dimanche, 09 avril 2023
La revue de presse de CD - 09 avril 2023
La revue de presse de CD
09 avril 2023
Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle
EN VEDETTE
MacGregor et Dénécé sur un même plateau dans Brochu en direct
Aujourd'hui, au Québec, le colonel US Douglas MacGregor et l'analyste français Éric Dénecé, fondateur et directeur du CF2R répondent successivement à cinq questions sur l'Ukraine dans une rencontre inédite sur un même plateau. Deux poids lourds de la géopolitique sur un même plateau, ça vaut le détour. Les réponses qui s'enchaînent sont très complémentaires.et s'accordent sur le fond. Merci au média québécois de nous proposer cet échange passionnant.
RadioInfoCite.com
https://www.youtube.com/watch?v=sX4aHlJLT98
ASIE
Climat, biodiversité, inégalités : pourquoi la Chine, l'Inde et l'Indonésie sont cruciales pour notre avenir
Environnement, climat, développement social… Les enjeux sont énormes pour les trois géants de l’Asie en développement. Ils vont déterminer l’avenir de ces trois pays et pour une bonne part, celui de la planète. Premier volet de cette comparaison entre Chine, Inde et Indonésie.
asialyst.com/fr
https://asialyst.com/fr/2023/01/14/climat-inegalites-biod...
AUSTRALIE
L'Australie n'est pas une nation, c'est une base militaire étatsunienne avec des kangourous
L'un des très nombreux signes montrant que l'Australie n'est rien d'autre qu'un atout pour l'armée et les services de renseignement étatsuniens est la façon dont son gouvernement a constamment refusé d'intervenir pour protéger le citoyen australien Julian Assange des persécutions politiques aux mains de l'empire étatsunien. Dans un nouvel article intitulé « Penny Wong s'efforce d'atténuer les espoirs de percée dans l'affaire Julian Assange », The Guardian cite la ministre australienne des affaires étrangères, qui a déclaré : « Nous faisons ce que nous pouvons, entre gouvernement et gouvernement, mais il y a des limites à ce que cette diplomatie peut accomplir ». Mme Wong a répondu à la question de savoir si le Premier ministre Anthony Albanese avait discuté de l'affaire de liberté de la presse la plus célèbre au monde avec le président étatsunien et le Premier ministre britannique lorsqu'il les a rencontrés ensemble il y a deux semaines.
le-blog-sam-la-touch
http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2023/04/l-austr...
CHINE
Sommes-nous proches d’une guerre dans le Pacifique entre les États-Unis et la Chine ?
Alors que tant Pékin que Washington en sont à envisager la possibilité d’un conflit au sujet de Taïwan, il est important de mesurer les conséquences probables d’un tel affrontement.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/sommes-nous-proches-d-une-guerr...
La Chine publie un rapport sur les innombrables violations des droits de l'homme aux États-Unis
Un rapport officiel de la Chine sur l’état de droit qui montre un durcissement très net des relations diplomatiques entre l’Empire du Milieu et l’Empire tout court.
lagazetteducitoyen.over-blog.com
http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2023/04/la-chine-...
COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)
Royaume-Uni. Le ministre de l’Intérieur désigne les gangs de violeurs « pakistanais » ciblant les « jeunes filles anglaises blanches vulnérables » [Vidéo]
Annonçant la mise en œuvre d’un plan d’action contre les gangs de violeurs de femmes et d’enfants au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique et son ministre de l’Intérieur n’ont pas hésité à pointer du doigt l’origine pakistanaise d’une grande partie de ces criminels.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/06/218221/uk-pakistan...
DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ
Des associations écrivent à Pap Ndiaye pour dénoncer « de graves dérives lors de séances d’éducation à la sexualité dans une école française »
Deux associations, les Mamans louves et SOS Education, dénoncent dans un communiqué « de graves dérives lors de séances d’éducation à la sexualité dans une école française ». Et adressent une lettre à Pap Ndiaye au sujet de sa volonté de faire pénétrer l’éducation à la sexualité dans les écoles (et de manipuler les esprits de nos enfants). Voici ce communiqué.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/06/218157/des-associa...
DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES
Écoles de journalisme : l’ESJ Lille, école supérieure de formatage
Nous commençons une série d’articles sur les 14 écoles de journalisme reconnues par la profession. À tout seigneur tout honneur, la première sera l’École Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille, une des plus sectaires. Fondée en 1924 par Paul Vershchave dans le giron des Facultés Catholiques, l’ESJ est aujourd’hui l’une des écoles de formation au journalisme les plus prestigieuses et « cotées » de France. Association à but non lucratif, reconnue par l’Etat, l’ESJ Lille est labellisée « Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général » (EESPIG). On y accède par un concours de niveau bac +3 organisé conjointement avec l’Institut d’Études Politiques de Lille (Sciences Po Lille). L’ESJ fait partie des 14 écoles reconnues par la Commission paritaire nationale pour l’emploi des journalistes (CPNEJ), composée de représentants des patrons de presse et de syndicats professionnels.
ojim.fr
https://www.ojim.fr/ecoles-de-journalisme-esj-lille/?utm_...
La véritable histoire du Covid cachée par le secret-défense?
Pourquoi interdire aux médecins de traiter ? Pourquoi le secret-défense pour une épidémie ? Pourquoi vacciner des personnes qui n’ont rien à craindre d’une maladie ? Pourquoi décider d’interdire dès le premier jour des traitements sans vérifier avant s’ils pouvaient marcher ? Médecin, je n’ai pas compris, j’ai cherché à comprendre. Quel est le lien cohérent qui unit ces faits qui pris individuellement sont incohérents ?
francesoir
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/l-histoire-du...
Journalistes-conseils: une relation incestueuse?
Entretiennent-ils des relations incestueuses ? Certains journalistes de France Info se sont faits récemment épinglés pour cumuler des activités de conseils avec leur emploi de journaliste. Une double activité qui soulève la question de l’influence de certains de leurs clients sur leurs prises de position à l’antenne. Retour sur un problème épineux, et pas vraiment nouveau, dont la mise en lumière ne fait que commencer…
ojim.fr
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Les fake news de l’État profond : les manipulateurs du gouvernement contrôlent le cycle de l’information
« Nous, les Américains, sommes les ultimes innocents. Nous sommes toujours prêts à croire que, cette fois, le gouvernement nous dit la vérité », Sydney Schanberg, ancien journaliste du New York Times. Parlons de fake news, d’accord ? Il y a d’abord les « fake news » classiques, qui ne sont pas vraiment des « nouvelles », mais plutôt des informations titillantes, dignes d’un tabloïd, colportées par toute personne disposant d’un compte Twitter, d’une page Facebook et d’une imagination débordante. Ces histoires vont du ridicule et du clic évident à la satire et à la manipulation politique. Toute personne dotée d’un peu de bon sens et d’un accès à l’internet devrait être en mesure de démêler le vrai du faux dans ces histoires en effectuant quelques recherches élémentaires. Si ces histoires prospèrent, c’est en grande partie grâce à la crédulité générale, à la paresse et à l’analphabétisme médiatique du grand public, qui, par sa docte conformité, pose rarement des questions, remet en cause ou confronte. Il y a ensuite le type de nouvelles plus sournoises diffusées par l’un des plus grands propagateurs de fake news : le gouvernement américain. Au milieu de l’apoplexie soigneusement entretenue par le gouvernement et les médias d’entreprise sur les fake news, vous n’entendrez pas beaucoup parler du propre rôle du gouvernement dans la production, la plantation et le colportage de fake news axées sur la propagande – souvent avec l’aide des médias d’entreprise – parce que ce n’est pas comme ça que le jeu fonctionne.
aubedigitale.com
https://www.aubedigitale.com/les-fake-news-de-letat-profo...
Revue de presse RT du 26 mars au 1er avril 2023
Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire : test hypersonique américain raté ; Crédit Suisse et UBS face à de lourdes sanctions financières américaines ; le Sénat américain rejette l’abrogation de l’autorisation à faire la guerre ; l’armée danoise manque de soldats comme jamais ; TotalÉnergie accusé de produite du carburant pour des avions russes ; importations de poissons russes en hausse vers l’UE ; augmentation des investissements russes en Iran ; et aussi du diesel dans l’UE ; le Brésil et la Chine signent un pacte pour abandonner le dollar ; l’Arabie saoudite vers le bloc russo-chinois et rétablit ses relations avec la Syrie ; l’Ouganda très satisfait de la Russie ; le Tchad nationalise les actifs d’ExxonMobil ; où finit l’aide américain en Ukraine ; nouvelle déclaration de Seymour Hersh sur le sabotage de Nord Stream ; le Royaume-Uni promeut l’usage d’obus à l’uranium appauvri en Ukraine ; la Roumanie propose d’annexer un territoire « volé par l’URSS » ; des armes russes en Biélorussie ; le Conseil de sécurité des NU rejette une demande d’enquête sur le sabotage du Nord Stream.
lesakerfrancophone.fr
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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)
Van der Leyen et l’UE veulent tuer la propriété privée au nom de l’écologie
Cela vous a sans doute échappé, mais l’Union Européenne vient de voter un texte qui pose la question de la disparition de la propriété privée. Il s’agit d’une authentique révolution, motivée par un prétexte purement idéologique : la lutte pour le climat.
On notera juste au passage que cette théorie du réchauffement climatique est largement contestée. De multiples scientifiques remettent en cause cette théorie du GIEC, notamment parce que cet organisme a été pris la main dans le sac à plusieurs reprises à trafiquer les chiffres pour qu’ils disent ce que le GIEC prétend.
synthesenationale.hautetfort.com
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/04/0...
Retirons l'agriculture aux bourgeois et aux affairistes
Depuis les temps les plus reculés jusqu'à il y a quelques années, l'agriculture a certainement représenté le travail le plus important pour l'humanité en termes de communauté et de coexistence civilisée. Bien que l'homme ait pu survivre, et pendant longtemps, en tant que simple chasseur ou cueilleur de fruits sauvages, l'art de la vie en communauté n'a pu se développer jusqu'à l'épanouissement de civilisations impressionnantes qu'à travers l'exploitation de territoires où s'installer de façon permanente, en obtenant de la nourriture pour soi et sa famille/son clan/sa communauté et en créant un lien stable, sacré et de vénération, avec la terre où l'on vit.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/05/r...
ÉCONOMIE
In $ We Trust
Nota : Certains sujets abordés mériteraient de plus amples développements ou suscitent des questions qu’il n’était pas possible de traiter dans la présente note.
1/ Le dollar US est de loin la devise la plus utilisée dans les transactions internationales. Il est actuellement impliqué dans 88 % des transactions de change, contre seulement 31 % pour l’Euro et 7 % pour le Yuan. Il représente 60 % des réserves de change au niveau mondial. C’est la devise utilisée pour la quasi-totalité des mécanismes financiers internationaux, en particulier le système de règlement de paiements internationaux SWIFT. C’est vers le dollar que les investisseurs inquiets de la fragilité des établissements bancaires se sont récemment tournés, ce qui a obligé la banque centrale américaine à accélérer et amplifier ses procédures de swap de devises. Les cours mondiaux des matières premières sont évalués en dollars. La liste n’est pas exhaustive.
Cette prépondérance a historiquement deux causes principales : l’écrasante supériorité économique de l’économie américaine après la seconde guerre mondiale et l’accord conclu entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite en 1979, après les chocs pétroliers de 1973 et1979 : l’Arabie s’est en effet engagée alors à ne vendre son pétrole qu’en dollars US – d’où le concept de « pétrodollars » – et à réinvestir ses dollars excédentaires en titres du Trésor américain ou d’entreprises américaines, en échange de quoi les Etats-Unis s’engageaient à protéger militairement le pays.
geopragma.fr
https://geopragma.fr/in-we-trust/
Banques, finance et confusions
Beaucoup de crétineries se publient à propos des dérives du secteur bancaire, en particulier les critiques acerbes de ce qui mine Crédit Suisse depuis une trentaine d’année. Le problème que posent les banques débridées actuelles n’est ni de servir des clients privés et commerciaux, ni de s’occuper des finances des entreprises (corporate finance) mais bien celui du rôle qu’elles jouent dans les investissements qu’elles font pour elles-mêmes, notamment les « produits financiers (sic) » qu’elles mettent sur le marché dans cette seule intention.
Le blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=9542&utm_source=mailpoet&am...
ÉDUCATION
L'Éducation nationale incite-t-elle les collégiens à faire le ramadan ?
À l’école, il y a les notes que l’on rapporte et celles que l’on envoie. Les premières angoissent le quotidien des élèves, les secondes égayent la vie de l’administration. Sur le site Opinion internationale, Michel Taube fait sensation en publiant une note de l’Académie de Paris sur la « désinscription de la demi-pension pendant la période du ramadan ». On y voit une feuille certes déchirée et anonymisée mais dont le texte court est bien lisible. Il est daté du 6 février.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/leducation-nationale-in...
ÉNERGIE
OPEP : Les Saoudiens n’ont plus peur des États-Unis
Le choc des réductions de la production de pétrole à partir du mois de mai présenté dimanche 2 avril par l’OPEP+ signifie essentiellement que huit pays clés de l’OPEP ont décidé de s’allier à la Russie pour réduire la production de pétrole, ce qui signifie que l’OPEP et l’OPEP+ reprennent le contrôle du marché pétrolier. Aucun pays producteur de pétrole ne joue ici le rôle de joueur de flûte. Le plus beau, c’est que l’Arabie saoudite et sept autres grands pays de l’OPEP ont décidé, contre toute attente, de soutenir les efforts de la Russie et de réduire unilatéralement la production. Alors que les huit pays de l’OPEP parlent d’une réduction d’un million de barils par jour de mai à la fin de l’année, la Russie prolongera de 500 000 barils, pour la même période, l’ajustement volontaire qu’elle a déjà entamé en mars.
Si l’on ajoute à cela les ajustements de production déjà décidés précédemment par l’OPEP+, le total des ajustements volontaires de production supplémentaires atteint le chiffre impressionnant de 1,6 million de barils par jour.
reseauinternational.net
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Un éminent scientifique d’Oxford affirme que l’énergie éolienne « est un échec absolu »
On pourrait affirmer qu’il est à la portée d’un enfant intelligent scolarisé en classe primaire de comprendre les mathématiques basiques qui démontrent que l’énergie éolienne constitue un désastre économique et sociétal en cours de préparation. Désormais, le professeur émérite Wade Allison, mathématicien et physicien pour l’Université d’Oxford, chercheur au CERN et membre du Keble College, a fait les calculs. Il conclut que le Royaume-Uni est confronté à la possibilité d’une rupture d’énergie électrique. Il affirme que « l’énergie éolienne est un échec absolu », et ajoute que les gouvernements font fi des « preuves écrasantes » de l’inadéquation de l’énergie éolienne, « et font appel aux fanfaronnades plutôt qu’à une analyse raisonnée. »
lesakerfrancophone.fr
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ÉTATS-UNIS
Les États-Unis se préparent aux élections dans une guerre civile non déclarée
Les trains déraillent, les usines explosent, les centrales électriques tombent en panne... L'actualité aux États-Unis ressemble à des bulletins de guerre. Plus précisément, à une chronique de guérilla.
observateurcontinental.fr
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La transformation idéologique cruciale de notre époque
La transformation régionale s’est produite parce que les États-Unis et leur doctrine toxique du « avec nous ou contre nous » ont été totalement exclus des négociations. Est-il possible de mieux comprendre la dynamique qui sous-tend la « transformation » russo-sino-orientale en visitant les points de l’ordre mondial occidental qui sont soumis à des tensions maximales ? Ces derniers arcs de tension placent-ils la métamorphose régionale du Moyen-Orient dans un contexte plus large ? Je pense que oui. Les États-Unis en sont un bon exemple : Pendant la plus grande partie de l’histoire récente, la démocratie libérale américaine était un projet protestant – comme l’écrit Ross Douthat. « Notre forme de gouvernement n’a aucun sens si elle n’est pas fondée sur une foi religieuse profondément ressentie », a déclaré Dwight Eisenhower en 1952. La Constitution et la Déclaration des droits sont le squelette protestant de cet état de conscience.
