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dimanche, 01 mars 2015

GENEVIÈVE DORMANN: Une féministe sulfureuse aux propos mémorables

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GENEVIÈVE DORMANN: Une féministe sulfureuse aux propos mémorables

Jean Pierinot
Ex: http://metamag.fr

Geneviève Dormann nous a quitté ce 13 février, à Paris, des suites de la maladie, à l'âge de 81 ans. Sa rencontre avec Roger Nimier marqua sa vie. Ses livres étaient à son image et d’excellente facture.


Irina de Chikoff écrit dans Le Figaro : « Ah Nimier! Elle pouvait en parler pendant tout le repas en clopant ses Gitanes bleues. La fumée faisait des jolies volutes autour de ses cheveux blonds. Geneviève avait eu toute sorte de prix pour ses romans. Même celui de l'Académie française. Seulement elle savait bien qu'elle n'était ni Flaubert, ni Proust. Ca lui faisait chagrin. Mais les peines, très jeune, elle avait appris à les garder pour soi. Mieux valait, en bonne compagnie, boire un coup jaja et dire du mal des voisins ou des cousins. Pour rire (…) Anar, libertaire, luronne d'une droite buissonnière, insolente, elle pratiquait, comme ses aînés les Hussards, l'ironie par désenchantement. Tendresse blessée.» Elle fut une grande amie des quatre écrivains des Hussards, Antoine Blondin, Michel Déon, Jacques Laurent et Roger Nimier. Elle est également proche de Kléber Haedens et Jean Dutourd. Elle participe à des émissions sur Radio Courtoisie.


dormaazzze.jpgEn 1975, avec Robert Aron, Thierry Maulnier, Roger Bésus, Dominique Jamet et Claude Joubert, elle cosigne une lettre au Monde, où elle s'insurge de l'article d'un universitaire faisant profession d'« aller cracher sur [la] tombe » de Robert Brasillach.


En 1985, elle écrit dans Le Crapouillot n°80 : « Les Juifs m'emmerdent, je le dis tout net. Lorsque, à la moindre occasion, ils me balancent dans les gencives ce qu'on leur a fait, lorsque j'étais petite, prenant un sadique plaisir à tenter de faire surgir chez moi un sentiment de culpabilité ou de mauvaise conscience, je leur en veux comme j'en voudrais à des Vendéens qui, aujourd'hui, m'accuseraient d'avoir ravagé leurs villages et sauvagement assassiné leurs ancêtres... Je revendique le droit d'aimer les bons Juifs et d'envoyer paître les autres. »


Plus tard, elle participe à la controversée « Journée du livre français » à l'université Panthéon-Assas aux côtés notamment de Jean-Claude Martinez, Jacques Trémolet de Villers, Jean-François Chiappe et Dominique Venner.


Romancière et journaliste, elle publie de nombreux romans, à commencer par La Fanfaronne en 1959, La Passion selon Saint-Jules en 1967 et le mythique Bal du dodo en 1989 pour lequel elle reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie française. Elle se verra aussi attribuer le prix des Deux Magots en 1974 pour son Bateau du courrier ainsi que le prix Maurice-Genevoix pour son livre Adieu, phénomène en 1999.

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