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mercredi, 26 novembre 2025

Leçons tirées de l’Occident brisé par l’immigration

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Leçons tirées de l’Occident brisé par l’immigration

Comment la décadence politique se propage lorsque l’idéologie remplace la réalité

Alexandre Douguine

Alexandre Douguine montre comment l’effondrement de l’Occident, alimenté par l’immigration, révèle le destin de tout système politique qui se coupe de la tradition et tombe dans la pourriture de sa propre idéologie laïque.

Le monde occidental est en train de s’effondrer. Alors que l’Union européenne et les mondialistes tentent de fonctionner dans un « mécanisme de dégradation par paliers », les électeurs américains se sont soulevés. Et maintenant, ce sont aussi les Européens qui se dressent. Où cela mènera-t-il, et que doit faire la Russie ?

Le gouvernement de Starmer en Grande-Bretagne et les libéraux de l’Union européenne représentent le cœur de l'idéologie libérale, insistant sur leur vision malgré l’état réel du monde. À cet égard, ils ressemblent au détenteurs du pouvoir à la fin de l’Union soviétique, lorsque l’élite du parti et le gouvernement soviétique continuaient de s’appuyer sur des modèles théoriques qui contrastaient totalement avec la réalité. Au lieu d’essayer de concilier leurs notions -peut-être partiellement correctes- avec la réalité—une réalité qui évolue selon ses propres lois et rythmes, nécessitant de nouvelles solutions— ils ont commencé à insister sur leurs idées comme si elles représentaient la vérité ultime. Et, à la fin, tout s’est effondré.

inicklandmages.jpgLe philosophe Nick Land a introduit le terme de « ratchet dégénératif » (référence au mécanisme du pignon dégradant). Je l’appelle « la république »: des systèmes politiques et sociaux qui, une fois autonomes et laissés à eux-mêmes, sans impulsions extérieures, aboutissent inévitablement à une seule chose: au déclin, à l'effondrement, à la crise et à la dégradation. Tout système desséché basé sur un algorithme idéologique qui a perdu son lien avec la réalité—ce qu’on appelle une vérification de la réalité—finira inévitablement par un ratchet en phase de dégradation (ndt: le terme d'argot anglo-américain ratchet a de multiples significations et des origines obscures selon divers dictionnaires en ligne).

Au bout du compte, il ne reste qu’un seul chemin: l’accumulation d’une masse critique d’erreurs. Une mauvaise décision en entraîne une autre; après la troisième, viennent la quatrième, la cinquième et la sixième. Chaque mauvaise décision est suivie d’une décision encore plus mauvaise. Tout cela s’insère dans des concepts idéologiques, mais entre en conflit absolu avec la réalité. L’Union soviétique s’est effondrée précisément pour cette raison: le mécanisme ratchet de l’idéologie soviétique a atteint un point critique, refusant en toute circonstance de s’adapter au réel ou de répondre à ses défis. Avec cette république dégénérative, notre pays, malheureusement, s’est aussi effondré.

La même chose se produit maintenant avec l’Union européenne et les mondialistes. Ils croient que plus d’immigration, c’est mieux; que l’immigration doit être traitée avec encore plus d’immigration, la stupidité avec encore plus de stupidité, et les perversions avec encore plus de perversions. Ils traitent la dégénérescence de leur propre activité mentale avec une prothèse qui a la forme de l’intelligence artificielle. Voilà le mécanisme ratchet de la république. Tout modèle politique laïque, tôt ou tard, finit par un effondrement de ce genre.

Cet effondrement se produit en ce moment même dans le monde occidental. Les électeurs américains se sont dressés contre cela, et les électeurs européens se relèvent maintenant à leur tour. Pourtant, les dirigeants politiques de l’Europe—les libéraux—insisteront jusqu’au bout pour conserver et promouvoir leurs modèles totalement inefficaces. Ils nommeront des immigrants comme curateurs de l’immigration, encourageront les immigrés illégaux, accueilleront les musulmans et mettront de côté les chrétiens. En d’autres termes, toute action absurde que l’on peut imaginer sera certainement mise en œuvre par l’Union européenne.

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Nous assistons à une démonstration claire du mécanisme ratchet qui entraîne la dégénérescence. Et si nous ne vivifions pas notre propre État, notre système politique, avec des significations émanant d'un ordre supérieur, avec des objectifs plus élevés, de la sacralité et de l’esprit, nous arriverons au même point. Laisser un système politique à lui-même mène inévitablement précisément là où nous sommes aujourd'hui. D’autant plus que, malheureusement, nous sommes officiellement une république—ce qui signifie que nous sommes condamnés à la même dégénérescence que les pays occidentaux. Bien qu’évidemment, ils soient beaucoup plus avancés sur cette voie que nous.

