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lundi, 05 octobre 2009

Plaidoyer pour un polythéisme des valeurs de droite

athena.jpgPlaidoyer pour un polythéisme des valeurs de droite

par Rodolphe BADINAND

Il y a quelques semaines, Philippe de Villiers proposait, s’il accédait à la présidence de la République, « l’interdiction du voile islamique dans la rue et les espaces publics (1) », et cela au nom des valeurs républicaines. Il souhaitait surtout introduire en France une polémique qui secoue la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Cependant, la suggestion du candidat souverainiste à l’Élysée n’est pas anodine; elle s’inscrit dans une ambiance islamophobe et négatrice du droit à la différence, qui s’empare d’une droite frénétique. Dans La République et le Coran (2), Laurent Lagartempe examine les incompatibilités entre les préceptes de Marianne et la foi mahométane. Il estime que l’islam va à l’encontre de la République. Dans la même veine de la « République en danger », quelques         « droitiers », souverainistes et « nationaux-catholiques » encensent l’ouvrage de Caroline Fourest consacré à La tentation obscurantiste (3) qui cible, entre autre, la religion musulmane. On se croît victime d’hallucinations, mais ce n’est pas le cas. Le syndrome de l’Union sacrée vient encore de frapper ceux qui se rangent ou qu’on classe à « droite ».

L’erreur magistrale de la « droite » française

En août 1914, Charles Maurras et l’Action française se plaçaient sous les plis du drapeau tricolore de la République au nom du « nationalisme intégral » et par germanophobie exacerbée. Le désir intense de « Revanche » aveuglait toute la frange « nationale » de la société française alors que son éthique correspondait largement aux idéaux du Reich du Kaiser. À la veille de la Grande Guerre, le Deuxième Empire allemand cumulait – avec un rare bonheur – une stabilité institutionnelle remarquable, un essor économique foudroyant, une aristocratie méritante et de véritables avancées sociales. Au lieu de soutenir cet État qui adaptait la tradition au nouveau contexte industriel, la « droite » française, par esprit de clocher et par passion nationaliste irréfléchie, s’allia avec son ennemi ontologique au pouvoir à Paris. Elle commit là sa plus grande erreur. Fin analyste, Dominique de Roux évoque cette étrange schizophrénie à travers l’exemple de son aïeule qui « alors que son mari subissait Verdun, payait des messes grégoriennes pour que Dieu accorde la victoire au Kaiser qui incarnait quand même la légitimité (4) ».

Sans verser dans l’uchronie, on peut imaginer que la victoire de Guillaume II aurait entraîné la chute de la IIIe République et favorisé l’avènement d’une nouvelle élite issue de cette aristocratie populaire forgée dans les tranchées et trahie un 6 février 1934. Maurras se comporta dans ce ralliement – plus nocif encore que le précédent – en politicien et non en visionnaire. Il ne répéta pas la tactique des républicains qui, privilégiant leurs intérêts idéologiques avant la défense de la patrie, renversèrent le Second Empire, le 4 septembre 1870. Les Camelots du Roi et le poète de Martigues n’osèrent pas cette audace et permirent ainsi à la Gauche d’investir durablement le domaine culturel et le monde des idées. La « droite » venait de se faire duper ! Elle allait réitérer son aveuglement plusieurs fois au cours du siècle …

L’éternelle « droite » trompée s’affole aujourd’hui de l’islamisme sans percevoir que la vigueur de ce péril n’est que le contre-coup de l’imposition de l’idéologie des droits de l’homme, du mondialisme et de l’immigration dans notre civilisation européenne multimillénaire. Maints droitiers désorientés par la fin de leur monde en viennent à s’agripper à la République comme le naufragé à son canot de sauvetage. Ils ne font qu’abdiquer devant l’Ennemi principal et risquent de perdre plus que leur âme : leur être. Dénonciateur intéressé de l’islamisation de la France, se qualifiant comme « le dernier défenseur de la République contre le communautarisme (5) », le président du M.P.F. tonne contre le « voile islamique ». Le fidèle chrétien qu’est le Vicomte aimerait-il donc que les bonnes sœurs circulent la tête découverte dans nos contrées ? A-t-il vraiment réfléchi à toutes les répercussions totalitaires de sa demande ? Déjà, au moment des émeutes de l’automne 2005, les affiches villéristes réclamaient la restauration de l’« ordre républicain ». Qu’il est donc bien loin l’époque où le jeune député de Vendée dénonçait, dans sa Lettre ouverte aux coupeurs de têtes et aux menteurs du Bicentenaire (6), les horreurs de la Révolution de 1789 et l’effroyable génocide vendéen ! Oubliée, la célèbre passe d’arme télévisée qui l’opposa sur le plateau d’Apostrophe à Max Gallo alors fan zélé du socialisme mitterrandien et de Robespierre ! De Villiers succombe à son tour au chant des sirènes républicaines. Il confond la République et la France, la maladie et son malade.

