lundi, 03 mai 2010
Lutter contre la malbouffe à l'école!!
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 2004
Appel aux forces identitaires :
Lutter contre la malbouffe à l’école !
Dans les colonnes du “Soir” (Bruxelles), Hugues Dorzée enquête, aujourd’hui 14 septembre 2004, sur la question des “cannettes à l’école”, soulevée récemment par la ministre socialiste Marie Arena, qui, pour une fois, convenons-en, a été bien inspirée. Sans doute veut-elle imiter l’exemple de la France qui vient de légiférer en cette matière. Mais on sait ce qu’il advient toujours aux bonnes inspirations des socialistes wallons : elles ne s’incarnent jamais dans une politique volontariste et bien tranchée. Au départ de l’enquête d’Hugues Dorzée, nous avons l’intention de dégager les principes généraux d’une politique identitaire alternative et radicale, appelant des décisions politiques tranchées et claires, dans ce problème de la “mauvaise alimentation” et de la détérioration générale de la santé publique, due notamment à l’ingurgitation de mauvais glucides et lipides et perceptible à l’augmentation dramatique de l’obésité, surtout chez les jeunes.
L’enjeu nous paraît de la toute première importance : lutter pour préserver et améliorer la santé publique, l’hygiène de vie, source d’une civilisation dynamique et d’une culture vivante et féconde.
Les dépêches de l’Agence Belga et l’enquête d’Hugues Dorzée dans “Le Soir” nous apprennent que 24.200 distributeurs automatiques ont été installés au cours de ces dernières années (et de ces dernières décennies car le mal est déjà ancien et bien ancré dans les mauvaises habitudes...) dans les écoles primaires et secondaires en Wallonie et à Bruxelles. L’installation de ces machines, à l’esthétique particulièrement horrible, véritables taches massives de couleurs criardes, permet de juteux bénéfices, dit Hugues Dorzée, pour les firmes privées et pour les directions d’école, qui alimentent ainsi leurs caisses particulières.
Ces distributeurs proposent à la gourmandise spontanée des enfants et des adolescents des “sodas ultra-sucrés, des chips, des confiseries graisseuses”, sans compter les chocolats de mauvaise qualité (au départ : “made in USA”) ou les saucissons industriels (type BiFi) qui peuvent provoquer l’augmentation du taux de cholestérol, les risques de diabète à un âge ultérieur, l’obésité handicapante (qui réduit notamment, comme aux Etats-Unis, le nombre de soldats potentiels) et, en gros, d’un état général déficient et des “maladies de civilisation”, bien mise en exergue par les traditions de la médecine naturelle, qui visait les maladies psychiques, les dégénérescences de tous ordres, etc. Les “maladies de civilisation” sont des maladies qui se sont propagées avec l’urbanisation exponentielle depuis les dernières décennies du 19ième siècle et la “dé-ruralisation” des masses; parmi elles, il faut compter certains cancers et autres affections, comme des diabètes, dus à de mauvaises habitudes alimentaires. La médecine qui s’est penchée sur ces “maladies de civilisation” est issue d’une tradition intellectuelle, née des pensées organiques du 19ième siècle, qui s’est malheureusement étiolée au fil des décennies, car elles réclamaient une vigilance permanente dans la vie quotidienne, au détriment de certains comportements “consommateurs”, dangereux pour la santé. Les grands consortiums qui régissent le secteur de cet agro-alimentaire artificiel et industriel ont eu intérêt à faire taire ces courageux médecins et autres thérapeutes, ou à les faire passer pour de doux illuminés. La tâche du mouvement identitaire est de réhabiliter la mémoire de tous ces hommes et femmes qui ont lutté pour notre santé et auxquels on n’a donné aucune tribune médiatique. La collusion entre le monde des empoisonneurs industriels et des laquais médiatiques, qui sont évidemment à leur dévotion, cachets publicitaires obligent, est patente.
La France, qui a servi de modèle aux pires totalitarismes et n’a jamais cessé de lutter contre les idéologies d’inspiration organique, vient pourtant de changer de cap dans la question des distributeurs de sodas et sucreries dangereuses. L’action du gouvernement français doit nous servir de modèle, de même que toutes les actions similaires décidées dans d’autres pays exposés aux risques des “maladies de civilisation”.
