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dimanche, 13 juin 2021

L'Institut Iliade et l'économie

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L'Institut Iliade et l'économie

Les penseurs économiques hétérodoxes

 
« Un marchand n’est nécessairement citoyen d’aucun pays en particulier. Il lui est, en grande partie indifférent en quel lieu il tienne son commerce. » Derrière cette citation datant de 1776, se cache Adam Smith, père de la théorie économique moderne. Malgré sa portée retentissante, l’œuvre de Smith, et celle de ses continuateurs, ne doit pas être prise pour parole d’Evangile. La théorie de cet économiste écossais, aujourd’hui omniprésente, met au pinacle l’homme égoïste et individualiste, dont les actions trouveraient leur sens au sein d’un marché autorégulateur et impersonnel. (...)
 

La place de l’économie dans la plus ancienne tradition européenne

 
 
Mythes et dieux de la troisième fonction : la place de l’économie dans la plus ancienne tradition européenne. Vidéo projetée lors du VIIIème colloque annuel de l'Institut Iliade, samedi 29 mai 2021. "Les mythes antiques ne sont pas seulement de belles histoires. Ils expriment une vision du monde, celle des peuples fondateurs de la civilisation européenne. Grecs et Latins, Celtes et Germains, Baltes et Slaves partagent des représentations communes, héritées de leurs ancêtres indo-européens. Pour tous ces peuples, l’ordre du monde s’articule autour de trois fonctions hiérarchiquement ordonnées, nécessaires à l’équilibre de l’univers et au bon fonctionnement de la société.
 
La première fonction renvoie à l’exercice de la souveraineté, la seconde à la pratique des vertus guerrières. La troisième fonction est le domaine de la production et de la reproduction, de la richesse et de la volupté, de l’abondance et de la paix. Subordonnée aux deux premières fonctions, elle forme avec elles un ensemble harmonieux, et joue un rôle central dans le destin de nos peuples. Les multiples dieux et déesses de la troisième fonction président à la fertilité de la terre et à la clémence des éléments, à l’abondance du bétail et à la fécondité des couples humains, aux travaux des artisans et aux échanges commerciaux. Ils protègent les foyers et sont garants de l’opulence des royaumes.
 
Les Grecs honorent Déméter, déesse des moissons, image de la terre nourricière. Ils érigent dans leurs maisons des autels à Hestia, déesse du foyer domestique. Ils rendent un culte à Hermès, gardien des routes et des carrefours, dieu des voyageurs et des commerçants. Ils vénèrent Aphrodite, déesse de l’amour, amante de Dionysos, dieu de la vigne et du vin. Ils invoquent la protection des Dioscures, jumeaux divins qui veillent sur les marins dans les situations désespérées. Ils connaissent la puissance de Poséidon, maître des océans, ou celle d’Héphaïstos, forgeron des dieux. Des figures du même ordre apparaissent dans toutes les mythologies européennes. Chez les Romains, ce sont Vénus, Bacchus, Cérès, Neptune ou Quirinus, dont le temple se dresse sur la colline du Quirinal. Chez les Celtes, c’est la déesse bienfaitrice Dana, figure primordiale du peuple sacré des Tuatha Dé Danann. Chez les Slaves, Vélès est le dieu du bétail et de la richesse, le protecteur des marchands et des paysans ; sa statue est décorée chaque année d’une barbe faite d’épis de blés.
 
Chez les Germains du Nord, Freyr, fils de Njord et ancêtre des premiers rois d’Upsal, assure la prospérité de la Suède. Mais les divinités de la troisième fonction possèdent également un côté plus sombre : souvent liées à la terre, elles le sont également au monde des morts. Les forces naturelles qui leur sont attachées peuvent apporter aux hommes le bonheur, mais aussi le désastre lorsqu’elles se déchainent de manière incontrôlée. Poséidon sème la mort en provoquant des tremblements de terre. Dionysos est le dieu de l’ivresse et de la fureur. Hermès, dieu des voleurs, conduit les âmes aux enfers. Car la troisième fonction, comme tout ce qui touche au domaine de l’élémentaire, doit demeurer sous le contrôle de divinités souveraines, garantes de la mesure et de l’ordre naturel. Dans le vieux poème nordique de la Voluspá, les dieux tentent en vain de brûler à trois reprises la magicienne Gullveig, dont le nom signifie « ivresse de l’or ». Cet épisode déclenche la première guerre du monde, opposant les dieux des deux premières fonctions à ceux de la troisième. Les deux camps se réconcilient finalement, fondant un nouvel ordre où chaque camp trouve sa place, sous l’égide d’Odin, incarnation de la fonction souveraine. Telle est la grande leçon de la sagesse antique : pour que l’ordre l’emporte sur le chaos, l’être doit prendre le pas sur l’avoir ; l’économie doit remplir sa fonction, mais demeurer subordonnée au politique."
 
Henri LEVAVASSEUR
 

Sciences économiques ou économie politique ? Politique d’abord !

 
Introduction au VIIIème colloque annuel de l'Institut Iliade, samedi 29 mai 2021, par Jean-Yves Le Gallou.
Texte de l'intervention à retrouver ici : https://institut-iliade.com/sciences-...
 

« Capitalisme moderne et société de marché » : un nouvel essai éclairant de Guillaume Travers

 
Au-delà de Marx, Guillaume Travers nous incite, avec René Guénon, Werner Sombart, Julius Evola ou Charles Péguy, à penser la modernité capitaliste comme une régression spirituelle autant que comme un équarrissoir des peuples et de leurs traditions. Il importe de réenchanter le monde. Galvanisant !
 
A retrouver dans la boutique Iliade : https://boutique.institut-iliade.com/...
 

Les nouvelles formes du travail : aliénation ou libération ?

 
 
Intervention de Philippe Schleiter, prononcée lors du VIIIème colloque annuel de l'Institut Iliade, samedi 29 mai 2021.
 
 

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