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jeudi, 16 janvier 2020

La République, Temple de la Matière

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La République, Temple de la Matière

par Antonin Campana

Ex: https://www.autochtonisme. com

 

Dans l’imaginaire républicain, un « Etat de droit » est un Etat soumis à un droit supérieur à lui-même, qu’il ne peut violer (naturellement, la République prétend être un « Etat de droit »).

Le droit dont il est question ici est le « droit naturel », tel qu’exposé par exemple dans la déclaration des droits de l’homme, déclaration placée au sommet de la hiérarchie des normes par le régime. Le concept de droit naturel s’appuie sur la conviction que les hommes ont par nature des droits et que ces droits accordés aux hommes par la Nature sont inviolables.

Dans un autre article, nous avions fait remarquer que la nature ne donnait pas plus de droits aux  hommes qu’aux blattes ou aux vers de terre. Penser le contraire relève sans doute d’une superstition animiste quand ce n’est pas de l’outrecuidance et d’un anthropocentrisme méprisant. Nous observions d’autre part que les hommes n’ont jamais connu cet « état de nature » propice à l’exercice de leurs hypothétiques droits naturels, puisqu’ils ont toujours vécu en société. De fait, c’est la société, et non la nature, qui de tous temps concède des droits aux individus, en fonction notamment de ses rapports de forces internes. C’est pourquoi le droit varie avec le temps et d’une société à l’autre. C’est également pourquoi il n’existe pas de droit universel (bien que l’objectif du mondialisme soit d’en imposer un).

Le « droit naturel » relève donc d’une croyance. Ce qui caractérise cette croyance est son absurdité délirante. On peut croire en l’existence de Dieu car personne n’a jamais prouvé qu’il n’existe pas. Soit. Mais croire que la Matière a engendré une nature humaine et que dans sa bonté cette Matière a doté cette nature en particulier de droits spécifiques relève de la confusion mentale !

La doctrine du droit naturel pourrait prêter à sourire si, en 1789, de fervents croyants ne s’étaient imaginés pouvoir construire un système politique sur la base de ce droit imaginaire. Si les droits naturels sont possédés en commun par tous les hommes, se sont-ils dits, alors un système politique traduisant ces droits (les « droits de l’Homme ») et ne les contredisant jamais, pourrait être acceptable par tous les hommes. Ce système politique, la République, serait d’application universelle, c’est-à-dire planétaire, et permettrait alors le « vivre tous ensemble ». C’est ainsi que la foi en la Matière a transformé l’abstraction philosophique sur les droits naturels en une réalité aussi concrète que dramatique : le Grand Remplacement !  

En fait, toute l’idéologie républicaine ainsi que tout l’agrégat humain faisant république, reposent sur une croyance qui sublime la Matière jusqu’à en faire l’avatar du Dieu de l’Ancien Testament ou du Coran. Comme le Dieu terrible de l’Ancien Testament ou du Coran, le Dieu-matière dicte ses commandements, impose sa Loi et détermine un Droit qui doit s’appliquer à tous les hommes, sans exceptions. Comme le Dieu terrible de l’Ancien Testament ou du Coran, le Dieu-matière décrit la juste organisation et le juste fonctionnement de la société. Comme le Dieu terrible de l’Ancien Testament ou du Coran, le Dieu-matière promet le châtiment aux sociétés qui bafoueraient son droit (celles qui ne seraient pas « ouvertes », « démocratiques », métissées, LGBTQ compatibles…). Comme le Dieu terrible de l’Ancien Testament ou du Coran, le Dieu-matière est un Dieu unique et jaloux : il n’existe rien en dehors de la Matière.  

Tout cela fait que la République est à la fois une Eglise et un système politique théocratique. Les droits de l’homme sont moins une religion qu’un credo. La vraie religion, le culte qui est vraiment célébré ici, est celui de la Matière : c’est Elle, la Nature, qui dispense le Droit. Mais la Matière dont il est question, jusqu’à l’Homme lui-même, est vide de toute âme. Elle ne contient aucun principe spirituel. Et c’est justement en raison du divin qui ne s’y trouve pas que la Matière est divinisée en même temps que désacralisée. Pour les croyants, même un homme n’est qu’un agencement de cellule, ou un poids d’os et de chairs. C’est pourquoi on peut le façonner, le modifier, l’augmenter ou le diminuer, l’aspirer quand il est dans le ventre de sa mère, l’effacer quand il est trop vieux. Paradoxalement, et comme le Dieu du Nouveau Testament, les tenants du nouveau culte croient que la Matière se donne en sacrifice pour nous sauver. Par le « Progrès », sorte de théologie qui permet de comprendre les propriétés de la Matière, les hommes accèdent aux lois qui régissent le cœur de celle-ci. Et ils se servent de cette compréhension pour détruire le Monde ! Le culte de la Matière est un culte de la destruction du monde. C’est un culte qui immole ce qui est objet d’adoration. Le culte de la Matière est un culte sacrificiel dont la victime est la Matière elle-même. C’est-à-dire nous.

