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mardi, 17 janvier 2017

Où va l’Allemagne ?

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Où va l’Allemagne ?


Par Alex 

Source Club Orlov & http://lesakerfrancophone.fr 

Il y a environ un an, dans un état de désespoir et de danger imminent, j’ai écrit un article que Dmitry a eu la gentillesse de publier sur son blog intitulé Stratégie de sortie pour les traitres. Cet article est une mise à jour. Rien n’a changé fondamentalement, mais beaucoup de chose sont arrivées, et la situation ne s’est améliorée que sur un seul petit point.

L’afflux quotidien de migrants en direction de l’Allemagne par la Turquie et les Balkans a chuté de façon significative et la pression sur l’Allemagne est redevenue gérable, nous donnant un peu d’air et rendant toute sorte de guerre civile immédiate très improbable. Mais nous constatons toujours une détérioration constante de notre sécurité et de notre humeur. La nation autrefois connue sous le nom d’Allemagne se dissout sous nos yeux et est remplacée par une dictature qui ne dit pas son nom. Le mélange d’euphorie et de choc de 2015 s’est transformé en une guerre de tranchées larvée entre les gauchistes, les ignorants et les autres.

Frontières en miettes

Les frontières de l’UE restent grandes ouvertes à tout parasite, criminel ou terroriste à peine ambitieux, et le nombre d’entrants par la route maritime a maintenant atteint des niveaux record.

Frontex capte encore des « réfugiés » par milliers près de la côte africaine et les amène en Europe – le contraire absolu de leur mission à l’origine. La contrebande de personnes se produit maintenant à l’échelle industrielle, mais n’est pas payée par les personnes passées en contrebande. Il est révolu le temps des simples cercueils flottants en bois remplis de migrants morts. Maintenant, des agents bien équipés s’assurent que les envahisseurs atteignent leur destination. Je me demande si une soi-disant « tragédie » avec des migrants noyés est vraiment arrivée. Rappelez-vous ces photos de qualité professionnelle de bateaux qui chavirent ? Quelle belle coïncidence – une catastrophe en mer et une photo tout en un !

En Espagne, les envahisseurs violent les frontières fortifiées par milliers, mais personne ne fait ce qui était autrefois une tactique de bon sens en défendant une frontière : tirer en l’air, puis viser et ouvrir le feu.

Les déportations – une fois la procédure appropriée activée pour ceux qui réussissent à passer illégalement – ne se produisent pas. Il y a peu de temps, avec une grande fanfare médiatique, 50 Afghans étaient sur le point d’être déportés par avion. Les groupes de gauche protestèrent vigoureusement. Seulement 35 ont été déportés, le reste a rampé dans le bois. Certains de ceux qui avaient été renvoyés en avion en Afghanistan ont immédiatement annoncé leur intention de revenir en Allemagne. Alors que cet exercice de « déportation massive » était en cours, quelque 3 000 nouveaux envahisseurs ont débarqué en Italie ; environ 350 000 pour toute l’année 2016. Faut-il encore expliquer qu’il ne s’agit pas de réfugiés mais d’une opération délibérée et organisée ? L’UE pourrait y mettre fin en quelques heures, mais les ordres actuels disent autre chose, parce que les responsables le veulent ainsi.

La sécurité

Il y a eu beaucoup plus de vols, d’attaques violentes, d’agressions sexuelles et de meurtres à relever en 2016. Une très petite fraction d’entre eux est cependant signalée par la Carte des crimes des réfugiés. Selon un récent rapport officiel de la BKA, les envahisseurs commettent en moyenne 800 crimes par jour. L’opération de contre-espionnage, Hoax Map, n’a pas duré très longtemps, rapidement accablée par cette réalité.

Les zones d’interdiction d’accès ou de non-droit occupées par les envahisseurs, où les autorités craignent d’aller, se répandent en Allemagne, mais par rapport à la France, la Grande-Bretagne ou la Suède, la situation dans la plupart des villes allemandes reste meilleure. Néanmoins, encore et encore, les gens qui vont vers la police reçoivent une fin de non recevoir, les rapports ne seraient même pas pris en compte, ou alors ils disent que les femmes devraient seulement teindre leurs cheveux en noir ou rester à la maison la nuit. En d’autres termes, les autorités ne veulent pas et ne peuvent pas nous aider. Nous sommes prévenus qu’il est interdit de recourir à la vigilance civile, mais nous ne sommes pas informés de notre droit à la légitime défense. Quelques jours après l’attentat terroriste de Berlin, l’UE a ratifié une nouvelle loi pour désarmer tout le monde en Europe, même les gardes forestiers et les tireurs sportifs. Ce que j’en dis, c’est que ceux qui respectent des lois qui les tuent ne méritent pas de pitié.

Là encore, l’Allemagne n’est pas encore tout à fait la Syrie. L’Allemagne est petite en terme de territoire, mais ce n’est pas un petit pays par sa population, et elle n’est pas encore submergée par le nombre d’envahisseurs. À cause de cela, les Allemands peuvent continuer à vivre dans le déni, même maintenant – jusqu’à ce que l’un d’eux devienne une victime. (Et quand vous le serez, vous devrez garder le silence à ce sujet, ou votre propre peuple vous traitera de raciste !) Où que vous alliez, vous êtes partout beaucoup moins en sécurité, à tout moment de la journée.

Certains de mes amis les moins aptes n’ont aucun sens du danger en public. Je l’ai, et donc je ne quitte jamais la maison désarmé, pour moi-même, mais aussi pour le cas pas si improbable ou j’aurais besoin de défendre quelqu’un d’autre. Je les considère comme négligents, mais encore une fois, ma conscience de la situation est maintenant à un niveau presque professionnel. La plupart des gens ne sont tout simplement pas câblés pour faire face à ce genre de situation.

Ce qui est aujourd’hui considéré comme une semaine normale aurait été considérée comme une urgence nationale en 1980. Toute personne de mon âge, en comparant notre enfance à la réalité actuelle, devrait reculer d’horreur et d’incrédulité. Mais les normes sociales sont malléables, et les jeunes générations ne peuvent même pas voir qu’il y a quelque chose de mal à avoir des frontières non surveillées et non défendues, parce qu’on leur a enseigné que les frontières sont périmées et nuisibles. Pourquoi devraient-ils aspirer à la souveraineté et à l’unité nationale s’ils ne les ont jamais vécues ? Au lieu de cela, on leur apprend à accepter le crime, la terreur et l’islamisation forcée. Ceux qui refusent d’accepter cet état de choses sont persécutés comme xénophobes racistes et fascistes.

Les « fausses nouvelles » de la presse mensongère allemande

La presse en Allemagne reste plus ou moins inutilisable, mais malheureusement, nous sommes toujours tributaires de cette information brute. Pour être juste, les rapports de crimes commis par des envahisseurs et le refus du gouvernement d’obéir à la loi en les poursuivant semblent beaucoup plus fréquents maintenant.

Même si les données brutes sont à peu près disponibles, chaque interprétation ou commentaire que nous entendons vise à obscurcir l’invasion islamique, à minimiser ses effets et ses conséquences catastrophiques pour le pays. Personne n’ose l’appeler pour ce que c’est – une invasion – et encore moins exiger qu’il y soit mis fin par des moyens simples, qui sont connus depuis des millénaires.

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Le sentiment anti-allemand exprimé habituellement dans les médias allemands est tout simplement stupéfiant. Tout comme le mépris systématiquement exprimé pour les partisans de Trump par les médias des États-Unis, ils ne font aucun effort pour cacher leur haine et leur mépris pour le citoyen moyen allemand. Le ton anti-blanc, anti-mâle, anti-enfant, anti-occidental et pro-islamiste du commentaire est le même en Allemagne que dans une grande partie de l’Europe et des États-Unis, soulignant clairement une opération de propagande centralement organisée et bien financée, conçue pour soutenir l’invasion et pour neutraliser quiconque pourrait s’y opposer. Les femmes en niqabs et en burkas obtiennent désormais du temps d’antenne dans les talk-shows, apparaissant aux côtés des « experts » gauchistes recyclant sans cesse les mêmes faux points de discussion : pourquoi l’islam est « une religion de paix » et qu’elle n’a rien à voir avec quoi que ce soit (et n’est pas du tout une idéologie totalitaire) ; pourquoi Merkel avait raison de laisser entrer les envahisseurs (et n’a pas commis une horrible erreur) ; et pourquoi quelqu’un qui ne veut pas se rallier au programme de gauche, pro-envahisseur est automatiquement un raciste dangereux, xénophobe et fasciste.

