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mercredi, 29 mai 2024

Souveraineté des idées et guerres des cerveaux

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Souveraineté des idées et guerres des cerveaux

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/suverenitet-idey-i-voyny-intellekta

Il est évident pour tout le monde que dans les conditions actuelles où de profonds changements se font en Russie, il est nécessaire de développer notre propre appareil terminologique et de réviser en profondeur l'énorme masse d'informations qui est présentée sous le couvert à la fois du contenu général et des catégories sémantiques. Cela s'applique à un large éventail de connaissances enseignées dans les écoles et les universités, et utilisées comme système d'exploitation dans les instituts et les groupes de réflexion de la RAS. Et à l'ensemble des concepts largement utilisés dans les médias et le discours des sciences politiques. Cela est nécessaire pour plusieurs raisons interdépendantes. 

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Tout d'abord, certains concepts et termes nous ont été imposés par l'Occident et leur application empêche une compréhension adéquate de divers processus et phénomènes. Cette situation dure depuis longtemps, mais surtout depuis l'effondrement de l'URSS. À cette époque, des « agents d'influence » pro-occidentaux travaillaient activement en Russie, des manuels étaient publiés selon les modèles occidentaux, un discours qui nous était étranger était activement appliqué et introduit non seulement dans la communauté scientifique, mais aussi dans la pratique quotidienne. Cela a conduit à la fois à l'émasculation des significations profondes et à leur remplacement par des termes de substitution, qui ont commencé à être appliqués au niveau réflexif, et à l'appel constant aux théories et concepts occidentaux, au lieu de développer les siens propres. Une sorte de monopole de l'idiotie intellectuelle (du mot grec ιδιωτης - séparé de la société, différent, inexpérimenté) s'est établi, où des modèles et des termes étrangers ont commencé à être perçus comme les seuls corrects. 

Deuxièmement, elle est tout simplement nécessaire dans le cadre du processus de souveraineté. Si l'on parle de souveraineté politique et technologique, il est tout aussi important de parler de souveraineté informationnelle au sens large du terme, qui inclut l'éducation, la science et la culture. 

Troisièmement, tout cela est lié à la défense de nos valeurs traditionnelles et de notre patrimoine historique. Et, bien sûr, cela correspond aux décrets du président de la Russie du 09.11.2022 № 809 « Sur l'approbation des principes de la politique d'État pour la préservation et le renforcement des valeurs spirituelles et morales traditionnelles russes » [i] et du 08.05.2024 № 314 « Sur l'approbation des principes fondamentaux de la politique d'État de la Fédération de Russie dans le domaine de l'éclairage historique » [ii]. 

Quatrièmement, il est nécessaire de se rappeler que nous sommes en état de guerre informationnelle et cognitive avec l'Occident, et que pour les gagner ou, au moins, pour repousser les attaques informationnelles, il est nécessaire de comprendre les subtilités des opérations psychologiques, y compris la mémétique, la sémiotique et la programmation neurolinguistique. En général, l'aile patriotique et conservatrice de la pensée scientifique en Russie soutient de telles initiatives. 

Par exemple, Andrei Shutov, président de la Société russe des politologues et doyen de la faculté de sciences politiques de l'université d'État Lomonosov de Moscou, a récemment déclaré que « la partie théorique des sciences politiques enseigne encore des sujets qui ont été développés par des représentants anglo-saxons d'écoles de recherche. La Russie d'aujourd'hui a besoin d'un accent différent, national. Il est nécessaire d'analyser de manière critique l'ensemble des disciplines générales enseignées. La Russie est la première et la plus importante des puissances challengeuses aujourd'hui. Un processus de souverainisation de la science politique a été mis en route.... Les cours et les programmes de travail des disciplines doivent être révisés dans le contexte des transformations modernes. La situation actuelle dans le monde exige des mesures urgentes pour modifier les cours en mettant l'accent sur l'étude et le développement du riche patrimoine créatif de l'école nationale de science politique » [iii].

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Un travail similaire est effectué par le Centre d'éducation et de recherche « École politique supérieure portant le nom d'Ivan Ilyin », récemment créé au RSUHU et dirigé par le célèbre philosophe et docteur en sciences politiques Alexandre Douguine [iv]. En ce sens, il est tout à fait naturel que les activités du Centre aient suscité une réaction moins qu'adéquate de la part du public exalté, dont les sources d'influence sont visibles à l'œil nu. À cet égard, Vyacheslav Volodin, président de l'assemblée fédérale de la Douma d'État de Russie, a fait remarquer que « les ennemis de la Russie tentent de nous diviser de l'intérieur » et que les activités du Centre « sont les tâches essentielles et les questions les plus importantes sur lesquelles le Centre Ivan Ilyin peut et doit travailler ». Et pas seulement lui, mais nous tous avec vous » [v].

