lundi, 16 novembre 2015
Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe
Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Avec la ”crise des migrants et réfugiés”, qui ne fait que commencer et qui est une invasion migratoire d’une ampleur inouïe dont plusieurs nations européennes peuvent ne jamais se relever, deux pays constituent, par leur politique, des dangers pour les peuples européens : l’Allemagne d’Angela Merkel et la Turquie de R.T. Erdogan. L’Allemagne parce qu’elle favorise l’invasion par la pompe aspirante, la Turquie parce qu’elle la provoque par la pompe propulsive.
Pauvre Allemagne schizophrène…
Il y a quelque chose de suicidaire dans l’ ”âme allemande”, qui est la part d’ombre du génie allemand. Une propension à l’absolu, à l’exaltation extrémiste : du bellicisme et du racisme fous des IIe et IIIe Reich à l’immigrationisme forcené du gouvernement actuel de Berlin, on remarque une même psychologie autodestructrice. Par l’ancien militarisme expansionniste comme par l’humanitarisme inconditionnel, la mentalité politique allemande (est-ce l’héritage du romantisme allemand ?) semble brouillée avec la raison et adepte de l’ubris, y compris dans sa version masochiste.
Première puissance économique de l’UE, l’Allemagne d’Angela Merkel exerce de fait une domination douce sur l’ensemble de l’Europe, sans avoir besoin de force militaire. La nullité du président français Hollande (elle le roule dans la farine en permanence) est une chance pour elle. Le contrepoids ne peut pas venir des Britanniques, qui se désintéressent de l’Europe continentale. Le souvenir affreux des réfugiés allemands de la Seconde guerre mondiale a peut-être joué un rôle. Politicienne et tacticienne, Angela Merkel ne possède aucune conscience nationale allemande ni européenne. Cette femme n’est pas respectable parce que la duplicité est sa règle. Elle est franche comme un âne qui recule.
Devant l’énorme flux des ”réfugiés”, elle assure que l’Allemagne peut en accueillir 800.000, provoquant ainsi un catastrophique appel d’air. La chancelière s’est précipitée à Ankara (est allée à Canossa) pour supplier le gouvernement turc d’essayer de stopper un peu les flux de ”réfugiés” et d’ouvrir des camps d’hébergement sur son territoire. Cerise sur le gâteau : elle a proposé de l’argent aux Turcs, sans demander leur avis aux autres pays européens, ce qui prouve que le gouvernement allemand fait peu de cas de l’avis de ses partenaires.
Et c’est là où le président Erdogan, avec son sans-gêne et son cynisme habituel a proposé son marché de dupes. Sans même faire la moindre promesse à Mme Merkel (qu’il méprise comme une faible femelle en bon musulman machiste), il a exigé en contrepartie qu’on reprenne immédiatement les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. et qu’on supprime tout visa pour l’entrée des ressortissants turcs dans l’Union. Mme Merkel a aussitôt cédé. François d’Orcival commente : « on échangerait donc 2 millions de réfugiés contre 79 millions de Turcs ! Là, on tombe sur la tête ». (Valeurs actuelles, 22–28/10/2015). Et Ivan Rioufol remarque dans Le Figaro qu’on « essaie d’éteindre un incendie avec de l’essence ». M. Erdogan ne souhaite nullement éteindre l’incendie, mais le propager.
Recep Tayyip Erdogan est un ennemi majeur
Qui est M. Erdogan et que cherche-t-il ? D’abord Premier ministre puis maintenant président de la Turquie, il représente l’AKP, le parti ”islamique modéré”. En réalité, c’est un faux nez islamiste et les Européens sont tombés dans le piège. Et la stratégie menée est d’une redoutable habileté, machiavélienne. M. Erdogan est un fanatique islamiste dissimulé qui se rêve comme un néo-sultan ottoman conquérant. Sa haine de l’Europe est ancrée dans son idéologie. Son objectif, son programme, peuvent ainsi se résumer:
1) Éradiquer les Kurdes.
2) Réislamiser la Turquie (les ” Turcs noirs” anatoliens contre les ”Turcs blancs” laïcs).
3) Établir en Turquie une dictature sultanique présidentielle à son profit. 3) Conquérir l’Europe (reprise de la conquête ottomane) par le biais de l’immigration musulmane et par l’entrée de la Turquie dans l’UE.