Cette ligne de raisonnement n’est pas populaire auprès de la plupart des Allemands, et certaines publications, comme Spiegel, sont maintenant dans de grandes difficultés financières en raison de leur obéissance aveugle à suivre le programme pro-envahisseur. Mais la TV et la radio d’État sont directement financées par des impôts illégaux, siphonnant environ 8,1 milliards d’euros par an de nos poches, et continuant à pédaler avec les mêmes points de discussion erronés, peu importe à quel point le public les vomit. Mais notre choix est entre des « fausses nouvelles » et pas de nouvelles du tout.

Lorsque la très belle fille d’un politicien de l’UE a été brutalement violée et noyée par un migrant à Freiburg l’année dernière, Tagesschau, le bulletin d’information phare de la chaîne de télévision nationale ARD ne l’a pas rapporté du tout et a été forcé de se justifier deux jours plus tard. Ils appelaient cela alors « seulement un cas d’intérêt régional », se ridiculisant seulement encore un peu plus, parce que même le Washington Post a repris l’histoire. Des choses semblables se sont produites à plusieurs autres occasions, et dans chaque cas, l’exposition de l’histoire dans les médias sociaux a ridiculisé le traitement de ces événements par les médias. Donc, ne pas signaler les nouvelles du tout ne fonctionnera plus, et il est temps pour le Plan B : la censure réelle et immédiate des médias sociaux.

Ce plan est maintenant en jeu, avec le régime de Merkel menaçant de lourdes sanctions les plates-formes de médias sociaux pour… « fausses nouvelles », bien sûr ! Le ministère de l’Intérieur est sur le point de créer un centre de défense de la désinformation, pour lutter contre les « fausses nouvelles ». Si vous pensez que cela ressemble au ministère de la Vérité d’Orwell, ou à la MfS dans l’ancienne Allemagne de l’Est, c’est parce que c’est bien le cas. Situé très près du bureau de Merkel à Berlin, ce centre est censé « réagir très vite » à la « désinformation » sur les médias sociaux, en particulier avec un œil vers les élections générales en 2017, parce que de fausses nouvelles pourraient « influencer » les élections et éviter le résultat prédéterminé (en faisant entendre la voix du peuple).

L’efficacité de ce processus reste à voir. La police secrète est-allemande (STASI) ne peut pas être reconstituée du jour au lendemain, mais avec la pleine coopération de Google, Facebook, Twitter et d’autres, qui semblent prêts à succomber à la pression politique, le CDD pourrait s’avérer très efficace. Il deviendrait alors la deuxième administration la plus performante du gouvernement allemand, après les percepteurs d’impôts.

Perte de contrôle

Si vous regardez l’état du gouvernement national allemand et de son exécutif d’un point de vue historique – disons celui des années 1990 –, il semble maintenant être dans un désordre total et dans un état avancé de décomposition. Prenez, par exemple, le terroriste qui aurait été responsable de l’attentat terroriste à Berlin en décembre, qui était bien sûr un « réfugié ». Il était le deuxième suspect, après que le premier a été jugé « innocent », rien qu’un migrant illégal avec neuf fausses identités ! Il a été relâché, pour ne plus être revu, touchant probablement des prestations en utilisant une dixième identité.

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Le « vrai » auteur était Anis Amri, un Tunisien. Il est venu d’un « pays sûr », l’Italie, où il a été condamné à quatre ans de prison et a été libéré en 2015. On lui a refusé l’asile en Italie et en Allemagne, mais la déportation avait été suspendue, car il avait opportunément « perdu ses papiers ». Il a eu au moins quatorze fausses identités et a probablement perçu des prestations sociales sous chacune. Il était constamment observé alors qu’il essayait d’acheter des armes automatiques à un agent en civil, puis a tenté d’amener d’autres salafistes à devenir des kamikazes. Pourtant, la police n’a vu aucune raison d’arrêter et d’expulser ce terroriste wahhabite trafiquant de drogue et criminel violent.

Même après avoir tué 12 personnes à Berlin, il a réussi à s’enfuir. Une journée entière après son attaque, son mobile fut « retrouvé » dans la cabine de son camion. Il a fallu un autre jour pour « retrouver ses papiers » dans la cabine de ce même camion. Un jour plus tard, la police a « accidentellement » annoncé son intention de procéder à un raid en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à six heures de route de Berlin. La presse est arrivée là et a attendu pendant des heures que quelque chose se produise, mais rien ne s’est passé parce que la police a bousillé le mandat d’arrêt. Alors, étonnamment, ils ne l’ont pas attrapé, et le chef de la police a annoncé qu’« il était parti ». Pendant les deux premiers jours, la police a mis à disposition un avis de recherche du terroriste avec ses yeux pixélisés pour, tenez vous bien, protéger sa vie privée ! C’est seulement après que Twitter et Facebook eurent pris le relais et publié des photos appropriées qu’ils ont changé la leur, mais ils ont ensuite utilisé une photo désuète, et mis une prime de 100 000 euros sur sa tête. Après avoir fait un certain nombre de détours à travers plusieurs frontières de l’UE, il a finalement été abattu en Italie par des policiers italiens qui ont eux fait leur travail.

Beaucoup de gens en Allemagne ne peuvent trancher s’il doivent être heureux avec la mort d’un terroriste ou voir cette histoire comme une farce pathétique / faux drapeau / erreur / machination. Ou tout ce qui précède. Il devient de plus en plus difficile de dire la vérité devant les fables et l’incompétence dues à ces sabotages volontaires. Mais si leurs ordres étaient d’afficher une incompétence complète, les autorités allemandes n’auraient pas pu faire un meilleur travail.

Quand de temps en temps, la police fait du bon travail, nos traîtres en fonction considèrent maintenant que c’est un comportement déloyal. La veille du Nouvel An, les mesures de sécurité à Cologne et dans d’autres villes ont été extrêmes, afin de prévenir les agressions sexuelles massives commises par les migrants l’an dernier. Néanmoins, des milliers de migrants, pour la plupart nord-africains, sont venus de tout le pays et même de France et de Suisse pour « célébrer » de nouveau avec les femmes locales. Beaucoup d’entre eux ont été chassés au début par des milliers de policiers, mais même alors, le commandement opérationnel a craint que la situation ne devienne de nouveau hors de contrôle. Il s’agissait d’un cas évident de « reconnaissance d’un combat au corps à corps » mené par les envahisseurs.

La seule reconnaissance de ces événements par les politiciens allemands était en soi une forme de critique sévère de l’utilisation du profilage racial contre les Nord-Africains. Devant chaque problème il y a maintenant un détournement, alors que les solutions ne sont pas du tout recherchées. Avec la presse docile et les médias sociaux sur le point d’être bâillonnés, personne ne pourra plus poser de questions difficiles. Si quelque chose ne va pas, ce sera probablement à cause d’un « piratage russe », et si quelqu’un n’aime pas ça, c’est probablement du « racisme ». Cela devrait suffire à tout garder à flot.

La situation politique

Comment l’opinion publique allemande change-t-elle à la lumière de tout cela ? Le processus politique normal a cessé d’exister, remplacé par une polarisation politique complète. Il n’y a plus de terrain d’entente : soit vous priez Sainte Merkel, soit vous êtes un ennemi de l’État. Soit vous acceptez tous les mensonges qu’ils vous disent soit vous êtes un nazi. Le gouvernement ne fait aucun effort pour obtenir le consentement des gouvernés ; au lieu de cela, il se sert uniquement de l’intimidation. Merkel est un dictateur de fait, juste parce que personne ne la défie en aucune façon.

Lors de la dernière conférence du parti, elle a fait face à des allégations de membres du parti qu’elle tentait de créer un culte de la personnalité, en prenant les mains des migrants, mais ils l’ont réélu chef du parti avec 89,5% des voix le même jour. Merkel ne se réfère même plus à nous en tant que citoyens ou Allemands. Elle a parlé en nous pointant du doigt à plusieurs reprises comme « ceux qui ont vécu ici pendant un certain temps ». L’implication évidente est que nous n’avons pas de droits ou de privilèges supérieurs à « ceux qui n’ont pas vécu ici pendant un certain temps », les envahisseurs.

Pour des raisons qui devraient être parfaitement évidentes, cela ne peut pas fonctionner. Vous ne pouvez pas gouverner, même par la force, en proclamant que vos propres citoyens sont l’ennemi. Hillary Clinton a essayé, se référant à la moitié de ses aspirants-constituants comme d’« un panier de déplorables ». Et où est-elle maintenant ? Au même endroit où Merkel va. L’aliénation totale des Allemands à leur classe politique ne peut avoir qu’un seul résultat final : le remplacement total de la classe politique allemande.

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Une fois que les électeurs sont pleinement conscients de la situation, ils sont perdus pour les vieux partis, pour toujours. C’est la raison pour laquelle la résistance se construit si lentement : la plupart des électeurs doivent rompre avec pratiquement toutes les convictions politiques qu’ils ont jamais défendues, détruire activement leur faux sentiment de sécurité, abandonner le soutien qu’ils avaient reçu de l’État en étant bons, respectueux de la loi des citoyens et en votant comme leurs parents avaient voté parce que le gouvernement serait toujours à leurs côtés à la fin. Il est maintenant très clairement du côté de leurs ennemis – les terroristes, les violeurs… les envahisseurs.

