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vendredi, 04 septembre 2009

L'Australie entre géographie et histoire

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES  - 1998

L'Australie entre géographie et histoire

 

Journal de référence de l'establishment londonien, le Financial Times évoquait récemment "la débâcle de l'homme blanc". Ce type d'analyse et de problématique n'est pas rare dans le monde anglo-saxon, où l'on prend plus volontiers en compte les différences raciales, ethniques et culturelles. Déjà en 1994, aux Etats-Unis, la conquête du Congrès par le "Grand Old Party" et la volonté affichée des Républicains, emmenés par Newt Gingrich, de conduire une "révolution conservatrice" avait été interprétée comme la revanche du "mâle blanc", malmené par le féminisme ambiant, la politique d'affirmative action et le Big Government. Autre pays anglo-saxon au cœur de cette problématique, l'Australie. Tiraillé entre géographie et histoire, ce pays-continent est au cœur de la crise d'identité qui frappe l'ensemble du monde dit occidental.

 

Un Occident des Antipodes

 

Entraperçue par les Portugais et explorée par les Hollandais au XVII°siècle, conquise par les Anglais au XVIième, l'Australie est un Occident des Antipodes. Par sa géographie humaine tout d'abord: ce pays-continent est peuplé d'Anglo-Saxons, leur installation commençant en 1788 avec la fondation de la première colonie. Très vite, le mouvement s'accélère et dès 1820, le nombre des hommes libres l'emportent sur les bagnards. Par la nature de ses institutions politiques ensuite: fédéralisme à l'américaine et parlementarisme à l'anglaise. En 1850, l' Australian Colonies Act met en place des gouvernements responsables dans quatre des six colonies existantes et bientôt les conseils législatifs élus entament les pouvoirs des gouverneurs dépêchés depuis Londres. En 1885, un Conseil fédéral est institué et les Etats-Unis d'Australie voient le jour en 1901, tout en conservant le monarque britannique comme chef d'Etat. Élisabeth II exerce toujours cette fonction. Enfin, l'Australie est occidentale de par ses engagements géostratégiques: Canberra et ses alliés anglo-américains partagent les mêmes appréhensions -l'expansion navale et coloniale allemande début XIXième, l'impérialisme japonais des années trente, la poussée soviétique et communiste ensuite-, et donc les mêmes inimitiés. La fraternité d'armes des deux guerres mondiales trouve son prolongement dans la participation active de l'Australie au dispositif géopolitique mis en place par les Etats-Unis pour endiguer l'URSS. Membre fondateur de l'ANZUS (traité signé en 1951 entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis) et de l'OTASE (alliance militaire couvrant, sous l'égide des Etats-Unis, l'Asie du Sud-Est/1954), elle envoie des troupes combattre au Vietnam. L'Australie assume alors son héritage historique.

 

D'autres forces sont pourtant à l'œuvre et la géographie exerce des effets contraires à l'histoire. Ils jouent à plein à partir de 1969, lorsque Richard Nixon, président des Etats-Unis, prononce le discours de Guam et sonne la retraite. Le désengagement honteux d'Indochine et la crise du leadership américain qui suit amènent les politiques et militaires australiens à privilégier la défense immédiate du continent, au détriment des engagements à distance et des obligations internationales précédemment contractées (thématique de la Fortress Australia). Ce recentrage géostratégique s'accompagne d'un recentrage géopolitique sur l'Océanie et l'Asie-Pacifique, légitimé par l'adhésion de la Grande-Bretagne à la CEE (1973). Faisant mentir Sir Winston Churchill, l'ancienne métropole semble-t-elle préférer le continent au "grand large"? Le gouvernement travailliste de Canberra privilégie dès lors la géographie océanienne de l'Australie. Les droits fonciers et culturels des Aborigènes sont reconnus (cf. encadré) et Canberra se pose en protecteur des micro-Etats mélanésiens, ses voisins du Pacifique-Sud. Très active au sein du Forum du même nom, l'Australie entreprend de combattre la présence et l'influence françaises dans cette partie du monde; son hostilité particulièrement marquée aux essais nucléaires de Mururoa, en 1995, découle de cette posture.