Face à cela, il est important de comprendre ce qui se passe avec l’immigration islamique dans les pays occidentaux. Les mondialistes font une distinction nette entre l’islam dans ses pays traditionnels et l’immigration islamique. Ils font la guerre contre les États islamiques—en les envahissant, en les bombardant et en les diabolisant sur la scène internationale. Mais les diasporas islamiques en Occident, en revanche, sont accueillies à bras ouverts—en particulier les groupes les plus radicaux, déracinés et fortement criminalisés, qui ont donné en Europe et ailleurs une très mauvaise image de l’islam, une parodie de celui-ci.

En d’autres termes, les mondialistes ont des doubles standards. Les musulmans vivant dans leurs propres pays sont « mauvais ». Les musulmans qui viennent dans les pays occidentaux sont « bons ». Parce qu’ils déforment leur propre tradition, qui est conservée dans leurs pays d’origine, et détruisent les traditions des autres peuples parmi lesquels ils s’installent. Les pays musulmans sont posés comme des ennemis; les diasporas musulmanes, elles, sont posées comme des alliées des mondialistes.

L’Angleterre est un exemple d'école en ce domaine. Starmer—dont la popularité est maintenant proche de zéro—poursuit des politiques que beaucoup considèrent comme accélérant le déclin de l’Angleterre, et je soupçonne que son destin politique en sera le reflet. Des figures comme lui pourraient finalement faire face à un règlement de comptes sévère de la part de leurs propres citoyens—des figures comme l’activiste de droite Tommy Robinson incarnent déjà cette réaction croissante. Cette trajectoire est prévisible, et les communautés musulmanes intégrées dans le projet mondialiste ne feront qu’amplifier le chaos, étant donné le rôle perturbateur qui leur est assigné dans ce programme globaliste.

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Mais qu’est-ce que cela doit nous apprendre, à nous, Russes ? Premièrement, les pays musulmans doivent être nos amis, et les musulmans qui vivent dans leurs territoires traditionnels—dans leurs régions de peuplement—sont des gens merveilleux—porteurs de tradition. Deuxièmement, lorsqu’ils commencent à se répandre de manière excessive et sans motifs sérieux comme une sorte de mycélium fongique dans d’autres sociétés, cela doit être combattu. En d’autres termes, nous devons être amis et alliés des musulmans et des pays islamiques, tout en réduisant autant que possible l’immigration islamique.

Quant à nos musulmans traditionnels et autochtones—comme les Tatars, Tchétchènes et autres peuples du Caucase—ils relèvent entièrement de nos propres peuples. C’est une autre question; ils sont tout simplement des nôtres. Mais les étrangers musulmans qui viennent dans notre pays doivent adopter nos coutumes ou retourner dans leurs pays d’origine, amis.

Nous ne devons pas craindre d’offenser quelqu’un comme Emomali Rahmon (1) en expulsant tous les immigrants tadjiks illégaux de Russie. Tout doit être aussi strict que possible. Ceux qui veulent devenir comme nous sont nos amis. Ceux qui ne veulent pas le devenir, qui veulent porter toutes sortes de couvre-chefs étranges—s’il vous plaît, rentrez chez vous. Chez vous, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Portez ce que vous souhaitez. Nous vous traiterons avec grand respect, amour, amitié, révérence et partenariat stratégique—mais seulement lorsque vous retournerez dans votre pays. Si vous êtes ici, devenez comme nous.

Notre tâche est donc de faire exactement le contraire de ce que font Starmer en Grande-Bretagne et d’autres mondialistes dans l’Union européenne: nouer des amitiés avec les pays islamiques, les soutenir, et tout simplement arrêter l’immigration islamique, la réduire à zéro. Bien sûr, cela exclut nos propres musulmans, qui vivent dans leur propre patrie et respectent nos lois.

(Traduit du russe)

(1) Note du traducteur : Emomali Rahmon est le président du Tadjikistan, en fonction depuis 1994. Ces dernières années, il s’est plaint publiquement du traitement des travailleurs migrants tadjiks en Russie.

 

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Directoire et Macronisme: un parallèle historique saisissant! 

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L’Europe du déclin

Directoire et Macronisme: un parallèle historique saisissant! 

