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dimanche, 30 janvier 2022

Le recours aux forêts

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Le recours aux forêts

par Roberto Pecchioli 

Source : Ereticamente & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/passare-al-bosco

Les ivrognes accusent le dernier verre : avant, ils étaient encore sobres. Ce n'est pas vrai, mais il y a toujours une goutte qui fait déborder le vase lorsqu'un changement, une idée, une adhésion ou un refus radical se matérialisent et deviennent soudainement réalité. L'écrivain a décidé d'"aller dans les forêts", d'entrer dans la clandestinité.

Admirateurs d'Ernst Jünger, nous entendons suivre les indications du Traité du Rebelle, celui qui va dans les forêts, chassé corps et âme par un ordre qui exige avant tout un contrôle capillaire. Le Rebelle sent qu'il n'appartient plus à rien et "franchit le méridien zéro par ses propres forces". C'est le geste extrême de défiance au nom de la liberté la plus précieuse, celle de dire non.

Ces deux dernières années, les occasions de dissidence radicale se sont multipliées, et nous ressentons maintenant une accélération à laquelle nous ne pouvons échapper qu'en opposant un refus total, une distance existentielle, morale, voire physique. Nous pourrions énumérer une longue série de faits qui nous incitent à "recourir aux forêts", c'est-à-dire à franchir la frontière de la dissidence et à entrer dans le territoire de la rébellion. Citons-en quelques-uns : par exemple, les propos impromptus du président français Macron, le banquier de la galaxie Rothschild placé à la tête d'une grande nation. En inaugurant la présidence semestrielle de l'Union européenne, le jeune homme a demandé que l'avortement soit inclus comme un droit fondamental dans la Charte des droits de l'UE.

Nous ne voulons pas nous laisser entraîner dans un débat insidieux sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG, acronyme bureaucratique neutre). Cependant, imaginer que se débarrasser des enfants à naître - c'est-à-dire des futurs membres de la communauté destinés à la perpétuer - puisse être un droit fondamental, c'est-à-dire quelque chose d'indiscutable, la pierre angulaire d'une société, est un signe de folie criminelle. Ce prétendu droit condamne une civilisation à la mort par extinction, foulant aux pieds le premier des "droits", le droit à la vie. De plus, ce serait un droit accordé à seulement la moitié de l'humanité, puisque - jusqu'à ce que les oligarques en décident autrement - les grossesses sont l'apanage des mammifères femelles. Nous utilisons le langage zoologique parce que c'est le seul langage compris par la culture post-humaine. Les pères - ou plutôt les fournisseurs de sperme - ne comptent pour rien, bien que cinquante pour cent du matériel génétique leur appartienne. A l'heure des droits inhumains et de la culture de l'effacement, le rôle des élites se confirme : fossoyeurs de la civilisation dont ils sont les enfants privilégiés.

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Il ne reste que la forêt, ou l'image situationniste du petit homme derrière la grille de l'asile qui demande à un passant extérieur : comment c'est "là-dedans" ? Mauvais, merci. Pendant ce temps, le passeport sanitaire vert imposé aux Italiens sous sa super forme avance de manière menaçante. Mme Von der Leyen, l'angélique Ursula europoïde, prévient que la numérisation de l'existence doit se faire par étapes forcées. Frau Blue Eyes nous informe clairement que tous nos faits - compte bancaire, paiements, données de santé - deviendront numériques (une séquence de chiffres d'identification) insérés dans une sorte de carte d'identité universelle.

Qu'est-ce que le passeport vaccin si ce n'est le système d'exploitation, l'application matricielle dans laquelle nous pouvons insérer nos vies personnelles, intimes, économiques et relationnelles ? Même l'un des virologues vedettes de la télévision, Matteo Bassetti, commence à prendre ses distances, affirmant que ce pass n'a pas de réelle signification sanitaire et devient un instrument de division sociale. Bienvenue parmi nous, professeur. La preuve la plus éclatante en est le traitement réservé à une députée en exercice, Sara Cunial, qui n'est pas vaccinée et qui est empêchée de voter pour le président de la république. La presse en a peu parlé, sauf pour ridiculiser ou offenser la députée. Nous ne connaissons pas ses opinions politiques, mais nous sommes convaincus qu'elle a rendu un immense service à l'interprétation de ce qui se passe.

Récapitulons, pour que nous ayons le temps de réfléchir dans la forêt : le corps électoral qui vote pour le chef de l'État est composé de tous les députés et sénateurs, plus les représentants des régions. C'est ce que nous dit l'Article 83 de la Constitution (la plus belle du monde, hein !). En droit - c'est ce que nous ont appris ceux qui savaient, à l'époque de l'éducation civique - la forme est le fond. A tel point que les services parlementaires ont mis en place des formes de vote pour permettre au bureau de vote (le parlement en session commune) de ne pas exclure les malades, les personnes atteintes de la maladie de Covid et les positifs asymptomatiques. Un député étant décédé, ils se sont empressés, à juste titre, de proclamer élu son remplaçant afin de ne pas priver le corps électoral de son intégralité.

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En revanche, Sara Cunial (photo), qui n'est pas vaccinée et ne dispose pas du sauf-conduit magique, ne peut pas voter bien qu'elle soit en parfaite santé. L'Italien moyen est indifférent aux questions de droit (en fait, il est constamment trompé par la loi) et tout au plus conseillerait-il au député vénitien de faire un tampon et d'exercer son droit sans faire d'histoires. Elle fait bien de ne pas s'incliner : elle va perdre sa bataille, mais elle a montré que la constitution ne compte pour rien, puisqu'un document administratif (le laissez-passer vert) vaut plus que le droit de vote. Dans quelques mois, il y aura des élections municipales : voulez-vous parier que vous ne pourrez pas voter sans laissez-passer vert, au mépris de l'article 48 de cet autre papier-là, dorénavant assimilé à des déchets à recycler ?