« La République contre la patrie »

On retrouve cette méprise chez d’autres défenseurs acharnés de l’« exception hexagonale ». Le jacobinisme, le goût de l’homogène, le refus des diversités ethno-culturelles contaminent la « droite » (ou les droites), y compris celles qui se revendiquent de la droite essentielle, contre-révolutionnaire (ou réactionnaire) et traditionnelle. Le phénomène, certes, n’est pas récent. Dans un pays rongé par l’égalité tel que le nôtre, une droite authentique, radicale et traditionnelle ne serait réellement existée si ce n’est d’une façon diffuse (ou occulte). La vacuité de la « droite » date de ses origines puisque ses diverses composantes (orléaniste, bonapartiste, nationale, démocrate-chrétienne, radical-socialiste, etc.) proviennent de la Gauche avant d’être déportées vers la droite par l’émergence de nouvelles gauches. D’un point de vue généalogique, les termes de « droite nationale », de « droite libérale » et de « droite républicaine » apparaissent comme d’incroyables oxymores. Droitiers et « nationaux » auraient pu au moins prendre en considération le remarquable article de Jean Raspail paru dans Le Figaro en 2004 qui traitait de « La patrie trahie par la République (7) ». Le réquisitoire y est cinglant et les responsabilités de la République sont clairement définies. La République dite française participe au génocide des peuples européens de France.

Hélas !, sur la question primordiale de l’immigration et de la présence sur notre sol continental de millions d’allogènes extra-européens, nos « ardents patriotes-républicains » n’envisagent pas leur retour massif dans leurs pays d’origine qu’ils jugent irréaliste. Ils encouragent plutôt leur intégration (ou de leur assimilation) dans une société décadente et ignominieuse. Mus par un sentiment de supériorité culturelle, assimilationnistes et intégrationnistes exigent que les immigrés abandonnent leurs coutumes ancestrales et adoptent les sempiternelles « valeurs “ ripoublicaines ” hexagonales », ce qui se manifesterait par l’interdiction du port du foulard islamique en public, la condamnation de la polygamie, la prohibition de l’excision (mais, fait curieux, pas de la circoncision), l’opposition au « mariage forcé » des mineurs, l’application de la discrimination positive… Grotesques, ces suggestions prouvent leur imbécillité intrinsèque et leur racisme insidieux. En effet, en quoi les valeurs républicaines modernes seraient-elles supérieures aux valeurs traditionnelles musulmanes, asiatiques, africaines ou, bien entendu, vieilles-européennes ? Ne seraient-elles pas en réalité une formidable hypocrisie afin d’imposer la tyrannie de l’Occident moderne aux peuples de la Terre entière ? Par-delà sa logorrhée en faveur des     « droits de l’homme », le versant droitier de la République révèle une intolérance inadmissible envers l’altérité issue de la déferlante migratoire. « Droitiers » et    « nationaux » se trompent donc de combat. Au lieu de s’épuiser à défendre ce qui est définitivement révolu, ils devraient suivre ce conseil du Grand Éveilleur : « Ce qui doit tomber, je ne le retiens pas, je le pousse. »

Catholiques contre le sacré ?

