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jeudi, 11 septembre 2025

Le Parti du progrès norvégien célèbre une victoire historique

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Le Parti du progrès norvégien célèbre une victoire historique

Source: https://report24.news/norwegens-fortschrittspartei-feiert...

Les électeurs norvégiens ont envoyé un signal clair: le Parti du progrès (Fremskrittspartiet), dirigé par Sylvi Listhaug, a obtenu un résultat record aux élections législatives et a plus que doublé son score par rapport à 2021. Avec 23,9 % des voix, le parti atteint pour la première fois une force qui le place clairement comme la deuxième force politique du pays. Mais Silvi Listhaug ne peut pas gouverner pour l'instant.

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Ap-S&D: 28.2% (+1.9)

FrP~ECR: 23.9% (+12.3)

H-EPP: 14.6% (-5.8)

Sp~RE: 5.6% (-7.9)

SV~LEFT: 5.5% (-2.1)

R~LEFT: 5.3% (+0.6)

MDG-G/EFA: 4.7% (+0.8)

KrF-EPP: 4.2% (+0.4)

V-RE: 3.6% (-1.0)

Car si le Parti travailliste du Premier ministre Jonas Gahr Støre reste la force la plus importante avec 28,2 % des voix, il serait incapable d'agir sans ses partenaires de coalition de gauche. Avec les socialistes, les verts et le Parti rouge radical, les sociaux-démocrates s'assurent une majorité étroite mais stable. Une alliance de gauche qui prétend faire basculer la politique norvégienne vers la gauche au cours des quatre prochaines années, et ce, à un moment où de nombreux Norvégiens réclament justement plus d'ordre, de stabilité et de frontières.

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Silvi Listhaug (photo) a réagi avec combativité. Dans un message vidéo, elle a annoncé qu'elle formerait une « opposition constructive », mais a mis en garde contre un déséquilibre historique: «Malheureusement, il n'y a pas eu de changement de gouvernement et nous assistons maintenant à un virage historique à gauche dans la politique norvégienne». Son parti a clairement le soutien des électeurs.

Le fait que les partis établis continuent néanmoins à ériger un rempart de gauche montre à quel point l'élite politique est prête à ignorer l'état d'esprit qui règne dans le pays.

Les élections ont été particulièrement amères pour le Parti du centre, qui a connu une débâcle avec une chute de 13,5 % à 5,6 %. Le parti conservateur Høyre de l'ancienne Première ministre Erna Solberg a également chuté, enregistrant l'un des pires résultats de son histoire. Alors que Silvi Listhaug pouvait célébrer son succès, les autres forces bourgeoises ont reculé. Cela explique pourquoi, malgré le succès du Parti du progrès, cela n'a pas suffi pour changer le rapport de force.

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Le véritable champ de bataille de cette élection a toutefois été la politique migratoire. Silvi Listhaug avait mobilisé ses troupes en exigeant clairement une politique d'immigration plus restrictive et un changement de cap inspiré par les normes danoises. De nombreux électeurs se sont sentis concernés. Mais dans le même temps, les Verts ont réussi à tirer profit de la peur suscitée par la force ascendante de Silvi Listhaug: selon une analyse de la radio publique NRK, un tiers des partisans des Verts ont voté pour le parti écologiste de gauche uniquement pour contrebalancer Listhaug. Ironiquement, seule la peur de « l'extrême droite » a permis aux alternatives de gauche de survivre. Cette constellation pourrait s'avérer délicate pour l'UE. La Norvège est un fournisseur indispensable de gaz et de pétrole.

Mais alors que Støre et le Parti travailliste misent sur la continuité, les socialistes, les verts et les rouges ne veulent plus autoriser de nouveaux forages. Un conflit politique est donc inévitable, car les intérêts économiques des Norvégiens et des États membres de l'UE sont en contradiction flagrante avec les projets idéologiques de la gauche norvégienne. Silvi Listhaug, quant à elle, aurait proposé une tout autre ligne de conduite: sécurité d'approvisionnement, politique énergétique pragmatique et défense des intérêts nationaux.

Le résultat record du Parti du progrès marque ainsi plus qu'un simple succès d'estime. C'est le début d'une nouvelle ère politique en Norvège, dans laquelle Silvi Listhaug donnera le ton, même depuis les bancs de l'opposition. La question est de savoir combien de temps la majorité de gauche pourra ignorer la pression avant de céder à la réalité.

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