Renforcé par sa victoire aux dernières élections, le néo-sultan Erdogan, qui instaure peu à peu un régime islamo-totalitaire soft, aide en sourdine Dae’ch et toutes les milices islamistes. Il veut en prendre le contrôle. Son but est de faire entrer en Europe des millions de ”réfugiés” musulmans pour saper l’identité de cette dernière, l’investir de l’intérieur. Erdogan veut rétablir, sous une autre forme, l’Empire Ottoman version 2.0 : c’est-à-dire prendre la tête de l’islam radical pour dominer l’Afrique du Nord et l’Europe. Il entend annihiler l’héritage de Mustapha Kemal Ataturk qui voulait désislamiser et européaniser la Turquie. Pour l’instant son entreprise progresse selon ses plans.
R. T. Erdogan est un chef d’État fort perspicace, avec une vision stratégique à long terme. C’est un véritable homme d’État, bien supérieur aux dirigeants européens, actuels comme Mme Merkel ou M. Hollande, qui ne sont que des politiciens. Le seul qui puisse se comparer à Erdogan est Wladimir Poutine. C’est la raison pour laquelle Erdogan est un véritable ennemi et Poutine un véritable ami.
La Turquie abrite 2 millions de réfugiés venus de Syrie et d’Irak. Erdogan demande 7 milliards d’euros d’aide. Autrement, il menace de lâcher ces ”réfugiés”, à 95% musulmans, sur l’Europe, qui s’ajouteront aux autres. Avec une agressive impudence (pourquoi se gêner ?) Erdogan mène un double jeu avec l’OTAN, dont la Turquie est membre. Le gouvernement américain laisse faire : Washington joue la carte de l’affaiblissement de l’Europe par l’immigration et l’islamisation, ce qui ne déplaît pas à Obama, calculateur roué et islamo–compatible.
Débordée et impuissante, l’Europe se tourne vers la Turquie pour réguler et freiner les flux de réfugiés. À Bruxelles, Erdogan a réitéré devant la Commission son chantage, ce piège qu’il nous tend : il promet d’endiguer le flux des migrants (il ne tiendra évidemment pas parole) en échange d’une reprise des négociations d’adhésion, une libre circulation des Turcs dans l’espace Schengen et un accroissement des aides financières. Le culot paye face aux faibles.
Agent de l’invasion musulmane de l’Europe, Erdogan possède deux forces et deux faiblesses : il est d’abord fort de la mollesse pathologique de l’UE mais aussi –il faut le reconnaître – de l’exploitation qu’il fait de sa relative réussite socio-économique. Son premier handicap est son comportement de satrape autoritariste, pas exempt de corruption et de folie des grandeurs ; le second est qu’Erdogan, par sa politique islamiste risque de faire éclater la société turque et prend un énorme risque.
Leçons à en tirer
La Turquie est en proie à une tension croissante : la laïcité et les valeurs européennes affrontent l’obscurantisme islamique en pleine croissance, à quoi s’ajoute la révolte kurde, qui prend doucement des allures sanglantes de guerre civile. La Turquie est un pays ethniquement double, ambivalent, ce qui ne simplifie pas les choses. Angela Merkel est considérée par Erdogan comme une idiote utile. En bon islamiste, il méprise les femmes politiques, ainsi qu’ un pays dirigé par une ”maman”. Pas très viril. Et il méprise aussi une Union européenne sans colonne vertébrale, un énorme mollusque.
D’autre part, n’oublions la très trouble alliance historique germano-turque, contre les puissances occidentales et la Russie au cours des deux dernières guerres mondiales – surtout la Première. La présence massive d’immigrés turcs en Allemagne doit être prise en compte, qui s’accompagne d’une certaine soumission du gouvernement allemand : Erdogan, avec son impudence habituelle (provocation calculée) avait accusé les Allemands d’une sorte de ”racisme” en voulant assimiler et germaniser les immigrés turcs ! Les Turcs possèderaient une sorte de droit à conquérir l’Allemagne, tout en se prétendant des victimes. C’est un classique.
Il faut noter aussi, ce qui est cohérent, la brouille de la Turquie d’Erdogan avec Israël, jadis pays allié et aujourd’hui ennemi. Le néo-sultan, qui veut mobiliser le monde musulman dans son projet de renaissance ottomane, doit logiquement désigner Israël comme puissance hostile. Encore un problème de plus pour les dirigeants allemands, échaudés par toute forme d’antisémitisme et qui se sont toujours montrés pro-israéliens… Nous nageons dans un océan de contradictions où le comique rejoint le tragique.