La République est l’Eglise d’une religion sans spiritualité. Une nouveauté historique ! Cette religion froide a envahi l’ensemble du monde occidental. Celui-ci semble ne plus pouvoir se justifier autrement que par la Matière. Le Dieu d’autrefois a déserté jusqu’à l’Eglise de Rome et se cache désormais dans les derniers bastions de la Tradition ancestrale. L’athéisme, mot frauduleux qui cache souvent le ralliement au Dieu-matière, est aujourd’hui prépondérant. Bref, la Matière semble l’avoir emporté sur le spirituel. Mais que de crimes pour y parvenir ! Les martyrs se comptent par centaines de milliers, notamment aux temps révolutionnaires. Et que dire de la violence intellectuelle, légale, répressive, discriminatoire qui s’est s’exercée durant de longues décennies, et jusqu’à aujourd’hui ?

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Par la violence, cette nouvelle religion a imposé un type de société qui contient en elle-même le principe de sa propre destruction comme le culte de la Matière suppose à terme la destruction de la Matière. Si le Droit de la Matière implique en effet la société ouverte, alors la société ouverte implique la cohabitation avec l’islam, c’est-à-dire la confrontation ! 

La confrontation sera d’autant plus radicale que par certains aspects ces deux religions se ressemblent plus qu’elles ne diffèrent. Les deux religions se réfèrent à un droit fondamental qui demande une soumission totale sous peine de sanctions : la charia ou les droits de l’homme. Les deux religions affirment que ce droit n’a pas été posé par des hommes mais révélé par une transcendance : Dieu ou la Nature/Matière. Les deux religions affirment une forte dimension politique : elles organisent et règlent le fonctionnement de la société selon les lois qui leur ont été révélées. Les deux religions relèvent de l’universalité : elles doivent s’imposer bientôt à la terre entière. Les deux religions règlent les rapports des hommes entre eux : par la praxis chariatique ou par le progressisme sociétal. Les deux religions utilisent la violence et théorisent la « guerre juste » : au Bataclan ou en Syrie. Etc.

 Qui des deux l’emportera ? Pour l’emporter, les fidèles de la Matière devront  employer face à l’islam un niveau de violence terrible, qui suppose l’extermination de plusieurs centaines de milliers d’individus. La Matière, les Autochtones européens de France en savent quelque chose, ne l’emporte sur le spirituel qu’au prix de massacres sans nom. Mais aujourd’hui, la République, ce Temple de la Matière, est-elle en capacité d’exercer sur les musulmans la violence qu’elle exerçât autrefois sur les chrétiens ? Face aux Mohammed Merah qui foisonnent dans les Cités, où sont désormais les Robespierre, les Saint Just ou les Marat ? Je n’en vois plus beaucoup : le culte de la Matière aurait-il détruit les hommes de matière en même temps que la Révolution dévorait ses enfants ?

Antonin Campana 

 

Le conservatisme, une vision politique à reconquérir

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Le conservatisme, une vision politique à reconquérir

par Franck BULEUX

Préalablement à cette intervention, il est loisible d’affirmer que le conservatisme « à la française » est un terme « à la mode », ce qui peut lui donner un aspect positif au temps de la médiacratie (le fameux « quatrième pouvoir » permet d’avoir un certain nombre d’analyses sur ce courant de pensée); de plus, il est à la une de revues amies : la revue Éléments, « La nouvelle vague du conservatisme », et la revue L’Incorrect de décembre 2017, « 100 % conservateur » et surtout, Le dictionnaire du conservatisme est sorti aux Éditions du Cerf en septembre dernier [2017] avec plusieurs contributions d’intellectuels visant à la mise en place d’une école doctrinale conservatrice française.

