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samedi, 02 avril 2011

Projet d'intégration de l'Instruction Publique au niveau de l'Union Européenne

 

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M.  I.  N.  E.  R.  V.  E.

 

7, Rempart St. Thiébault –F 57000 METZ

 

Objectif:  Institutionnalisation de l'indépendance, de la communauté, de la puissance, de l'identité, de la justice, de la générosité, de l'éthique et de la spiritualité dans une Europe unie.

 

Ides de Mars 2011

 

Projet d’intégration de l’Instruction Publique au niveau de l’Union européenne

 

Une Europe unie qui ne serait que la juxtaposition de nations existantes ne serait qu’une utopie.

 

L’Europe se trouve dans la nécessité absolue de pratiquer une véritable politique linguistique et culturelle partant des réalités européennes et se détachant des déviations de la globalisation mondialiste.

 

Pour être vraiment intégrée, l’Europe a besoin d’une Instruction publique qui tout en reflétant les spécificités d’ordre national fasse l’objet d’une concertation au niveau de l’Union européenne et d’accords impliquant les institutions nationales compétentes pour l’étude aussi bien des langues anciennes et modernes que de l’histoire et de la philosophie, de même que des cultures et de la civilisation qui nous ont marqués.

 

Ce type de concertation doit s’effectuer entre les Etats-membres de l’UE qui sont engagés dans le processus d’intégration et non sous l’égide d’organisations internationales de plus grande portée, qui visent à des résultats et à des politiques accusant une différence et ne convergeant pas toujours, tout en étant même parfois incompatibles avec l’exigence de cohésion de l’Union européenne.

 

L’instruction publique ne doit pas servir à préparer et à « mettre sur le marché » un « produit fini »

destiné à satisfaire les besoins des multinationales (comme le pensent certains Ministres de l’Instruction publique qui ont rendu obligatoire l’étude de l’anglais pour les enfants à partir de la première année élémentaire) .

 

L’école a pour fonction de former, d’enseigner aux jeunes comment raisonner pour eux-mêmes, comment affronter la vie , comment agir de façon responsable sur le plan humain et professionnel, comment se comporter en bon citoyen et comment effectuer les justes choix au moment opportun, dans l’intérêt général.

 

Les enfants européens doivent apprendre « in primis » leur propre langue maternelle, qui constitue un facteur structurant fondamental de la pensée et de l’identité la plus profonde. Par la suite, ils doivent apprendre le Grec et/ou le Latin, qui sont des langues formatives qui ouvrent l’adolescent dans les racines de la civilisation dans laquelle il est appelé à se développer, et non pas une langue « use et jette » véhiculant essentiellement les pseudo-valeurs du capitalisme, du mercantilisme et du profit.

 

Le Latin se trouve à la base des règles non seulement des langues néo-latines, mais encore des langues nordiques, des langues slaves occidentales et des langues  dont l’origine n’est pas indo-européenne, mais qui sont parlées et écrites en Europe . La syntaxe et la grammaire de toutes ces langues ont été codifiées principalement par les monarchies catholiques durant tout le moyen-âge et la renaissance, ainsi que, dans le cadre de la réforme protestante, par les autorités religieuses protestantes.

 

C’est un fait que la connaissance du Latin représente la base de la connaissance approfondie et de la pureté de toutes les langues européennes dans leur expression littéraire et facilite, au delà d’une connaissance approfondie de la langue maternelle, l’étude des autres langues européennes. C’est pourquoi nous proposons, pour tous les enfants, à coté de l’étude de leur langue maternelle nationale, l’étude obligatoire des éléments essentiels de la langue latine dès la première classe élémentaire, pour se conclure à la fin des trois ans du cycle moyen, en tant que contribution à la culture générale.

 

L’instruction publique doit viser à la formation des citoyens européens du futur : citoyens d’un niveau culturel élevé porteurs d’une civilisation considérée comme « l’art de vivre ensemble » dans une société humaniste respectueuse de la personnalité individuelle d’un chacun et constituant un exemple pour tous les peuples du monde.

 

L’article II du Traité de Lisbonne énonce comme principe de base le respect de la diversité linguistique et culturelle, de même que la protection et le développement du patrimoine culturel européen. Il en résulte que dans tous les pays de l’Union l’instruction publique doit viser à former des citoyens conscients de l’identité de leur propre peuple-nation et de l’identité européenne globale considérée sous tous ses aspects, glorieux, mais aussi moins glorieux et même honteux . Cela implique une réforme radicale de l’enseignement de l’histoire, qui doit être rigoureusement impartial et objectif. Les manuels d’histoire actuellement en usage dans les différents Etats-membres de l’Union sont souvent des textes de propagande en faveur d’un Etat ou d’un régime politique déterminé. Nous proposons de les remplacer systématiquement par un livre d’histoire européen unique rédigé en commun par des historiens impartiaux provenant de tous les Etats-membres.

 

En ce qui concerne l’enseignement des langues , il ne faut pas perdre de vue que les Traités européens ont été signés dans toutes les langues officielles des Etats-membres de l’Union (auxquelles s’ajouteront par la suite les langues des Etats candidats qui seront intégrés selon les procédures prévues et à l’unanimité) et qu’il en résulte un plurilinguisme européen que l’instruction publique a le devoir de promouvoir. Nous proposons, outre à l’enseignement de la langue maternelle et du Latin dès le début de l’enseignement élémentaire, l’enseignement si possible approfondi, obligatoire et non simplement facultatif, d’au moins une autre langue officielle de l’Union européenne.

 

Dans les Etats-membres qui considèrent deux, trois ou davantage de langues comme officielles, la langue devant être apprise obligatoirement doit être l’une des langues reconnues comme officielles dans l’Etat-membre dont il s’agit et qui n’est pas la langue maternelle de l’étudiant, et non pas l’anglais en tant qu’échappatoire comme on a déjà tenté ou tente de le faire. Dans les zones qui, dans un Etat-membre, confinent avec un autre état membre de l’Union européenne, il est évident que la règle générale doit être l’obligation d’apprendre la langue officielle de l’Etat directement confinant.

Il doit en outre être exclu de pouvoir remplacer l’enseignement d’une langue officielle sous sa forme écrite et littéraire codifiée par celui d’une « langue régionale » quand cette langue régionale est en réalité une simple forme dialectale parlée de la langue officielle écrite précitée.

 

Notre projet implique évidemment l’engagement de tous les Etats-membres de ne pas démanteler l’instruction publique pour des motifs de coûts et de garantir à tous les élèves et étudiants de l’UE l’accès sans discriminations économiques, sociales ou autres à tous les degrés de formation.

 

L’Europe devra, à l’issue de l’iter de l’acquisition des connaissances, parvenir à la reconnaissance de l’équivalence  de la formation, des échanges, des diplômes et des titres d’étude sur tout le territoire de l’Union européenne.

 

André WOLFF,

Fonctionnaire européen (Chef de Division linguistique Comité économique et social européen (ER))Président d’honneur de MINERVE.

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