Mais même ceux qui ne croient plus à rien de ce que les médias de masse diffusent ne parlent pas en public à cause des craintes, imaginaires ou justifiées ,des répercussions. Les dénonciations publiques sont très courantes. Dites le fond de votre pensée une seule fois, et vous ne pourriez ne plus jamais être promu, ou perdre votre carrière.

Pour ceux qui décident de laisser la vieille politique derrière, c’est un peu comme passer dans la clandestinité. On prend cela certainement beaucoup plus sérieusement que le simple divertissement d’avoir une opinion alternative. Nous ne sommes pas encore des hors-la-loi complets, mais si les ANTIFA [les « anti-fascistes »] vous frappent ou brûlent votre voiture, ne vous attendez pas à une quelconque sympathie.

Il y a quelques groupes en marge qui travaillent pour former une résistance souterraine. Outre le mouvement plus international d’identité nationale, très actif en Allemagne, la plupart d’entre eux visent une nouvelle assemblée constituante. Bien sûr, cela ne peut se produire qu’une fois que le paysage politique actuel aura été renversé. Les médias sociaux sont pleins de gens bien intentionnés mais pour la plupart impuissants. C’est un vaste mouvement de révolutionnaires anonymes qui aide ses membres à faire face.

Pour ceux d’entre nous qui préférons le chemin difficile et démocratique vers la réforme, il n’y a pour l’instant que l’AfD [Alternative für Deutschland]. Le parti a obtenu un soutien massif au cours de la dernière année. À la fin de 2016, il comptait 25 000 membres et 300 000 amis sur Facebook, et recueillait environ 16% des voix dans tout le pays. Mais par rapport au monstre, la CDU et ses 400 000 membres, il est encore très petit. En perspective, cependant, son influence peut devenir énorme.

Mais pourquoi devrions-nous nous fier à la politique alors que nos adversaires ne sont pas vraiment des politiciens, mais des traîtres, des ennemis mortels, voulant détruire notre pays, nous ruiner financièrement, et promouvoir le Volkstod [La mort de la nation], marier des enfants, accepter la charia et remplacer la population par des criminels et des fainéants importés d’États en déroute ? Pour moi, leur marxisme culturel n’est plus qu’une maladie mentale. Ceux qui le pratiquent sont malades et dangereux et ne méritent pas notre considération ou même notre condescendance. Nous devrions travailler à les exposer, eux et leur programme comme toxique pour toute société. Croire qu’une nation, ou même la race blanche, doit cesser d’exister par des moyens violents et être remplacée par une semi-société du Tiers Monde, ne doit pas être considéré comme un point de vue politique acceptable. Cela s’appelle un suicide ou un génocide, et ceux qui l’épousent devraient être interdits de vie publique.

C’est pourquoi je crois que nous devons les combattre de façon asymétrique, à tous les niveaux, et pas seulement à travers le système politique démocratique. Tout le monde peut et doit faire cela. Ignorer complètement leurs attaques hystériques, et contre-attaquer sur chacune de leurs propositions vicieuses. Excluez-les de votre entourage, en les définissant comme des fous. Ridiculisez-les à chaque fois que c’est possible, et ne votez jamais plus pour eux, jamais. N’espérez pas un miracle comme ce qui s’est passé aux États-Unis avec l’élection de Donald Trump. Rien ne se produira ici avant que les dommages ne deviennent irréversibles.

C’est le style que Trump incarne, et c’est exactement ce dont nous avons besoin en ce moment. Il n’est pas un grand homme d’État, et peut-être qu’il ne le sera jamais, mais il parle clairement et sans aucune contrainte, contournant les filtres des médias de masse et ignorant l’hystérie qui en résulte, fouetté par les beaux-parleurs de l’establishment. Il peut être un exemple lumineux pour les autres et il sera, à mon avis, l’allié le plus important des peuples d’Europe au cours des prochaines années.

En conclusion, je ne retire presque rien de mon dernier article. Les tendances sont toujours là, mais savoir si le résultat final sera la guerre, l’effondrement social ou la révolution est une question qui reste aussi ouverte qu’il y a un an. L’Allemagne a été changée pour toujours et, à moins de nous défier de tout ce que Soros et Merkel nous ont fait, pour redevenir un pays conservateur et conscient, notre pronostic deviendra de plus en plus affreux.

Alex

Note du Traducteur

Alex avait l'an dernier décrit l'an dernier la situation catastrophique de l'Allemagne. Depuis, il y a eu les viols de masse à Cologne, l'attentat de Berlin et milles autres « incidents » ignorés pas la presse mais qui sont le quotidien des Allemands.

Ce qui semblait à peine croyable l'an dernier est devenu presque normal. Il revient pour une mise à jour très radicale. La situation est en train d'échapper à la classe politique allemande.

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone

 

Théâtre d’ombres : le nouveau Grand Jeu en Eurasie

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Théâtre d’ombres :
le nouveau Grand Jeu en Eurasie

L’approche occidentale du « diviser pour régner » face aux rivaux mondiaux est obsolète à l’ère des Nouvelles routes de la soie

Par Pepe Escobar

Source Asia Times & http://lesakerfrancophone.fr 

Ainsi, en plein cœur de Bali, fasciné après une conversation sérieuse avec un dukun – un maître spirituel – j’étais sidéré : ce devrait être un nouveau Yalta, le cadre parfait pour un sommet Trump–Xi–Poutine fixant les paramètres à venir d’un nouveauGrand Jeu en constante évolution en Eurasie.

La culture balinaise ne fait aucune distinction entre le séculier et le surnaturel – sekala et niskala. Sekala est ce que nos sens peuvent discerner. Niskala est ce qui ne peut pas être détecté directement mais seulement suggéré, comme les mouvements géopolitiques massifs qui nous attendent.

Captif de la vitesse vertigineuse de l’ici et maintenant, l’Occident a encore beaucoup à apprendre d’une culture très évoluée qui a prospéré il y a cinq mille ans le long des rives de la rivière Sindhu – maintenant Indus – dans ce qui est actuellement le Pakistan, puis a migré de l’empire Majapahit de Java vers Bali au XIVe siècle sous la pression de l’avancée de l’islam.

Dans la conception hindou-balinaise de la structure cosmique, l’homme est une sorte de modèle à l’échelle de l’univers. L’ordre est personnifié par les dieux, le désordre personnifié par les démons de la terre. Il s’agit du dharma et du adharma.

Adharma règne sans contrôle en Occident.

Dans la philosophie religieuse hindou-balinaise, pour chaque force positive il y a un contrepoids, une force destructrice. Les deux sont inséparables – coexistant en équilibre dynamique. Le dualisme occidental est si peu sophistiqué par rapport à cela.

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Dans le Suthasoma – un grand poème épique bouddhiste Mahayana composé dans le centre de Java à l’époque où le bouddhisme se mêlait joyeusement avec l’hindouisme shivaïste – nous trouvons un vers exceptionnel : « Bhineka tunggal ika » c’est différent, mais c’est un.

C’est aussi la devise de l’Indonésie, blasonnée dans ses armoiries, sous l’oiseau mythique doré Garuda. C’est un message d’unité, comme le « E pluribus unum »américain. Maintenant, il ressemble plus à un message anticipant l’intégration eurasienne via les Nouvelles routes de la soie ; ce n’est pas par hasard si Xi Jinping a officiellement lancé la route de la soie maritime en 2013 en Indonésie.

Avec l’ère Trump sur le point de commencer, la conjoncture géopolitique actuelle ressemble à – et se ressent comme – un immense Wayang kulit, un jeu d’ombre balinais.

L’origine historique du jeu d’ombre se trouve très probablement en Inde, bien qu’on le trouve partout en Asie. Le bien et le mal coexistent dans le jeu d’ombre, mais l’hindouisme cherche à représenter le choc comme une sorte de partenariat bizarre.

Kulit signifie peau, couvrant. Wayang est la marionnette, faite de peau de vache, peinte et munie de bâtons que le dalang – le maître de marionnettes – manipule à volonté.

Chaque performance Wayang kulit est une histoire racontée par un dalang [marionnettiste] à travers des voix qu’il doit imiter, des ombres sur un écran et de la musique d’ambiance. Le dalang – sorte de prêtre – incarne tous les personnages et doit connaître par cœur les histoires qu’il raconte.

Seuls quelques individus en Occident peuvent être qualifiés de dalangs – en particulier dans la sphère géopolitique. Les dalangs réels sont en fait totalement invisibles, enfouis profondément dans le niskala. Mais nous avons leurs émissaires, les dalangs visibles, experts médiatiques et vénérés.

