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dimanche, 09 avril 2023

De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies

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De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies

Par Alfredo Jalife Rahme

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/de-la-desdolarizacion-a...

La dédollarisation est irréversible. Seuls sa vitesse et son calendrier posent question, alors que l'anglosphère prétend la faire traîner en longueur, tandis que le Sud s'est lancé vertigineusement dans l'adoption de la yuanisation et de la monnaie des BRICS.

Cyrus Janssen explique que "la Chine va vite ! Après avoir négocié le plus grand accord de paix au Moyen-Orient, elle accueille maintenant l'Arabie saoudite (AS) dans son alliance commerciale. Cette annonce a été faite quelques instants après que la Chine a conclu sa première transaction de GNL en renminbi avec les Émirats arabes unis (EAU). Les temps changent !" (https://bit.ly/3nzSala ).

Watcher.guru affirme que "AS a un partenariat commercial avec la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et quatre pays d'Asie centrale (http://bit.ly/42YbQzu )".

L'ambassade de Russie au Kenya a publié que "la Russie et l'Inde cherchent à briser le monopole du dollar et à dominer le marché eurasien. Un forum organisé à New Delhi a mis l'accent sur les principaux liens commerciaux à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (https://bit.ly/40SqAOi )".

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Le président kenyan William Ruto a encouragé ses concitoyens à se séparer de leurs dollars (https://bit.ly/3lVTm1M ). Le Kenya a souffert d'une pénurie de dollars en raison de la dévaluation de sa monnaie, le shilling, qui a engendré une forte inflation, tandis que la Bolivie subit également les ravages d'une sécheresse de dollars en raison des importations d'hydrocarbures qu'elle paie avec des billets verts. C'est peut-être l'occasion pour la Bolivie de se débarrasser des chaînes de la dollarisation et d'adopter le yuan et/ou la roupie indienne et/ou la monnaie des Brics.

Bloomberg rapporte que "l'Inde proposera sa monnaie comme alternative pour commercer avec les pays confrontés à des pénuries de dollars (http://bit.ly/40OSsTF )".

Sharmine Narwani affirme : "TREMENDOUS : it's the most important global development in years. Si les pays de l'ANASE abandonnent le dollar pour leurs monnaies locales, le dollar est mort" (https://bit.ly/3K0TUvh ).

@runews commente que "les BRICS, l'AS, la Biélorussie et l'Iran développent une nouvelle monnaie" (https://bit.ly/3nEaSbc ).

Les 10 pays de l'ANASE (Asie du Sud-Est) discutent de l'abandon du dollar et de l'euro dans leurs échanges commerciaux et leur principale puissance géoéconomique, l'Indonésie (17ème au classement mondial du PIB), invite ses partenaires régionaux à ne plus utiliser les cartes de crédit Visa et MasterCard "pour éviter les répercussions des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie" (http://bit.ly/3ZtAvsB ).

The Cradle affirme que "les pays du BRICS travaillent fondamentalement sur une nouvelle monnaie : la monnaie officielle russe". (https://bit.ly/3Km0rCi )

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L'analyste cité David Goldman affirme que "le désordre bancaire américain annonce la fin du système de réserve du dollar" car "la crise bancaire n'est pas un problème de qualité du crédit, mais découle de la tâche désormais impossible de financer la dette extérieure américaine qui ne cesse de croître" (http://bit.ly/3zG9SXb ).

Le Global Times chinois prévoit que "la dédollarisation est inévitable à mesure que l'utilisation d'autres monnaies s'accélère", comme cela vient d'être le cas avec l'accord conclu entre la Chine et le Brésil pour commercer dans leurs propres monnaies lorsque leurs échanges bilatéraux dépassent 150 milliards de dollars (http://bit.ly/3nCVP1J ).

Même la France a participé à un accord triangulé avec les Émirats arabes unis pour l'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) avec la Chine en yuans (http://bit.ly/40LFiXo ).

Gillian Tett du Financial Times appelle à "se préparer à un monde multipolaire de monnaies" alors que "le dollar américain domine toujours les marchés de la dette, mais certaines données de niche suggèrent que les choses pourraient être en train de se retourner" (http://bit.ly/42UMKS0 ).

Par ailleurs, il y a 14 ans, j'affirmais que "le monde tend vers la multipolarité et la régionalisation des monnaies" (http://bit.ly/3ZyPx0n ). J'ai également proposé la monnaie des Brics (http://bit.ly/3zjVWlo ), qui est aujourd'hui sur le point d'être réalisée pour remplacer le dollar (http://bit.ly/3KonBry ). "CQFD.

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samedi, 21 janvier 2023

La démondialisation avec la bipolarité géo-financière: un système basé sur le dollar et un autre sur le yuan

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La démondialisation avec la bipolarité géo-financière: un système basé sur le dollar et un autre sur le yuan

L'ère du post-néolibéralisme : la démondialisation avec le régionalisme

Par Alfredo Jalife Rahme

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/desglobalizacion-con-bi...

Dans l'Olympe de l'Anglosphère, ils commencent à digérer l'inévitable démondialisation et ses régionalismes (https://bit.ly/3QukIqA). Dans cette veine, la lucide Rana Foroohar, chroniqueuse au Financial Times, étaye avec réalisme le panorama "post-néolibéral" lorsque "toutes les économies sont locales", dans son essai pour l'influente revue Foreign Affairs (https://fam.ag/3CCNyiO), qui constitue la synthèse de son récent livre Homecoming : The Path to Prosperity in a Post-Global World (https://amzn.to/3vQXW2I).

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La partie la plus frappante de son essai est sa prédiction d'une bipolarité géo-financière: "un système basé sur le dollar américain et un autre sur le yuan". Ce n'est pas une mince affaire, étant donné la disparition du système de Bretton Woods de 1944, qui imposait un dollaro-centrisme hégémonique, dans lequel le véritable vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS, a négligé cet important domaine, ce qui a conduit au règne financiariste de l'Anglosphère pendant 79 ans.

Foroohar suggère que "l'invasion de l'Ukraine par la Russie aura des conséquences durables sur les devises et les marchés des capitaux". Elle cite l'essai de Nicholas Mulder intitulé The Collateral Damage of a Long Economic War (https://fam.ag/3GTUZ7J).

Elle commente que "la Chine et les États-Unis vont se faire de plus en plus concurrence dans le domaine de la finance, en utilisant les devises, les flux de capitaux et le commerce comme des armes l'un contre l'autre", alors que les décideurs américains "devraient sérieusement envisager les implications de cette concurrence étendue", qui "affectera la valeur des actifs, les retraites et les politiques".

Sous la rubrique "marchés des capitaux", de "nouvelles alliances" et de "nouvelles stratégies de croissance" seront "créées" car "les marchés deviennent plus sensibles à la géopolitique". Dans sa rubrique "monde post-néolibéral", elle affirme que "la démondialisation s'accompagnera d'un certain nombre de tendances inflationnistes (même si la technologie continuera à être déflationniste)". Pour l'instant, le gaz russe bon marché s'est épuisé alors que les récentes politiques de la Réserve fédérale américaine "mettent un frein à l'argent facile, faisant augmenter les prix des biens et des services".

Elle formule une critique sarcastique du néolibéralisme: "Il était naïf de s'attendre à ce que des pays aux économies politiques très différentes respectent un régime commercial unique" alors que les "Américains ont utilisé des modèles économiques dépassés pour tenter de donner un sens à leur monde en mutation rapide", ce qui n'a même pas fonctionné au "sommet de la manie néolibérale dans les années 1990". Beaucoup moins aujourd'hui, dans le nouvel écosystème géopolitique !

Elle fustige la "pensée économique conventionnelle", car "la déréglementation, la financiarisation et l'hypermondialisation" ne sont pas "inévitables". Il faut maintenant "embrasser l'avènement de la régionalisation et de la localisation et travailler à créer des opportunités économiques productives pour tous les segments de la main-d'œuvre" qui "mettent l'accent sur la production et l'investissement plutôt que sur la finance basée sur la dette". Elle ajoute que "les personnes doivent être considérées comme des actifs, et non comme des passifs sur les feuilles comptables". La pensée du Français Thomas Piketty résonne, tirée de son livre phare Le capital au XXIe siècle (https://amzn.to/3Qrx6rz).

En effet, Foroohar démontre que "les politiques néolibérales ont créé d'immenses inégalités au sein des pays et ont parfois conduit à des flux de capitaux déstabilisants entre eux", faisant en sorte que "l'économie mondiale se détache dangereusement des politiques nationales".

Elle célèbre ensuite l'historien économique austro-hongrois Karl Polanyi, qui dès 1944 - la même année que Bretton Woods - "soutenait que le marché libre était un mythe totalement utopique". Aujourd'hui, il y a "un consensus parmi les chercheurs sur le fait que des facteurs géographiquement spécifiques tels que la qualité de la santé publique, de l'éducation et de l'eau propre ont des implications économiques importantes". Aujourd'hui, la "politique" est de retour, ce qui est intrinsèquement local et aura un fort impact sur l'économie.