 

Simultanément, Canberra se tourne vers l'Asie. Les travaillistes mettent fin en 1973 à la politique dite de la White Australia instituée au début du siècle et ouvrent le pays aux flux migratoires asiatiques. Les nouveaux venus prospèrent à l'abri du multiculturalisme prôné par l'establishment et pourraient représenter d'ici 2010 plus de 15% de la population d'Australie contre environ 5% aujourd'hui. L'asiatisme de Canberra est aussi économique: les flux commerciaux et financiers d'Asie-Pacifique enserrent ce géant territorial et les "décideurs" australiens méditent les modèles de développement des Nouveaux Pays Industriels de la région (stratégies d'IPE/industrialisation par promotion des exportations). La diplomatie accompagne le mouvement: Canberra promeut l'idée d'une "OCDE du Pacifique" et joue un rôle moteur dans la création en 1989 du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Des casques bleus australiens sont aussi dépêchés au Cambodge dans le cadre d'une mission de l'ONU, dite de restauration de la paix (l'APRONUC/1992).

 

Adepte de la political correctness, l'Australie légale se veut exemplaire -elle est le "bon citoyen" du monde asiatique- et refoule son histoire occidentale. Dans ce dessein, une partie de l'establishment va jusqu'à se prononcer contre la monarchie, le passage à la république devant marquer la rupture du cordon ombilical qui relie cet Occident des Antipodes à l'œkoumène européen.

 

Le "syndrome Hanson"

 

Il n'est pourtant pas dit que la géographie, et la mauvaise conscience de l'"Australie légale", l'emportent sur l'histoire. Après de longues années de travaillisme, les électeurs ont en mars 1996 ramené au pouvoir une coalition libérale-conservatrice dont le chef, John Howard, est un monarchiste convaincu, bien décidé à enterrer le républicanisme. Ce fait symptomatique s'accompagne d'un réveil des forces identitaires, le "syndrome Hanson". Député indépendant du Queensland, Pauline Hanson a prononcé au Parlement fédéral un discours remarqué: "Nous risquons, clame-t-elle, d'être engloutis par les Asiatiques", pour ensuite dénoncer "le gouvernement (...) scandaleusement généreux à l'égard des Aborigènes". Plus loin, elle poursuit: "Une société multiculturelle ne peut être forte et vigoureuse" (1). Ces propos vigoureux ont immédiatement reçu le soutien d'une large partie de la population australienne et initié une vague de populisme qui pourrait bien prendre des allures de déferlante. Pour faire amende honorable, l'heure est à la repentance, le parlement de Canberra a adopté à la quasi unanimité une motion sur la "tolérance raciale", mais rien n'y fait. P. Hanson a depuis lancé un nouveau parti nationaliste, One Nation, dont la montée en puissance pourrait bien perturber le jeu politique.

 

Le maintien de bonnes relations diplomatiques entre l'Australie et son environnement géopolitique se révèle par ailleurs malaisé. Les milieux militaires australiens persistent à s'inquiéter du pesant voisinage de l'Indonésie (200 millions d'habitants) et, au grand dam de Djakarta, divers scénarios du type "camp des saints" inspirent planification stratégique et manœuvres tactiques (2). Les Etats asiatiques demeurent pour leur part rétifs à l'asiatisme proclamé de Canberra. Ils ont refusé la participation de l'Australie au sommet Europe-Asie de Bangkok (1995) et nombre d'entre eux ont voté contre l'attribution d'un des sièges tournants du Conseil de sécurité de l'ONU à Canberra (1996). Tout récemment, la révélation par les media du contenu d'un rapport du ministère australien des finances a suscité l'ire des Etats du Pacifique-Sud. Le ministre papou des affaires étrangères y est en effet qualifié de "lèche-bottes", le premier ministre des îles Cook de "fanfaron vaniteux" et les 93 pages de ce document sont de la même veine. Les Etats invectivés crient au racisme et dénoncent les fantômes de la White Australia policy.

 

 

L'Australie a donc déployé moult efforts, dont l'abandon du God save the Queen donne quelque idée, pour répudier son passé. Le dessous finit pourtant par prendre le dessus et la quête d'une nouvelle centralité asiatique et océanienne semble bel et bien menacée, d'autant plus que les secousses consécutives à la crise financière asiatique mettent à mal le discours officiel sur "la tyrannie de la distance" (par rapport à l'Europe) et "l'avantage de la proximité" (par rapport à l'Asie). A l'évidence, on ne gouverne pas un pays contre son histoire et sa culture; cette leçon politique vaut aussi pour l'hémisphère boréal.

