mercredi, 04 décembre 2019
Drieu la Rochelle et le grand remplacement en 1918
Drieu la Rochelle et le grand remplacement en 1918
par Nicolas Bonnal
Ex: http://www.dedefensa.org
En 1921 Drieu la Rochelle publie un beau et grand livre, Mesure de la France, déjà étudié ici. Il est préfacé par Daniel Halévy. Drieu n’y va pas de main morte avec la France et sa république déjà crépusculaire.
Voici ce qu’il écrit, que je relierai à la riche notion de Grand Remplacement – on comprendra pourquoi :
« Pendant cinq ans la France a été le lieu capital de la planète. Ses chefs ont commandé à l'armée des hommes, mais son sol a été foulé par tous et par n'importe qui. Tout le monde est venu y porter la guerre : amis et ennemis. Les étrangers s'y sont installés pour vider une querelle où tous, eux et nous, avons oublié la nôtre.
Notre champ a été piétiné. Sur la terre, notre chair ne tient plus sa place. L'espace abandonné a été rempli par la chair produite par les mères d'autres contrées. »
C’est le début du grand remplacement ! Un autre à l’avoir compris est Céline sur lequel je compte publier quelque chose cette année. Il ne voit plus un Français à Paris en 1918-1919 et même l’inoffensif Marcel Proust comprend confusément quelque chose. Tiens, citons Proust pour une fois :
… les rares taxis, des Levantins ou des Nègres, ne prenaient même pas la peine de répondre à mes signes… »
On le met en prison Proust aussi ? Plus un blanc à Paris ! De quoi se plaint Camus ?
Drieu insiste sur cette profanation de la vieille France :
« Mais après la Marne, l'ennemi s'est planqué dans notre terre. Il s'y est vautré, la défonçant à grands coups de bottes. Et nous ne l'en avons pas arraché. Si nous étions restés seuls, que serait-il arrivé ? »
Et voici ce qu’il pense des résultats de cette guerre où il se comporta si noblement :
« Qu'importe cette victoire du monde en 1918, cette victoire qui a failli, cette victoire qu'on a abandonnée avec honte comme une défaite, cette victoire du nombre sur le nombre, de tant d'empires sur un empire, cette victoire anonyme. »
Et il revient au nombre et à la démographie – qui déterminent tout.
« Nous, aujourd'hui, 38 millions de vivants, notre groupe vient quatrième, après l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie. Et au-delà de l'Europe, comme nous nous rapetissons entre les 150 millions de Russes et les 120 millions d'Américains. »
La médiocrité française correspond à sa démographie.
« Et puis je veux vivre. Dans mon pays, je respire mal, je prétends qu'on veut m'entraver dans un malentendu qui peu à peu me déforme et m'estropie. »
Et Drieu accuse la France de s’être dépeuplée au dix-neuvième siècle ; elle a ainsi attiré l’Allemagne sujette comme la Russie à un boom démographique. Et l’Allemagne était sans espace, privée de ses colonies par le Traité :
« … leur absence (d’hommes) a creusé au milieu de l'Europe laborieuse un vide qui a été la cause du malaise d'où la guerre est sortie. L'Allemagne a été tentée. L'Allemagne surpeuplée ne pouvait apprendre sans indignation que certains de nos départements se vidaient et que pourtant nous réclamions de nouvelles colonies et exigions contre elle l'aide de toute l'Europe, sans compter les barbares noirs que nous armions. »
Un siècle avant que Preparata ne démonte les machinations anglaises (voyez mes textes sur le livre Conjuring Hitler), Drieu comprend que l’enjeu dépasse la France et la petite Alsace, pour laquelle on se fit illusoirement massacrer :
« Je vois que la Grande Guerre éclate non moins violente, non moins inexpiable, parce que demeure le principal antagonisme, celui de l'Allemagne et de l'Angleterre. L'Allemagne, à cause du développement de sa puissance, regardait pardessus la France. Elle tendait à la domination mondiale… »
Il évoque l’Empire colonial multiracial. Il est là aussi le Grand Remplacement :
« Il est vrai que nous nous augmentons de tous ceux-là, noirs et jaunes, qui se groupent autour de nous. Ce second empire colonial du monde, mes garçons, où on ne voit pas souvent le bout de notre nez. »
Il note cette juste chose qui pèsera de tout son poids en mai 1940 ou à Suez :
« En attendant, qu'elles le veuillent ou non, la France et l'Angleterre sont liées par leur affaiblissement simultané. »
Sur l’Europe le pronostic n’est guère optimiste :
« L'Europe se fédérera ou elle se dévorera, ou elle sera dévorée. »
Elle peut aussi se dévorer en se fédérant l’Europe.