Je n’ai nul besoin de vous rappeler que le début de la dernière campagne présidentielle avait fait du candidat François Fillon le candidat estampillé « conservateur », le postulant largement favori avant les déboires que l’on connaît. Et d’ailleurs, le candidat conservateur avait largement éliminé les candidats « sociaux-libéraux » (Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire) et bonapartiste (Nicolas Sarkozy) de LR (Les Républicains) lors des deux tours de la primaire de la droite et du centre. Depuis le CNIP (Centre national des indépendants et paysans) et La Droite, devenue DLC (Droite libérale chrétienne) de Charles Millon (dont l’épouse, la philosophe Chantal Delsol œuvre au renouveau du conservatisme, notamment dans le dictionnaire pré-cité), on n’avait pas évoqué – autant et à bon escient – la persistance, voire la perspective, d’un conservatisme national, comme voie alternative politique.

9782204123587-59fb496fddd78.jpgPourtant, la question du conservatisme est complexe car le terme, lui-même, renvoie à des phénomènes – et des réalités – politiques différents, du parti conservateur britannique (les Tories, au pouvoir au Royaume-Uni en alternance démocratique avec le Labour travailliste) au monolithique ancien Parti communiste soviétique (PCUS), dont les caciques étaient qualifiés de « conservateurs », sans doute en partie en raison de leur âge… Une seule chose est sûre, l’absence pérenne – ou presque (l’exception Fillon vaincue par le très progressiste hebdomadaire Le Canard enchaîné) – du terme dans le débat français, depuis la fin de la Révolution française au moins jusqu’à récemment (puisque l’on parle de néo-conservateurs que la gauche morale n’hésite pas, d’ailleurs, à qualifier de « néo-cons » – le discrédit sémantique est toujours au cœur des débats et fonctionne d’ailleurs, mais s’agissant de cette tendance, il s’agit, le plus souvent, de « libéraux américains » – donc, la gauche américaine issue des démocrates – défendant des thèses conservatrices liées à la défense de la nation : identités fédérées réaffirmées, rejet du « politically correct », rejet du fiscalisme…).

Quel est le point commun entre ces différents conservatismes ? Il s’agit d’une prise de conscience d’une menace sur des valeurs, des principes jugés essentiels : on peut probablement parler de conservatisme lors des succès en matière de mobilisation de La Manif pour tous, s’agissant de préserver un droit naturel objectif (droits de l’enfant au sein d’une famille établie) face à des exigences progressistes fondées sur des droits subjectifs (droit à l’enfant de tout individu). Le conservatisme peut aussi s’exprimer sur le terrain des institutions comme sur celui de la proximité : la gastronomie, la valeur touristique de la région, l’écologie terrienne, le respect de valeurs liées au sol… Le retour à la terre, voire le retour de la Terre, est une forme naturelle de conservatisme. Le récent vote corse, est selon moi, plus qu’un dégagisme (alors que des sortants sont réélus…), un vote conservateur lié à l’insularité du territoire et à ses conséquences sur les hommes et l’environnement. L’allégorie du jardin utilisée par Chantal Millon-Delsol dans le Dictionnaire du conservatisme est éclairante, évoquant le conservatisme comme une praxis s’opposant à toute doctrine dont l’objet serait de refaire le monde ex nihilo, forme sublime, et totalement abstraite, de l’expression totalitaire. Le retour aux racines s’oppose clairement aux formes de changement inspirées par les slogans de gauche qu’elle soit marxiste « Du passé, faisons table rase » (la tabula rasa marxiste) ou sociale-démocrate : « Le changement, c’est maintenant ! ». Seules l’intensité révolutionnaire et l’horizon utopique font naître la distinction initiale, bien connue et représentée par les bolcheviks et les mencheviks il y a cent ans. Le conservatisme pensé de cette manière est une forme de traditionalisme, c’est-à-dire la conservation des acquis, notamment issus de la Nature, que l’on soit, à titre personnel, déiste ou non. Le terme des « acquis sociaux » fort prisé des marcheurs de Bastille à Nation pourrait aussi être transformé en « acquis moraux » ou en « acquis culturels » ou « naturels ». Serait-ce choquant ou outrancier ? Poser la question, c’est y répondre. Le retour du conservatisme, c’est d’abord le retour aux fondamentaux.

Alors, si le conservatisme est une sauvegarde d’acquis préexistants, peut-on le considérer strictement comme réactionnaire ?