Frédéric Andreu

Une crise interminable — et, disons-le, minable — éteint peu à peu les lumières de l’Europe réelle. On assiste aujourd’hui à une fragmentation esthétique et morale qui n’est pas sans rappeler la période du Directoire (1795-1799), entre chapeaux à plumes et déclarations de guerre opportunes. Nous allons voir comment une oligarchie irréformable génère toujours des dérivatifs.

Alors que la corruption et la délinquance gangrènent la France d’alors, l’expédition d’Égypte sert le régime. L’UE de Macron et de von der Leyen, quant à elle, désigne aujourd’hui la Russie comme l’ennemi du genre humain. Une faute qui risque de coûter cher au peuple, éternel dindon de la farce.

- Des élections qui ne plaisent pas au pouvoir. Lorsqu’on regarde le tour de passe-passe électoral de 2005 et le discrédit persistant de la classe politique, on remarque une troublante similarité avec la période du Directoire. Nous sommes en 1797. La misère ronge les faubourgs de Paris; on mange des chats tandis que l’oligarchie d’affaires festoie dans des palais cossus. Dérive conjoncturelle ou aboutissement de la Révolution de 1789: tromper le peuple, lui retirer ses libertés concrètes et coutumières pour les remplacer par des lois abstraites? À chacun d’en juger.

Sans le savoir, la Révolution politique allait servir de préparatif à la révolution industrielle: il s’agissait de remplacer les anciennes élites par des marchands et des banquiers, et de faire entrer la machine dans la société. C’est ce que l’Histoire officielle — tatillonne sur les faits mais aveugle sur les structures — ne dit jamais: le coup d’État politique anticipait un coup d’État technique.

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Dans ce contexte délétère, on ne s’étonnera pas que les élections de 1797 (dites du « 18 Fructidor an V ») donnent une large victoire aux royalistes. Que fait alors le pouvoir? Il invalide purement et simplement les résultats ! Depuis cette époque, l’ADN du républicain semble inchangé: en 2005, Sarkozy confisque lui aussi le résultat du « non » à Bruxelles, en faisant revoter le même traité par les parlementaires. Sarkozy serait-il un héritier du Directoire? Dans un certain sens, oui: sa politique reflète sa culture personnelle, celle d’un Barras amateur de Rolex et de Fouquet’s. Moins flamboyants, Hollande et Macron resteront sans doute dans l’Histoire comme des ploutocrates sans envergure, les Directeurs dont personne ne retient le nom.

- La désignation de l’« ennemi dérivatif ». La dérive corruptrice d’un pouvoir s’accompagne toujours de la désignation d’ennemis factices. Il faut détourner le regard du pourrissement des élites en inventant des menaces opportunes. L’Italie puis l’Égypte vont remplir ce rôle: la presse fabrique un « Mars de la guerre », Bonaparte, alors même que le pillage des églises par ses soldats est encouragé. Suivez mon regard: que fait aujourd’hui l’UE — le Directoire de notre temps — sinon créer elle aussi de faux ennemis? Les « nationalistes/populistes » sont désignés comme l’ennemi intérieur; la Russie comme l’ennemi extérieur, destiné à canaliser les angoisses collectives. Rien de nouveau sous le soleil !

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Bonaparte part en Égypte. À cette époque, il n’est qu’un général ambitieux parmi d’autres. Joubert lui est d’ailleurs préféré, mais celui-ci meurt au combat. Les années qui viennent diront si un soldat surgira pour « sauver l’Europe » face à une invasion russe imminente...

- Bonaparte contre Pichegru: Cette période du Directoire, courte mais si riche en éclats, a connu l’irruption de Bonaparte au détriment d’autres hommes, tombés dans les oubliettes de l’Histoire. Le cas de Jean-Charles Pichegru (portrait) est emblématique de cette époque ! Fils de cordonnier, entré dans l’armée, il devient un Général plus populaire que Bonaparte. Il faut dire qu’il libère l’Alsace de la menace autrichienne et réalise nombre d’exploits militaires. Cet homme le plus populaire de son temps est totalement oublié aujourd’hui. Pourquoi ? Ni jacobin sectaire, ni bonapartiste arriviste, il se rallie peu à peu, lui le fils de cordonnier, aux camps des Royalistes. Il est envoyé au bagne de Cayenne après avoir remporté les élections de 1797!