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lundi, 11 avril 2022

La Chine et la Russie, une menace pour la suprématie financière américaine

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La Chine et la Russie, une menace pour la suprématie financière américaine

par Sherish Khan

Source: https://www.ideeazione.com/cina-e-russia-una-minaccia-per-la-supremazia-finanziaria-americana/

Le système financier mondial est actuellement sous pression sous différents angles. La structure du commerce mondial est compliquée. L'une des principales raisons est que les intérêts des États-Unis et de l'Europe ont été gravement endommagés. En termes de commerce, la Chine a dépassé ces deux régions du monde. Les Chinois en sont convaincus et sont par ailleurs habitués à la production de masse. La Chine dans son ensemble est également appelée "l'usine du monde". La capacité à concurrencer la Chine dans le processus de production n'est actuellement pas possible pour les États-Unis et l'Europe. L'une des principales raisons est que la Chine a fait des efforts systématiques pour se procurer des matières premières dans différentes régions du globe ; elle importe de grandes quantités de matières premières d'Afrique, d'Asie et d'autres régions. Ce processus a renforcé non seulement son statut économique, mais aussi son statut politique et social. Les États-Unis sont actuellement préoccupés par la manière de maintenir leur domination sur la politique et l'économie mondiales, notamment dans le domaine de la finance. La Chine et la Russie deviennent une menace pour la suprématie financière des États-Unis.

La Russie a tiré la plus retentissante sonnette d'alarme pour le système financier mondial contrôlé par l'Occident. Les États-Unis et l'Europe ont tenté de renforcer leur position en imposant des sanctions économiques à la Russie en riposte à une intervention militaire russe en Ukraine. La Russie a été exclue du système de paiement international Swift. Dans ce système, tous les paiements sont effectués en dollars et en euros. Les États-Unis ont déclaré que la Russie ne pouvait plus mener ses affaires financières en dollars. L'exclusion de Swift signifie qu'aucune entreprise russe ne peut percevoir de quelqu'un un paiement quelconque en dollars ou payer quelqu'un en dollars. Dans ce cas, quelle option a la Russie ? Que peut-elle faire pour briser le monopole du dollar ? La Russie est un exportateur majeur. Ses exportations comprennent l'aluminium, le palladium, le nickel et d'autres métaux, le pétrole brut, le gaz, les diamants, le charbon et de nombreuses autres matières premières importantes. La part de la Russie dans le commerce mondial est d'environ 22%. Un pays dont le statut commercial est aussi important ne peut être facilement négligé. Maintenant, la Chine parle de conclure des accords pétroliers avec la Russie en roubles. D'autre part, l'Arabie saoudite, dans certains cas, semble être jalouse d'une configuration comme Swift, et si la Russie commençait à faire tout son commerce en roubles ? La position mondiale du dollar serait affaiblie. Si la Russie réussit, d'autres pays devront également commercer dans leur propre monnaie. Les plus grands exportateurs de pétrole brut sont l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Que se passerait-il s'ils décidaient de vendre leur pétrole dans leur propre monnaie ?

Tout comme la Chine a accepté de commercer avec la Russie en roubles et en yuans. Si deux ou trois autres pays agissent de la sorte, il sera très dangereux pour le dollar de monter. Au moment de l'invasion russe de l'Ukraine, le monde entier avait l'impression qu'un nouveau bloc était sur le point d'émerger, qui serait anti-occidental et donnerait du fil à retordre à l'Occident. Le monde musulman, y compris le Pakistan, est très important à cet égard, car c'est sur la base de nos décisions que les caractéristiques de ce bloc deviendront claires. Il importe peu que l'Inde ne soit pas d'accord. Beaucoup de choses changeront si la plupart des pays du monde musulman se rangent du côté de la Chine et de la Russie. Dans ce cas, les États-Unis ne seront pas en mesure de maintenir leur position dans la politique et l'économie mondiales. La véritable préoccupation pour les États-Unis et l'Europe est que la Russie et la Chine détiennent toutes deux une part importante du commerce mondial. En tant que plus grand moteur manufacturier du monde, la Chine et, à côté d'elle, la Russie se démarquent des États-Unis et de l'Europe.

La question clé est maintenant de savoir ce que veulent les États-Unis et l'Europe. Sont-ils prêts à faire des concessions au reste du monde ? Le monde occidental est-il prêt à impliquer d'autres puissances émergentes dans la politique et l'économie mondiales ? La tête de cet Occident global n'a pas l'air d'y penser. L'attitude des superpuissances à chaque époque est la même que celle des États-Unis et de l'Union européenne. Tous deux ne sont pas prêts à reculer. Les États-Unis ne sont pas favorables à l'idée de céder la place à la Chine et à la Russie ; cela ne signifie pas que leur puissance est intacte, même s'il y a eu un déclin de la puissance, ils ne veulent pas donner l'impression qu'ils s'affaiblissent. Si la Chine et la Russie devaient mettre de côté le système de paiement international actuel et développer un système alternatif pour elles-mêmes, la supériorité financière des États-Unis et de l'Europe serait gravement affectée. Si les États arabes ou du Golfe sont également intéressés par l'adoption de ce système alternatif, beaucoup de choses seront inversées. La Russie parle depuis longtemps de rétablir le système de troc, c'est-à-dire de remplacer les marchandises par des produits de base. Si un tel système est introduit, la position décisive du dollar sera gravement compromise.

 

dimanche, 07 janvier 2018

Le dollar en voie - enfin - d'être détrôné par le Yuan

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Le dollar en voie - enfin - d'être détrôné par le Yuan

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Un article de la chaine financière américaine CNBC publié le 24 octobre dernier annonçait " China has grand ambitions to dethrone the dollar. It may make a powerful move this year "

https://www.cnbc.com/2017/10/24/petro-yuan-china-wants-to...

Cela n'a pas tardé. Le 2 janvier 2018, la Banque Centrale du Pakistan annonçait que les échanges du pays avec la Chine allait désormais être libellés en yuan et non plus en dollars. “Comprehensive policy related measures to ensure that imports, exports and financing transactions can be denominated in CNY (Chinese Yuan).”

Compte-tenu de l'importance non négligeable des échanges sino-pakistanais, cela ne pourra pas laisser indifférents un grand nombre de pays d'Asie centrale ou d'Asie du sud-est qui échangent beaucoup avec la Chine. La Russie de son côté risque d'abandonner enfin pour son compte le monopole du dollar dans ses échanges.

Rappelons plus concrètement qu'il y a quelques jours le gouverneur de la Banque Centrale chinoise a rencontré le ministre des finances saoudien afin de discuter de la date à laquelle le Royaume acceptera de voir la Chine payer en yuan ses importants achats de pétrole.Voir à nouveau CNBC https://www.cnbc.com/2017/10/11/china-will-compel-saudi-a...  Rappelons aussi que précédemment le Vénézuéla avait prévenu que ses exportations en gaz et pétrole devraient être payées en yuan.

Le coup frappé contre les Etats-Unis par la décision du Pakistan devrait être considérable. Pour Wall Street et Washington, la perte par le dollar de son statut de monnaie de réserve internationale, même si elle n'est pas complète, entrainera une explosion de la dette américaine, de l'inflation et l'impossibilité de financer à crédit, notamment, les importantes dépenses militaires prévues par Donald Trump. Celui-ci devra renoncer à son grand projet « America first ».

La Chine aura obtenu ce succès stratégique sans tirer un coup de fusil contre les Américains.

mercredi, 20 septembre 2017

Recul prévisible du dollar face au yuan (chinois)

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Recul prévisible du dollar face au yuan (chinois)

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nicolas Maduro, président du Vénézuela, dont beaucoup prévoyait la chute du fait d'un soulèvement des classes supérieures vénézuéliennes armées par la CIA, voire d'une intervention militaire américaine, comme Trump l'avait laissé entendre, est toujours debout. Bien plus, il vient de passer à l'offensive contre le roi-dollar.
 
C'est en effet dans cette monnaie que sont cotées les ventes de pétrole et gaz vénézueliennes. Celles-ci avaient perdu beaucoup d'importance du fait de la baisse internationale du baril. Le brent était coté cet été aux environs de 50 dollars le baril soit moins de la moitié de ce qu'il valait dans ses heures glorieuses. Il paraît devoir remonter ces dernières semaines, mais le mouvement s'il se fait sera lent. Une grande partie des ressources du pays repose sur les exportations de pétrole. Ceci veut dire que des manipulations américaines intentionnelles du cours du dollar pouvaient fragiliser considérablement le gouvernement. Or elles étaient à craindre dans le cadre des sanctions décidées par Washington contre le régime.

Pour éviter ce risque, Maduro avait annoncé qu'il n'accepterait plus les paiements en dollars. L'euro avait été un moment envisagé, mais Caracas craignait que, vu la dépendance politique de Bruxelles à l'égard de Washington, les Européens appliquent eux-aussi des sanctions via l'euro. Aussi le 13 septembre dernier, le vice-président vénézuélien Tareck El Aissami avait annoncé que le pays exigerait des partenaires économiques du pays que les opérateurs utilisent un panier de devises excluant le dollar.