La mouvance droitière s’enferre dans une impasse stratégique tant qu’elle ne saisira pas que la Modernité incarne l’ennemie totale. Ce n’est pas en s’activant sur des questions morales ou de société et en désapprouvant la bio-éthique, le mariage gay ou l’avortement qu’elle se donnera les moyens de renaître. Les       « chrétiens de droite » contestent avec force l’emprise croissante de l’islam dans nos sociétés exténuées, mais leurs arguments reprennent souvent les formulations les plus ringardes de la Gauche jacobine. La peur de l’islam entraîne bizarrement la droite à collaborer avec le Système honni. « En effet, remarque avec à-propos Pierre de Meuse, dans le dénombrement des incompatibilités entre l’Islam et la civilisation européenne, ces catholiques de droite énumèrent le rôle second laissé à la femme, le caractère théocratique de la civilisation musulmane, la discrimination à l’égard des autres religions, la guerre sainte, la peine de mort (quelquefois), les mutilations pénales infligées par la charia, la confusion entre la loi civile et la loi religieuse, et même le refus des autorités musulmanes de signer la convention internationale des droits de l’Homme. Or ces traits sont bien incompatibles avec la société civile moderne, c’est-à-dire une forme d’organisation qui s’est précisément installée en opposition sur tous ces points avec le catholicisme intégral qu’ils défendent. Il est paradoxal de voir les descendants des officiers qui cassèrent leur épée plutôt que d’appliquer les lois laïques du “ petit père Combes ” reprendre précisément le flambeau de la laïcité pour combattre l’Islam. En fait, les différences entre la conception islamique de l’État et celle du catholicisme oscillent selon les époques et ne sont pas si radicales, bien que très réelles. L’Église ferme toujours la porte de la prêtrise aux femmes, et la nostalgie de la Chrétienté est bien celle d’une société où l’ordre civil n’est qu’un instrument pour conduire les âmes au salut. À ce titre, la législation en Espagne ou en Provence au XIVe siècle envers les musulmans et les Juifs est très comparable avec le millet turc. Quant aux Droits de l’Homme, l’Église des temps passés les a condamnés avec autant de vigueur que les imams, et plus de rigueur encore. […] Il faut donc renvoyer ces braves gens à la relecture de leur propre système : eux non plus ne savent plus qui ils sont. Eux aussi se battent sur une ligne de défense qui n’est pas la leur, sous la bannière de leurs ennemis. On ne peut reprocher à l’Islam d’avoir conservé dans sa doctrine normative ce dont on déplore la perte dans le christianisme (8). » Lecteurs et continuateurs de René Guénon, de Julius Evola et de Frithjof Schuon, les traditionalistes chrétiens ne commettent pas cette bévue suprême et indiquent au contraire une bonne direction. Les Européens chrétiens, catholiques en particulier, devraient avoir la nostalgie du Moyen Âge comme les musulmans replongent par-delà les siècles dans le temps de la prédication de Mahomet. Face au matérialisme effrayant de la société occidentale (dont la société française « républicaine » n’est qu’un reflet), tous ceux qui défendent le sacré agressé par le monde moderne, doivent lui opposer un front spirituel traditionnel. Païens et monothéistes, tous ensemble, contre ce monde désenchanté !

On rêve qu’une droite affirmée redécouvre ses fondements véridiques et récuse les valeurs modernes. Pour l’heure, d’une servilité proverbiale, ce qu’on appelle la « droite » préfère reprendre les mots d’ordre (ou plutôt de désordre) de la Gauche. L’homme de pseudo-droite marque ainsi son hostilité à la polygamie et se trouve à défendre les thèses débiles d’un féminisme ménopausé et aigri. Or ce sujet contient bien d’autres savoureuses contradictions. Les familles polygames venues principalement d’Afrique seraient indésirables dans des sociétés qui autorisent le mariage homosexuel et l’homoparentalité. Pourquoi une famille constituée d’un homme et de plusieurs femmes (ou le contraire) serait-elle moins légitime qu’une famille formée par d’individus du même sexe ? Pourquoi la loi interdit-elle aux membres d’une même famille de conclure un pacs entre eux afin de bénéficier des avantages qui en découlent ? En réalité, nos progressistes se contrefichent du bonheur conjugal et de la pérennité familiale. Ils relaient les intentions criminelles de l’ultra-féminisme qui veut déviriliser l’esprit européen et castrer l’homo europæus. On retrouve cette influence délétère dans la modification récente de la législation matrimoniale française qui détermine l’âge légal de mariage des filles à dix-huit ans au lieu de quinze ans dans le but d’éviter les « mariages forcés » qui toucheraient « Beurettes » et Africaines quand elles reviennent au bled pendant les vacances estivales. En réalité, ces « affaires » sortent le plus souvent d’une imagination journalistique en mal de sensations qui se focalise sur quelques cas complaisamment exposés. Dans le même temps, les mêmes qui détruisent des traditions culturelles ancestrales honorables permettent à des gamines de 12 – 13 ans de prendre la pilule du lendemain sans aucun consentement parental. Les « progressistes humanistes » cherchent à détruire le  concept même de famille parce qu’elle demeure la communauté incontournable, quelque soit sa structure. S’attaquer à la famille revient à anéantir l’un des derniers cadres communautaires naturels favorables à la personne humaine.