On espère que le travail de ce centre, ainsi que d'autres organisations similaires, gouvernementales et non gouvernementales, sera systématique et stratégique. D'autre part, on peut s'interroger sur la pertinence, par rapport aux réalités actuelles, d'un certain nombre d'institutions qui continuent d'évaluer la réalité à l'aide de clichés occidentaux. Par exemple, si l'on analyse attentivement ce qu'écrivent les experts de l'un des principaux groupes de réflexion russes spécialisés dans les questions de politique étrangère, on remarquera un style qui imite la science politique occidentale. Même de nombreux termes ne sont que des calques, bien qu'en russe ils sonnent plutôt faux. Par exemple, le terme « connectivité » [vi], souvent utilisé aux États-Unis et dans l'UE, fait référence à toutes les régions. Traduit en russe, le terme « connectivité » a une connotation légèrement différente et négative. Comme si quelqu'un voulait attacher ou lier quelqu'un. Bien qu'un synonyme plus adéquat puisse être utilisé: par exemple, « connexion ». Il en va de même pour de nombreux autres mots empruntés: fournisseur, amortissement (appliqué à la sécurité), etc. 

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Il semble que les auteurs, qui utilisent volontiers des expressions occidentales dans leur vocabulaire, tentent de suivre une certaine mode (la vieille idée des Occidentaux et des libéraux selon laquelle tout est mieux en Occident, y compris les termes) et de voiler les spécificités de leur position derrière cette façade de fouillis linguistique. Il faut admettre qu'une certaine confusion dans les mots étrangers n'est pas apparue à l'époque du libéralisme d'Eltsine, bien qu'elle ait atteint un pic évident pendant cette période, puisque les réformes de l'époque étaient supervisées par toutes sortes de consultants étrangers, généralement venus des États-Unis. Mais même sous l'URSS, il y avait des divergences. 

Par exemple, les deux agences de renseignement américaines - CIA et NSA - ont la même consonance en anglais - Agency, mais pour une raison quelconque, en russe, les agences de renseignement s'appelaient Directorate et les agences de sécurité s'appelaient Agency. Aujourd'hui encore, nous utilisons ces noms, en grande partie parce que c'est ainsi que les choses se passent. Il y a des cas non seulement de mauvaise interprétation, mais aussi de compréhension superficielle de certains mots. 

Prenez le concept de multipolarité. La déclaration conjointe Chine-Russie sur la multipolarité a été enregistrée aux Nations unies le 15 mai 1997. 27 ans après cet événement, le concept de multipolarité est-il bien compris dans les milieux russes de la science politique ? Qu'est-ce qu'un pôle dans le cadre de cette théorie ? Les Russes occidentalistes se référeront tous aux études des auteurs américains sur la multipolarité, qui sont basées sur le modèle des pôles géographiques, où une certaine opposition est ancrée et historiquement liée à la science positiviste. 

Mais pourquoi ne pourrions-nous pas nous appuyer sur d'autres idées en la matière, qui pourraient être plus adéquates, plus concises et plus précises [vii] ? [Dans ce cas, c'est particulièrement important parce que de telles significations véhiculent une sorte de sagesse conventionnelle, c'est-à-dire que lorsqu'un terme est mentionné, il n'est pas nécessaire de le mâcher en profondeur - et il est supposé être parfaitement compris et familier à la société dans laquelle il est utilisé. Mais une compréhension superficielle déclenche l'effet de ciseaux linguistiques - il semble que l'on sache de quoi l'on parle, mais ce n'est pas tout à fait clair. 

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Les médias de masse constituent une question distincte et assez importante, car ce sont souvent eux qui forment l'appareil conceptuel du grand public. Il est grand temps que les médias russes, qui diffusent des informations à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du pays, élaborent un dictionnaire des expressions obligatoires afin de transmettre correctement le sens de ce qui se passe. Bien que de nombreuses grandes agences de presse continuent malheureusement à être descriptives, sans se pencher sur les causes et les effets, les accents et certaines tournures de phrase sont toujours nécessaires. 

Tout d'abord, une méthode miroir est nécessaire. Par exemple, les médias occidentaux, lorsqu'ils décrivent les frappes des FAU sur le territoire russe, ajoutent toujours la phrase « comme indiqué par la Russie », comme pour signifier que cette information n'est pas digne de confiance ou doit être vérifiée. Alors que toute la propagande du régime de Kiev, même la plus odieuse, passe toujours pour la vérité de dernier recours. Par conséquent, nous devons également faire certaines remarques concernant leurs déclarations dans la présentation de toute information. 