En déclin démographique dramatique, l’Allemagne – enfin, son oligarchie – essaie d’attirer de la main d’œuvre à tout prix. Politique à courte vue, contrairement à ce que pratique le Japon. D’autre part, culpabilisés par le souvenir cauchemardesque du IIIe Reich, les dirigeants allemands veulent se donner une image de petits saints : ouverture, accueil, charité, solidarité. D’un extrême à l’autre.
Autant il est complètement stupide et injuste de critiquer l’Allemagne pour sa réussite et son hégémonie économiques – c’est de la jalousie, le pire des sentiments, et c’est aussi fuir nos propres responsabilités – autant il est pertinent d’affirmer que la politique étrangère allemande a toujours, depuis 1870, été catastrophique pour l’Europe. La naïveté pacifiste et laxiste de la politique allemande actuelle contraste avec le bellicisme de l’Allemagne de jadis. Les deux attitudes sont aussi dommageables pour le reste de l’Europe.
Quant à la France, la seule qui pourrait faire contrepoids à l’Allemagne, elle n’a plus de politique étrangère ; on ne peut même pas dire que la France soit à la remorque des USA ; elle est comme une caravane sans tracteur. Depuis le début de la présidence Hollande, la politique étrangère française est indéterminée, erratique, illisible, tant vis-à-vis du Moyen-Orient que de la Russie. Marine Le Pen a traité, au Parlement européen, M. Hollande de vice-chancelier de Mme Merkel –les deux étant présents, ce qui fut un grand moment. Mais cette saillie est en dessous de la vérité : M. Hollande n’est ni le vice–chancelier de Mme Merkel, ni le président de la République française. Il est toujours le Premier secrétaire du Parti socialiste, installé gratuitement et par erreur à l’Hôtel Élysée cinq étoiles et qui entend y rester cinq ans de plus. Nous sommes embarqués sur un bateau ivre.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique internationale, actualité, turquie, erdogan, allemagne, europe, affaires européennes, guillaume faye, nouvelle droite | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Faye écrit un texte totalement erroné : D'abord, il oublie que l'Allemagne n'est plus un pays souverain depuis 1945 et que la CIA y dicte la marche à suivre... . Prétendre que le IIeme Reich était "raciste" est une supposition fausse et tout à fait malveillante... . Dire que le peuple Allemand, de part son romantisme supposé, s'éloigne régulièrement de la raison est une grossière erreur, car le militarisme patriotique positif Prussien (puis Allemand) qui est à l'origine de la politique nationaliste Allemande trouve sa genèse dans le stoïcisme raisonné Prussien de l'époque de Frédéric Le Grand. Géopolitiquement, Faye se trompe encore, car la politique Allemande depuis 1870 fut positive pour l'Europe de part la recherche d'une certaine stabilité face aux blocs rivaux que représentaient les USA (soutenue par l'Angleterre) et la Russie... Au contraire de la politique française qui fut, elle, très néfaste pour l'Europe, de par son agressivité récurrente ; de l'Absolutisme impérialiste, au jacobinisme "va-t-en guerre" belliciste soutenue par le "peuple de Paris" de 1792 à 1914 ( et même après) . Enfin, Faye oublie (volontairement ?) le refus massif de l'immigration par une très grande partie de la population Allemande (de Thilo Sarrazin à PEGIDA).
Écrit par : Roman St.Luc Von Hinzelin | samedi, 21 novembre 2015
La Turquie s'éloigne de Mustapha Kemal . Il nous appartiendrait d'en tirer les conséquences , ce que notre " ami d'outre-Atlantique " nous interdit de faire .
C'est ce même ami qui contrecarre toute politique allemande en Allemagne . Le célèbre " Germany must perish ", c'est le programme de Mme Merkel .
Pire encore : toute la classe politique en Europe emboîte le pas ,sans que l'observateur attentif décèle la moindre fausse note .
Le bolchevisme , après avoir prospéré dans l'Empire russe , fait florès à l'Ouest .
Nous assistons au génocide des populations européennes sans qu'aucune note discordante ne se fasse entendre . La totalité des démocrasseux , de droâte comme de gôôche , favorise le crime en cours , Sa Sainteté le bénit et les ploutocrates apatrides réalisent des bénéfices indécents grâce aux Droits de l'Homme (traduction : la submersion démographique de notre continent par des flots de barbares incompétents et prolifiques )
Tout va bien . Ne soyez pas inquiets
;
Écrit par : albert | samedi, 21 novembre 2015
Autre erreur de G. Faye : l'hostilité entre la Turquie et Israël est une posture. Israël s'accommode fort bien de l'islamisme sunnite, son vrai ennemi étant l'Iran et les Chiites (dont Bachar el Assad).