 

Louis SOREL.

 

(1) Citations extraites du discours du 10 septembre 1997.

(2) Voir Hervé Coutau-Bégarie, Géostratégie du Pacifique, IFRI-Economica, 1987. Pareillement confrontées à la montée en puissance de la Chine populaire, dont les ambitions maritimes s'exercent bien au-delà de ce que prévoit le droit de la mer, les armées australiennes ont procédé à des échanges de vues. L'ère Suharto a depuis pris fin et nul doute que l'Australie suive avec beaucoup d'attention les développements d'une situation très instable.

 

DOSSIER "AUSTRALIE" (I) : Les Aborigènes

 

Le terme d'Aborigène désigne les populations mélanésiennes d'Australie, arrivées voici 50 000 ans et peut-être même avant, selon de récentes découvertes archéologiques (des peintures rupestres datées d'il y a 75.000 ans). Organisés en sociétés de chasseurs-cueilleurs, les Aborigènes ont été victimes, avec l'arrivée des Anglo-Saxons, du choc microbien et de divers massacres. Une vigoureuse politique d'assimilation a suivi, avec retrait forcé de 40.000 à 100.000 enfants aborigènes à leurs parents à partir de 1880 et jusqu'à la fin des années 1960. Les Aborigènes sont aujourd'hui 100.000 (50% de métis), soit quatre fois moins qu'il y a deux siècles. Le plus grand nombre vit dans des réserves du désert central, du Territoire du Nord et dans la partie septentrionale de l'Australie-Occidentale, sur environ 12% de la superficie de l'Australie.

 

Les droits fonciers et culturels des Aborigènes sont aujourd'hui promus par le pouvoir fédéral. Citoyens à part entière depuis 1967, suite à un référendum, ils se sont vus restitués de vastes territoires à partir de 1976. Les Aborigènes bénéficient d'une importante aide sociale et de redevances versées par les compagnies minières opérant sur leurs territoires. La Haute Cour a rejeté en 1992 le principe de terra nullius  -principe selon lequel l'Australie était vide avant la colonisation-  ce qui légitime de nouvelles revendications sur de larges portions de l'Australie. Ce mouvement de restitution a été prolongé par le Native Title Act de 1993 et un jugement de 1996 a pour la première fois accordé un native title sur des baux pastoraux, d'où l'inquiétude des compagnies minières et des fermiers. Ce climat est aggravé par l'ambiance d'auto-flagellation collective qui sévit à Canberra. En mai 1997, un rapport présenté au Parlement fédéral a dénoncé le génocide commis par les Australiens à l'encontre des Aborigènes, génocide comparé par le Conseil national des églises à l' "holocauste". Le Premier ministre a exprimé ses "regrets" et il n'est depuis question que d'excuses et de compensations. Par réaction, une frange de la population se rallie aux arguments de Pauline Hanson et de One Nation. (LS).

 

DOSSIER "AUSTRALIE" (II) : La porte occidentale de l'Asie

 

Placée au quinzième rang mondial, et au quatrième dans le Pacifique oriental (après le Japon, la Chine populaire et la Corée du Sud), l'économie australienne est moins "asiatique" qu'il n'y paraît. Certes, le Japon est depuis 1963 son premier partenaire commercial, les deux tiers des exportations sont à destination de l'Asie et la forte croissance économique de la région a permis à l'Australie de diversifier son économie: exportation de produits agro-alimentaires et manufacturiers en sus des matières premières, produits énergétiques et biens alimentaires bruts. En contrepoint, les exportations à destination de l'Union européenne et des Etats-Unis ne représentent plus que 11% du total. La globalisation a indubitablement modifié les paramètres de l'économie australienne.

