mercredi, 26 février 2025
Qui ou quoi détermine les élections?
Qui ou quoi détermine les élections?
Chaque gouvernement a été élu par une majorité, même si la majorité des électeurs ne veut plus l'accepter par la suite.
Par Prof. Eberhard Hamer
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/wer-oder-was-bestimmt-die...
En principe, dans une démocratie, les meilleurs candidats devraient être élus et représenter les électeurs.
Mais la démocratie fondée sur des partis a changé cela depuis longtemps. Au sein du parti, ce sont les permanents officiels et protégés de ces partis qui ont le plus de temps et le plus d'heures pour décider des assemblées de leur parti. Les éléments dynamiques en prise sur la société, en revanche, ont des postes à responsabilité à remplir le matin et ne peuvent pas rester tard dans la nuit. De plus, les meilleurs au sein des partis représentent un danger commun à tous les moins bons, il faut donc d'abord les éliminer avant de passer à la guerre de position que se livrent les moins bons entre eux. C'est ainsi que des candidats de parti sans diplôme, sans profession et sans intelligence sont élus.
Une fois que ces types sont élus et en position, ils s'assurent mutuellement leurs positions sur les listes, ce qui les rend de moins en moins dépendants de l'approbation des instances du parti, mais de plus en plus dépendants du réseau. La théorie de la démocratie, selon laquelle les meilleurs sont élus et doivent gouverner, est ainsi largement battue en brèche.
Le gouvernement dirige le Parlement via sa majorité partisane
En principe, le Parlement est censé corriger et contrôler le gouvernement. Mais entre-temps, les gouvernements sont devenus les représentants de la majorité parlementaire et les majorités gouvernementales les défenseurs plutôt que les contrôleurs et les correcteurs du gouvernement.
Ce n'est plus le gouvernement qui dépend du parlement, mais c'est lui qui dirige le parlement par le biais de sa majorité partisane.
Le gouvernement a juré de gouverner pour le bien du peuple.
Mais en réalité, notre gouvernement détruit délibérément (« transformation ») les bases existentielles de notre prospérité par la désindustrialisation, la bureaucratisation de tous les processus économiques, par des interdictions d'agir d'une part et par des subventions d'investissements non rentables d'autre part, par des contraintes idéologiques (« investissements verts, produits verts ») et par une conversion idéologique forcée insensée et un renchérissement de notre énergie et de nos frais de chauffage.
La promotion du fanatisme idéologique comme objectif gouvernemental
Ce n'est pas le bien-être des citoyens, mais la promotion du fanatisme idéologique qui est devenu la finalité du gouvernement.
« Je ne me soucie pas des citoyens », déclarait naguère Baerbock, en faisant référence à l'obéissance à la puissance coloniale qu'elle jugeait bien plus nécessaire. Chaque chancelier fédéral et les ministres prennent leurs instructions à Washington - même contre le bien-être des citoyens -, approuvent même, contre les intérêts des citoyens, le dynamitage de notre approvisionnement en gaz bon marché par la puissance dominante, laissent les routes, les écoles et les infrastructures allemandes se délabrer afin de mener toujours plus activement, en tant que plus grand payeur européen, une guerre d'Ukraine qui ne nous concerne pas, sont confrontés à des problèmes de paiement des retraites allemandes, lesquels sont insolubles, mais prennent volontairement en charge pendant cinq ans, à hauteur de 25 milliards d'euros, le paiement des retraites de toute l'Ukraine, ne peuvent plus financer les systèmes sociaux, mais offrent plus de 50 milliards d'euros par an au monde entier à des projets queer en matières de sexualité, en fantaisies vertes et en deniers de corruption, font venir des millions de réfugiés pauvres non qualifiés dans le pays, ce qui alimente les coûts sociaux, la criminalité et la pénurie de logements, de sorte que les autochtones sont d'ores et déjà chassés des centres-villes.
Chez nous, la politique n'est pas faite pour le bénéfice des électeurs, mais selon la volonté de puissances politiques et financières posées comme supérieures - contre les intérêts et au détriment des citoyens et électeurs autochtones.