De cette façon, le système aura préétabli sa victoire, puisque les dissidents - ceux qui n'ont pas de laissez-passer et ceux qui ne veulent pas le montrer comme un signe de liberté - ne pourront pas exprimer leurs opinions. Pendant ce temps, celui qui possède la technologie qui a permis le laissez-passer vert et celui qui a le pouvoir de surveillance devient notre maître, mais qui s'en soucie. Nous ne nous plaindrons que lorsqu'ils nous empêcheront de retirer notre argent. Un puissant appareil de pouvoir privatisé (les géants de la technologie qui possèdent le savoir et les moyens de communication informatique ; les patrons de la finance qui créent de l'argent à partir de rien et nous le prêtent à titre gracieux, créant ainsi l'illusion de la dette ; les multinationales de la santé) fournit aux États - préalablement vidés de leur souveraineté et de leur pouvoir réel - l'arme du contrôle, devenu pouvoir sur la vie. Les peuples reculent devant la peur de la contagion et de la mort, devant la désinformation et la privation des outils de jugement.

Alexandre Soljenitsyne, qui comprenait la tyrannie, implorait ceux qui n'avaient pas le courage de la rébellion ouverte de ne pas devenir au moins complices du mal ; le message tombe dans l'indifférence. La tyrannie, écrit Jünger, n'est possible que si la liberté a été domestiquée, réduite à un concept vide. Tout a un prix et la condition de l'animal domestiqué entraîne celle de la bête de boucherie. Le système du politiquement correct et son extrême - la sous-culture des "réveillés" - est une expérience à grande échelle de domestication contrôlée. Il n'y a pas d'autre choix que de vivre en tant qu'immigrant illégal en essayant d'échapper à la Mégamachine et de maintenir la flamme de la liberté.

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À une époque où la stupidité et l'ignorance sont élevées au rang de drapeau, rares sont ceux qui reconnaissent la grande portée symbolique et la tension morale d'un monument à Prague (photo, ci-dessous). Dédié à la mémoire de la violence communiste, il consiste en une série de figures humaines en bronze. Dans la première, on peut voir le corps intact ; dans la dernière, il ne reste que des lambeaux épars. Il s'agit d'un hommage aux victimes du communisme réel qui montre parfaitement comment la personne humaine est progressivement détruite afin de la soumettre jusqu'à sa disparition. Cela vaut pour tous les totalitarismes, même ceux qui avancent sur les ailes de la technologie et de la privatisation oligarchique de tout, insatiables dans leur volonté de dominer et d'annihiler l'autonomie intellectuelle et spirituelle.

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Au début, il y a l'homme libre ; ensuite, la personne est conditionnée par le pouvoir de l'appareil de propagande et de répression. Au final, il reste une "entité" humaine, vouée à la seule survie biologique, privée de la volonté nécessaire pour penser, dans un contexte de démotivation, de désespoir et d'apathie.

Le vingtième siècle a changé la qualité de l'attaque contre la liberté, qui est devenue une science, assistée par de nouvelles connaissances appliquées contre l'homme, malgré les prémisses et les avertissements. Pensez au "conditionnement opérant" inventé par le psychologue comportementaliste Burrhus Skinner.  Nous vivons enfermés dans la "cage" de Skinner. Le psychologue a placé une souris - ou un pigeon - dans une cage munie de deux leviers. L'un a transmis un choc électrique, l'autre de la nourriture. Après plusieurs essais, l'animal a compris quel levier délivrait la nourriture (renforcement positif) et a compris qu'il ne fallait pas appuyer sur celui qui donnait le choc (renforcement négatif).

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Le conditionnement opérant, récompense et punition, est né. Pour l'homme zoologique, la récompense est le droit à la pulsion libidinale ; la punition est la solitude, la dérision, la discrimination envers ceux qui n'appuient pas sur le bon levier. Le résultat est le conformisme plombé du troupeau.

L'université britannique de Northampton a récemment atteint la perfection, une autre goutte qui fait déborder le vase de la tolérance, un exemple brutal de conditionnement opératoire. Les professeurs de l'université - la classe dirigeante de la culture - ont décidé de mettre en garde les étudiants contre le contenu du roman 1984 de George Orwell, l'une des œuvres dans lesquelles la dénonciation du totalitarisme et l'aspiration à la liberté personnelle et communautaire sont les plus fortes. Le message transmis aux élèves est appelé "trigged warning", un avertissement psychologique qui rappelle une expérience traumatisante. "La lecture de 1984 peut aborder des sujets difficiles liés à la violence, au genre, à la sexualité, à la classe sociale, à la race, à la maltraitance, aux abus sexuels, aux idées politiques et au langage offensant."

Un travail sur l'absence de liberté est fortement déconseillé car il est le vecteur de déclenchements - de traumatismes psychologiques - au nom de la prudence, de la peur, du silence. Dans le monde sensible, craintif et hypersensible du politiquement correct, il vaut mieux éviter ce qui pourrait déranger, c'est-à-dire faire réfléchir et prendre parti. Tout cela non pas au détriment des analphabètes, mais des jeunes universitaires. La conséquence est que la future classe dirigeante ne connaîtra rien - sous peine de souffrir sous la forme traumatique du déclenchement - des vices des dictatures et de la censure. L'avertissement détournera d'une œuvre qui pose des questions inconfortables et deviendra une aide puissante pour ceux qui s'arrogent une supériorité morale si grande qu'ils effacent tout ce qui ne coïncide pas avec leurs vues.