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Journaliste, espion ou guerrier sur le front cybernétique ?
Le 30 mars, les autorités russes ont arrêté un journaliste du Wall Street Journal, Evan Gershovitch : le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a déclaré qu’il « agissait sur instruction de la partie américaine pour recueillir des informations sur les activités de l’une des entreprises du complexe militaro-industriel russe qui constituent un secret d’État ». Gershkovich, qui a été arrêté dans la ville d’Ekaterinbourg, dans la région de l’Oural, sera détenu au moins jusqu’au 29 mai, selon les autorités judiciaires russes. Le Wall Street Journal a déclaré qu’il « démentait avec véhémence » l’allégation et a demandé à la Russie de libérer Gershkovich, qui vit à Moscou depuis six ans et a été accrédité par le ministère russe des affaires étrangères. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 20 ans de prison.
lesakerfrancophone.fr
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FINLANDE
Tomi Huhtanen : « L’Europe du Nord se tourne vers le centre droit »
Entretien sur le résultat des élections générales en Finlande avec Tomi Huhtanen, le directeur exécutif du Wilfried Martens Centre for European Studies, le centre de réflexion du Parti Populaire Européen (PPE).
contrepoints.org
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FRANCE
La porte-parole de la Diplomatie russe dénonce les menaces de la France
La porte-parole de la Diplomatie russe, Maria Zakharova a dénoncé, mercredi 5 avril, les menaces qui seraient proférées par les autorités françaises à l’égard des partenaires de la Russie qui lui apporteraient un soutien dans la guerre en Ukraine. Interrogée par Anadolu sur les déclarations du président français, Emmanuel Macron, au cours de sa visite en cours en Chine, Zakharova a d’abord souligné que « le piège dans lequel tombent de nombreux pays de l’Union européenne est qu’eux-mêmes ne savent parfois pas à quel titre ils font leurs déclarations ». « Lorsqu’ils abordent des questions internationales, ils deviennent les otages de cette responsabilité mutuelle, qu’ils appellent « la politique étrangère commune de l’Union européenne », et qui n’est en fait qu’une sorte d’habitudes dictatoriales, car il leur est interdit de s’exprimer dans une capacité nationale », a estimé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
reseauinternational.net
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Du PCF à l'entretien avec Macron : Pif Gadget, 75 ans d’un journal très politique
En pleine contestation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a donc choisi de s’exprimer dans… Pif, le mag, la version moderne du célèbre magazine pour enfants. Autrefois dirigée par des proches du parti communiste, la revue possède une riche histoire politique.
marianne.net
https://www.marianne.net/politique/du-pcf-a-lentretien-av...
« Expliquer la levée de l'obligation vaccinale est un exercice délicat, qui pourrait ouvrir la boîte de Pandore ».
Jean-Louis est photographe. En octobre 2021, il fonde le collectif Les Essentiels, afin de venir en aide aux soignants et aux autres catégories de personnels qui ont refusé de se soumettre à l'obligation vaccinale contre la Covid-19. Suspendus en conséquence, parfois dès septembre 2021, privés de salaires, sans droits d'accès au chômage, sans ressources, ceux-ci ont été mis au ban de la société au nom d'une gestion de la crise sanitaire qui a privilégié le politique au sanitaire. Une doxa dont les méfaits allaient perdurer pendant plus de 500 jours, provoquant un désastre humain et social insoutenable. Alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de conseiller la fin de cette vaccination obligatoire expérimentale et laisse entrevoir la possibilité d'une réintégration des suspendus, Jean-Louis reste prudent : il pose la question de l'effet réel de l'annonce et s'interroge sur les conditions de ce revirement. Il dresse par ailleurs un constat implacable à propos de ce qui s'est déroulé au sein même de notre société, prise dans un cauchemar dénué de sens, fallacieusement justifié au nom de la science. Entretien avec Jean-Louis, du collectif « Les Essentiels »
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe-sante/la-levee-de-l-obl...
GAFAM/IA
Pourquoi l'Intelligence Artificielle ne remplace pas les discussions entre humains et le lien social informatif
Merci à France-Soir qui m'a permis de comprendre ce qui motive des personnalités, telles Elon Musk ou Yuval Noah Harari, à faire une pause urgente dans le développement et déploiement de l'IA (Intelligence Artificielle), bien que pour des raisons probablement différentes. En effet, l'IA permet de montrer les manquements et les mensonges des gouvernants sur des sujets d'actualité, ainsi que donner cours à des manipulations d'opinions ! À condition que des humains s'en aperçoivent et échangent à ce sujet. En voilà deux exemples concrets.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/les-discussions-entre-humains-permettent-detablir
L’élite européenne en marche pour contrôler nos vies et notre économie
Reconnaissance faciale, système d’intelligence artificielle et score social : la France s’engage-t-elle dans une surveillance de masse ?
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/04/06/454120-lelite-eur...
GÉOPOLITIQUE
Nouvelle Guerre froide et refus de la diplomatie : Un scénario perdant pour tout le monde
Les événements entourant le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont pris des allures de Guerre froide, avec l’Amérique et ses alliés alignés d’un côté et la Chine et la Russie de l’autre. Certains hommes politiques à Washington – et peut-être à Pékin – semblent à l’aise avec cette situation. Mais ils devraient être prudents. Il n’y a aucune raison de croire qu’une répétition de la guerre froide au XXIe siècle serait bénéfique pour qui que ce soit, surtout pour les États-Unis.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/nouvelle-guerre-froide-et-refus...
Von der Leyen rencontrera Biden pour discuter d’une réponse commune à la menace chinoise. Soyez inquiets !
L’OTAN passe discrètement de l’Ukraine à la guerre froide contre la Chine, tandis que les États-Unis préparent une guerre froide fondée sur des sanctions et « sans précédent » contre Pékin. Lors d’une récente interview, Nicholas Burns, l’ambassadeur américain en Chine, après avoir qualifié la Chine de « menace » , a déclaré sans ambages :« Nous sommes le leader dans cette région [indo-pacifique]. [Et nous] restons ». L’interviewer, Mike Gallagher, membre du Congrès américain, a décrit la nouvelle guerre froide américaine comme n’étant pas un match de tennis poli, mais une lutte existentielle pour la vie au XXIe siècle. La tentative antérieure du président Xi de parvenir à une « nouvelle détente » avec les États-Unis lors du G20 de novembre à Bali (en fait une tentative d’explorer si un modus vivendi minimum avec les États-Unis était possible) est terminée. L’hystérie autour du ballon chinois, les preuves croissantes que l’Ukraine se transforme en débâcle pour l’administration Biden dans la région de Bakhmut et les menaces grossières de « conséquences » pour la Chine dans le cas où elle soutiendrait militairement la Russie (et au moment même où Washington promettait davantage d’armes pour Taïwan), ont été trop fortes pour Pékin. Loin de ses premiers essais de détente américaine, la Chine s’est depuis lors engagée dans la direction opposée. Elle s’est « recalibrée »
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IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT
19 millions d’immigrés et descendants d’immigrés en France selon l’Insee
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié fin mars un dossier sur les « immigrés et descendants d’immigrés en France » (en lien ci-dessous) afin de donner des « informations objectives pour alimenter le débat ». Celui-ci paraît indispensable ! Cette étude de deux cents pages comportant de nombreux graphiques révèle en effet que la population française compte à présent (d’après une comptabilité arrêtée fin 2021) 6,9 millions d’immigrés « officiels » (personnes nées à l’étranger et résidant sur le territoire) sur 67,6 millions d’habitants, soit 10,3 % de la population. Cette proportion était de 6,5 % en 1968. Sur trois générations, l’immigration représente plus de 19 millions de personnes (7 millions d'immigrés, 7,3 millions de personnes ayant au moins un parent immigré, et 4,8 millions d'immigrés de troisième génération), soit un habitant sur trois. « Entre 1999 et 2021, le nombre d'immigrés a été multiplié par 1,6 tandis que la population totale a été multipliée par 1,1 », notent les auteurs de l'étude. 41% de ces émigrés récents viennent d’Afrique dont 21 % du Maghreb, 33 % d'Europe, 15 % d'Asie et 11 % d'Amérique et d'Océanie.
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« Envoyé spécial » Callac : sous Staline, Élise Lucet aurait fait merveille...
Jeudi 6 avril 2023, en début de soirée, la chaîne France2 diffusait dans l'émission « Envoyé spécial » un reportage sur Callac et sur St-Brévin. À Callac (2 200 habitants), le projet Horizon de la Fondation Merci prévoyait de faire venir 70 familles africaines, ce qui représentait environ 530 personnes, c’est à dire 25% de la population du village. Importer autant de personnes tellement différentes dans un petit village breton ne pouvait que créer une multitude de problèmes. Les promoteurs de ce projet refusaient de prendre en compte cette réalité. Face à cela, la population s’est mobilisée et a dit au maire :
- Ce projet n’était pas dans votre programme électoral
- Soit vous abandonnez le projet, soit vous faites un référendum
L’émission d’Élise Lucet n’en dira pas un mot. Aucun téléspectateur ne saura que ce maire de « gôche » refusa la consultation de sa population, déclarant en public sur le marché : « Je ne ferai pas de référendum parce que 80 % de la population est contre ».
synthesenationale.hautetfort.com
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/04/0...
L’attentat de la rue Copernic : une enquête polluée par l’instrumentalisation politique
Dans son dernier livre, Rue Copernic – L’enquête sabotée – 1980-2023 (Éditions L’Artilleur, 293 pages, 20 euros), le journaliste Clément Weill-Raynal, rendu célèbre pour avoir révélé au grand public le scandale du mur des cons, s’intéresse de façon minutieuse à une vieille affaire « ni résolue ni définitivement classée ». Le 3 octobre 1980, en fin d’après-midi, une bombe de très forte puissance explosait devant la synagogue de la rue Copernic, située dans le XVIe arrondissement à Paris. Quatre personnes furent tuées et une quarantaine de blessées. C’était la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale qu’un attentat visait la communauté juive en France. Selon l’auteur, l’instrumentalisation politique initiale de l’attentat et le « sabotage » de la longue enquête judiciaire ont contribué à retarder l’ouverture du procès qui ne s’ouvre qu’en ce mois d’avril 2023, plus de quarante ans après les faits.
polemia.com
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INDE
L’Inde : Le prochain front dans la guerre contre les BRICS
La guerre géopolitique multimodale actuelle ne se résume pas à ce qui se passe en Ukraine. Ce conflit a entraîné une myriade d’effets et de mouvements en aval qui sont tout aussi importants que ce que signifie l’encerclement de Bakhmut. Pendant des années, l’Inde a été le joker de l’alliance des BRICS. La rivalité de l’Inde avec la Chine, ainsi que ses relations compliquées avec la Russie et l’Occident, ont toujours servi à diviser l’alliance. Pendant les années Trump, le « I » des BRICS, l’Inde, s’est lentement frayé un chemin sous l’égide du Premier ministre Narendra Modi pour revenir dans l’orbite de l’Occident. Cela m’a amené à penser que ce « I » avait été remplacé par l’Iran, en particulier avant le COVID-19.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/linde-le-prochain-front-dan...
ISRAËL
Fortes tensions autour de la réforme judiciaire en Israël : chronique d'une crise existentielle
Israël a-t-il atteint un moment de « crise existentielle », comme l’affirment de nombreux commentateurs suite aux protestations massives contre la réforme judiciaire proposée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou ? Retour sur une semaine riche en événements et aux ramifications considérables, non seulement à l’intérieur d’un pays miné par des divisions de plus en plus intenses, mais aussi par l'état de ses relations avec ses alliés internationaux, les États-Unis en tête.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/fortes-tensions-autour-...
LECTURE
L'actualité de Dino Buzzati, conservateur révolutionnaire
Comment ne pas penser, en relisant l'écrivain natif de Belluno en Vénétie, à notre époque où un peu tout est basé sur la vitesse, le mouvement, l'immersion dans un flux continu d'informations ?
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/01/l...
La Constitution maltraitée : dans les failles du Conseil constitutionnel
Comment le Conseil constitutionnel protège-t-il réellement les droits et libertés en France ? Lauréline Fontaine lève le voile dans son dernier ouvrage, La Constitution maltraitée, anatomie du Conseil constitutionnel, (Paris, Amsterdam éditions, Paris 2023).
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/04/06/453840-la-constit...
Entretien avec Thorvald Ross, auteur d'un remarquable roman initiatique. Propos recueillis par Robert Steuckers
A propos d'une quête religieuse et philosophique de plus de quarante ans. « Je vous connaissais déjà lorsque vous publiez la revue Mjöllnir. Vous vouliez découvrir les racines nordiques (scandinaves) présentes de manière diffuse dans la culture néerlandaise (Nord et Sud confondus). Votre livre De laatste heiden (= Le dernier païen) est-il le témoignage de cette quête ? Et qu'en est-il de cet héritage nordique aujourd'hui ? »
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/05/e...
Jean Giono et le Contadour
Le terme écologie a certes été utilisé pour la première fois par Haeckel en 1866 dans sa Morphologie générale des organismes, mais c’est Giono qui en a été le chantre. Sa plume et la magie du verbe qu’elle engendre n’a pas fini de nous enchanter. L’homme a besoin de pain et d’eau pour nourrir son corps, mais il a aussi besoin de rêve, d’idéal et de poésie pour alimenter son âme. Giono à la recherche des vraies richesses explore un chemin qui peut nous conduire afin que notre joie demeure.
Que ma joie demeure de Jean Giono, paru en 1935 avait créé une effervescence dans l’Entre-Deux-Guerres parmi les jeunes, avides de découvrir « les vraies richesses » dont parle l’écrivain dans ses premières œuvres. Ils se retrouveront autour de lui pour vivre l’aventure poétique du Contadour jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Les jeunes, à cette époque, sont à la recherche de vraies valeurs dans un monde qui a failli en 1914, puisqu’il a sombré dans l’abomination de la Première Guerre mondiale. Le retour à la terre, la célébration de la nature, la paix, la communion entre les êtres, toutes classes sociales, toutes nationalités confondues, la découverte de la mixité, de la camaraderie véritable incitent à vivre autrement, loin de la fureur et du bruit, de la course à l’argent, du nationalisme inquiétant qui gronde et menace.
Jean Giono et le Contadour. Un foyer de poésie vivante, 1935-1939, de Lucette Heller-Goldenberg. A commander chez Les amis de la culture européenne.
OTAN
L’expansionnisme de l’OTAN en Scandinavie aide les États-Unis, mais place la Finlande en ligne de mire
Il est évident que l’OTAN a toujours été une extension auxiliaire des États-Unis. C’est le cas depuis la création malheureuse de cette alliance belliqueuse il y a 74 ans. Ainsi, l’agression rampante de l’OTAN doit toujours être observée dans la perspective de l’expansionnisme des États-Unis, puisque la thalassocratie belliqueuse ne cesse de rapprocher son infrastructure militaire des frontières de ses adversaires géopolitiques. Cela a été le cas lors de la (première) guerre froide et ce n’est pas différent aujourd’hui, alors que les États-Unis poussent un pays européen après l’autre dans une coalition anti-russe plus large qui inclut désormais l’ensemble de l’Union européenne. Washington tente de faire de même en constituant une copie presque conforme de l’OTAN dans le Pacifique, dans une démarche pratiquement identique, uniquement dirigée contre la Chine.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/lexpansionnisme-de-lotan-...
PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN RIRE !