Répétons les deux grandes phrases de ce livre époustouflant :
« Tous se promènent satisfaits dans cet enfer incroyable, cette illusion énorme, cet univers de camelote qui est le monde moderne où bientôt plus une lueur spirituelle ne pénétrera…
« Il n'y a plus de partis dans les classes plus de classes dans les nations, et demain il n'y aura plus de nations, plus rien qu'une immense chose inconsciente, uniforme et obscure, la civilisation mondiale, de modèle européen. »
Au moins on peut dire que les plus lucides des nôtres se trompent rarement.
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La France deviendra un déplorable exemple pour le reste du monde concernant la suppression des « contenus haineux »
La France deviendra un déplorable exemple pour le reste du monde concernant la suppression des « contenus haineux »
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Qu'est-ce en effet qu'un contenu haineux ? Qu'est ce que la haine sur Internet ? De plus, même si la haine n'est pas recommandable, elle ne peut un délit au sens pénal. Sinon tous ceux qui voudraient faire taire l'auteur d'un propos qui leur déplaît pourront toujours le prétendre haineux et le poursuivre en justice.
La proposition de loi dite Avia a été approuvée à une large majorité par l'assemblée nationale française le 9 juillet 2019. Elle devrait être débattue au Sénat le 17 décembre 2019. Rappelons que ce texte offre à chacun la possibilité de dénoncer un "contenu haineux" sur internet et d'exiger son retrait ou son déréférencement dans les 24 heures. Il a fait l'objet d'une procédure accélérée et le vote du Sénat devrait donc permettre son entrée en vigueur immédiate.
On accuse souvent la Commission Européenne de vouloir s'ingérer sans légitimité dans la vie politique des Etats-Membres. Les défenseurs du texte Avia ne manqueront pas de renouveler cette accusation. En effet la Commission vient de faire valoir que la directive européenne du 9 septembre 2015 impose une procédure de notification à la Commission de tout texte relatif à la société de l'information. Il appartient ensuite à la Commission d'informer l'Etat concerné si elle considère que certaines dispositions ne sont pas conformes au droit de l'Union européenne. En l'espèce, la proposition Avia a été notifiée par les autorités françaises après le vote de l'Assemblée, le 21 août 2019 et la réponse de la Commission est claire. Le texte est en effet présenté comme largement incompatible avec le droit européen.
La Commission a rappelé que la proposition de loi française modifie la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique, loi qui elle-même transposait la directive du 8 juin 2000 relative à certains aspects juridiques de la société de l'information et notamment au commerce électronique. Dans la mesure où les dispositions de la proposition de loi relèvent du champ d'application de la directive sur le commerce électronique, elle est considérée comme impliquant le droit au sein de l'Union, et notamment la Charte européenne des droits fondamentaux.
Or la Commission estime que la proposition est incompatible avec trois articles de la directive sur le commerce électronique. Nous ne donnerons pas ici les détails de son argumentation. Elle estime que le texte représente une atteinte à la libre circulation de l'information entre les Etats-membres. Cet article autorise ceux-ci à restreindre la libre circulation pour empêcher les "atteinte à la dignité de la personne", mais il précise que cette restriction doit être proportionnée à l'objectif poursuivi. La proposition Avia devrait s'appliquer à toutes les entreprises diffusant de l'information, notamment celles que l'on nomme les plateformes en ligne. On ne distinguera pas les contenus présentant un risque particulier pour la dignité de la personne et ceux qui ne présentent aucun risque. De plus, pour exercer ce travail, toute entreprise de service sur Internet devra recruter des milliers de contrôleurs compétents en ce domaine délicat.
