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vendredi, 18 juillet 2008

Lectures pour l'été

Conseils de lecture estivaux

Parce que l'été est souvent l'occasion de lire (ou relire) des ouvrages que l'on a parfois même pas le temps d'entamer au cours de l'année, les JI Pays d'Aix vous proposent une sélection de livres qui vous feront passer un été à la fois formateur, enraciné, enrichissant mais reposant, pour lire à l'ombre des pins et sous la surveillance des cigales...  L'école des cadres de "Synergies Européennes", dans ses sections de Wallonie, ne peut que souscrire à ce choix, partagé par les Identitaires genevois et provençaux. Nous leur adressons un salut fraternel!

 

Histoire de notre civilisation :

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 Depuis Albert Thibaudet, écrivant en arrière des tranchées de 1917 sa Campagne avec Thucydide, personne n'ignorela signification de la guerre du Péloponnèse pour les Européens du XXème siècle et donc d'aujourd'hui. Pour Thibaudet, laguerre fratricide qui opposa toutes les cités grecques regroupées autour d'Athènes et de Sparte au Vème siècle avant notre ère, préfigurait la Grande Guerre de 14-18, en attendant celle de 39-45. Aucune guerre dans l'histoire n'est aussi riche d'enseignements. Ce fut un affrontement titanesque entre la puissance maritime, impérialiste et commerciale d'Athènes et la puissance continentale de Sparte la "militariste". Mais, en dépit des théories en faveur d'Athènes, Sparte finalement l'a emporté, en se dotant d'une marine de combat. Ce fut une guerre fratricide, totale et sans merci, multipliant les massacres et les opérations de terreur entre Grecs (comme la guerre civile européenne de 1917-1945...). Ce fut une guerre fatale dont les vainqueurs sortirent tout aussi épuisés que les vaincus. Après -404, c'en était fait de l'ancienne indépendance grecque (comme l'Europe après 45, soumise à l'impérialisme américain...). Politiquement et humainement, la Grèce avait commis un suicide. Ne subsistait que le souvenir impérissable d'une civilisation déjà millénaire. Historien américain (université de Californie), Hanson reprend l'historique de ce conflit, s'inspirant bien entendu du récit incontournable de Thucydide (source: La NRH, juillet-août 2008).

La Guerre du Péloponnèse, par Victor Davis Hanson (Flammarion), 496 p., 26€ 

 

 

 

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La civilisation romaine offre à l'homme moderne un visage original et sans égal. Elle seule a su dominer un empire immense pendant une aussi longue période ; elle seule a fait de la paix et de la prospérité de ses provinces sa préoccupation première ; elle seule a réussi à tisser un lien d'égalité entre tous les hommes libres de l'Empire en leur accordant les mêmes droits qu'aux citoyens de Rome. La seule civilisation qui ait réussi à unir dans la pax romana des peuplades aussi différentes, et surtout hostiles.

L'observateur prend rapidement conscience que les mots utilisés pour qualifier le pouvoir romain, ceux "d'impérialisme", de "colonialisme", de "nationalisme"..., ne correspondent en rien à la réalité historique. Le Romain portait sur les êtres et les choses un regard différent du nôtre ; sa société ne ressemblait guère à la nôtre (la nécessité de la transmission des valeurs, la tutelle du pater familias dans les familles romaines, le primat de la communauté sur l'individu, ... Autant de schémas sociétaux aujourd'hui disparus !). Et cependant, sa culture a posé les fondements de notre identité européenne. Son souci d'humanité a orienté durablement notre conception moderne des valeurs humaines. A tel point que nous pouvons dire "nos ancêtres les Romains" en songeant à la langue que nous parlons (le français, langue latine par excellence), à l'Eglise catholique et romaine (dont la France est "la fille aînée" selon l'expression consacrée), au droit romain (fondement des droits européens continentaux, influence des droits anglo-saxons aussi), à notre Provence qui est selon Pline "plus qu'une province, une autre Italie", ...