G. Faye a choisi depuis plusieurs années, par idéologie et calcul, le soutien au sionisme plutôt que la lucidité à l'égard du monde islamique. Il feint de ne pas voir que le sionisme, l'islamisme sunnite et le protestantisme anglo-saxon (ou sionisme chrétien) sont les trois piliers de la Bête qui menace l'Europe de destruction.
Écrit par : Frédérick Morvan | mardi, 01 décembre 2015
L'article relate plutôt la vérité, la turquie est née sur le modèle Jacobin comme la france "uniformiser pour mieux règner" en tuant les peuples autochtones (grecques, kurdes, assyro-chaldéens, arméniens..) en effaçant la véritable histoire de ce pays dans la mémoire collective et en les remplaçant continuellement par des flux migratoires... comme la france d'ailleurs en tuant la langue bretonne, corse etc , génocide des vendéens...pour ensuite amener d'autres gens et diviser, manipuler pour mieux régner... la turquie à la 2nd guerre mondiale était l'allié de l'allemagne et ensuite fut le premier pays du moyen orient à reconnaître israel...d'ailleurs avant tout quel était la véritable religion de mustapha Kemal ? pas islamiste en tout cas! alors ce serait bien que les facistes et/ou extremistes turcs arrêtent de rêver de New York sur le bosphore et d'une suprématie turc et admettent la véritable histoire sanglante des turcs...
moi même d'origine kurde et de confession alaouite, je n'oublie pas l'histoire de mes aieux le christianisme avec la grande constantinople... mais peut être que les facistes-nationalistes turcs vont revenir à la raison avec le déclin économique que va leur imposer la Russie...
liens et témoignages de chrétiens de turquie https://www.youtube.com/watch?v=Fa8KWwIrGh0
Écrit par : Eden | lundi, 28 décembre 2015
L'article relate plutôt la vérité, la turquie est née sur le modèle Jacobin comme la france "uniformiser pour mieux règner" en tuant les peuples autochtones (grecques, kurdes, assyro-chaldéens, arméniens..) en effaçant la véritable histoire de ce pays dans la mémoire collective et en les remplaçant continuellement par des flux migratoires... comme la france d'ailleurs en tuant la langue bretonne, corse etc , génocide des vendéens...pour ensuite amener d'autres gens et diviser, manipuler pour mieux régner... la turquie à la 2nd guerre mondiale était l'allié de l'allemagne et ensuite fut le premier pays du moyen orient à reconnaître israel...d'ailleurs avant tout quel était la véritable religion de mustapha Kemal ? pas islamiste en tout cas! alors ce serait bien que les facistes et/ou extremistes turcs arrêtent de rêver de New York sur le bosphore et d'une suprématie turc et admettent la véritable histoire sanglante des turcs...
moi même d'origine kurde et de confession alaouite, je n'oublie pas l'histoire de mes aieux le christianisme avec la grande constantinople... mais peut être que les facistes-nationalistes turcs vont revenir à la raison avec le déclin économique que va leur imposer la Russie...
liens et témoignages de chrétiens de turquie https://www.youtube.com/watch?v=Fa8KWwIrGh0
Écrit par : Eden | lundi, 28 décembre 2015
L'article relate plutôt la vérité, la turquie est née sur le modèle Jacobin comme la france "uniformiser pour mieux règner" en tuant les peuples autochtones (grecques, kurdes, assyro-chaldéens, arméniens..) en effaçant la véritable histoire de ce pays dans la mémoire collective et en les remplaçant continuellement par des flux migratoires... comme la france d'ailleurs en tuant la langue bretonne, corse etc , génocide des vendéens...pour ensuite amener d'autres gens et diviser, manipuler pour mieux régner... la turquie à la 2nd guerre mondiale était l'allié de l'allemagne et ensuite fut le premier pays du moyen orient à reconnaître israel...d'ailleurs avant tout quel était la véritable religion de mustapha Kemal ? pas islamiste en tout cas! alors ce serait bien que les facistes et/ou extremistes turcs arrêtent de rêver de New York sur le bosphore et d'une suprématie turc et admettent la véritable histoire sanglante des turcs...
moi même d'origine kurde et de confession alaouite, je n'oublie pas l'histoire de mes aieux le christianisme avec la grande constantinople... mais peut être que les facistes-nationalistes turcs vont revenir à la raison avec le déclin économique que va leur imposer la Russie...
liens et témoignages de chrétiens de turquie https://www.youtube.com/watch?v=Fa8KWwIrGh0
Écrit par : Eden | lundi, 28 décembre 2015
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