Par ailleurs et surtout, la proposition de loi Avia réduit considérablement les exigences nécessaires à l'envoi d'une notification aux plateformes. Il ne serait plus nécessaire d'identifier l'emplacement du "contenu haineux", obligeant ainsi l'entreprise concernée à parcourir tous ses contenus pour retrouver celui qui est illicite, le tout dans un délai inférieur à 24 heures. Il ne serait plus nécessaire non plus de préciser les dispositions prétendument enfreintes, discrimination, négationnisme, apologie du terrorisme.
Ce sera donc à la plateforme de s'assurer du caractère illicite du contenu. La directive européenne relative au commerce électronique prévoit une exclusion de responsabilité des fournisseurs de service s'ils agissent promptement pour retirer ou rendre inaccessible les contenus illicites. Mais faudra-t-il demander aux fournisseurs de service sur internet d'évaluer en temps réel le moindre contenu susceptible d'être illicite. Il leur faudrait pour cela recruter des centaines d'évaluateurs compétents.
Par ailleurs, le projet de loi Avia impose un délai unique de 24 heures pour retirer les "contenus haineux". Pour la Commission, respecter ce délai risque de conduire à une suppression excessive de contenus, parce qu'il est plus simple de les supprimer que d'apprécier leur caractère réellement illicite, surtout lorsque la notification est imprécise. Le projet met véritablement en cause la liberté d'expression.
S'il est possible de surveiller des contenus faciles à identifier, par exemple les images pédopornographiques, il est moins aisé de surveiller en permanence des contenus dont la licéité s'apprécie au regard de leur contexte, par exemple en comparant les images et le texte. Peu désireuses de faire appel à des systèmes complexes d'intelligence artificielle, les plateformes pourraient peut-être utiliser des systèmes simples de reconnaissance, notamment par mots-clés, ce qui conduirait à effacer des contenus illicites, mais aussi de nombreux contenus licites. Aux yeux de la Commission, l'existence d'un tel risque emporte une atteinte trop élevée à la liberté d'expression sur internet.
Il est étonnant que le gouvernement français n'ait pas fait valoir dès le début à la sémillante Laetitia Avia ces arguments de bon sens. Mais peut-être a-t-il voulu la ménager, en tant que personne issue de l'immigration susceptible de servir de modèles à ses homologues qui se pressent aux frontières.
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Foucault, el neoliberal
Foucault, el neoliberal
Uno de los temas que está entrando a debate en los ambientes izquierdistas franceses es la cada vez más manifiesta afinidad existente entre el pensamiento de la denominada Nueva Izquierda, nacida en Mayo del 68, y el neoliberalismo económico. Hoy, este debate está empezando a caldear los ánimos y se puede decir que gira alrededor de la figura de uno de los gurús más importantes de la Nueva Izquierda: Michel Foucault. Gracias al trabajo de investigación publicado por varios de sus discípulos y críticos, hoy surge una nueva imagen de un Foucault menos izquierdista, o de extrema izquierda, y más bien apuntando en un sentido contrario: el de un apologista de la sociedad neoliberal y del capitalismo tardío. Realizando un examen de la obra de Michel Foucault, los sociólogos franceses Daniel Zamora y Michael C. Behrent, han mostrado una nueva imagen del famoso filósofo postmoderno, después de compilar una serie de estudios acerca de la influencia del neoliberalismo en el pensamiento de Foucault: su estudio titulado Foucault y el neoliberalismo, publicado por la editorial Amorrortu, resulta muy revelador. En una entrevista hecha por la revista Ballast, Daniel Zamora señala como al final de su vida Foucault mostró un gran interés por el neoliberalismo. “Foucault”, dice Zamora, “se sentía muy atraído por el liberalismo económico: el cual veía como una posible forma de gobierno menos normativa y autoritaria que la izquierda socialista y comunista que encontraba totalmente obsoleta. Veía al neoliberalismo como una opción “mucho menos burocrática” y “mucho menos disciplinaria” que la propuesta por el Estado social de postguerra. Imaginaba un neoliberalismo que no proyectaría un modelo antropológico sobre los individuos y que les ofrecería mayor autonomía frente al Estado” (1).
