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lundi, 21 août 2023

Réchauffement climatique, éco-anxiété et nouvelles restrictions

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Réchauffement climatique, éco-anxiété et nouvelles restrictions

Par Giovanni (Blocco Studentesco)

Source: https://www.bloccostudentesco.org/2023/08/09/bs-riscaldamento-globale-ecoansia-nuove-restrizioni/

La pandémie mortelle de CO VID-19 (avec un taux de mortalité en Italie inférieur à 1% !) est désormais derrière nous et l'imminence d'une guerre nucléaire ne nous inquiète plus autant. Un nouveau croquemitaine fait son apparition dans les journaux, à la télévision et sur les forums de discussion des réseaux sociaux: le réchauffement climatique. On répète à l'envi que cet été est le plus chaud des deux derniers siècles alors que, données à l'appui, il y a eu des vagues de chaleur estivales bien plus intenses, comme l'été historique de 2003 ou, auparavant, celui de 1957. De nombreuses personnes semblent tellement terrifiées par les conséquences du changement climatique qu'un nouveau mot a été inventé pour décrire ce sentiment d'incertitude et d'anxiété face aux éventuelles conséquences catastrophiques du réchauffement de la planète: l'"éco-anxiété".

À l'instar de l'hypocondriaque qui priait pour des mesures plus strictes lors de la pandémie, l'"éco-anxieux" réclame à cor et à cri que les gouvernements prennent au plus vite des mesures radicales pour contrer le réchauffement climatique, comme si quelques interdictions ici et là (et seulement dans les pays occidentaux: l'Inde, la Chine et l'Afrique continueront à polluer !) allaient arrêter un changement climatique global aussi complexe dont les causes sont multiples et pas tout à fait claires.

Loin de moi l'idée de soutenir les négationnistes du réchauffement climatique. S'il est vrai que les températures mondiales augmentent depuis des années, il est tout aussi vrai que la planète a connu plusieurs changements climatiques au cours des derniers millénaires. Par exemple, sous l'Empire romain, la vigne était cultivée dans ce qui est aujourd'hui l'Écosse, une terre qui n'est pas très accueillante pour les cultures typiquement méditerranéennes comme la vigne. Toujours en Grande-Bretagne, il y a quelques siècles, il était de coutume de marcher en hiver sur la Tamise gelée, alors qu'aujourd'hui, les hivers londoniens sont encore plus doux que ceux de nombreuses régions du nord de l'Italie.

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Cela ne veut pas dire que l'homme n'a pas influencé les changements climatiques récents, mais il convient de rappeler que la communauté scientifique n'est pas unanime pour affirmer la culpabilité de l'homme dans le réchauffement de la planète. Le prix Nobel Carlo Rubbia (photo), par exemple, a affirmé dans un célèbre discours au Sénat que le changement climatique est un phénomène naturel et qu'il n'est donc pas influencé par les activités humaines.

Quelle que soit la thèse de chacun concernant la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique, ce qui nous préoccupe aujourd'hui, ce sont les limites éventuelles que les gouvernements pourraient appliquer dans un avenir proche pour tenter de contrer le changement climatique. Depuis des années, nous entendons parler de la nécessité d'agir rapidement pour sauver la planète, et donc d'adopter des mesures de protection de l'environnement. La défense de ce dernier est sacro-sainte, mais les restrictions futures au nom de l'environnementalisme seront vraisemblablement des restrictions sévères des libertés individuelles similaires à celles mises en place lors de la pandémie. Les prémices de cette dystopie écologique sont déjà visibles aujourd'hui : pensez par exemple à l'interdiction absurde de circulation de certains véhicules même pas trop vieux dans certains quartiers de Milan, ou aux lourdes amendes pour ceux qui conduisent des voitures jugées trop polluantes dans la Norvège ultra-progressiste.

Alors, qu'attendre de l'avenir ? Parmi les experts du changement climatique, certains affirment qu'il est nécessaire de modifier notre mode de vie pour le rendre plus durable. La croisade contre la viande et les sous-produits animaux, considérés depuis des années comme des aliments nocifs pour l'environnement, a trouvé un allié précieux dans l'Union européenne, qui a récemment autorisé la vente d'insectes pour l'alimentation. Et non, il ne s'agit pas de cuisines exotiques avec des plats à base de scorpions, mais de grillons utilisés pour produire de la farine. Selon de nombreux "experts", les insectes seront l'aliment du futur, car l'élevage de cafards et de fourmis produit beaucoup moins de CO2 que l'agriculture traditionnelle.

À l'instar de ce qui se passe déjà en Norvège, il n'est pas exclu qu'à l'avenir, dans le reste du monde occidental, les conducteurs de véhicules trop polluants soient également sanctionnés. Depuis des années, certains cénacles font pression pour passer à la voiture électrique, oubliant qu'il s'agit d'une solution peu respectueuse de l'environnement, étant donné que, du moins en Italie, la majeure partie de l'électricité est produite à partir de combustibles fossiles. Des véhicules beaucoup plus chers que les voitures à essence, que seule une partie limitée de la population pourra s'offrir, tout comme la viande, qui pourrait être surtaxée parce qu'elle est trop polluante. Il n'est d'ailleurs pas exclu que, dans un avenir proche, la "taxe carbone" soit étendue à tous les produits ayant un impact plus important sur l'environnement.

Les éventuelles futures lois visant à limiter le réchauffement climatique frapperont donc les plus modestes, contraints de manger des insectes et incapables de conduire leurs voitures peu écologiques.