 

Il faut pourtant savoir que la part de Canberra sur les marchés asiatiques a régressé -4% des importations en 1988; 2,5% en 1996- tandis que l'Union européenne et les Etats-Unis assurent 43% des importations du pays. Les investissements de ces deux entités sont également très importants pour l'économie australienne. Les facteurs explicatifs sont multiples: l'héritage historique; la reprise de la croissance depuis 1991, l'attraction des privatisations (transports, télécommunications, énergie, eau); la proximité des "pays émergents" d'Asie orientale; la volonté gouvernementale d'encourager des alliances entre firmes nationales d'une part, firmes européennes et nord-américaines d'autre part pour partir à la conquête des immensités asiatiques (le ministère de l'industrie a sélectionné et approché systématiquement 650 entreprises étrangères). Avec plus de 200 sièges de firmes multinationales, Sydney et Melbourne sont devenues des métropoles régionales et font figure de têtes de pont des Européens et des Nord-américains vers l'Extrême-Orient. Economiquement parlant, l'Australie n'est pas un "tigre" mais la porte occidentale de l'Asie.

 

Il est à noter que les formes hystériques prises par l'opposition australienne aux essais nucléaires de Mururoa et le Don't buy French n'ont pas produit d'effets économiques décisifs sur les positions françaises, bien au contraire. Si les produits symboliques ont effectivement souffert -champagne, vins et cognacs, restaurants français et parfums-, 1996 s'est révélée être la meilleure année commerciale entre la France et l'Australie. Les exportations se sont accrues de 8% et les investissements de 30%! Les sociétés françaises sont au nombre de 200, emploient plus de 40.000 personnes et représentent entre 25 et 30 milliards de chiffre d'affaires. Sont présents sur place Péchiney, la Cogema, Rhône-Poulenc, les Chargeurs Textiles dans l'industrie; Indosuez, le Crédit Lyonnais, la Société Générale et Axa (qui a racheté National Life, la deuxième compagnie australienne d'assurance-vie) dans la finance; Bouygues (le métro de Sydney) dans les BTP et Alcatel dans les télécommunications; Accor et le Club Méditerranée dans le tourisme. La présence française s'est fortement accrue, les investissements ont été multipliés par plus de 2 entre 1990 et 1996, mais le rang est encore modeste comparé aux autres pays développés à économie de marché: la France est en Australie le onzième exportateur et le treizième investisseur. Loin derrière le Japon, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Allemagne (LS).

 

DOSSIER "AUSTRALIE" (III) : L'Australie et le réseau "Echelon"

 

La fraternité d'armes entre Anglo-Saxons se traduit aussi par la participation de l'Australie au pacte dit UKUSA (United Kingdom + United States of America) mis sur pied par les Etats-Unis en 1948. Cette alliance des services d'espionnage anglo-saxons (Australie, Canada, Etats-Unis, Grande-Bretagne et Nouvelle-Zélande) a mis en place un système de surveillance du monde entier, le réseau Echelon. Au centre de ce maillage planétaire -chargé tout d'abord d'intercepter les communications politiques et militaires du bloc soviétique, dans le cadre du containment de Harry Truman- le QG de la National Security Agency de Fort Meade (Maryland), aux Etats-Unis. C'est là que sont décryptés, analysés et exploités les messages numériques et analogiques interceptés par les "grandes oreilles" des pays connectés au réseau. La station australienne de recueil des données satellitaires se trouve à Geraldton et la CIA gère sur place les bases de Pine Grap et Shoal Bay, tournées vers l'interception des communications transitant par les satellites indonésiens.

 

Cet "aspirateur à communications" (Frédéric Pons) a été modernisé pendant les années 70: interconnexion des ordinateurs du réseau UKUSA; adoption de nouveaux procédés de décryptage, sélection, analyse et exploitation des données; recentrage sur l'espionnage du monde civil. Ce système a aujourd'hui la capacité d'intercepter les conversations téléphoniques, les télex et télécopies, le courrier électronique. Dans le cadre de la guerre économique tous azimuts à laquelle se livrent les grands pays développés, le réseau Echelon constitue pour les Etats-Unis une arme de choix. Son existence dévoile la réalité géopolitique de l'"Occident" moderne: un club fermé et solidement constitué de nations anglo-saxonnes.