Deuxièmement, lorsque nous faisons référence aux agences occidentales (dont, hélas, nos médias tirent encore des informations), nous devrions toujours émettre une réserve sur le fait qu'il s'agit d'instruments d'influence mondialistes émanant de groupes oligarchiques occidentaux. Même dans un contexte historique, il est possible de donner des paramètres de clarification sur certains événements. Non pas la « réunification allemande », mais « l'annexion non violente de la RDA par la RFA avec le soutien de l'OTAN ». Non pas « entreprises étrangères » mais « cartels néolibéraux ». 

Et le terme « libéralisme » lui-même devra être clarifié. En effet, comme l'a souligné à juste titre l'universitaire américain Paul Gottfried, le libéralisme actuel est un non-sens, car « le libéralisme, bien compris, n'exigeait ni n'encourageait nécessairement (...) la tolérance de pratiques sexuelles bizarres, le remplacement des États-nations par des organisations internationales, la tolérance de discours ouvertement incendiaires visant à renverser le gouvernement (...) ». L'ère postlibérale actuelle n'est pas entièrement séparée de son prédécesseur libéral, mais la traite comme l'hérésie chrétienne traite la doctrine chrétienne » [viii]. 

Cela montre que même si nous analysons les travaux des penseurs conservateurs des États-Unis eux-mêmes, nous trouverons dans leurs critiques de nombreuses idées rationnelles qui mettront en évidence les erreurs des mondialistes et aideront à trouver une définition appropriée. Quant à notre propre philosophie et à notre science politique, nous devons en développer nous-mêmes tout l'appareil. D'ailleurs, dans l'entre-deux-guerres du siècle dernier, les Eurasiens y sont partiellement parvenus et ont donné au monde des expressions vraiment uniques dans les domaines de la géographie, de la politique, du droit et de l'histoire.

Notes de bas de page :

i) publication.pravo.gov.ru/Document/View/0001202211090019 
ii) publication.pravo.gov.ru/document/0001202405080001   
iii) ruspolitology.ru/ekspertnaya-deyatelnost/ 
iv) www.rsuh.ru/education/section_228/vpsh.php 
v) tass.ru/obschestvo/20602719 
vi) russiancouncil.ru/news/gorodskoy-zavtrak-rsmd-nalazhivanie-regionalnoy-svyazannosti-v-evrazii-interesy-i-strategii-klyuchev 
vii) katehon.com/fr/article/mnogopolyarnost-i-mnogostoronnie-otnosheniya 
viii) chroniclesmagazine.org/view/our-grim-postliberal-future/

18:22 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, russie, sémantique, vocabulaire politique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 01 juillet 2021

Les mots comme victoire

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Les mots comme victoire

Par Franck BULEUX

Ex: https://metainfos.com/2021/06/30/les-mots-comme-victoire/

On présente souvent l’époque comme l’expression d’une victoire culturelle de la droite, qui aurait réussi à imposer les 3 « I » dans la campagne présidentielle incessante que nous vaut le « quinquennat à la française » (je n’y reviendrai pas dans ce billet) : insécurité, immigration et identité.

Pourtant, nous sommes encore bien loin de ce « gramscisme de droite » tant réclamé par les hérauts de la Nouvelle Droite dès la fin des années 1970.

Cette difficulté provient, selon moi, de la tendance journalistique à privilégier le « mainstream », c’est-à-dire « le prêt-à-penser », le conformisme visant à la préservation du système politico-idéologique. Le journaliste doit s’émouvoir à l’évocation des migrants, il doit pouffer au programme du Rassemblement national (RN), il doit s’émerveiller à la deuxième dose vaccinale pour tous, il doit clamer l’héroïsme gouvernemental à rouvrir les terrasses. Si vous n’allumez plus votre lucarne, le son suffit : écoutez-les ! Le son vaut l’image : les chuintements, les soufflements ou l’air enjoué, tout s’entend. La voix est l’expression de l’humeur, du tempérament, de l’appétence ou de l’aversion à l’égard d’une situation : on l’apprend dans les écoles, de commerce comme de journalisme. Le journalisme est devenu l’emblème de ce commerce de la pensée « normalisée », « normative ». Je parle, j’appuie sur le début d’un mot important donc je pense et surtout, j’apprends à penser ceux et celles qui m’écoutent.