La pandémie a montré une fois de plus qu'il est facile d'imposer des mesures de plus en plus restrictives en temps de crise, tout en laissant faire les "législateurs". Maintenant que la pandémie est passée, ce ne sont plus les bulletins quotidiens aux données très trompeuses qui créent la terreur, mais les informations sur les canicules records ou les violents orages d'été. Mais le scénario est toujours le même: il y a urgence et au nom de celle-ci, on édicte, sans opposition valable, des lois qui sont acceptées passivement par la majorité de la population qui, en temps normal, se serait rebellée.

samedi, 17 septembre 2022

Peut-on encore railler le climat?

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Peut-on encore railler le climat?

par Georges FELTIN-TRACOL

Si la combustion avait dégagé un bilan carbone neutre, on aurait déjà brûlé en place publique Christophe Galtier. Lors de la conférence de presse d’après-match du lundi 5 septembre dernier, l’entraîneur du PSG a effectué un impaire gravissime. En d’autres temps plus inclusifs et citoyens, il aurait été banni de la cité des Bisounours.

Un journaliste lui demande pourquoi les joueurs et leurs accompagnateurs, soit une soixantaine de personnes, ont voyagé en avion privé entre Nantes et Paris. Sur le ton de la boutade, Christophe Galtier répond qu’il envisage pour les prochains déplacements à l’extérieur d’utiliser le char à voile. Présent à ses côtés, le jeune attaquant vedette Kylian Mbappé ne se retient pas pour franchement rigoler. Quelle horreur ! Quelle indécence ! Quelle faute en éco-responsabilité !

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Téméraires ou inconscients, l’entraîneur et le joueur ignorent certainement que dans l’Hexagone macronien de 2022, il est formellement interdit de plaisanter sur l’urgence climatique. Le propos comique de Christophe Galtier provoque une indignation intergalactique. Un tsunami de commentaires défavorables déferle sur les réseaux sociaux. Prompte à toujours donner des leçons, la caste politico-médiatique en rajoute volontiers. Élisabeth Borne elle-même, la ministresse des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, la mairesse de Paris Anne « 1,74 % » Hidalgo - et on en passe… - condamnent ce trait d’humour malicieux. Dans son édition du 7 septembre, un journaliste de Libération qualifie la scène d’« ignoble ». Pas moins ! La complicité de crime contre l’humanité pointe à l’horizon ! La libération de la parole et l’expression sans aucun tabou ne concerne pas tout le monde, ni tous les sujets. Nous le savions depuis longtemps; cela se confirme.

Dès le lendemain, devant la tempête médiatique déclenchée par une bande de bouffons, Christophe Galtier a présenté ses plus plates excuses. En 2010 au moment des élections régionales, le même Galtier avait désapprouvé l’affiche du Front National montrant des minarets sous forme de missiles. Dommage qu’il n’ait jamais revenu sur cette critique.

À l’heure où planent chez les bien-pensants la fin des piscines privées, des barbecues et de la viande à la cantine scolaire, tels des Salman Rushdie menacés par une secte météo protéiforme, Galtier et Mbappé ont commis en direct un blasphème climatique. Qu’attendent donc les groupes Verts au Palais-Bourbon et au Palais du Luxembourg pour déposer une proposition de loi pénalisant sévèrement tout outrage au climat et à la planète ? La lithosphère, le climat et la planète ne sauraient être raillés, voyons !

Le système médiatique d’occupation mentale bombarde en permanence l’opinion publique de considérations catastrophistes sur l’urgence climatique. Victimes de cette propagande délirante, les jeunes générations développent maintenant des symptômes inquiétants d’une nouvelle pathologie mentale : l’« éco-anxiété ». Par ailleurs, prendre en compte cette urgence climatique implique des initiatives à l’échelle planétaire en tant que « citoyens du monde ». Les utopies mortifères ne sont pas mortes. Elles prolifèrent dans la grande industrie du divertissement dont la médiastructure et la politique politicienne sont les annexes.

Cosmopolite, la religion climatique est aussi une eschatologie séculière. En dignes rejetons de Philippulus le Prophète dans l’album de Tintin, L'Étoile mystérieuse, les Verts crient à l’imminence de la fin du monde. À la différence des grands remplacements productif et démographique, il faudrait croire ce néo-millénarisme insensé.

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L’équipe du PSG doit-elle prendre des TGV ? La SNCF peut-elle proposer des horaires aménagés, en particulier la nuit alors que se réalisent les opérations indispensables de maintenance des voies ferrées ? En outre, la circulation ferroviaire des voyageurs et des marchandises arrive à saturation. La thrombose menace le rail à cause du non-renouvellement massif des personnels, souvent partis en retraite, et de la fermeture de nombreuses lignes ferroviaires dont le maintien aurait permis le délestage du fret.

Les belles âmes qui s’offusquent de ce persiflage climatique bon enfant ont gardé un silence pesant quand un gars faisait cet été du jet ski au large du fort de Brégançon. Elles ont en revanche soutenu les fiestas fort peu climato-correctes de la Première fêtarde de Finlande, Sanna Marin. Elles se sont enfin tues en voyant les courses estivales de karting dans la cour de la prison de Fresnes. Si ces engins avaient une propulsion thermique, quelle a donc été l’empreinte carbone de cette sympathique journée d’animation sur la planète ?

Une sotériologie artificielle se diffuse dans tout l’Occident moderne globalitaire. Le dogme infaillible de l’Immaculé Climat s’impose dans les rédactions et les cabinets ministériels. Et gare aux nouveaux mécréants ! Le député végan et « panzoo-iste » de Paris, Aymeric Caron, et son homologue Vert, Sandrine Rousseau, n’hésiteront pas à sévir. On en tremble déjà ! 

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 42, mise en ligne le 13 septembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.