Décoration diplomatique
De l’art de disposer ses interlocuteurs… où comment ravaler les supplétifs des États-Unis au bout de la table (3 photos).
kopylovakatya
https://t.me/kopylovakatya/2342
PROCHE-ORIENT
L’Arabie saoudite prend son virage eurasien
Les récentes réconciliations de l’Arabie saoudite avec l’Iran et la Syrie sous l’égide de la Chine et de la Russie sont perçues comme une étape vers la réduction de la dépendance de Riyad à l’égard des États-Unis, tout en faisant progresser l’influence politique et économique de Pékin et de Moscou en Asie occidentale. Le 6 mars 2023, les responsables iraniens et saoudiens ont tenu une réunion à Pékin au cours de laquelle ils ont convenu de rétablir les relations bilatérales. Cet accord est important non seulement pour la désescalade mutuelle des tensions en Asie occidentale, mais aussi pour l’importance croissante de l’Arabie saoudite dans le processus d’intégration eurasienne mené par la Chine et la Russie. En accueillant la médiation chinoise, le royaume s’est positionné comme un acteur indépendant capable d’ouvrir des portes à Pékin et à Moscou dans une région où ils ont traditionnellement été éclipsés par une grande puissance rivale, les États-Unis. Cette démarche renforce l’importance de l’Arabie saoudite dans le paysage géopolitique et consolide ses liens avec Pékin et Moscou.
reseauinternational.net
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RÉFLEXIONS
Fraude électorale : Emmanuel Macron peut tout se permettre
On sait bien qu’au printemps 2017, la magistrature a mis en œuvre une opération judiciaire destinée à disqualifier politiquement le candidat de droite pourtant favori du scrutin présidentiel. Dernière partie de l’opération concoctée par la haute fonction publique et soutenue par l’oligarchie, elle a produit le résultat souhaité par ses instigateurs l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Lorsque l’on dit « la magistrature » c’est parce que si la procédure elle-même fut menée par une poignée de magistrats, ceux-là furent soutenus par la plus haute hiérarchie du corps et les organisations syndicales majoritaires. Ce soutien qui ne s’est jamais démenti à Emmanuel Macron, s’est caractérisé depuis six ans par un refus obstiné de s’attaquer aux locataires de l’Élysée et à son système. Dernier épisode en date, celui de l’aveu des protagonistes de la campagne présidentielle 2017 reconnaissant l’existence de fraudes. Celles-ci sont un serpent de mer qui vient de refaire surface. Cette fois-ci, c’est Radio France qui s’y colle et qui rapporte le témoignage de cadres de McKinsey qui décrivent explicitement : « des prestations qui auraient dû être facturées et déclarées dans les comptes du candidat Macron ». C’est à la fois un serpent de mer, mais aussi un secret de polichinelle. Quiconque s’est penché un peu sérieusement sur le déroulement de la campagne et sur les méthodes utilisées par l’équipe Macron sait à quoi s’en tenir. L’autre caractéristique est le refus obstiné de la justice de mettre son nez dans ce qui aurait dû aboutir dès ce moment-là à des poursuites pénales et à l’invalidation des comptes de campagne du candidat Macron. La justice française reste pourtant obstinément muette devant cette reconnaissance qui aurait dû justifier l’ouverture immédiate d’une information judiciaire, compte tenu du nombre d’infractions pénales qu’elle implique.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/04/fraude-electorale-emman...
Que les autres vous permettent tout et que vous ne permettiez rien aux autres ?
Le stade le plus avancé des grands délirants Politiques, Médiatiques et Financiers. Jamais la civilisation n’a eu à subir une telle violence si concentrée (pour nous lovée autour de puérilités aussi insensées). Dernière fois : le nazisme ! Tant y est concentré d’enfantillages dissymétriques. Soit j’ai tous les droits et vous aucun. Cela ne vous dit rien ? Ce sont les pensées non inhibées de l’enfant entrant dans les apprentissages culturels. Pensées non inhibées de l’enfant qui ne les met pas en œuvre. Et qui ne sont connues que par les mots qu’ils babillent. Or, actuellement, au prétendu sommet de la société, nous avons de « faux adultes » enfants à vie qui n’ont plus aucune inhibition. Qui se prouvent surtout les pires barbares déguisés en costards cravates. Bien identifiés comme les pires « dangers publics » actuels - les flagrants Ennemis de la société… Voici comment ils se sont tous démasqués : ce qu’ils se permettent tout le temps ! Non non, ils ne le permettent pas aux autres. Parvenant ainsi aux sommets de toutes les déraisons tout le temps…
imagiter.fr
https://www.imagiter.fr/2023/04/que-les-autres-vous-perme...
RUSSIE
Les points clés de la nouvelle doctrine de politique étrangère russe
Pour donner un aperçu des priorités stratégiques de la nation au-delà de ses frontières, la Russie a publié, vendredi, sa doctrine de politique étrangère actualisée, signée par le président Vladimir Poutine. Ce document, qui a d’importantes répercussions sur les relations de Moscou avec des acteurs clés du monde entier, sera sans aucun doute examiné de près dans les semaines à venir. Poutine a expliqué que la nécessité de revoir le document était due à des « changements radicaux » dans le paysage international, notamment ce que Moscou a décrit comme une « guerre hybride » permanente menée par l’Occident contre la Russie en raison de ses actions en Ukraine.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/les-points-cles-de-la-nouvelle-doctrine-de-politique-etrangere-russe
L’arrestation de la terroriste qui a assassiné Vladlen Tatarski révèle la vraie nature de l’Occident
Le 3 avril 2023, la femme qui apporté le buste contenant l’engin explosif qui a tué le reporter de guerre Vladlen Tatarski, Daria Trepova, a été finalement arrêtée. La façon dont l’arrestation de cette femme et l’assassinat de Vladlen Tatarski ont été couverts par les médias et officiels occidentaux révèle la nature profondément terroriste des gouvernements occidentaux, de l’Ukraine et de leurs soutiens en Russie. Explications.
reseauinternational.net/
https://reseauinternational.net/larrestation-de-la-terror...
SANTÉ
Rapport trimestriel de situation Covid planétaire du Samedi 1er avril 2023 0h00 GMT, par Dominique Delawarde
Ceux qui s’intéressent toujours à la crise sanitaire COVID qui se termine doucement trouveront mon premier rapport de situation 2023 qui sera désormais trimestriel. Ce rapport fait le bilan du premier trimestre 2023. Si le nombre de décès se réduit chaque jour un peu plus (134 400 au 1er trimestre 2023 sur l’ensemble de la planète), il est important de noter que sur ce premier trimestre 2023, les 30 pays de l’OTAN, très vaccinés, ont eu un taux moyen de mortalité COVID de 81,9 décès/million d’h, plus de 10 fois fois supérieur à celui du reste du monde pour la même période : 7,93 décès /million d’h. Cela veut clairement dire que ces pays se remettent moins vite de l’épisode Covid que le reste de la planète. Tous les pays de l’OTAN, sans aucune exception, ont un taux de mortalité par millions d’habitants supérieur à la moyenne du monde non otanien… ??? Bonne information alternative à tous et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.
reseauinternational.net
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SERBIE
« Zadušnice ». Un retour au Kosovo entre larmes et recueillement pour les familles Serbes
Des milliers de Serbes ont fui le Kosovo du fait des exactions des Albanais radicaux lors de la guerre de 1999 et ensuite durant les pogroms de 2004. Ils ont été contraints d’abandonner, souvent dans la précipitation, leurs villages, leurs maisons, leurs églises, leurs cimetières. En se réfugiant en Serbie centrale pour sauver leurs familles, les chrétiens ont dû laisser leurs ancêtres derrière eux. Un déchirement supplémentaire pour eux qui avaient déjà tout perdu. Solidarité Kosovo raconte cette épreuve et ce retour au pays, parfois douloureux. Les Serbes dont la tombe des parents et des proches se trouve au Kosovo s’y rendent sous escorte militaire lors des fêtes religieuses commémoratives, comme celle du « samedi des défunts », « Zadušnice », qui a lieu en février.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/04/217967/zadusnice-u...
UKRAINE
Guerre en Ukraine Vidéo n° 32
« Le Monde connaît un changement qui ne s’est pas produit depuis 100 ans. Et ce changement nous le conduirons ensemble ». C’est par cette phrase adressée à Vladimir Poutine que Xi Jiping lors de sa visite officielle à Moscou, a envoyé un message au Monde. Le nouvel ordre multipolaire est en marche. Pendant ce temps, l’Occident collectif avec ses États faillis continue à partir dans tous les sens et à se raconter des sornettes pour se rassurer. Vududroit qui ne saurait se réjouir de ce qui nous arrive, essaie de présenter le réel tel qu’il est. Cette fois-ci, il s’est adressé pour cela à un militaire de haut rang qui sait de quoi il parle. Et un économiste qui nous avertit que l’on n’est vraiment pas en grande forme. Plus de freins, plus d’airbag, des conducteurs débiles, et à fond vers le mur. La France est en train de démontrer qu’il faut regarder le Monde tel qu’il est, et qu’il est urgent de se débarrasser des imbéciles et des malfaisants.
Au sommaire de l’indispensable rendez-vous de Régis de Castelnau et Sylvain Ferreira :
Général Jean Pinatel
Olivier Delamarche
- Brèves observations sur le sommet russo-chinois de Moscou : à 1 mn 08 s ;
- Entretien avec le général Jean Pinatel : à 12 mns 18 s. Avec notamment un topo simple et passionnant sur la stratégie de la guerre nucléaire ;
- Entretien avec l’économiste Olivier Delamarche : à 1 h 26 mns 34 s.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/03/guerre-en-ukraine-video...
TURQUIE
Les relations Poutine-Erdogan
Le président turc Recep Erdogan a révélé que le président russe Vladimir Poutine pourrait assister à la cérémonie de chargement du combustible nucléaire le 27 avril à la centrale nucléaire d’Akkuyu. L’attaché de presse de Poutine, Dmitri Peskov, a habilement géré la bombe politique, choisissant de ne pas réfuter la déclaration d’Erdogan. Selon Erdogan, la participation de Poutine à la cérémonie pourrait faire partie d’une visite officielle. Les précédents engagements de Poutine concernant la centrale nucléaire d’Akkuyu se sont déroulés par vidéoconférence et lors de la cérémonie marquant le début des travaux de construction du prestigieux projet en avril 2018, il a promis d’assister à la cérémonie de lancement en 2023. Rosatom a tenu sa promesse de terminer le projet dans les délais, et c’est maintenant au tour de Poutine. De toute évidence, Erdogan se soucie beaucoup du récent « mandat d’arrêt » de la Cour pénale internationale contre Poutine. Le président chinois Xi Jinping a montré comment l’ignorer. La sherpa russe du G20, Svetlana Lukash, a déclaré vendredi que Poutine devrait se rendre en Inde deux fois cette année – le sommet du G20 en septembre et le sommet de l’OCS de 2023 plus tard.
brunobertez.com
https://brunobertez.com/2023/04/04/les-relations-poutine-...
UNION EUROPÉENNE
Union Européenne et internet : arrive la loi du Digital Services Act ou DSA… censure et dictature sur mesure !
L’Ukraine et sept autres nations européennes tentent de museler toute information sur internet et les réseaux sociaux qui n’est pas conforme au narratif fantasque qui obscurcit la vérité sur la guerre en Ukraine. Le narratif guerrier de « l’occident collectif » est construit sur des mensonges, l’exagération, la propagande, des allégations et supputations non corroborées et des pirouettes de relations publiques fantasmagoriques du régime Zelensky.
resistance71.
https://resistance71.wordpress.com/2023/04/03/union-europ...
La commission des libertés civiles a approuvé mardi 4 avril une nouvelle approche pour la gestion des flux d’asile et de migrations vers l’UE et des règles spécifiques pour faire face aux crises. Par 47 voix pour, 17 voix contre et 1 abstention, les députés ont adopté leur position sur la proposition de mise à jour du règlement de l’UE en matière d’asile et de gestion des migrations. Le texte adopté modifie les critères permettant de déterminer le pays de l’UE responsable de l’examen d’une demande de protection internationale (règles dites de Dublin), notamment si des liens familiaux ou éducatifs existent dans un État membre donné.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/06/le-parlement-europee...
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De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies
De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies
Par Alfredo Jalife Rahme
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/de-la-desdolarizacion-a...
La dédollarisation est irréversible. Seuls sa vitesse et son calendrier posent question, alors que l'anglosphère prétend la faire traîner en longueur, tandis que le Sud s'est lancé vertigineusement dans l'adoption de la yuanisation et de la monnaie des BRICS.
Cyrus Janssen explique que "la Chine va vite ! Après avoir négocié le plus grand accord de paix au Moyen-Orient, elle accueille maintenant l'Arabie saoudite (AS) dans son alliance commerciale. Cette annonce a été faite quelques instants après que la Chine a conclu sa première transaction de GNL en renminbi avec les Émirats arabes unis (EAU). Les temps changent !" (https://bit.ly/3nzSala ).
Watcher.guru affirme que "AS a un partenariat commercial avec la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et quatre pays d'Asie centrale (http://bit.ly/42YbQzu )".
L'ambassade de Russie au Kenya a publié que "la Russie et l'Inde cherchent à briser le monopole du dollar et à dominer le marché eurasien. Un forum organisé à New Delhi a mis l'accent sur les principaux liens commerciaux à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (https://bit.ly/40SqAOi )".
Le président kenyan William Ruto a encouragé ses concitoyens à se séparer de leurs dollars (https://bit.ly/3lVTm1M ). Le Kenya a souffert d'une pénurie de dollars en raison de la dévaluation de sa monnaie, le shilling, qui a engendré une forte inflation, tandis que la Bolivie subit également les ravages d'une sécheresse de dollars en raison des importations d'hydrocarbures qu'elle paie avec des billets verts. C'est peut-être l'occasion pour la Bolivie de se débarrasser des chaînes de la dollarisation et d'adopter le yuan et/ou la roupie indienne et/ou la monnaie des Brics.
Bloomberg rapporte que "l'Inde proposera sa monnaie comme alternative pour commercer avec les pays confrontés à des pénuries de dollars (http://bit.ly/40OSsTF )".
Sharmine Narwani affirme : "TREMENDOUS : it's the most important global development in years. Si les pays de l'ANASE abandonnent le dollar pour leurs monnaies locales, le dollar est mort" (https://bit.ly/3K0TUvh ).
@runews commente que "les BRICS, l'AS, la Biélorussie et l'Iran développent une nouvelle monnaie" (https://bit.ly/3nEaSbc ).
Les 10 pays de l'ANASE (Asie du Sud-Est) discutent de l'abandon du dollar et de l'euro dans leurs échanges commerciaux et leur principale puissance géoéconomique, l'Indonésie (17ème au classement mondial du PIB), invite ses partenaires régionaux à ne plus utiliser les cartes de crédit Visa et MasterCard "pour éviter les répercussions des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie" (http://bit.ly/3ZtAvsB ).
The Cradle affirme que "les pays du BRICS travaillent fondamentalement sur une nouvelle monnaie : la monnaie officielle russe". (https://bit.ly/3Km0rCi )
L'analyste cité David Goldman affirme que "le désordre bancaire américain annonce la fin du système de réserve du dollar" car "la crise bancaire n'est pas un problème de qualité du crédit, mais découle de la tâche désormais impossible de financer la dette extérieure américaine qui ne cesse de croître" (http://bit.ly/3zG9SXb ).
Le Global Times chinois prévoit que "la dédollarisation est inévitable à mesure que l'utilisation d'autres monnaies s'accélère", comme cela vient d'être le cas avec l'accord conclu entre la Chine et le Brésil pour commercer dans leurs propres monnaies lorsque leurs échanges bilatéraux dépassent 150 milliards de dollars (http://bit.ly/3nCVP1J ).
Même la France a participé à un accord triangulé avec les Émirats arabes unis pour l'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) avec la Chine en yuans (http://bit.ly/40LFiXo ).
Gillian Tett du Financial Times appelle à "se préparer à un monde multipolaire de monnaies" alors que "le dollar américain domine toujours les marchés de la dette, mais certaines données de niche suggèrent que les choses pourraient être en train de se retourner" (http://bit.ly/42UMKS0 ).