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Dans le roman 1984, les étudiants britanniques pourraient découvrir l'autocensure qui les entoure et les restrictions à la liberté d'expression (deux processus qui marchent ensemble), des indications que le totem et le tabou démocratiques sont faux, du moins estompés, et que les groupes de pression progressistes ont pris le contrôle de l'opinion publique, alternant habilement renforcements positifs et négatifs, récompenses et punitions. Un exemple très clair est lié aux mots, à savoir le néo-langage mentionné par le "dangereux" Orwell. Il y a quelques années encore, on parlait de réchauffement de la planète ; plus tard, l'expression "changement climatique" s'est imposée. La situation est désormais qualifiée d'"urgence climatique". Qu'est-ce qui a changé en quelques années? La réalité climatique planétaire s'est-elle soudainement précipitée ou le récit dominant a-t-il changé pour des raisons économiques et idéologiques ?

Décourager la lecture d'ouvrages qui obligent à la réflexion critique revient à s'enfermer dans la cage de Skinner. Des chocs électriques pour tout ce qui n'est pas un renforcement positif, la nourriture décidée par le pouvoir. Dans l'empire des Illuminati et des Eveillés, la déesse Raison se couche, dévorée par ses enfants. Laquelle des statues de Prague correspond à l'état de notre société ? Il est significatif que le monument se trouve dans la ville de Franz Kafka, qui a décrit avec lucidité la fragmentation de l'individu face à des structures sociales tellement plus fortes que lui.

Ce n'est qu'en passant par les forêts, exilés et clandestins, que nous pouvons rester semblables à la statue en position verticale, l'homme libre. Sans l'autonomie de lire et de tirer nos propres conclusions d'un livre, comme les étudiants de Northampton, nous sommes au bout du rouleau, la figure humaine brisée, sans bras, avec la moitié de la poitrine cassée, boiteuse. Les inquisiteurs sont au pouvoir, nous dirigeant vers un néo-monde qui cache la lumière comme dangereuse pour les yeux. Dans les forêts résonne l'admonition d'Augustin d'Hippone : "tant que nous vivons, nous luttons, et tant que nous luttons, c'est un signe que nous ne sommes pas encore vaincus et que l'Esprit vit en nous. Et si la mort ne vient pas à toi comme un vainqueur, qu'elle vienne à toi comme un guerrier."

16:39 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, dissidence, recours aux forêts | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Conflit ukrainien: une répartition des rôles peu claire - Le point de vue du journal Junge Freiheit (Berlin)

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Conflit ukrainien: une répartition des rôles peu claire

Le point de vue du journal Junge Freiheit (Berlin)

Thorsten Hinz

Ex: https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2022/ukraine-konflikt/
    
Les murs entre la Russie et l'Occident n'ont jamais été aussi froids qu'aujourd'hui depuis que le secrétaire général soviétique Mikhaïl Gorbatchev a parlé en 1986 de la "maison commune européenne" et a appelé de toutes parts au désarmement matériel et verbal. Ce n'est qu'en apparence que les rôles sont clairement répartis dans le conflit ukrainien : ici, dit-on, il y a l'Ukraine démocratique éprise de liberté, qui insiste sur son droit souverain à rejoindre l'OTAN et qui reçoit pour cela le soutien de l'Occident, qui porte ainsi haut ses valeurs et idéaux universels. Là-bas, la Russie despotique, qui parle d'encerclement et de menace pour justifier ses réflexes impériaux et qui se prépare à envahir son voisin.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne livrent des armes à l'Ukraine. En Allemagne, des voix s'élèvent pour demander que l'on s'aligne également derrière la grande puissance américaine et que l'on fasse preuve de fermeté tous ensemble. Un appel lancé dans le journal Die Zeit par quelque 70 experts plus ou moins compétents ès-questions de l'Europe de l'Est exhorte à mettre fin à la "voie particulière de l'Allemagne en matière de politique orientale" et à prendre des "mesures plus efficaces" contre Moscou. Déjà "l'attaque de Poutine contre l'Ukraine en 2014" - il s'agit de l'occupation de la Crimée - serait directement liée à "la passivité de la politique allemande pendant 20 ans face au néo-impérialisme russe" qui l'a précédée.

Dans de tels discours, une conception hypermorale de la politique s'élève jusqu'à l'absurde. Lorsque le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov parle devant les caméras à la novice allemande, qui fait désormais fonction de ministresse des affaires étrangères, de son souhait d'améliorer les "relations russo-américaines" - et non russo-allemandes -, le lapsus linguistique dissimule à peine l'évidente réalité politique, à savoir qui détient véritablement la puissance dans le camp occidental.

Solidarité avec l'Ukraine

Le Berlin officiel exprime sa solidarité avec Kiev pour s'exercer à la realpolitik. L'avertissement de Bismarck, confirmé par les catastrophes historiques, de ne jamais couper les ponts avec la Russie, est toujours d'actualité. En outre, les sociaux-démocrates restent sous l'influence de l'Ostpolitik de Willy Brandt. Le chef de la CSU, Markus Söder, fait preuve d'un grand sens de l'État : la Russie est une grande puissance et, certes, elle est un partenaire difficile, mais non un ennemi. Il refuse son exclusion du système financier Swift et l'abandon du gazoduc Nord Stream 2 en mer Baltique. Même les apparitions d'Annalena Baerbock n'ont plus rien désormais du dogmatisme et de la doxa des Verts.