Selon la conception démocratique, la radio et les médias ont pour mission de garantir la liberté d'opinion, la diversité des opinions et une information objective tenant compte des faits.
Les collaborateurs de la radio et de la télévision sont devenus des fonctionnaires d'Etat
Mais entre-temps, les collaborateurs de la radio et de la télévision ne sont plus libres mais sont devenus des fonctionnaires ou des employés de l'Etat, hissés en position inamovible, financés par les impôts de propagande de l'Etat (GEZ) ou par les subventions que l'Etat accorde aux médias privés. Les rédactions sont composées à 90 pour cent de représentants fanatiques des idéologies féministes, queer, rouges-vertes et de la propagande gouvernementale.
Le « scandale du correctif » a montré comment la presse épouse les intérêts des partis et les promeut. Lorsqu'un groupe normal de personnes intéressées par la politique s'est réuni - comme c'est le cas tous les jours - pour une discussion politique, que deux membres de l'AfD ont également participé à cet événement et que le mot « remigration » a été prononcé, la presse de combat rouge-verte a transformé un événement inoffensif en « attentat contre la démocratie » et a diffamé les participants au point de les faire virer de leurs emplois.
Ceux qui n'adhèrent plus à l'idéologie dominante rouge-verte sont - comme l'AfD - persécutés par les médias d'Etat et les médias privés soudoyés par l'Etat: nous avons affaire à une nouvelle inquisition.
Lorsque la propre politique travaille contre les électeurs et que les médias combattent la libre opinion, il ne reste plus aux citoyens que la justice et la cour constitutionnelle.
La justice aussi est devenue un instrument rouge
La justice aussi est devenue depuis longtemps un instrument de la politique rouge-verte:
Le ministère public est soumis aux directives de l'Etat, les procureurs généraux sont même nommés par des politiques. Comme la politique a également créé les bases juridiques avec la loi sur la délation et les lois sur le contrôle de l'opinion contre les citoyens rebelles, elle peut désormais poursuivre pénalement toute opposition et même punir les expressions d'opinion déplaisantes (cf. le cas Höcke).
Mais surtout, il y a un échange régulier entre le gouvernement et la Cour constitutionnelle fédérale. Les différents juges constitutionnels ne sont pas nommés en fonction de leurs qualités de juristes mais en fonction de leurs opinions politiques et le gouvernement vient d'adopter une loi visant à stabiliser ses propres majorités politiques, y compris au sein de la Cour constitutionnelle, contre l'avis de l'opposition. Mais surtout, avant que ne soient prononcés les jugements qui s'avèrent importants pour lui, le gouvernement de Berlin invite la chambre compétente « à dîner », ce qui est généralement suivi par des jugements conformes aux désirs du gouvernement. Kohl avait déjà fait approuver de cette manière par la Cour constitutionnelle la confiscation illégale de biens et d'entreprises par les communistes en RDA (Herzog est ensuite devenu président fédéral). Aujourd'hui, certains politiciens rouges et verts espèrent même pouvoir faire interdire l'opposition grandissante de l'AfD grâce à l'appui de leurs propres hommes au sein de la Cour constitutionnelle fédérale.
La liberté d'expression se transforme en dictature d'opinion
Pour la première fois et de manière antidémocratique, tous les vieux partis ont d'abord érigé un « mur du silence » contre une nouvelle concurrence, puis, lorsque celui-ci n'a pas fonctionné, un « mur du feu » (un "cordon sanitaire") politique ; toute discussion sur les propositions de l'opposition est ainsi rejetée d'emblée, toute collaboration avec elle est punie d'exclusion et l'opposition se voit même refuser les postes parlementaires qui devraient lui être formellement garantis. Au lieu d'un échange et d'un compromis démocratiques, Merz, Habeck et consorts pratiquent le rejet, l'exclusion et la persécution.