Par ailleurs, il y a 14 ans, j'affirmais que "le monde tend vers la multipolarité et la régionalisation des monnaies" (http://bit.ly/3ZyPx0n ). J'ai également proposé la monnaie des Brics (http://bit.ly/3zjVWlo ), qui est aujourd'hui sur le point d'être réalisée pour remplacer le dollar (http://bit.ly/3KonBry ). "CQFD.
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49-3 soutiens
49-3 soutiens
par Georges FELTIN-TRACOL
À l’occasion de la calamiteuse réforme des retraites traitée dans l’excellente émission n°25 de L’Écho des Canuts mise en ligne sur Radio Méridien Zéro le 11 février 2023, l’Hexagone retombe dans une série de secousses collectives, de transes politiciennes et de spasmes sociaux dont il a le secret. On assiste à une pitoyable tragicomédie au scénario bouffon dans lequel des lycéens, par ailleurs grévistes du vendredi pour le climat, brûlent volontiers palettes et poubelles sans se soucier du bilan carbone défavorable qu’ils provoquent.
Outre le report de 62 à 64 ans de l’âge du départ de la vie active, les protestations concernent l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Cette crise adulescente qui s’apparente à une éruption urticante spontanée n’est pas nouvelle. La loi El Khomri sur le travail en 2016 avait déjà suscité un mécontentement semblable.
Les principaux contempteurs du 49-3 se trouvent dans les rangs de la gauche radicale. Ils rêvent du grand soir et ont la nostalgie du régime d’assemblée de la Convention nationale en 1793… Dans un pays où les six candidats de gauche (Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Anne Hidalgo, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud) recueillent un total de 11.225.271 suffrages à l’élection présidentielle de l’an passé, il n’est pas illogique que deux à trois millions de Français affichent leur hostilité à cette loi. La forte contestation relevée dans la « France périphérique » montre aussi que cette stupide réforme cristallise une vive colère qui la transcende. Certains évoquent une continuité conflictuelle par-delà l’entracte covidesque – et peut-être à cause de lui – entre ces grandes mobilisations, les « Bonnets rouges » bretons de 2013 et les « Gilets jaunes » de 2018 – 2019.
Bien des critiques proclament que le 49-3 serait anti-démocratique. Opinion grotesque ! Cette disposition inscrite dès l’origine dans la Constitution appartient à ce que les constitutionnalistes qualifient de « parlementarisme rationalisé ». Ses autres outils sont le 44-3 (pour le vote bloqué) et le 47-1 (la procédure d’accélération des débats législatifs dans le cadre des projets de loi des finances). Avant la funeste révision de 2008, le gouvernement bénéficiait de l’article 48, lui assurant la seule maîtrise de l’ordre du jour au Parlement. Le 49-3 correspond à la procédure habituelle en régime parlementaire de la question de confiance. Le gouvernement pose sa responsabilité sur un texte précis pour obtenir de l’Assemblée nationale un vote qu’il juge indispensable pour la poursuite de sa politique. Dans l’esprit des rédacteurs de la Constitution de la Ve République, Michel Debré en particulier, le 49-3 est une façon inédite de renforcer la stabilité du gouvernement, de discipliner une majorité parfois réticente et d’arrêter les manœuvres dilatoires de l’opposition.
Suite à une délibération du Conseil des ministres, le Premier ministre engage son maintien à propos d’un texte législatif. L’opposition peut alors déposer une motion de censure. Si elle n’est pas déposée ou si elle n’obtient pas la majorité absolue des inscrits, le gouvernement estime mériter la confiance des élus; il reste en fonction et le texte est entériné. Si la motion de censure est adoptée, le texte est rejeté et le gouvernement renversé; le Premier ministre doit alors présenter sa démission et celle de son équipe ministérielle au président de la République qui peut alors dissoudre l’Assemblée nationale, mais cette option n’est pas obligatoire.
La philosophie du 49-3 est limpide. Elle applique l’adage « Qui n’est pas contre moi est pour moi ». En effet, en s’abstenant, le député approuve in fine le texte et donc l’action du gouvernement. Le 20 mars dernier, il a manqué neuf voix pour entraîner la chute du gouvernement Borne. Parmi ce déficit de neuf voix, signalons les députés LR et la députée non-inscrite de l’Hérault, Emmanuelle Ménard, chroniqueuse au mensuel Causeur, et représentant avec son mari, l’édile de Béziers, d’un macronisme d’extrême droite.
L’article 49-3 si décrié se coule dans le strict mécanisme parlementaire qui laisse à l’Assemblée nationale la liberté de censurer le gouvernement sans toutefois susciter des majorités négatives de circonstance ou des alliances contre-nature. Cette procédure institutionnelle se rapproche en partie de la motion de censure constructive prévue dans la Loi fondamentale allemande de 1949 qui contraint les éventuels censeurs à s’accorder autour d’une personnalité susceptible de remplacer le chancelier en fonction.
La révision constitutionnelle du 28 juillet 2008 voulue par Nicolas Sarközy en a fortement réduit l’usage. Le 49-3 n’est maintenant possible que pour les lois de finance (le budget), les lois de financement de la Sécurité sociale et un seul projet de loi par session parlementaire. On ne peut que déplorer cet amoindrissement.
Avec le projet de loi sur les retraites, le gouvernement recourt pour la centième fois au 49-3 depuis 1958. En dix mois, Élisabeth Borne l’a employé onze fois. Le socialiste Michel Rocard, entre 1988 et 1991, conserve encore le record avec vingt-huit utilisations consécutives. Ses successeurs immédiats, Édith Cresson (1991 – 1992) et Pierre Bérégovoy (1992 – 1993), l’ont utilisé respectivement huit et trois fois. L’Assemblée nationale élue en juin 1988 après une dissolution souhaitée par un François Mitterrand réélu ne donna qu’une majorité relative aux socialistes. Matignon dut composer pendant cinq ans entre les groupes communiste et centriste. À cette époque, le sénateur socialiste de l’Essonne de 1986 à 2000 et fervent mitterrandolâtre, Jean-Luc Mélenchon, approuvait son usage répété.
Le premier Premier ministre de la Ve République, Michel Debré (1958 – 1962), l’utilisa à quatre reprises. Les gaullistes n’avaient qu’une majorité relative. Plus tard, entre 1976 et 1981, le centriste Raymond Barre l’utilisa huit fois. Il lui fallait contenir l’animosité d’une partie de sa majorité, les députés chiraquiens du RPR, contre son gouvernement lié à Valéry Giscard d’Estaing. Malgré une large majorité à l’Assemblée, le socialiste Pierre Mauroy s’en servit à sept reprises. La première fois fut pour la loi d’amnistie des partisans de l’Algérie française exigée en 1982 par François Mitterrand lui-même en dépit des nombreuses réticences d’élus PS.
Il faut remarquer que des Premiers ministres n’y ont jamais eu recours. Jean Castex (2020 – 2022), mais aussi Maurice Couve de Murville (1968 – 1969), Jacques Chaban-Delmas (1969 – 1972), Pierre Messmer (1972 – 1974), Jacques Chirac (1974 – 1976), Lionel Jospin (1997 – 2002) bien que les socialistes fussent minoritaires au sein de la « gauche plurielle », François Fillon (2007 – 2012) et Bernard Cazeneuve (2016 – 2017). En moins de cinq mois, ce dernier a toutefois pris de nombreuses ordonnances, permettant le contournement du pouvoir législatif sans que cela n’offusque personne…
Le 49-3 contribue enfin à la réalisation de la « démocratie agonistique » théorisée par Chantal Mouffe. Pour la philosophe belge, porte-parole d’un populisme de gauche bien mal en point, il est contre-productif de rechercher le compromis et de travailler à un éventuel consensus. Le 49-3 empêche toutes ces turpitudes politiciennes. Il antagonise au contraire la société politique. Vouloir ainsi abolir le 49-3 serait une grave faute constitutionnelle. Ce moyen institutionnel a montré toute sa pertinence, même à mauvais escient.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 68, mise en ligne le 4 avril 2023 sur Radio Méridien Zéro.
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Points de vue chinois: l'adhésion de la Finlande à l'OTAN compromet la sécurité européenne
Points de vue chinois: l'adhésion de la Finlande à l'OTAN compromet la sécurité européenne
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2023/04/05/kiinalaisnakemys-suomen-nato-jasenyys-heikentaa-euroopan-turvallisuutta/
En Chine aussi, le parcours de la Finlande vers l'adhésion à l'OTAN a été suivi, peut-être même avec une certaine surprise. Des publications internationales chinoises, comme le Global Times, ont demandé à des experts de la politique étrangère et de la sécurité de la République populaire de leur faire part de leurs commentaires.
Cui Heng (photo), chercheur assistant au Centre d'études russes de l'Université normale de Chine orientale, déclare, sur un ton légèrement sarcastique, que "pour les pays pris entre les grandes puissances, ne pas choisir son camp serait en fait un choix très rationnel".
Cependant, la Finlande de Niinistö n'a pas été en mesure de faire un choix aussi intelligent, et au lieu de cela, citant le conflit en Ukraine, le projet de l'OTAN, qui était en suspens depuis longtemps, a été précipitamment mis de côté. Bien entendu, du point de vue du parti de la coalition, la Finlande aurait dû demander à adhérer à l'alliance militaire occidentale dès l'effondrement de l'Union soviétique.
Selon les experts chinois, l'abandon de la politique de neutralité "pousse maintenant la Finlande en première ligne contre la Russie, ce qui rend la situation sécuritaire en Europe encore plus instable".
Le professeur Li Haidong, de l'Institut des relations internationales de l'Université chinoise des affaires étrangères, estime également que "la Finlande a perdu son rôle de bâtisseur de ponts entre la Russie et l'Europe". Selon lui, le choix de l'Occident montre que les décideurs finlandais manquent de "vision stratégique".
"La Russie a l'obligation de répondre à ces nouvelles préoccupations pour sa sécurité nationale", souligne M. Cui. Quelles contre-mesures le Kremlin va-t-il prendre pour assurer sa propre "sécurité tactique et stratégique" ?
Il y a environ un an, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe et ancien président de la Russie, a clairement averti que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'OTAN, la Russie placerait des armes nucléaires à proximité des États baltes et de la Scandinavie, "et qu'il ne serait plus possible de parler d'une région de la mer Baltique dénucléarisée".
La confrontation militaire avec la Russie s'intensifiera avec l'élargissement de l'OTAN, qui, selon les experts chinois, portera atteinte à la sécurité de "tous les pays européens".
L'accumulation d'armes s'accélérera également : la Finlande partageant 1300 km de frontière avec la Russie, les forces de défense finlandaises, en tant que pays membre de l'OTAN, devront réaliser des investissements plus coûteux. Le rôle de la Finlande au sein de l'OTAN comprend également la défense de toute la région baltique, car un pays traumatisé comme l'Estonie, par exemple, n'a pas les ressources nécessaires pour le faire lui-même.
En rapprochant toujours plus les missiles de la Russie, l'Occident de l'OTAN oblige la Russie à recourir à la dissuasion nucléaire. D'ailleurs, la Russie a déjà accepté de placer des armes nucléaires tactiques sur le sol de son allié, le Belarus.
Selon M. Cui, la Russie peut répondre aux initiatives de l'OTAN "en intensifiant son offensive sur les champs de bataille de l'Ukraine, d'une part, et en continuant à renforcer ses armes nucléaires, d'autre part".
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a quant à lui assuré que l'adhésion de la Finlande lui donnerait des "garanties de sécurité à toute épreuve". Que se passera-t-il le moment venu ? Les soldats finlandais seront-ils également impliqués dans les opérations américaines en mer de Chine méridionale, alors que la situation s'y réchauffe ?
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Les dragons de l'OTAN : Le pacte sombre de la Finlande
Les dragons de l'OTAN : Le pacte sombre de la Finlande
Constantin von Hoffmeister
Source: https://eurosiberia.substack.com/p/dragons-of-nato-finlands-dark-pact?utm_source=post-email-title&publication_id=1305515&post_id=112857424&isFreemail=true&utm_medium=email
Dans l'obscurité du Léviathan belliciste de l'OTAN, la Finlande est désormais prise au piège ! Un mardi fatidique, le royaume a brandi sa bannière blanche et bleue devant la forteresse militaire de Bruxelles, sous le regard de l'assemblée hétéroclite des sorciers politiques. Les terres germaniques étaient représentées par la magicienne Annalena Baerbock, qui a apparemment cautionné ce périlleux enchantement.
Aujourd'hui, l'insatiable hydre de l'OTAN compte 31 têtes venimeuses. Bien que ses légions armées ne semblent croître que modestement, la Finlande apporte 19.000 guerriers actifs, 238.000 réservistes prêts au combat et un système obscur de coffres-forts d'armes cachées et de bastions de guérilla. Poursuivant une militarisation implacable, la Finlande a maintenu ses coffres de guerre au-dessus de la barre des deux pour cent fixée par la cabale de l'OTAN, manie de redoutables chars de guerre Leopard 2, dont certains ont été envoyés en Ukraine, et s'apprête même à lâcher des destriers volants américains F-35. Alors que d'autres forces de l'OTAN n'ont pas encore débarqué sur les côtes finlandaises, la sombre alliance murmure de manière inquiétante que la Finlande pourrait les convoquer à tout moment.
L'adhésion de la Finlande sert principalement à renforcer la portée malveillante de l'OTAN, en jetant une ombre sur les royaumes septentrionaux de la Russie, y compris l'ancienne ville de Saint-Pétersbourg et les connexions vitales avec les citadelles navales de la mer de Barents. L'incantation trompeuse de l'OTAN, selon laquelle les vastes frontières russes de 24.000 kilomètres rendent sans conséquence un simple front de 1300 kilomètres dans le nord, est une déformation perfide de la réalité, car la plus grande étendue se trouve le long des terres gelées de la Sibérie.
Nous ne devons pas oublier les actes passés de cette hydre de l'OTAN, tels que le bombardement inacceptable des terres yougoslaves en 1999, un cataclysme qui a laissé d'innombrables innocents tués et la terre entière brisée. Cette alliance de bellicistes a déchaîné le feu du dragon et le sang au nom du salut ou de la protection, ne laissant que des ruines dans son sillage.
Les rites du pacte ténébreux de la Finlande avec l'OTAN, initié au mois de mai de l'année 2022, ont été accélérés par les convoitises des membres de l'alliance. La Suède, elle aussi, est attirée par le chant des sirènes de cette infâme confrérie, connue ces derniers temps pour avoir lâché des flots de ravages sur le peuple afghan. Pourtant, les émissaires de la Hongrie et de la Turquie cherchent encore à arracher des concessions aux émissaires suédois pour leurs propres machinations politiques avant de succomber inévitablement au chœur sanguinaire. Dans les coulisses du pouvoir, Jens Stoltenberg, le seigneur de l'ombre de l'OTAN, affiche une sinistre confiance en leur soumission finale.
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La directive de Douguine : un concept de politique étrangère comme apothéose de la multipolarité et catéchisme de la souveraineté
La directive de Douguine : un concept de politique étrangère comme apothéose de la multipolarité et catéchisme de la souveraineté
par Alexandre Douguine
Source: https://tsargrad.tv/articles/direktiva-dugina-koncepcija-vneshnej-politiki-kak-apofeoz-mnogopoljarnosti-i-katehizis-suvereniteta_757277?fbclid=IwAR25RDpH_8x2cNryGFWV1OzQJd5dsYAVDkLegyaUFDqkFirSyeD0za8Qy1o
Le 31 mars, le président russe Vladimir Poutine a approuvé un nouveau concept de politique étrangère. On peut considérer qu'il s'agit de l'accord final dans les changements dans la conscience géopolitique et civilisationnelle des autorités russes, lesquels changement avaient commencé il y a 23 ans avec l'accession de Poutine au pouvoir. C'est seulement maintenant, dans cette version toute récente, que la doctrine de politique étrangère de la Russie prend un aspect nettement contrasté et désormais sans ambiguïté. Cette fois-ci, elle est vraiment dépourvue d'ambiguïtés et d'équivoques.
