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mercredi, 18 décembre 2013

S’OPPOSER AU DOGME DU LIBRE-AFFAIRISME MONDIALISTE

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S’OPPOSER AU DOGME DU LIBRE-AFFAIRISME MONDIALISTE

OMC et accords de Bali : une ambiguïté voulue

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr

Le Bréslien Roberto AZEVEDO, directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce a obtenu la signature d’un accord à Bali, à l’occasion duquel les intervenants ont affirmé qu’il engendrerait 1.000 milliards de dollars de richesse dont un peu plus de la moitié reviendrait aux pays en développement.
Depuis que Lyssenko sert de référence, toutes ces organisations de pouvoir mentent sans vergogne. Deux faits sont troublants: Jamais n’est soulevé le problème des taux de change entre pays, quand les conditions monétaires des échanges sont les plus importantes de tout. De même, il n’apparaît aucune curiosité sur le fond et la forme des frontières. Cette question est tout aussi essentielle : De quoi les frontières sont-elles faites ? 


Des criminels à la fête ?


Nous constatons trois types d’infamies. La première de toutes, en honneur depuis la rupture entre le dollar et l’or en 1973, s’appelle la surproduction monétaire, c'est-à-dire la production sans limites de dollars qui ne coûtent rien. A Bali, personne n’a osé se dresser contre ces méthodes. La seconde infamie est le collage politique de tout et n’importe quoi, appelé intégration politique. Appareiller tout et son contraire n’a aucune importance, lorsque l’objectif final est le contrôle du monde. Le troisième pilier est la volonté d’éliminer les marchés diversifiés et fonctionnant avec de nombreux acteurs, pour lui substituer des ententes qui permettent à cette finance de maintenir leur pouvoir. Tous ces points justifient le concept d’ambiguïté que l’on accole à l’accord de Bali. 

Amuser les gogos

Il est fort probable qu’il s’agit d’amuser les gogos, maintenant que la quantité d’argent engendrée dépasse de plus de dizaines de fois la richesse mondiale et que l’économie est entre les griffes de 40 institutions, toutes à dominante financière. Des Fonds monétaires peuvent acheter toute la production de quelque bien que ce soit, toute la richesse d’un pays, jusqu’à la totalité de ce que dégagent les 150 pays qui ont participé à l’accord de Bali, lequel est divisé en trois volets : le thème des subventions à l’agriculture, les aides aux pays peu avancés sous forme de privilèges accordés à leurs exportations, le franchissement des frontières, avec la critique de toute forme de surveillance bureaucratique. Or, sur tous ces points, la double morale des financiers n’est pas freinée. Les instruments utilisés pour isoler certaines activités sont à la fois efficaces et complexes. Aux droits de douane sophistiqués s’ajoutent des quotas, des normes techniques et des obstacles sanitaires, de sorte qu’une appréciation correcte, globale de la protection est en réalité impossible. Par exemple, dans le monde agricole sont pratiqués des droits dits spécifiques (100 dollars par tonne, par exemple), plutôt que des droits ad valorem (un pourcentage de la valeur du produit entrant), mais parfois les deux se pratiquent simultanément. Et les subventions diverses multiplient les difficultés de toute comparaison. On sait que sur le terrain des procédures administratives (tests de vérification et de conformité) et le caractère imprévisible de celles-ci, les USA font preuve d’une hypocrisie remarquable.


Un peu plus de multilatéralisme ?


Qui ne comprend la mascarade contemporaine? En matière de commerce, une économie de marchés implique un cadre institutionnel approprié, ce qui pourrait être le cas avec l’OMC si ce dernier mettait à l’abri des effets pervers du désordre mondial. Le multilatéralisme doit être préféré aux relations bilatérales où le plus fort terrorise et détruit le plus faible. Mais une société industrielle a besoin de protection contre le dumping et les intermédiaires crapuleux, et toute civilisation maintient une agriculture pour créer une harmonie sociale entre villes et campagnes et conserver une autosuffisance seule manière de garder son indépendance. 

La lumière s’éteint


L’OMC reste collée au dogme du libre affairisme qui détruit la vie et anéantit le peu de bien-être que certains pays avaient réussi à construire. Elle fait lever le ressentiment de tous ceux qui ne peuvent plus vivre dignement à cause des dogmatismes qui s’expriment en son sein. Les obsessions de cette haute finance mondialisée consistent à faire prévaloir le principe de la domination oligarchique sur tout et tous au détriment d’une coopération entre ensembles régionaux associés, groupant des zones de développement et de culture comparables, chacune développant des traits propres en se protégeant raisonnablement des autres. Dans le cadre actuel, la prodigieuse régression de l’humanité vers la barbarie se poursuivra à un rythme chaque jour plus rapide.