Ceux qui veulent pousser l'Allemagne dans une guerre européenne contre la Russie
- ou qui, dans l'espoir d'obtenir davantage de voix d'immigrés, veut transformer la population allemande par injection permanente d'une immigration de masse,
- ou qui, au détriment des citoyens, rend l'énergie toujours plus chère, réduit l'industrie et bâillonne bureaucratiquement l'économie dans son ensemble
- ou qui, en plus, approuve une frénésie réglementante européenne et un endettement effréné (avec responsabilité des citoyens allemands),
ne peut pas supporter la critique de cette dérive politique, mais frappe ceux qui critiquent ces erreurs, de sorte que la politique ne consiste en plus rien d'autre que la promotion frénétique de sa propre idéologie, et non plus en débats, compromis et corrections de tir. C'est ainsi que la liberté d'expression se transforme en dictature d'opinion !
Un gouvernement incompétent n'est pas seulement de la faute de ces esprits partisans mais aussi de celle de leurs électeurs.
Le gouvernement trompe également le peuple avec les finances. Il ne s'agit pas d'économiser pour les propres besoins du peuple, par exemple pour l'infrastructure, les écoles, la santé publique, etc. Pour les guerres étrangères comme en Ukraine, guerres qui ne nous concernent pas (46 milliards d'euros), pour l'aide au développement du féminisme et du sexualisme queer dans le monde entier (34 milliards d'euros) et pour les personnes qui affluent chez nous sans raisons valables de quitter leurs pays pour bénéficier de meilleurs soins, plus de 130 milliards sont dépensés chaque année, la classe moyenne allemande doit payer les impôts, les charges sociales et les coûts énergétiques les plus élevés du monde. Est-ce là une politique déployée pour son propre peuple ou pour des intérêts étrangers ?
Chaque peuple a le gouvernement qu'il a élu et qu'il mérite. La démocratie n'a que l'avantage de se débarrasser des politiciens incompétents et nuisibles non pas par une révolution mais bien par de nouvelles élections.
La théorie libérale de l'État présuppose pour cela un électeur qui pense rationnellement. Or, c'est précisément ce que nos partis dominants veulent empêcher.
Chaque gouvernement a été élu par une majorité même si la majorité des électeurs n'en veut plus par la suite. La direction du pays sous le diktat rédhibitoire d'une puissance étrangère ou l'incapacité d'un gouvernement n'est pas seulement de sa faute mais aussi de celle de ses électeurs.
Qui est le professeur Eberhard Hamer?
Auteur pour le site PI-NEWS, le professeur Eberhard Hamer (né le 15 août 1932 à Mettmann), est un économiste allemand. Son domaine de prédilection est l'économie des classes moyennes. Dans les années 1970, il a fondé l'institut privé des PME de Basse-Saxe à Hanovre et a publié plus de 20 livres sur le thème des PME. En 1986, Hamer a reçu la Croix du Mérite sur ruban de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne. Sa chronique paraît une fois par semaine sur PI-NEWS.
17:03 Publié dans Actualité, Définitions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, définition, allemagne, démocratie, partitocratie | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
La démographie allemande paralyse le pays
La démographie allemande paralyse le pays
Par Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/die-deutsche-demographie-...
Il y a beaucoup de patriotes qui ne sont pas satisfaits des presque 21% obtenus par l'AfD lors des élections fédérales de dimanche. Cela n'est pas incompréhensible, mais cela ignore la dominance presque écrasante des électeurs âgés. C'est à eux que Friedrich Merz et la CDU/CSU doivent leur pâle victoire électorale. Les personnes âgées dans l'ancienne République fédérale ont, d'une manière tragique, récompensé les partis de l'union démocrate-chrétienne et exprimé leur gratitude d'avoir vécu de nombreuses années dans un État fonctionnant bien, en votant contre l'avenir d'un pays déjà en déclin.
Aussi amer que cela puisse être: la pyramide d'âge des Allemands ne changera que négativement - ils vont en effet devenir encore plus vieux. C'est formidable sur le plan personnel mais cela paralyse déjà le pays sur le plan politique. Voilà pourquoi les presque 21% pour l'AfD doivent être évalués positivement. Après tout, un électeur sur cinq a choisi un parti qui est combattu, diffamé et diabolisé de toutes les manières et avec les méthodes les plus odieuses. Ce sont ces électeurs de l'AfD qui devront au moins partiellement se mobiliser en dehors du parlement dans les années à venir pour tenter d'arrêter le déclin de l'Allemagne.