Le taureau blanc et la fille asiatique

Maintenant, comparez le jeu d’ombre balinais – représentant sekala et surtout niskala – avec l’approche made-in-Occident ; le fil d’Ariane qui pourrait, peut-être, nous guider hors du labyrinthe géopolitique actuel en utilisant un concept excessivement révéré : la logique.

D’abord, un rembobinage. Revenons à la naissance de l’Occident, en Europe. La légende nous raconte qu’un beau jour Zeus a jeté son œil vagabond sur une fille aux grands yeux brillants : Europe. Un peu plus tard, sur une plage de la côte phénicienne, un taureau blanc extraordinaire s’est présenté. Europe, intriguée, se rapproche et commence à caresser le taureau ; bien sûr, c’était Zeus déguisé. Le taureau emporta alors Europe et se dirigea vers la mer.

Zeus eut trois fils avec Europe – à qui il légua une lance qui ne manquait jamais sa cible. Un de ces fils, comme nous le savons tous, était Minos, qui construisit un labyrinthe. Mais surtout, ce que la légende nous a enseigné, c’est que l’Occident est né d’une fille – Europe – venue d’Orient.

La question est maintenant de savoir qui trouvera le fil d’Ariane pour nous sortir du labyrinthe, qui, cinq siècles après l’ère de la Découverte – dirigée par l’Occident – nous a conduits au déclin, avec en tête de file son chef, les États-Unis.

L’administration Obama, leader de l’Ouest « de l’arrière », a contre-attaqué avec un pivot vers l’Asie – lire confinement de la Chine – et une guerre froide 2.0 par la diabolisation de la Russie. L’ensemble du projet de l’UE fait face à un effondrement total. Le mythe de la supériorité culturelle et politique européenne / occidentale – cultivé au cours des cinq derniers siècles – est réduit en poussière, si l’on considère « toutes les immensités de la vague asiatique », comme l’écrit Yeats dans son poème The Statues. Ce sera certainement le siècle de l’Eurasie.

Une voie cohérente aurait été ce que Poutine a proposé en 2007 – un emporium unifié du commerce continental de Lisbonne à Vladivostok. L’idée a ensuite été reprise et élargie par les Chinois via le concept de One Belt, One Road (OBOR).

Au lieu de cela, l’administration Obama, menant l’Occident « de l’arrière », a contre-attaqué avec un pivot vers l’Asie et une Guerre froide 2.0.

Écoutez les dalangs occidentaux

Et cela nous mène, à la veille d’une nouvelle ère géopolitique possible, à ce que les dalangs occidentaux les plus visibles peuvent concocter dans le niskala.

Sekala se manifeste, dans les secteurs de l’État profond des États-Unis, par une hystérie hors de contrôle 24/7, à propos des actes russes diaboliques, avec les néocons/néolibérauxcons et les vestiges de l’administration Obama poussant la guerre froide 2.0 à ses limites. Pourtant niskala, où opèrent Henry Kissinger et Dr. Zbigniew Brzezinski , « Grand échiquier », est l’endroit où s’élaborent les concepts de l’action réelle. Ce n’est pas un secret que l’urbain, cérébral, et légendaire Kissinger conseille maintenant Trump. La stratégie à long terme pourrait être qualifiée, classiquement, de Diviser pour régner, mais légèrement remixée dans ce cas : une tentative de briser le partenariat stratégique Russie-Chine en s’alliant au nœud théoriquement le plus faible, la Russie, pour mieux contenir le nœud le plus fort, la Chine.

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D’un « Nixon en Chine » à un « Trump à Moscou »

Il est évident que les vains sycophantes dans le style de Niall Ferguson vont auréoler le rusé Kissinger de couronnes hagiographiques, inconscients du fait que Kissinger pourrait monter dans un manège plus rentable, sous la forme d’un business en plein essor pour son cabinet d’expertise florissant Kissinger Associates Inc., qui est aussi membre de US-Russia Business Council, côte à côte avec ExxonMobil, JPMorgan Chase et le champion du Big Pharma, Pfizer.

Pour résumer : on oublie les révolutions de couleur et autres régime change, pour laisser la place à un confinement bienveillant.

Il y a près d’un an, Kissinger avait déjà prononcé un discours sur la façon dont Washington devrait traiter Moscou :

« Les intérêts à long terme des deux pays exigent un monde qui transforme les flux contemporains turbulents en un nouvel équilibre qui sera de plus en plus multipolaire et mondialisé […] La Russie doit être perçue comme un élément essentiel de tout équilibre mondial, et non pas principalement comme une menace pour les États-Unis. » 

Un Kissinger multipolaire prônant que la Russie n’est « pas une menace » – on se demande pourquoi, à l’époque, la machine Clinton n’a pas accusé le vieil homme d’être, lui aussi, un otage de la romance avec Poutine.

De plus, quelques mois avant la victoire de Trump, mais en contraste marqué avec Kissinger, Brzezinski s’est trouvé dans un profond état d’alerte rouge, alarmé par « l’érosion des avantages technico-militaires des États-Unis », comme détaillé par exemple dans ce rapport du CNAS.

Brzezinski a sombrement affirmé l’évidence que l’infériorité militaire des États-Unis « signerait la fin du rôle mondial de l’Amérique » et que le résultat serait « très probablement un chaos mondial ».

Sa solution pour les États-Unis était alors « de façonner une politique dans laquelle au moins l’un des deux États potentiellement menaçants devient un partenaire dans la quête d’une stabilité d’abord régionale et ensuite plus large, et donc de contenir le rival le moins prévisible mais potentiellement le plus susceptible de passer en tête. À l’heure actuelle c’est la Russie, mais à plus long terme, cela pourrait être la Chine. »

Alors vous avez compris, encore et toujours diviser pour régner, afin de contrer les menaces indisciplinées.

Brzezinski, après la débâcle de la machine Clinton et d’Obama , n’est plus qu’un perdant pitoyable. Il a donc été obligé de rebattre légèrement les cartes. Contrairement à Kissinger, et fidèle à sa russophobie enragée, sa devise Diviser pour régner consiste à séduire la Chine pour l’éloigner de la Russie, assurant ainsi que « l’influence américaine est maximisée ».

Dans une prévisible, et bien occidentale, contemplation de son nombril, Brzezinski suppose que la Chine ne peut pas choisir d’aller contre les États-Unis, car il est « dans son intérêt d’appartenir à l’ensemble dominant ». Pourtant, l’« ensemble dominant » n’est plus les États-Unis, c’est l’intégration eurasienne.

Les Nouvelle routes de la soie, ou OBOR, représentent le seul vaste projet d’intégration géoéconomique et géopolitique sur le marché. Alors que Kissinger peut rester, sans doute, l’ultime dalang de la realpolitik, Brzezinski, le mentor d’Obama est toujours otage de Mackinder. La direction chinoise, quant à elle, est déjà bien en avance sur Mackinder et Alfred Mahan. Les nouvelles routes de la soie visent à intégrer, par le commerce et les communications, non seulement le Heartland (One Belt), mais aussi le Rimland (One Road, la route maritime de la soie).

Un partenariat avec l’Union économique eurasienne (EEU) sera essentiel à l’ensemble du projet. Peu de gens se souviendront que lors de la crise de folie de la Guerre froide 2.0, en septembre dernier, le Forum économique de l’Est s’activait à Vladisvostok, avec Poutine proposant un « espace d’économie numérique » dans toute l’Asie-Pacifique et la Chine s’engageant à participer davantage au développement de l’Extrême-Orient russe.

Ce que nous voyons sans doute maintenant, ce sont les deux principaux dalangs occidentaux, Kissinger et Brzezinski, essayant de s’adapter à la nouvelle normalité – l’intégration eurasienne via les Nouvelles routes de la soie (OBOR) et l’Union économique eurasienne  (EEU) – en proposant des versions contradictoires et bienveillantes de la devise Diviser pour régner, alors que les services de renseignement américains continuent de s’accrocher, dans un désespoir agité, à l’ancien paradigme de la confrontation.

Comme piliers principaux – la Triple Entente ? – de l’intégration eurasienne, Moscou, Pékin et Téhéran sont très conscients de la présence d’un étranger, porteur de cadeaux, tapi dans niskala. Un étranger visant, en vrac, Moscou qui trahirait Téhéran en Syrie et sur l’accord nucléaire ; Moscou qui se séparerait de Pékin ; Pékin qui trahirait Téhéran ; et toutes sortes de permutations intermédiaires du théâtre d’ombre entre la contention et le pillage.

Ce sera l’histoire principale à suivre tout au long des Routes de la soie. Selon la parole mémorable de Yeats, « un miroir reflété dans un miroir, voilà tout le spectacle. » Pourtant, le spectacle doit continuer – avec les dalangs d’Est et d’Ouest lâchés dans le niskala profond.

