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mardi, 11 mai 2021

Une matrice totalitaire à facettes multiples

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Une matrice totalitaire à facettes multiples

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
 
Ex: https://lesobservateurs.ch/2021/05/10/une-matrice-totalitaire-a-facettes-multiples/

Les thèmes des votations du 13 juin peuvent paraître disparates et n’avoir que peu de liens ensemble. Erreur, le fil conducteur, le fil blanc dont est cousu ce five-pack liberticide et moraliste, est une sorte de condensé de valeurs sociétales liberticides de gauche et de droite. Au nom de l’impératif moral de sauver en urgence la planète (et combattre le racisme, le patriarcat, l’homo et la transphobie) on cherche à imposer des mesures étatistes paternalistes toujours plus extrêmes (car « on » n’en fait jamais assez, bien sûr selon ces rêveurs forcenés et déconnectés du réel). Pour se rapprocher d’un idéal inaccessible de pratique de l’agriculture, moins polluante, respectueuse de l’environnement, libérée de sa réputation d’être empoisonneuse et maltraitante pour les espèces animales. La nature où domine surtout la Loi de la Jungle, des équilibres précaires et aléatoires deviendrait-elle l’alibi de naïfs utopistes ?

La science et l’intelligence artificielle,  nouvelles religions du Réel

Les problèmes causés par la croissance industrielle et démographique (l’un va avec l’autre) sont pourtant clairement identifiés et des solutions sont proposées : nouvelles technologies avec développement du nucléaire du futur, l’hydrogène,  les énergies durables dont le solaire et l’éolien. S’impose le florissant business vert avec ses start-up et son recours à l’intelligence artificielle pour gérer, organiser la pénurie et la consommation globale. L’humanité irrationnelle et consommatrice de nouveaux gadgets et marchandises (y compris la fécondation améliorée, la gestation artificielle, l’amélioration de la santé par intervention préventive sur les gènes) doit être suppléée par une gestion optimale informatisée et supervisée par les autorités morales et scientifiques. La crise émotionnelle de la Covid sert manifestement à faire avancer les technologies de traçage et de contrôle social, permet aux Big Pharma de  développer et d’investir dans la nouvelle médecine de demain. Par les thérapies géniques et le mRNA il y aura moins de maladies dues aux bactéries et virus, moins de cancers et de troubles auto-immuns puisque l’on sera automatiquement « vacciné » par des interventions préventives sur nos gènes. La vaccination dont l’efficacité semble peu durable et facilitatrice de mutations plus agressives (variants) nous transformera en OGM résistants peut-être à court terme avec obligation vaccinale régulière pour devenir « durable ».

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La peur de la maladie, la suspicion de contamination par autrui, la croyance de l’aggravation par un virus des maladies de l’âge ou de société imposent l’acceptation des risques de produits peu contrôlés et vraisemblablement pas aussi définitivement efficaces que promis.

La Loi  Anti-Covid enterre sans limite de temps la démocratie directe citoyenne, la liberté individuelle, la responsabilité individuelle et le droit de prendre des risques et de choisir le traitement qui nous convient.

Elle est certainement la plus redoutable du paquet vu ses tendances centralisatrices autoritaires, son recours aux « experts » scientifiques autoproclamés et alimentés par les données numériques qu’ils interprètent en fonction de leurs croyances, sous l’influence des Big Pharma et des Big Data qui offrent aux Etats des solutions sans alternatives possibles. Le pouvoir politique, normalement  sous le  contrôle/contrepoids citoyen, est placé sous tutelle : c’est la Covid qui dicte les conditions et commande disent les dirigeants politiques qui se limitent dorénavant à lire sur leur prompteur les communiqués de l’OMS, de Bill Gates et de l’OFSP. La politique, c’est prendre des décisions en fonction des besoins de la population, c’est oser prendre des risques, définir des priorités. Pas grand-chose de ressemblant au bon sens n’émerge ni  des  de statistiques de l’OFSP ni de son rythme timoré/prudent/autoritaire culpabilisant : ne pas se relâcher surtout, la santé avant tout, etc…

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Le peuple doit pouvoir s’exprimer, le fédéralisme fonctionner, les décideurs vraiment décider.

Ceux qui applaudissent à cette « urgence » sanitaires et ses directives souvent discriminatoires, contradictoires, liberticides sont d’abord la coalition rose, verte, rouge, violette. Elle trouve ainsi le justificatif pour avancer leur agenda du climat que les citoyens peinent à mettre spontanément en place. Freinage des voyages, taxes sur le carburant, abandon du chauffage au mazout, achat incité de véhicules verts (mesure qui a créé le mouvement des « gilets jaunes), taxes sur les billets d’avion. Interdiction des pesticides de synthèse qui seront remplacés par des organismes génétiquement modifiés, disparation de l’agriculture productive locale qui s’effondrera face à la concurrence massive globale. A part 10% d’agriculteurs  qui s’engageront avec succès dans le bio, économie de niche, il y a fort à parier que notre dépendance de la production mondiale augmentera. A propos, comment ceux qui se préoccupent de la qualité de l’eau et de l’influence  certes néfaste (à dose inadéquate) des pesticides de synthèse acceptent-ils la vaccination génique, la présence d’hormones ou de traces de drogues d’agrément dans l’eau potable ? Faut-il combattre les pesticides de synthèse pour développer les organismes génétiquement modifiés. Y a-t-il vraiment progrès ?

Le Bon Sens, la responsabilité individuelle, le réalisme des paysans qui perçoivent bien le problème et modifient leurs usages est largement suffisant.

On voit bien que derrière les bonnes intentions des « gentils bobos indignés et alarmés » se cachent d’autres risques. La fin de l’agriculture de proximité, la gestion globale intensive des ressources, l’impossibilité aux citoyens de contrôler leurs produits et la dépendance vis-à-vis de l’agroalimentaire dopé et amélioré. La loi sur le CO2 est du même registre, obligeant les classes laborieuses et moyennes à changer de chauffage, de voiture et aux financiers  de vendre et s’échanger des permis de polluer. L’effet sur le climat et la nature, dont la résilience est sous-estimée,  sera limité mais le pouvoir centralisé, sa voracité de taxation déchaînée  sera renforcé sans contre-poids réel.

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La Loi sur le terrorisme est, à droite, le même artifice. L’intervention préventive ne touchera pas que les activistes islamistes, mais surtout les militants pour la démocratie, les esprits critiques et sceptiques,  ceux qui défendent le libre choix médical, le respect de la sphère privée, la responsabilité personnelle contre le moralisme étatiste.

Par cohérence, pour renforcer la démocratie, malgré de fausses bonnes intentions, il faut voter 5 x NON à ces tentatives de dépossession.

Dominique Baettig, ancien conseiller national, militant souverainiste.

09:26 Publié dans Actualité, Définitions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, définition, totalitarisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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