Sur le plan parlementaire, l'AfD fait face à d'énormes défis avec le grand nombre de nouveaux députés qu'elle va envoyés au Bundestag. En effet, chaque député a besoin d'une équipe, le groupe lui-même verra augmenter le nombre de ses experts et collaborateurs qualifiés. Le fait qu'il existe toujours le "mur de feu" antidémocratique ne devrait pas inquiéter l'AfD: au-delà de cette construction politique de honte, règne la désolation d'une coalition de perdants. Parmi les perdants, on trouve également le prétendant à la chancellerie, Merz, qui avait promis en 2021 de réduire l'AfD de moitié, mais qui la voit doubler en 2025.
Si la SPD socialiste organise effectivement un référendum auprès de ses membres pour savoir si elle doit former une coalition avec la CDU/CSU, le résultat n'est d'ailleurs en aucun cas assuré. Car dans une telle coalition, la SPD, que ce soit avec Pistorius ou non, ne peut que perdre si elle reste sagement alignée sur la formation présidée par Merz. Mais si elle ne reste pas sage, la coalition ne sera pas seulement fragile: elle se brisera. Pour les Verts, il ne reste rien du glamour espéré de Habeck. L'Allemagne ne sera plus la risée du monde entier à cause des frasques de "Trampolina" Baerbock. Autre point positif: le déclin de la FDP libérale, qui est bien mérité et, espérons-le, demeurera durable. Peut-être que le parti essaiera maintenant de se refaire une santé avec la furie belliciste de Düsseldorf, Agnes Strack-Zimmermann, qui deviendra sa présidente, afin que Poutine ait au moins peur de la FDP.
L'échec, essuyé de justesse, du parti Wagenknecht a été prévisible après les élections régionales en Thuringe. Car la sage Sahra Wagenknecht, mais qui n'a pas le sens du leadership, s'était choisie une candidate tête de liste avec des vues d'extrême-gauche, qui a attaqué brutalement le vainqueur des élections, Björn Höcke, de concert avec la CDU. Cette cuisine politicienne a également contribué à ce que les gens, dans les cinq Länder de l'ancienne Allemagne de l'Est, fassent de l'AfD le parti le plus fort de leurs régions. Aucun chancelier, pas même Merz, ne peut ignorer ce fait.
Pour tous ceux qui sont frustrés par les résultats électoraux et les conditions qui règnent dans le pays bigarré de l'Ouest, il reste une consolation: il y a une Allemagne qui veut continuer à être l'Allemagne. Là-bas, il y a aussi de nombreuses maisons vides et des appartements bon marché. Les gens entre Rostock et Dresde sont souvent plus pauvres qu'à l'Ouest, mais beaucoup moins laissés pour compte sur le plan matériel. Cela donne à l'ancienne et malveillante exhortation du temps de la guerre froide ("Alors va donc de l'autre côté!") une résonance bien différente, beaucoup plus agréable. Car c'est uniquement à l'Est que le vote a clairement été en faveur de l'avenir de notre peuple.
Qui est Wolfgang Hübner ?
Auteur pour PI-NEWS, Wolfgang Hübner écrit depuis de nombreuses années pour ce blog, principalement sur des sujets de géopolitique, de fascisme de gauche, d'islamisation de l'Allemagne et de liberté d'expression. L'ancien élu municipal et président du groupe "Bürger für Frankfurt" (BFF) a démissionné de son mandat à la fin d'octobre 2016 au Römer de Francfort. Le passionné de cyclisme est joignable via sa page Facebook et son canal Telegram. En outre, on peut constater que : "Qui vote CDU, vote guerre."
14:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, élections allemandes, politique | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
La question du Groenland
La question du Groenland
Ronald Lasecki
Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2025/01/kwestia-grenl...
Avec une population de 56.000 habitants et sans armée propre, le Groenland ne réunit pas les conditions pour être un État indépendant. Avec une population de 6 millions d'habitants et une armée de seulement 83.000 hommes, le Danemark n'est pas en mesure de contrôler les 2,16 millions de kilomètres carrés du Groenland, situé à 2900 kilomètres de la métropole.