Bienvenue dans le Tournoi des ombres du XXIe siècle.

Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan : How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues : a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009), Empire of Chaos (Nimble Books) et le petit dernier, 2030, traduit en français.

Traduit et édité par jj, relu par Catherine pour le Saker Francophone.

 

The Epic of Human Evolution: Johannes V. Jensen’s The Long Journey

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The Epic of Human Evolution:
Johannes V. Jensen’s The Long Journey

Johannes V. Jensen cannot be called a forgotten writer — he won the Nobel Prize in Literature for 1944 and is still remembered in his native Denmark — yet his name will probably be unfamiliar to most of my readers. He was born in 1873, the second of eleven children of a veterinary surgeon in the village of Farsø in Northern Jutland. To help finance his medical studies at the University of Copenhagen, he began writing “cliffhanger” newspaper serials. After three years, he switched to full-time writing and journalism. 

Johannes-Vilhelm-Jensen_6378.jpegJensen’s first success in the realm of serious literature was a series of sketches set in his native region, the Himmerland Stories. While still in his twenties, he produced The Fall of the King, a historical novel about Christian II of Denmark (reigned 1513–1523); the novel remains a classic of Danish literature, and in 1999 was named Denmark’s greatest twentieth-century novel by two separate newspapers. Jensen also wrote poetry and introduced the prose poem to Denmark. His travels in America inspired one of the most famous poems in Danish literature: “At Memphis Station.”

Both his rural background and his scientific training gave Jensen a strong interest in the natural world, and he turned to the study of evolution. Never a religious man, he was interested in the question of whether and how science and evolution might provide a worldview and hierarchy of values such as religions have traditionally provided. As a novelist, he undertook to recreate the evolutionary history of mankind in imaginative form. Between 1908 and 1923 he published a series of short works devoted to significant steps in mankind’s rise to civilization, with an emphasis on explorers and discoverers. These were then collected into a single epic work called The Long Journey, which was the work cited by the Swedish Academy in awarding Jensen the Nobel Prize.

The Long Journey is divided into three principal parts: “Fire and Ice,” “The Cimbrians,” and “Christopher Columbus.” The first part is set in prehistory and concerns anthropogenesis, the process by which apes of the genus Homo became recognizable human beings. The story also involves the differentiation of humans into distinct races and the issue of relations between races.

At the start of The Long Journey, the climate is warm and primeval hominids wander the forests in bands, competing with the other animals for food. To other species, the proto-humans are distinguished mainly by their restlessness and continual vocal noises. Hominid bands do not get along well, and try to stay out of each other’s way, although there are occasional exchanges of females.

Anything small enough to be held in the hand is food: not everyone can tell the difference between a berry and a spider, so they are eaten indifferently. When a band exhausts the foodstuffs in one place, they simply move on to another. An outside observer could have observed that they were following an annual course synchronized with the seasons, but the still apelike creatures themselves are unaware of this. Indeed, they have little memory at all. Dusk is a new crisis every twenty-four hours, for the previous night has already been forgotten. Band members huddle together on the forest floor, keeping as still as possible. Higher ranking males occupy the protected center along with the more fertile females; wild animals are left free to pick off the children or the aged from the margins until daylight returns.

Fear is the most common state of mind. Hominids fear the water, the night-time, other bands, larger animals such as elephants and big cats—but most of all they fear the occasional outbreaks of fire. When fire appears, there is nothing to do but run until one drops. Looming high above the forest is a mysterious mountain that is seen to spit fire from its top from time to time; it is the presumed source of the fires which periodically spread panic through the forest. No one dares approach it.

Each band is led by a dominant male known simply as “the Man.” He is larger and usually somewhat older than most of the rest, with a more powerful voice and a woollier and more fearsome head of hair. Most importantly, he has a rudimentary memory, which tells him the proper course of action when dangerous situations recur.

The narrative begins with fire breaking out in the forest. The Man has seen fire stopped in its tracks by water, so he leads the band to a swampy area. Only the greater fear of fire could induce primeval men to enter the water; even so, the Man must encourage a few recalcitrants with well-aimed rocks. Crouching in terror with their nostrils barely above water, the band waits out the fire. One female is so frightened that she goes into labor during the blaze; she names the boy Fyr (fire).

The band survives to marvel at the destruction wrought by the fire. Fyr grows up to be more restless and more courageous than most of his fellows, early on learning to wander far from the band, exploring the world around him. Eventually, as an adolescent, he finds his way up the lower slopes of the fire mountain. Although the nights are cold there, the ground is always warm, and predatory animals keep their distance. He takes to spending whole nights on the mountain by himself. As he ventures farther up, he sees veins of reddish fire half-hidden inside the ground. Poking around in one of these spots one day, the end of his stick catches fire. Frightened, he runs away. But eventually he comes back to find the fire gone out and the stick blackened. He learns that the behavior of fire is not random; it obeys certain rules, such as that when there is nothing left to burn, it goes out. Soon, he is going about with lit branches: primitive torches. He learns that fire cannot spread as long as he does not let it come into contact with anything flammable.

Eventually, Fyr brings his new discovery back to the band. At first, they flee as usual. But they notice that the wayward explorer is not afraid. He sets up the first hearth, where the fire can be tended and kept from spreading. Gradually, his fellows return and he finds himself recognized as the big man of the band: the tamer of fire.

The band has less to fear at night now, for the fire keeps dangerous animals away and allows them to see one another. It is a great day when they make the accidental discovery that animal flesh tastes better after it has been in the fire for a time. Soon they are bringing regular “offerings” to the Fire God of the tribal hearth, and a primitive religion is born.

In Jensen’s view, however, fire is not the decisive step which separates man from the other animals; the decisive step is the contest with ice.

After the passing of many ages, the fire mountain goes into a long sleep and the forest turns cool and rainy. Floods wash away the remains of once-lush vegetation, and the ground becomes a morass of decaying wood and naked stones. Blackened trunks are all that remain of the palms. As edible plants become scarce, the weaker animals die and the stronger start heading south where warmth and food are still to be found. (There are a few exceptions: pachyderms who remain in the north to become woolly mammoths, bears who prefer to sleep until the warmth comes back.)

The hominids go south as well. With their short memories, most are hardly aware that they are doing so. Each winter finds them one more valley farther south, and most assume it has always been so. One obstinate fellow, however, remembers each retreat and resents having to constantly give way to the encroaching ice. A descendant of Fyr, he belongs to the priestly class which tends the sacred fire. But like his ancestor, he is a rebel and a curious man who likes to wander far from his tribe. His name is Carl, and he will become the first human being.

He followed his tribe, gave ground with it from one valley to another, but it was against his humor. There was coercion in it, and that hardened his heart. How long was the retreat to be kept up, was it to go on forever? Must they not one day turn and face the cold, set their teeth against this silent power that had begun to make everything whither and stiffen?

It was not a matter of rational decision:

fallking.jpgHe was a primitive man, with mighty impulses but no reflective mind. He simply did not turn aside for anyone or anything, and this savage strength that blindly revolted against any kind of compulsion was the cause which sundered his fate from that of his tribe.

The tribe occasionally sends out search parties: to the south, of course, but also back to the north to scavenge any foodstuffs that may remain. On one such northward journey, Carl is tending the fire for his sleeping companions. Feeling pity for them, he rebels against his sedentary duties and determines to go out to do battle with the common enemy, Cold. He prepares the fire as best he can to go on burning until his return, and quietly steals away. He heads up the slope of a nearby mountain until the trees disappear and the rocky ground is covered by nothing but moss. There are outlandish sights to behold here: the rain has become white, and the surfaces of puddles are hard and unyielding. Yet he finds the atmosphere oddly congenial:

Carl sniffed with wide nostrils and drank in the pungent frosty air which sharpened his sense of smell to the utmost, but brought him no message either of plants or beasts. Instead he had a keener feeling of himself, of his blood and his breath, the singing purity and sweetness of the air made him more alive, he snorted like a horse and shook himself violently.

From the top, the valley below is a confused mass of uprooted trees lying like sticks and the bloated carcasses of drowned animals. The devastation of the rains shows like channels which a finger has drawn through the carpet of the forest. But Cold is nowhere to be found. Looking out toward the north, he finds that climbing the mountain has only gained him a view of yet higher mountains trailing off into the distance: “Ah, then the pursuit might be long, then it would be hard indeed to reach the Mighty One who sent down cold into the valleys.”

When he returns to camp, the fire has gone out and his companions have left. When he catches up with them, they are hostile. They do not understand that he had set out on his mad chase for their sake; they believe he has betrayed them, and are determined to kill him if he approaches them again.