Quelques exemples : « l’extrême droite » ou pire (si j’ai bien compris), l’ultra droite évoque des personnes (enfin, pas tout à fait) monstrueuses, dignes du « trou noir » de l’histoire ; être « ancien militaire » ou « ancien policier » est la marque d’une identité extrémiste par nature, un « policier », « gendarme » ou « militaire » représente l’identité d’une personne qui n’a pas eu d’autre opportunité professionnelle, est payé pour « ça » et vote à l’extrême droite, forcément. D’ailleurs, le journaliste politique, celui qui émarge à Science-Po Paris, adore cibler les bureaux de vote où il y a des casernes de gendarmes ou de policiers pour prouver qu’ils sont presque tous électeurs du RN. Presque tous, car il y en a « d’origine étrangère ». Là, on passe dans l’expression positive car il a choisi la France (lui ou ses parents), il représente la France qui évolue, qui bouge, pas la France rance (slogan longtemps porté par la gauche contre le FN).

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En cas de présence d’un meurtrier, l’affaire est entendue : « schizophrène » pour un tueur étranger ou d’origine étrangère, parfois victime de « bouffées délirantes ». En revanche, un Français de souche (un « souchien » comme le proclame les indigénistes et autres islamo-gauchistes militants pour souligner la hiérarchie raciale naturelle qui doit s’appliquer entre « remplacés » et « remplaçants »), « ancien militaire » ou « solitaire qui détestait la société », mieux encore « survivaliste » (sous-entendu, d’extrême droite).

En écoutant les médias, comment peut-on croire que la droite a gagné « la bataille des idées » ? Vaste chimère de ceux qui pensent que Xavier Bertrand et Valérie Pécresse est le futur leader incontesté des « territoires oubliés ».

Leurre et illusion qui ne prend pas en compte la vision du Pays réel, celui qui ne sent plus représenté.

Comment dans les albums d’ « Astérix et Obélix », un village médiatique résiste face à la mainmise culturelle des journalistes mainstream. La chaîne d’informations CNews est ce « village » non mondialiste qui permet d’écouter un son différent, un « ton français » qui ne rejette pas les « traditions ancestrales ». Déjà, les « bien-pensants » sont horrifiés à l’idée de l’achat par Bolloré, le patron de Canal, d’Europe 1. On est pourtant encore loin d’un rééquilibrage…

Effectivement, l’habitude veut que d’entendre les propos soutenus par Éric Zemmour (et d’autres) ne paraît pas habituel : où est la société cosmopolite dont tous les autres médias se doivent d’honorer ?

La victoire politique passe par le combat culturel mais cela ne sera pas possible tant que la diversité intellectuelle n’est pas de mise. Ce n’est pas parce qu’un journaliste parle d’ « insécurité » que la culture de droite progresse car ce mot est aussitôt battu en brèche par l’obligation d’indiquer l’absence d’amalgame, la limite de l’augmentation de la criminalité…

Alors, tous sur CNews tant que le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) ne réclame pas la limitation du temps de parole de Zemmour, pour cause de candidature à la présidentielle…

Qui sait ?

12:18 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, mots, vocabulaire politique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 18 juillet 2018

Démocrature: Nazi Concept Welcomed into French Language

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Démocrature:
Nazi Concept Welcomed into French Language

It’s that time of year. The French dictionaries Le Petit Larousse and Le Petit Robert (don’t ask me why they are called “petit,” they are huge) are adding various neologisms and foreign loanwords to our beloved langue de Céline.

My interest was particularly piqued by the following new entry: 

DÉMOCRATURE 

noun, feminine (from democracy and dictatorship).

1. A political regime which, while having certain attributes of democracy, such as party pluralism, is nonetheless run in an authoritarian or even dictatorial fashion. (One also says dictocratie.)

2. The shift from democracy to dictatorship by undermining the rule of law.

How interesting! The word clearly refers to the various elected “populist” regimes which have emerged in Hungary, Poland, and the United States, which for various reasons, do not live up to liberals’ ever-changing definition of “democracy” and “the rule of law,” according to their latest ideological fashions.

What Le Petit Larousse fail to mention, however, is that the word actually goes much farther back, at least as far back as the 1930s: indeed, various fascist movements and thinkers deemed the Western parliamentary democracies to be in fact démocratures, as actually being run not by the people, but by warmongering and corrupt liberal and oligarchic elites. Given the pervasiveness of antiwar sentiment, if the people ran America or France, as these republics boldly claimed, it seems quite unlikely that either country would have gone to war against Germany, effectively on the side of the Soviet Union.

