentran el poder económico, hurtándolas a la posibilidad de publicidad y crítica que ofrece, si bien limitadamente, la gestión pública. Esa desconfianza hacia lo público desvía a la iniciativa privada a actividades que en el modelo social europeo son competencia de los Estados, como muchas tareas asistenciales y de seguridad.
Aun cuando se advierten en Europa muchas tendencias afines al modelo americano, el europeo medio tiene una concepción de la vida pública mucho más laica y menos mesiánica: no se le ocurre vincular el destino de su nación a valores religiosos o a misiones históricas. Si prescindimos de los brotes nacionalistas, que requieren un tratamiento aparte, su tipo de patriotismo, cuando lo tiene, es mucho más secular y abierto a la crítica de su propio país. Por otra parte exige una presencia mucho mayor del Estado en la vida social: la sanidad, la educación, las pensiones de jubilación, la atención a los mayores son temas que el europeo incluye en la esfera de los deberes públicos y resultan decisivos en la elección de sus gobernantes, aun cuando individualmente prefiera en ocasiones la oferta privada de esos servicios.
La llegada de Obama a la presidencia abre la posibilidad de que algunas de estas cuestiones se revisen y se acorte la distancia cultural entre Estados Unidos y el resto del mundo. Sin embargo, habría que evitar las excesivas ilusiones que conducen a desilusiones tan excesivas como aquellas. La manera de “estar en el mundo” de una nación no se cambia radicalmente por un proceso electoral.
Augusto Klappenbach es Filósofo y escritor
http://blogs.publico.es/dominiopublico/1070/defensa-del-antiamericanismo/
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Sixty-Eighters
Sixty-Eighters
Tomislav Sunic
From Italy to France, from Germany to England, the post-World War II generation is now running the show. They have traded in their jeans and sneakers for political power. Thirty years ago, they rocked the boat at Berkeley, in Paris, and in Berlin; they marched against American imperialism in Vietnam, and supported the Yugoslav dictator, Josip Broz Tito, and his "socialism with a human face." They made pilgrimages to Hanoi, Havana, and Belgrade, and many of them dressed in the Vietcong's garb, or Mao's clothes. A certain Bimbo named Jane Fonda even paid a courtesy visit to North Vietnam and posed for a photo-op with her rear on a communist howitzer. This generation protested against their wealthy parents, yet they used their fathers' money to destroy their own welfare state. A burning joint passed from hand to hand, as Bob Dylan croaked the words that defined a generation: "Everybody must get stoned."
This was a time which the youth in communist countries experienced quite differently. Prison camps were still alive, deportations were the order of the day from the Baltics to the Balkans, and the communist secret police--the Yugoslav UDBA, the Romanian Securitate, the East German Stasi, and the Soviet KGB--had their hands full. European 68ers did not know anything about their plight, and they simply ignored the communist topography of horror.
Back then, the 68ers had cultural power in their hands, controlling the best universities and spreading their permissive sensibility. Students were obliged to bow down to the unholy trinity of Marx, Freud, and Sartre, and the humanities curriculum showed the first signs of anti-Europeanism. Conservatives concentrated all of their attention on economic growth, naively believing that eliminating poverty and strengthening the middle class would bring about the renaissance of the conservative gospel.
Today, the 68ers (or "neo-liberals" or social democrats") have grown up, and they have changed not only their name, but also their habitat and their discourse. Their time has come: Now they hold both cultural and political power. From Buenos Aires to Quai d'Orsay, from 1600 Pennsylvania Avenue to 10 Downing Street, they sit in air-conditioned executive offices or in ministerial cabinets, and they behave as if nothing has changed. Perfectly recycled in stylish Gucci suits, wearing expensive Bally shoes, sporting fine mascara, the 68ers pontificate about the global free market. They have embraced their former foe, capitalist entrepreneurship, and have added to it the fake humanistic facade of socialist philanthropy.
They have drawn up a hit list, filled with the names of senile individuals from distant countries who have been accused of "war crimes" and must be extradited to the 68ers' kangaroo courts. Seldom, if ever, do they acknowledge the millions of victims of communism, documented recently by Stephane Courtois in Le livre noire du communisme. Nor do they wish to face their own role in communist genocide. And why should they? Their decades-long civil disobedience resulted in the downplaying of communist horror and legitimized the Gulag. While the 68ers did not play a direct role in Beria's, Yagoda's, or Tito's ethnic cleansing, they were useful idiots. If today's caviar left were to open the Pandora's box of the Gulag, Augusto Pinochet would look like a naughty little scout from boot camp. The best way to cover up their own murderous past is to sing the hymns of human rights and to lecture on the metaphysics of permanent economic progress.