Les distributeurs de boissons ultra-sucrées proviennent évidemment, pour la plupart, du groupe “Coca-Cola”, dont les produits, nocifs, ont été imposés à nos peuples par l’occupation américaine. Dans l’immédiat après-guerre, une résistance bien organisée s’était opposée à la diffusion de ces produits dans toute l’Europe; elle visait le maintien des traditions alimentaires pluri-séculaires de notre continent, dont la production de boissons douces locales (jus de fruit, cidres légers, etc.). Cette résistance a été balayée et vaincue. Il s’agit de reprendre son combat, en sachant parfaitement qu’en combattant pour la santé de nos enfants, nous combattons aussi pour l’indépendance alimentaire de l’Europe et contre les multinationales américaines, donc contre la puissance des Etats-Unis dans le monde. Ce combat est important car il interpelle tous les citoyens, bien au-delà des clivages idéologiques, qui divisent plutôt qu’ils unissent. Les identitaires doivent y participer, sans faiblir, car aucun citoyen normal ne peut contester le bien fondé d’un tel combat.
Le seul argument que l’on pourrait nous rétorquer, c’est que les écoles, mal financées par les gouvernements communautaires de Belgique, utilisent les bénéfices tirés de la vente de ces sodas pour acheter du matériel, pour payer des voyages scolaires à des enfants qui n’en ont pas les moyens, etc. Cette situation est sidérante : les écoles sont contraintes de vendre des poisons américains, qui attentent gravement à la santé des générations futures, parce que les gouvernements successifs, obnubilés par les chimères du libéralisme marchand et par la propagande américaine, qui présente les occupants yankees comme des “libérateurs”, ont négligé les secteurs non-marchands, dont l’école. Celle-ci est appauvrie, ne peut plus accomplir sa mission, est réduite à vendre de la saloperie, qui ruine la santé des enfants, en font des malades chroniques, comme le veulent d’ailleurs les stratèges du Pentagone : des enfants mal formés, car il fallait ruiner l’enseignement en Europe, atout stratégique majeur de nos pays. Il fallait aussi, en propageant l’obésité, réduire le nombre de soldats en état de combattre, le nombre de travailleurs en état de travailler longtemps et correctement, d’augmenter le nombre de malades potentiels dont les soins déséquilibreront les budgets des sécurités sociales européennes, afin que nos pays ne puissent investir dans les technologies de pointe, civiles et militaires.
On voit donc que l’enjeu des cannettes ne relève pas du fait divers mais possède une dimension stratégique fondamentale. Pour articuler notre combat, nous devons insister, tout simplement, pour que la loi soit appliquée : en clair, l’art. 41 de la Loi du Pacte Scolaire du 29 mai 1959 et le Décret de la Communauté française du 1 février 1993, qui dit, l’une, que l’école ne peut exercer d’activités commerciales, et, l’autre, que l’on ne peut “utiliser les élèves à des fins commerciales”. Certes, le mal est ancien et, il y a plus de trente ans, nous avons vu, dans nos propres écoles et collèges, l’arrivée des machines à chips et à gaufres.
Les firmes multinationales, qui commercialisent ces sodas infects, dénient à l’élève et à l’école toute entière toute forme de dignité. L’élève est dégradé au rang de “cible d’une stratégie commerciale”, écrit Hugues Dorzée, alors qu’il ne devrait être que la cible d’une stratégie pédagogique, à la seule vocation éducative. La crapule marchande, avide de gains, considère que les élèves de nos écoles sont des “sources de croissance durable”, d’une croissance qu’elle entend comme purement financière, à l’exclusion de toute autre considération. Nous considérons que les élèves, nos enfants, sont un avenir biologique et historique, et que priment leur formation et leur santé. Tous ceux qui portent atteinte à leur santé et qui nuisent à leur formation, doivent être considérés comme des ennemis nuisibles, combattus comme tels et éradiqués impitoyablement. Pas de pitié pour les pédophiles à la dutroux, pas de pitié pour les commanditaires de dutroux (même si on les veut “inexistants”, car, n’est-ce pas, il n’y a pas de “réseaux”...), pas de pitié non plus pour les empoisonneurs de nos enfants au quotidien. Les choses sont claires. La seule action possible va dans le sens de notre radicalité. Ceux qui discutent et tergiversent sont, eux aussi, des traitres, en même temps que des lâches et des imbéciles.
