Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 14 novembre 2008

La réinformation, bouclier de l'esprit contre la tyrannie médiatique

image-manipulation.jpg

 

La réinformation, bouclier de l'esprit contre la tyrannie médiatique

Ex: http://www.polemia.com

Journée d’étude sur la réinformation, organisée le 25 octobre 2008 par la Fondation Polémia Présentation de la journée par Françoise Monestier

Depuis des années, la France, le continent européen mais aussi le monde étatsunien vivent sous l’emprise de la tyrannie médiatique. Cette dernière  impose quotidiennement dans les grand journaux, sur les chaînes de télévision et dans les radios, mais aussi sur la Toile, son idéologie, ses préjugés récurrents et sa vision déformée de la réalité.

Comme le phénomène de réfraction de la lumière décrit par les physiciens, celui de la réfraction de l’information existe bel et bien. En effet, avant de parvenir aux yeux ou aux oreilles du lecteur, du téléspectateur ou de l’auditeur, un fait brut est traité par des professionnels de l’information  qui imposent leur credo en diffusant l’information.

Citons pêle-mêle, dans les méthodes de présentation des faits le propre tempo du journaliste, sa grille d’analyse idéologique presque toujours dans l’air du temps (antiracisme, repentance, mondialisation, rupture avec la tradition) mais aussi l’emploi d’un vocabulaire en adéquation avec le politiquement correct. Et n’oublions pas les intérêts corporatistes, électoraux ou bassement publicitaires défendus par les médias dominants.

Autant de raisons, donc, pour défendre, face à cette domination d’une information volontairement orientée,  le concept de réinformation qui remet l’actualité dans une autre perspective en évitant ainsi les innombrables chausse-trappes du politiquement correct.

Travail de re-traitement de l’actualité permettant d’apprécier chaque fait au plus près de sa juste valeur, la réinformation consiste tout d’abord à mener un travail de sélection de l’information.

Qu’est-ce qu’un événement ?  Un fait dont les médias ont choisi de parler. Mais pour quelle raison et en fonction de quels intérêts ont-ils précisément mis en valeur, ou au contraire, occulté tel ou tel événement ?

La deuxième action de la réinformation doit conduire à rechercher et  à découvrir la face cachée des événements. Par exemple, l’analyse détaillée d’un résultat électoral, l’identité réelle des délinquants (s’agissant d’un fait divers) en disent souvent plus qu’un long discours. Mais tout cela n’est rien sans une réflexion menée sur le classement et la hiérarchie des informations : pourquoi tel ou tel événement est-il monté en épingle simultanément à la Une des hebdos et à l’ouverture du « 20 heures » ? Pourquoi s’acharne-t-on, souvent à la veille d’une consultation électorale d’importance, à passer en boucle tel ou tel événement ou à cacher volontairement tel ou tel autre qui serait susceptible de modifier le choix des électeurs ?

A ces différentes démarches s’ajoute la mise en perspective des événements  afin de faire apparaître, dans tel ou tel décryptage de l’actualité, les faits occultés, mis de côté ou caricaturés.

A l’heure où l’image est souvent plus parlante que le texte, à l’heure où la télévision impose son rythme, le bon réinformateur doit savoir ce que montre ou ce que cache une image. Les techniques pour influencer l’opinion sont simples. Le cadrage de l’image est le plus couramment utilisé : un plan étroit donne facilement une impression de foule, un plan large laisse une impression de vide. Des méthodes pas très différentes, finalement, des opérations de détournement de photos couramment pratiquées en Chine communiste ou en Union soviétique dans les années 1950 quand un apparatchik avait cessé de plaire… ou de vivre.

Autre démarche d’une réinformation efficace, c’est l’analyse du vocabulaire employé par les médias dominants, un vocabulaire piégé et truffé de mots trompeurs, de néologismes, de mots subliminaux et autres mots tabous ou sidérants destinés, en fait, à paralyser les défenses immunitaires ou, au contraire, à réveiller les instincts grégaires. Exemple : « Dans les banlieues sensibles de notre pays, les jeunes ont respecté la tradition de la Saint-Sylvestre et se sont livrés à quelques violences urbaines en brûlant des voitures en compagnie de sans-papiers. Ces incidents ont  suscité des propos  nauséabonds tenus par une poignée d’homophobes racistes et xénophobes. Réaction unanime de rejet de la classe politique, des associations homosexuelles et du monde citoyen. » Fermez le ban ! Enfin, seuls le croisement de l’information et la multiplication des éclairages, lecture croisée par exemple de la presse régionale, nationale et étrangère ou consultation de sites Internet « libres » permettent une plus complète appréciation des faits. Ce rapide passage en revue des différentes démarches nécessaires à une bonne réinformation ont conduit les responsables de Polémia à organiser cette Journée de la réinformation autour de quatre principaux axes :

1/ Un approfondissement nécessaire de ce concept de réinformation, notion nouvelle dans notre famille de pensée et qui a vu sa première concrétisation dans la mise en place du Bulletin de réinformation, sur Radio Courtoisie. C’est la raison pour laquelle les différents orateurs présents ont choisi  de mettre l’accent  sur les points suivants :

– La définition de l’évènement, avec Grégoire Gambier ;
– La bataille du vocabulaire avec décodage de la Novlangue, par Michel Geoffroy ;
– Comment échapper aux emballements médiatiques, par René Schleiter ;
– Le respect de la langue française : l’exigence de la forme au service de la rigueur du fond, par Anne Dufresne ;
– L’information équitable, par Jean Pierre Fabre-Bernadac.

Par ailleurs, deux tables rondes consacrées aux thèmes des blogs comme outils de la réinformation et aux techniques de la réinformation permettront à chacun de participer au débat général. Nous avons choisi, en invitant Javier Ruiz Portella de donner la parole à un ami espagnol qui, de l’autre côté des Pyrénées, mène un combat identique pour la bataille des idées.

Enfin, Jean-Yves Le Gallou conclura les travaux de notre journée par une intervention sur le thème d’ »Un gramscisme technologique ».

2/ Cette journée de la réinformation doit être aussi pour vous l’occasion de mieux faire connaître autour de vous ce nouveau concept en diffusant d’une part ces travaux qui seront bientôt publiés, en communiquant ensuite les références du site POLEMIA entièrement renouvelé dans sa forme, enfin en faisant écouter à vos proches et à vos amis le Bulletin de réinformation diffusé cinq jours par semaine sur Radio Courtoisie.

3/ Nous devons également, au cours de cette réunion, trouver de nouveaux moyens d’application de ce concept et cela aussi bien dans notre vie quotidienne, où nous sommes tous confrontés à une désinformation permanente ainsi qu’à un travestissement de la réalité, que dans le domaine économique, littéraire ou spirituel. 

4/ Enfin, et votre présence est là pour le prouver, ces premières rencontres de la réinformation feront date dans la volonté que nous avons de réunir toutes celles et tous ceux qui, à des titres divers, entendent mener le bon combat en défendant la liberté de l’esprit et en offrant à tous de nouveaux moyens et de nouvelles clefs pour penser librement sans l’emprise de la tyrannie médiatique des imposteurs du politiquement correct.

 

Françoise Monestier

Les commentaires sont fermés.