Si l’on considère que le mouvement conservateur est une réponse à un processus révolutionnaire estimé dangereux pour une collectivité et ses membres, il n’est qu’une réaction à une pensée progressiste extrémiste. Au pire, il s’oppose au fameux sacro-saint « cours de l’histoire » en s’arc-boutant sur un maintien de privilèges exprimé dans un statu quo ante, au mieux, il se refuse à une évolution qu’il estime négative, car dangereuse. Le terme « réaction » renvoie à un retour à un point connu, fixé, du passé; il conduit à une destruction. Une révolution peut être réactionnaire, si ses repères sont dans un passé lointain et révolu, un conservatisme peut éviter une réaction, s’il parvient à pérenniser ce qui est. Le conservateur se situe dans la survivance de ce qui est. Même si, dans la bouche des archéo-gauchistes, réactionnaires et conservateurs sont des synonymes, il est indispensable de dissocier les termes. Il n’est pas question d’un retour abstrait, mais de maîtriser un présent concret.

S’il n’est pas réactionnaire, le mouvement conservateur pourrait-il être révolutionnaire ? A priori, les deux termes semblent procéder d’un oxymore. Pourtant, le conservatisme ne peut pas être considéré comme un vulgaire immobilisme. Un corps social est intrinsèquement dynamique, comme la Nature, il vit, il s’adapte. Face au réactionnaire, le conservateur aménage, améliore, restaure le présent pour éviter le retour à un passé, souvent inconnu. Les Révolutionnaires français étaient le plus souvent excessivement réactionnaires, visant au retour d’un ordre ancien. Le conservateur se nourrit de l’expérience, de la praxis, il utilise le présent comme une substance organique permettant de créer de l’histoire, du devenir. On peut ainsi parler de « conservatisme en mouvement », mettant en place des formes nouvelles, elles-mêmes issus du vivant. Une société est un élément organique dont l’évolution procède de son propre état. Le mouvement conservateur, loin d’être figé, permet à la société de muter à partir d’elle-même et non pas d’une société sans passé.

Un mouvement conservateur, non réactionnaire, peut-il être libéral ?

Au sein des familles idéologiques de la droite (ou des droites), le débat, ici, est essentiel : le plus souvent, il est fait référence à des partis libéraux-conservateurs, c’est-à-dire économiquement libéraux et conservateurs en matière sociétale. Les partis de droite en Occident, du Japon à l’Allemagne, en passant par le Royaume-Uni et l’Espagne, sont souvent considérés comme libéraux et conservateurs. Et pourtant, cette liaison, cette fusion même n’est pas si évidente.

147823.1570500005.jpgEn effet, originellement, l’esprit conservateur est de nature collective : il vise à préserver un ordre naturel préexistant alors que le libéralisme post-révolutionnaire naît du développement des besoins exprimés individuellement. Le conservatisme ne nie pas la liberté mais se rattache davantage à la liberté concrète, plus qu’abstraite, à la liberté collective, plus qu’individuelle. Le triomphe de l’individualisme, état suprême du libéralisme, s’oppose au conservatisme des systèmes normatifs. C’est ici, à mon sens, que le renouveau du conservatisme prend tout son sens : le développement de l’individualisme a contribué à l’effacement des repères collectifs, identitaires, religieux ou culturels. La fin du bien commun a rendu la modernité, expression d’un libéralisme fondé sur l’individu, exécrable pour les « oubliés » du Système. L’extension des droits individuels comme le droit à l’enfant, exalté par les « progressistes », vient à exclure ce bien commun qu’est le droit de l’enfant à vivre au sein d’une famille. Alexandre Soljenitsyne dénonçait déjà, en 1978, dans Le déclin du courage, le matérialisme occidental issu de la société de consommation. Le déracinement, fruit de ce conservatisme anglo-saxon, a touché d’abord les classes populaires souvent qualifiées d’« oubliées » par nos chercheurs sociologues. La France des oubliés, c’est d’abord l’expression d’une société qui a fait de l’individualisme libéral son étalon, son exigence. Or, le conservatisme, forme d’enracinement, aurait pu, pourrait, peut encore venir tempérer ce système économique certes nécessaire mais qui doit constituer un des piliers d’une société tridimensionnelle et non le pilier central.

Le conservatisme, une vision politique à reconquérir.

Le conservatisme est une vision de proximité (le conservatisme n’est pas mondialiste); en effet, chaque territoire a un mode de vie à préserver, ce qui le distingue, là aussi, d’un certain libéralisme, à la vision trop universelle. Vision enracinée d’un territoire défini, le conservatisme produit sa propre essence, son propre progressisme. La vision du progrès n’a de sens que dans le cadre de l’évolution naturelle du vivant. L’homme transforme la Nature, il ne la nie pas. Nier la Nature serait une attitude réactionnaire, la transformer est adapter les besoins des populations à l’univers du possible.

Au-delà de cet enracinement indispensable, les conservateurs devront choisir entre le conservatisme libéral et le national-conservatisme, débat qui existe déjà entre les membres du groupe Conservateur et réformistes européens (70 élus, soit 10 % de l’ensemble des parlementaires et troisième groupe du Parlement en nombre de membres). De nombreux mouvements considérés comme « populistes » sont membres de ce groupe, notamment au Nord de notre Vieux Continent (Parti du progrès danois, les Vrais Finlandais, la Nouvelle Alliance flamande, Droit et justice polonais…).

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Pour en revenir à la France, tout le monde a conscience qu’il a manqué l’électorat populiste à François Fillon au premier tour et l’électorat conservateur à Marine Le Pen au second tour.

Le sujet ne porte pas, ici, sur le populisme. Je n’aborderai donc pas le caractère abstrait de cette expression utilisée aussi bien pour Donald Trump, Bernard Tapie en son temps, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen aujourd’hui. Mais, pour ce qui est du conservatisme, il s’agit bel et bien d’une voie à explorer à la condition de donner à ce mot une expression… révolutionnaire !

Franck Buleux

• D’abord mis en ligne sur EuroLibertés, le 28 janvier 2018.

In Praise of Rome’s Citizen Soldiers

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In Praise of Rome’s Citizen Soldiers

They fought for home and family, which was preferable to professional mercenaries only in it for the emperor's spoils.

Killing for the Republic: Citizen Soldiers and the Roman Way of War, Steele Brand, Johns Hopkins University Press, 370 pages

Steele Brand is a historian who pays not even lip service to historical determinism. The Roman Republic collapsed, Brand says, because of deliberate choices made by “grasping, ambitious and amoral” leaders who took advantage of a debased “culture” that became more “perfectly suited to autocracy” than to freedom. Brand’s book should be read with care by Americans as our republic enters its twilight, as the ambitions of our political class replace the traditions of our ancestors.

Readers of many tastes will receive great enjoyment from Brand’s book. For those interested in general history, Brand provides a readable, engaging political history of the Roman Republic from the Roman kings to the rise of Augustus. He overlays a fascinating account of the development of Roman military strategy, tactics, weaponry, and chain of command, as well as providing detailed accounts of some of the most important battles of the Roman Republic, such as Sentinum, New Carthage, Pynda, Mutina, and Philippi. He also opens a window into the public spiritedness, or “civic virtue,” of the typical soldier of the Republic, who loved Rome, not out of greed or ambition, but because it protected his “little platoon,” his family and his farm. Fighting for the things these soldiers loved concretely made them particularly lethal.

killing.jpgThe book, moreover, is stocked with well-selected quotes from great writers and historians of the time, such as Livy, Plutarch, Polybius, and Cicero, who were contemporaries of, or even participants in, the greatest events of the Republic. I have read all these authors, though I must admit that Brand gave me new appreciation for their writings by placing them firmly in their historical context.

What’s really not to be missed in the book are the last 100 pages, which provide a riveting account of the vicious political jockeying and outright civil wars that came in the wake of the assassination of Julius Caesar. While the historical events of the 1st century B.C. are not analogous to America’s current political turmoil, i.e. Donald Trump is not Julius Caesar, there are recognizable character flaws common to both the men who were willing to overthrow the Roman constitutional order and our current hubristic political class.

The Roman and American situations run parallel in that republics fall apart when the ambitions of amoral actors create such partisan rancor that they create competing claims of “legitimacy.” When political opponents become existential outlaws or are seen as wholly illegitimate, the nation slouches toward civil war. Here in America, magnanimity in politics is replaced by viciousness. And in the 1st century B.C., questions of political legitimacy put the Roman army into play: “At a time when Roman soldiers were being given conflicting information about who was legitimate, any commander became fair game for desertion, betrayal, or assassination if he behaved incompetently or failed to look out for their interests.”

Refreshingly, Brand is a partisan for the Roman Republic. He believes that a mixed regime, with both popular and aristocratic elements, is far preferable to vesting all political power in an emperor. And he believes that a citizen-soldier army that fights for its farms and families is preferable to a professional, mercenary army that fights for the booty dispensed by that emperor. Julius Caesar, he says, “deserves his place in history alongside other great generals like Cyrus, Alexander, Attila, Genghis Khan, Cortés, and Napoleon, but like them, he was nothing short of a monster.”

Brand ominously points out that most of the Framers of the U.S. Constitution, as well as Thomas Jefferson, were fans of the great Roman republican figures, such as Brutus and Cicero, while Americans today are more likely to be fans of Caesar, who is “admired as an exemplar of courage, decisiveness, skill, genius, and good fortune.” It is somewhat disconcerting that the American imagination now prefers the one to the other.

Finally, while Brand acknowledges that the Roman Republic sometimes pushed other people around, its constant warfare seems not to have been a general symptom of imperialism but a historical necessity. “During the time frame in which Rome rose to power,” he writes, “international state systems were declining or totally absent, and anarchy and lawlessness were at their peak. Law, justice, order and peace were impossible to maintain in a Hobbesian world where every state was as militaristic as the next.”

Unlike post-Cold War America, where a foreign invasion is unthinkable, the Roman Republic had been viciously sacked by the Gauls and nearly destroyed by Hannibal in the Second Punic War. For most of the Republic’s existence, “forever war” was a necessity, not a choice; in the contemporary American case, forever war is not a necessity, but a choice.

That said, when the virtue of many of the leading figures in Rome became debauched, the presence of a large military was undoubtedly a factor in the demise of the Republic. When the Republic displayed a crisis of legitimacy, the army turned on itself and “these citizen-soldiers were no longer killing for the Republic. They were killing it.”

There is a parallel danger in contemporary America. We now have a gigantic military-intelligence-industrial complex that seems to question the legitimacy of a duly-elected president and is willing to scheme unconstitutionally for his demise. A large-scale politicization of our huge national security establishment would be an ominous development indeed. When the ethos of that national security community has degenerated from the nonpartisan statesmanship of a George Marshall to the scheming partisanship of a John Brennan, it is apparent that the recovery of genuine statesmanship is the only thing that can save us from the Roman Republic’s fate.

William S. Smith is research fellow and managing director at the Center for the Study of Statesmanship at The Catholic University of America. His latest book is Democracy and Imperialism, published by the University of Michigan Press.

Mensenrechtenorganisatie eist andere namen voor geslachtsdelen om transgenders te pleasen

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Mensenrechtenorganisatie eist andere namen voor geslachtsdelen om transgenders te pleasen 

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Krankzinnig: ‘Vagina’ moet worden gereserveerd voor transgender vrouwen; biologische vrouwen hebben voortaan een ‘voorste gat’ – Woord ‘penis’ wordt feitelijk geschrapt

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De pro-LGBTQ+ mensenrechtenorganisatie HRC (Human Rights Campaign Foundation) is een campagne gestart waarin andere, ‘inclusievere’ namen voor menselijke geslachtsdelen worden geëist, zodat de uiterlijke verschillen tussen biologisch natuurlijk gebleven mensen en transgenders in ieder geval woordelijk worden opgeheven. Sterker nog: het woord ‘vagina’ moet zelfs exclusief worden gereserveerd voor transgender ‘vrouwen’; biologisch geboren vrouwen hebben vanaf nu een ‘front hole’, een gat aan de voorkant.

In de HRC folder ‘Veiligere seks voor Trans Lichamen’ worden de nieuwe benamingen op een rijtje gezet, waarvan hier de meest opvallende:

* Trans: Iedereen die zichzelf onderdeel van de transgender gemeenschap voelt. Daarvoor hoef je geen operaties te hebben gehad;

* Pik:  Alle externe genitaliën ‘in alle vormen en maten bij mensen van alle genders’. Oftewel: biologisch vrouwen kunnen vanaf nu ook een ‘pik’ hebben, als zij dat zelf zo ervaren;

* Voorste gat: (lett. ‘front hole’, gat aan de voorkant). Alle interne geslachtsdelen, ‘soms* een vagina genoemd.’ Dat voorste gat kan in zich in die sommige gevallen ‘zelf vochtig maken, afhankelijk van leeftijd en hormonen.’

* Vagina: ‘Wij gebruiken dit woord voor de genitaliën van trans vrouwen die operaties aan hun onderkant hebben gehad.’

* Strapless: (Lett. ‘voorbind-loos’). Strapless is een term die uit de pornografische wereld komt, en meestal wordt gebruikt voor lesbische seks zonder gebruik van voorbind penissen. HRC: ‘Wij gebruiken dit woord om de genitaliën van trans vrouwen die nog geen genitale reconstructie –soms* een penis genoemd- hebben gehad.’ (*schuingedrukt toegevoegd).

Twitteraars overweldigend negatief over nieuwe taalgids

Op Twitter reageerden mensen overweldigend negatief op dit Orwelliaanse trans-manifest. ‘Wow, dus trans vrouwen hebben een vagina, maar wij biologische vrouwen hebben een voorste gat. LOL, deze mensen zijn krankzinnig.’ Daarmee verwees deze reageerder onder andere naar HRC medewerker Amir Sariaslan, die als eerste over deze nieuwe trans ‘taalgids’ twitterde.

‘Wat is dit nu weer voor een politiek correcte dystopische 1984 taalcontrole?’ vraagt een ander zich af met het oog op het streven om de gebruikelijke benaming van het vrouwelijke geslachtsdeel exclusief te willen toewijzen aan een splintergroepje waar 99% van de bevolking nooit mee te maken krijgt (althans, nog niet).

‘Ik ben er vrij zeker van dat we nu in de singulariteit zijn beland,’ grapte een ander, verwijzend naar de ‘singulariteit’ van futurist Ray Kurzweil, die verwacht dat de mensheid in uiterlijk 2045 (maar mogelijk zelfs al vanaf 2030) zal samensmelten met AI (kunstmatige intelligenties).

Nepnieuws over niet-bestaande moord epidemie onder transgenders

De HRC brengt de afgelopen tijd allerlei nepnieuws berichten naar buiten, zoals dat ‘transfoben’ een ‘moord epidemie’ onder transgenders zouden begaan. Uit alle feiten blijkt echter dat hier helemaal niets van klopt, en dat transgenders geen tiende van een procent vaker het slachtoffer worden van moord dan anderen.

‘Het is dus geen wonder dat de HRC nu probeert om termen te veranderen om ‘trans lichamen’ zich beter te laten voelen omdat ze zichzelf hebben verminkt – wat de rest van de samenleving natuurlijk in de lastige positie brengt om met deze waanzin mee te doen, om maar politiek correct te blijven,’ geeft Mike ‘Natural News’ Adams als commentaar.

‘Kwaadaardig om kinderen in verwarring te brengen over basis van het leven’

‘Transseksuelen zijn geestesziek,’ schreef iemand. Een ander stelde dat ‘het kwaadaardig is om kinderen in verwarring te brengen over de basis van het leven. Kinderen zullen de linkse leugens niet overleven. Plant de leugen – laat de waanideeën groeien – zaai de dood.’ (1)

Op de website van onderzoeksjournalist Martin Vrijland vindt u veel meer, uitgebreidere en met tal van feiten onderbouwde artikelen over de transgender / LGBTQ+ agenda en het transhumanisme. Enkele recente links:

* Wie is Erland Oscar Galjaard en wat heeft hij met eugenetica te maken?
* Waarom wel of niet voor het transhumanisme en de singulariteit (leven in een AI computer) te kiezen?
* De grote ommekeer: Martin Vrijland neemt het op voor de LHBTI gemeenschap!
* Heeft LHBTI geslachtskeuze-opvoeding van kinderen een aantoonbare biologische grondslag?
* In het nieuwe ‘wakker’ (woke) is de blanke heteroseksuele man te lang bevoorrecht geweest
* De Bijbel is al genderneutraal gemaakt, maar ook aan de genderneutrale koran wordt gewerkt.


Xander

(1) Natural News
(2) Afbeelding: Pixabay (rechtenvrij)

Zie ook o.a.:

2019:
21-12: ‘Global Mega Trends’ consulting rapport voorziet transhumane mensheid in 2030
20-12: Kritiek op transgender agenda in VS en Engeland bestraft met ontslag en gevangenisstraf
16-12: Duitse jurist lekt nieuwe EU-wet om mensen die tegen immigratie zijn op te sluiten in inrichtingen (/ Straks ook critici van diversiteit, transgender, klimaat en EU zelf opgesloten)
14-12: Hoe absurd, zuur en krankzinnig is het Westen eigenlijk geworden? Nou zo:
10-12: Iedereen zou ‘De werkelijkheid zoals we die waarnemen’ moeten lezen