Este tema no deja de tener una profunda repercusión en el ámbito académico, pues la Nueva Izquierda francesa – convertida en el núcleo duro de la postmodernidad occidental – había sido cubierta con un halo de invulnerabilidad y reconocimiento acrítico de todos sus postulados. Muchos de sus autores han sido consagrados en las universidades y las academias como clásicos del pensamiento que son ineludibles, y los estudios hechos sobre ellos se hacen ya innumerables. Recordemos que bajo el rotulo de la Nueva Izquierda se agrupaban una serie de pensadores modernos, sobre todo franceses, que habían optado por una revisión sistemática de la herencia del pensamiento de la Modernidad Occidental y en la cual convergían autores como Félix Guattari, Gilles Deleuze, Michel Foucault, Jacques Lacan, Jacques Derrida, entre otros. Muchos de ellos optaron por una “deconstrucción” de la cultura occidental, la cual clamaban estaba llena de prejuicios, autoritarismo, exclusiones y disciplinas que habían producido un totalitarismo velado en las sociedades democráticas y liberales. A través de la revisión del aparato teórico de la modernidad, sus autores esperaban demoler ideológicamente semejante legado y preparar la llegada de una nueva libertad: la de un “cuerpo sin órganos”, una lengua sin contenidos, un mundo menos estructurado que podría finalmente ser considerado afín a una sociedad libre. Muchos de los autores de esta Nueva Izquierda habían sido disidentes de la Guerra Fría, identificándose como izquierdistas, pero detestando los regímenes del socialismo real, a los cuales consideraban demasiado autoritarios, y desligándose de cualquier herencia de la filosofía ilustrada, que resultaba para ellos demasiado dogmática. El ataque sistemático a las instituciones sociales, a las formas veladas de gobierno y poder, sin hablar de su provocadora actitud hacia el orden general de la Europa de la postguerra, convirtió a los representantes de la Nueva Izquierda en el objeto de un culto fetichista de las nuevas generaciones universitarias, sobre todo en las facultades de humanidades y filosofía, como los grandes exponentes de una izquierda anárquica e individualista. Hoy día es imposible no oír los nombres de alguno de ellos en los pasillos universitarios o siendo citados en revistas científicas de investigación como autoridades consagradas. Lo que no deja de ser un giro irónico para una serie de autores que se rebelaban contra la autoridad establecida. De hecho, las posiciones de muchos de los representantes de la Nueva Izquierda no pasaron desapercibidas, e incluso lograron llamar la atención de la CIA, que vio con buenos ojos la deserción de los autores de izquierda franceses, porque “ya no hay más Sartres, ya no hay más Gides”, sino que en su lugar se mostraban hostiles a la Unión Soviética y atacaban los presupuestos básicos del marxismo. Esto último despertó la simpatía de los organismos de inteligencia norteamericanos, quienes comentaban que «en el campo de la antropología», dice un documento de la CIA, «la influencia de la escuela estructuralista vinculada con Claude Lévi Strauss, Foucault y otros, ha cumplido esencialmente la misma función. […] creemos sea probable que su demolición de la influencia marxista en las ciencias sociales perdure como una contribución profunda tanto en Francia como en Europa Occidental» (2).