Carl survives from day to day by hunting, gorging himself on the blood and raw flesh of the animals he catches and pressing himself against their carcasses to enjoy the last warmth ebbing out of their bodies. He learns to cover himself with bearskins. As his search for the Great Spirit of Cold continues to prove fruitless, “the foundation was laid in his mind of the first heathenism, the consciousness of the impersonal forces of nature.” He begins to feel that “merely to be alive was a victory.”

Turning to the north, Carl decides to seek out the fire mountain he barely remembers from his earliest youth, from before his tribe began their annual southward trek. After many days he finds it, still with plenty of traces of the old fire upon it. But it is cold all the way to the top. Carl will not be able to recover fire in this way, and he weeps with despair.

Soon after, however, an unexpected development occurs. He chances upon an isolated member of his own kind and determines to hunt it down. The chase goes on for hours, but Carl perseveres until his quarry drops from exhaustion. When he comes close to examine the catch, he is strangely charmed by it and decides to keep it alive. “Thus arose monogamy,” observes Jensen deadpan.

Carl’s new mate follows him farther north, where he gradually improves as a hunter and maker of clothes. All he has to remind him of fire is the flint he uses to make axes. He realizes that fire is somehow contained in the flint, for each time he flakes off a bit of it, he detects the scent of fire. Soon he is flaking flint just to recover the sense of the warm element he has lost. For hours on end he pounds the flint with various stones, but no fire appears.

One day he accidentally comes upon a yellow (i.e., sulfurous) rock. When he pounds the flint with it, generous sparks fly out. Trembling with excitement, Carl gathers dry wood into a pile and contrives to let the sparks fall upon it. Within minutes, a huge bonfire is blazing. Carl and his mate are beside themselves with joy; their lives have been changed forever.

Children start arriving and Carl becomes the patriarch of a growing clan. Soon his children are plentiful enough to hunt even mammoths. After Carl’s death, the sacred fire stone is passed down through his eldest line. His grave becomes the shrine where it is kept.

Life is still not easy for the men of the north, and the land of eternal warmth becomes a beckoning racial memory to them, “the imperishable legend of the Garden of Paradise”:

Legends more and more romantic were told of the lovely dusky daughters of the jungle, but the few specimens it was still possible to procure in the flesh smelt of civet and were not to the taste of the Icemen. A dream that makes your mouth water is one thing, the unappetizing reality another. And when at last distance and time had entirely sundered the two races, any propensity for the savage women came to be regarded as indecent.

jvj.gifThus the gulf between the two races parted by the ice became a profound eternal chasm. They were no longer each other’s like. The division between them was fateful in its effect. The primitive people who continually gave ground remained the same, whereas Carl, who could not yield, had become another and had passed on his changed nature to his descendants.

Carl’s race remained settled in the North and adjusted itself to ever more difficult conditions, which necessitated progress at home. They no longer resembled the naked and forgetful savages from whom they were originally descended, they were other men.

One should bear in mind that Jensen wrote this tale between 1908 and 1923, whereas the theory of cold selection did not enter the scientific literature until 1931.

[Carl’s tribe] had lost the forest man’s way of going slap-dash at a thing and then stopping to scratch himself; their life had taught them to take good thought and strike home when the time came. They did not live exclusively in the moment, the eternal summer of the jungle; they had to remember and think ahead if they were to survive the seasons. In place of the passion, harmless enough, of primitive man, they had assumed a self-command which might have an air of coldness; the wider range of their activities compelled them to think twice and hesitate. This made them introspective and apparently joyless; there was no sound of chirruping about their dwellings as in the leafy booths of the forest.

The sobriety of Carl’s descendants could be misleading, however:

Impulsiveness and joy of life lay deep in their nature, and had acquired added strength. In this they took after Carl, whose lifelong calm was legendary, but of whom it was also related that on two or three occasions he had used his primitive strength with all the violence of rage. It was said that none had seen Carl laugh, and yet there was proof that he had enjoyed existence more hugely than anyone alive.

Many generations pass and the sons of Carl multiply greatly. Parallel to the story of human evolution runs that of human inventions and discoveries: the snow sledge, the boiling of food, the consumption of milk, the domestication of the dog, baked clay pottery, and so on. Carl’s eldest line evolves into a corrupt priesthood whose power is based on possession of the yellow fire stone and superstitious fear in the minds of others. They do no hunting, getting fat on the quarry brought home by others. One little boy named White Bear marvels to see his tall, strong father cringe before a puny priest who arrogantly orders him around.

When White Bear comes of age, he kills a priest in a fight over a girl and is banished from the tribe. He and his mate May journey many days to the south until they reach the coast and can go no further. He learns to build rafts to travel across the rivers and lakes of his new homeland, and dreams of one day crossing the open ocean in such a craft.

May makes an offering of corn to the gods of the earth, and is surprised when the earth returns her gift many times over. Each spring thereafter she makes a more generous offering. Thus agriculture is born, and White Bear’s family enjoys an improved diet.

But the climate is getting warmer again, and the melting glaciers to the north begin to flood their lowland home. Nature forces White Bear’s hand; he builds the largest raft he can and sets sail with his family across the waters to the south. After several days of terror and near despair, the family reaches a new land which they name Lifeland. The climate is mild and food plentiful; horses roam the grassy plains, and the family begins to tame them. Fatefully, the land is already inhabited:

In Lifeland White Bear met with the primitive folk. It never occurred to him that the scurvy little savages who infested the thickets like vermin were the beautiful naked people he had dreamt of finding in the southern forests; and yet it was they. They were directly descended from the same people who long ago had thrust out Carl and left him at the mercy of the winter.

White Bear names them “Badgers.” They are frightened of the newcomers, and it takes a long time for him to get a good look at them. He makes many signs of friendship and goes about with green boughs in his hand in place of weapons—the first racial liberal, as it were. Eventually the Badgers understand that he does not intend to eat them, and a mutually beneficial trading relationship grows up between the two peoples.

The Badgers do not build themselves houses, sleeping on the bare ground or in the bushes. The lot of their women is miserable. Monogamy is unknown, and thievery their only way of obtaining property. They have fire, but have made no progress in its use since the days of Fyr. They have never noticed that there is such a thing as corn, though they are wading to their necks in it. The Badgers consider themselves elevated in a positively transcendental degree above all that bore the name of beast.

They were altogether unfeeling towards animals, in a way that struck White Bear as both foreign and revolting; not content with killing them in the chase, they tortured them in cold blood for their amusement. They only knew of killing horses; they had no notion of taming them.

The only new thing to which they introduce White Bear is music, developed from plucking the bowstrings they use to hunt. White Bear is astonished at the capacity of the Badgers’ music to awaken previously unsuspected emotions within him.

The easy availability of food leaves White Bear much leisure for building. Soon he is traveling around in rafts and canoes of his own construction, and the Badgers begin to take an interest in his projects:

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They showed a certain constancy as far as watching White Bear’s work and copying him went. They developed a peculiar sidelong look through always stealing with their eyes without a word of thanks to the owner. They showed a surprising capacity for imitation, learning in a twinkling how to clothe themselves and boil and drive a sledge and sail on the water and everything White Bear could do. In fact, they assimilated all this so well that it was not long before they began to hint among themselves that they had really been well acquainted with all these things beforehand. They were not far from jeering at the Firebeard who gave himself out to be the originator of the most obvious things. All the same they never got any further with the new things they had learned until they had gone and pried on White Bear’s fingers while he was at work.

Seeing that sledges are of little use in his new environment, White Bear ponders other means of transportation. The use of log rollers soon leads him to the discovery of the wheel. White Bear eventually builds a cart with wooden wheels and axles, but his first horse-drawn test drive ends in a smoky crash as the axles catch fire. The Badgers erupt in laughter at the sight, perceiving nothing but a man taking a tumble and getting singed. For White Bear the experience provides a new method of obtaining fire and reveals the need for lubricants.

White Bear’s greatest project is a large ship, now for the first time with a keel and held together with nails. The Badgers look on, and their attitude to White Bear imperceptibly begins to change:

The Badgers knew very well that the white men were no more supernatural than themselves. And truly it was no longer with abject wonder that they looked at the great masterpiece of a ship that White Bear had under construction on the beach; it rather weighed on them like a burning sickness from which they were suffering.

Who did this man think he was? His experiments were a challenge to the very gods!

One day, White Bear lets slip an unfortunate jest, telling the Badgers it was after all a lucky thing that had occurred to him at the start to propel a ship end-on, otherwise they might have sailed broadside to the end of time. White Bear quickly forgets the remark, but the Badgers remember, and the shame of it seems to burn more strongly as time goes on. White Bear sees that something is bothering the Badgers and tries to cheer them, but nothing seems to work.

Soon White Bear is ready to load his family on his new ship and sail for the distant horizon. A few supplies are still wanting, so he drives his cart inland after game.

When White Bear had been gone some hours, the Badgers come creeping up to the settlement from different sides, surrounding it and hiding themselves, while three or four of them openly go towards White Bear’s house.

