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dimanche, 05 avril 2020

Six choses que vous ignorez sur George Orwell et 1984

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Six choses que vous ignorez sur George Orwell et 1984

Ex: https://www.actualitte.com

Le 8 juin 1949 était publié ce qui reste aujourd'hui le plus influent des romans de SF. Une chose est sûre : 1984 nous triture encore les méninges, surtout au regard des inquiétudes de la société actuelle vis-à-vis de la surveillance et de la manipulation dont sont capables les gouvernements. Le combat de Winston Smith contre la répression qu'exerce Big Brother fait froid dans le dos. Génie visionnaire, George Orwell ? En tout cas, voilà une dystopie auréolée de mystères... et de sympathiques anecdotes. 

1. 1984 ne devait pas s'appeler 1984

C'est un tout autre titre qu'avait en tête George Orwell à l'époque. Le livre devait s'intituler The Last Man in Europe (Le dernier homme d'Europe), en référence à la solitude que ressentait l'écrivain, isolé sur l'île du Jura, en Écosse. Finalement, son éditeur le convainquit d'adopter un titre plus commercial... En revanche, contrairement à ce que suggèrent la plupart des éditions étrangères du roman (dont la version française), le titre exact choisi par Orwell ne s'écrit pas en chiffres mais bien en lettres : Nineteen Eighty-Four.

2. L'intrigue de 1984 est fortement inspirée d'un roman russe

George Orwell l'a toujours nié, mais les spécialistes du genre sont formels : l'histoire, les personnages, le contexte futuriste de 1984 ont été repris d'un roman écrit par Ievgueni Zamiatine et intitulé Nous autres. Sorti en 1920, le livre relate les réflexions d'un homme du futur sur la liberté, et sa remise en question du conditionnement dans lequel l'État unique enferme la société. L'ironie étant qu'Orwell, s'il a démenti avoir puisé son inspiration dans l'œuvre de Zamiatine, a néanmoins rétorqué qu'Aldous Huxley ne s'en était pas privé pour Le Meilleur des mondes...

3. Avant de mourir, Orwell nous avait lancé un dernier avertissement

SI l'écrivain n'hésitait pas à qualifier son œuvre de parodique, il ne se faisait néanmoins pas d'idées sur la déchéance à laquelle semble voué notre monde. 6 semaines avant son décès, il profita d'une interview de la BBC pour mettre les spectateurs en garde contre « l'intoxication du pouvoir ». Bien entendu, nul n'aurait pu discerner à l'époque l'inquiétant réalisme dont faisait preuve l'auteur dans son avertissement. C'est sur ces mots qu'il concluera sa diatribe : « Ne laissez pas cela se produire. Tout dépend de vous. »
 


4. David Bowie voulait adapter 1984 en comédie musicale

Farfelu ? Génial ? On se demande ce que ça aurait pu donner, mais le projet n'a (malheureusement ?) jamais abouti... La faute à Mme Orwell, qui lui a refusé ce droit. Toujours est-il que l'album Diamond Dogs sorti en 1973 contient quelques-uns des titres qui ont été inspirés à Bowie par le roman de George Orwell, dont « 1984 », « Big Brother » ou encore « We Are Dead ».
 


5. George Orwell est un pseudonyme


Le romancier avait déjà plusieurs travaux derrière lui avant la publication de 1984, dont certains écrits sous le nom d'Eric Blair... George Orwell n'est en fait qu'un pseudonyme, qui lui avait été conseillé pour plusieurs raisons : tout d'abord parce que Blair était un nom bien trop commun, qui manquait de punch et que l'on oubliait facilement ; ensuite, parce qu'Eric Blair s'était bâti une réputation... plus que médiocre. Et finalement, George Orwell s'en est bien mieux tiré que Blair.

6. Apple s'est basée sur 1984 pour une publicité choc


Le premier ordinateur MacIntosh s'était démarqué avant même sa sortie grâce à la publicité conceptuelle que lui avait offerte Apple. Diffusé lors de la finale du Superbowl en 1984, le spot réalisé par Ridley Scott lui-même mettait en avant une sorte de Big Brother asseyant sa domination sur la société et défiée par une héroïne libératrice... Le tout, sans présenter le produit de Steve Jobs. Une curieuse manière de promouvoir le premier Mac, d'ailleurs incomprise à l'époque ; aujourd'hui, la publicité est devenue culte. Et ne vous méprenez pas : c'est sans aucun doute la figure « libératrice » qu'était censé représenter Apple, et pas le Big Brother... 
 
 
« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée. »
 

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