lundi, 13 juin 2016
Onze signes pour reconnaitre une opération sous fausse bannière
En fait, les false flags peuvent prendre toute une variété de formes – nationales ou en rapport avec la politique étrangère, à petite ou grande échelle, économiques ou politiques, et avec de nombreux autres buts qui peuvent souvent se fondre les uns dans les autres. Chacun peut servir un dessein spécifique et peut être ajusté et adapté en vue de ce dessein spécifique selon ce qu'exigent les conditions de la communauté.
Par exemple, l'attaque aux armes chimiques qui a eu lieu en août 2013 en Syrie peut servir d'exemple pour un false flag à l'étranger prévu pour stimuler la ferveur des américains vers la guerre, sur la base de laResponsability to Protect (ou R2P, le Devoir de Protection, établi en 2005 par les Nations-Unies, NdT) comme pour le golfe du Tonkin.
Au plan national, un false flag à grande échelle comme celui du 11 septembre peut servir à susciter un soutien massif du public pour la guerre et une volonté populaire d'abandonner des libertés civiles, une procédure constitutionnelle et les droits humains. Les false flags économiques peuvent prendre la forme de "paralysies du gouvernement" fabriquées ou de "défauts de paiement du gouvernement" conçues pour créer une demande d'austérité ou autres solutions en faveur de Wall Street. Enfin, les false flags nationaux à petite échelle comme Sandy Hook ou Aurora, impliquent souvent la mise en place de mesures de contrôle des armes ou un état policier plus important.
Il existe, bien sûr, de nombreuses versions différentes d'attentats par false flags et aucun ne correspondra exactement à un classement précis dans la rubrique "false flags". Comme exposé ci-dessus, certains false flags peuvent en fait contenir un élément de chacune des différentes versions listées précédemment, aussi bien en termes de méthodologie que de but.
Cela dit, il est également vrai, malgré une possibilité constante d'attentats par false flags massifs, qu'on en voit se produire à petite échelle sous l'apparence de "tireurs" (le plus souvent la variété des "tireurs isolés" ou "tireurs fous"), que la classe dirigeante et ses porte-paroles médiatiques ont utilisé avec beaucoup d'efficacité ces dernières années. Bien que l'échelle des attaques ait diminué, leur fréquence a rapidement augmenté.
Cependant, en raison d'une recrudescence de médias alternatifs et d'une communauté de recherche, au fur et à mesure du lancement des attaques, il se publie une volée de démolition des récits officiels. À côté de nombreuses critiques absolument non crédibles de la version officielle des événements, frisant la paranoïa et l'invraisemblance, on trouve des articles de chercheurs qui peuvent exposer le false flag pour ce qu'il est. D'ailleurs, c'est pour cette raison que les false flags ont dernièrement essuyé de sérieux revers en terme d'efficacité et que c'est toujours le cas.
Comme l'attaque est prévue pour instiller la peur, la panique et une réponse téléguidée de la part du public, il est important de déconstruire le récit de cette attaque tel qu'il est présenté. Nous ne pouvons cependant pas passer simplement notre temps à tenter d'exposer et déconstruire toutes les attaques par false flag. Nous ne pouvons ignorer les grands problèmes, les batailles où l'on sort vainqueurs et les revendications qui doivent être faites simplement pour exposer tous les false flags. Nous ne pouvons ignorer le feu de forêt en éteignant un feu de broussailles occasionnel. Le false flag, après tout, n'est qu'un symptôme de la maladie.
Il est important pour cette raison de permettre au public de reconnaître le false flag lui-même, pas uniquement les éléments contestables d'un false flag en particulier qui sera bientôt suivi d'un nouveau. Nous devons nous former et former le public à reconnaître les signes d'un false flag quand il se produit et ainsi rendre l'attentat neutre.
Ce qui suit est une liste des éléments les plus courants d'un attentat par false flag auxquels on devrait prêter immédiatement attention dans le cas d'un nouvel accident qui jouera sur la corde sensible et les émotions des gens.
1. Envergure de l'événement :
2. Récits qui changent :
Par exemple, au moment des attentats, les rapports initiaux peuvent signaler 5 tireurs. Très peu de temps après, on peut n'en mentionner que deux. Rien que quelques heures après l'attentat, toute référence à plus d'un tireur a entièrement disparu, il ne reste plus dans l'affaire qu'un "tireur isolé". On ridiculise toute mention ultérieure d'autres tireurs comme une "théorie de la conspiration".