Egon Bahr (1922-2015), membre de la SPD, jadis en charge de la politique étrangère et bismarckien, a déclaré devant des collégiens : "En politique internationale, il n'est jamais question de démocratie ou de droits de l'homme. Il s'agit des intérêts des Etats. Retenez bien cela, quoi qu'on vous dise en cours d'histoire".

La déclaration de Poutine, jugée scandaleuse en Occident, selon laquelle l'effondrement de l'Union soviétique est "la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle" est, du point de vue russe, un constat lucide : la Russie a largement perdu l'accès hors glace à la mer Baltique. La sécession de l'Ukraine a affaibli de manière décisive la position russe en mer Noire ; Odessa, la porte d'entrée du commerce avec la Méditerranée et au-delà, a été perdue. L'occupation de la Crimée a donc constitué un "frein d'urgence" pour la politique mondiale.

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La Russie et ses conflits épuisants

La constatation de Zbigniew Brzezinski selon laquelle la Russie n'a plus "géographiquement d'accès facile au monde extérieur" et qu'elle est menacée sur ses flancs ouest, sud et est par des conflits épuisants avec les républiques islamiques voisines reste valable. "Seules les régions septentrionales de permafrost, inhabitables et inaccessibles, semblent encore sûres sur le plan géopolitique".

L'étranglement stratégique de l'ancienne superpuissance nous est ainsi révélé. Avec l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, l'étau se resserrerait encore davantage. Il est démagogique que le ministre américain des Affaires étrangères Antony Blinken demande, lors de sa visite à Berlin : "Quelles troupes encerclent qui ici? Quel pays a revendiqué par la force le territoire d'un autre pays" ? Depuis 1991, les Etats-Unis ont investi des milliards de dollars pour rallier l'Ukraine à leur cause sur le plan intellectuel et économique. Les forces et les financiers occidentaux ont également eu les mains dans le cambouis lors des soulèvements de Maïdan. L'adhésion de Kiev à l'OTAN scellerait militairement la capitulation géostratégique de Moscou.

Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a rejeté l'idée d'un encerclement de la Russie comme une hallucination. Après tout, seuls cinq des 30 alliés ont une frontière commune avec la Russie et seulement un seizième de ses frontières avec l'OTAN. Mais ce rapport changerait brusquement avec l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance Atlantique. Sans le vouloir, Wallace fournit un contre-argument sur le site web de son ministère en rappelant l'ancienne fraternité d'armes russo-britannique qui a vaincu Napoléon et Hitler. Ces victoires étaient essentiellement dues à la profondeur stratégique de la Russie, qui offrait à la Grande Armée et à la Wehrmacht des lignes de ravitaillement démesurées et ingérables. Une avancée de l'OTAN vers la frontière orientale de l'Ukraine réduirait encore cette profondeur de manière dramatique.

L'Allemagne comme facteur de risque

Pour les penseurs anglo-saxons de la géopolitique, Halford Mackinder et Nicholas J. Spykman, la tâche d'une véritable puissance mondiale consistait à s'assurer la domination de la masse continentale eurasienne qui, avec l'Afrique, formait l'"île mondiale". "Celui qui domine l'Europe de l'Est, domine le Heartland ; celui qui domine le Heartland, domine l'île mondiale ; celui qui domine l'île mondiale, domine le monde".

Le "territoire-coeur" comprend la partie européenne de la Russie et la Sibérie occidentale. Mackinder voyait un facteur de risque dans l'Allemagne, très compétente à l'époque sur le plan technique et organisationnel, parce que son lien avec le Heartland russe était en mesure de remettre en question la domination anglo-saxonne.

Aujourd'hui, l'Europe est considérée par les Etats-Unis comme un "tremplin utile" (Brzezinski) pour leurs ambitions géopolitiques. L'ambassadeur ukrainien à Berlin se sent leur porte-parole attitré et se permet d'adopter un ton insolent à l'encontre de son pays d'accueil. Les drapeaux s'entrechoquent également dans le froid entre les partenaires de l'OTAN.

Hommes de Davos et élites hostiles : le point par Samuel Huntington

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Hommes de Davos et élites hostiles: le point par Samuel Huntington

par Nicolas Bonnal

Pouvons-nous enfin répondre à la question du jour : qui est en train de nous ruiner, de nous contrôler, bientôt de réduire notre nombre ? La réponse est oui. Il y a une élite mondiale, apparue grâce aux guerres mondiales, et dont le but est d’unifier le monde sous son talon de fer. Mandell House, Gustave Le Rouge ou Jack London en parlent dès les années 1910. Les institutions internationales, qui imposent la dictature du virus partout, en sont le reflet. Et le virus permet un formatage planétaire.

Universitaire de Harvard, proche un temps de Jimmy Carter, Samuel Huntington est connu pour son intéressant et mal perçu (parce que pas lu) livre sur le choc des civilisations. Cet universitaire enraciné et conservateur a aussi écrit en 2004 un texte passionnant sur ces élites hostiles que sont les hommes de Davos (c’est à Davos que se passe la montagne magique de Thomas Mann). Obsédés comme Klaus Schwab de maths, de finances, de mouvements, de mécanisation (leur but comme nous dit Lucien Cerise est d’automatiser la planète) ces super-cerveaux ont formaté, depuis cinquante ans, des hommes politiques toxiques. Pour eux l’homme est un robot à reprogrammer et surtout un animal à dégraisser. Le grand RESET et le virus sont d’eux comme on sait.