Il s'agit d'un programme d'action ouvert et complet d'une grande puissance continentale souveraine qui déclare sa vision de l'ordre mondial à venir, de ses paramètres et de ses fondements et qui exprime en même temps sa volonté de fer de construire une telle architecture en dépit de tout niveau de confrontation avec ceux qui essaieraient de l'empêcher de manière rigide et d'imposer un plan extérieur à la Russie, pouvant aller jusqu'à une frappe nucléaire préventive.
L'ossature d'une souveraineté stratégique à part entière
Le concept introduit et utilise tous les termes fondamentaux, cohérents et conformes à la théorie du monde multipolaire et à l'interprétation eurasienne de l'essence civilisationnelle de la Russie. Ainsi, la victoire des partisans de la voie souveraine de l'existence historique de la Russie a finalement été inscrite dans un document stratégique fondamental du programme. Cette clarté et cette cohérence totales et inhabituelles dans la formulation et les définitions sont certainement le résultat de la guerre avec l'Occident collectif, qui est entrée dans une forme directe et féroce, où l'existence même de la Russie est en jeu. Et il est tout simplement impossible de gagner, mais aussi de mener une telle guerre sans principes, règles et attitudes clairs.
Le nouveau concept énonce clairement les règles que la Russie accepte et auxquelles elle souscrit. En outre, elle les formule pour la première fois. Ces règles sont directement opposées à la stratégie mondialiste, à l'unipolarité et à la théorie libérale des relations internationales. Alors que la Russie essayait de trouver des formulations de compromis qui reflétaient à la fois la volonté de souveraineté et la recherche de compromis avec l'Occident, il en va différemment aujourd'hui : la Russie est un État mondial, un pays-continent qui est une civilisation indépendante - avec ses propres orientations, objectifs, origines, valeurs, avec son identité immuable qui ne dépend d'aucune force extérieure. Les Occidentaux et les libéraux russes ont eu beau se battre contre la "voie spéciale", celle-ci a été approuvée par la loi et constitue la principale disposition de la politique étrangère. Les dissidents devront soit l'accepter, soit s'y opposer ouvertement.
Le 31 mars 2023, les patriotes, les Eurasiens et les partisans de la pleine souveraineté civilisationnelle ont probablement remporté la victoire la plus impressionnante et la plus visible de l'ère post-soviétique. L'idée d'une voie eurasienne russe dans la politique étrangère a triomphé. Le concept a été développé au ministère des affaires étrangères et signé par le président. C'est sur cet arc que le sujet russe - l'épine dorsale d'une souveraineté stratégique à part entière - est désormais situé.
L'adoption d'un concept aussi sérieux et cohérent sur le plan interne nécessitera des changements correspondants dans la doctrine militaire, ainsi qu'un énorme travail d'organisation pour aligner les institutions du pouvoir exécutif, ainsi que l'éducation et l'information, sur les lignes de force entièrement nouvelles. Le Conseil a également un rôle à jouer dans ce processus.
Si le pays ne se contente pas de suivre sa propre voie russe, mais qu'il l'affirme explicitement, tout change. Même flirter avec l'Occident, ses "règles" et ses "critères" n'a aucun sens. L'Occident libéral mondialiste a coupé la Russie d'elle-même et, de surcroît, est entré en confrontation militaire directe avec elle. Avec sa nouvelle doctrine de politique étrangère, la Russie ne fait que corriger cet état de fait.
Les masques sont tombés : nous sommes résolument pour un monde multipolaire, tandis que ceux qui s'y opposent, qui cherchent à préserver l'ordre mondial unipolaire à tout prix, ne sont pas appelés "partenaires", "collègues" ou "amis", mais des ennemis directs, contre lesquels la Russie est prête à lancer une frappe nucléaire préventive si nécessaire.
Ainsi, l'ensemble de la politique étrangère et des processus qui se déroulent sur la scène internationale ont été mis en lumière et sont devenus complètement symétriques. Les élites mondialistes de l'Occident moderne ne cachent pas leur intention de détruire la Russie, de renverser et de traduire en justice son dirigeant, d'anéantir toute initiative en faveur d'un monde multipolaire. Elles fournissent massivement des armes aux néonazis ukrainiens et fomentent partout la russophobie, s'attribuant le droit d'agir comme bon leur semble partout dans le monde.
La Russie leur répond enfin de la même manière. Nous comprenons vos intentions et votre logique. Mais nous la rejetons totalement. Nous avons l'intention de défendre notre existence et notre souveraineté par tous les moyens, nous sommes prêts à nous battre pour cela et à payer n'importe quel prix.
Le concept de politique étrangère adopté repose sur une position fondamentale - la Russie est proclamée :
- "un État-civilisation distinctif",
- une vaste puissance eurasienne et euro-pacifique",
- un axe autour duquel "le peuple russe et les autres peuples se sont ralliés",
- le noyau d'une "communauté culturelle et civilisationnelle du monde russe".
Voilà l'essentiel. C'est la réponse à une question qui est loin d'être aussi simple qu'il y paraît : qui sommes-nous ? C'est de cette autodéfinition que découle la multipolarité sur laquelle tout le reste est construit. S'il s'agit d'une civilisation, elle ne peut pas faire partie d'une autre civilisation. Ainsi, la Russie ne fait pas partie de la civilisation occidentale (comme l'affirmaient les versions précédentes du concept de politique étrangère), mais d'une civilisation indépendante, souveraine et non occidentale, à savoir le monde russe. Tel est le principe fondamental sur lequel repose désormais la politique étrangère de la Russie.
Le long chemin vers une civilisation souveraine
Poutine a parcouru un long chemin en 23 ans, depuis les premières tentatives prudentes mais résolues de restaurer la souveraineté de la Russie en tant qu'État, presque entièrement perdue dans les années 1990, en reconnaissant que la Russie (bien que souveraine) fait partie du monde occidental, de l'Europe (de Lisbonne à Vladivostok) et partage généralement les valeurs, les règles et les attitudes de l'Occident, jusqu'à la confrontation frontale avec l'Occident collectif, en rejetant catégoriquement son hégémonie, en refusant de reconnaître ses valeurs, ses principes et ses règles comme étant universels et strictement acceptés par la Russie.
La signature par Poutine, le 31 mars 2023, du nouveau concept de politique étrangère signifie que le chemin menant d'un État souverain dans le contexte d'une civilisation occidentale libérale mondialiste commune à une civilisation souveraine, au monde russe et à un pôle indépendant a été définitivement franchi. La Russie n'est plus l'Occident. L'Occident a été le premier à le proclamer, en lançant contre nous une guerre d'anéantissement. Après un an d'Opération militaire spéciale, nous l'affirmons à notre tour. Non pas avec regret, mais avec fierté.
La définition de la Russie présentée ci-dessus comporte quatre niveaux, dont chacun représente le concept le plus important de la politique étrangère.
- L'affirmation selon laquelle la Russie est un État civilisationnel signifie que nous n'avons pas affaire à un simple État-nation selon la logique du système westphalien, mais à quelque chose de beaucoup plus grand. Si la Russie est un État-civilisation, elle ne doit pas être comparée à un pays occidental ou non occidental particulier, mais à l'Occident dans son ensemble, par exemple. Ou avec un autre État-civil, comme la Chine ou l'Inde. Ou simplement avec une civilisation représentée par de nombreux États (comme le monde islamique, l'Amérique latine ou l'Afrique). Un État-civilisation n'est pas seulement un très grand État, c'est, comme les anciens empires, les royaumes des royaumes, un État d'États. Au sein de l'État-civilisation, diverses entités politiques peuvent être situées et même être tout à fait autonomes. Selon K. Leontiev, il s'agit d'une complexité florissante, et non d'une unification linéaire, comme dans les États-nations ordinaires du Nouvel Âge.
- Mais en même temps, la Russie est décrite comme une "vaste puissance eurasienne et euro-pacifique", c'est-à-dire un État souverain fort à l'échelle du continent. Les Eurasiens la qualifient d'"État continental". L'adjectif "vaste" n'est pas utilisé à titre purement descriptif. La véritable souveraineté ne peut être détenue que par des puissances "vastes". Il s'agit ici d'une référence directe à la notion de "vaste espace", qui est une composante nécessaire de la souveraineté stratégique à part entière. Une puissance qui ne répond pas à ces exigences ne peut être véritablement souveraine. Le caractère eurasien et euro-pacifique de la Russie renvoie directement à la pleine reconnaissance de la géopolitique eurasienne et de ses dispositions fondamentales. La Russie-Eurasie dans la philosophie eurasienne est un concept opposé à l'interprétation de la Russie comme l'un des pays européens. Le terme "puissance" lui-même doit être interprété comme un synonyme d'empire.
La référence au peuple russe et aux autres peuples qui partagent avec les Russes leur destin historique, géopolitique et civilisationnel est très importante. Le peuple russe est devenu un peuple issu de diverses tribus slaves orientales, finno-ougriennes et turques, précisément dans le cadre du processus historique de construction d'une nation. En construisant un État, la nation s'est également construite elle-même. D'où le lien indissociable entre les Russes et leur statut d'État indépendant et souverain. Mais en même temps, cela indique aussi que l'État a été créé par le peuple russe, préservé et soutenu par lui.
- L'introduction du concept de "monde russe" dans le concept de politique étrangère est très révélatrice. L'État ne coïncide jamais - à de rares exceptions près - avec les frontières de la civilisation. Autour de ses frontières établies, il y a toujours des zones d'influence intensive des débuts de la civilisation. Le monde russe est une zone historique et culturelle circonscrite, qui appartient certainement à la Russie en tant que civilisation, mais qui ne fait pas toujours partie du pouvoir russe. Dans certains cas, lorsque les relations entre les pays sont harmonieuses et amicales, le monde russe peut exister harmonieusement de part et d'autre de la frontière. Mais en présence de conflits interétatiques, l'État-civilisation qu'est la Russie (selon ce concept de politique étrangère) a toutes les raisons de défendre sa civilisation - et dans les cas les plus critiques, d'ignorer les frontières elles-mêmes. Ainsi, le concept de monde russe dans le contexte général de la définition de la Russie clarifie la logique de ses actions dans l'espace post-soviétique et, en particulier, donne à l'OTAN une légitimité doctrinale et une validité idéologique.
L'Occident a perdu son droit moral au leadership
Tout le reste découle de la définition principale du statut de la Russie en tant que civilisation souveraine. Ne ressentant plus le besoin de se conformer à l'Occident global, Moscou, dans son nouveau concept de politique étrangère, attaque directement et durement l'eurocentrisme, rejette l'hégémonie occidentale et assimile la mondialisation à un nouveau cycle d'impérialisme et de colonialisme.
Le texte du concept affirme que le centre de l'humanité se déplace régulièrement vers des régions non occidentales de la planète - l'Asie, l'Eurasie, l'Afrique, l'Amérique latine.
Le modèle de développement mondial sans équilibre qui, pendant des siècles, a assuré une croissance économique supérieure à celle des puissances coloniales en s'appropriant les ressources des territoires et des États dépendants d'Asie, d'Afrique et de l'hémisphère occidental, est irrémédiablement en train de devenir une chose du passé. La souveraineté et les possibilités concurrentielles des puissances mondiales non occidentales et des dirigeants régionaux ont été renforcées.
C'est l'essence même de la multipolarité. L'Occident a non seulement perdu la capacité technique de rester l'hégémon mondial dans les domaines politique, économique et industriel, mais il a également perdu le droit moral de diriger.
L'humanité traverse une ère de changements révolutionnaires. La formation d'un monde plus juste et multipolaire se poursuit.
Dans ce contexte, l'aspiration de la Russie à renforcer la multipolarité, à coopérer activement avec d'autres États de la civilisation (principalement la Chine et l'Inde) et à soutenir pleinement diverses alliances et associations d'intégration régionale est considérée comme un programme positif.
Afin de contribuer à adapter l'ordre mondial aux réalités d'un monde multipolaire, la Fédération de Russie entend donner la priorité (...) au renforcement du potentiel et à l'accroissement du rôle international de l'association interétatique BRICS, de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), de la Communauté des États indépendants (CEI), de l'Union économique eurasienne (UEE), de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), de la RIC (Russie, Inde, Chine) et d'autres associations interétatiques et organisations internationales, ainsi que de mécanismes impliquant de manière significative la RIC (Russie, Inde, Chine).
Le monde devient irréversiblement multipolaire, mais l'ancien ordre unipolaire n'est pas prêt à abandonner sans combattre. Telle est la principale contradiction de l'ère moderne. Elle explique la signification des principaux processus de la politique mondiale. Le fait est, explique le concept, que l'Occident libéral mondialiste, réalisant que les jours de son leadership sont comptés, n'est pas prêt à accepter les nouvelles réalités et, à l'agonie, commence à lutter désespérément pour la préservation de son hégémonie.
C'est ce qui explique la plupart des conflits dans le monde et, surtout, la politique hostile des élites occidentales à l'égard de la Russie, qui est objectivement devenue l'un des pôles les plus évidents et les plus cohérents de l'ordre multipolaire. C'est précisément parce que la Russie s'est déclarée État de civilisation, refusant de reconnaître l'universalité de l'ordre mondial occidental et de ses règles, c'est-à-dire le modèle unipolaire de l'ordre mondial, qu'elle est devenue l'objet des attaques de l'Occident, qui a constitué une vaste coalition de pays inamicaux contre la Russie et s'est directement fixé pour objectif de priver la Russie de sa souveraineté.
Les États-Unis d'Amérique (USA) et leurs satellites, considérant le renforcement de la Russie comme l'un des principaux centres de développement du monde moderne et considérant sa politique étrangère indépendante comme une menace pour l'hégémonie occidentale, ont utilisé les mesures prises par la Fédération de Russie pour protéger ses intérêts vitaux en Ukraine comme prétexte pour aggraver leur politique anti-russe de longue date et ont déclenché un nouveau type de guerre hybride. Elle vise à affaiblir la Russie par tous les moyens possibles, notamment en sapant son rôle civilisationnel créatif, sa puissance, ses capacités économiques et technologiques, en limitant sa souveraineté en matière de politique étrangère et intérieure et en détruisant son intégrité territoriale. Cette ligne de conduite de l'Occident est devenue globale et est inscrite dans la doctrine.
Face à cette confrontation, qui constitue le contenu principal de la transition de l'unipolarité à la multipolarité, alors que l'Occident tente par tous les moyens de retarder ou d'interrompre cette transition, la Russie, en tant qu'État-civilisation souverain, en tant que pôle mondial multipolaire stable et fiable déjà établi, déclare sa ferme intention de ne pas s'écarter de la voie choisie, quel qu'en soit le prix.
En réponse aux actions inamicales de l'Occident, la Russie a l'intention de défendre son droit d'exister et de se développer librement par tous les moyens disponibles.
Cela inclut bien sûr le droit d'utiliser contre l'ennemi (qui, dans les circonstances actuelles, est l'Occident collectif qui cherche à maintenir l'unipolarité à tout prix et à étendre son hégémonie), en cas d'attaque directe et même à des fins préventives, n'importe quel type d'armes - jusqu'aux armes nucléaires et aux armes de pointe. Si l'existence même de la Russie souveraine et du monde russe est menacée d'un danger mortel, la Russie est prête à aller aussi loin que nécessaire dans ce cas.