May is at home with her three daughters, the youngest of whom is still a little child, and a half-grown boy called Worm. To him the Badgers address themselves, and they talk for a while of this and that. Worm knows them well, as they were in the habit of coming to the settlement and asking favors of White Bear. This time they only want to borrow a clay pot, and as Worm turns his back to fetch one, they throw straps around his arms and legs and pull him down. Worm defends himself desperately, but more Badgers come to help and Worm is overpowered.

The confusion brings May out with the little girl. The two grown-up daughters stay below, in the stone house. Not a word is spoken between May and the Badgers, but when she looks around at them and sees Worm lying bound, she takes up a heavy piece of wood, lifts the little girl up on her arm, and begins to fight for her life and the children’s. She fights for as long as she can still see, raging like a she-bear, till she can feel no more.

The settlement is thick with Badgers, as whole armies of them have swarmed up from the grass and undergrowth; they are so many that they press each other backwards and forwards like a tideway, swaying in and out, almost too numerous to get anything done. But that only happens after a while. Some of them make for the ship, while others split White Bear’s sledges to pieces and kill the domestic animals. The daughters are brought up, shrieking, from the house, but soon their cries are stifled by skins thrown over their heads and die away as they are carried off.

One group takes Worm and leads him to a tree to be tortured.

Deep inland on his hunting excursion, White Bear sees smoke rising from the horizon and hurries back. It is his ship burning.

Outside his house, White Bear sees things even worse. Here, the Badgers had spent at least an hour amusing themselves at their ease, and the whole settlement is bespattered with blood. May is dead; in her arms, she holds the unrecognizable body of the little girl. Dying and bound to a tree, White Bear finds his son Worm. They have cut his back open and torn the lungs from his living body.

The chapter that describes these events is entitled “The Call of the Blood.”

s-l300.jpgWhite Bear takes plenty of revenge upon the Badgers, of course, but he gradually realizes both that their numbers are inexhaustible and that they no longer have any idea why he is killing them. They have already forgotten the attack on the settlement and sincerely believe that White Bear is the aggressor. So the killing comes to seem pointless to White Bear, and he leaves off.

It is not always easy to identify the exact races or geographical areas depicted in Fire and Ice. The land of ice is probably the Scandinavian mountain ridge; Lifeland is at one point said to be Russia, and is obviously a steppe area. But who are the Badgers? They seem to combine the traits of Black Africans and American Indians, and their attack on White Bear’s settlement may well have been based on accounts of North American Indian raids. Jensen had both artistic and scientific reasons for leaving some of the details of his account vague; he wished to produce a narrative that would not lose its value after another generation of paleo-anthropological discoveries.

The second volume of The Long Journey follows a skald, or traveling poet and storyteller, as he wanders north into Jutland toward the author’s own native region of Himmerland. In this Iron Age society, there are two kinds of person: free men and thralls. The thralls are darker-haired, shorter, and sturdier; the free population are tall, blond, and lithe. Repeated flooding forces them to pull up stakes and wander southward, repeating collectively the earlier journey of White Bear. Here, prehistory melds into history as the Jutlanders run into not Badgers, but Romans. The narrative becomes the story of the Cimbric Wars (113–101 BC), which gave the Republic its greatest fright since Hannibal. The narrative ends with the luckless Cimbric survivors living as slaves in Rome and contributing their blood to the servile class. Of course, five hundred years later, their cousins who remain in the north will attack Rome once again with a very different result.

The third volume of The Long Journey focuses on the first journey of Columbus, whose story is presented as another reprise of the northerner’s return, under the influence of unconscious racial memories, toward the south from which he had first emerged.

Christopher Columbus came from Genoa, a Ligurian by birth, but we shall understand the roots of his nature if we regard him as a descendant of the Longobards, of people who had moved from Lombardy to the coast. As by virtue of his nature and his surroundings he was compelled to develop, [Columbus] may be taken as the type of that flaring up of the faculties and that profound bewilderment which mark the Northerner when he is transferred to the South.

Once again, northern man is brought face to face with his remote cousins, and the meeting is fateful for all of his future development. The last chapter of this story, of course, has yet to be written.

Jensen closes his epic with a brief vignette of Charles Darwin on his journey past Tierra del Fuego through the Beagle Channel. Darwin’s significance, of course, is that he revealed to men their primitive kinship—and, by implication, the different histories which separated them as well; in Jensen’s words, “he drew the despised ‘savage’ up to the breast of civilization as the distant kinsman who stands between the white man and the beast.” In Darwin, man became conscious of the long journey which had made him what he is.

Jensen lived until 1950, continuing to write prolifically, but never again producing a work of prose fiction. His epic of human evolution was his ultimate message for mankind.

The Long Journey has not been reprinted in the English-speaking world since 1961. As Jensen’s Wikipedia entry sagely observes, “his often dubious racial theories have damaged his reputation.”

Source: The Occidental Quarterly, vol. 15, no. 1, Spring 2015

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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La bienveillance est-elle source de violence?

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Bob Woodward:

Ex: http://decryptnewsonline.com 

La deuxième journée nationale contre le harcèlement à l’école a eu lieu début novembre 2016. Parents, professionnels et enfants étaient visés par cette nouvelle campagne. Mais, si l’initiative était louable et que certaines vidéo présentées à l’occasion n’ont pas manqué d’émouvoir et de susciter l’indignation, on est en droit de se demander si le ministère ne s’est pas, tout simplement, trompé de cible…

Les parents, déjà largement sensibilisés à cette pratique, sont ceux qui, en dépit de tout bon sens, accusent régulièrement les enseignants de harceler leurs enfants. Les enseignants font ce qu’ils peuvent, c’est-à-dire pas grand-chose, délestés qu’ils sont depuis des années de toute autorité. Quant aux enfants, beaucoup y sont sensibles, beaucoup sauf les principaux intéressés… Les sourires entendus et ricanements de certains caïds tournent souvent à la franche rigolade.

Comment s’en étonner quand un ministère se persuade que les dangers principaux qui guettent l’enfant à l’école sont l’humiliation (par les professeurs !) et l’ennui, auxquels il faut remédier grâce à la « pédagogie de la bienveillance ». On ne peut prôner sans cesse l’indulgence envers les bourreaux, les faire passer pour des victimes et espérer que disparaissent miraculeusement ces brimades.

« Comment se fait-il que l’équipe éducative n’ait rien vu ? », entend-on régulièrement après un drame. Soit les adultes, qui n’ont plus aucun pouvoir depuis que l’école a décrété que la parole de l’élève valait autant que celle du professeur, ont tant d’autres choses à gérer qu’ils passent à côté. Soit, plus grave, la direction ferme les yeux ou minimise les actes de harcèlement et ne punit pas leurs auteurs à la mesure de leur comportement. Les exemples, hélas, sont légion. Un suffit à incarner le malaise : à Saint-Michel-sur-Orge dans l’Essonne, un établissement choisi pour lancer la précédente campagne contre le harcèlement n’a même pas respecté le protocole établi dans le cas de sa victime.

Certains se demandent aussi pourquoi les jeunes harcelés ne préviennent pas un adulte. Tout est fait pour les en dissuader. Dès leur plus jeune âge, on explique aux élèves qu’il ne faut pas « rapporter » – tout en leur interdisant de se faire justice eux-mêmes – certains allant même jusqu’à l’assimiler à de la « délation », mot que j’ai entendu de nombreuses fois dans les bouches des principaux/ proviseurs, de certains CPE, voire de certains professeurs.
Les harceleurs ne sont quasiment jamais exclus.

C’est oublier également que l’élève, qui ose raconter ce qu’il subit, prend le risque de voir ses brimades redoubler. De la part de ses autres camarades, prêts à toutes les compromissions pour ne pas passer pour des « balances » (des « poucaves ») et être du côté du plus fort – surtout dans une école qui a érigé le cancre en modèle (à Béziers, le harcelé s’est fait taper pendant l’intercours parce qu’il a répondu à une question posée par la prof et ce malgré tous les efforts qu’il faisait pour rester un élève moyen). Mais aussi de la part de la direction. Dans cette école qui a inversé toutes les valeurs, les harceleurs ne sont quasiment jamais exclus, on leur trouve toutes les circonstances atténuantes possibles et imaginables. C’est donc le plus souvent au harcelé de quitter l’école. Et tout le monde n’a pas nécessairement les moyens ou l’opportunité de déménager.

Sensibiliser au harcèlement, certes, cela ne peut pas faire de mal. Mais cette campagne risque fort de ne toucher que les adultes. Peu de chances pour que des enfants de 11 à 14 ans (c’est au collège que le harcèlement est, statistiquement, le plus fréquent) changent tout à coup de comportement. Une poignée de victimes osera peut-être en parler. Mais rien ne permettra de régler le problème en amont : une société qui attend tout de ses enfants et ne responsabilise pas ses adultes est une société malade.