Como recuerda el sociólogo Daniel Zamora, Foucault llamó a abandonar las luchas políticas y sociales, que habían perdido sentido en el Estado de Bienestar de la postguerra, y más bien proponía dedicarse a una “resistencia molecular”, donde fueran cuestionadas las grandes construcciones modernas y se disolvieran las masas homogéneas de la sociedad industrial. «En realidad», dice Daniel Zamora, «la idea de una revolución “molecular” descentralizada que pudiera conducir a grandes cambios se mostró poco realista, especialmente cuando se trataba de las relaciones económicas. Si se quiere entrar en una polémica, uno podría preguntarse por la relación entre esta visión con el neoliberalismo. “No olvides inventar tu vida”, concluía Foucault a comienzos de 1980. ¿Acaso no se asemeja mucho esto al mantra de Gary Becker de que nosotros debemos convertirnos en “empresarios de nuestro yo”?» (3). Y no deja de llamar la atención que precisamente esta convergencia entre el postmodernismo y el neoliberalismo alcanzara su mayor auge en las universidades norteamericanas, donde surgió precisamente el epíteto “postmoderno” y donde todos sus representas (Foucault, Deleuze, Derrida) alcanzaron un gran reconocimiento en vida. Zamora una vez más pone el dedo en la llaga y dice que resulta una empresa inútil «reconciliar a Marx con Foucault en alguna síntesis mayor, cuando de hecho al final de su vida Foucault “decidió deshacerse del marxismo”». Tampoco puede alegarse que Foucault desconociera los primeros experimentos neoliberales en la política y la sociedad, pues él conoció muy bien la California gobernada por Ronald Reagan – quien por cierto destruyó el sistema de hospitales psiquiátricos del Estado federal, lo cual siempre fue uno de los grandes sueños de la anti-psiquiatría foucaultiana – y donde impartió varios cursos en sus universidades. En lugar de eso, Zamora recuerda la «profunda conexión entre el neoliberalismo como forma de gobernabilidad y la promoción, por parte de Foucault, de la invención de nuevas subjetividades. Lejos de oponerse, son dos ojos pares. Más abierto al pluralismo, el neoliberalismo parecía ofrecer un marco menos estrecho para la proliferación de experimentos de minorías» (4). Aquí cobra todo su sentido las palabras del filósofo francés Jean-Claude Michéa, para quien “Foucault es el complemento cultural del economicismo de Hayek, Friedman y Gary Becker”.
Todo lo anterior nos ayuda a explicar porqué algunos de los seguidores y discípulos de Foucault han terminado por convertirse en grandes defensores del capitalismo de mercado, mientras atacan de un modo inmisericorde los sistemas de pensiones, los servicios sociales y el Estado de Bienestar de la postguerra. Basta con citar a Beatriz Preciado, una de las representantes más radicales de la izquierda feminista, quien escribía en el periódico digital Libération que «no debemos llorar por el fin del estado de bienestar, porque el Estado de Bienestar es el hospital psiquiátrico, la oficina de discapacitados, la prisión, la escuela patriarcal-colonial-heteronormativa» (5). Por supuesto, este desmonte de las instituciones estatales está completamente de acuerdo con las políticas neoliberales promocionadas por grandes figuras del mundo de los negocios como Bill Gates o Georges Soros, quienes también se han convertido en grandes defensores de las políticas a favor de las minorías sexuales, el feminismo, amigos de la inmigración masiva y promotores del anti-racismo, mientras promueven la demolición del aparato estatal y su suplantación por un sector privado y una sociedad civil organizada que reemplazaría cualquier forma de poder público. Como ya había observado Marx, el capitalismo no es un sistema social conservador ni mucho menos: “La burguesía sólo puede existir si no es revolucionando incesantemente los instrumentos de producción, y con él todo el régimen social… La época de la burguesía se caracteriza y distingue de todas las demás, por la conmoción ininterrumpida de todas las relaciones sociales, por una inquietud y una dinámica incesantes. Las relaciones inconmovibles y mohosas del pasado, con todo su séquito de ideas y creencias viejas y venerables, se derrumban… Todo lo que se creía permanente y perenne se esfuma, todo lo santo es profanado” (6). Por lo que no resulta extraño que el gran capital financiero asumiera hoy el patrocinio de la nueva revolución de las relaciones sociales que se está gestando, siendo esta revolución íntimamente unida a las transformaciones del capitalismo y su concepción del individuo, que hoy pasa de estar basada en el naturalismo filosófico del siglo XIX al trans-humanismo que es promocionado por empresas como Google o filósofos postmarxistas como Toni Negri, para quienes la naturaleza eterna no existe sino que puede ser alterada por la biotecnología o la nanotecnología que hoy se está desarrollando.