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Dans son texte sur les âmes mortes, la dénationalisation des élites US, Huntington explique cette gestation. La source de ces âmes mortes n’est pas Gogol mais un lai de Sir Walter Scott.

Huntington souligne d’entrée la différence entre les peuples et leurs élites :

« Les opinions du grand public sur les questions d’identité nationale diffèrent considérablement de celles de nombreuses élites. Le public, dans son ensemble, est préoccupé par la sécurité physique mais aussi par la sécurité de la société, qui implique la durabilité – dans des conditions d’évolution acceptables – des modèles existants de langue, de culture, d’association, de religion et d’identité nationale. Pour de nombreuses élites, ces préoccupations sont secondaires à la participation à l’économie mondiale, au soutien du commerce international et de la migration, au renforcement des institutions internationales, à la promotion des valeurs américaines à l’étranger et à l’encouragement des identités et des cultures minoritaires au pays. La distinction centrale entre le public et les élites n’est pas l’isolationnisme contre l’internationalisme, mais le nationalisme contre le cosmopolitisme… »

Bref les objectifs ne sont plus les mêmes. Cette surclasse que notre impayable Attali a rendue célèbre en France s’oppose au peuple :

« Une réponse contemporaine à la question de Scott est la suivante: oui, le nombre d’âmes mortes est petit mais en augmentation parmi les élites commerciales, professionnelles, intellectuelles et universitaires américaines. Possédant selon les termes de Scott «des titres, du pouvoir et du lucre», ils ont également des liens décroissants avec la nation américaine. En revenant en Amérique après avoir vécu à l’étranger, ils ne seront probablement pas submergés par des sentiments profonds d’engagement envers leur «terre natale». Leurs attitudes et comportements contrastent avec le patriotisme écrasant et l’identification nationaliste du reste du public américain. Un fossé majeur se creuse en Amérique entre les âmes mortes ou mourantes parmi ses élites et son public «Dieu merci pour l’Amérique».

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J’ai parlé pour les gens de Davos de manipulateurs de symboles, belle expression venant du courageux Robert Reich, qui travailla un temps avec Clinton et expliqua dans The Work of Nations à quelle sauce ces manipulateurs de symboles allaient nous siroter. Huntington va dans le même sens :

« La mondialisation implique une énorme expansion des interactions internationales entre les individus, les entreprises, les gouvernements, les ONG et d’autres entités; la croissance du nombre et de la taille des multinationales investissant, produisant et commercialisant à l’échelle mondiale; et la multiplication des organisations, régimes et réglementations internationaux. L’impact de ces développements diffère selon les groupes et selon les pays. L’implication des individus dans les processus de mondialisation varie presque directement avec leur statut socio-économique. Les élites ont des intérêts, des engagements et des identités transnationaux plus nombreux et plus profonds que les non-élites. Les élites américaines, les agences gouvernementales, les entreprises et autres organisations ont joué un rôle bien plus important dans le processus de mondialisation que ceux des autres pays. Il y a donc des raisons pour que leurs engagements envers les identités nationales et les intérêts nationaux soient relativement plus faibles. »

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Puis Huntington précise à propos des élites transnationales :

« Les idées et les personnes transnationales se divisent en trois catégories: universalistes, économiques et moralistes. L’approche universaliste est, en fait, le nationalisme et l’exceptionnalisme américains poussés à l’extrême. De ce point de vue, l’Amérique est exceptionnelle non pas parce qu’elle est une nation unique mais parce qu’elle est devenue la «nation universelle». Elle a fusionné avec le monde par l’arrivée en Amérique de personnes d’autres sociétés et par l’acceptation généralisée de la culture et des valeurs populaires américaines par d’autres sociétés. »

Chez ces élites, Huntington souligne une haine des nations autant que du nationalisme (cf. « la culture française n’existe pas »…) :

« L’approche moraliste dénonce le patriotisme et le nationalisme comme forces du mal et soutient que le droit international, les institutions, les régimes et les normes sont moralement supérieurs à ceux des nations individuelles. L’engagement envers l’humanité doit remplacer l’engagement envers la nation. Ce point de vue se retrouve chez les intellectuels, les universitaires et les journalistes. Le trans-nationalisme économique est enraciné dans la bourgeoisie, le trans-nationalisme moraliste dans l’intelligentsia. »

C’est ce que j’ai appelé ailleurs la bourgeoisie sauvage. Nos élites républicaines et européennes se veulent citoyennes du monde (cf. les Lumières et leur penchant pour l’homme-machine ou l’automate qui s’acheva en Terreur) :

« Ces élites sont assurément cosmopolites: elles parcourent le monde et leur champ de responsabilité est mondial. En effet, ils se considèrent comme des «citoyens du monde». À maintes reprises, nous les avons entendus dire qu’ils se considéraient davantage comme des « citoyens du monde » qui se trouvent être titulaires d’un passeport américain que comme des citoyens américains qui se trouvent travailler dans une organisation mondiale. Ils possèdent tout ce qu’implique la notion de cosmopolite. Ils sont sophistiqués, urbains et universalistes dans leur perspective et leurs engagements éthiques. »

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… Et elles vivent dans une bulle, comme le pensionnaire de l’Élysée :

« Avec les « élites globalisantes » d’autres pays, ces cadres américains habitent une « bulle socioculturelle » en dehors des cultures des nations individuelles et communiquent entre eux dans une version anglaise des sciences sociales, que Hunter et Yates qualifient de « parler global ».