3. Manœuvres d'entraînement en simultané :
Par exemple, comme le documente Webster Tarpley dans son livre 9/11 Synthetic Terror : Made in USA(11 septembre, Terreur de synthèse, fabriqué aux USA), au moins 46 manœuvres étaient en cours dans les mois précédant le 11 septembre et le matin même de l'attaque. Ces 46 manœuvres avaient toutes un rapport d'une manière ou d'une autre avec les événements qui se sont passés le 11 septembre. De même pendant les attentats à la bombe du 7 juillet 2005 à Londres, des manœuvres étaient en cours avec exactement le même scénario que ce qui s'est produit exactement aux mêmes heures et aux mêmes endroits.
Bien qu'un prétexte puisse l'emporter sur l'autre selon la nature et le but de l'opération, les manœuvres d'entraînement sont utiles aux créateurs de false flag pour au moins deux raisons. La première est de provoquer une confusion intentionnelle quand les manœuvres se passent pendant l'attaque réelle. L'autre, d'un aspect plus rentable, est de se servir des manœuvres comme d'une couverture pour programmer l'attaque ou même donner le "feu vert" quand c'est le moment de lancer l'événement. Qui plus est, elles fournissent aux auteurs du programme un élément de couverture, surtout avec la structure compacte de la chaîne hiérarchique de commande de l'agence de renseignements/de l'armée et le besoin de rester informé. Si un officier de l'armée ou un agent des services secrets tombe par hasard sur le planning de l'attaque, on peut toujours dire que ces individus n'étaient que des témoins du programme de l'exercice d'entraînement. Cette réfutation se poursuit jusqu'au "feu vert" des manœuvres. Après achèvement de l'attentat false flag, l'hypothèse de la coïncidence servira à expliquer les tragiques résultats.
4. Cui bono ?
Par exemple, la présence d'une loi qui n'aurait eu que peu de chance de passer avant l'attaque mais qui est vite passée (ou au moins lourdement suggérée) après, est un indice que l'attentat qui tombe à pic est en fait un false flag. La loi du type Patriot Act avait été en réalité rédigée avant le 11 septembre mais n'avait que peu de chance de passer au Congrès en raison du climat politique de l'époque aux US. Après le 11 septembre, le Patriot Act est rapidement passé sans virtuellement aucune discussion et avec la bénédiction du peuple américain.
En parlant du 11 septembre, c'est un fait qu'au moment de l'attentat, beaucoup d'individus au pouvoir au sein du gouvernement américain voulaient désespérément envahir plusieurs pays du Moyen-Orient. Après les attentats, une psychose guerrière s'est emparée de la classe dirigeante des US et le public américain a suivi sans tarder.
Après le "Underwear Bombing" (Le terroriste aux sous-vêtements piégés), nous avons vu l'inauguration des scanners corporels de la TSA (agence de sécurité des transports, NdT), technologie qui aurait été acceptée de mauvaise grâce avant l'incident et sa campagne de propagande. Les scanners avaient été pourtant achetés un an auparavant par une firme dont le propriétaire était l'ancien patron de la Homeland Security (département de la sécurité intérieure, NdT), Michael Chertoff.
Dans le même registre, parlant de la fusillade de LAX (à l'aéroport international de Los Angeles, le 1er novembre 2013, où un employé de la TSA a été tué, NdT), la TSA a acheté en août 2013 pour 3,5 millions de dollars de munitions. Pourtant en août, la TSA n'était pas une agence armée. Après la fusillade de Los Angeles, le discours s'est orienté vers un armement de l'agence, indiquant donc que quelqu'un de haut placé dans la structure du gouvernement avait eu une connaissance préalable de l'événement.
On peut dire bien sûr la même chose pour l'explosion de fusillades meurtrières par des tireurs fous qui se sont produites dans tous les US accompagnant la propagande qui poussait à des mesures accrues de contrôle des armes.
5. Questions sans réponse :
6. Le dossier est rapidement bouclé :
7. Lien des suspects avec la CIA, le FBI ou autre agence de renseignements :
Dans de nombreux exemples, les connexions à certaines agences et communautés de l'armée devraient autant servir de signal d'alarme que les liens aux agences de renseignement car ces institutions ont été largement mélangées.
8. Bouc-émissaire commode :
9. Les médias encouragent des récits en défaveur des groupes de bouc-émissaires, et/ou un agenda qui confisque les libertés :
Dit simplement, les médias mettent en avant le PROBLÈME, autorisent et guident une RÉACTION et ensuite fournissent une SOLUTION déterminée à l'avance.
10. Le gouvernement commence à "passer à l'action" contre le bouc-émissaire ou s'oriente dans le sens du récit des médias :
11. Indices dans les médias populaires :
Conclusion
Bien qu'il soit extrêmement important d'éduquer le public quant à la nature et au but des false flags, l'éducation ne peut être un but en soi. Le public a besoin non seulement de connaître la vérité autour des événements spécifiquement false flags lorsqu'ils apparaissent, mais il a besoin de comprendre la méthodologie pour les identifier par eux-mêmes et en temps réel.
