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lundi, 17 juin 2013

AMERIQUE LATINE: l’Empire du néant s’accroche

AMERIQUE LATINE: l’Empire du néant s’accroche

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr/

En 2011, les étatsuniens ont monté une Alliance du Pacifique, avec le Mexique, la Colombie, le Chili et le Pérou. Ce conglomérat est motivé par les sempiternelles justifications mensongères : stimuler le commerce entre tous, construire une zone de libre circulation  des personnes, biens, services et capitaux. Cette association aurait la capacité de négocier avec le monde asiatique. Elle vient de se réunir à Santiago de Cali.
 
 
En réalité, il s’agit d’attirer tous les pays qui se laisseraient duper par les éternels mensonges  sur le paradis sur terre qui devient possible grâce aux banquiers. Le totalitarisme qui guide cette mafia nordiste continue la stratégie de Monroe : réserver tout le continent aux élus auto-proclamés. L’année de création de l’Alliance du Pacifique, 2011, est bien la preuve d’une volonté d’éradiquer les élites non conformes, celles qui ont fondé l’UNASUR ou l’ALBA (Alianza Bolivariana para las Américas)(L’ALBA regroupe :  Bolivie,  Cuba,  République Dominicaine,  Equateur,  Nicaragua, Venezuela, plus Saint Vincent, La Grenade et les îlots Antigua et Barbuda). Dans un futur proche, sauf si l’Empire de la servitude s’écroule dans une gigantesque hyperinflation que le soviet de la réserve fédérale s’ingénie à déclencher, l’Amérique Latine devrait voir refleurir les méthodes infâmes des étatsuniens, appliquées à tous les pays qui ne se prosternent pas devant leur si sublime élection. 
 
La corruption permanente et systématique 
 
Le mécanisme est simple : offrir une vie de médiocrité satisfaite à ceux qui, détenant un pouvoir, obéissent aux ordres. Des politiciens français visitent par exemple les pays d’Amérique Latine qui se soumettent, comme eux, aux ordres venus des supérieurs inconnus. Un pays important reste incertain aujourd’hui, le Brésil, où une élite veut maintenir une politique spécifique. La tentative de corruption passe par l’octroi de postes dans la bureaucratie, comme la nomination d’un brésilien à la tête de l’OMC pour remplacer François Lamy. Une autre carotte agitée sous le nez des brésiliens est la possibilité d’entrer au Conseil de sécurité permanent de l’ONU. Mais, de même que les voyous globalitaires pratiquent la double morale, les élites bien éduquées de ces pays savent qu’il ne fait surtout pas les prendre au sérieux. D’ailleurs, il paraît que Leon Panetta est venu clairement exposer les termes du chantage traditionnel : l’appui pour le siège au Conseil de Sécurité de l’ONU si le Brésil achète des avions F-18 et coopère militairement avec les assassins moraux de Washington.
 
La Bolivie aussi donne le bon exemple
 
Depuis 2005, les Etats-Unis ne cessent de mentir sur l’Amérique du Sud. Ils cherchent à éveiller des phantasme sur l’axe Cuba-Vénézuela-Bolivie, parlant de populisme pour donner à la préoccupation pour son peuple une connotation négative alors que ces populations sont finalement sorties des despotismes militaires qu’avaient organisés, armés et soutenus les USA. Ce processus latino-américain de réappropriation porte aussi la volonté de jouir d’un peu de bien-être plutôt que de laisser des bandes de pillards, sous la forme d’une industrie bancaire et des multinationales exploitant les ressources, s’acoquiner avec une oligarchie locale kleptocratique, comme ce fut le cas au XX ème siècle. 
 
Car le problème brutal dans lequel a macéré l’Amérique Latine, depuis les ajustements structurels du FMI, est l’absence de croissance. Entre 1980 et 2000, le revenu par tête réel n’a augmenté que de 9%. ( Mark  Weisbrot:  Latin America : The End of an Era. Post-autistic economics review. Issue no. 39,  1 Oct 2006, p.18). On ne comprend pas la stagnation de ces régions si on oublie les destructions massives opérées par les régimes soutenus par le cartel de Washington. En particulier, les USA ont été coupables de crimes contre l’humanité au Guatemala, au Salvador et au Nicaragua. Il faudra bien que ses chefs passent en jugement, un jour ou l’autre, et qu’ils paient pour les souffrances  infligées là-bas et ailleurs, depuis plus d’un siècle, à toute forme d’humanité.
 
 
Dans cette ambiance où de nouvelles élites latines ont compris quel type de sauvages  contrôlent l’occident, le Président de la Bolivie, Morales, a expulsé début mai les agitateurs professionnels d’un organisme appelé USAID dont les conseils ont toujours été destructeurs. D’ailleurs la Russie a aussi fermé cette source de putréfaction en septembre 2012, car ses agents intriguaient en faveur des ennemis de la Russie. 
 
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse
 
Il devient plus difficile, en Amérique Latine, de se faire passer pour l’Empire du bien. L’époque où cette escroquerie intellectuelle dominait est en voie de se terminer. Certes, la corruption et le crime, armes habituelles des soviets qui contrôlent l’Amérique ne cesseront pas. Et, comme le prouve l’exemple européen, chaque jour se lève un salaud qui accepte de trahir en échange d’un plat de lentilles. Mais la dure lutte pour la survie, dans un monde de plus de sept milliards de personnes, rend plus sensible l’humanité aux infamies occidentales. Il sera intéressant de vivre, en Amérique Latine, la dégradation du pouvoir de nuisance de l’Empire du néant. 

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