Le 15 septembre, le ministre du pétrole vénézuélien avait indiqué qu'en fait les cours des produits pétroliers seraient calculés en yuan. Il a par ailleurs annoncé que celui-ci s'établissait à 306,26 yuan le baril (306,26 petro-yuan), en hausse de 1,8 % par rapport à ceux de la semaine précédente.

Il faut rappeler que, lors de la dernière réunion du Brics, les membres avaient confirmé leur ambition de mettre en place une monnaie de change commune reposant principalement sur le yuan et le rouble. Ce projet avait paru encore un peu vague. On peut penser que, la Russie jouant un rôle important dans la survie du régime vénézuélien, les trois pays se mettront d'accord pour rechercher une unité de change incluant le petro-yuan. Vu que les réserves pétrolières vénézueliennes seraient les plus importantes du monde, le petro-dollar et par conséquent le dollar, verraient leur domination mondiale quelque peu ébranlée.

NB. Nous reviendrons prochainement sur la campagne mondiale de dédollarisation lancée par le Brics. Elle dépasse largement le cas du Vénézuela.

samedi, 06 décembre 2014

OCDE : « La zone euro pourrait être tombée dans une trappe de stagnation persistante »

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OCDE : « La zone euro pourrait être tombée dans une trappe de stagnation persistante »

Dans son dernier rapport d’Economic Outlook (‘perspectives économiques’), l’Organisation de coopération et de développement économiques, un think tank parisien plus connu sous son acronyme OCDE, exhorte la Banque centrale européenne (BCE) à envisager un soutien monétaire d’urgence pour la zone euro, et le bloc de la zone euro à assouplir sa doctrine fiscale.

L’OCDE craint que la zone euro ne soit tombée dans une « trappe de la stagnation persistante » et note que les risques de stagnation augmentent dans la zone euro, ce qui pourrait faire peser une menace sur toute l’économie mondiale. Une stagnation prolongée dans la zone euro pourrait avoir pour effet d’entraver la croissance économique mondiale en raison des liens commerciaux et financiers que celle-ci entretient avec le reste du monde.

Selon les modélisations présentées dans le rapport, un choc négatif pourrait provoquer une nouvelle période étendue de croissance très faible accompagnée d’une faible inflation, qui conduirait à un maintien du chômage à son niveau actuel très élevé.

L’Organisation table sur une croissance mondiale de 3,3% cette année, de 3,7% pour 2015, et de 3,9% pour 2016. Les États-Unis et le Royaume-Uni auront une croissance plus forte que celle de la zone euro et du Japon, et certains pays émergents, notamment l’Inde, l’Indonésie et l’Afrique du Sud, devraient aussi connaitre une reprise vigoureuse. Cependant, l’économie de la Chine devrait s’affaiblir légèrement, tandis que celle de la Russie devrait stagner l’année prochaine.

Pour la zone euro, l’organisation prévoit une croissance de 0,8% cette année, puis 1,1% en 2015, et 1,7% en 2016. Aux États-Unis, cependant, l’OCDE prévoit de bien meilleures perspectives, avec une prévision de croissance de 2,2% pour cette année, et près de 3% pour 2015 et 2016.

Au sein de la zone euro, les interventions de la BCE pour assouplir la politique monétaire ont été limitées jusqu’à présent, et l’Allemagne s’y oppose farouchement.

Expresse.be

jeudi, 20 mars 2014

Entretien avec Hongbing Song, auteur de «La guerre des monnaies»

Entretien avec Hongbing Song, auteur de «La guerre des monnaies»

Ex: http://www.scriptoblog.com

Hongbing Song pense que la Chine devrait pousser l’intégration de la monnaie à travers l’Asie, prenant exemple sur l’Allemagne, qui a abandonné le deutsche Mark, mais a pris le contrôle de l’Europe et de l’euro. Bien que n’étant pas reconnue comme une source universitaire, la série La guerre des monnaies de Hongbing Song est très populaire parmi les lecteurs. Song se considère comme un « spécialiste de la finance internationale  », qui envisage l’économie en termes de « guerres ». Il croit que l’économie n’est qu’une pièce du jeu politique plutôt qu’une théorie ou une science.

 

 

Il explique son impopularité parmi les économistes du courant dominant en disant qu’il est compréhensible que « les économistes rejettent un nouveau système qui remet en question leur système de connaissances monopolistique ».

Dans ses livres, Song tente d’expliquer l’histoire et le développement du monde à travers la perspective des monnaies et de la finance. Il pense que « bien que l’histoire ne se répète tout simplement pas, l’humanité reflétée dans des périodes différentes est étonnamment semblable. » Song espère trouver une solution pour le développement du monde.

Lors de son entretien, Song mentionne que dans le passé, les Chinois ne se sont pas préoccupés des devises. L’argent, le commerce et les relations financières et commerciales ont été négligés pendant des milliers d’années en Chine.

The Economic observer  : Que-ce qui vous a poussé à écrire la série La Guerre des monnaies?

hong.jpgHongbing Song : J’habite aux États-Unis depuis 14 ans et j’ai passé plus de 20 ans en Chine. Si la Chine veut devenir une puissance mondiale comme les États-Unis, elle doit se concentrer sur plus de choses que sa simple puissance militaire. La principale concurrence entre les deux pays sera l’économie et les finances, plutôt que l’armée traditionnelle ou la guerre. Plus j’y réfléchissais, plus je réalisais que la puissance financière des États-Unis a été sous-estimée par la plupart des gens.

Tous mes livres tentent d’expliquer l’histoire et le développement du monde dans la perspective de la monnaie et de la finance. Les chinois ne sont pas très préoccupés par l’argent, et nous avons négligé l’argent, les échanges et l’influence de la finance sur le commerce pendant des milliers d’années.

Voulez-vous dire que nous n’avons pas conscience de l’importance de l’argent ?

Depuis les années 1940, il y a eu quelques occasions pour les Chinois d’acquérir de l’expérience dans la finance. En tant que puissance économique montante, la Chine pourrait subir des pertes dans la concurrence internationale, si nous ne possédons pas de solides connaissances sur la finance. C’est pourquoi j’ai combiné les deux notions de « monnaie » et « guerre ». Lorsque j’ai d’abord proposé ce concept, les gens étaient confus et ont demandé : « Comment une guerre pourrait éclater entre les monnaies ? » Cependant, lorsque les gens sont devenus plus conscients de l’environnement économique du monde, ils ont commencé à en accepter la possibilité.

Il n’y a pas de recherche systématique sur la concurrence des monnaies et de l’argent en Chine. Seuls les théories monétaires ou l’économie sont étudiées. La Chine a négligé l’importance de la finance comme un outil, une mesure et une arme, qui pourrait être vital pour son développement, son économie et sa sécurité nationale à l’avenir. Par conséquent, mon point central dans les quatre livres est en fait l’influence que l’argent a sur le sort d’un pays et du monde.

Qu’avez-vous trouvé ?

Basé sur un récent sondage que j’ai effectué à l’université ETH de Zurich, nous avons analysé la structure des capitaux propres de 37 millions d’entreprises transnationales et constaté que 147 des plus grands instituts financiers exercent un contrôle sur ces 37 millions d’entreprises. En outre, il y a 20 ou 30 grands groupes de sociétés de portefeuilles derrière ces 147 institutions. Cela montre comment les sociétés de portefeuilles financières minoritaires au sommet de la pyramide contrôlent effectivement la plupart des groupes transnationaux de matériaux de base et de d’énergie.

L’enquête a démontré mon hypothèse dans La guerre des monnaies 2. Il y avait 60 familles qui contrôlaient plus de 60 % des industries aux États-Unis, en dépit de leur récente disparition du classement des plus grandes fortunes du monde depuis 1940. Pourquoi ont-elles disparu, vous demandez-vous ? Est-ce à cause de la guerre ? Cependant, gardez à l’esprit qu’il n’y a pas eu depuis de guerre sur le sol américain. J’ai le sentiment qu’à cette époque, les grandes et indispensables entreprises dans le monde étaient encore contrôlées par une minorité de familles. Les grandes banques et les entreprises sont en fait très centralisées. Beaucoup de grandes familles financières ont mis en place des fonds et fait don de leurs fortunes, surtout après 1930. Ce qu’ils veulent, c’est le contrôle plutôt que la propriété. Bien qu’il y ait peut-être des philanthropes, la pratique courante de mise en place des fondations de charité ne me semble pas logique.

Le monde est vraiment en désordre maintenant. Votre quatrième livre est « La période des États en guerre ». Qui selon vous en sortira « gagnant » ?

D’après la situation actuelle, les États-Unis et l’Europe sont les régions qui sont les plus susceptibles de réussir. En comparaison, la Chine n’est pas encore au même niveau. La compétition pour le leadership de l’économie mondiale se fait donc principalement entre les États-Unis et l’Europe. Bien que la Chine soit également prête, le pays n’est pas encore aussi compétent.