The historian Mark Mazower writes on postwar German National Socialists:

[S]uch men regarded parliamentary democracy as a sham “democratatorship” [sic] (Demokratur), believed the multi-party system had to be abolished and wanted somehow to reunify the country with the assistance of like-minded fascists abroad.[1] [2]

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What, in fact, is a liberal democracy? You will never find agreement as the two terms are in hopeless contradiction with one another. One man’s legitimate, majoritarian expression of the popular will is another man’s demagogic tyranny of the majority. To one man, the executive’s, media’s, and judges’ ignoring of public opinion will be an example of far-sighted, responsible, and enlightened leadership, while appearing to another man to be an abhorrent betrayal of democracy by oligarchic elites.

Recall: two World Wars were fought by the Western powers, tearing Europe apart in murderous conflicts from which the continent has never recovered, in the name of preserving liberal democracy. The religion of democracy excommunicates from respectable humanity all governments which are not liberal democracies. And yet, the very definition of the term is quite unclear, shifting, and ambiguous according to liberal elites’ changing moods and interests. All this is quite problematic.

In fact, all human societies are authoritarian and (civil-)religious. All societies, and their media-political elites, shun, demonize, and destroy those considered to have wrong values, lest they infect the rest of society. All societies have punishable taboos. Purging a university professor or screenwriter for his fascist or racialist views is not less “authoritarian” than purging one for his communist views. Therefore the distinction drawn by liberals and the Left in general, made popular in the 1960s by the Frankfurt School and others, is quite spurious and hypocritical. All societies have Platonic Guardians, whether they own up their role, or not.

This was not so apparent in the postwar years however. For the Boomers, bless them, one could live in a society which was, in fact, carefully policed by the audiovisual and print media, but which could claim to be “open,” “tolerant,” “pluralist,” characterized by “freedom of thought,” etc., all the while never being allowed to give a fair hearing any taboo Right-wing idea. One could have the pleasure of both thinking oneself open-minded and have the benefits of actually being authoritarian.

With the rise of national-populism, which signifies, for the first time in decades, a certain loss of control of the political process by mainstream media elites, the mainstreamers are waking up to démocrature. More and more are openly questioning democracy and elections, as leading to “instability,” “populism,” and above all, “wrong values.” Careful now, you might become Right-wingers!

Notes

[1] [3]Mark Mazower, Hitler’s Empire: Nazi Rule in Occupied Europe (New York: Penguin, 2008).

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2018/07/democrature-nazi-concept-welcomed-into-french-language/

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[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2018/07/Apotheosis2.jpg

[2] [1]: #_ftn1

[3] [1]: #_ftnref1

vendredi, 31 octobre 2014

Notre vocabulaire

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Notre vocabulaire

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Il s’agit de l’intervention inaugurale de Georges Feltin-Tracol à la 8e Journée nationaliste et identitaire de Synthèse nationale du 12 octobre 2014 à Rungis.

 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Amis,

 

À l’été 1993, dans Foreign Affairs, la revue du C.F.R. (en anglais Conseil des relations étrangères), un cénacle mondialiste installé aux États-Unis, paraissait un article du professeur Samuel P. Huntington sur « Le choc des civilisations » (1). Cet enseignant de Harvard répondait ainsi à la thèse de la fin de l’histoire lancée en 1989 par le futur ex-néo-conservateur étatsunien d’origine japonaise Francis Fukuyama (2). Trois ans plus tard, Huntington sortait de cet article son célèbre essai avec la fameuse expression polémologique (3).

 

Grâce à cet universitaire d’outre-Atlantique, le concept de civilisation prenait un sens polémique certain, même si la civilisation ici définie contient des confusions non négligeables. En effet, Samuel P. Huntington y mentionne une civilisation occidentale qui couvrirait l’Amérique du Nord, l’aire européenne chrétienne romano-protestante, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Il s’agit de l’actuel Occident atlantiste.

 

Huntington n’est pas le seul à associer l’Europe, l’Amérique et l’Occident dans une même collectivité. Dès 1985, le sociologue français Jules Monnerot estimait qu’« il faut souhaiter aujourd’hui une étroite concertation avec tous les États dont les lois témoignent des mêmes tendances que les nôtres et qui prolongent avec nous la même filiation de cultures, la même lignée de civilisation. C’est ce que j’appelle la préférence occidentale. Derrière l’alliance avec les États-Unis d’Amérique. Derrière l’Europe totale, encore future mais plus que jamais nécessaire, nous devons reconnaître en nous-mêmes, comme variante historique d’époque de notre identité nationale française, un patriotisme de civilisation (4) ».