No deja de ser interesante observar, como este nuevo capitalismo y neoliberalismo han impregnado la cultura de la izquierda. Una vez demolidos los últimos restos del socialismo real y conquistado el mundo por la globalización, la izquierda por fin se ha separado del comunismo y ha decidido conscientemente convertirse en el buldócer del capitalismo. Algunos intelectuales de izquierda como Nancy Fraser o Daniel Zamora han señalado esta contradicción. Nancy Fraser, por ejemplo, en su libro Las fortunas del feminismo ha mostrado como, poco a poco, el movimiento feminista ha abandonado todas sus reivindicaciones de izquierda, unidas al comunismo y al igualitarismo radical, para en su lugar adoptar el discurso del “empoderamiento femenino” planteado por el capitalismo neoliberal, cuyo modelo sería la mujer exitosa en la política y la economía, estilo Hillary Clinton o Margaret Thatcher (7). Otros, como Daniel Zamora han señalado que la postmodernidad foucaultina terminó por ser un antecesor directo de la Tercera Vía de Tony Blair y Anthony Giddens, convirtiéndose de este modo en un defensor de la globalización. Quizás esta impregnación cada vez mayor del socialismo por elementos liberales sea la causa del hundimiento de los partidos comunistas y la razón por la cual hoy día las clases trabajadoras votan cada vez más por los partidos identitarios de derecha, tanto en América Septentrional como en Europa. Una vez que la izquierda se unió al gran capital financiero y abrazó el liberalismo cultural, era inevitable que las clases trabajadoras, consideradas demasiado autoritarias y totalitarias, fueran atacadas y sustituidas por objetos de rebelión que chocaban con su sentido común. Resulta interesante anotar que ya en 1947, el comisario soviético y responsable del control ideológico de la cultura en Rusia Andrei Zhdánov denunciara en su momento este giró en la cultura occidental y de la izquierda francesa. Al comentar la obra de Jean-Paul Sarte en su curso Sobre la historia de la filosofía, Zhdánov señalaba como esta figura izquierdista de primera línea en Europa alababa el Diario de un ladrón del criminal homosexual Jean Genet: un libro que comenzaba declarando que su tema seria “la traición, el robo y la homosexualidad”, para finalmente acabar en la depravación y el nihilismo. Zhdánov vería en ello el desplome de la filosofía occidental, última consecuencia del cosmopolitismo burgués: la destrucción de toda moral y de relación social en defensa de las pasiones individuales y la estética. “Hoy”, escribía Zhdánov, “esas filosofías se presentan bajo una forma nueva, particularmente repugnante, reflejando toda la profundidad, toda la bajeza, toda la villanía de la decadencia burguesa. Los «souteneurs» y los criminales de derecho común en filosofía significan, evidentemente, el límite de la ruina y de la descomposición” (8).
Frente a este panorama, resulta bastante significativo que hoy esté apareciendo una nueva generación de autores izquierdistas que, distanciados de los medios de comunicación y exiliados de las academias, han comenzado a denunciar este devenir de la Nueva Izquierda, convertida para muchos de ellos en uno de los pilares centrales del sistema capitalista globalizado y defendida por un grupo de gurús intelectuales enemigos de las causas populares. Mientras Daniel Cohn-Bendit y Bernard-Henry Lévy – protagonistas de Mayo del 68 y grandes héroes de la izquierda libertaria – se dedican ahora a denunciar como fascistas todos los movimientos contestatarios – caso de los chalecos amarillos en Francia y el crecimiento de las olas populistas en el Primer Mundo –, otros han decidido regresar a las causas originales del comunismo y abrazar los movimientos populistas dirigidos contra el sistema. Este viejo estandarte ha sido alzado una vez más por autores como Jean-Claude Michéa, Constazo Preve, Diego Fusaro, Adriano Errigel y Kevin Boucaud-Victoire, quienes han decidido dejar de lado cualquier cooperación con la izquierda fucsia y multicolor para más bien plantearse la pregunta contraria y necesaria: ¿cuáles serán los presupuestos de la actual lucha contra el cosmopolitismo burgués como último elemento de la alienación sistemática de lo social y la cultura? Para esta izquierda populista, la lucha contra el capitalismo ya no puede pasar por el deseo deconstruccionista de la anarquía individual y el abandono de todo contenido social, antes bien se trata de una nueva contestación que pretende rescatar del olvido todo aquello desechado por la Nueva Izquierda en el transcurso del siglo XX. Si la Nueva Izquierda abandonó el socialismo y afirmó, por el contrario, el libre mercado y la libertad individual a favor de proyectos individuales de “experimentación del yo”, la izquierda populista propone más bien “la síntesis entre las ideas de izquierda y los valores de la derecha en nombre del interés nacional”. Es decir, el rescate del “trabajo, la solidaridad, la defensa de los débiles, la comunidad” junto con “la familia, la patria, el Estado, el honor”, tal y como afirma actualmente el filósofo italiano Diego Fusaro (9).