Des événements récents confirment ce constat. On n’a pas encore réalisé les dégâts provoqués par l’effondrement de la paternité dans la famille. Si les banlieues engendrent des pathologies sociales explosives ou brûlantes, la responsabilité en revient, certes, à l’immigration, mais aussi à l’effacement des caractères masculins. On oublie la responsabilité majeure des assistantes sociales, fort souvent de gauche, voire d’extrême gauche, qui ont sapé l’autorité du pater familias allochtone, les menaçant des foudres de la justice s’il osait user de la violence envers sa progéniture bruyante. Intimidés et désemparés, les pères de famille immigrés n’incarnent plus le modèle de la virilité auprès de leurs enfants qui en viennent à les mépriser et à constituer une voyoucratie banlieusarde. Si certaines banlieues majoritairement musulmanes appliquaient strictement la charia, y aurait-il toujours ce désordre scandaleux ? Les délinquants risqueraient de perdre quelques membres…

Une liberté d’expression à géométrie variable…

Les responsables de cette dévirilisation sont nombreux. Évoquons toutefois le rôle nuisible de l’hebdomadaire Charlie-Hebdo. Cela n’empêche pas certains droitiers de soutenir ce torchon traîné en justice par des associations musulmanes pour avoir publié les caricatures danoises de Mahomet. Les mêmes défendent aussi l’ancien enseignant gauchiste Robert Redeker qui aurait été menacé par des islamistes après avoir écrit dans Le Figaro un article violemment anti-musulman. Or, le jour où l’on apprenait que le sieur Redeker entrait en clandestinité pour protéger sa vie, un autre Robert se retrouvait condamné par la fatwa « ripoublicaine » pour avoir proféré des balivernes historiques… La piteuse République n’accorde pas le même traitement aux deux Robert. Le droit imprescriptible de dire des âneries (théologiques et historiques) ne s’applique pas de la même manière à tout le monde. Pire, l’hypermnésie de la Seconde Guerre mondiale éclipse largement l’amnésie des crimes révolutionnaires en France et des horreurs du communisme. Quand on dérange les certitudes confortables de l’intelligentsia ou quand on agit en véritable rebelle, le Régime se fait fort d’écarter les mal-pensants.

L’essayiste Alain Soral n’a pas pu participer aux dédicaces organisées par l’Institut d’études politiques de Paris du 2 décembre dernier. Risquait-il de se faire trucider par un quelconque fanatique ? Non, Alain Soral ne communie pas dans la lepenophobie obligatoire. Plus grave, il vient de rejoindre le Front national, d’où son exclusion qui n’a pas soulevé l’ire des médias d’habitude si prompts à protester, accréditant par la même l’actualité de l’axiome orwellien : « Tous les hommes sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ». Rions donc du soutien des naïfs droitiers apporté à Charlie-Hebdo et à Redeker alors qu’ils n’ont pas cessé de conchier sur le mouvement patriotique. Là encore, le syndrome de l’Union sacrée a frappé ! Nos Candides croient que les ennemis de nos ennemis peuvent être nos alliés. Funeste faute ! Laissons-les à leurs illusions impolitiques et préférons faciliter l’affrontement impitoyable entre tous les ennemis de la civilisation européenne.