Créer une culture où le public est capable de reconnaître une attaque false flag sans recourir à l'aide des sources médiatiques, des chercheurs ou des activistes, est la première étape pour rendre la tactique inutile et rassembler la force des gens vers une action réelle ou en dernier ressort, créer une culture dans laquelle cette force ne peut être rassemblée par la classe dirigeante.
Bien que devant aborder les attentats false flag, nous ne devons pas nous permettre d'être si facilement détournés d'une voie d'action politique, d'une mobilisation de masse et de formuler de vraies demandes réalisables.
Liens connexes:
Attentats de Boston: 18 incohérences majeurs
Londres: encore une mise en scène?
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jeudi, 09 mai 2013
Intronisation du facteur falseflag
Intronisation du facteur falseflag
On connaît depuis longtemps, quasiment depuis l’attaque de septembre 2001, le tour polémique aigu qu’a pris le concept du “complotisme” (ou “théorie des complots”), dont l’expression falseflag est une des expressions sémantiques de représentation récemment mise en vogue et très utilisée aujourd’hui. Il s’agit d’abord d’une question centrale de communication accordée au règles de fer du conformisme-Système, avec le constat que l’idée même d’une telle hypothèse de montage a été, dans son principe, dès l’origine, non seulement rejetée mais diabolisée à l’égal des pires diabolisations imposées par le Système. Cela correspondait bien entendu à la “mythologisation” de l’événement 9/11 que rien ne devait entacher ni mettre en doute, qui s’est accompli selon un processus-Système quasiment automatique (c’est-à-dire sans “complot” humain de la part du Système, puisque de la part du Système), impliquant un verrouillage fait de références obligatoires et destiné à emprisonner l’esprit dans un mode de pensée de pérennisation et de légitimation du Système. (A notre sens, ce processus, toujours dans un mode automatique renvoyant à la dynamique de surpuissance du Système, est allé jusqu’à une tentative de faire de 9/11 un événement métaphysique [voir le 11 octobre 2011]. A cet égard, l’événement de l’attaque du 11 septembre 2001 peut sans le moindre doute être considéré comme “refondateur” de la légitimité du Système pour sa dernière phase d’expansion et de domination telle qu’on l’a vue se développer, justement à partir de 9/11, – mais, très vite, avec des avatars et des crises tendant à l’autodestructiont qui ont rendu encore plus sensible toute mise en cause avec potentialité de “dé-mythologisation” de cet événement.)
De ce point de vue évoqué, la situation était que toute personne envisageant une telle possibilité de complot, de manipulation, de montage, etc., concernant 9/11, puis bientôt concernant tous les actes de la “politique de l’idéologie et de l’instinct” de l’époque Bush, transformée ensuite avec l’abandon de références politiques courantes en politique-Système, devait être considérée comme subversive, moralement condamnable sans appel, quasiment relaps ou hérétique, etc. Nous insistons particulièrement sur ce point : nous ne parlons pas de la valeur ou non, de la véracité ou non de telle ou telle hypothèse de complot, de montage, etc., mais bien d’un principe-Système. (Si le mot “principe” peut-être accolé au Système, ce qui est en soi une contradiction, mais qui peut être accepté pour ce cas en comprenant que le terme “principe” est employé techniquement et nullement dans sa signification ontologique. S’il est considéré ontologiquement, il doit être apprécié dans ce cas comme une totale inversion de la véritable signification d’un “principe”.)
C’est dans ce contexte de terrorisation des psychologies opérationnalisée par le Système que la nouvelle selon laquelle l’ancien chef de cabinet du secrétaire d’État (2001-2005) Colin Powell, le colonel Lawrence Wilkerson, estime que l’actuelle polémique sur l’emploi du chimique en Syrie pourrait être, notamment mais significativement, une opération falseflag israélienne est un fait important. L’emploi même de l'expression/du mot falseflag, qui fait partie du vocabulaire “démonisé” par le Système, est en soi un fait symbolique d’une grande signification. Quoi qu’il ait déjà exprimé des opinions critiques très appuyées, Wilkerson reste, du fait de sa carrière et de ses fonctions anciennes, un personnage qui peut être considéré comme faisant partie du Système. Cette appréciation est d’autant plus acceptable qu’il est admis qu’à cause de ses liens avec Powell les déclarations de Wilkerson sont d’une façon courante considérées comme implicitement cautionnées par Powell, – personne considérable du Système, pour sa part. (Il est possible que sa déclaration fasse évoluer ce “statut” de Wilkerson, mais c’est une autre affaire. Dans tous les cas, cela nous paraît improbable à cause du désordre régnant aujourd’hui à l’intérieur du Système, – comme nous argumentons plus loin.)