Esta nueva brecha, que pareciera estarse formando en la izquierda europea, nos pone frente a una disyuntiva: una defensa a ultranza de la globalización y el neoliberalismo, amparada en la postmodernidad como la ideología global de una multitud imperial sin rostro o contenido, o por el contrario la defensa de un nacional-populismo que se enfrenta al cosmopolitismo y reclama una defensa del trabajo frente al capitalismo financiero y de los valores nacionales frente al universalismo. Semejante división, sin embargo, recuerda a otra que ya había sucedido en el pasado, cuando la socialdemocracia y el socialismo moderado europeo había adoptado el programa del reformismo, dejando la bandera de la revolución y la lucha violenta al socialismo nacionalista, que se encarnó en el sindicalismo y los movimientos nacionales. Ante estos nuevos devenires políticos, la izquierda europea tendrá que enfrentar una disyuntiva que parece estarse transformando en una guerra civil en su interior.
Notas:
1. Entrevista a Daniel Zamora, “Peut-on critiquer Foucault?”, en la revista electrónica Bastiat, https://www.revue-ballast.fr/peut-on-critiquer-foucault/
2. France: Defection of the Leftist Intellectuals, en http://www.deigualaigual.net/cultura/2017/1222/braudel-le...
3. Entrevista a Daniel Zamora, “La résistence chez Foucault ne prend plus vraiment le visage de la lutte des clases”, en https://comptoir.org/2019/09/05/daniel-zamora-la-resistan...
4. Ibid.
5. Beatriz Preciado, “Nous disowns Revolution”, en https://next.liberation.fr/culture/2013/03/20/nous-disons...
6. Karl Marx y Friederich Engels, Biografía del Manifiesto Comunista, Editorial Mexico S.A., 1949, pág. 75-76.
7. Nancy Fraser, Las fortunas del feminismo, Traficante de Sueños, 2015.
8. A. Zhdánov, “Sobre la historia de la filosofía”, en http://www.filosofia.org/hem/dep/pce/nb024071.htm
9. Entrevista de Rafaele Alberto Ventura a Diego Fusaro, “Le cas Fusaro”, en https://legrandcontinent.eu/fr/2018/10/27/nous-avons-renc...
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The Three Seas Initiative - a real geopolitical project or just the American version of Mitteleuropa
The Three Seas Initiative - a real geopolitical project or just the American version of Mitteleuropa
In the Polish scientific and geopolitical discourse there is about 100-years old tradition of the concept of distinguishing countries located in the (quite generally described) area located between the Adriatic, Baltic and Black seas, which is based on at leasttwo falsehoods and one understatement.
First of all - especially Polish politicians like to add to this project (born on the wave of the collapse of the Russian Empire and the emergence of new nationalisms in its areas) whole Centuries of supposedly natural integration processes taking place from Scandinavia to the Balkans, of course, with particular regard to the aspirations of some Polish monarchs (especially from the Jagielloniandynasty), leaders (Adam Jerzy, Prince Czartoryskiand Józef Piłsudski) and writers (Jerzy Giedroyc, Rowmund Piłsudski, Juliusz Mieroszewski). Meanwhile, only these last ones, 20thCentury activists and thinkers were true supporters, and in fact also the creators and continuators of the Polish version of the known German theory and practice of domination and exploitation of the German-Russian borderlands in the first half of the 20th Century. Any prior genesis and justification given to this idea is pure historical anachronism.