L’obsession mécanique et commerciale est leur trait :

« Toutes ces organisations mondialisées, et pas seulement les multinationales, opèrent dans un monde défini par des « marchés en expansion », le besoin d’un « avantage concurrentiel », d’une « efficacité », d’une « rentabilité », de « maximiser les avantages et de minimiser les coûts », de « marchés de niche », et de « résultat net ». Elles justifient cette focalisation au motif qu’elles répondent aux besoins des consommateurs du monde entier. C’est leur circonscription. »

« Une chose que la mondialisation a faite », a déclaré un consultant d’Archer Daniels Midland, « c’est de transférer le pouvoir des gouvernements au consommateur mondial ». Alors que le marché mondial remplace la communauté nationale, le citoyen national cède la place au consommateur mondial.

Alors apparaît comme un diable, le « cosmocrate » :

Les transnationales économiques sont le noyau d’une superclasse mondiale émergente. Le Global Business Policy Council affirme :

« Les avantages d’une économie mondiale de plus en plus intégrée ont fait naître une nouvelle élite mondiale. Étiqueté «hommes de Davos», «cols en or» ou. . . «cosmocrates», cette classe émergente est habilitée par de nouvelles notions de connectivité mondiale. Il comprend des universitaires, des fonctionnaires internationaux et des cadres d’entreprises mondiales, ainsi que des entrepreneurs prospères de haute technologie. »

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Estimée à environ 20 millions en 2000, dont 40% étaient américains, cette élite devrait doubler de taille d’ici 2010.

L’important est de liquider les frontières et les gouvernements qui résistent :

« Représentant moins de 4% de la population américaine, ces transnationaux ont peu besoin de loyauté nationale, considèrent les frontières nationales comme des obstacles qui, heureusement, disparaissent, et voient les gouvernements nationaux comme des résidus du passé dont la seule fonction utile est de faciliter les opérations mondiales de l’élite. Pour les années à venir, un dirigeant d’entreprise a prédit avec confiance que «les seules personnes qui se soucieront des frontières nationales sont les politiciens».

Une guerre de Sécession a été menée par les élites. Warren Buffet a parlé de la victoire de sa classe de milliardaires (en euros ou en dollars), et Huntington cite notre cher Robert Reich :

« Au début des années 90, le futur secrétaire au Travail, Robert Reich, est parvenu à une conclusion similaire, notant que « les plus hauts revenus d’Amérique … ont fait sécession du reste de la nation ». Cette élite en sécession est, comme le disent John Micklethwait et Adrian Wooldridge, de plus en plus coupée du reste de la société: ses membres étudient dans des universités étrangères, passent une période de temps à travailler à l’étranger et travaillent pour des organisations qui ont une portée mondiale. Ils constituent un monde dans un monde, liés les uns aux autres par une myriade de réseaux mondiaux mais isolés des membres les plus effacés de leurs propres sociétés… »

Comme on sait Facebook aussi – et les réseaux – créent une vaste communauté de crétins cosmopolites et ahanant chez les pauvres. Car dans le monde global le populo n’est pas toujours rebelle ; il est de plus en plus collabo – désolé de le rappeler. Dominique Noguez en parlait dans les années 90 quand il évoquait la fin du français et cette américanisation qui concernait les élites comme les pauvres.

Huntington est universitaire et donc il sait que sa caste est très gauchiste (voir Allan Bloom et le résultat aux USA en ce moment). Il ajoute :

« Les étudiants radicaux des années 1960 sont devenus des professeurs titulaires, en particulier dans des institutions d’élite. Comme l’observe Stanley Rothman, «les facultés de sciences sociales des universités d’élite sont majoritairement libérales et cosmopolites ou de gauche. Presque toutes les formes de loyauté civique ou de patriotisme sont considérées comme réactionnaires». Le libéralisme a également tendance à s’accompagner d’irréligiosité. Dans une étude réalisée en 1969 par Lipset et Ladd, au moins 71% des universitaires juifs, catholiques et protestants qui se sont identifiés comme libéraux se sont également identifiés comme étant «fondamentalement opposés à la religion».

844846.jpgEnfin la crapulerie des élites et leur hostilité fait qu’on se désintéresse de la politique :

« Depuis 1960, la participation a diminué dans pratiquement tous les domaines de l’activité électorale, des bénévoles qui travaillent sur les campagnes aux téléspectateurs qui regardent les débats télévisés. Les États-Unis comptaient 100 millions d’habitants de moins en 1960 qu’en 2000, mais malgré cela, plus de téléspectateurs ont écouté les débats présidentiels d’octobre en 1960 qu’en 2000. »

On pourrait ajouter que s’il n’y a plus de nations, il n’y a plus non plus de partis politiques. Le club Le Siècle le montre depuis des années en France. Les élites politiques se foutent du peuple, marchent sur ses brisées, privatisent, remplacent, démoralisent, dénationalisent le pays, se vendent au plus offrant international et imposent le diktat planétaire de Klaus Schwab et de son inquiétante ingénierie germanique, qui fait penser à Jules Verne (les 500 millions). Oncle Klaus me fait penser au monstre mort de Totenkopf dans le très bon film Sky captain et le monde de demain. Je rappelle que le meilleur épisode du Captain America évoque le projet Hydra : faire peur pour soumettre. Et ce qui n’a pas marché avec le 11 septembre marche merveilleusement avec le virus. La monarchie absolue se créa avec l’hôpital et le jésuitisme, nous le savons avec Foucault. Le fascisme global des hommes de Davos s’imposera avec le super-hôpital-prison planétaire et avec notre numérisation apocalyptique.