Conditions de coopération
Le nouveau concept définit également les conditions d'une normalisation des relations avec les pays occidentaux. Les pays anglo-saxons, qui sont particulièrement hostiles à la Russie dans cette escalade, sont mis en évidence de manière particulière. Un partenariat renouvelé n'est possible que si les pays occidentaux hostiles et leurs satellites renoncent à la russophobie. En fait, il s'agit d'un ultimatum, exigeant de l'Occident qu'il accepte les conditions de la multipolarité, car l'essence de la russophobie dans le contexte géopolitique n'est rien d'autre que le refus obstiné des élites mondialistes occidentales de reconnaître le droit des États souverains et des civilisations à suivre leur propre voie. C'est la seule raison pour laquelle la Russie se bat aujourd'hui en Ukraine. Sans le contrôle de l'Ukraine, comme le sait tout géopoliticien, la Russie ne pourra pas jouir d'une pleine souveraineté géopolitique et civilisationnelle.
C'est la signification du monde russe, qui ne coïncide pas avec les frontières des États nationaux, mais qui, lorsqu'il forme le pôle et la transition vers l'État-civilisation, ne peut rester sous le contrôle de structures géopolitiques hostiles. Amicales et neutres - oui (comme le montre l'exemple de l'Union biélorusse), mais leur souveraineté nationale n'est pas menacée. Au contraire, la Russie est prête à jouer le rôle de garant et à contribuer à leur renforcement par tous les moyens possibles - dans les domaines économique, politique et militaro-stratégique. Mais toute tentative visant à séparer la partie du monde russe de la Russie principale sera réprimée par tous les moyens. Et c'est exactement ce qui se passe actuellement.
Priorités, vecteurs et objectifs finaux
La deuxième partie du concept de politique étrangère présente des stratégies spécifiques pour développer les relations entre la Russie et les régions du monde : intégration eurasienne de l'espace post-soviétique, construction d'un partenariat prioritaire avec la Chine, l'Inde, le monde islamique, l'Afrique et l'Amérique latine. Dans chaque domaine, des priorités, des vecteurs et des finalités sont mis en évidence. L'adresse à l'Occident est discrète. Mais sous les formules diplomatiques lourdes, il est facile de lire ce qui suit :
Si les peuples occidentaux trouvent la force de se lever et de se débarrasser de la dictature d'une élite hégémonique maniaque qui mène la civilisation à l'abîme, de mettre en avant de vrais leaders et de porter au pouvoir les forces qui défendront réellement leurs intérêts nationaux, ils ne trouveront pas de meilleur ami et allié que la Russie. Toutefois, la Russie n'a pas l'intention d'apporter une aide active en s'ingérant dans les processus internes de la vie politique des pays hostiles et souligne son respect pour tout choix souverain des sociétés occidentales. La Russie dispose également d'une réponse décente en cas de confrontation directe avec des puissances hostiles, si celles-ci franchissent la ligne fatale. Mais il serait préférable que personne ne la franchisse.
La nouvelle version du concept de politique étrangère est un acte fondamental dans le processus de décolonisation de la Russie elle-même, sa libération du contrôle extérieur.
Si l'on veut que ses dispositions soient prises au sérieux, il faut déjà aligner les activités du ministère des affaires étrangères et des institutions éducatives de base (surtout le MGIMO, encore dominé par des paradigmes complètement différents), réformer Rossotrudnichestvo et Russian World, et promouvoir de nouveaux courants de diplomatie publique qui reconnaissent la Russie comme une civilisation souveraine, tels que le Mouvement russophile international (IRD).
Mais l'affirmation de la Russie en tant qu'État civilisé revêt également une importance considérable et décisive pour la politique intérieure. Après tout, on ne peut pas agir comme un État civilisé en matière de politique étrangère et continuer à faire partie d'un système libéral centré sur l'Occident, en partageant ses approches, ses valeurs et ses principes en matière de politique intérieure, même s'il s'agit d'un État souverain. La politique étrangère est toujours étroitement liée à la politique intérieure. Et c'est là que la Russie, pour défendre sa souveraineté, devra s'engager dans des réformes sérieuses et profondes dans un avenir très proche. Si nous avons, on peut le dire, une politique étrangère souveraine, la nécessité d'une politique intérieure souveraine n'a pas encore été bien comprise.
14:46 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, russie, alexandre douguine, diplomatie, politique internationale | |
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La dangereuse "pop science" de Yuval Harari
La dangereuse "pop science" de Yuval Harari
Darshana Narayanan
Source: https://novaresistencia.org/2023/04/02/a-perigosa-pop-science-de-yuval-harari/
L'un des visages du mondialisme d'aujourd'hui est Yuval Noah Harari, un "penseur" et "diffuseur de science" qui préconise le contrôle génétique des êtres humains par une technocratie mondiale. Le problème est que les idées de Harari, en plus d'être pseudo-scientifiques, sont également dangereuses.
Regardez les vidéos de Yuval Noah Harari, l'auteur du livre à succès Sapiens: une brève histoire de l'humanité, et vous entendrez les questions les plus surprenantes qui lui sont posées.
- "Dans cent ans, pensez-vous que nous nous soucierons encore d'être heureux ?" (Steve Paikin, journaliste canadien, dans "The Agenda with Steve Paikin").
- "Ce que je fais est-il encore important et comment puis-je préparer mon avenir ?" (un étudiant en langues à l'université d'Anvers).
- À la fin de Sapiens, j'ai dit que nous devrions nous poser la question suivante : "Que voulons-nous vouloir ? Eh bien, que pensez-vous que nous devrions vouloir ?" (un membre du public des TED Dialogues, Nationalisme vs. Globalisme : le nouveau clivage politique).
- "Êtes-vous quelqu'un qui pratique Vipassana - cela vous aide-t-il à approcher la force ? Est-ce là que vous approchez la force ?" (le modérateur du Conclave India Today 2018).
Lors de ces rencontres, Harari s'exprime de manière douce, voire timide. Il dit parfois, avec bonne humeur, qu'il ne possède pas de pouvoirs divinatoires, puis il s'empresse de répondre à la question avec une autorité qui fait se demander si, en fait, il en possède. Dans cent ans, il est fort probable que les humains disparaîtront et que la Terre sera peuplée d'êtres très différents, tels que les cyborgs et l'intelligence artificielle (IA), a déclaré M. Harari à M. Paikin, ajoutant qu'il est difficile de prédire "quel type de vie émotionnelle ou mentale ces entités auront". Il a conseillé aux étudiants de se diversifier, car le marché de l'emploi de 2040 sera très volatile. Nous devrions "vouloir connaître la vérité", a-t-il annoncé lors de la conférence TED. "Je pratique la méditation Vipassana pour voir la réalité plus clairement", a déclaré Harari au Conclave India Today, sans même sourire de l'absurdité de la question. Quelques instants plus tard, il a précisé : "Si je ne peux pas observer la réalité de ma propre respiration pendant 10 secondes, comment puis-je espérer observer la réalité du système géopolitique ?"
Si vous ne vous sentez pas déjà mal à l'aise, considérez ceci : parmi les disciples de Harari se trouvent certaines des personnes les plus puissantes du monde, qui se pressent auprès de lui comme les rois de l'Antiquité auprès de leurs oracles. Mark Zuckerberg a demandé à Harari si l'humanité devenait plus unifiée ou plus fragmentée par la technologie. Le directeur général du Fonds monétaire international lui a demandé si les médecins s'appuieraient à l'avenir sur le revenu de base universel. Le PDG d'Axel Springer, l'un des plus grands éditeurs européens, a demandé à Harari ce que les éditeurs devraient faire pour réussir dans le monde numérique. Un interviewer de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) lui a demandé quel serait l'effet du COVID sur la coopération scientifique internationale. En faveur des décrets en demi-teinte de Harari, chacun a subverti sa propre autorité. Et ils l'ont fait non pas pour un expert dans l'un de leurs domaines, mais pour un historien qui est à bien des égards un imposteur, surtout lorsqu'il s'agit de science.
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Les temps sont durs et nous cherchons tous des réponses à des questions qui sont littéralement des questions de vie ou de mort : les humains survivront-ils aux vagues de pandémies et au changement climatique qui s'annoncent ? Nos gènes détiennent-ils la clé pour comprendre tout ce qui nous concerne ? La technologie nous sauvera-t-elle ou nous détruira-t-elle ? Le désir d'un guide avisé, d'une sorte de prophète qui saute audacieusement d'une discipline à l'autre pour fournir des réponses simples, lisibles et fiables, tout en liant le tout dans un récit captivant, est compréhensible, mais est-il réaliste ?
Je suis effrayé par le fait que, pour beaucoup, cette question ne semble pas pertinente. Le best-seller de Harari, Sapiens : une brève histoire de l'humanité, est une vaste saga de l'espèce humaine, depuis nos humbles débuts en tant que singes jusqu'à un avenir dans lequel nous développerons les algorithmes qui nous détrôneront et nous domineront. Sapiens a été publié en anglais en 2014 et, en 2019, il avait été traduit dans plus de 50 langues et s'était vendu à plus de 13 millions d'exemplaires. En recommandant le livre sur CNN en 2016, le président Barack Obama a déclaré que Sapiens, tout comme les pyramides de Gizeh, lui donnait "un sens de la perspective" sur notre extraordinaire civilisation. Harari a publié deux autres best-sellers : Homo Deus : une brève histoire de demain (2017) et 21 leçons pour le XXIe siècle (2018). Au total, ses livres se sont vendus à plus de 23 millions d'exemplaires dans le monde. Il pourrait avoir le droit d'être l'intellectuel le plus recherché au monde, ornant les plateaux de tournage partout, gagnant des centaines de milliers de dollars pour chaque représentation.
Nous avons été séduits par Harari par le pouvoir non pas de sa vérité ou de son érudition, mais de son récit. En tant que scientifique, je sais combien il est difficile de transformer des sujets complexes en récits convaincants et précis. Je sais aussi quand la science est sacrifiée au profit du sensationnalisme. Yuval Harari est ce que j'appelle un "populiste de la science" (Le psychologue clinicien canadien et gourou de YouTube Jordan Peterson en est un autre exemple). Les populistes de la science sont des conteurs doués qui tissent des récits sensationnalistes sur des "faits" scientifiques dans un langage simple et émotionnellement convaincant. Leurs récits sont largement dépourvus de nuances ou de doutes, ce qui leur donne un faux air d'autorité et rend leur message d'autant plus convaincant. Comme leurs homologues en politique, les populistes scientifiques sont des sources de désinformation. Ils promeuvent de fausses crises, tout en se présentant comme ayant les réponses. Ils comprennent la séduction d'une histoire bien racontée et cherchent sans relâche à élargir leur audience, même si la science sous-jacente est déformée dans la poursuite de la célébrité et de l'influence.
Aujourd'hui, raconter de bonnes histoires est plus nécessaire que jamais, mais aussi plus risqué, en particulier lorsqu'il s'agit de science. La science éclaire les décisions médicales, environnementales, juridiques et bien d'autres décisions publiques, ainsi que nos opinions personnelles sur ce dont nous devrions nous préoccuper et sur la manière dont nous menons notre vie. Des actions sociales et individuelles importantes dépendent de notre meilleure compréhension du monde qui nous entoure, aujourd'hui plus que jamais, avec la peste dans tous nos foyers et le pire à venir avec le changement climatique.
Il est temps de soumettre notre prophète populiste, et d'autres comme lui, à un examen sérieux.
Cela peut paraître surprenant, mais la validité factuelle du travail de Yuval Harari n'a guère été évaluée par les chercheurs ou les publications classiques. Le propre directeur de thèse de Harari, Steven Gunn, professeur à Oxford, qui a encadré la recherche de Harari sur "Les mémoires militaires de la Renaissance : guerre, histoire et identité, 1450-1600", a fait un aveu surprenant : son ancien étudiant a essentiellement réussi à esquiver le processus de vérification des faits. Dans le profil de Harari publié en 2020 dans le New Yorker, M. Gunn suppose que Harari, en particulier avec son livre Sapiens, a "contourné" la critique des experts "en disant : "Posons des questions si vastes que personne ne peut dire : "Nous pensons qu'il y a quelque chose qui ne va pas ici et quelque chose qui ne va pas là"... Personne n'est un expert de la signification de tout, ou de l'histoire de tout le monde, sur une longue période.
Cependant, j'ai moi-même tenté ma chance en vérifiant les faits de Sapiens, le livre qui a tout déclenché. J'ai consulté des collègues de la communauté des neurosciences et de la biologie évolutive et j'ai constaté que les erreurs de Harari sont nombreuses et substantielles, et qu'elles ne peuvent pas être rejetées comme un exercice de ringardise. Bien qu'il se présente comme un auteur de non-fiction, certains de ses récits sont plus proches de la fiction que de la réalité - autant de signes d'un scientifique populiste.
Prenons l'exemple de la "Partie I : La révolution cognitive", dans laquelle Harari décrit le bond de notre espèce vers le sommet de la chaîne alimentaire, en dépassant, par exemple, les lions.
- "La plupart des grands prédateurs de la planète sont des animaux majestueux. Des millions d'années de domination les ont remplis d'assurance. Sapiens, en revanche, ressemble davantage au dictateur d'une république bananière. Ayant été jusqu'à très récemment l'un des laissés-pour-compte de la savane, nous sommes remplis de craintes et d'anxiété quant à notre position, ce qui nous rend doublement cruels et dangereux".
Harari conclut que "de nombreuses calamités historiques, des guerres meurtrières aux catastrophes écologiques, ont résulté de ce saut très précipité".
En tant que biologiste évolutionniste, je dois dire que ce passage me hérisse le poil. Qu'est-ce qui permet à un lion de se sentir sûr de lui ? Un rugissement puissant ? Un groupe de lionnes ? Une poignée de main ferme? La conclusion de Harari repose-t-elle sur des observations de terrain ou des expériences en laboratoire (le texte ne contient aucun indice sur ses sources) ? L'anxiété rend-elle vraiment les humains cruels ? Laisse-t-il entendre que si nous avions pris le temps d'atteindre le sommet de la chaîne alimentaire, la planète n'aurait pas connu de guerres ni de changements climatiques provoqués par l'homme ?
Ce passage évoque des scènes du Roi Lion: le majestueux Mufasa regarde l'horizon et dit à Simba que tout ce que la lumière touche est son royaume. Le récit de Harari est vivant et captivant, mais dépourvu de science.
Prenons ensuite la question du langage. Harari affirme que "[de nombreux] animaux, y compris toutes les espèces de singes, ont un langage vocal.
J'ai passé une dizaine d'années à étudier la communication vocale chez les ouistitis, un singe du Nouveau Monde (à l'occasion, leur communication avec moi consistait à pulvériser leur urine dans ma direction). À l'Institut des neurosciences de Princeton, où j'ai obtenu mon doctorat, nous avons étudié comment le comportement vocal émerge de l'interaction de phénomènes évolutifs, développementaux, neuronaux et biomécaniques. Nos travaux ont permis de briser le dogme selon lequel la communication des singes (par opposition à la communication humaine) est préprogrammée dans les codes neuronaux ou génétiques. En fait, nous avons découvert que les bébés singes apprennent à "parler", avec l'aide de leurs parents, de la même manière que les bébés humains.
Cependant, malgré toutes leurs similitudes avec les humains, on ne peut pas dire que les singes aient un "langage". Le langage est un système symbolique régi par des règles, dans lequel les symboles (mots, phrases, images, etc.) font référence à des personnes, des lieux, des événements et des relations dans le monde, mais évoquent également d'autres symboles au sein du même système (par exemple, des mots qui définissent d'autres mots) et s'y réfèrent. Les cris d'alarme des singes et les chants des oiseaux et des baleines peuvent transmettre des informations, mais nous vivons - comme l'a dit le philosophe allemand Ernst Cassirer - dans "une nouvelle dimension de la réalité" qui est rendue possible par l'acquisition d'un système symbolique.
Les scientifiques peuvent avoir des théories divergentes sur l'origine du langage, mais tous - des linguistes comme Noam Chomsky et Steven Pinker aux experts en communication comme Michael Tomasello et Asif Ghazanfar - s'accordent à dire que si des précurseurs peuvent être trouvés chez d'autres animaux, le langage est propre à l'homme. C'est une maxime qui est enseignée dans les cours de biologie de premier cycle partout dans le monde et que l'on peut trouver en effectuant une simple recherche sur Google.
Mes collègues scientifiques ne sont pas non plus d'accord avec Harari. Le biologiste Hjalmar Turesson souligne que l'affirmation de Harari selon laquelle les chimpanzés "chassent ensemble et se battent côte à côte contre les babouins, les guépards et les chimpanzés ennemis" ne peut être vraie, car les guépards et les chimpanzés ne vivent pas dans les mêmes régions d'Afrique. "Il est possible que Harari confonde les guépards avec les léopards", précise M. Turesson.
Peut-être qu'au fur et à mesure que les détails se dévoilent, la distinction entre guépards et léopards ne sera pas si importante. Après tout, Harari écrit l'histoire de l'homme. Mais, malheureusement, ses erreurs s'étendent aussi à notre espèce. Dans le chapitre de Sapiens intitulé "Une révolution permanente", dans la section "La paix à notre époque", Harari utilise l'exemple du peuple Waorani/Huaorani d'Équateur pour soutenir que, historiquement, "la réduction de la violence est due en grande partie à la montée de l'État". Il nous dit que les Waorani sont violents parce qu'ils "vivent au fin fond de la jungle amazonienne, sans armée, sans police, sans prison".
Il est vrai que les Waorani ont connu des taux d'homicide parmi les plus élevés au monde, mais ils vivent dans une paix relative depuis le début des années 1970. J'ai parlé à Anders Smolka, un phytogénéticien, qui a passé du temps avec les Waorani en 2015. Il m'a expliqué que la loi équatorienne ne s'appliquait pas dans la jungle et que les Waorani n'avaient ni police ni prison. "Si les lances avaient encore été un sujet de préoccupation, je suis absolument certain que j'en aurais entendu parler", dit-il. "J'étais là en tant que bénévole pour un projet d'écotourisme, et la sécurité de nos hôtes était donc une question très importante. Harari utilise ici un exemple extrêmement faible pour justifier la nécessité de notre fameux État policier.
Ces détails peuvent sembler sans importance, mais chacun d'entre eux est un bloc fracturé dans ce que Harari présente faussement comme une fondation inattaquable. Si une lecture superficielle révèle cette litanie d'erreurs fondamentales, je pense qu'un examen plus approfondi conduira à des rejets en bloc [1].
Souvent, Harari ne se contente pas de décrire notre passé, il fait des prédictions sur l'avenir de l'humanité. Bien entendu, tout le monde a le droit de spéculer sur notre avenir. Mais il est important de savoir si ces spéculations sont valables, surtout si une personne a accès à l'oreille de nos élites décisionnelles, comme c'est le cas de Harari. Les fausses projections ont des conséquences réelles. Elles peuvent induire en erreur des parents pleins d'espoir en leur faisant croire que le génie génétique permettra d'éradiquer l'autisme, conduire à l'investissement d'énormes sommes d'argent dans des projets sans avenir ou nous laisser terriblement mal préparés à faire face à des menaces telles que les pandémies.
Voici ce que Harari a dit à propos des pandémies dans son livre Homo Deus: A Brief History of Tomorrow, publié en 2017.
"Ainsi, dans la lutte contre les calamités naturelles comme le sida et Ebola, la balance penche en faveur de l'humanité (...) Il est donc probable qu'il y aura à l'avenir de grandes épidémies qui continueront à mettre l'humanité en danger, mais seulement si l'humanité elle-même les crée, au service d'une idéologie impitoyable. Le temps où l'humanité était sans défense contre les épidémies naturelles est probablement révolu. Mais il se peut que nous en venions à le regretter".
J'aurais aimé qu'il nous manque. Au lieu de cela, plus de 6 millions d'entre nous sont morts du COV ID selon les chiffres officiels, et certaines estimations situent le nombre réel entre 12 et 22 millions. Et que vous pensiez que le SRAS-CoV-2 - le virus responsable de la pandémie - est venu directement de la nature ou de l'Institut de virologie de Wuhan, nous pouvons tous convenir que la pandémie n'a pas été créée au "service d'une idéologie impitoyable".
Harari ne pouvait pas avoir plus tort ; cependant, en bon scientifique populiste, il a continué à offrir son statut d'expert supposé en apparaissant dans de nombreuses émissions pendant la pandémie. Il est intervenu sur la National Public Radio (NPR) pour expliquer "comment gérer à la fois l'épidémie et la crise économique qui en découle". Il est intervenu dans l'émission de Christiane Amanpour pour souligner les "questions clés soulevées par l'épidémie de coronavirus". Il est ensuite passé à l'émission Newsnight de la BBC, où il a présenté "une perspective historique sur le coronavirus". Il est ensuite passé au podcast de Sam Harris, où il nous a parlé des "implications futures" du CO VID. Harari a également trouvé le temps d'apparaître sur Iran International avec Sadeq Saba, sur India Today E-Conclave Corona Series et sur une multitude d'autres chaînes d'information à travers le monde.
Saisissant l'occasion de promouvoir une fausse crise - un autre trait essentiel du populiste scientifique - Harari a lancé des mises en garde contre la "surveillance sous la peau" (un concept inquiétant, il est vrai). "À titre d'expérience de pensée, il a déclaré : "Considérez un gouvernement hypothétique qui exige de chaque citoyen qu'il porte un bracelet biométrique qui surveille la température du corps et le rythme cardiaque 24 heures sur 24". L'avantage, selon lui, est qu'un tel gouvernement pourrait potentiellement utiliser ces informations pour stopper une épidémie en quelques jours. L'inconvénient est qu'il pourrait fournir au gouvernement un système de surveillance amélioré, car "si vous pouvez surveiller ce qui se passe au niveau de la température de mon corps, de ma tension artérielle et de mon rythme cardiaque pendant que je regarde une vidéo, vous pouvez savoir ce qui me fait rire, ce qui me fait pleurer et ce qui me met très, très en colère".
Les émotions humaines, et l'expression des émotions, sont très subjectives et variables. Il existe des différences culturelles et individuelles dans la manière dont nous interprétons nos sensations. Nos émotions ne peuvent pas être déduites de mesures physiologiques dépourvues d'informations contextuelles (un vieil ennemi, un nouvel amant et la caféine peuvent faire battre notre cœur plus vite). Cela est vrai même lorsque l'on surveille des mesures physiologiques plus larges que la température corporelle, la pression artérielle et la fréquence cardiaque. C'est également le cas lorsque l'on observe les mouvements du visage. Des scientifiques comme la psychologue Lisa Feldman Barrett constatent que, contrairement à ce que l'on croyait depuis longtemps, même les émotions telles que la tristesse et la colère ne sont pas universelles. "Les mouvements faciaux n'ont pas de signification émotionnelle inhérente à lire comme des mots sur une page", explique Lisa Feldman Barrett. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas été en mesure de créer des systèmes technologiques capables de déduire ce que vous ou moi ressentons à un moment donné (et c'est pourquoi nous ne serons peut-être jamais en mesure de construire de tels systèmes omniscients).
Les émotions humaines, et l'expression de ces émotions, sont extrêmement subjectives et variables. Il existe des différences culturelles et individuelles dans la manière dont nous interprétons nos sensations. Nos émotions ne peuvent pas être déduites de mesures physiologiques dépourvues d'informations contextuelles (un vieil ennemi, un nouvel amant et la caféine peuvent faire battre notre cœur plus vite). Cela est vrai même lorsque l'on surveille des mesures physiologiques plus larges que la température corporelle, la pression artérielle et la fréquence cardiaque. C'est également le cas lorsque l'on observe les mouvements du visage. Des scientifiques comme la psychologue Lisa Feldman Barrett constatent que, contrairement à ce que l'on croyait depuis longtemps, même les émotions telles que la tristesse et la colère ne sont pas universelles. "Les mouvements faciaux n'ont pas de signification émotionnelle inhérente à lire comme des mots sur une page", explique Lisa Feldman Barrett. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas été en mesure de créer des systèmes technologiques capables de déduire ce que vous ou moi ressentons à tout moment (et c'est pourquoi nous ne serons peut-être jamais en mesure de construire de tels systèmes omniscients).
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Les spéculations de Harari reposent systématiquement sur une mauvaise compréhension de la science. Ses prédictions sur notre avenir biologique, par exemple, reposent sur une vision de l'évolution centrée sur les gènes, une façon de penser qui a (malheureusement) dominé le discours public grâce à des personnalités comme lui. Un tel réductionnisme favorise une vision simpliste de la réalité et, pire encore, s'aventure dangereusement sur le terrain de l'eugénisme.
Dans le dernier chapitre de Sapiens, Harari écrit :
"Pourquoi ne pas retourner à la planche à dessin de Dieu et concevoir un meilleur sapiens ? Les capacités, les besoins et les désirs de l'homo sapiens ont une base génétique, et le génome de sapiens n'est pas plus complexe que celui des souris et des rats (le génome du rat contient environ 2,5 milliards de nucléobases, celui de sapiens environ 2,9 milliards de bases ; autrement dit, ce dernier est 14 % plus grand que celui du rat) (...) Si le génie génétique peut créer des rats qui sont des génies, pourquoi ne pas créer des humains qui sont des génies ? Si nous pouvons créer des souris monogames, pourquoi pas des humains programmés pour rester fidèles à leur partenaire ?
Ce serait sans doute commode si le génie génétique était une baguette magique, dont les mouvements rapides transformeraient les coureurs de jupons en partenaires fidèles, et tout le monde en Einstein. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Supposons que nous voulions devenir une espèce non violente. Les scientifiques ont découvert qu'une faible activité du gène de la monoamine oxydase-A (MAO-A) est liée à un comportement agressif et à des crimes violents, mais au cas où nous serions tentés de "retourner à la planche à dessin de Dieu et de dessiner un meilleur sapiens" (comme le dit Harari), toutes les personnes ayant une faible activité de la MAO-A ne sont pas violentes, et toutes les personnes ayant une forte activité de la MAO-A ne sont pas non plus non-violentes. Les personnes qui grandissent dans un environnement extrêmement violent deviennent souvent agressives ou violentes, indépendamment de leurs gènes. Une activité MAO-A élevée peut vous protéger de ce destin, mais ce n'est pas une évidence. En revanche, lorsque les enfants sont élevés dans un environnement aimant et encourageant, même ceux qui ont une faible activité MAO-A se développent souvent bien.
Nos gènes ne sont pas des marionnettistes qui tirent les bonnes ficelles au bon moment pour contrôler les événements qui nous créent. Lorsque Harari parle de modifier notre physiologie ou de "concevoir" des êtres humains pour qu'ils soient fidèles ou intelligents, il passe sous silence les nombreux mécanismes non génétiques qui nous façonnent.
Par exemple, même quelque chose d'apparemment programmé comme notre physiologie - des cellules qui se divisent, se déplacent, décident de leur destin et s'organisent en tissus et en organes - n'est pas conçu par les seuls gènes. Dans les années 1980, le scientifique J.L. Marx a mené une série d'expériences sur le Xénope (une grenouille aquatique originaire d'Afrique subsaharienne) et a découvert que des événements biophysiques "banals" (tels que les réactions chimiques dans les cellules, les pressions mécaniques dans et sur les cellules et la gravité) peuvent activer et désactiver des gènes, déterminant ainsi le destin des cellules. Il en a conclu que le corps des animaux est le résultat d'une danse complexe entre les gènes et les événements physiques et environnementaux changeants.
Prenons l'exemple du goût. En lisant quelqu'un comme Harari, on pourrait penser que le comportement des nouveau-nés humains, par exemple, est dominé presque exclusivement par leurs gènes, puisque les bébés n'ont pratiquement aucune "nutrition" pertinente. Or, des recherches montrent que les bébés de six mois de femmes ayant bu beaucoup de jus de carotte au cours du dernier trimestre de leur grossesse apprécient davantage les céréales aromatisées à la carotte que les autres bébés. Si ces bébés aiment le goût des carottes, ce n'est pas en raison de gènes "carrot-loving". Lorsque les mères (biologiques ou adoptives) allaitent leurs bébés, les saveurs des aliments qu'elles ont consommés se reflètent dans leur lait maternel et leurs bébés développent une préférence pour ces aliments. Les bébés "héritent" des préférences alimentaires comportementales de leur mère.
Depuis des générations, on dit aux nouvelles mères coréennes de boire des bols de soupe aux algues, et les femmes chinoises mangent des pieds de porc cuits à l'étouffée avec du gingembre et du vinaigre peu de temps après l'accouchement. Les enfants coréens et chinois peuvent hériter de préférences gustatives spécifiques à leur culture sans qu'il soit nécessaire d'avoir des gènes "manger du gingembre" ou "avoir envie de vinaigre".
Dans notre monde moderne, où que nous vivions, nous consommons des sucres transformés. Une alimentation prolongée riche en sucre peut entraîner des comportements alimentaires anormaux et l'obésité. Les scientifiques ont utilisé des modèles animaux et ont découvert un mécanisme moléculaire à l'origine de ce phénomène. Les régimes riches en sucre activent un complexe protéique appelé PRC2.1, qui régule ensuite l'expression des gènes pour reprogrammer les neurones gustatifs et réduire la sensation de sucré, enfermant ainsi les animaux dans des schémas alimentaires inadaptés. Dans ce cas, les habitudes alimentaires modifient l'expression des gènes - un exemple de "reprogrammation épigénétique" - ce qui conduit à des choix alimentaires malsains.
La nutrition façonne la nature et la nature façonne la nutrition. Il ne s'agit pas d'une dualité, mais plutôt d'une bande de Moebius. La réalité de l'émergence des "capacités, besoins et désirs de l'Homo sapiens" est bien plus sophistiquée (et élégante !) que ce que dépeint Harari.
Les généticiens Eva Jablonka et Marion J. Lamb l'expliquent le mieux dans leur livre Evolution in Four Dimensions (L'évolution en quatre dimensions) :
"L'idée qu'il existe un gène de l'aventure, des maladies cardiaques, de l'obésité, de la religiosité, de l'homosexualité, de la timidité, de la stupidité ou de tout autre aspect du corps ou de l'esprit n'a pas sa place dans le discours génétique. Bien que de nombreux psychiatres, biochimistes et autres scientifiques qui ne sont pas généticiens (mais qui s'expriment avec une aisance remarquable sur les questions génétiques) utilisent encore le langage des gènes comme de simples agents causaux et promettent à leur public des solutions rapides à toutes sortes de problèmes, ils ne sont rien d'autre que des propagandistes dont les connaissances ou les motivations devraient être suspectes".
Les motivations de Harari restent mystérieuses, mais ses descriptions de la biologie (et ses prédictions sur l'avenir) sont guidées par une idéologie répandue parmi les technologues de la Silicon Valley comme Larry Page, Bill Gates, Elon Musk et d'autres. Ils peuvent avoir des opinions différentes sur la question de savoir si les algorithmes nous sauveront ou nous détruiront. Mais ils croient néanmoins au pouvoir transcendant de l'informatique numérique. "Nous nous dirigeons vers une situation où l'IA sera beaucoup plus intelligente que l'homme, et je pense que cette échéance est dans moins de cinq ans", a déclaré Elon Musk dans une interview accordée au New York Times en 2020. Musk a tort. Les algorithmes ne feront pas tout notre travail, ne domineront pas le monde et ne mettront pas fin à l'humanité de sitôt (voire jamais). Comme le dit François Chollet, expert en IA, à propos de la possibilité pour les algorithmes d'atteindre l'autonomie cognitive, "aujourd'hui et dans un avenir proche, cela relève de la science-fiction". En se faisant l'écho des récits de la Silicon Valley, le scientifique populiste Harari promeut une fois de plus une fausse crise. Pire, il détourne notre attention des dégâts réels des algorithmes et du pouvoir débridé de l'industrie technologique.
Dans le dernier chapitre d'Homo Deus, Harari nous parle d'une nouvelle religion, "la religion des données". Les adeptes de cette religion - les "dataistes", comme il les appelle - perçoivent l'univers entier comme des flux de données. Ils considèrent tous les organismes comme des processeurs de données biochimiques et croient que la "vocation cosmique" de l'humanité est de créer un processeur de données omniscient et tout-puissant qui nous comprend mieux que nous ne nous comprenons nous-mêmes. La conclusion logique de cette saga, prédit Harari, est que les algorithmes prendront le pouvoir sur tous les aspects de notre vie : ils décideront qui nous épouserons, quelles carrières nous poursuivrons et comment nous serons gouvernés (la Silicon Valley, comme vous pouvez l'imaginer, est un centre de la religion des données).
"L'homo sapiens est un algorithme obsolète", déclare Harari, paraphrasant les adeptes des données.
"En fin de compte, quel est l'avantage des humains sur les poulets ? Tout simplement que l'information circule selon des schémas beaucoup plus complexes chez les humains que chez les poulets. Les humains absorbent plus de données et les traitent à l'aide de meilleurs algorithmes (...) Eh bien, si nous pouvions créer un système de traitement des données qui absorbe encore plus de données qu'un humain et les traite encore plus efficacement, ce système ne serait-il pas supérieur à l'humain exactement de la même manière qu'un humain est supérieur à un poulet ?"
Mais un humain n'est pas un poulet amélioré, et il n'est pas non plus nécessairement supérieur en tous points à un poulet. En fait, les poulets peuvent "absorber plus de données" que les humains et les "traiter mieux", du moins dans le domaine de la vision. La rétine humaine possède des cellules photoréceptrices sensibles aux longueurs d'onde rouges, bleues et vertes. La rétine des poulets possède ces mêmes cellules, ainsi que des cellules coniques pour les longueurs d'onde violettes (y compris certains ultraviolets), et des récepteurs spécialisés qui peuvent les aider à mieux suivre les mouvements. Leur cerveau est équipé pour traiter toutes ces informations supplémentaires. Le monde des poulets est une extravagance technicolor que nous ne pouvons même pas imaginer. Mon propos n'est pas de dire qu'un poulet est meilleur qu'un humain - il ne s'agit pas d'une compétition - mais que les poulets sont uniquement "poulets" de la même manière que nous sommes uniquement "humains".
Ni les poulets ni les humains ne sont de simples algorithmes. Notre cerveau a un corps, et ce corps est situé dans un monde. Nos comportements découlent de nos activités corporelles et mondiales. Les êtres vivants ne se contentent pas d'absorber et de traiter des flux de données provenant de notre environnement ; nous modifions et créons continuellement notre propre environnement et celui des autres, un processus appelé "construction de niche" en biologie évolutive. Lorsqu'un castor construit un barrage sur un cours d'eau, il crée un lac, et tous les autres organismes doivent désormais vivre dans un monde où il y a un lac. Les castors peuvent créer des zones humides qui persistent pendant des siècles, modifiant ainsi les pressions de sélection auxquelles leur progéniture est exposée, ce qui pourrait entraîner un changement dans le processus d'évolution. L'Homo sapiens est d'une flexibilité inégalée ; nous avons une capacité extraordinaire à nous adapter à notre environnement, ainsi qu'à le modifier. Nos actes de vie ne nous différencient pas seulement des algorithmes ; ils rendent presque impossible pour les algorithmes de prédire avec précision nos comportements sociaux, tels que la personne que nous aimerons, notre réussite dans nos futurs emplois [3], ou si nous sommes susceptibles de commettre un crime.
Harari prend soin de se présenter comme un scribe objectif. Il prend soin de nous dire qu'il présente la vision du monde des Dataïstes, et non la sienne. Mais il fait ensuite quelque chose de très intelligent. La vision des dataïstes "peut sembler une idée excentrique et marginale", dit-il, "mais elle a en fait conquis la plupart des échelons supérieurs de la science". En présentant la vision du monde des données comme concluante (ayant "conquis la plupart des échelons supérieurs de la science"), il nous dit qu'il est "objectivement" vrai que les humains sont des algorithmes, et que notre marche vers l'obsolescence - en tant que destinataires passifs de décisions prises par de meilleurs algorithmes - est inéluctable parce qu'elle est intégralement liée à notre humanité. En revenant à la note de bas de page à l'appui de cette affirmation radicale, nous constatons que sur les quatre livres qu'il cite, trois ont été écrits par des non-scientifiques : un publiciste musical, un créateur de tendances et un éditeur de magazines [4].
Le destin de l'humanité n'est pas prédéterminé. Notre autonomie est érodée non pas par le karma cosmique, mais par un nouveau modèle économique inventé par Google et perfectionné par Facebook, une forme de capitalisme qui a trouvé le moyen de nous manipuler pour gagner de l'argent. La sociologue Shoshana Zuboff a donné à ce modèle économique le nom de "capitalisme de surveillance". Les entreprises du capitalisme de surveillance - Google, Facebook, Amazon, Microsoft et d'autres - construisent les plateformes numériques dont nous dépendons de plus en plus pour vivre, travailler et nous divertir. Elles surveillent nos activités en ligne dans les moindres détails et utilisent ces informations pour influencer nos comportements et maximiser leurs profits. En conséquence, leurs plateformes numériques ont contribué à créer des chambres d'écho qui se traduisent par un déni généralisé du climat, un scepticisme scientifique et une polarisation politique. En nommant l'ennemi et en le caractérisant comme une invention de l'homme - et non comme un fait de la nature ou une fatalité technologique - Zuboff nous fournit un moyen de le combattre. Comme on peut l'imaginer, Zuboff, contrairement à Harari, n'est pas une figure bien-aimée de la Silicon Valley.
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En octobre 2021, Harari a publié le volume 2 de l'adaptation sous la forme d'une histoire graphique de Sapiens. Il s'ensuit un livre pour enfants sur Sapiens, Unstoppable, une expérience immersive, ainsi qu'une série télévisée de plusieurs saisons inspirée de Sapiens. Notre prophète populiste est implacable dans sa quête de nouveaux adeptes et, avec eux, de nouveaux sommets de gloire et d'influence.
Harari nous a séduits par son talent de conteur, mais un examen attentif de son parcours montre qu'il sacrifie la science au sensationnalisme, qu'il commet souvent de graves erreurs factuelles et qu'il présente comme vrai ce qui devrait être spéculatif. La base sur laquelle il fonde ses affirmations est obscure, car il fournit rarement des notes de bas de page ou des références adéquates et se montre remarquablement avare de reconnaître les penseurs qui ont formulé les idées qu'il présente comme les siennes [5]. Le plus dangereux est de renforcer les récits des capitalistes de la surveillance, en leur donnant carte blanche pour manipuler nos comportements en fonction de leurs intérêts commerciaux. Pour nous sauver de la crise actuelle et de celles à venir, nous devons rejeter vigoureusement la dangereuse science populiste de Yuval Noah Harari.
Notes:
[1] Mes préoccupations quant à la validité factuelle du travail de Harari font écho à une critique d'un autre livre à succès, Crisis, Jared Diamond, par l'auteur Anand Giridharadas. Giridharadas demande à Diamond : "Si nous ne pouvons pas vous faire confiance pour les petites et moyennes choses, comment pouvons-nous vous faire confiance là où les auteurs de livres de 10 kilomètres de haut ont vraiment besoin de notre confiance, pour les grandes choses difficiles à vérifier ? Giridharadas souligne également la nécessité d'une vérification professionnelle des faits pour les ouvrages non fictionnels, ce qui, à ma grande surprise, n'est pas la norme.
[2) Un extrait similaire du livre de Harari publié en 2017, Homo Deus : A Brief History of Tomorrow : "Une fois qu'il sera possible de réparer les gènes létaux, pourquoi s'embêter à insérer de l'ADN étranger quand on peut simplement réécrire le code et transformer un gène mutant dangereux en sa version bénigne ? Nous pourrons alors commencer à utiliser le même mécanisme pour réparer non seulement les gènes létaux, mais aussi ceux qui sont responsables de maladies moins mortelles, de l'autisme, de la stupidité et de l'obésité".
[3) Il n'existe aucune preuve, évaluée par des pairs, que les algorithmes peuvent prédire les performances professionnelles, même si des millions de personnes sont sélectionnées par des algorithmes pour des emplois dans des entreprises telles que McDonald's, Kraft-Heinz, Boston Consulting Group et Swarovski. L'informaticien de Princeton Arvind Narayanan a publiquement critiqué les entreprises proposant des services de sélection d'emploi par algorithme (HireVue et Pymetrics étant les deux principales) pour avoir "vendu de l'huile de serpent"[4].
[4] Les ouvrages cités par Harari : Kevin Kelly, What Technology Wants (New York : Viking Press, 2010) ; César Hidalgo, Why Information Grows : The Evolution of Order, from Atoms to Economies (Nueva York : Basic Books, 2015) ; Howard Bloom, Global Brain : The Evolution of Mass Mind from the Big Bang to the 21st Century (Hoboken : Wiley, 2001) ; Shawn DuBravac, Digital Destiny (Washington : Regnery Publishing, 2015).
[5] Un lecteur occasionnel qui lirait les écrits de Harari penserait que toutes les idées viennent de lui seul, mais les structures de pensée de Harari rappellent souvent celles d'autres auteurs qui l'ont précédé. Par exemple : sa comparaison des idéologies religieuses et séculières à un jeu de Pokémon Go est étonnamment similaire à une comparaison antérieure faite par le philosophe slovène Slavoj Zizek, dans son livre de 2017 Incontinence of the Void, et discutée précédemment lors de conférences. Dans son livre Homo Deus de 2017, Harari consacre un chapitre entier au "dataïsme", mais ne remercie pas les journalistes David Brooks (qui a inventé le terme dataïsme) ou Steve Lohr (qui a publié un livre en 2015 intitulé Dataism).
Source : Conversacion sobre Historia
14:08 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yuval noah harari, actualité, pop science | |
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L'idéologie du genre est une bénédiction pour Big Pharma et une menace pour les droits des parents
L'idéologie du genre est une bénédiction pour Big Pharma et une menace pour les droits des parents
Pedro L. Gonzalez
Source: https://novaresistencia.org/2023/04/03/ideologia-de-genero-e-uma-bencao-para-a-big-pharma-e-uma-ameaca-aos-direitos-dos-pais/
Une analyse de la manière dont l'industrie pharmaceutique fonctionne et tire profit de la mise en œuvre de l'idéologie du genre, et de la manière dont elle opère en menaçant les droits des parents sur leurs enfants.
Partout aux États-Unis, les parents sont confrontés à une nouvelle menace pour leurs enfants : le complexe industriel transgenre. Pour des raisons différentes, mais qui se recoupent parfois, l'establishment médical, l'industrie pharmaceutique, l'industrie culturelle et les agences gouvernementales conduisent nos enfants sur la voie de la "transition", que les parents le veuillent ou non.
Pour les acteurs de l'économie privée, en particulier, la diffusion de l'idéologie du genre est une aubaine pour leurs caisses.
Certes, les personnes souffrant de dysphorie de genre méritent d'être soignées avec compassion. Mais ce n'est pas du tout la même chose que de permettre à des mineurs, dans un état d'esprit vulnérable en ces temps de confusion sexuelle, de modifier leur corps de manière irréversible grâce aux dernières avancées de la science médicale et pharmaceutique.
En fait, la partie concernant les dernières découvertes scientifiques n'est pas correcte. L'acétate de médroxyprogestérone, un médicament couramment utilisé dans les "thérapies d'affirmation du genre", est depuis longtemps utilisé pour castrer chimiquement les délinquants sexuels.
Un autre médicament largement utilisé est le Lupron, un bloqueur d'hormones controversé. Le Lupron a été initialement développé pour abaisser les niveaux de testostérone chez les hommes atteints d'un cancer de la prostate, les castrant ainsi chimiquement. Il est désormais utilisé comme bloqueur de la puberté dans le secteur en plein essor de la "transition" des enfants.
AbbVie, fabricant du Lupron, a gagné 726 millions de dollars rien qu'avec ce médicament en 2018. AbbVie a rejoint d'autres grandes sociétés pharmaceutiques pour faire pression afin de maintenir les prix des médicaments à un niveau élevé tout en affichant des vertus en matière de diversité et d'inclusion.
Les personnes transgenres ont besoin d'un soutien médical à vie, ce qui en fait des clients idéaux pour l'industrie des soins de santé, et le phénomène bien documenté de la "contagion par les pairs" - les enfants faisant pression les uns sur les autres pour qu'ils pensent qu'ils sont tous transgenres - garantit une réserve inépuisable de consommateurs.
Lisa Littman, médecin et scientifique à l'université de Brown, a mis en lumière ce phénomène social. Les recherches de Lisa Littman ont permis d'identifier un modèle : les enfants ont tendance à éprouver une "dysphorie de genre rapide" après avoir été exposés à l'idéologie transgenre par l'intermédiaire de leurs pairs ou des médias.
Son étude a suscité de vives réactions, ce qui est ironique car la contagion par les pairs est une autre façon de décrire le succès de la culture dans la normalisation de ces idées pour les enfants. Les critiques ont essentiellement crié : "Ce n'est pas vrai, et c'est tant mieux".
C'est pourtant ce qui se passe. Une chaîne new-yorkaise affiliée à PBS a récemment présenté une drag queen qui voulait que les enfants "expérimentent la magie de la drague et s'exercent à se déhancher ou à secouer les épaules pour apprendre à quel point nous pouvons nous sentir fabuleux dans notre propre corps".
L'émission s'adressait à des enfants âgés de 3 à 8 ans. "Gardez la "perversion/tara" dans les défilés de la "fierté LGBT" pour le bien de nos enfants", a écrit Lauren Rowello dans un article du Washington Post en juin. Rowello s'est réjouie de montrer des scènes d'hommes portant des lanières de cuir et se frappant les uns les autres "par jeu" avec des coups de fouet. "Ces personnes sont des membres de notre communauté qui célèbrent ce qu'ils sont et ce qu'ils aiment faire", a déclaré Lauren Rowello à ses enfants.
Ce message non seulement normalise les concepts hypersexualisés pour les enfants, mais les exalte également comme un bien positif ; penser ou agir autrement est donc cruel, lâche, conformiste. L'establishment médical est d'accord.
L'Association médicale américaine a annoncé que le sexe devrait être supprimé en tant que désignation légale dans la partie publique des certificats de naissance. Dans les écoles de médecine du pays, les aspirants médecins réprimandent leurs professeurs qui insistent encore sur la nature corporelle du sexe.
Dans un cas précis, un immigrant pakistanais et musulman fervent, Ahmed, a admis son fils adolescent autiste dans un hôpital de Seattle après qu'il ait lutté contre une grave dépression. En raison d'une politique COVID-19, Ahmed n'a pas pu rester avec son fils. En son absence, le personnel de l'hôpital et les travailleurs sociaux ont manipulé le garçon en lui faisant croire que ses problèmes provenaient du fait qu'il était une fille enfermée dans le corps d'un garçon.
À Washington, les mineurs peuvent consentir à une "thérapie d'affirmation de genre" à partir de l'âge de 13 ans. Sachant que les travailleurs sociaux prendraient les protestations pour des abus, Ahmed a juré de participer au jeu de la transition, a pris son fils et a fui l'État avec sa famille ; le fils d'Ahmed vit désormais heureux dans son genre naturel, en tant que garçon.
Au Pakistan, les gens fuient les terroristes ; aux États-Unis, ils fuient les travailleurs sociaux.
Dans notre meilleur des mondes, une culture de la dépravation s'attaque aux enfants. Cette culture insiste pour que l'État et les professionnels de la santé révoquent la tutelle des adultes desquels les enfants sont nés "accidentellement". Les conséquences sont désastreuses, mais aucun parti politique ne semble avoir le courage de défendre la santé mentale et la sécurité des familles américaines. Pendant ce temps, Big Pharma en profite largement.
Source : New York Post
12:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : genderisme, idéologie du genre, big pharma, industrie pharmaceutique, droits parentaux | |
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