L’intolérance que fait preuve le « camp national » à l’égard de l’Autre reproduit l’intolérance officielle de la République envers les minorités religieuses ou spiritualistes. Dernièrement, des députés d’une énième commission anti-sectes ont visité une communauté chrétienne évangélique près de Pau. Là, ces « élus du peuple » – sûrement de fins spécialistes en sociologie religieuse et qui ont du temps à perdre à contrarier des groupuscules religieux – s’indignèrent que les enfants de cette communauté présumée sectaire ne regardaient pas la télévision et ignoraient, oh ! quelle horreur, l’existence de Zidane, ce hooligan des pelouses ! En dénonçant ce genre de maltraitances (sic !), les députés attestent par leur comportement totalitaire qu’ils recherchent l’abêtissement des populations. Souvenons-nous des violentes campagnes contre les Témoins de Jéhova accusés de tous les maux. Il est vrai qu’ils présentent le désavantage de refuser le vote, sinon nos courageux députés ne s’amuseraient pas à les ennuyer ! Les « ripoublicains » haïssent l’« anormalité religieuse » et mènent une « lutte contre les sectes » abusive qui tourne toujours en attaque contre la spiritualité. L’action nocive des francs-maçons ne fait guère de doute sur ce point. Janine Tavernier qui fut la présidente de l’U.N.A.D.E.F.I. de 1993 à 2001, déplore que « beaucoup de francs-maçons sont entrés à l’U.N.A.D.E.F.I., lui donnant une coloration qu’elle n’avait pas à l’origine. […] Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’elle s’est politisée (9). »

L’acceptation des différences ne se restreint pas aux dimensions culturelle, ethnique et religieuse. Elle s’étend aux domaines social, moral et scientifique. Il faut admettre les multiples types d’union conjugale et les répercussions des manipulations sur le vivant. Le clonage, l’eugénisme, le « bébé-médicament », les mères-porteuses, le diagnostic pré-implantatoire, l’avortement préventif, la maternité tardive (après soixante ans) amélioreraient l’existence des familles. Malheureusement, les lois bio-ethiques suivent les impératifs abscons des soi-disant droits de l’homme devenus l’horizon indépassable de la moralité publique. S’il y a un obscurantisme, il est républicano-hexagonal. Le cercle faustien des Mutants accuse avec raison l’hégémonie d’un humanisme défunt dont le cadavre putrifié empêche encore le « saut quantique » vers le transhumanisme, le transgénisme humain, l’humain génétiquement modifié et l’hyperanthropie. Rares sont ceux qui pressentent le bouleversement considérable de la Mutation à venir : l’explosion chatoyante de la diversité sous tous ses aspects. Le polythéisme des valeurs deviendra la norme sociale de notre civilisation post-occidentale.

La République hexagonale se montre incapable d’affronter cet événement prochain, générateur de chaos et donc d’ordre. Outre la coexistence momentanée des divers groupes ethniques sur le même sol, la société hexagonale, comme d’ailleurs l’Occident en phase terminale d’achèvement, se doit d’accepter l’inestimable polythéisme des valeurs. C’est aux membres de chaque communauté ethno-culturelle, et à eux seuls, de modifier, d’adapter ou de réviser leurs mœurs. Nos sociétés si donneuses de leçons, devraient célébrer les droits aux différences et leur manifestation tangible en communautés ethno-culturelles souveraines. Contre la République d’essence universaliste, il convient par conséquent de soutenir les communautarismes, quoi qu’il en coûte sur le moment. Dans cette perspective explosive hautement révolutionnaire, le communautarisme ethno-européen prend une envergure considérable puisqu’il signifie la seule voie de salut de nos peuples. Leur reconstitution par les Ethno-Européens passent par l’abolition des collectivités stato-nationales fictives. Seules des communautés qui sauront allier le Sol, le Sang et l’Esprit seront nos arches salvateurs au déluge uniformisateur.

Rodolphe Badinand

Notes

1 : in Le Figaro, 2 novembre 2006.

2 : Laurent Lagartempe, La République et le Coran. Les versets incompatibles, Éditions de Paris, 2006.

3 : Caroline Fourest, La tentation obscurantiste, Grasset, 2005.

4 : Dominique de Roux, Immédiatement, La Table ronde, coll. La Petite Vermillon, 1995.

5 : in Le Figaro, art. cit.

6 : Philippe de Villiers, Lettre ouverte aux coupeurs de têtes et aux menteurs du Bicentenaire, Albin Michel, 1989.

7 : Jean Raspail, « La patrie trahie par la République », in Le Figaro, 17 juin 2004.

8 : Pierre de Meuse, Essai sur les contradictions de la droite. Dialogues avec les hommes de ma tribu, L’Æncre, 2002, pp. 69 – 70.

9 : in Le Monde, 17 novembre 2006.

00:15 Publié dans Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droite, conservatisme, france | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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