Car le destin du spectacle (la démocratie libérale avancée), disait Debord, n’est pas de finir en despotisme éclairé.

http://archive.wphna.org/wp-content/uploads/2013/12/04-03_The_National_Interest._Samuel_Huntington_Davos_Man.pdf

 

La revue de presse de CD - 30 janvier 2022

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La revue de presse de CD

30 janvier 2022

CHINE

Comment la Chine a fait de l’art contemporain une arme de soft power

Si en Occident la perception principale que l’on peut avoir de la relation entre la Chine et l’art contemporain est la manifeste défiance du régime de Pékin envers un certain nombre d’artistes nationaux, le fait est qu’en [moins de vingt ans…], la Chine est (aussi) devenue un géant du marché de l’art.

The Conversation

https://theconversation.com/comment-la-chine-a-fait-de-lart-contemporain-une-arme-de-soft-power-170129?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2027%20janvier%202022%20-%202184721644&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2027%20janvier%202022%20-%202184721644+CID_aedf0d8f2b44a1ed8dc6dca21b4e4d5e&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Comment%20la%20Chine%20a%20fait%20de%20lart%20contemporain%20une%20arme%20de%20soft%20power

DÉSINFORMATION/CORRUPTION

"Le procès du Comité Corona contre Bill Gates, Fauci, BlackRock... devrait commencer le 5 février", annonce Reiner Fuellmich

Reiner Fuellmich, qui s’est fait connaître grâce à ses victoires lors de procès retentissants contre le géant automobile Volkswagen et la Deutsche Bank, nous annonce que le procès public très attendu contre les individus « qui tirent les ficelles » (Bill Gates, le Dr Anthony Fauci, le Dr Drosten, le gestionnaire d’actifs BlackRock, le laboratoire Pfizer…) s’ouvrira le week-end des 5 et 6 février. Confiant dans le fait que les accusés seront reconnus coupables, le Comité Corona intente cette procédure judiciaire avec un groupe d’avocats à l’international.

Francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/reiner-f...

Commission Bronner : nouvelle étape d’exclusion des penseurs dissidents ?

Fin septembre 2021, Gérald Bronner, sociologue, est nommé par Emmanuel Macron à la tête d’une commission, chargée de rendre un rapport fin décembre 2021. Celle-ci intitulée « les Lumières à l’ère numérique » a pour mission de traquer « le complotisme, les contenus haineux sur internet et les fake news ». A lire les déclarations de Gérald Bronner, ne s’agit-il pas d’exclure du débat les penseurs et citoyens dissidents.

Breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2022/01/24/178381/commission-...

Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFMTV : “Il ne faut pas trop troubler les gens. Pas trop aller à rebours du discours officiel, car ça serait fragiliser un consensus social

A-t-elle une carte de presse ou est-elle la seconde porte-parole macroniste ?

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2022/01/27/celine-pigalle-direc...

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ÉTATS-UNIS

John Kiriakou : « Le patriotisme américain n’est pas moins dangereux que le patriotisme russe »

Cette semaine, le New York Times a affirmé que la Russie était en train de préparer sa population à une éventuelle guerre avec les États-Unis. Selon le Times, Moscou « valorise le patriotisme » en formant les lycéens à l’histoire et à la mémoire militaire, et les médias russes affirment que le pays se considère « entouré d’ennemis » et pourrait être contraint de se défendre « comme il l’a fait contre les Nazis. »

Les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/john-kiriakou-le-patriotisme-am... 

Ukraine : Interviewer Victoria Nuland ou comment ne rien comprendre à la crise

La Sous-Secrétaire d’État américaine aux Affaires Politiques, Victoria Nuland, qui a piloté le coup d’État de 2014 qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu de l’Ukraine et mis en branle la crise actuelle, a été invitée par PBS NewsHour le 7 décembre 2021 afin d’expliquer l’impasse en Ukraine.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/ukraine-interviewer-victoria-nu...

FRANCE

Les quatre âges de l’islamo-gauchisme

En février 2021, la ministresse de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, heurte le microcosme politico-médiatique en dénonçant l’influence de l’islamo-gauchisme dans les universités hexagonales. Elle demande au CNRS, pourtant contaminé par cette infection mentale, d’enquêter sur ce phénomène. En un temps record, soit quelques jours, l’organisme saisi rend ses conclusions. À l’instar de la théorie du genre, l’islamo-gauchisme n’existe pas ! En revanche, les féminicides et le réchauffement climatique sont des faits in-con-tes-tables…

Euro-synergies

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/01/23/l...

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Le Conseil constitutionnel autorise les forces de l'ordre à utiliser les drones pour la surveillance

Après deux années de protection légale contre la surveillance par drones, le Conseil constitutionnel a fini par valider un texte de loi qui autorise à recourir à ce type de technologie, pour l’instant seulement par les forces de l’ordre, excluant les policiers municipaux. Il s'agit d'un des points du projet de loi « relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure ».

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/politique-france/les-forces-de-...