Pourquoi le Danemark est-il devenu une métropole coloniale ?
Le destin des petits États comme le Danemark n'est pas d'avoir un empire, mais d'être dans un empire. L'accession de Copenhague au rôle de capitale coloniale a été rendue possible par l'héritage historique particulier de la péninsule du Jutland, mais surtout par l'inclusion du Danemark dans la famille des États européens, à une époque où l'importance de l'Europe dans le monde était décidée par des puissances bien plus fortes que le Danemark. Le Danemark ne serait pas devenu un État colonial s'il ne s'était pas nourri de son héritage nordique et du pouvoir et du prestige de puissances telles que l'Angleterre, la France et l'Allemagne.
Pourquoi le Danemark a-t-il cessé d'être une métropole coloniale ?
Le crépuscule de la position impériale de la Grande-Bretagne - en particulier dans l'hémisphère occidental, où Londres a progressivement perdu des positions dans le nord du continent américain et dans le bassin des Caraïbes - a privé les possessions danoises de l'hémisphère occidental de la dépendance nécessaire à l'égard d'une puissance extérieure pour les soutenir. À son tour, l'échec des aspirations à la puissance de l'Allemagne au 20ème siècle a bloqué la possibilité d'émergence d'un centre de pouvoir qui pourrait combler le vide post-britannique en tant que point d'appui pour le Danemark.
Internationalisation de la question groenlandaise
Une amélioration de la position du Danemark au Groenland serait donc possible aujourd'hui sous réserve de l'émergence d'une telle constellation de forces extérieures susceptibles d'équilibrer la puissance de la bannière étoilée. Une mesure ad hoc pourrait consister à faire ce que Washington craint le plus: que Copenhague attire les capitaux chinois et l'armée russe sur la plus grande île du monde. En internationalisant ainsi la question groenlandaise, les États-Unis ne seraient plus seulement confrontés à leur protectorat danois, mais à deux de leurs plus sérieux rivaux dans le monde.
Création d'un empire européen
Une entreprise plus ambitieuse consisterait à créer une armée et une autorité politique unique et souveraine au sein de l'Union européenne. Les États-Unis, forts de 340 millions d'habitants, se heurteraient alors à une puissance européenne de 440 millions d'habitants. La capitale, la marine et l'aviation du Danemark ne suffiront jamais à défendre le Groenland, mais les mêmes moyens de l'Union européenne suffiraient déjà, quand, par exemple, la France est capable d'utiliser ses propres moyens nationaux, bien plus modestes, pour sécuriser efficacement ses possessions en Polynésie et en Amérique du Sud.
Créer une confédération eurasienne
En combinant les deux approches décrites ici, l'Union européenne devrait non seulement s'unir politiquement et militairement, mais aussi se rapprocher géopolitiquement des centres de pouvoir eurasiatiques afin de contrebalancer plus facilement la domination de la superpuissance nord-américaine. La Chine représente les ressources humaines, le capital et la technologie. La Russie, c'est un grand espace et des ressources militaires inébranlables. La Russie continentale et les eaux de l'Arctique russe sont les voies les plus courtes pour relier les deux centres de civilisation les plus importants aux confins occidental et oriental de l'Eurasie. Une alliance entre l'Union européenne, la Russie et la Chine et le renouvellement de la route de la soie au profit des trois partenaires est une conclusion qui s'impose d'emblée.
Il est bien sûr dans l'intérêt des États-Unis d'Amérique de ne pas permettre un tel scénario, car sa mise en œuvre réduirait considérablement l'influence de la bannière étoilée et les priverait de leur position d'hégémon mondial. Par conséquent, les empires eurasiens devraient signer un accord visant à supprimer l'influence des États anglo-saxons sur l'« île du monde » et à bloquer la pénétration anglo-saxonne sur notre continent commun. Pour commémorer l'éminent combattant de la liberté de l'Europe, ce concept pourrait être appelé la « Doctrine Jean Thiriart ».
Pourquoi être européen ?