 

Il va de soi que la théorie de Huntington ne nous convainc pas, car elle néglige toutes les différences essentielles entre l’Occident américanomorphe dont il se fait le porte-parole et notre vision de l’Europe. Nous tenons à l’originalité existentielle d’une civilisation européenne qui ne serait pas la pâle copie d’une production atlantiste.

 

Depuis Oswald Spengler et son célèbre Déclin de l’Occident (5), on connaît la dichotomie entre la civilisation et la culture. D’après Spengler, la culture incarnerait pour les peuples le moment ascendant de leur histoire. Puis viendrait le temps de la civilisation avec une lente et longue déperdition d’énergies vitales collectives, l’engoncement, les rigidifications structurelles jusqu’à la nécrose, l’agonie et la disparition.

 

À cette opposition binaire, on préférera la conception d’une civilisation européenne, polymorphe à travers le temps, tissée par de multiples cultures à la fois spécifiques et consubstantielles à son étymon. Certes, le mode de vie d’un Espagnol diffère de celui d’un Letton qui n’est pas celui d’un Arménien du Haut-Karabakh ou d’un Islandais. Mais, au-delà leurs langues, leur quotidien, leurs mentalités perdurent deux constantes déterminantes : une évidente substance anthropologique et un riche héritage spirituel pagano-chrétien. Il n’y a de civilisation européenne que par l’énergique médiation de ses cultures.

 

Ces dernières se déclinent en cultures nationales et en cultures régionales ou vernaculaires. La nation constitue en soi un objet de débat. Venant du latin nascio, qui veut dire naître, le mot prend une autre acception pour désigner la forme moderne d’organisation politique, cet aboutissement de l’individualisme collectif. Idée défendue, développée et propagée par les révolutionnaires de 1789, la nation politique comprise comme un ensemble de citoyens égaux a au cours des deux derniers siècles plongé le continent européen dans les tourments nationalitaires. Il serait toutefois dément de la nier comme le rêvent les escrocs de la pseudo-construction européenne. Avec la mondialisation et l’immigration de peuplement massive, indéniable contre-colonisation, le fait national connaît un regain certain face aux dangereuses menées mondialistes, européistes et séparatistes régionales.

 

Considérées par certains commentateurs comme des régions, – ne sachant pas qu’elles furent des royaumes médiévaux -, l’Écosse et la Catalogne montrent la vivacité de l’affirmation identitaire avec le risque préjudiciable d’affaiblir finalement la civilisation européenne toute entière. La robustesse des nations impose néanmoins que leurs cultures régionales ou vernaculaires ne soient pas broyées par un centralisme administratif dépassé. Souvent, hélas !, l’indépendantisme régional et le nationalisme étatique œuvrent en vecteurs involontaires (?) du mondialisme. Or une nation n’est en réalité solide que si ses régions trouvent elles-mêmes leur dynamisme ! Force est de constater, dans le cas de l’Hexagone, que les cultures régionales sont plutôt moribondes, étouffées par la prédominance mortifère de Paris. Heureusement, Flamands, Normands, Bretons, Basques, Catalans, Occitans, Provençaux, Corses, Nissarts, Savoisiens, Arpitans, Alsaciens et Thiois tentent de préserver ce qui peut l’être encore, et en premier lieu, la terre, notre terre.

 

La terre appartient aussi à notre champ lexical. Oublions ici l’habituelle et lassante antinomie géopolitique entre la Mer et la Terre sur laquelle reposerait la lutte incessante entre les thalassocraties et les puissances continentales. Plus prosaïquement, on entend par terre le milieu vivant qui nous entoure et dans lequel nous interagissons. Ces relations complexes sont étudiées par l’écologie qui a fourni une version théorique – politique. On sait tous que l’écologie politique a été détournée par les trotskystes, les sociétalistes, les gendéristes, les multiculturalistes, les féministes et les mondialistes. Dans la revue L’Or vert, Robert Dun signalait dès les années 1970 la nécessité écologique. Pourquoi préserver nos identités si les lieux sont bétonnés, les terrains pollués, des paysages dévastés ? Au moment où un mini-candidat réclame l’exploitation du gaz de schiste, ce qui reviendrait à défigurer des campagnes déjà meurtries par le productivisme, l’exode rural et la politique agricole commune, refusons cet appel rentable aux seules firmes multinationales prédatrices et néo-coloniales ! Un écologiste conséquent devrait être clairement identitaire. Il l’est d’une certaine manière puisque Les Verts soutiennent les mouvements régionalistes progressistes sans comprendre la prégnance majeure de l’appartenance collective. pour sa part, un identitaire cohérent se doit d’être écologiste, surtout s’il refuse la société de marché libérale, la société de la G.P.A. (autorisée, soit dit en passant, en Russie) et la société de la charia. La préoccupation écologique constitue un troisième pilier, fondamental, de nos principes à côté des piliers d’identités (continentale, nationales, régionales) et social. Face à l’étalement urbain et à la destruction programmée des terres arables (il faut ensuite quarante ans – deux générations ! – pour qu’un sol naguère urbanisé retrouve sa fertilité première), les identitaires devraient au moins soutenir les valeureux opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au barrage de Sivens ou à l’O.L. Land (le stade de foot privatisé) érigé dans la banlieue lyonnaise ! Que ces combats soient menés par des écolo-gauchistes importent peu parce qu’il vaut mieux voisiner avec un écolo ultra, voire un fan de Julien Coupat, qu’avec un lecteur sarkocufié du Figaro et de Valeurs actuelles !