À nous d'en nourrir notre réflexion sur notre identité, car, comme le notait Paul Valéry, « l'histoire, je le crains, ne nous permet pas de prévoir ; mais, associée à l'indépendance de l'esprit, elle peut nous aider à mieux voir. »

Rome, la gloire et la liberté - Aux sources de l'identité européenne, par Jean-Noël Robert, (Les Belles Lettres), 378 p., 2008 

 

A propos du Félibrige, avant-garde du régionalisme provençal : 

languedocpourtendardts9.jpgLe félibrige, fondé en 1854 par Frédéric Mistral, a pour ambition de sauver et promouvoir la langue des pays d’oc. Il a rassemblé depuis près de cent cinquante ans des dizaines d’écrivains, de poètes, d’artistes, de linguistes, d’historiens ou tout simplement d’amoureux de la langue d’oc. À travers l’étude de plusieurs personnalités, célèbres ou oubliées, cet ouvrage présente ce groupe d’hommes et de femmes, d’origines et d’opinions parfois opposées, mais réunis pour sauvegarder ou illustrer une langue régionale. De Mistral à René Jouveau, de Félix Gras à Théodore Aubanel, des félibres rouges aux félibres blancs, des Provençaux aux Gascons, des Auvergnats aux Catalans, ce livre propose un véritable panorama du monde félibréen. Les débats qui agitent les félibres ont pour thème la beauté ou la richesse de la langue maternelle, mais aussi le fédéralisme, le patriotisme, le nationalisme, le séparatisme ou encore l’occitanisme, sujets pouvant avoir des répercussions au niveau national. Au cours de leur histoire, ces personnes ont-elles su créer un large mouvement populaire et construire ainsi une communauté d’intérêts ? Ou bien se sont-elles enfermées dans des disputes néfastes aux buts qu’elles s’étaient donné ?

Ce livre devrait permettre à chacun de savoir comment se placer par rapport à l'héritage du Félibrige que nous autres, identitaires provençaux, devons assumer comme celui de nos pères en matière de défense de notre identité charnelle et régionale. Parce que leurs questionnements sont aussi les nôtres : sommes-nous "fédéralistes" ou "indépendantistes" ? Devons-nous "aimer la France plus que tout" (Félix Gras) ? Comment faire cohabiter notre identité provençale avec notre identité nationale ? L'amour de la Provence est-il compatible avec celui de la France ? En tant que régionalistes, devons-nous en vouloir au régime politique républicain ou à la France toute entière ? En somme, il nous appartient, en quelques sortes, d'être modestement de "nouveaux Félibres" et, pour ce faire, de faire appel aux anciens...

La langue d'oc pour étendard, les Félibres (1854-2002), par Simon Calamel et Dominqiue Javel, (Privat), 288 p., 2002 

 

  Le grand classique :

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L’objet de ce livre est un retour aux sources, l’auteur s’interroge sur ce qu’est l’Europe et qui sont les Européens. Cette identité qui n’a rien à voir avec l’Union Européenne remonte à la préhistoire, comme le suggère le sous-titre « 30'000 ans d’identité ».  Le constat est clair, l’Europe est en grand danger. Partout dans le monde les identités s’affirment et seuls les Européens nient la leur.

Cette négation est expliquée par le nihilisme dont on trouve l’origine dans le matérialisme. L’auteur s’attache ensuite à expliquer comment se battre contre cet état de fait. L’arme que les Européens ont entre leurs mains est la Tradition, il faut vivre selon celle-ci. C’est-à-dire :

Vivre selon la Tradition, c’est se conformer à l’idéal qu’elle incarne, cultiver l’excellence par rapport à sa nature, retrouver ses racines, transmettre l’héritage, être solidaire des siens. Cela veut dire également chasser de soi le nihilisme, même si l’on se sacrifie en apparences aux normes pratiques d’une société qui est asservie par le désir. Cela implique une certaine frugalité afin de se limiter pour se libérer des chaînes de la consommation. Cela signifie retrouver la perception poétique du sacré dans la nature, l’amour, la famille, le plaisir et l’action. Pour vivre selon sa Tradition, encore faut-il la connaître. C’est pourquoi Dominique Venner nous propose une plongée dans l’identité européenne.

Bien que Venner dresse un tableau assez noir de notre époque, parle de déclin et de décadence, il n’oublie pas que la civilisation européenne comme bien d’autres a connu des périodes sombres. Rien n’est inéluctable. L’histoire est cyclique, elle est une perpétuelle renaissance. Venant d’horizons inattendus, les résistances sont nombreuses. Comme dans le conte de la Belle au bois dormant, la mémoire endormie se réveillera. Elle se réveillera sous l’ardeur de l’amour que nous lui porterons. (source : fiche de lecture des JI Genève)

15:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grèce antique, rome, europe, identité européenne, provence, pays d'oc | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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