lundi, 09 décembre 2024
L’immigration contre le féminisme
L’immigration contre le féminisme
par André Waroch
C’était une autre époque. Pourtant pas si lointaine. Une époque qui s’est achevée vers 2014, c’est-à-dire avant le mouvement #Me Too, la plus gigantesque escroquerie de ces dix dernières années, qui a consisté, pour les élites gauchistes, à mettre dans le même panier Harvey Weinstein, ses amis producteurs hollywoodiens adeptes de la promotion canapé et de l’esclavage sexuel, et tous les autres hommes.
Ainsi, les champions du padamalgam, ceux qui guettaient la moindre tentation de tout un chacun de remarquer quelques points communs entre les terroristes et la religion à laquelle ils appartiennent et au nom de laquelle ils perpétuent leurs forfaits, ceux qui affirmaient qu’il serait immoral de faire l’amalgame entre l’islamisme et l’ensemble des musulmans, c’est-à-dire 25% de la population, ont réussi, en même temps, à décréter légitime l’amalgame entre les violeurs hollywoodiens et l’ensemble des hommes, c’est-à-dire 50% de l’humanité.
Tout le monde semble avoir oublié, comme s’il s’agissait d’une époque lointaine, que, jusqu’à cette année 2014, l’idéologie qui prétendait régler les relations homme-femme était l’idéologie différentialiste et réconciliatrice de John Gray, l’auteur du célébrissime « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ».
Epoque bénie qui voyait les hommes et les femmes plébisciter un ouvrage qui prétendait aider les premiers à comprendre les secondes, et inversement ; un ouvrage qui voulait faire en sorte que les relations de couple soient plus harmonieuses, que l’ambiance au sein de la famille soit meilleure, que la société soit plus agréable, bref, que la vie humaine soit la meilleure possible.
Mais certaines personnes n’ont pas eu envie que cela se produise. Ainsi l’ineffable Caroline de Haas, qui se fendait d’un billet tout à fait clair en 2016 intitulé « percuter l’illusion de l’égalité » en entreprise. L’objectif était donc clair : casser le logiciel différencialiste et réconciliateur de Gray pour lui substituer une idéologie de haine et de séparation.
Pour cela, le plus pratique, évidemment, était de s’adresser aux femmes. Car ce sont elles qui sont les plus influençables. Ce n’est pas la peine de pondre un traité de philosophie ou de psychologie pour le comprendre: il suffit de regarder les publicités télévisées et de se demander qui est le public visé; poser la question, c’est y répondre.
Pour influencer les femmes, les firmes capitalistes, qui sont en réalité les seules responsables de la réapparition du féminisme après quarante ans de disparition due à l’obtention définitive de l’égalité des droits, ont envoyé d’autres femmes, preuve que le précepte christique « pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » ne s’applique pas à leurs dirigeants. Ils ont décidé de cette manipulation des femmes avec le plus parfait cynisme, en utilisant ce réflexe qu’on appelle la sororité, et que je serais tenté de nommer solidarité féminine obligatoire : face aux hommes, les femmes, instinctivement, veulent faire bloc, et celles qui ne ressentent pas cet instinct, qui seraient tentées de prendre parti pour « l’ennemi » parce qu’elles estimeraient qu’il a raison, sont terrorisées à l’idée d’être exclues du groupe des femmes pour crime de haute trahison envers son « genre » (puisqu’il est maintenant admis que cette traduction littérale débile de l’anglais gender doit remplacer le mot « sexe »).
Ainsi, en France et en Europe, les hommes se voient, depuis dix ans, traités, sur tous les médias, toute la journée et toute l’année, par des féministes prétendant parler au nom de toutes les femmes: de porcs, de violeurs, d’oppresseurs, de sociopathes, voire de tueurs, avec le silence assourdissant, quand ce n’est pas l’approbation bruyante, de toutes les autres femmes, en tout cas des femmes occidentales.
Mais, pour une fois, la réaction des jeunes hommes français a été très rapide, voire brutale. Pour simplifier : plus personne ne veut se mettre en couple. Effectivement, pour quoi faire ? Avoir des enfants qu’on ne verra plus s’il prend à Madame l’envie de divorcer ? Avoir du sexe quatre fois par an quand il prendra à Madame l’envie de faire des galipettes (il est maintenant admis qu’accepter un rapport juste pour faire plaisir à son homme est une abomination) ? Ecouter des leçons de morale féministes toute la journée ?
En réalité, les jeunes hommes français ont, sans le savoir, appliqué entièrement le programme du féminisme. Et, pour savoir quel est ce programme, quel est le but secret du féminisme, ce n’est pas Caroline de Haas, ce n’est pas Emmanuelle Piet, ce n’est pas Lucile Peytavin qu’il faut sonder, mais ceux qui les dirigent, qui les subventionnent, qui les financent : ceux qui savent ce qu’ils font.
Le but du féminisme est en réalité simple, limpide, clair comme de l’eau de roche : détruire les relations homme-femme, donc détruire le couple, donc détruire la famille, donc détruire la société. Car peut-on encore appeler société un agglomérat d’individus isolés, solitaires, végétant dans leur studio, consacrant leur vie entière au travail, à la consommation et à la vie virtuelle ?