Secondly - the authorship, and thus the "natural leadership" of the project, is eagerly attributed to Poles by… falsehood. Meanwhile, there is no doubt that despite the different names - the vision of Intermarium, the Three Seas or any other Central European Initiatives are just a repetition of the Friedrich Naumann’s (primarily economic) conception, being at most a recapitulation of the tendencies dominating in the war and industrial spheres of the German Empire. Similarly, today it is easier for Poles to refer to Marshal Piłsudski and Jerzy Giedroyc than to confirm for example, the inspirational and efficient role of such American politicians as Zbigniew Brzezinski.
However, the understatement mentioned above remains the most important weakness of all these ideas. More precisely, the fact that no common interest could ever be pointed out in the past, unconditionally and unquestionably connecting and uniting the Central and Eastern Europe states, not only those distant from each other such as Finland and Greece, but even as seemingly close and neighbourly as Poland and ... Lithuania.
Moreover, that the only common goals for this area have so far been formulated only from the outside, from the point of view of some global power for various reasons wanting to pursue its interests in Central Europe. This was the case with imperial Germany, the Soviet Union, and now with the United States. And in this last, most current sense (in connection with the Three Seas Initiative) it is most clearly seen that this is not an integration, but ... an alienation program, intended to exclude acquired countries from other initiatives (primarily the mainstream European Union), and replace their own sovereign geopolitical visions and interests. And this is also the similarity of the American vision of the organization of Central Europe with its German, Kaiser's original (not to mention the identical purpose of both: economic exploitation.
And of course - these are not the only barriers and limitations for Central European cooperation. It should be emphasized that often the same forces that formally support unity and integration - in fact, stimulate instincts and polarization initiatives, led by escalated ethno-nationalism to the level of chauvinism. It is enough to mention that quite recently, just 105 years ago, Central and Eastern Europe was already subject to far-reaching integration - within the framework of multi-ethnic empires - Russian, Austro-Hungarian and Turkish. And as it turned out, globalization interest (then, of course, not so called) – caused not only awaking the state-building aspirations of historical nations (such as Poles or Czechs), but simply creating new nations, what finally led to fragmentation and permanent conflict in this part of the World (this process was also continued and intensified only 30 years ago, during the collapse of Yugoslavia and the Soviet Union).
This is how a significant part of the political borders that divide our World has been established up to this day - and even more importantly, how arose barriers in national consciousness (or according to others - sometimes how they were revealed) in extreme, even pathological forms. And this is also worth remembering that those who today urge for accelerated, political and mostly artificial integration - are often the same who once divided us.
From a purely geopolitical point of view – such a role was played in the Central European area historically by British politics and German practice - and today the by hegemonic interests of the United States in their declining, somewhat self-limiting shape.
We can see the playing of the ethnonationalist factor especially in the Baltic States and recently in Ukraine, and even in Russia, where a few years ago attempts at the "Colour Revolution" from liberal slogans smoothly switched to elements of xenophobia. So, we are dealing with an interesting paradox (in fact, however, rather apparent one).
At the same time we are witnesses of:
- disintegration activities leading to the diversification of the formally functioning European Community (from two points: from Brussels, Paris and Berlin to a Europe of Two Speeds - most of Eurozone vs. the rest and from Washington to create "an even more American Europe", i.e. the Three-Seas Initiative;
- supporting chauvinistic ethno-nationalisms in these areas, which in principle are against any real regional cooperation.
All these tactics are intertwined and complementary, which makes us understand that their real goal is neither real integration, including creation of any separate value (no matter - true or imaginary) in the form of the organization of the Intermarium area; nor the actual restoration of the national principle in World relations. So regardless of whether we want to increase the factor of cooperation and integration, or whether we recognize the priority of the national factor - the vision of the Three-Seas / Intermarium is radically contradictory with them and should be rejected.
Lecture at the conference "Академия диалога: культурные разломы и границы между Балтийским и Черным морями", Kaliningrad, November 28-29.
00:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, europe, affaires européennes, politique internationale, intermarium | | del.icio.us | | Digg | Facebook