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dimanche, 07 octobre 2007

Institution de la procession du Doudou à Mons

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Institution de la procession de Mons

07 octobre 1349: Institution de la « procession de Mons » qui deviendra le célèbre et formidable « Doudou ». Ce rituel, très païen dans son organisation et ses symboles, était censé mettre fin à la peste noire qui ravageait l’Europe en ce milieu du 14ième siècle.

Ce retour à des rituels, très peu chrétiens, avaient été pourtant préconisés par les religieux de Sainte Waudru de Mons et de Saint Vincent de Soignies. Selon la légende, Waudru (équivalent wallon du prénom allemand « Waltrude ») et Vincent étaient époux et protecteurs des moines et de l’Eglise. La musique du « Doudou » détient une véritable puissance chamanique, enivrante, violente et envoûtante. Elle incite à l’ardeur au combat, de Saint Georges, figure odinique, et de ses aides, contre le Dragon, symbole du mal.

La musique du « Doudou » a été jouée lors de la fameuse bataille de Kollin, pendant la guerre de Sept Ans (18ième siècle), lorsque les jeunes recrues montoises et hennuyères du Comte impérial de Baillet-Latour, ont chargé et défait les Prussiens qui avaient envahi l’Autriche. L’Impératrice Marie-Thérèse avait battu le rappel de tous ses sujets, depuis les coins les plus reculés de l’Empire, pour sauver son trône contesté et conserver la Silésie et la Bohème. Les Hongrois avaient répondu avec un enthousiasme délirant, de même que les Croates. Les Hennuyers avaient montré exactement la même fougue que leurs frères d’armes des confins orientaux de l’Empire.

Tous les dragons wallons avaient répondu à l’appel et avaient aussi entraîné dans leur sillage les jeunes recrues imberbes, sous la conduite du vieux Comte de Thiennes, mourant, qui ne chevaucha pas plus loin que Bruxelles, où il harangua, quelques jours avant de mourir, ses « beaux p’tits fieux » qui partaient au combat contre les cuirassiers de Seydlitz. Arrivés sur place, les cadets de quatorze et quinze ans formaient la seule réserve autrichienne encore disponible. Le Comte de Baillet-Latour, successeur du Comte de Thiennes à la tête de la troupe, demande la permission de charger. Le commandant en chef des armées impériales autrichiennes, le Maréchal Daun, d’origine irlandaise, lui répond avec morgue : « Que voulez-vous que fassent vos « blancs-becs » » ? Les « Blancs-Becs » ont chargé au son de la musique du « Doudou » et, galvanisés, ont gagné la bataille. Les Allemands de tradition impériale sont si fiers de ces soldats qu’aujourd’hui encore, on fabrique, en jouet, des « Dragons de Latour » de la guerre de Sept Ans (marque : Revell ; disponible dans tous les bons magasins de modélisme).

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