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vendredi, 30 octobre 2015

Un Etat multinational peut-il être viable?

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Un Etat multinational peut-il être viable?

Bernard Plouvier
Ex: http://metamag.fr

 

Appliqué à une structure (et non à un être), l’adjectif viable sous-entend une notion de longue durée. L’histoire européenne, des années 1850 à nos jours, s’est faite dans le sens de la création ou du renforcement d’États nationaux, selon le principe : une Nation, un État. La politique mondialiste, admirablement soutenue par la globalisation de l’Économie, combat résolument ce principe fondamental.
 
En 1882, Ernest Renan, remarquable historien des religions, mais piètre philosophe, a donné sa définition d’un « peuple » : « Avoir eu des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble et vouloir en faire encore ». Ce faisant, il définissait bien davantage ce qu’est une Nation. Un peuple est en effet un ensemble de personnes réunies dans des frontières communes, jouissant des mêmes droits et soumises aux mêmes exigences légales. Un peuple comprend des nationaux et des immigrés, ces derniers pouvant, s’ils le souhaitent, s’intégrer à la Nation par mariage et procréation, mais aussi par le respect des usages et des lois du pays. Même Renan pouvait s’égarer, prouvant que les confusions sémantiques ne sont pas une exclusivité de notre triste époque.
  
En 1956, le sociologue Marcel Mauss, publiant des notes parues à diverses dates dans l’Année sociologique, a présenté une Nation comme : « une société d’êtres unis moralement et culturellement… adhérant consciemment aux lois d’un État centralisé, stable et permanent, [doté de] frontières fixes ». La définition de Mauss est à la fois complémentaire et supérieure dans le fond à celle, de tonalité romantique, du Breton.

Les États multinationaux ne sont que des coexistences, fragiles et instables, de communautés non miscibles. On ne peut les maintenir en survie artificielle que par la dictature (ce fut le cas des Yougoslavie et Tchécoslovaquie, de 1945 à la fin du marxisme) ou grâce à une croissance économique durable (l’exemple des USA vient immédiatement à l’esprit : toute récession durable provoque une guerre ou des émeutes raciales). À quoi bon faire courir le risque d’un éclatement qui génère morts et destructions, alors qu’il est si simple de faire respecter le sage principe du « chacun chez soi », ce qui définit l’État national.
  
Un État national doit, en priorité, faire respecter ses lois, qui ne doivent être modifiées – pour les plus fondamentales d’entre elles – qu’après avis du peuple, seul souverain légitime de l’État. En aucun cas, des étrangers – en style noble : des allogènes, et, en style journalistique : des immigrés) ne peuvent exiger un changement de lois à leur avantage, sauf à l’imposer de force – ce qui définit l’état de guerre ou d’invasion violente –, sauf à être entrés en masse au point de constituer une nouvelle majorité de peuplement – c’est la substitution de population dominante.
 
Si la Constitution – la loi fondamentale de l’État – définit une langue officielle, celle-ci doit être connue et utilisée par les allogènes-immigrés-étrangers (au choix), pour leurs démarches administratives et, à l’évidence, pour obtenir la naturalisation. En aucun cas, l’État ne doit diffuser d’écrits administratifs rédigés en une autre langue que l’officielle, ni accepter l’enseignement des humanités ou des matières scientifiques en une langue étrangère.
 
En aucun cas et d’aucune façon, les étrangers-immigrés-allogènes ne peuvent imposer leurs usages (tel l’immonde abattage clandestin d’animaux en domicile privé). Toutes les lois doivent s’appliquer dans toute leur rigueur, les lois réprimant crimes et délits aussi bien que celles qui séparent l’État des confessions religieuses. Aucune exception ne peut ni ne doit être tolérée, même pour satisfaire les caprices de richissimes investisseurs étrangers. 
 
On aurait presque honte de rappeler ces banalités, si l’observation ne démontrait qu’en France, ces principes fondamentaux sont quotidiennement bafoués dans plus d’un millier de « cités de non-droit » (la terminologie administrative use d’euphémismes divers pour couvrir cette immonde réalité), mais aussi dans une multitude d’habitations et de lieux publics, un peu partout dans le pays, du fait d’un laxisme effarant des « forces de l’ordre » et des « autorités administratives ».  
 
Ce laxisme, cette gabegie administrative, ce mépris de la Constitution de l’État français ne sont que les reflets du déclin de la Nation, par veulerie et lâcheté des autochtones. L’alternative est simple : sursaut national ou asservissement. Toute l’histoire humaine en témoigne : une Nation lutte ou disparaît.