En voulant éradiquer l’humiliation des élèves par le professeur, l’école moderne a construit l’humiliation des élèves par leurs semblables. En invitant les « apprenants » à échafauder eux-mêmes leur propre savoir, elle a confisqué l’autorité du professeur. En cherchant par tous les moyens à faire de ce dernier un égal de l’élève, elle a fait de lui un être pas davantage capable de le protéger que ses camarades.

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« Traiter tous les hommes avec la même bienveillance et prodiguer indistinctement sa bonté peut tout aussi bien témoigner d’un profond mépris des hommes que d’un amour sincère à leur égard » disait Nietzsche. On ne saurait mieux résumer l’idéologie de l’Education nationale.
L’école bienveillante est un courant pédagogique dont un des  exemples est la pédagogie Freinet.  Cette pédagogie est basée sur le constructivisme « aider l’enfant à construire son savoir » et a pour doctrine l’absence de notations. Je ne veux pas me mettre à dos tous les enseignants qui se réclament du « mouvement Freinet ». Leur manière d’aborder la pédagogie a une réelle valeur ajoutée si elle est utilisée par des personnes qui connaissent les mécanismes cognitifs de l’apprentissage et qui sont capables de relativiser les conséquences pour l’enfant des agressions de son environnement.  Cependant l’éducation nationale l’a instrumentalisé en décrivant des conséquences de sa non-application qui sont inexactes  de manière à pouvoir, encore une fois, accuser à tort les enseignants des difficultés de l’école.

Par ailleurs la vision intégriste de l’ « école bienveillante »  est inopérante en éducation prioritaire à cause de la violence que fait subir la société aux enfants et elle a des biais sociaux importants sur la capacité de l’enfant à trouver sa place dans le monde des adultes.

Il s’agit pas de vouloir nier la valeur ajoutée de cette approche quand elle est utilisée avec intelligence pour ce qu’elle est, mais de montrer que la manière dont elle a été instrumentalisée par l’Education Nationale a trois effets pervers : la perte de repère sur ce qui met réellement en situation de malaise les enfants, la plus grande difficulté à obtenir une ambiance de classe sereine dans les établissements prioritaires, la plus grande difficulté pour les enfants dont les parents ne connaissent pas les codes à trouver leur place dans le monde des adultes. Les agressions fortes, comme l’harcèlement moral par le groupe, peuvent détruire la confiance en soi et avoir des conséquences importantes sur la vie d’adulte.

L’institution scolaire doit avoir une politique pour éviter les agressions fortes, doit avoir une action de fonds pour améliorer le bien-être scolaire  et doit repérer et aider les enfants en situation de mal-être quelle qu’en soit la cause, y compris familiale.

Mon problème est que je n’ai pas compris pourquoi les inspecteurs généraux de l’éducation nationale et certaines personnes dans une association de parents d’élèves et dans certains syndicats d’enseignants refusaient de voir les violences des élèves entre eux, ou du groupe sur un élève. Je n’ai pas compris pourquoi ce sujet a été systématiquement censuré,  jusqu’à une période récente, dans les analyses venant du système éducation nationale. La raison était qu’il ne fallait pas « stigmatiser certaines population ». En réalité, les violences morales entre élèves existent dans tous les milieux.

Pourtant une étude britannique, portant sur 7771 enfants nés en 1948, a montré que les élèves harcelés dans leur jeunesse, étaient à l’âge adultes plus souvent dépressifs, angoissés et suicidaires et plus souvent au chômage et moi rémunérés quand ils travaillaient. Aujourd’hui, il y a une vraie politique de prévention des violences entre élèves, mais c’est très récent. La France a 40 ans de retard sur ce sujet.
Mon deuxième questionnement est que je n’ai pas compris pourquoi le principal problème du collège, celui qui est responsable de la perte de l’estime de soi et le découragement devant les efforts scolaires n’étaient pas traités par le système éducation nationale : le fait que, à partir de la quatrième, les contrôles dans toutes les matières sont impossibles à réussir par les élèves qui maîtrisent insuffisamment la lecture et l’expression écrite. Ce n’est pas la faute de l’enseignant mais du système éducation nationale qui impose des contrôles inadaptés aux classes hétérogènes, y compris là où ce n’est pas utile. Que celui qui est en difficulté en expression écrite n’arrive pas à réussir des contrôles de Français cela peut se concevoir. Mais pourquoi avoir utilisé des doctrines pédagogiques (dont l’inefficacité est aujourd’hui prouvée) en SVT et en physique qui  ont pour conséquence de mettre en situation d’échec ceux qui ont la compréhension des concepts  de la matière mais des difficultés d’expression ? Alors que le problème est bien établi depuis 40 ans, la situation a empiré depuis 10 ans. Les contrôles des matières "dites secondaires" ont évolué pour être encore moins accessibles pour les élèves ayant de graves lacunes en expression écrite.

Par contre, je n’ai jamais perçu des enfants traumatisés par leurs notes, ou par des remarques des enseignants. Il y a certaines anecdotes qui m’ont été rapportées sur une enseignante venant de l’étranger, qui a été mise en retraite anticipée suite à divers témoignages.  J’ai repéré une fois une prof de français de Seconde qui cherchait à piéger les élèves en donnant pas les consignes de manière codée. Ce sont des cas extrêmement particuliers. Il convient que le système éducation nationale ait les actions de management adéquates, cependant c'est malhonnête de communiquer comme si c'était une généralité. Mon constat est que les agressions moralement perçues par les enfants à cause de leurs notes ou des commentaires se situent dans la quasi-totalité des cas du niveau de celles qui permettent à l’élève de se construire.

Les découragements arrivent quand l’enfant a fait des efforts importants pour progresser sans aucun résultat. Cela n’est nullement dû aux enseignants mais à la forme de contrôle imposée par l’éducation nationale.En conclusion, l’accusation envers les enseignants de ne pas savoir être bienveillants est une accusation injuste. La première des causes de mal-être des enfants sont les taquineries répétées de leurs camarades. La deuxième cause est que des jeunes se trouvent devant des devoirs que, quels soient leurs efforts, ils ne peuvent pas réussir. Si parfois, un enfant est un peu vexé par une remarque d’un enseignant, il n’y a rien d’insurmontable. Par ailleurs, c’est parfois inévitable pour obtenir une ambiance de travail dans une classe de 30 enfants. Ce n’est malheureusement pas le message qu’envoie l’Education Nationale. Une  « l’école bienveillante » s’obtient par  une prévention efficace des violences entre élève, et en s’organisant pour qu’aucun élève ne  soit devant un contrôle dont il ne peut pas en faire la moitié s’il fait des efforts, tout le reste est du deuxième ordre.
Il est bien entendu facile d’appliquer à la lettre les théories de l’école bienveillante dans un établissement privé où l’on sélectionne les élèves. Je pense qu’il est possible de les adapter avec pragmatisme à beaucoup de situations d’enseignements pour donner l’envie d’apprendre aux enfants. Cependant, il faut en reconnaître les limites. Quand il y a des phénomènes de groupes où le jeu collectif est de mettre en difficulté l’enseignant, où quand celui qui s’investit dans l’effort scolaire subit un véritable harcèlement moral de ses camarades, toutes ces théories ont leur limite.

Nous avons vu la catastrophe qu’a été l’interdiction des punitions collectives, heureusement abandonnée. L’enseignant était obligé de laisser les transgressions graves dont l’auteur n’avait pas été identifié,  impunies. L’autorité de l’enseignant est un pilier de la tenue de classe. Tout ce qui la sape est à bannir pour l’intérêt des enfants. Car quand ce sont les élèves qui font la loi, il est impossible de mettre en place une école bienveillante. Or, certaines remarques de personnes ayant autorité envers des enseignants qui ont du mal à tenir leur classe sont inadmissibles. La classe en tant que groupe peut ne pas être bienveillante et ce n’est pas des théories de « casimir au pays des bisounours » qui aident à trouver des solutions. Par ailleurs, il faut prendre avec circonspection les affirmations d’un ressenti d’une injustice d’un jeune. Il s’agit d’un élément de langage qu’il est normal d’utiliser pour mettre en difficulté des enseignants. Or, trop souvent, ceux qui ne sont pas sur le terrain prennent cette affirmation au premier degré. L’école doit être attentive à l’état de bien-être  de chaque enfant, avoir une attention d’éviter ce qui peut créer du mal-être et d’aider les enfants qui font face à des problèmes qui le mettent en état de malaise fort, y compris quand ceux-ci sont extérieurs à la classe. Toutefois, il faut prendre en compte l’environnement qui parfois est extrêmement agressif. Les théories de bisounours qui focalisent sur la relation enfant-prof peuvent être totalement inadaptées. Dans ce cas, les imposer aux enseignants est une violence morale.