 

Si l’on considère que l’Europe est la patrie de nos nations et de nos régions, notre réflexion militante se doit d’adopter le triptyque révolutionnaire exposé dans les années 1970 par Georges Gondinet et Daniel Cologne et en 1991 par Jacques Marlaud. La civilisation européenne constitue, avant d’être un évident dessein géopolitique, une patrie spirituelle albo-ethnique. Ses nations forment souvent des patries politico-historiques tandis que les régions demeurent bon gré mal gré des patries charnelles. L’indispensable conciliation entre l’authentique diversité ethno-culturelle et l’urgente unité géopolitique et économique passe par un dépassement salvateur : l’Empire.

 

Unité décisive de destin collectif, l’Empire est mal vu et mal compris en France. Il est desservi par le verbe « empirer » qui signifie « s’aggraver », « devenir pire ». Il se confond en histoire avec les deux expériences bonapartistes – napoléoniennes au XIXe siècle. Maints Français ignorent en outre que leur pays est intrinsèquement un empire qui a mal tourné alors que l’idée impériale hante sa psyché collective. Dans le présent contexte anxiogène, « seuls les nationalistes peuvent faire l’Europe (6) » affirmait en 1973 Adriano Romualdi. Tous les nationalismes régionaux et étatiques doivent par conséquent entreprendre leur mue. « Le seul moyen de résoudre l’épineuse question des ethnies, dont le réveil menace les nations d’éclatement, est d’ouvrir les nationalismes sur l’Europe, avertissait Daniel Cologne. D’une part, le nationalisme doit emprunter à la grande tradition politique de notre continent la notion d’État organique qui concilie l’unité nécessaire à toute société évoluée avec le respect, voire l’encouragement de sa diversité naturelle. Conçu de façon organique, le nationalisme s’accommode d’une certaine autonomie des régions. D’autre part, si la nation, loin de s’ériger en un absolu, se considère seulement comme une composante autonome du grand ensemble organique européen, les régions et les ethnies n’auront aucune peine à se considérer comme les incarnations nécessaires du principe de diversité au sein de la grande unité nationale. Dans une Europe organique des nations organiques, être breton ou français, basque ou espagnol, flamand ou belge, jurassien ou suisse ne sont que des manières parmi d’autres d’être européen (7). » Par le biais du principe ordonnateur de la subsidiarité, l’Empire fédère autour des domaines diplomatique, stratégique et militaire la formidable variété nationale et vernaculaire de notre patrie continentale civilisationnelle.

 

Par-delà cette référence ternaire subsumée par l’idée organique d’Empire interviennent d’autres termes qui consolident notre langage militant. Le premier est celui de communauté. Évoquer maintenant en public ce mot équivaut quasiment à voir surgir cette hantise des Occidentaux indifférenciés, ce nouveau diable des plateaux télé, le communautarisme ! Et pourtant quel beau mot ! Suivant son échelle d’implication, la communauté coïncide à des espaces de vie. À l’Union (pseudo-)européenne, il aurait été judicieux de conserver la « Communauté européenne » comme avant 1992 et le détestable traité de Maastricht. Les nations d’Europe resteraient des communautés politiqueshistoriques de destin qui parviendraient à s’enchâsser les unes dans les autres dans un nouvel agencement continental. Mais les régions sont elles aussi des communautés vernaculaires de destin infra-nationales.