Outre le texte de la loi et du décret existants, qui doivent être appliqués sans retard et sans discussion, il convient de couler en textes de lois, rapidement et sans longs palabres parlementaires, les avis que ne manqueront pas d’émettre, à ce sujet, l’Ordre des médecins, les Doyens des facultés de médecine, les comités pédagogiques ad hoc et tout autre initiative scientifique, à l’exclusion de tout avis émanant du secteur marchand, qui va évidemment évoquer la sacro-sainte (et fallacieuse) liberté de “commercer”, l’emploi, etc. L’avis du médecin, du biologiste, du psychologue et du pédagogue, seul, doit primer. Devant ces représentants de la société réelle, les marchands doivent se taire et accepter humblement de modifier leurs stratégies. La Loi doit aussi prévoir que toute contestation des avis mentionnés ci-dessus, qui auront participé à la gestation de la dite Loi, soit punissable. Il n’est en effet pas cohérent de punir la contestation de certains holocaustes du passé par des isolés plus ou moins inoffensifs et, en même temps, tolérer la contestation de réflexions scientifiques qui visent à prévenir une lente dégradation réelle des futures générations, la disparition éventuelle de nos peuples et une amplification dramatique des maladies de civilisation. Donc si un individu, stipendié par les empoisonneurs, conteste un avis médical, il doit être passible automatiquement de 25.000 Euro d’amende, de cinq ans de prison; quant à son “entreprise”, elle doit risquer la fermeture et des amendes astronomiques.
L’argument du camp marchand est de dire qu’on ne peut pas contrarier la “Coca Cola Enterprises Belgium”, parce qu’elle occupe 2500 employés et fait un chiffre d’affaire annuel de 772 millions. On mesure ainsi l’ampleur des bénéfices de ces multinationales américaines, installées dans la foulée de l’occupation militaire de 1944, que les idiots écervelés fêtent comme une “libération” !! Ces millions pourraient circuler en circuit fermé (autarcique) à l’intérieur de l’Europe, sans contrôle américain, si des firmes limonadières européennes existaient encore. Elles emploieraient davantage de travailleurs et vendraient des produits avalisés par les ordres médicaux.
Malgré la bonne qualité de l’enquête d’Hugues Dorzée dans le “Soir”, ce journal reste dans la droite ligne de ses aberrations habituelles. Il donne la parole à tout le monde : dans sa bonne logique occasionaliste (le terme est de Carl Schmitt), il estime qu’un enjeu aussi important que la santé des générations futures “se discute” et que les protagonistes qu’il a invités à s’exprimer dans ses colonnes avec complaisance peuvent générer un “carrefour de discussion”. Si “carrefour” il y a, la nature d’un carrefour est d’assurer en permanence la fluidité du trafic. Un “carrefour” n’est pas le lieu où l’on s’installe et l’on discute. Si l’on discute dans l’espace d’un “carrefour”, on crée l’embouteillage. L’embouteillage caractéristique de la démocratie partitocratique à la belge, que le “Soir” considère comme une merveille du monde politologique. A chacun ses illusions.
Il faut donc, dans ce problème des “cannettes”:
- Légiférer contre la commercialisation de tout produit jugé malsain par la médecine sociale dans nos établissements scolaires.
- Il faut légiférer sur base de la Loi et du Décret existants, et les étoffer.
- Sur le plan des principes, il faut faire triompher une logique médicale et une éthique de la frugalité, qui empêchera nos concitoyens de se jeter sur des aliments malsains et nocifs. Il y a là un projet concret d’éducation des masses, qui est aussi un projet culturel et métapolitique.
- Il faut légiférer sur base du principe “les pollueurs sont les payeurs”; les déficits de l’enseignement et de la sécurité sociale doivent donc être payés par ceux qui mènent des activités commerciales qui misent sur l’intempérance financière des enfants et des adolescents, sur leur goût pour le sucré (comme dans le cas qui nous préoccupe). Il convient de dresser le coût des pathologies dues à l’absorption de ces substances sucrées ou trop graisseuses et d’en présenter la facture à ceux qui les répandent dans notre société.
- Les “pollueurs”, dans le cas qui nous préoccupe, agissent de manière “corporative”. Les citoyens belges ou les personnes résidant en Belgique qui travaillent, même à titre de simple ouvrier, pour des entreprises belges ou étrangères qui peuvent être convaincues, après enquêtes et examens scientifiques, de nuire à la santé collective par la nature même des produits qu’elles vendent, doivent subir une taxation plus élevée, majorée, dont les fonds doivent aller obligatoirement au secteur non marchand de la santé publique. Cette taxe doit être levée “solidairement”, doit inciter par ce biais les citoyens belges à choisir des emplois dans d’autres types d’entreprises. Les entreprises empoisonneuses auront alors des difficultés à trouver du personnel et ne pourront fonctionner.
Nous exhortons tous les citoyens de ce pays à se mobiliser pour ce combat, car ses enjeux sont primordiaux.
00:05 Publié dans Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : malbouffe, école, belgique, politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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