 

Député au Parlement européen, où il préside la Commission d'évaluation des choix technologiques et scientifiques, Alain Pompidou est l'auteur d'un rapport sur le pacte UKUSA et le réseau Echelon, rapport intitulé Evaluation des technologies de contrôle politique. Le n°3207 de Valeurs Actuelles, daté du 16 mai 1998, en a largement rendu compte (dossier dirigé par Frédéric Pons) (LS).

 

DOSSIER "AUSTRALIE" (IV) : L'Australie : carte d'identité

 

GÉOGRAPHIE-DÉMOGRAPHIE

. superficie: 7 682 000 km2 (14 fois la France)

. population: 18 000 000 d'hab.

. densité humaine: 2,3 hab. / km2

. espérance de vie: 77 ans

. indice synthétique de fécondité: 1,9

ÉCONOMIE

. PNB / hab.: 18 530 $

. indicateur de développement humain : 0,93 1/14° rang mondial. L'IDH combine les niveaux de santé, d'instruction et de revenu.

. monnaie: le dollar australien (1$ australien = 1,38 FB = 0,23 FF)

POLITIQUE

. régime politique: fédération de six Etats autonomes. Démocratie parlementaire. La constitution date de 1901.

. chef de l'Etat: Elisabeth II d'Angleterre; elle est représentée par un gouverneur.

. premier ministre: John Howard

. majorité parlementaire: coalition libérale-conservatrice (parti national et parti libéral)

 

DOSSIER "AUSTRALIE" (V) : L'Australie : repères historiques

 

. 1601: les Portugais entraperçoivent l'Australie.

. 1606: les Néerlandais abordent la Nouvelle-Hollande.

. 1770: le navigateur anglais James Cook prend possession, au nom de la couronne, de la côte Est. L'insularité de l'Australie est établie.

. 1788: fondation de la première colonie anglaise, la Nouvelle Galles du Sud.

. 1813: début de l'exploration intérieure. La première traversée Sud-Nord est réalisée en 1862. Le Nord-Ouest est exploré en 1879.

. 1823-1836: fondation des colonies du Queensland, de l'Australie Occidentale, de Victoria et de l'Australie-Sud.

. 1850: grand "rush de l'or"; de 1851 à 1852, la population passe de 50.000 à 250.000 âmes.

. 1850: adoption de l' Australian Colonies Act; mise en place de gouvernement responsables devant les conseils législatifs (parlementarisme).

. 1885: institution du Conseil fédéral pour coordonner l'action des colonies.

. 1901: naissance des Etats-Unis d'Australie ou Commonwealth d'Australie.

. 1914: entrée dans la première guerre mondiale aux côtés du Royaume-Uni.

. 1927: Canberra devient capitale fédérale.

. 1939: entrée dans la deuxième guerre mondiale aux côtés du Royaume-Uni.

. 1951: adhésion à l'ANZUS (Australia, New-Zealand, United States).

. 1954: adhésion à l'OTASE (Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est)

. 1969: doctrine Nixon (discours de Guam). Les Etats-Unis préparent leur désengagement du Vietnam. Amorce de repli de Canberra sur la Fortress Australia.

. 1971-1972: l'Australie participe en tant que membre fondateur à la création du Forum du Pacifique-Sud.

. 1973-1975: fin de la White Australia policy. Institution du multiculturalisme.

. 1984: abandon du God save the Queen.

. 1989: fondation de l'APEC (Forum de Coopération économique Asie-Pacifique).

. 1995: violente campagne australienne contre les essais nucléaires français de Mururoa.

. 1997: le prix Nobel de médecine Peter Doherby rallie avec fracas le camp républicain.

. 1998: réunion en février de la convention constitutionnelle australienne. Par 89 voix contre 52 et 11 abstentions, elle s'est déclarée en faveur de la république mais ce vote ne revêt qu'un caractère consultatif. Un référendum serait organisé fin 1999, avant les Olympiades de Sydney.

Bibliographie indicative:

 

- ALBAGLI Claude (Dr), Conjoncture 1998, Bréal, 1997.

- ANTHEAUNE Benoît, BONNEMAISON Joël, BRUNEAU Michel, TAILLARD Christian, Asie du Sud-Est, Océanie/Géographie universelle (sous la direction scientifique de Roger BRUNET), tome VII, 1995.

-           LACOSTE Yves (Dr), Dictionnaire de géopolitique, Flammarion, 1993.

 

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