samedi, 16 janvier 2010
Qui était Richard Fester (1910-1982)?
Qui était Richard Fester (1910-1982) ?
Ce savant allemand a séjourné de longues années en Scandinavie et en Espagne. Il a exercé la profession de traducteur et d’interprète, avant de devenir le fondateur et le principal chercheur de l’archéologie linguistique et de la paléolinguistique. L’objet principal de ses recherches a été l’histoire de l’émergence des langues. Sa thèse principale a été de dire que toutes les langues humaines ont un vocabulaire originel commun constitué de six archétypes, ce qu’il a tenté de prouver en étudiant plus de cent langues originaires de tous les continents. Cette théorie a rencontré l’intérêt de la communauté scientifique et pour étayer ses thèses, Richard Fester a publié bon nombre d’ouvrages :
Die Eiszeit war ganz anders, 1973.
Weib und Macht, 1979.
Sprache der Eiszeit, 1980.
Die Steinzeit liegt vor deiner Tür, 1981.
Urwörter der Menschheit, 1981.
Gert Meier rend hommage aux recherches de Richard Fester dans Im Anfang war das Wort, Haupt Verlag, Bern-Stuttgart, 1988.
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vendredi, 19 juin 2009
Des langues fortes pour un monde de diversité
Des langues fortes pour un monde de diversité |
« Rien dans le chapitre XI de la Genèse ne dit explicitement que la babélisation soit un châtiment. Les Juifs bâtissent une tour extrêmement élevée et l’Eternel dit : "dispersons-les et confondons leur langue, ils pourraient s’élever encore plus haut". Mais nulle part Il ne dit quelque chose comme : "je vais les disperser pour les punir". Je me suis servi de cette absence pour dire que la babélisation est un bien. Et je m’inscris aussi – puisqu’une partie de ma culture est juive et une autre partie est chrétienne – dans une tradition rabbinique ancienne. Certains rabbins – pas tous – ont considéré que Babel était un accomplissement de la véritable destinée des hommes. Dans cette tradition rabbinique, la dispersion est plutôt une bénédiction, dans le sens où aller aux antipodes, essaimer est la vocation humaine même.
L’homogénéisation linguistique probable, mais finalement pas certaine du tout, et même, peut-être, assez improbable pour d’autres aspects, l’américanisation par l’anglo-américain non seulement sont insupportables à mes yeux, mais en plus elles ne correspondent pas à la vocation humaine. La vocation humaine n’est pas dans l’uniformisation linguistique, pas plus que dans celle de l’identité. La vocation humaine, comme celle des végétaux et des animaux – finalement nous sommes une espèce vivante parmi d’autre! – est celle d’êtres vivants qui, comme les autres êtres vivants, par nature se dispersent et deviennent de plus en plus différents les uns des autres. L’idée d’une unité de langue est totalement à l’opposé de mes convictions et de mes passions. […]
Mon idée, c’est que les langues comme espèces vivantes naissent, vivent et meurent. Mais elles sont aussi capables d’être ressuscitées. L’hébreu est le seul exemple que l’on connaisse, exemple unique extraordinaire, fascinant. Mais même s’il est unique, il est imitable potentiellement. Les langues, contrairement à toutes les espèces vivantes, sont susceptibles de ressusciter. »
Claude Hagège, linguiste, auteur du Dictionnaire Amoureux des Langues, Le Temps, 16 mai 2009 |
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