The 68ers and their well-clad cronies are the financial insiders now, speculating on stocks, never hesitating to transfer megabucks to Luxembourg via the Cayman Islands or, better yet, to do some hidden wheeling and dealing on Wall Street. They no longer spout nonsense about equality and social justice for the Vietcong, Congolese, or Tibetans, nor do they indulge in academic rantings about socialist utopia. And why should they? Today, the time is ripe for their gross corruption, veiled, of course, in the incessant rhetoric of multiculturalism. The 68ers have won: The world belongs to them.
But for how long? The 68ers have inherited a massive financial burden, much of it the result of government spending on the various programs that they once took to the streets to demand. At the same time, their work ethic pales next to the rugged individualism of their hard-working predecessors. From Germany to France, from Italy to England, they may excel in a liberal mimicry of capitalism, which in practice translates into the rise of a handful of the very rich and an ever-larger mass of the working poor. But who will foot the tab? No country can be run by humanitarian decrees. When push comes to shove, good leftist intentions mean nothing: The voters can kick the 68ers out of office just as quickly as they brought them in.
Many conservatives in Europe misunderstand the true nature of the modern left and its socialist offshoots. These conservatives naively assume that the cultural war will be won through political elections. They believe that political power (that is, the army, police, and diplomacy) will keep the country together and circumvent or circumscribe leftist influence. This is a dangerous and possibly fatal mistake, not just for the conservative cause, but for European civilization. The political power held today by the former 68ers is being institutionalized through legal restrictions on freedom of speech, of thought, and of research. Germany, Belgium, France, and other European countries have already passed strict laws forbidding young scholars to pursue open and honest research in certain touchy areas of modem history. Passages from the German Criminal Code bring to mind the Soviet comrade Vishinsky: They are not what we expect of a free and democratic country.
Many conservatives have failed to realize that political power must always be preceded by cultural power, and afterwards strengthened by an incessant media war. In our age of video, of hologram Hitlers, of sound-bite political lingo, the one who adapts the fastest to the changing world is bound to win. The 68ers realized long ago that one needs to infiltrate universities, publishing houses, and schools before storming the White House. For three decades, leftist scholars have diligently dished out their marxophille dogma to gullible students in Europe. Their progeny have grown up and are well positioned to follow suit.
If conservatives ever wish to surface again, they must resolutely commit themselves to fighting the cultural revolution by grooming highly sophisticated, highly intelligent journalists and scholars, and by coaching young people to defend the heritage of Europe. Conservative political leaders must realize that the culture is the only battleground on which cultural and political hegemony can be snatched away from the hydra of 68ers. Consider this: Conservatives can still boast of some prominent political leaders, yet the universities, schools, and the media are totally controlled by the left.
Conservative intellectuals in Europe are too differentiated, and they often suffer from pathological vanity and obsessive individualism. Although they are sometimes wrongly accused of being populists, conservatives are incapable of whipping the young masses into a frenzy, or of creating militants ready to storm street barricades. Most conservatives don't understand how to articulate their own message. It is impossible to get three conservatives to work together: Each will immediately wish to prove that he is the best. Cultural conservatives still don't recognize their true enemy, much less know how to beat him. Frequently, they quarrel among themselves about their own nationalist victimology, or push their tribal dogmas to the extreme--always, of course, to the benefit of the international left. To be a conservative should not merely mean being frightened by postmodernity, or savoring one's provincial "rootedness," or wearing thick horn-rimmed glasses, or attending Sunday school lessons. Some great conservatives were agnostics, or pagans, or modernists, or revolutionary thinkers. By contrast, today's conservatives have failed to address the social question of workers, and therefore, their turf has been stolen by the former 68ers, who are more versed in promising a glorious future.
What is to be done? Young conservatives, especially those with a solid background in the humanities, must start demystifying the leftist-liberal mythology. They must not gullibly imitate their teachers in the corrupt academy. After all, many self-proclaimed scholars are often half-wits with little knowledge of the drama of life, and they can easily be beaten on their own ground. In order to unseat the leftist-liberal political class and its pseudo-intellectual acolytes, young conservatives must resort to the same strategy that the left has pursued: Take to the cultural barricades, but to defend European civilization, rather than to tear it down.
And conservatives should not forget the ancient wisdom: Beat your leftist neighbor with his own weapon. Where it hurts the most.
[Chronicles, March 1999]
00:13 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : réflexions personnelles, mai 68, modernité, contestation | | del.icio.us | | Digg | Facebook