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Aujourd’hui, on n’envoie plus les opposants au bagne, mais certains dissidents sont mis au ban médiatique. C’est une autre manière d’exclure. Comme au temps du Directoire, les courants favorables à la démocratie directe ou à la royauté sont craints par le système. Bien que minoritaires, ces courants représentent un rempart contre un système jugé intrinsèquement profanateur. Ils appartiennent plus à la tradition qu’à la politique proprement dite.  

- Le moteur en trois temps : On remarque que ce pouvoir délétère qui règne sur l’Europe, avec von der Leyen en tête de gondole, suit toujours le même scénario :

  1. (1) Le déclin de l’élite conduit inexorablement le pays à la ruine.
  2. (2) Elle secrète alors un « leader » chargé de remettre de « l’ordre ».
  3. (3) Une fois le travail accompli, elle se débarrasse du « sauveur » avant de recommencer un cycle identique.

Ce moteur à articulation ternaire peut expliquer comment un idéaliste comme Robespierre fut mis au pouvoir, puis exécuté une fois sa tâche accomplie; comment un Bonaparte, à la fois redouté par les élites mais jugé assez corruptible, fut mis en selle par Sieyès, puis envoyé en exil. D’un certain point de vue, même De Gaulle — rappelé en 1958 lors de la crise algérienne, puis battu au référendum de 1969 — a joué un rôle similaire.

À ces époques, on ne parlait pas encore de « deep state », mais c’était déjà une oligarchie — celle de l’industrie et de la colonisation — qui exerçait les pouvoirs profonds. En partie autonomes, les forces de l’argent et de la technique génèrent un pouvoir cybernétique tournant autour d’une classe possédante et non élue. Ce pouvoir « cherche » des acteurs (conscients ou non) pour jouer leur rôle dans le grand théâtre démocratique, puis les jette ou les recycle en icônes. De Gaulle est particulièrement emblématique de ces figures historiques, à une époque où le gaullisme est érigé en idéal par des gens qui ne cessent de le trahir. Dernier chef d’État à avoir eu une haute conscience du principe monarchique au-dessus des partis, il entretenait des échanges réguliers avec le prétendant au trône. Rien d’étonnant : il savait qu’il servait un principe supérieur à sa personne.

On remarquera au passage que le seul chef d’État du XIXᵉ siècle à n’avoir connu ni exil ni prison n’est ni un président ni un empereur, mais un roi: Louis XVIII, un souverain dont l’aura et la finesse mériteraient d’être étudiées de près. La République, experte en théâtralisation, en trahison et en usurpation, n’a cessé de renier ses propres principes, tandis que le pouvoir légitime n’a pas besoin de postuler les siens: il les incarne.

Les technocrates d’aujourd’hui sont à l’image des Directeurs d’hier. Von der Leyen, Macron ou Zelensky forment un « Euro-Directoire » prêt à tout pour se maintenir au pouvoir. Comme leurs ancêtres Barras et autres chapeaux à plumes, ils inventent des dérivatifs pendant que le peuple, lui, est livré à un effacement progressif. Nous savons que l’expédition d’Égypte, par exemple, avait servi de diversion au pouvoir de l’époque; aujourd’hui, c’est la fabrication de la menace russe qui joue ce rôle. 

Les événements à venir permettront-ils aux arapèdes de se cramponner au rocher du pouvoir ? Ou, a contrario, les contraindront-ils à quitter la scène ? Des réponses sont attendues dans les mois à venir.

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Crise dans les Caraïbes: pourquoi les Européens seront également touchés

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Crise dans les Caraïbes: pourquoi les Européens seront également touchés

Paul Weber

Source: https://report24.news/krise-in-der-karibik-warum-auch-die...

Dans les Caraïbes, un nouveau foyer de conflit se développe. Les États-Unis renforcent leur présence militaire au large des côtes du Venezuela – officiellement pour lutter contre les cartels de drogue, mais officieusement, l’accent semble être mis sur les réserves stratégiques de pétrole. Des parallèles avec des interventions américaines antérieures s’imposent. Parallèlement, les tensions politiques internes au Venezuela s’aggravent et les mouvements migratoires vers le nord s’intensifient : les impacts pourraient bientôt affecter également l’Europe.

Contribution de Paul Weber:

Nous avons déjà écrit sur l’hypocrisie de l’administration américaine concernant la résolution du conflit en Ukraine. Il faut cependant reconnaître que ce scénario est typique et que les politiciens américains l’utilisent à plusieurs reprises pour atteindre leurs objectifs politiques. Il s’agit principalement d’accéder à de nouvelles sources de financement ou de créer des possibilités pour davantage de lobbying en faveur d’intérêts personnels.