Et une fois cette « société » mise en place ? Les firmes capitalistes qui auront utilisé le féminisme pourront vendre à ces individus atomisés à peu près tout ce qu’elles veulent leur vendre, à commencer par ce qu’ils auraient pu avoir non seulement gratuitement, mais avec de l’amour : du sexe. Car un des grands enjeux du féminisme est de contractualiser, et, au final, de systématiquement faire payer aux hommes l’accès au sexe.
D’où ce paradoxe absolument ignoble, ahurissant : les féministes assimilent à un viol le fait qu’une femme puisse accepter un rapport sans envie pour faire plaisir à son mari, mais ne trouve rien à redire au fait qu’elle accepte un rapport sans envie avec un inconnu pour cent cinquante euros.
Un des arguments, tordants, des féministes en faveur de leur mouvement, est qu’il est dans l’intérêt des hommes d’y adhérer ; ce qui est partiellement vrai. Sauf que les hommes qui trouveront leur bonheur dans le féminisme sont ceux qui ont toujours attiré l’ire de ces dames : ceux qui ne veulent pas s’engager, qui ne veulent aucune responsabilité, qui ne veulent pas d’enfants, qui se complaisent dans une adolescence éternelle.
En réalité, le féminisme incite les hommes qui auraient pu vouloir s’engager il y a encore dix ou vingt ans à ne surtout plus le faire.
Ce en quoi ils se trompent : car les féministes et les gens qui les financent ont oublié ce qui pourrait devenir l’arme absolue des hommes français qui veulent encore trouver la femme de leur vie, s’installer avec elle et avoir des enfants : les femmes de l’immigration.
Contrairement aux passport bros, essentiellement des Noirs américains qui partent aux Philippines ou en Thaïlande parce qu’ils cherchent à échapper aux dernières cinquante années d’émancipation de la femme et d’égalité des droits, et qu’ils veulent une épouse naïve et soumise, les jeunes Français ne cherchent à échapper qu’aux dix dernières années de féminisme délirant. Ils sont toujours dans le logiciel égalitaire des années deux mille, celui que les Françaises ont cassé en exigeant l’avènement d’un suprémacisme féminin dans lequel elles auront sans cesse plus de droits et moins de devoirs que les hommes.
Pour trouver des femmes qui sont toujours dans ce logiciel égalitaire, qui l’appellent de leurs vœux, souvent parce qu’elles viennent de sociétés réellement inégalitaires vis-à-vis de la femme, et qui appellent de leurs vœux un homme qui ressemble à peu près à un homme, il est maintenant évident que les jeunes Français doivent s’ouvrir à ce qu’ils ont autour d’eux : les millions et les millions de femmes polonaises, russes, roumaines, asiatiques, antillaises, africaines que l’immigration massive a amenées dans notre pays au cours des quarante dernières années.
Pour comprendre quelle est la situation, et comment les femmes peuvent passer de l’état de problème à l’état de solution, mais en changeant de femmes, il faut se rappeler l’appel du 18 juin du Général de Gaulle. Comparaison incongrue, me direz-vous : Charles de Gaulle appelait les Français vaincus et défaits à ne pas se laisser abattre, à reprendre espoir et à reprendre la lutte ; et il s’agissait d’une guerre, une guerre que les Français venaient de perdre dans les grandes largeurs.
Et bien il s’agit toujours d’une guerre : une guerre fourbe, une guerre impitoyable, une guerre politique, médiatique et psychologique ; une guerre que les Français ont également perdue dans les grandes largeurs, un « blitzkrieg gauchiasse » pour reprendre l’expression de Daniel Conversano à propos d’un tout autre évènement ; une guerre pourtant qu’ils peuvent reprendre et qu’ils peuvent gagner, une guerre pour les femmes, une guerre pour la reproduction, une guerre pour la vie, une guerre pour la perpétuation de leur civilisation.
Que disait Charles de Gaulle ?
- Que cette guerre n’était pas finie, car c’était une guerre mondiale ; que la France n’était qu’un théâtre d’opération parmi d’autres.
- Que les Français avaient été submergés par une force supérieure, et qu’ils pouvaient l’emporter demain en utilisant une force encore supérieure
- Que cette force encore supérieure, il faudrait aller la chercher dans d’autres parties du monde, notamment dans l’empire colonial français.
Charles de Gaulle, cet authentique visionnaire, ce « chrétien nietzschéen » loué par Pierre Lance, avait compris que le danger était de limiter le débat et le combat à une perception franco-française, ou franco-allemande, des choses.
La guerre que les Français actuels ont perdu, c’est le « blitzkrieg gauchiasse » opéré par le féminisme. Blitzkrieg qui a triomphé, à peu près simultanément, dans l’ensemble du monde occidental. Cette force supérieure, c’est la grande bourgeoisie occidentale, prête à sacrifier sa classe moyenne et son prolétariat sans aucun remords.
Les Français qui ont perdu par les femmes, demain, peuvent triompher par les femmes. Mais pas les mêmes : ces femmes issues de notre empire colonial ou de l’ancien empire colonial russo-soviétique, venant de pays où le féminisme n’existe pas, où seul existe, combattu ou déjà triomphant, l’égalité, ou, plus exactement, la symétrie des droits et des devoirs, rendue possible par l’évolution technologique (et non pas -fable ridicule- par un quelconque combat féministe).
Les femmes de l’immigration, voilà cette force encore supérieure qui permet de battre le Système à son propre piège, en utilisant une de ses armes contre l’autre, c’est-à-dire l’immigration contre le féminisme.
16:50 Publié dans Actualité, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : immigration, féminisme, actualité, sociologie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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