 

Les cadres régionaux sont des communautés de proximité comme le sont d’ailleurs les entreprises, ces communautés productives de destin. L’entreprise moderne pratique ce nouvel esclavage : le salariat. Or le justicialisme – solidarisme européen combat cette aliénation sociale. À l’entreprise libérale ou étatisée, promouvons des « communautés de travail » comme le fit déjà le candidat bien trop méconnu à la présidentielle de 1965, Marcel Barbu dont le directeur de campagne travaillait à Rivarol (8). Que serait aujourd’hui une telle « communauté de travail » ? Une unité de production dirigée par ceux qui y travaillent. Un bon début existe avec la S.C.O.P. (société coopérative et participative). Alors que la moitié du CAC 40 se soumet aux multinationales, une société coopérative préserve l’indépendance économique, perturbe les mécanismes aveugles du libéralisme et se détourne de la mondialisation libérale. La « communauté de travail » idéale rassemblerait les travaux de Hyacinthe Dubreuil, l’ergonisme de Jacob Sher, l’association Travail – Capital du gaullisme d’opposition (1947 – 1953), la participation chère aux gaullistes de gauche, la cogestion promue par l’ordo-libéralisme allemand, le corporatisme social-chrétien, voire l’autogestion de Proudhon reprise par les anarchistes.

 

On a compris que les communautés territoriales et professionnelles agiraient en véritables Rei Publicae. Le Système liberticide et albo-génocidaire répète jusqu’à la nausée ses valeurs républicaines alors que sa République n’est qu’une supplétive zélée des forces de l’Or et de l’Argent. Son unicité fallacieuse doit s’effacer devant des unités républicaines partielles constituées de communautés de travail (ou de production) et de vie identitaires.

 

L’identité est l’autre maître-mot de notre registre. Le mettre au pluriel serait plus satisfaisant parce qu’elles englobent les cultures, les ethnies, les langues, les métiers, les histoires, les croyances… Toutes nos identités sont la sève qui part des racines des patries charnelles pour aller au feuillage de la patrie civilisationnelle en passant par le tronc des patries historiques et l’écorce des communautés professionnelles. Sauvegarder les identités signifie de préserver le peuple.

 

Le peuple est une notion centrale. Sans lui, vaines seraient toutes nos actions. Il importe de l’appréhender dans toutes ses acceptions. Le peuple est aussi bien l’ensemble de personnes d’origine ethnique commune que l’immense majorité de la société composée de producteurs et de consommateurs ainsi que les détenteurs de la souveraineté politique moderne qui indispose tant les oligarchies transnationales. Longtemps s’affrontèrent les tenants de l’ethnos, du demos et du laos. En 2014, il apparaît crucial de rassembler ces trois définitions et de s’élever contre la confiscation de la légitimité, les ravages d’une immigration de peuplement métisseuse et les oukases de la ploutocratie bancaire mondialisée.

 

Il y a quarante-cinq ans, l’extrême gauche souhaitait représenter le peuple avec l’insuccès que l’on sait. À l’ère du Village cosmopolite interconnecté global, il faut partout en Europe et sur d’autres continents susciter la révolution des peuples ! Le soulèvement radical des communautés, des nations, des patries vernaculaires, des identités et des civilisations commence toujours par un bon vocabulaire !

 

Je vous remercie.

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Samuel P. Huntington, « The Clash of Civilizations ? », dans Foreign Affairs, été 1993.

 

2 : Francis Fukuyama, The End of History and the Last Man. Free Press, 1992, traduction française : La Fin de l’histoire et le Dernier Homme, Flammarion, coll. « Histoire », 1992.

 

3 : Samuel P. Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, Simon & Schuster, 1996, traduction française  incomplète : Le Choc des Civilisations, Éditions Odile Jacob, 1997.

 

4 : Jules Monnerot, « Désintox ». Au secours de la France décérébrée, Albatros, 1987, p. 63, souligné par l’auteur.

 

5 : Oswald Spengler, Der Untergang des Abendlandes. Umrisse einer Morphologie der Weltgeschichte, Verlag C.H. Beck, 1918 et 1922, traduction française : Le déclin de l’Occident, 2 volumes, Gallimard, coll. «  Bibliothèque des Idées», 1948.

 

6 : Adriano Romualdi, La droite et la crise du nationalisme, « Totalité », 1982, p. 23.

 

7 : Daniel Cologne, Éléments pour un nouveau nationalisme, Cercle Culture et Liberté. Pour une Europe libre et unie, 1977, p. 18.

 

8 : Information donnée par Emmanuel Ratier au cours du n° 84 de l’émission de Web-radio « Méridien Zéro » du 20 février 2012 consacrée à une « Histoire non conformiste de l’élection présidentielle ».

 


 

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