La guerre en Irak en est un exemple vivant. Sous prétexte de « libération » de la population, les États-Unis ont instauré le concept de stabilité dans la région. La diplomatie américaine – alors représentée par Colin Powell – visait à assurer l’accès aux champs pétrolifères et à renforcer leur influence au Moyen-Orient. En réalité, ces actions hostiles ont été justifiées par ces mêmes raisons et largement soutenues par les médias.

Des médias américains comme CNN, Fox News ou le New York Times ont activement défendu l’invasion américaine en Irak. La journaliste Judith Miller affirmait que des armes de destruction massive étaient présentes dans le pays arabe. Vingt ans plus tard, l’invasion de la Russie en Ukraine est beaucoup moins négativement évaluée. Tous les arguments avancés pour justifier le début du conflit ont été à l’époque peu pris au sérieux. La politique étrangère des États-Unis a-t-elle vraiment changé ? En regard de la situation actuelle dans les Caraïbes, on peut en douter.

Est-ce vraiment une question de cartels de drogue ?

Les exercices navals des forces américaines à Trinité-et-Tobago, ainsi que les manœuvres militaires au Panama, créent actuellement une situation tendue dans la région. Le déploiement de navires de guerre américains près de la côte du Venezuela constitue la plus grande opération navale des dix dernières années. Officiellement, les cartels de drogue sont considérés comme l’objectif principal de la politique américaine.

Pourquoi le ministère de la Défense américain, sous la houlette de Hegseth, ne planifie-t-il pas une offensive contre la Colombie? Après tout, le trafic de drogue y génère d’énormes profits et la criminalité y est légendaire dans le monde entier. Peut-être y a-t-il aussi des intérêts personnels de lobbyistes américains...

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La plate-forme offshore située à la frontière maritime entre le Venezuela et la Guyana est en réalité l’objectif principal des opérations hybrides américaines en cours. Il s’agit du plus grand et du plus riche gisement mondial. L’accès à ce pétrole offre des avantages économiques et renforce l’hégémonie régionale des États-Unis. Est-il vraiment impossible de renoncer à la violence comme moyen?

Par ailleurs, la lauréate du prix Nobel de la paix, María Corina Machado, en tant que principale opposante du régime de Maduro, se voit honorée avec des distinctions internationales. D’un côté, les médias américains lui reprochent de contrôler le trafic de drogue. De l’autre, elle se dit prête à tout faire pour la paix en tant que politicienne. Les discours populistes et les déclarations contre Maduro ont naturellement leur effet. En outre, le rapatriement de réfugiés aux États-Unis vers le Venezuela confirme le changement dans les flux migratoires.

L’Europe reste intéressée par des conditions favorables à la résolution du conflit en Ukraine, tandis qu’une nouvelle crise se développe dans les Caraïbes. Bien sûr, l’Europe offrira un nouveau foyer aux citoyens du Venezuela. Le multiculturalisme européen deviendra ainsi encore plus diversifié.

Pouvons-nous, Européens, influencer la situation dans d’autres parties du monde ? Même si ces régions semblent éloignées, nous risquons de vivre une nouvelle vague de crises migratoires et économiques, auxquelles l’Europe pourrait être confrontée de manière directe.

Les dernières batailles du monde occidental des "valeurs"

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Les dernières batailles du monde occidental des "valeurs"

Franz Ferdinand 

Source: https://derstatus.at/meinungen/die-letzten-gefechte-des-w...

La semaine dernière n’a pas été facile pour les fous de l’UE ! Ils ont presque perdu deux batailles : d’une part celle de la COP 30 à Belém, au Brésil, et d’autre part celle d'Ukraine, à cause de l’offre de paix de Donald Trump !

Ce dernier a tenu compte des réalités sur le champ de bataille, que les idiots de l’UE refusent simplement de reconnaître: jusqu’au bout, ils ont nourri l’espoir d’une victoire finale de l’Ukraine contre la Russie, comme autrefois Adolf Hitler, et maintenant ils l'imitent!

On peut voir ce plan de paix de Trump comme une capitulation, au moins partielle, de l’Ukraine. Donald Trump a apparemment, mais à contrecœur, reconnu que l’ordre mondial unipolaire, en raison de cette guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie en Ukraine, est définitivement dépassé, et que le nouvel ordre mondial multipolaire ne peut plus être arrêté. Dans ce nouvel ordre multipolaire, c'est-à-dire l’« ordre basé sur des règles », soit un euphémisme pour la tyrannie occidentale sur cette planète, est terminé.

Donald Trump a maintenant un besoin urgent de coopérer avec la Russie, après avoir récemment promis à chaque citoyen américain un « dividende » de 2000 dollars ! Ce n’est qu’en collaborant avec la Russie que l’on peut envisager une relance économique des États-Unis, susceptible d’apporter des améliorations concrètes au quotidien de chaque citoyen américain. Une guerre en Ukraine pour quelques oblasts russophones, où des milliards supplémentaires seront dépensés, est contre-productive !

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Les fous de Bruxelles ne veulent cependant pas reconnaître cette réalité, car ils croient encore à l’illusion qu’on peut détruire la Russie avec l’Ukraine comme levier pour prendre le contrôle des ressources russes. Autrement, le système euro est voué à une faillite inévitable, et avec celle-ci, nous aurons la dislocation de l’UE. Le site Unser Mitteleuropa en a parlé. Pour cette raison, l’UE, qui n’a été jusqu’ici que le chien de garde des États-Unis, n’est plus considérée ni acceptée comme partenaire par la Russie et les États-Unis.

Les Européens ont dominé cette planète pendant cinq cents ans. La colonne vertébrale idéologique de cette domination était la culture européenne, avec le christianisme comme fondement. Maintenant, alors que le déclin de la suprématie européenne devient de plus en plus évident, l’Europe produit, par métastases, des absurdités toujours plus ridicules, comme les radotages creux sur le climat et la folie LGBTQ. On croit apparemment qu’on peut, par une sorte de nouvelle « révolution culturelle » totalement irrationnelle, redresser la barre !

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Ce même effort pour renforcer ce très hypothétique nouveau « rôle de leader » a été tenté lors de la COP30, mais a lamentablement échoué. La communauté internationale refuse de suivre l’exemple de l’Allemagne, qui a, avec un investissement total de 500 milliards d’euros dans ce que l’on appelle la « transition énergétique », mis en place une énergie extrêmement coûteuse et peu fiable. Les principales nations comme la Chine, l’Inde, la Russie ou les États-Unis veulent continuer à développer leur économie avec des sources d’énergie fossile bon marché, même si la dénomination « fossile » est probablement incorrecte: le méthane se trouve partout dans l’espace, et il est probable qu’il ait aussi été impliqué dans la formation de la Terre, où il aurait été transformé en alcanes supérieurs par polymérisation. Le méthane et le pétrole ne sont probablement pas uniquement issus de débris d’animaux et de plantes mortes. Il a été observé que certains gisements de pétrole épuisés se remplissaient à nouveau, ce qui pourrait s’expliquer par une production abiotique.

Il est également notable que la propagande axée sur la théorie du « pic pétrolier » est devenue étonnamment silencieuse ces dernières années, ce qui indique que le pétrole et le gaz naturel seront encore présents pendant de nombreuses décennies, voire des siècles, dans le cas du gaz naturel. Il est donc raisonnable de penser que ces ressources ne s’épuiseront pas brusquement, mais deviendront progressivement plus coûteuses. L’utilisation d’éoliennes ou de panneaux solaires a donc du sens, tant qu’on souhaite préserver les sources d’énergie classiques et qu’on ne tombe pas dans la folie de croire qu’on peut assurer l’approvisionnement électrique d’un pays industriel de cette manière !

Réfléchir et rechercher une « transition énergétique » n’est pas fondamentalement une erreur. J'ai aussi, personnellement, travaillé dans ce domaine pendant un certain temps. J'ai appris, ainsi, que cette transition n’a servi qu’aux intérêts commerciaux de certaines grandes entreprises, et qu’aucun concept cohérent n’a été élaboré. C’est la seule explication du fait que, par exemple, des milliers d’installations photovoltaïques sont subventionnées, alors qu’elles produisent le plus d’électricité quand on en a le moins besoin, et vice versa. La nouvelle ministre allemande de l’Économie, Katharina Reiche, a récemment déclaré que 29% de l’électricité photovoltaïque produite doit être exportée à des prix négatifs.

On ne peut pas faire fonctionner indéfiniment des générateurs intermittents sans disposer de capacités de stockage adéquates. Mais celles-ci sont inabordables. Déjà, l’Allemagne détient aujourd’hui le prix de l’électricité le plus élevé au monde, avec environ 40 centimes par kWh.

L’Allemagne montre ainsi au monde comment la transition énergétique ne fonctionne pas !