Il serait toutefois nécessaire à ce stade de souligner pourquoi les Groenlandais (et potentiellement les Canadiens aussi), et surtout les Européens eux-mêmes, devraient choisir de faire partie de l'Empire européen plutôt que d'être une colonie des États-Unis ? Il faudrait souligner la différence entre l'héritage historique de l'Europe et celui des États-Unis. Comme l'a souligné un historien, les cultures européenne et nord-américaine sont toutes deux des cultures du temps linéaire, mais la première est une culture de la durée, qui s'exprime dans le rôle central de l'écriture, tandis que la seconde est une culture du changement, qui s'exprime dans le rôle accru des images.
Les États-Unis sont libéraux, tandis que l'Europe adopte un style politique plus "communautaire". Dans sa proposition au monde, l'Europe devrait donc opposer les droits des peuples aux droits de l'individu. Les Inuits du Groenland devraient être informés de ce que les militaires et les sociétés capitalistes yankees ont fait, au nom des droits individuels, aux Chamorros, aux indigènes des îles Chagos et aux représentants d'autres peuples dont les ancêtres se sont installés dans des lieux identifiés par Washington comme cruciaux pour la « préservation de la liberté dans le monde ».
La culture européenne de la durée s'accompagne d'une appréciation des institutions symbolisant la continuité historique et la primauté de la politique sur l'économie et de l'esprit sur la matière. Le Danemark et quelques autres pays européens sont encore des monarchies aujourd'hui. Contrairement aux cabinets danois, la personne du roi Frédéric X est très populaire parmi les Groenlandais et si le Danemark réussit à préserver le Groenland, c'est en grande partie grâce au roi. Dans le reste de l'Europe, les dynasties monarchiques devraient également être valorisées, ne serait-ce qu'en tant qu'institutions culturelles, tandis que la structure politique de l'Europe devrait être basée sur le modèle de l'Empire.
Le Danemark ne se voyait pas comme partie prenante dans le projet européen
Le problème est que le Danemark a toujours torpillé le projet européen. Adolf Hitler pensait que le plus grand soutien à son projet de reconstruction de l'Europe viendrait des pays nordiques, de l'Angleterre et des États-Unis. En réalité, ces peuples étaient déjà à l'époque à l'avant-garde du libéralisme et s'opposaient fermement au projet national-socialiste. Le patriotisme européen, quant à lui, s'est surtout manifesté chez les peuples du Sud, méprisés par Hitler : Italiens, Français, Belges, Espagnols.
Après la défaite allemande face à la coalition dirigée par les puissances anglo-saxonnes, le Danemark, menacé surtout par le Reich, devient un pilier de l'OTAN, une projection de l'influence anglo-saxonne, et une résistance à l'Union européenne qui exprime, entre autres, les aspirations d'émancipation de la France au 20ème siècle et de l'Allemagne au 21ème siècle. La série Borgen effraie les téléspectateurs non pas avec l'impérialisme américain, mais avec ce qui pourrait en protéger le Danemark et le Groenland : les investissements chinois au Groenland et la pénétration militaire russe dans cette région. Le Danemark préfère coincer la Russie dans la Baltique plutôt que de défendre cet espace maritime contre les Anglais et les Yankees.
L'Europe devrait se transformer en une tellurocratie
Pour stopper l'expansionnisme de la Bannière étoilée dans l'Arctique et au Groenland, le Danemark et l'Europe devraient changer leur code géopolitique et retrouver en eux leurs identités traditionnelles. Se libérer de l'individualisme pour devenir une communauté à base ethnique. Au lieu de poursuivre le changement pour le changement, ils devraient nourrir leur identité. Devenir les gardiens de leur patrimoine au lieu de le rejeter et d'en avoir honte. Les pays de l'Union européenne devraient cesser d'être occidentaux et se redécouvrir en tant qu'Europe. Ils devraient redécouvrir le noyau eurasien de leur esprit, de leur culture et de leur identité, s'enraciner à nouveau dans le continent eurasien et y puiser leur force vitale.
Ronald Lasecki
13:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, danemark, groenland, géopolitique | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Quels sont les plans de Trump pour la bande de Gaza ?
Quels sont les plans de Trump pour la bande de Gaza ?
Damir Nazarov
Juste après la signature d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le nouveau président des États-Unis a indirectement laissé entendre ses plans concernant une partie de la Palestine.