La nouvelle a été donnée dans un article de Jurriaan Maessen sur son site Explosive Report, le 3 mai 2013. Elle a été aussitôt reprise, bien entendu, sur Infowars.com, le même 3 mai 2013. (On connaît la réputation et la spécialité d’Infowars.com. Le site ne va pas rater une nouvelle qui conforte à ce point son fond de commerce fondamental, qui est l’exploitation des nouvelles et hypothèses en tous genres, de complots, manipulations, et falseflag en tous genres.)
«Former chief of staff to Colin Powell, Retired Colonel Lawrence Wilkerson, told the Young Turks the early “indications” of the use of chemical weapons by the Syrian regime could point to “an Israeli false flag operation”. Wilkerson: “We don’t know what the chain of custody is. This could’ve been an Israeli false flag operation, it could’ve been an opposition in Syria… or it could’ve been an actual use by [Syrian President] Bashar al-Assad, but we certainly don’t know with the evidence we’ve been given.”»
Le reste de l’article reprend diverses occurrences où des hypothèses de falseflag dans diverses affaires ont été évoquées dans des organisations proches du Système, par des personnalités-Système mais de moindre envergue que Wilkerson. Ces cas n’ont absolument pas la signification symbolique de l’intervention de Wilkerson et ne servent que d’illustrations pour la défense du “principe” de la possibilité de falseflag, chose qui ne nous intéresse pas ici. (Que les falseflag, les “complots”, etc., existent, c’est une évidence à laquelle il est inutile de s’attarder. Le cas traité ici est bien entendu celui du principe-Système qui repousse cette hypothèse comme relaps dès lors qu’elle a quelque lien que ce soit avec 9/11, qui reste la référence sacrée à cet égard.)
Le cas de Wilkerson tend à renforcer les constats que nous faisions dans un de nos textes consacrées à l’attaque de Boston, le 23 avril 2013 : «Le premier et le principal constat remarquable de cette deuxième phase de l’attaque de Boston, avec l’identification et l’élimination des deux suspects aussitôt qualifiés de coupables, c’est ce climat extraordinaire où l’hypothèse du montage et de la manipulation par les services de sécurité US, FBI en tête, est non seulement une hypothèse honorablement admise mais pas loin d’être l’hypothèse principale. Dans tous les cas, il y a une sorte d’unanimité dans la mise en cause du FBI, allant effectivement de l’hypothèse d’incompétence aux hypothèses beaucoup plus sombres de manipulations.» Nous développions ensuite le thème de cette “popularisation du complotisme”, le 26 avril 2013 («Boston et la symbolique du triomphe du complotisme»). Il est bien entendu que nous plaçons l’intervention de Wilkerson dans le cadre du “climat” qui a notamment permis que se développe, à propos de l’attentat de Boston, ce que nous en avons décrit.
D’une façon générale, cette évolution n’est pas anecdotique et ne peut être considérée simplement comme la progression de perceptions plus nuancées à l’intérieur du Système, dans le cas de l’un ou l’autre individu, non plus simplement comme une progression de la perception de la situation syrienne et du comportement d’Israël. Il s’agit de l’illustration d’une tendance plus générale qu’on a vue déjà exposée à l’occasion de l’affaire de l’attentat de Boston et autour de cette affaire, au niveau du système de la communication. On y distingue aisément la décadence d’une perception générale accordée aux normes du Système et de l’expression de l’unité de vue au moins sur les grands thèmes et les grands axes de jugement à l’intérieur des directions politiques et des élites du Système. On peut alors interpréter cet épisode, comme la situation générale à laquelle on se réfère, comme le reflet au sein du système de la communication de différents désordres qui prolifèrent, aussi bien dans les aspects extérieurs de la politique-Système, comme le désordre de la politique-Système en Syrie par exemple, aussi bien dans les aspects intérieurs avec le désordre de politique intérieure à Washington même, que ce soit entre les différents centres de pouvoir, les concurrences entre agences et ministères, ou que ce soit à l’intérieur du corps politique, à l’intérieur des deux ailes (démocrates et républicains) du “parti unique” et entre ces deux ailes. La conséquence de ces désordres est la démobilisation et la dissolution de la psychologie-Système dans son rôle premier d’interprétation absolument favorable au Système avec censure hermétique de quelques grands domaines “sacralisés”. Le résultat est la dégradation et la dissolution de l’interprétation de la politique-Système générale, la dissolution de la cohésion, et la perte de vue des références essentielles du Système.
00:05 Publié dans Défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : défense, militaria, politique internationale, états-unis, false flag operations, opérations fausse bannière, fausse bannière, stratégie, guerres indirectes | | del.icio.us | | Digg | Facebook