Votre réponse est très différente des autres. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

Pour moi, la Chine est encore très fragile, non seulement au sens économique, mais en général aussi. L’énorme édifice économique que nous avons construit a une base très fragile. Comment pouvons-nous prétendre être une puissance mondiale si l’énergie et les matériaux ne sont pas suffisants au niveau national et que le commerce dépend principalement du ​marché étranger. Pour une véritable montée en puissance, son économie doit être beaucoup plus grande que sa dépendance aux marchés étrangers, comme l’expansion de l’Amérique l’a démontré. Avant son entrée dans la Seconde Guerre mondiale dans les années 1930, seulement 2 % à 3 % de sa croissance économique était attribuée aux marchés étrangers. En d’autres termes, les États-Unis n’avaient pas besoin d’un marché extérieur, et au contraire, les marchés étrangers avaient besoin des États-Unis. Même aujourd’hui, alors que cet État est devenu un immense empire dans le monde, son commerce extérieur ne représente que 8 % de son PIB, alors que le chiffre pour la Chine est de 30 %. Ce n’est que lorsque le pays n’est pas dépendant des autres qu’il peut mener sa propre voie.

Dans votre ère d’États supposés en guerre, est-ce que la Chine a un rôle décisif ?

Je ne suis pas pessimiste à ce sujet. L’idée de base est qu’un grand marché intérieur est la base pour l’ascension d’un pays. Certains ont mentionné l’internationalisation du yuan, mais il est évident que le yuan ne peut pas devenir la monnaie de réserve du monde si le marché intérieur de la Chine n’est pas le plus important du monde. L’économie chinoise est dépendante des exportations, ce qui signifie que la monnaie va refluer lorsque les marchandises seront exportées. Le Japon et l’Allemagne ont tous deux essayé l’internationalisation du mark et du yen. Toutefois, leur part dans la monnaie internationale n’a jamais dépassé 7 %, aussi à cause de leurs économies orientées vers l’exportation.

Cela pourrait servir de leçon à la Chine. Un tiers du PIB de la Chine vient de son marché intérieur, qui représente seulement un neuvième de la taille du marché américain. Le meilleur résultat pour les pays tournés vers l’exportation ne peut pas être mieux que ce qui était le cas pour le deutsche Mark ou le yen.

Quel est l’objectif stratégique de promotion de l’internationalisation du yuan ? À mon avis, la réponse est de remplacer le dollar. Cependant, est-il possible de garantir un encadrement efficace de la négociation des yuans à l’étranger maintenant ? Plus les yuans s’écoulent à l’étranger, plus cela sera dangereux. Il en va de même pour l’évaluation du yuan. Si l’administration d’État du marché des changes et de la Banque populaire de Chine met en place le taux de change à 6,36, alors que l’accord est de 5 à New York, quelle norme le marché va-t-il suivre ? Comme il y a beaucoup de dérivés financiers à l’étranger, le nombre d’accords là-bas peut dépasser celui de Pékin. Dans ce cas, la Chine pourrait perdre le droit d’établissement des prix.

C’est précisément pourquoi je regarde vers le passé. En regardant en arrière, nous pouvons observer comment la livre et le dollar ont augmenté. Lorsque l’on compare le marché intérieur des États-Unis et de la Grande-Bretagne à celui de la Chine, il est impossible de prétendre que le yuan pourrait remplacer le dollar américain d’ici les 30 prochaines années. Il serait préférable de promouvoir une monnaie asiatique et bénéficier de l’internationalisation indirecte des yuans. Cependant, il y a aussi des problèmes, tels que la façon dont l’Asie devrait être intégrée.

Voulez-vous dire la liaison de toute l’Asie ?

Oui. En fait, les Chinois pensent rarement à la raison pour laquelle l’économie asiatique est toujours distraite et contenue par les États-Unis et l’Europe alors que leur économie totale est déjà l’égal des deux puissances. Ils considèrent aussi rarement pourquoi tous les pays asiatiques se tournent vers les États-Unis à la place d’autres pays asiatiques en cas de problème. Si la Chine veut devenir une puissance mondiale, il est essentiel que celle-ci s’intègre à d’autres pays d’Asie.

L’intégration de l’Asie n’est elle pas difficile pour des raisons géographiques, historiques et de relations politiques ?

La racine des problèmes des pays asiatiques ne sont pas les malentendus et les obstacles historiques. Par rapport à ces problèmes secondaires, le principal facteur est externe – le fait que les États-Unis ne veulent pas que l’Asie s’unisse. Il n’y a pas eu autant de guerres en Asie, qu’il y en a eu en Europe, pourtant les pays sont encore très aliénés. Si l’Asie est intégrée en tant que communauté d’intérêt, les États-Unis n’auront aucune chance de rester une superpuissance.

C’est pourquoi j’ai décrit la réconciliation de l’Allemagne et de la France dans le livre. L’Allemagne et la France ont été réunies par la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Les deux pays étaient en guerre, lorsque la France a pris les régions de la Ruhr et de la Sarre après la Seconde Guerre mondiale et l’Allemagne a trouvé que leur développement était limité par la France après la guerre. La guerre potentielle dans les années 1950 entre les deux pays a été plus tard éliminée par l’articulation de leurs industries sidérurgiques. L’union est supra-souveraine et ouverte, appelant aussi d’autres pays à s’y joindre. C’est l’origine de la Communauté européenne et de l’Union européenne. Si les pays asiatiques ont des conflits sur la mer à l’est et au sud, pourquoi ne pas prendre l’exemple et intégrer les sources de pétrole là-bas avec une Union supra-souveraine, qui peut lier ensemble les intérêts de la Chine, du Japon et la Corée. D’ici là, aucun de ces pays ne commenceraient une guerre et un nouveau marché asiatique uni sera également créé. Quand une monnaie asiatique pourra enfin être promue, l’influence des États-Unis et de l’Europe sur la région diminuera.

Votre réflexion est typiquement américaine. Accepteriez-vous que les Chinois ne pensent pas normalement de la même manière ?

Oui. Après avoir vécu aux États-Unis, j’ai constaté que la pensée américaine et britannique est la clé de leur succès dans la conduite du monde, car elle se concentre sur l’intérêt national rationnel. Plutôt que de se concentrer sur le « visage » du pays, ils poursuivent les entreprises les plus rationnelles et les plus utiles. Le nationalisme en Chine est trop irrationnel. Ça ne fait pas de différence si nous nous plaignons des autres tout le temps. Cependant, si nous coopérons avec le Japon et unissons les pays asiatiques pour faire une organisation d’intérêt mutuel, la Chine en bénéficiera le plus. Comme dit le proverbe, même les mendiants doivent surveiller leur dos quand ils battent les chiens, comment la Chine pourrait s’opposer à l’Europe et aux États-Unis sans le secours de l’Asie ? La Chine devrait rivaliser avec l’Europe et les États-Unis pour le rôle de premier plan dans le monde. La « diplomatie de grande puissance » que nous avons trop soulignée dans le passé devrait être remplacée par une « diplomatie de voisin ». Même si nous pouvions maintenir une bonne relation avec l’Europe et les États-Unis, comment pouvons-nous attendre d’eux de nous aider sincèrement quand tout le monde est en concurrence avec l’autre pour être le leader du monde ? C’est comme essayer de trouver un poisson dans un arbre. Nous devrions nous tourner vers nos voisins asiatiques pour de l’aide en changeant notre mentalité au sujet de comment devenir le chef de file mondial.

Je ne veux pas dire que nous devrions vivre dans l’histoire, mais je veux montrer que nous ne devrions pas répéter l’histoire non plus – nous ne devons pas être divisés et gouvernés par des puissances étrangères. La Chine devrait intégrer les puissances asiatiques dans un marché commun ainsi qu’une monnaie commune. L’Allemagne a renoncé à son marché intérieur et son deutsche Mark, mais a gagné l’ensemble du marché ainsi que le contrôle de l’Union européenne. Il s’agit de la relation dialectique du « donner » et « gagner ». Comment pouvons-nous obtenir quelque chose sans donner ?

Traduction E&R
Source : The Economic Observer

samedi, 25 février 2012

La guerre monétaire, une guerre mondiale

A défaut de "guerre ouverte", la guerre des matières premières, la manipulation de leur cours, la dictature insupportable du $ US change peu à peu les équilibres mondiaux.

La guerre monétaire, une guerre mondiale

Léon Camus

Ex:http://mbm.hautetfort.com/

L’agenda de la guerre, comme disent les Américains, est avant tout établi par la guerre économique – « celle qui fait rage et qui ne dit pas nom » avait dit feu Mitterrand – et plus encore la guerre monétaire qui suit ou accompagne comme son ombre la faillite structurelle globale. Un système en faillite parce qu’intrinsèquement pervers, basé sur le mensonge et la dette. Autant dire sur l’usure et la création de richesses virtuelles, c’est-à-dire inexistantes ailleurs que dans les jeux d’écritures informatiques, lesquelles génèrent à chaque seconde de prodigieux flux d’argent imaginaire… celui-ci se convertissant pourtant à l’arrivée en puissance bien réelle entre les mains de ceux qui le possèdent ! Une réalité “virtuelle“, celle de la « Matrice » systémique : 40 mille mds de $ telle est la masse de l’économie réelle, 700 mille mds $, vingt fois plus, tels sont les fonds circulant chaque année dans la tuyauterie télématique des places financières !















Dans la matrice systémique nous baignons dans le liquide amniotique du mensonge

Depuis 1971 et l’abandon de la convertibilité « or » du Dollar, avec la déréglementation galopante et les taux de changes flottants, les États-Unis ont bénéficié d’un système monétaire taillé sur mesure pour leur unique profit. Dispositif qui, s’il n’était pas celui d’un État soutenu par le consensus d’élites converties au fétichisme libéral, serait celui d’une organisation criminelle et mafieuse.

Aujourd’hui, les É-U reconvertis en faux monnayeurs, inondent la planète de $ dont la seule valeur est celle du papier ayant servi à les imprimer. Leurs établissements financiers avec la bénédiction du Département du Trésor ont corrompu les dirigeants des pays, notamment ceux d’un Vieux Continent tiers-mondisé, afin qu’ils endettent leurs pays, donnant en gage les biens nationaux dont ils ont l’administration et le devoir de conservation… tel est le piège tendu par Goldman Sachs et où est tombée la Grèce !

L’Agence centrale d’espionnage et de guerre subversive, autrement appelée CIA, a pour sa part produit de la monnaie « parallèle » – de vrais faux dollars – pour servir ses desseins dans les soubassements de l’économie criminelle : stupéfiants, armes, corruption active… Quant à l’État fédéral américain proprement dit, il a fait imprimer ab libitum des bons du Trésor qu’il se rachète à lui-même…. La liste est longue des 
méfaits et des forfaits perpétrés par le pays le plus obscène… et le plus prude de la planète hors ses alliés wahhabites du Qatar et d’Arabie saoudite ! Ou ses agents djihadistes et salafistes d’Al Qaïda qui, de l’Afghanistan à la Syrie en passant par la Bosnie, le Kossovo, l’Irak, le Liban, le Soudan, la Libye et ailleurs, ont servi avec un zèle tout religieux les noirs desseins de l’Amérique glauque des bas-fonds de Brooklyn sur le grand échiquier de la « domination mondiale ».

Faut-il encore parler des falsifications des statistiques économiques qui font des É-U, ce parangon de vertus démocratiques, l’émule de l’ex Union soviétique où toutes les données publiées étaient carrément fausses ? Ainsi le Pib américain serait de 35% inférieur aux chiffres officiels. D’ailleurs les Chinois, dans leurs estimations et prévisions, utilisent un Pib américain amputé de moitié ! Ce qui en gros ferait que la dette des É-U atteindrait 200% du Pib réel, c’est-à-dire revu à la baisse. Idem pour les établissements financiers et bancaires dont les bilans sont le plus souvent falsifiés par cinq compagnies de certification parties prenantes du “système“ : on l’a bien vu en 2008 avec l’effondrement, lors de la crise des “crédits hypothécaires à risque“ [subprimes], des deux sociétés de crédit les mieux cotées du marché, Freddie Mac et Fannie Mae, ainsi que la Banque Lehman Brothers. Mais auparavant l’Affaire Enron avait déjà amplement démontré le trucage d’évaluations de complaisance.

Ajoutons qu’aux É-U depuis mars 1988, le « Working Group on Financial Market » oriente, pour ne pas dire « manipule » la bourse suivant les indications de la Réserve fédérale… un consortium de banques privées, qui tente (et y parvient… là est le paradoxe et le comble, mais le roi n’est-il pas nu ?) à se faire passer pour une association à « buts non lucratifs ». Manipulation également des cours de l’or, de l’argent et des métaux précieux officialisée en 1999 par le “Washington Agreement on Gold”. Accord prévoyant que 19 banques centrales, principalement européennes dont la Suisse, mettent chaque année à la vente d’importantes quantités d’or (400 T en 2009) afin d’encadrer le cours de ce métal… Pareillement, les cours des Matières Premières industrielles ou agricoles sont extensivement refaçonnées grâce à des produits dérivés ad hoc et autres outils spéculatifs.

Toutes manipulations ayant un objectif facilement repérable : donner le change et l’apparence vu de loin, pour les non initiés, à la solidité d’un édifice financier et monétaire dominé par les É-U et sa monnaie, le Dieu Dollar. Mais tout cela n’est évidemment qu’un village Potemkine fait de carton de pâte badigeonné de trompe-l’œil à la détrempe, décors dont l’écroulement prévisible risque bien de tous nous entraîner dans sa chute finale. Si ce n’est déjà fait !

Guerre monétaire

En novembre 2008, à l’occasion du G20, la Chine populaire se faisant le porte-parole des Pays émergents (Brésil, République sud-africaine, Inde…) a pris position contre l’actuel système, demandant qu’à la référence Dollar soit désormais substituée un panier de Matières Premières (Or, Ag, Pétrole, etc. ) comme étalon de la valeur fiduciaire. Au début de l’année 2011, les réserves chinoises atteignaient 2847 mds de $ ce qui donne la mesure et le poids des recommandations émises par Pékin. Mais le projet chinois n’est pas le seul et aide d’ailleurs à mieux comprendre la bataille de l’or, beaucoup d’État, et non des moindres préconisant de revenir d’une façon ou d’une autre à l’étalon or ou à des systèmes mixtes associant au métal des bouquets de monnaies…

La Chine a ainsi pu contrebattre la politique de la Réserve fédérale et des banques centrales cosignataires du « Washington Agreement on Gold » en achetant chaque année « dix fois » la quantité d’or mise sur le marché par les banques occidentales, interdisant simultanément toute exportation d’or et d’argent tout en en autorisant les sociétés chinoises à se placer le cas échéant en défaut de paiement sur les produits dérivés afférents aux Matières Premières dont il apparaît qu’ils sont institutionnellement instrumentés à l’instigation du Trésor américain.


On comprends au tracé de ce tableau assez consternant de la situation fiduciaire mondiale, que les États, américain, anglais, européen par le biais de la BCE, et tous par le truchement de l’Otan, se mobilisent et organisent des guerres pour maintenir le monopole d’accès et de commerce sur les richesses de ce monde… Encore que le pouvoir financier ne soit certainement pas l’ultima ratio du système, celle-ci relavant in fine de la guerre sociobiologique dont l’argent et sa puissance ne sont que l’un des moyens ou que l’une des expressions.

En tout cas, la guerre de Libye aura permis de faire main-basse sur les réserves d’or de la Jamahiriya libyenne, tout comme la guerre de 2003 aura permis de piller la banque centrale irakienne dont les réserves en $ ont été évacuées par une noria d’avions cargos. Les dettes publiques soigneusement organisées avec la complicité de classes politiques compradores, cyniques et démagogiques au-delà de toutes limites, auront de leur côté permis de pomper les biens patrimoniaux, les ressources et les réserves de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne mais aussi de la France mise à l’encan.

Aujourd’hui les « camps » sont bien dessinés : les États-Unis, Israël, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Turquie et la ligue arabe forment une « coalition d’intérêts » à peu près soudés face à l’Iran, allié à la Syrie et au Liban, soutenu autant que faire se peut par la Chine et la Russie. Les positions de l’Irak, du Pakistan et de l’Inde sont condamnées à davantage d’oscillations en raison d’intrications d’intérêts de plus en plus denses et complexes… quoiqu’il en soit les peuples qui les composent ont conservé des tropisme plus ou moins indélébiles, l’Inde avec la Russie, le Pakistan avec la Chine. À défaut de guerre ouverte, la guerre des matières premières, la manipulations de leurs cours, la dictature de plus en plus insupportable du $ change peu à peu les équilibres… Cela n’est pas en faveur de l’Occident en crise, quels que soient ses talents en matière d’ingénierie financière car les guerres peuvent se gagner et en même temps sonner le glas final de la puissance.

samedi, 19 février 2011

Wird aus dem Währungskrieg ein Rohstoffkrieg?

Wird aus dem Währungskrieg ein Rohstoffkrieg?

Michael Grandt / Alexander Strauß

Jeder große Industriestaat versucht seine Währung künstlich niedrig zu halten, um die eigene Wirtschaft anzukurbeln. Doch das hat auch Auswirkungen auf die globale Nahrungsmittelversorgung.

Als Brasiliens Finanzminister Guido Mantega kürzlich davor warnte, dass der weltweite »Währungskrieg« bald in einen »Handelskrieg« ausarten könnte, lag er sicherlich nicht falsch.

In Lateinamerika haben verschiedene Länder Schritte unternommen, eine Aufwertung gegenüber dem Dollar zu verhindern. Die Folgen eines Währungskrieges könnten tatsächlich schwerwiegend sein und sich global ausbreiten. Die »Spiele«, die die Regierungen gerade an den Devisenmärkten spielen, könnten immer mehr Länder dazu veranlassen, Handelseinschränkungen gegen Importe zu erlassen. Das wäre das Ende des Weltwirtschaftssystems, wie wir es kennen. Eine Deglobalisierung würde unseren Lebensstandard vermindern und unseren Wohlstand bedrohen.

Im Zentrum jener lateinamerikanischen Staaten, die ihre eigene Währung unter allen Umständen schützen wollen, steht Brasilien. Dort sind die Staatsausgaben in den letzten beiden Jahren wahrlich in die Höhe geschossen. Im gleichen Zeitraum, wie auch die Rohstoffpreise explodierten, ist auch die Inflationsrate gestiegen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mic...

vendredi, 18 février 2011

Pourquoi la crise continue... et pourquoi menace une guerre des monnaies

Pourquoi la crise continue… et pourquoi menace une guerre des monnaies

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Fin janvier, au forum de Davos en Suisse, il a été question une nouvelle fois de réguler l’économie mondiale. Président temporaire du G20 et du G8, Nicolas Sarkozy n’est jamais le dernier à afficher de grandes ambitions dans ce domaine. Preuve que la régulation automatique du marché ne satisfait personne.

A vrai dire, les théories de l’économie de marché ont souvent fait sourire. Elles supposent des agents rationnels, et ils ne le sont pas toujours. Elles consacrent peu de place à l’Etat, or il est omniprésent dans l’économie depuis la guerre de 1914 voire avant. Bref, ces théories paraissaient irréalistes.

Une économie de casino ?

Pourtant, elles le sont de moins en moins. Pourquoi ? Parce que le monde réel ressemble de plus en plus à une économie de marché. Parce que l’économie de casino devient le fond réel de l’économie de marché « pure et parfaite ». Les Etats pèsent désormais moins, beaucoup moins, que les multinationales et que la finance. L’industrie n’est plus nationale. Et elle est à la remorque de la finance. Les investissements industriels, par définition à moyen et long terme, sont moins rentables que les spéculations financières, par définition à court terme.

 

Les peuples et leurs représentants ne pèsent désormais plus grand-chose. On a pu dire des réunions du G20 que c’était un groupe d’anciens alcooliques qui se réunissaient pour décider de ne plus boire et qui se séparaient sans rien avoir décidé mais… en ayant pris un dernier verre. Ce dernier verre, c’est la dette mais plus encore la cause de la dette : la finance prédatrice, l’hyperclasse exigeant son taux de rentabilité.

Jacques Attali remarque justement : « une économie de marché sans Etat, surtout si l’information est imparfaite, ne trouve son équilibre qu’à un niveau de sous-emploi des facteurs » (slate.fr, 12 novembre 2010). Autrement dit, l’ajustement se fait sur la base d’une compression de la demande. Nous en sommes là. Avec, en prime, la guerre des monnaies.

La Chine ne veut pas réévaluer son yuan (ou renminbi selon son nom officiel). La monnaie chinoise n’est pas convertible donc pas soumise à des tensions ce qui accessoirement empêche toute démocratisation au sens occidental quand bien même le gouvernement chinois en aurait le goût. Plus de la moitié du PIB chinois est exporté : c’est dire l’enjeu. Puisque les Américains veulent maintenir leur dollar bas, les Chinois doivent maintenir bas le taux de change de leur yuan.

La Chine, avec un yuan faible et une main d’œuvre de plus en plus qualifiée, reste donc hyper-compétitive. Elle exporte de plus en plus, accroit son excédent donc son déséquilibre commercial avec l’Amérique, et investit cet excédent en bons du Trésor américain et fonds de pension. La Chine est donc le premier créancier des USA qui eux mêmes ont tout intérêt à un dollar sous-évalué. Pour deux raisons : rester un tant soit peu compétitif, et diminuer la valeur de leur dette.

Chine et EUA : les deux ont intérêt à un euro surévalué. Les deux craignent que le premier marché mondial, la zone euro, devienne la première force mondiale. Mais qui mène le bal ? Philippe Dessertine note : « Le coupable premier, actuellement, ce sont les Etats-Unis, comme ils sont d’ailleurs généralement à l’origine de la dette folle ayant créé la crise de 2007-2008 et se prolongeant dans la crise économique et dans la crise de la dette souveraine actuelle. La Chine a d’abord financé la dette américaine, acceptant de devenir le premier détenteur de dette publique américaine (en dollars), avec comme contrepartie la possibilité d’asseoir sa croissance sur des exportations massives » (« si la guerre des monnaies se poursuit… », Le Monde, 12 novembre 2010).

La finance de plus en plus loin de l’économie réelle

Or depuis la crise de 2008 l’économie réelle, l’économie de production ne s’est pas rapprochée de l’économie financière. Au contraire. Début 2007, la Banque centrale européenne détenait 900 milliards d’euros, elle en détient prés de 2000 fin 2010. La FED soit la banque centrale américaine est passée dans le même temps de 1200 à 2300 milliards de dollars.

Un doublement en trois ans, ce n’est pas la croissance de l’économie réelle, c’est l’emballement de la financiarisation. Et l’un des indices de cela, c’est que les banques centrales ont dû garder les actifs dépréciés qu’elles ont acquis. Sauvant ainsi le système bancaire privé avec l’argent public.

La crise continue, pour plusieurs raisons. Dans l’économie réelle, les délocalisations se poursuivent. Depuis 2002, la hausse du prix des matières premières a été considérable. Pétrole et métaux sont de plus en plus coûteux à extraire : cette hausse est donc structurelle. Cette hausse des matières premières a accru les réserves de changes des pays producteurs. Elles ont été multipliées par 5 de 2002 à 2007.

Total mondial des réserves de change : dans les 9000 milliards de dollars, soit 14 % du PIB mondial. Des réserves de change en dollar, et en bonne part détenues par la Chine, à hauteur de 2500 milliards de dollars : près du tiers des réserves mondiales. De cet excédent de liquidités se sont ensuivis des produits financiers parasites, créant des bulles spéculatives qui ont fini par éclater avec la crise des ‘’subprimes’’ c’est-à-dire des prêts à hauts risques. Exemple de ces produits financiers : la titrisation, soit le refinancement de dettes à long terme.

« C’est là où se situe la principale dérive du système : rajouter un endettement qui a pour seul objectif d’améliorer le rendement », écrit Jean-Hervé Lorenzi (slate.fr, 27 octobre 2010). La crise de confiance dans le système bancaire depuis 2007 amène une baisse des crédits accordés, et la récession qui va avec. Le noeud de la crise est un excès d’épargne, un excès d’exigence de rentabilité des investisseurs, et une insuffisance de la demande.

La crainte de la faillite d’un Etat surendetté (Grèce ou Irlande) amène à des hauts niveaux de primes de risque. Elle amène aussi à une guerre des monnaies. Une guerre dans laquelle l’Europe est désarmée. Car l’écart se creuse entre les BRIC, qui vont vers une croissance de 6 à 10 %, et les EUA et l’Europe, qui stagnent. Aux EUA, l’immobilier ne repart pas, le crédit est rare, le chômage reste considérable (9%). Les fonds de pension US qui doivent financer la retraite des Américains manquent de 6600 milliards de dollar, soit 45 % du PIB américain.

Mais les plans de relance gouvernementaux vont limiter les dégâts et la monnaie américaine reste la principale monnaie de réserve mondiale. Les Américains produisent autant de dollars que nécessaire pour eux : un privilège qu’ils sont seuls à détenir. Il en est tout autrement pour l’Europe. Tout son flanc sud (Grèce, Espagne, Portugal…) est menacé par la montée des dettes souveraines.

Dans ce contexte, la Chine joue le rachat des dettes. C’est le moyen pour elle de soutenir la monnaie des autres pays à un niveau au dessus de la sienne. Une façon là encore de sous évaluer son yuan. Le yuan faible est en effet « la garantie de la puissance chinoise » (Moises Naim) : il permet les exportations chinoises, et en rendant très chers les produits importés, il protège leur marché intérieur de la concurrence étrangère. Et c’est pourquoi la Chine peut avoir des réserves de change égales à près de la moitié de son PIB (40 %), le 2ème du monde avec 5500 milliards de dollars.

Que faire ? C’est la question qui se pose aux Américains mais aussi à l’Europe. Rétorsion ? Taxation des exportations chinoises ? Les Américains le peuvent, mais la Chine ne manque pas de rappeler que ceux qui s’y risqueraient porteraient la responsabilité d’une crise sociale majeure dans un pays d’1,3 milliards d’habitants. Qui veut jouer avec cela ?

Si les grands pays industriels ne veulent pas se lancer dans le protectionnisme, trop inquiets d’une contraction brusquée des échanges, l’arme monétaire reste une tentation. A défaut d’obtenir une substantielle réévaluation du yuan les Américains peuvent toujours maintenir le dollar le plus bas possible, ce qui limite l’invasion de leur marché par les produits chinois.

Reste que tant que la Chine achète les dettes des Occidentaux, le monde, et d’abord les USA, connait un trop-plein de liquidités d’où des taux d’intérêt très bas, et donc une incitation au surendettement des ménages. Or, plus chacun s’endette, plus il y a de dettes à racheter. Solution : que chaque pays reconquière son marché intérieur et que la production chinoise s’oriente vers… le marché chinois.

Bref, il faut plus d’économie autocentrée et moins de mondialisation, pour limiter les risques de conflagration et de répercussions en chaîne des crises des uns et des autres. Il faut certainement aussi une Europe plus autocentrée au niveau financier, d’où l’idée qui chemine d’un Trésor européen. Anton Brender, chef économiste de la banque Dexia note : « Il faut quelqu’un qui achète les dettes ; or, même à l’échelle de la zone euro, il n’existe pas de Trésor commun. Voilà toute l’ambiguïté de l’Union monétaire européenne. Elle est dotée d’une même monnaie, mais la Banque centrale européenne ne dispose d’aucune autorité en matière prudentielle vis-à-vis des banques » (Le Figaro, 24.09.08).

En d’autres termes : intervenir, prévenir la spéculation et mutualiser les risques. C’est déjà ce qu’affirmait Pierre Hillard dans La marche irrésistible du nouvel ordre mondial (F-X de Guibert, 2007).

Indépendance européenne ou nouvel ordre mondial ?

L’ennui, c’est que beaucoup voient toute action européenne comme une simple étape vers une gouvernance mondiale, et que celle-ci, dans l’état actuel des choses, ne peut être autre chose que la pérennisation de la domination de l’hyperclasse.

Alors, comment fait-on ? Et si on revenait aux idées simples ? L’Europe souveraine, l’Europe protectrice de ses nations plutôt que l’Europe tremplin vers le grand marché mondial. Jean-François Jamet suggère de son coté que l’intérêt des pays émergents (surtout les BRIC – Brésil, Russie, Inde, Chine -, et la Turquie) serait d’évaluer leur monnaie non par rapport au seul dollar mais par rapport à un panier de monnaies.

« Ce panier pourrait par exemple inclure le dollar, l’euro, le yen – éventuellement la livre britannique et le franc suisse – à proportion du poids de chacune des zones monétaires correspondantes dans les échanges de ces pays » (Les Echos, 17 décembre 2010). Un usage multipolaire de la monnaie. Ce qui ouvrirait la voie vers un autre ordre mondial.

Mais ce n’est pas seulement d’un rééquilibrage dont le monde a besoin. C’est d’une autre conception de la place de l’économie.

Le président du forum économique de Davos, Klaus Schwab, constate : « Cette année, l’économie mondiale va croître de 5%. Si ce rythme se maintient, elle doublera de taille en quinze ans, ce qui signifie aussi que l’utilisation des ressources sera multipliée par deux, sauf si bien sur, on parvient entre temps à améliorer l’efficacité énergétique. Dans ces conditions, nous allons être confrontés à un problème de pénurie, un thème qui sera présent dans nos discussions de Davos » (La Tribune, 26 janvier 2011).

La hausse des prix des matières premières y compris les plus vitales, celles des produits alimentaires, est un signe. Ses conséquences politiques, nous les voyons déjà au Maghreb. Parce que cela commence toujours par les plus fragiles. Avant de remonter vers les pays faussement solides. La France par exemple. Développer l’homme et non seulement les biens matériels et l’argent : un sacré défi.

Flash Magazine

mercredi, 08 décembre 2010

Cina e Russia, addio al dollaro tra politica ed economia

Cina e Russia, addio al dollaro tra politica ed economia

Yuan e rubli negli scambi bilaterali. Paolo Manasse: "Ricerca di stabilità e di autonomia da Washington. Ma non è guerra delle valute"

Cina e Russia hanno deciso di effettuare le transazioni commerciali bilaterali nelle proprie valute (yuan-renminbi e rublo), rinunciando al dollaro come moneta universale di scambio.
L'anno scorso, il commercio tra i due Paesi è stato stimato attorno ai quaranta miliardi di dollari. Si pensa che a fine 2010 ammonterà a sessanta miliardi.
Nell'accordo siglato da Vladimir Putin e Wen Jiabao a San Pietroburgo il 24 novembre, molti hanno visto un capitolo di quella "guerra delle valute" che agita sia i mercati finanziari sia la geopolitica mondiale, con il rinnovato interesse dell'amministrazione Obama per l'Estremo Oriente e la crescita record della Cina, nuova superpotenza.
PeaceReporter ha chiesto un parere a Paolo Manasse, professore di Macroeconomia e di Politica Economica Internazionale all'Università di Bologna, docente di Macroeconomia all'Università Bocconi di Milano.

Come si spiega la decisione di Russia e Cina?

C'è un motivo economico e ce ne è uno politico.
Dal punto di vista economico, siamo in un periodo di volatilità dei cambi legato alla crisi. Quando si parla di volatilità, ci si riferisce soprattutto al rapporto tra euro e dollaro. La Russia ha un grande volume di scambi con l'Europa, idem la Cina che ce l'ha anche con gli Usa, quindi sono esposte ai rischi di questa volatilità. E' probabile che almeno nello scambio bilaterale vogliano tutelarsi dai rischi di cambio delle valute, utilizzando le proprie.
L'aspetto politico sta nel fatto che soprattutto la Cina, così facendo, afferma la propria sovranità anche valutaria, mostrando di poter fare a meno del dollaro, cioè contrastando il privilegio tutto statunitense di battere moneta. Può essere letto in chiave di sfida.

C'entra con la cosiddetta "guerra delle valute"?

La guerra delle valute dura da anni. Muove dall'accusa Usa secondo cui la Cina terrebbe la propria moneta artificialmente bassa per guadagnare competitività. Nei meccanismi di mercato, alla domanda molto alta di merci cinesi dovrebbe corrispondere anche una domanda molto alta di yuan per pagarle. La conseguenza naturale dovrebbe essere la crescita di valore della moneta cinese e il deprezzamento del dollaro. Qui invece interviene la banca centrale cinese comprando dollari e vendono yuan per calmierarne il prezzo. Le conseguenze sono il valore basso dello yuan e un accumulo di dollari nelle riserve cinesi.
E' comunque una faccenda che riguarda soprattutto gli Usa, perché sono loro ad avere un enorme deficit commerciale con la Cina. L'Europa molto meno.
Tecnicamente, la scelta di Russia e Cina non c'entra molto con la guerra delle valute.
Anzi, potrebbe avere come effetto la riduzione della domanda di dollari e quindi l'indebolimento della valuta Usa. Chiaramente, non è scontato che ci sia un simile effetto, dipende da quali saranno i volumi degli scambi tra Cina e Russia. Ma comunque l'accordo non può essere visto come un tassello della guerra delle valute.

C'è anche il tentativo di diversificare le proprie riserve valutarie, riducendo la parte in dollari?

Il monopolio del dollaro come moneta di riserva [cioè la valuta con cui le banche centrali dei diversi Paesi accumulano le proprie riserve, date generalmente dal surplus commerciale, ndr] è già finito con l'avvento dell'euro. In genere le banche centrali tengono un portafoglio abbastanza bilanciato, diversificato, per evitare che fluttuazioni nel mercato dei cambi provochino problemi. Non si punta mai al cento per cento su una sola valuta.
In questo caso, mi sembra che si punti più a evitare l'impatto delle fluttuazioni sulle transazioni, sul commercio. A parte la valutazione politica, certo, cioè l'affermazione di indipendenza da parte della Cina.
Se un cinese esporta merci facendosi pagare in dollari o euro, e una delle due monete crolla, ci perde un sacco di soldi. Dal momento in cui si fanno le transazioni al momento in cui vengono liquidate, si rischia. Di solito ci si assicura con il mercato a termine: uno vende i dollari di domani a un prezzo che conosce oggi. Ma se fa gli scambi con la moneta nazionale, ha risolto il problema alla radice.

Gabriele Battaglia

samedi, 20 mars 2010

Geheimtreffen in New York: Attacke auf den Euro, um den Dollar zu stärken

Geheimtreffen in New York:

Attacke auf den Euro, um den Dollar zu stärken

F. William Engdahl / Ex: http://info.kopp-verlag.de/

euro_dollar_070920_ms.jpgDie Ursache für die dramatische Krise, die seit Anfang Januar den Euro auf Talfahrt geschickt und dem Dollar in gleichem Maße Aufwind verschafft hat, ist nicht einfach das Finanzproblem Griechenlands. Die Krise ist vielmehr das Resultat eines Komplotts und geheimer Absprachen zwischen einigen der mächtigsten Spekulanten an der Wall Street – zweifellos mit stillschweigender Rückendeckung durch das US-Finanzministerium. Das Ziel ist, den Dollar in dieser schwierigen Zeit dadurch zu retten, dass der Euro, die einzige Währung, die als alternative Reservewährung in Frage käme, geschwächt wird.

Die mächtigsten und einflussreichsten Hedge-Fonds- und Finanzplayer der Welt haben sich zu Beginn der gegenwärtigen »Griechenland-Krise« in New York hinter verschlossenen Türen versammelt, um über massive spekulative Angriffe auf den Euro zu beraten. Die mächtigsten Finanzfirmen haben sich offenbar darauf geeinigt, Finanzderivate wie die berüchtigten Credit Default Swaps (Kreditausfallversicherungen für Anleihen) einzusetzen, um den spekulativen Druck auf den Euro zu richten bzw. den Druck zu verstärken.

Im Dezember wurde der Euro noch mit 1,51 Dollar gehandelt, heute steht er bei ungefähr 1,35 Dollar. Mit einem täglichen Handelsvolumen von mindestens 1,2 Billionen Dollar stellt der Euro einen sehr großen Markt dar. Die New Yorker Hedge-Fonds haben in einem sehr verwundbaren Moment zugeschlagen, als die Nachrichten über das griechische Haushaltsdefizit die Finanzmärkte schockierten. Der Angriff auf den Euro ging mit einer Flut höchst willkommener Berichte in den amerikanischen und britischen Medien über das unmittelbar bevorstehende Auseinanderbrechen der EU und des Euro einher. Die Hedge-Fonds setzten Fremdkapital in enormer Höhe ein – oftmals das 20-Fache des eigenen Einsatzes gegen den Euro. Dabei haben sie auch ein Vielfaches verdient: manchmal Gewinne in Höhe von 100 Prozent innerhalb weniger Tage, mit geborgtem Geld.

 

Wall-Street-Insider George Soros begann seinen Propaganda-Angriff auf den Euro in Davos, nur Tage nach einem Geheimtreffen in New York.

 

An dem New Yorker Geheimtreffen, über das das Wall Street Journal in der Ausgabe vom 26. Februar berichtet, nahmen neben dem Milliardär und Hedge-Fonds-Spekulanten George Soros vom 27 Milliarden Dollar schweren Soros-Fund-Management auch Vertreter von SAC Capital Advisors LP, Greenlight Capital und andere nicht namentlich Genannte teil. Sie einigten sich auf ein konzertiertes Vorgehen gegen den Euro, wobei die griechische Finanzkrise als Hebel benutzt wurde, um dem Ganzen Glaubwürdigkeit zu verleihen.

Am 3. Februar habe ich meinem Artikel »Washingtons Währungskrieg gegen den Euro« (erschienen in KOPP Exklusiv, Ausgabe 06/2010) dargelegt, wie sich derselbe George Soros beim Weltwirtschaftsforum in Davos für die geplante Zusammenarbeit bei dem Angriff auf den Euro ausgesprochen hat. Gegenüber der Presse erklärte er damals, es gebe keine »attraktive Alternative« zum Dollar – de facto ein Signal für eine Attacke auf den Euro, den viele noch vor einem halben Jahr als Alternative zum Dollar als Weltwährung betrachtet hatten. Soros unterstrich, die »Probleme« des Euro machten ihn als Ersatz-Reservewährung untauglich.

Soros’ abfälligen Bemerkungen schloss sich der prominente New Yorker Wirtschaftswissenschaftler Nouriel Roubini an, der behauptete, die Haushaltsschwierigkeiten in Europa führten zu dem »wachsenden Risiko« der Aufspaltung der Einheitswährung: »Nicht in diesem oder in den nächsten zwei Jahren, aber irgendwann könnte die Währungsunion zerbrechen.« Bezeichnenderweise unterhalten sowohl Roubini als auch Soros enge Verbindungen zur Regierung Obama. Soros gehörte zu den ersten Spendern für Obamas Wahlkampf und Roubini ist mit Finanzminister Timothy Geithner gut befreundet.

 

Konzertierte Finanzattacken auf den Euro haben dem Dollar in einem kritischen Moment Aufwind verschafft.

 

Um den Druck auf den Euro aufrechtzuerhalten, schrieb Soros am 22. Februar einen Kommentar in der Londoner Financial Times, der bekanntesten Finanzzeitung der Welt. Dort erklärte er: »Auch wenn Griechenland überlebt, die Zukunft des Euro ist nach wie vor unsicher.«

Die nun enthüllten Einzelheiten über das New Yorker Geheimtreffen der Hedge-Fonds, bei dem die Attacke auf den Euro geplant wurde, bestätigen erneut, was ich bereits in meinem Buch Der Untergang des Dollar-Imperiums beschrieben habe: die Kräfte des Money Trust von der Wall Street greifen zu jedem nur erdenklichen Mittel, um ihre Macht zu verteidigen. Die Höhe der Verschuldung der USA und das Ausmaß der Krise sind so gewaltig, dass es für die Regierung Obama immer schwerer wird, den Mythos der »Green Shoots«, des Aufschwungs, aufrechtzuerhalten.

 

Auch Goldman Sachs maßgeblich beteiligt

Die politisch einflussreiche Wall-Street-Bank Goldman Sachs, die seit dem Beitritt Griechenlands zum Euro im Jahr 2001 an den dortigen Finanzmanipulationen beteiligt war, hat bei der jüngsten Krise ebenfalls die Hand im Spiel. Am 29. Januar trafen sich Vertreter von Goldman Sachs zusammen mit einigen anderen führenden Wall-Street-Firmen in Griechenland mit dem stellvertretenden Finanzminister und Vertretern der griechischen Nationalbank. Soros’ Hedge-Fonds-Attacke begann nur wenige Tage später.

Laut dem Bericht im Wall Street Journal haben Goldman Sachs, die Bank of America und die Londoner Barcley’s Bank gemeinsam mit Soros und den Hedge-Fonds Wetten gegen den Euro abgeschlossen, während Goldman Sachs gleichzeitig als Berater für die Regierung Papandreou tätig ist, ein offensichtlicher Interessenkonflikt.

 

Die Asien-Krise und die Krise um das britische Pfund und die EWU

Das Vorgehen der Hedge-Fonds beim Angriff auf den Euro folgt der Strategie finanzieller Kriegsführung, die Soros und andere Hedge-Fonds bereits in der Vergangenheit verfolgt haben. Soros hat 1992 mit Spekulationen gegen das britische Pfund Sterling nach eigenen Angaben eine Milliarde Dollar Gewinn gemacht – wobei Marktkenner überzeugt sind, dass damals Insider-Informationen eine Rolle gespielt haben – und die britische Regierung gezwungen, Pläne für einen Beitritt zum damals entstehenden Euro fallenzulassen. Wären Großbritannien und die mächtigen Finanzquellen der Londoner City der neuen Eurozone beigetreten, hätte das, wie viele an der Wall Street und in Washington insgeheim befürchteten, möglicherweise das Ende des Dollar als Weltreservewährung bedeutet. Die Tatsache, dass der Dollar als Weltreservewährung agiert, bildet neben dem Pentagon eine der beiden Säulen der amerikanischen Vormachtstellung in der Welt. Verlöre der Dollar diese Position, dann stünde die Zukunft des Amerikanischen Jahrhunderts, die Rolle als alleinige Supermacht, auf dem Spiel.

Ähnlich war die Lage 1997, als ein konzertierter Angriff von Hedge-Fonds, erneut unter Führung von George Soros, einen Angriff auf die Währungen und die Wirtschaft der asiatischen »Tigerstaaten« lancierte. Korea, Indonesien, die Philippinen und Malaysia, damals nachhaltige, von amerikanischer Einmischung unabhängige Volkswirtschaften, wurden durch die Attacke de facto zu Käufern amerikanischer Schulden, weil die Länder in Asien verzweifelt versuchten, sich gegen weitere Angriffe zu schützen. Wie die Sterling-Krise von 1992, so hat auch die Asienkrise von 1997–1998 den schwächelnden Dollar einige Jahre länger am Leben erhalten.

Angesichts der sich verschärfenden Depression in den USA und des Ausmaßes der Bankenprobleme, die von Tag zu Tag schwerer werden, ist die Zukunft des Dollars mehr bedroht denn je. Aus diesem Grund dramatisieren einflussreiche Kreise an der Wall Street, der Federal Reserve und im US-Finanzministerium die relativ überschaubare Krise in Griechenland zum übertriebenen Bild eines »Zusammenbruchs der EU«, weil sie hoffen, damit für ausländische Zentralbanken den Euro als Alternative zum Dollar unattraktiv zu machen. Damit soll nicht gesagt sein, der Euro und der Vertrag von Maastricht seien ein Modell einer gesunden Alternative zu den Problemen der Dollar-Zone. Sie sind alles andere als das. Es soll nur gezeigt werden, welcher geopolitische Machtkampf hinter den Kulissen tobt, um das Sinken der Dollar-Titanic zu verhindern.

 

Dienstag, 09.03.2010

Kategorie: Geostrategie, Enthüllungen, Wirtschaft & Finanzen, Politik

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