Quelques jours après avoir émis ses réflexions sur l'avenir de la bande de Gaza, Trump a commencé à fantasmer sur le thème du transfert des Palestiniens en Égypte et en Jordanie, déclenchant instantanément une réaction négative de la part des régimes des pays arabes mentionnés. Étant donné les énormes investissements du lobby sioniste dans la campagne présidentielle de Trump, il est évident que, tout comme lors de son premier mandat, le leader de M.A.G.A. sera contraint de soutenir tous les plans extrémistes d'occupation sioniste. L'expansion d' "Israël" aux dépens de la Syrie, de la Cisjordanie et même de la Jordanie a officiellement pour objectif une soi-disant "stratégie de lutte contre les défis extérieurs". De plus, les "Israéliens" ne semblent pas être troublés par lanature allié de l'autocratie hachémite, l'activité intense des collaborateurs de "l'Autorité palestinienne" pour réprimer la résistance et le désir des jihadistes syriens de "coexister pacifiquement avec Israël". Tout cela parce que, pour Netanyahu, les opérations en Syrie et en Cisjordanie servent non seulement de manoeuvre de diversion pour son électorat après une défaite à Gaza et dans le sud du Liban, mais aussi comme un coup tactique pour poser des problèmes à la Chine.
Pour comprendre le véritable plan du cabinet Netanyahu et de ses radicaux, il convient de garder à l'esprit les réflexions de Trump sur la bande de Gaza, où il a fait allusion à la "mer" qui baigne la région libérée de la Palestine. Le meurtrier de Soleimani et de Muhandis faisait référence à la mer Méditerranée, qui est un point clé du parcours du soi-disant "corridor indien". Ainsi, les paroles de Trump concernant Gaza et l'expansion de l'intervention sioniste vers l'est doivent être considérées dans le cadre de la création d'un corridor économique et de transport "Inde-Moyen-Orient-Europe" (IMEC), qui a été officiellement présenté lors du sommet du G20 en septembre 2023. Le "renaissance" du plan de construction de la route indienne vers l'UE s'inscrit parfaitement dans la stratégie de Trump pour contrer le projet chinois de la "route de la soie". Ainsi, la nouvelle administration américaine commence modestement, en tentant d'éliminer le HAMAS à Gaza par le biais de la déportation violente des Palestiniens, puis en "s'attaquant" aux autres figures clés de l'"Axe de la Résistance". Cela, dans la logique néoconservatrice, devrait affaiblir les positions de la Chine dans son principal agenda de politique étrangère anti-américaine au Moyen-Orient. En cas de succès des plans des faucons républicains, même Erdogan pourrait être menacé de liquidation, lui qui a auparavant critiqué le "corridor indien" plus que quiconque.
Avec le temps, une série d'experts occidentaux, tenant compte de la lutte entre les deux projets économiques, indiqueront sûrement que le HAMAS a entrepris une "attaque soudaine" contre les sionistes le 7 octobre 2023, afin de faire échouer les plans du G20 pour la construction de l'IMEC. Cependant, les révélations des leaders des Brigades al-Qassam montrent que le HAMAS a porté un coup préventif pour empêcher Netanyahu de commencer l'intervention dans la bande de Gaza. La direction du HAMAS a reçu quelques jours avant son opération un certain nombre de documents selon lesquels les sionistes avaient planifié des frappes aériennes soudaines, suivies d'une invasion terrestre. Ayant obtenu des preuves des plans des "Israéliens", le HAMAS a décidé d'agir en premier. Rappelons maintenant la date de la proclamation du corridor économique "Inde-Moyen-Orient-Europe" et comprenons que Netanyahu a voulu liquider rapidement la "menace palestinienne" à l'égard du corridor indien, mais cela n'a pas fonctionné.
Les sionistes n'ont pas réussi à éliminer militairement l'opposition palestinienne à l'agenda impérialiste de septembre 2023 ; il est maintenant temps de recourir à la diplomatie, d'où la venue de Trump.
12:14 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corridor indien, donald trump, gaza, palestine, levant, israël, proche-orient | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook