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dimanche, 09 janvier 2022

Kazakhstan : trahison et arrestation du chef des services de renseignement

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Kazakhstan : trahison et arrestation du chef des services de renseignement

Source: https://piccolenote.ilgiornale.it/54139/kazakistan-il-tradimento-e-larresto-del-capo-dellintelligence

Alors que les médias occidentaux ne cessent de fulminer contre le gouvernement kazakh qui aurait réprimé dans le sang une manifestation pacifique contre un régime corrompu, un événement vient bouleverser ce récit.

Le 8 janvier, les autorités ont annoncé que le chef des services de sécurité, Karim Masimov, qui avait été démis de ses fonctions sans explication, immédiatement après le début du soulèvement, avait été arrêté pour trahison (Eurasianet).

Cette tournure des événements confirme pleinement l'analyse que nous avons publiée précédemment, qui situait les événements kazakhs dans le cadre d'une banale, mais sanglante, opération de changement de régime menée grâce au soutien de forces internes (qui plus est, les plus obscures, puisque Masimov (photo, ci-dessous) est à la tête de la structure répressive du pays depuis des années).

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Pour sa part, le président Kassym-Jomart Tokayev a déclaré que "l'analyse de la situation a montré que le Kazakhstan est confronté à un acte d'agression armée bien préparé, coordonné par des groupes terroristes entraînés en dehors du pays" (Itar Tass).

Enfin, l'analyse produite par la Strategic Culture Foundation semble intéressante, dans une note relancée par le site de l'Institut Ron Paul, qui cadre également les événements kazakhs dans le cadre d'un changement de régime dans le but de plonger dans le chaos un pays plus que stratégique pour la Chine et la Russie, mais surtout de poser de nouveaux enjeux critiques pour les négociations entre l'OTAN et la Russie qui se tiendront le 10 janvier (à condition qu'elles ne soient pas annulées à cause de la crise kazakhe).

La note rapporte notamment que certains "observateurs ont découvert que les suspects habituels - l'ambassade américaine - avaient "averti" de la possibilité de manifestations de masse depuis le 16 décembre 2021".

Le 16 décembre était l'anniversaire de la séparation du Kazakhstan de Moscou. Sur le compte twitter de l'ambassade américaine, un message du département d'État a également rappelé l'événement avec satisfaction, a salué l'engagement du Kazakhstan en faveur de la promotion des droits de l'homme (sic), engagement qui lui a permis d'être accepté au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, et a conclu : "Les États-Unis sont fiers d'appeler le Kazakhstan un ami et restent engagés à protéger sa souveraineté, son indépendance et son intégrité territoriale. Nous continuerons à renforcer notre partenariat stratégique dans l'intérêt des citoyens des deux pays".

Les malades imaginaires de Molière et la crise sanitaire

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Les malades imaginaires de Molière et la crise sanitaire

par Nicolas Bonnal

Vains et peu sages médecins ;
Vous ne pouvez guérir par vos grands mots latins
La douleur qui me désespère :
Votre plus haut savoir n’est que pure chimère.

J’ai écrit ce texte il y a dix ans, bien avant cette crise sanitaire-totalitaire. Je ne faisais que méditer Molière. J’y parlais de masque sanitaire, de Boulgakov et j’oubliais de citer Watzlawyck, l’auteur du livre immortel : « faites-vous-même votre malheur » à coups de dépenses de santé et de terrorisme médical façon Knock.  Je recommanderai aussi le film The Road to Wellville d’Alan Parker.

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Mais citons-nous :

Je me suis levé au milieu de la nuit, j’avais comme un malaise. « Un vent frais m’éveilla, je sortis de mon rêve ». J’ai allumé la télé et au milieu d’autres horreurs je suis tombé sur une émission sur les centenaires. On fait pédaler des petits vieux avec des masques à oxygène, et on nous promet des merveilles. On ne nous promet jamais que des merveilles. Sans parler chiffres, comme toujours. Les gérontologues sont satisfaits et vont filer en première classe à un autre congrès. Dans cinquante ans j’aurai cent ans ! Et dans cent ?

Ce que je vois m’effare. Le monde entier crève comme Argan sous les dépenses de santé. Elles ont explosé en Chine et dans les pays du tiers-monde (j’ai été une fois hospitalisé, et très bien, pour six euros la nuit, en Bolivie !). Elles sont de mille milliards ici, de deux mille milliards là. N’importe quelle opération coûte dix ou cent mille euros, n’importe quelle chambre d’hôpital coûte deux mille euros, et je ne vous parle pas des ambulances ou du prochain forfait –c’est le cas de le dire ! Quant à la consultation à cent euros chez l’éminent spécialiste du coin, j’y ai renoncé.

 J’ai par ailleurs vu assez d’amis mourir et souffrir pour rien dans les chambres des hôpitaux les plus divers et les plus multiculturels pour daigner accorder de l’importance à la médecine d’aujourd’hui qui est en train de ruiner la planète comme elle ruinait la poche des bourgeois au temps de Louis XIV. Au train où cela va, grâce à la dette et tout le reste, nous serons deux milliards d’octogénaires en l’an 2100, bravo le monde moderne et tout son dynamisme ! L’historien chrétien Philippe Ariès nous prévenait déjà il y a quarante ans : on nous privera de notre mort. Et on aura siphonné la société. Le pronom indéfini « on » aura accompli cette énième merveille.

J’en reviens à Molière car on a oublié de quoi parle son malade imaginaire, qui a fasciné le grand Boulgakov dans son essai superbe : d’argent.

Le monde de Molière est un monde bourgeois, et c’est déjà le nôtre : on n’y parle que d’argent, de manières branchées, mariage intéressé, et bien sûr de la santé. On ne croit plus en Dieu mais on ne veut plus mourir ! On n’aime pas sa femme mais on ne veut pas vivre seul ! On comprend pourquoi plus nous dégénérons plus nous nous reconnaissons dans ce théâtre de la Fin. Mais laissons parler le maître :

 « Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt. Trois et deux font cinq. « Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif, et rémollient, pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur. » Ce qui me plaît de Monsieur Fleurant, mon apothicaire, c’est que ses parties sont toujours fort civiles : « les entrailles de Monsieur, trente sols. » Oui, mais, Monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil, il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades. »

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Argan n’oublie pas son pharmacien au passage. En attendant Homais… Parler de maladie et de santé, c’est parler chiffres et pognon. Il n’y a que l’argent qui les intéresse, et c’est bien vu de Molière. C’est pourquoi le glissement technologique de la médecine moderne, qui a succédé aux économes vaccins (les médecins aux pieds nus en Chine avaient fait tripler l’espérance de vie, et c’était une bonne espérance de vie, pas une espérance de géronte), a permis de multiplier par dix, parfois par cent, les dépenses de médecine. On ne va pas s’en plaindre, mais c’est comme ça !

Argan est comme l’homme sans qualité, l’homme qui ne peut plus dormir parce qu’il a quelque chose à se reprocher : sa conscience. Il n’oublie pas d’être un peu scabreux au passage et poursuit son monologue festif et très technique.

 « Avec votre permission, dix sols. « Plus, dudit jour, le soir, un julep hépatique, soporatif, et somnifère, composé pour faire dormir Monsieur, trente-cinq sols. » Je ne me plains pas de celui-là, car il me fit bien dormir. Dix, quinze, seize et dix-sept sols, six deniers. « Plus, du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l’ordonnance de Monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de Monsieur, quatre livres. »

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J’ignore jusqu’où ira la médecine et son humanité de vieilles carcasses retapées qui roule avec, et s’en fait tourner. On me parle d’opérations à 300.000 euros, de couvertures à quinze cents milliards… La limite comme toujours, ce sera l’argent, sauf si indéfiniment les as de Goldman Sachs aux commandes en Europe comme en Amérique arrivent à faire bonne impression et à financer nos bicentenaires, comme il est bientôt prévu de le faire. Dette publique à 2 ou 400 % ? En attendant 3000 ? Tout est de toute manière lié à de la bonne volonté mutuelle. Mais continuons, comme dirait l’autre, le génial début de cette pièce sans égale.

 « Ah ! Monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît ; si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade : contentez-vous de quatre francs. Vingt et quarante sols. »

 Il me semble que dans sa géniale exclamation Molière met le doigt sur la cible : nous jouons au malade, nous voulons être malades, nous voulons dépenser cet argent, nous doublons ou triplons des dépenses qui pourraient sans cela être maîtrisées. La maladie est un job à plein temps. C’est un hobby, une passion. Mais par ailleurs on sait très bien en plus qu’à part la réparation de garage avec les pièces détachées prélevées sur des morts, en attendant les clones, tout repose sur du vent dans la dépense de santé.

 « Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai à Monsieur Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. Allons, qu’on m’ôte tout ceci. Il n’y a personne : j’ai beau dire, on me laisse toujours seul ; il n’y a pas moyen de les arrêter ici. »

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90% est dans le psychique. Les progrès de la médecine moderne sont les progrès de la dépense publique et donc les progrès de la bêtise humaine, celle qui se sert de la technologie comme de la télévision, parce qu’elle ne veut plus être seule et parce qu’elle a peur. L’homme n’a plus été capable de s’adresser à Dieu, il s’est déshumanisé et technicisé. Et grâce au diable, il est trop tard pour qu’il s’en rende compte. Il mourra inconscient, hagard, perclus de tubes partout, devant une webcam. On comprend pourquoi les zombis sont à la mode dans l’anticulture contemporaine.

 « Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin, drelin, drelin : voilà qui est pitoyable ! Drelin, drelin, drelin : ah, mon Dieu ! Ils me laisseront ici mourir. Drelin, drelin, drelin. »

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13:26 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, molière, nicolas bonnal, crise sanitaire | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La revue de presse de CD - 09 janvier 2022

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La revue de presse de CD

09 janvier 2022

Coup d’État d’un enfant mécontent qu’on lui résiste

et d’un président autocrate

« En démocratie, le pire ennemi, c’est le mensonge et la bêtise. Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné… »

Verbatim d’Emmanuel Macron dans Aujourd’hui en France, 5 janvier 2022

ALLEMAGNE

À quel point l’héritage d’Angela Merkel va-t-il peser sur le gouvernement d’Olaf Scholz ?

Si Olaf Scholz a pu être qualifié de chancelier « rassurant », cela tient aussi au fait qu’il cherche à afficher la même sobriété que Merkel. De plus, sur le fond, les deux grands partis de gauche et de droite ont défendu sensiblement la même politique : réduction des dépenses publiques, amélioration de la compétitivité, soutien à la démographie, ouverture à l’immigration… Merkel a même repris certains thèmes du SPD pour mieux l’affaiblir et pour démobiliser ses électeurs, rompant ainsi avec les tabous de la droite sur plusieurs thèmes : annonce de la sortie du nucléaire en 2011, accueil d’un million de migrants en 2015, introduction d’un salaire minimum imposé par la loi en 2015.

Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2022/01/02/418209-a-quel-poi...

« CULTURE »

La Kiffance, Pepas, En bande organisée : les tubes du réveillon qui parlent armes, trafics et consommation de drogues…

Les plateformes Deezer et Spotify ont dévoilé lundi dernier les chansons qui ont été les plus écoutées le soir du 31 décembre et dans la nuit du Nouvel an. Les paroles de ces chansons édifieront les lecteurs de Breizh Info par leur profondeur et leur poésie. En 2020, les titres les plus streamés sur la plateforme française Deezer avaient été le superficiel « I Gotta feelind » de the Black Eyed Eeas ou encore « Dance Monkey » et « Bonne année 2020 ». Cette année, les paroles des 3 tubes les plus diffusés sont plus agressifs et violents. En effet, les résidents sur le sol de France ont dansé principalement sur des musiques que la grande presse qualifie « d’urbaine » (comprendre « Qui est de la ville, opposé à rural » et non pas « Qui fait preuve d’urbanité polis, courtois, civil »).

Breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2022/01/06/177413/la-kiffance...

DÉSINFORMATION/CORRUPTION

COP26 : Des journaux britanniques ont accepté de l’argent pour vanter la politique environnementale de l’Arabie saoudite

Les journaux The Independent – le mal nommé - et Evening Standard ont été accusés d’écoblanchiment après avoir accepté de l’Arabie saoudite une somme d’argent dont le montant n’a pas été divulgué afin de publier des dizaines d’articles positifs sur l’environnement dans le pays avant, pendant et après le sommet des Nations Unies sur le changement climatique COP26 à Glasgow.

Les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/cop26-des-journaux-britanniques...

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Assange : Décorticage d’une dépêche de l’AFP – Le Podcast des Mutins

Décorticage d’une dépêche de l’Agence France Presse sur Julian Assange avec Laurent Dauré et Viktor Dedaj, deux des meilleurs connaisseurs en France de l’affaire Assange. Une dépêche du 10 décembre 2021 qui relatait de la décision du tribunal britannique de livrer Julian Assange aux États-Unis (voir aussi le film Hacking Justice). Une dépêche très symptomatique des calomnies et biais qui rythment cette affaire et en dit long sur l’état de la presse, l’AFP étant une des trois plus grosses agence de presse mondiale.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/assange-decorticage-d-une-depec...

ÉCONOMIE

Du pass vaccinal au portefeuille numérique obligatoire

À la question « des portefeuilles numériques qui existent-ils ? », la réponse est « Oui » ! Les arguments de ses promoteurs pour en vanter les mérites sont simples : le confort, la facilité. « Bienvenue dans le monde du Digital ID Wallet » peut-on lire sur le site de la société Thales, qui avance naturellement tous les avantages escomptés de sa solution permettant de prouver son identité notamment sur Internet et d’affirmer que « Le confort et la tranquillité d’esprit qu’apporte le Digital ID Wallet aux citoyens est indéniable. »

Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2022/01/05/418467-du-pass-va...

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ÉNERGIES

Pourquoi les Terres Rares sont-elles si importantes ? (Spatial, Armes, Déchets, Enjeux..) avec Christopher Coonen

Parole d’expert réalisé avec Terra Bellum. Christopher Coonen, membre du Conseil d’administration de Geopragma, nous livre son analyse sur une ressource qui porte de mieux en mieux son nom.

Geopragma

https://geopragma.fr/parole-dexpert-pourquoi-les-terres-r...

Commodités : bon ménage entre marchés et logistique

Dans un billet précédent, nous avons vu l’ironie qu’il y avait de croire à la substitution d’énergies carbonées par de plus vertueuses à l’aide d’incitations et punitions fiscales et de subventionnements politisés. Ni cette prétendue vertu ni l’efficacité de cette substitution ne se révèlent face à des marchés impitoyables dans leur réalisme tout comme dans leurs anticipations.

Le blog de Michel de Rougemont

https://blog.mr-int.ch/?p=8336&utm_source=mailpoet&am...

ÉTATS-UNIS

Quand les Américains tentaient d’introduire la ségrégation en France

Retour sur deux faits divers survenus au lendemain de la Première Guerre Mondiale et sur leur portée politique. Le décolonialisme qui aujourd’hui agite certains milieux a ceci de fâcheux qu’il ne s’encombre guère du passé. Cela pourrait sembler paradoxal, puisqu’il véhicule l’idée que les mentalités propres à l’époque coloniale persistent dans les institutions et les représentations contemporaines, de manière latente et parfois même ouverte, et dictent au quotidien des attitudes injustes, discriminatoires, fondées sur l’origine culturelle.

Elucid

https://elucid.media/societe/quand-americains-tentaient-i...  

Quand Washington manipulait la présidentielle russe

Alors que la justice américaine traque des manipulations russes dans l’élection de 2016, Washington s’emploie à renverser le président Nicolás Maduro au Venezuela. Intolérable sur le territoire américain, l’ingérence serait-elle justifiée quand les États-Unis sont à la manœuvre ? C’est ce que suggère l’élection russe de 1996. À l’époque, Washington et ses alliés avaient pesé de tout leur poids pour sauver un président malade et discrédité… au nom de la démocratie.

Le Monde diplomatique

https://www.monde-diplomatique.fr/2019/03/RICHARD/59641

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FRANCE

Inéligibilité des candidats politiques : le juge pénal peut-il trancher à la place des électeurs ?

En démocratie, toute personne peut-elle, quelles que soient ses idées ou ses actes, se porter candidate à un mandat électif public ? La question se trouve aujourd’hui sous le feu roulant de l’actualité dans la mesure où certains ont appelé à rendre inéligible un candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2022 – Éric Zemmour pour ne pas le nommer – en raison d’infractions pénales commises dans le passé ou présumée et en attente de jugement.

Contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2021/12/27/417780-ineligibil...

Comment l’arrogance de l’État détruit la France

En cinq ans, Emmanuel Macron aura réussi à anéantir la gauche, à enterrer la droite, à ridiculiser l’Assemblée nationale et à faire disparaître le Sénat. La France n’est plus une République reposant sur des institutions, mais le terrain de jeu d’une administration toute-puissante qui s’amuse avec des petits avatars virtuels qui ont été autrefois des individus et des citoyens.

Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2022/01/09/418761-l-arroganc...

IRAK

De l’intervention en Irak au procès de Saddam Hussein, tout n’était qu’un mensonge

Il y a 15 ans, l’ex-Président de l’Irak Saddam Hussein était pendu. Retour sur une véritable supercherie qui a changé le cours de l’Histoire.

Sputniknews.com

https://fr.sputniknews.com/20211230/de-lintervention-en-i...  

RÉFLEXION

Le rêve d'immortalité de Bezos et l'inéluctabilité de la mort

La mort est un élément fondamental de l'essence humaine. Mais la peur de la mort et la recherche de moyens d'y échapper ont été des thèmes permanents dans l'histoire de l'humanité. Dans la postmodernité, cependant, ces tentatives se sont mêlées au technocentrisme et au transhumanisme. Le dernier en date est l'investissement du milliardaire Jeff Bezos dans les technologies de prolongation de la vie.

Euro-synergies

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2021/12/26/l...

Éditorial : Le terrain ne ment pas ; pas toujours

Y aurait-il d’un côté les géopolitologues de terrain et de l’autre ceux des bibliothèques ? Ceux qui sont au plus près des événements, des acteurs, des lieux face à ceux qui compulsent les livres, les statistiques, les données ? Si on forçait le trait, on pourrait dire une géopolitique de l’aventure et une autre de salon.

Conflits

https://www.revueconflits.com/le-terrain-ne-ment-pas-pas-...

Quand les sons et la musique permettent de contrôler les foules

Certaines découvertes technologiques ont des conséquences profondes (domestication du feu, agriculture, écriture, roue, métallurgie, poudre, imprimerie, …). Aujourd’hui elles se succèdent si rapidement que l’homme semble incapable d’en apprécier les impacts. Revenons sur les conséquences de quelques ruptures technologiques dans le domaine du son.

Polemia

https://www.polemia.com/quand-les-sons-et-la-musique-perm...  

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RUSSIE

Poutine

Sous ce titre qui n’est qu’un nom, presque tout ce que l’on sait de l’actuel président de la Russie. En 1991, l’Union Soviétique se désintègre. Les pays constituant cette union retrouvent leur souveraineté et abandonnent tous un système communiste bureaucratique qui était devenu obsolète et trop fermé sur lui-même. Sous Eltsine, premier président élu de cette nouvelle Russie et adoubé par la presse occidentale, la situation générale du pays se détériore car les richesses nationales sont pillées par quelques oligarques sans scrupules financés par les États-Unis qui voient là l’occasion de détruire complètement leur ennemi de longue date.

Le Saker francophone

https://lesakerfrancophone.fr/ceg7-poutine

Révolution de couleur au Kazakhstan

Le nombre de morts parmi les forces de l’ordre lors des troubles à Almaty aurait atteint 18, dont deux décapités par les « manifestants »

Le Cri des Peuples

https://lecridespeuples.fr/2022/01/06/revolution-de-coule...

SANTÉ/LIBERTÉ

Variants, recombinaisons : les risques de la vaccination de masse, par le Dr Christian Vélot

La campagne « vaccinale » contre le Covid-19 a été lancée en France il y a tout juste un an. Pourtant, 2022 s’annonce sous les mêmes auspices que 2021. Le gouvernement agite les peurs en brandissant l’explosion de cas de contaminations, les médecins de plateaux TV annoncent toujours plus de patients en réanimation. Tous pointent un responsable importé d’Afrique du Sud : le variant Omicron. Le docteur Christian Vélot, généticien moléculaire, nous explique les conséquences de la vaccination sur le virus du SarsCov2. Des mutations aux recombinaisons virales, la vaccination de masse en période épidémique est-elle une solution rationnelle ? Réponse dans cette vidéo.

Breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2021/12/26/176854/variants-re...

"Il faut prendre conscience urgemment des problèmes de ces vaccins" - Jean-Marc Sabatier, partie 3

Que savons-nous de l’immunité ? Comment celle-ci se mobilise-t-elle lors d’une infection ou d’une vaccination ? Qu’est-ce que l’immunité innée non spécifique ? Et l’immunité adaptative ou acquise ? Comment les vaccins ont-ils été élaborés ? Ont-ils encore une efficacité sur les nouveaux variants ? Quelle dangerosité pour le nouveau variant Omicron ?  Que sont les phénomènes ADE (Antibody Dependent Enhancement) et ERD (Enhanced respiratory disease) ? Qu’en est-il des effets secondaires de la protéine Spike vaccinale ? Des injections répétées et multiples peuvent-elles conduire à un dérèglement durable du système immunitaire ? Quel rôle la vitamine D peut-elle avoir sur la prévention de l’infection ? Tels sont les grands thèmes abordés par Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS et docteur en biologie cellulaire et microbiologie, affilié à l’institut de neuro physiopathologie à l’université d’Aix-Marseille, Plus qu’inquiétant…

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/jean-marc-s...

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Fauci et la grande escroquerie du sida, en guise d’échauffement à celle du Covid

Le nouveau livre de Robert F. Kennedy, Jr. intitulé « The Real Anthony Fauci : Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health » n’est pas le livre d’un politicien en quête d’attention. C’est le livre d’un homme déterminé à mettre sa propre vie en jeu dans la résistance contre l’attaque bio-terroriste en cours contre l’humanité par des gouvernements corrompus par l’industrie pharmaceutique. Il appelle à l’insurrection de masse, et son dernier mot est : « On se retrouvera sur les barricades ».

Le Saker francophone

https://lesakerfrancophone.fr/fauci-et-la-grande-escroque...

UNION EUROPÉENNE

Bannière sous l’Arc de Triomphe : le premier acte de la présidence française de l’Union européenne tourne au fiasco

En politique, rien n’est plus important que les symboles. Voir le tombeau sacré du Soldat inconnu dominé par la bannière de l’Union européenne, en ce début d’année 2022, était un sacrilège. Un sacrilège juridique, politique et historique. La Constitution française, dont le président de la République est normalement le garant, consacre, en effet, dans son article 2, le drapeau tricolore bleu, blanc, rouge comme seul emblème national.

Boulevard Voltaire

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Charles-Henri Gallois : « L’Europe supranationale est un concept ringard, inefficace et dépassé »

La France – et, à travers elle, Emmanuel Macron – a pris la présidence du Conseil de l’UE depuis le 1er janvier. Alors que le drapeau européen vient d’être retiré de l’Arc de Triomphe, nous sommes revenus avec Charles-Henri Gallois, président de Génération Frexit, sur le sondage récent (25 décembre) du JDD qui confirme l’attachement des Français à l’Europe des nations.

Front populaire

https://frontpopulaire.fr/o/Content/co737850/charles-henr... 

L’Union européenne veut saborder le nucléaire en Europe

La Commission européenne a publié le 31 décembre 2021 un document appelé « taxonomie » sur les critères de classement des technologies pouvant donner lieu à financement privilégié par les fonds verts. Le nucléaire y figure ainsi que les centrales électriques à gaz très émettrices de CO2 (plus de 400 gCO2eq/kWh), sous le prétexte de faciliter la transition énergétique parce qu’elles en émettraient moins que les centrales au charbon.

Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2022/01/04/418322-lunion-eur...

Evola critique de la civilisation américaine

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Evola, critique de la civilisation américaine

par Riccardo Rosati

Ex: https://www.ereticamente.net/2016/02/evola-critico-della-civilta-americana-riccardo-rosati.html?fbclid=IwAR15QpsIZ2jbUbAvB9I3Oi3oBGydy3B2cfdoRcmlGZAfi07Zlae2xuHkPkc

Civiltà-americana.jpgLa prérogative des vrais intellectuels est d'être toujours à jour. Une affirmation de ce type peut à juste titre sembler banale, mais cela n'enlève rien à son authenticité. Julius Evola appartient à cette catégorie d'esprits supérieurs. Déjà dans le passé, en lisant et en étudiant ses articles sur l'Orient, nous nous sommes rendu compte à quel point l'adjectif "prophétique" convient bien à ce philosophe. Lorsque nous avons abordé ses écrits en tant qu'orientalistes, nous avons été frappés non seulement par l'extraordinaire compétence spécifique de ce savant autodidacte, mais surtout par sa capacité à dépasser les limites du champ d'étude sectoriel qui, depuis des années, freine une académie intarissable sur le plan de la pensée. Plus surprenante encore a été la lecture de son recueil de réflexions sur la société américaine : Civiltà americana. Scritti sugli Stati Uniti 1930-1968, qui fut, et ce n'est pas une exagération, une sorte de coup de foudre, presque un satori, en vertu de la vision prémonitoire du philosophe.

Le lecteur nous pardonnera maintenant une brève allusion autobiographique. Nous avons connu le monde anglo-saxon de première main, étant culturellement issus de cette anglosphère. Dès notre plus jeune âge, un héritage latin nous a amenés à percevoir un malaise vis-à-vis d'un système de valeurs qui n'en était pas un. Les années ont passé, et nous n'avons jamais entendu ou lu de la part des anglicistes et des américanistes italiens des mots qui stigmatisaient le moins du monde la civilisation du soi-disant progrès qui a façonné le monde moderne. Ce n'est que chez Evola que nous avons trouvé la compétence susmentionnée sur le fond, qui est manifestement absente chez les spécialistes. En somme, dans sa manière de tracer le seuil de non-retour, afin de sauver cette valeur liminale propre aux sociétés de moule traditionnel, Evola a su parfaitement raconter deux mondes et leurs maux actuels. D'une part, le monde anglo-saxon, notamment américain, porteur d'une évidente entropie spirituelle que plus personne n'est capable de reconnaître. De l'autre, celle d'une soumission volontaire de l'Italie à une mentalité qui ne lui appartient pas. "Le roi est nu", dit-on. Dans les écrits que nous allons examiner brièvement ici, c'est précisément ce qui est dénoncé.

Alberto Lombardo a édité le volume contenant les contributions journalistiques d'Evola sur l'Amérique, qui ont été publiées entre 1930 et 1968. Il serait trop long de citer les titres des différents articles dans ce texte, même si, franchement, il n'y en a pas un qui ne mérite pas une attention particulière. Toutefois, deux d'entre eux méritent d'être mentionnés, non pas parce qu'ils sont plus importants que les autres, mais parce qu'ils traitent de questions centrales dans la société italienne d'aujourd'hui. Le premier est Servilismi linguistici (Il Secolo d'Italia, 28 juillet 1964; "Servilité linguistique"). Evola y fustige l'utilisation par les médias de ce qu'on appelle en linguistique les "emprunts de luxe", c'est-à-dire l'utilisation zélée de termes étrangers alors qu'il en existe déjà d'identiques dans une langue, avec pour résultat d'appauvrir la communication dans sa propre langue maternelle. Son identification de certains faux cognats ou, plus généralement, de faux amis, inconsciemment et abusivement utilisés par la presse italienne, est également très pertinente. Cependant, l'aspect le plus frappant de cet article est l'anticipation des dangers qui se cachent derrière le soi-disant "néo-langage", le dogme de la société bien pensante qui gouverne l'Occident. Evola se moque de cette bonhomie dans la communication, en faisant remarquer que plutôt que de revendications identitaires, on devrait parler d'abdication. Il y a plusieurs décennies, il avait déjà compris comment le cheval de Troie progressiste passait précisément par la langue : "L'un des spectacles les plus tristes que présente l'Italie actuelle, dans de vastes secteurs, est celui d'un singe couché devant tout ce qui est américain" (p. 72).

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Le deuxième essai est intitulé La suggestione negra (Il Conciliatore, avril 1968). Au plus fort de la Contestation, alors que les étudiants de gauche en Amérique revendiquaient le droit des minorités, sans poser le problème de la recherche d'une identité commune, le philosophe italien affirmait sans ambages que la seule forme de coexistence fertile est possible lorsque "chaque souche vit par elle-même", et certainement pas avec des sentiments amers, mais "avec un respect mutuel" (p. 77). Cette dernière affirmation suffirait à démonter, pour la énième fois, l'interprétation biaisée et incorrecte de la pensée évolienne trop souvent décrite comme un racisme tout court, ignorant de mauvaise foi l'exégèse correcte de ses écrits. Une " sélection spirituelle ", voilà ce qu'invoquait Evola, qui ne jugeait jamais l'importance d'une civilisation en fonction de l'argent conservé dans ses banques ou de la hauteur de ses édifices, mais plutôt dans la profondeur de son rapport au monde et à la Nature: "Les Amérindiens étaient des races fières, pas du tout détériorées - et ce n'est pas un paradoxe de dire que si c'était leur esprit qui avait marqué cette force formatrice et psychique dans une mesure plus considérable [...] le niveau spirituel des États-Unis serait probablement beaucoup plus élevé " (p. 63).

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Il ne fait aucun doute que dans la sacro-sainte tentative de sortir Evola du ghetto politique dans lequel il avait été confiné pendant tant d'années par l'acharnement d'une gauche culturellement hégémonique, certains chercheurs non apparentés à la Pensée traditionnelle ont tenté de "lire" ce philosophe dans une perspective nouvelle, ce qui ne signifie pas automatiquement qu'elle soit exacte. En particulier, selon certains qui sont encore ancrés dans l'idée absolument dépassée du prolétariat comme classe active, qui prend la forme d'un anti-américanisme désordonné et impulsif, le soutien d'Evola à l'entrée de l'Italie dans l'OTAN en 1949 était une contradiction évidente. Rien ne pourrait être plus faux. Contrairement à l'opinion de certains jeunes marxistes qui ont été influencés - qui sait si c'est spontanément ou seulement pour paraître original et à contre-courant - par la pensée d'Evola, celui-ci a clairement expliqué les raisons de sa position: "Ainsi, le fait que matériellement et militairement nous ne puissions pas, pour le moment, ne pas soutenir la ligne "atlantique", ne doit pas nous faire sentir qu'il y a moins de distance intérieure entre nous et l'Amérique qu'entre nous et la Russie" (p. 67). C'est là que réside la différence entre un anti-américanisme déconstruit et celui d'Evola, qui est attentif à chaque nuance sociale et conscient que pour se libérer de l'influence des États-Unis, ce n'est pas la rue qu'il faut, mais la révolte de chaque individu.

En outre, l'Union soviétique du passé était jugée par le grand philosophe de la Tradition comme dangereuse uniquement sur le plan matériel, tandis que les États-Unis l'étaient également sur le plan spirituel, étant donné qu'ils étaient capables de s'imposer dans le "domaine de la vie ordinaire". Il s'agit d'une différence de première importance, qu'il aurait été opportun de garder à l'esprit au cours de ces dernières décennies, favorisant ainsi une analyse complexe du "mal américain", comme l'a dit Alain de Benoist, qui est un concept transversal chez quiconque est conscient de ce qu'Evola a défini comme la "démonie de l'économie" ; une thèse intuitionnée à sa manière même par un marxiste anti-moderne comme Pier Paolo Pasolini, et qui a été exprimée dans sa célèbre interview télévisée avec Ezra Pound en 1968. De Benoist trace également le profil de l'"ennemi principal", rendu encore plus fort par une vision européiste notoire, antidote de l'américanisme, conçu comme une idéologie pro-USA sans critique. L'universitaire français n'a aucun doute sur l'identité de l'adversaire à combattre.

a18a5e6e1035758943db3f1bbf2f81df.jpg"[...] l'ennemi principal est simplement celui qui dispose des moyens les plus considérables pour nous combattre et réussir à nous plier à sa volonté : autrement dit, c'est celui qui est le plus puissant. De ce point de vue, les choses sont claires : l'ennemi principal, politiquement et géopolitiquement parlant, ce sont les États-Unis d'Amérique" (Alain de Benoist, L'America che ci piace, in Diorama Letterario, n° 270, p. 3).

Il convient toutefois de préciser que pour de Benoist, c'est le cas : un adversaire du moment", et non l'incarnation du mal ; c'est là que réside la profonde différence avec une interprétation évolienne de la question. Il s'agit évidemment de penseurs d'époques différentes : l'Italien vivait dans un monde bipolaire, toujours sous la menace d'une guerre nucléaire ; le transalpin, quant à lui, est conscient qu'il est nécessaire - bien qu'à contrecœur - de se rattacher à une structure politique de type européen et à l'Occident en général, surtout lorsque, comme c'est le cas, ce dernier est mis en danger par une puissante résurgence du fanatisme islamique qui pourrait compromettre son avenir.

Ce n'est pas un mystère qu'Evola a souvent fait remarquer que l'américanisme et le bolchevisme sont les deux faces d'une même pièce qui s'oppose à une conception traditionnelle de l'existence. En bref, les deux premiers travaillent sur la masse, tandis que le second travaille sur l'Individu. Ce n'est donc pas un hasard si, dans les articles rassemblés ici, il réitère la similitude entre ces deux formes de totalitarisme. Pour lui, l'"homme américain" est un esclave moderne, un simple "animal de production" (p. 54). Mais n'est-ce pas finalement aussi un aspect qui caractérise le socialisme réel ? Dans les grandes entreprises américaines, il existe ce qu'Evola rappelle comme une "autocratie managériale" (p. 55): un gouvernement despotique du profit, alimenté par l'administration de la vie des salariés. Dans les régimes soviétiques également, de grandes industries ont été créées, éloignant l'homme de toute forme d'autodétermination. Cependant, le communisme a poursuivi cette annihilation de l'ego avec des systèmes purement idéologiques ; les Américains, en revanche, ont camouflé une dictature économique sous la bannière de la liberté, qui cesse d'exister dès que l'on devient pauvre. C'est le paradoxe de la démocratie américaine explicitement mise au pilori par Evola : une structure sociale bien plus fermée et élitiste que ce que l'opinion mondiale a été amenée à croire, grâce à des médias complaisants.

La complexité de l'anti-américanisme d'Evola a été évoquée plus haut. En effet, il ne tombe pas dans le piège banalisant d'une opposition virulente à l'impérialisme américain, et certainement pas parce qu'il n'existe pas, mais pour la simple raison que ce n'est pas le vrai problème, la raison pour laquelle épouser le modèle de vie américain s'est avéré mortel pour les pays européens, et pour l'Italie en particulier. Selon Evola, ce qui caractérise profondément la société américaine est son âme primitive, "nègre". L'immigration de personnes originaires d'Afrique a complètement effacé le seul élément culturel vraiment positif et authentiquement américain: les défenseurs des droits de l'homme le définissent avec le terme péjoratif de WASP ("White Anglo-Saxon Protestant"), alors que ceux qui connaissent mieux cette nation l'identifient comme la base du mouvement philosophique et littéraire connu sous le nom de Transcendantalisme américain ; celui de Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau, pour être clair. C'est-à-dire la seule expression intellectuelle indigène (blanche) jamais produite par les États-Unis, en vertu de leur âme anglaise et protestante, qui, siècle après siècle, a été effacée par l'immigrant noir. Evola considère même la musique Jazz - longtemps appréciée en Occident comme de bon niveau - comme une involution vers un état d'être sauvage et instinctif, donc primitif.

Sur la base de ce qui a été dit jusqu'à présent, il n'est pas difficile de comprendre comment les écrits qui sont réunis dans ce recueil doivent être jugés comme d'authentiques articles de "défense" non pas tant contre l'invasion "physique" - on pense aux nombreuses bases américaines situées dans notre pays - mais surtout contre l'invasion culturelle américaine; ce n'est pas un hasard si la plupart de ces écrits datent de l'après-guerre, avec une Italie réduite à un simple État vassal dans l'échiquier géopolitique de l'OTAN. La société dans laquelle nous vivons a été déformée, afin de s'adapter à un mode de vie manifestement allogène, avec la complicité des dirigeants qui l'ont imposé comme seul modèle de référence. Evola en est bien conscient ; malheureusement, on ne peut pas en dire autant de notre peuple.

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En vertu d'une lecture approfondie du système américain, Evola ne manque pratiquement jamais de révéler les "stratagèmes" pour s'imposer de manière transnationale, en se montrant également attentif à certains représentants en possession d'une vision critique de la modernité, même s'ils appartiennent au même monde anglo-saxon: c'est le cas de sa référence à l'homme politique et savant britannique, James Bryce (1838-1922) (photo).  Le philosophe italien cite une phrase de lui, "confondre grandeur et grandeur", qui résume parfaitement le règne de la quantité instauré dans tous les secteurs de la vie par la culture américaine ; même dans un secteur aussi particulier que la muséologie, étant donné que l'art vit désormais de taille et de chiffres et non plus de substance ! Il est triste de constater qu'aucun des soi-disant spécialistes n'a jamais saisi l'essence de la phrase de Bryce, qui est brève mais totalement exhaustive pour exprimer ce qu'Evola considère comme: "[...] seulement une grandeur ostentatoire" (p. 65).

Démasquer la démocratie, ce serait une des nombreuses façons de résumer le sens ultime de ces articles ; tenter de dépasser ce que l'on nous a fait croire, pour découvrir une vérité nécessaire : "[...] si l'on enlevait à la démocratie son masque, si l'on montrait clairement à quel point la démocratie, en Amérique comme ailleurs, n'est que l'instrument d'une oligarchie sui generis qui suit la méthode de l'"action indirecte" en s'assurant des possibilités d'abus et de prévarication bien plus grandes que ne le comporterait un système hiérarchique juste et équitablement reconnu" (pp. 57-58). Il peut sembler absurde d'affirmer que la démocratie n'est rien d'autre qu'une forme moderne d'esclavage. Et pourtant, si l'on a la volonté de s'ouvrir au doute, en éloignant de soi le dogme du contemporain, en cherchant d'autres réponses ; dans ce cas, les écrits évoliens abordés peuvent constituer un outil précieux de libération individuelle.

En conclusion, ce recueil de textes consacrés à la (non-)culture américaine devrait représenter, à notre avis, un livre de chevet pour quiconque ressent le besoin de s'émanciper de la déficience spirituelle imposée par le sentiment commun actuel. Pour ceux qui estiment que l'homo oeconomicus prôné par la politique américaine - à l'exclusion de tout président - n'est rien d'autre que celui qui s'agenouille: "[...] lorsqu'il admire l'Amérique, lorsqu'il est impressionné par l'Amérique, lorsqu'il s'américanise avec stupidité et enthousiasme, croyant que cela signifie être libre, non arriéré et prêt à rattraper la marche imparable du progrès" (pp. 65-66), alors il n'y a probablement pas de meilleur livre vers lequel se tourner que celui-ci. C'est vrai, pour Evola, le capitalisme et le communisme sont "le même mal". Il existe toutefois une différence substantielle qu'il convient de souligner. Il est évident pour tous que cette dernière a été vaincue par l'histoire, désavouée sous toutes ses formes. À l'inverse, le capitalisme est aujourd'hui plus fort que jamais et pour l'entraver de manière structurée, il faut d'abord comprendre la substance perverse qui le compose. L'espoir d'Evola était de restaurer l'Amérique: "son rang de province" (p. 71). Peut-être n'était-il et n'est-il qu'une simple illusion. Si, par contre, chacun d'entre nous s'engageait dans une révolte intérieure et non idéologique, alors, à part la force brute, il ne resterait plus rien du modèle américain (extrait de Studi Evoliani).

Riccardo Rosati

(Julius Evola, Civiltà americana. Scritti sugli Stati Uniti 1930-1968, édité par Alberto Lombardo, Controcorrente, Naples 2010. € 10)