Affaire Kohler : le scandale qui menace Macron

Conflit d'intérêt, subventions publiques et pantouflage au sommet de l'Etat. Comment Alexis Kohler, actuel secrétaire général de l'Elysée et l'un des plus proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, a-t-il pu favoriser pendant de nombreuses années les intérêts d'une compagnie maritime Italo-Suisse contrôlée par un proche, dont plusieurs cargos ont été découverts avec d'importantes quantités de cocaïne ? Emmanuel, un homme d'affaires à l'Elysée, une série documentaire d’investigation en neuf épisodes produite par OFF Investigation.

Off Investigation

https://www.youtube.com/watch?v=jf6UBcPKlMM

GAFAM

L'empire technologique : privatisation et piratage de nos esprits

L'explosion des technologies de l'information, de la communication et du contrôle ressemble aujourd'hui à un champignon atomique qui nous laisse aveugles, comme si nous étions remplis d'une radioactivité stupéfiante, incapables de réagir à des changements aussi accélérés qui semblent condamner les gens à leur esclavage et à la plus indigne des passivités. L'informatisation des tâches, la mécanisation et la numérisation de tous les processus, la "dématérialisation" des économies nationales (qui masque en réalité les délocalisations industrielles et l'intensification de la division internationale du travail) ont pris de court tous les mouvements de résistance populaire.

Euro-synergies

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/01/21/l...

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GÉOPOLITIQUE

La mémoire longue : retour sur la question des frontières de l’OTAN

Ces dernières semaines, à la faveur des tensions grandissantes de part et d’autre de la frontière entre l’Ukraine et la Russie, il est beaucoup question de malentendus, de promesses non tenues, de trahisons. Du moins c’est ainsi que les autorités russes, Poutine en tête, expliquent leur manque de confiance envers les Européens et les Américains. C’est ainsi qu’ils expliquent la nécessité impérieuse pour eux d’avoir aujourd’hui une garantie écrite sur, entre autres, le non-élargissement des frontières de l’OTAN.

Geopragma

https://geopragma.fr/la-memoire-longue-retour-sur-la-ques...

Guerre froide 2.0 : l'heure est venue pour les périphéries

Ce que les politologues ont appelé la compétition entre les grandes puissances, que le pape François a qualifié de "troisième guerre mondiale par morceaux" et qui, pour beaucoup, n'est rien d'autre que la guerre froide 2.0, est entré dans une nouvelle phase : celle des "périphéries au centre", c'est-à-dire de la concentration et/ou de l'explosion des événements belliqueux aux marges des empires, parmi les satellites, les banlieues et les quartiers dortoirs.

Euro-synergies

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/01/22/g...

ISLAM

ZONE INTERDITE : Face aux dangers de l’Islam radical (vidéo intégrale)

Pour tous ceux qui en douteraient encore, ce magazine d’1h 32 diffusé sur une chaîne grand public montre ce qui fait mal. Une excellente enquête « comme on aimerait en voir plus souvent »… Les réactions sur les réseaux sociaux ne se sont pas faites attendre longtemps : menaces de mort pour la journaliste-présentatrice et pour ceux qui ont osés se montrer sans… voile ! Et c’est ainsi qu’Allah est grand.

6play.fr

https://www.6play.fr/zone-interdite-p_845/face-au-danger-...

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RÉFLEXION

La langue trafiquée dans les îlots totalitaires

Nous vivons une époque curieuse, et inédite. Curieuse car nous voyons surgir de toutes parts des îlots totalitaires, dans la sphère du travail, dans les champs économiques, sanitaires et politiques, dans les approches religieuses et spirituelles, mais plus largement, dans toutes les dimensions collectives, au nom d’idéaux antiracistes, anti-misogynes, anti-homophobes, écologiques, etc. Inédite, car si le totalitarisme ancien avait fonctionné à l’idéologie monolithique, c’est aujourd’hui la multiplication des idéologies totalitaires dans le champ social qui tout à la fois surprend et enchaîne, dans ce qu’elles produisent de corruption de la langue.

Arianebilheran.com

https://www.arianebilheran.com/post/la-langue-trafiquee-d...

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Michel Geoffroy : « Les Lumières sont à l’origine du chaos migratoire »

Dans Les Lumières et leur « homme rétréci » puis Du temps des Lumières à Napoléon (éd. Dominique Martin Morin), le professeur Xavier Martin, grand spécialiste de cette période, a récemment évoqué l’héritage laissé par les esprits « éclairés ». Pilier de la Fondation Polémia, auteur de La Superclasse mondiale contre les peuples et de La Nouvelle Guerre des mondes (éditions Via Romana), Michel Geoffroy, lui, annonce carrément Le Crépuscule des Lumières.

Polemia

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Discours de Giorgio Agamben aux étudiants sur l’état d’exception

« Il y a presque vingt ans, dans un livre qui tentait de fournir une théorie de l'état d'exception, j'ai noté que l'état d'exception était en train de devenir le système normal de gouvernement. Comme vous le savez, l'état d'exception est un espace dans lequel le droit est suspendu, donc un espace anomique, mais qui prétend être inclus dans le système juridique. Mais regardons de plus près ce qui se passe dans l'état d'exception. »

Arianebilheran.com

https://www.arianebilheran.com/post/discours-a-la-confere...

RUSSIE

A l’ONU, les États-Unis et l’Ukraine refusent de condamner le nazisme

En Ukraine, le soutien aux divisions nationalistes ukrainiennes qui ont combattu aux côtés des Nazis est devenu, au cours des huit dernières années, l’idéologie fondatrice de l’État ukrainien moderne de l’après-2013 (qui est très différent de l’État ukrainien diversifié qui a brièvement existé de 1991 à 2013). La résolution complète sur le nazisme et le racisme adoptée par l’Assemblée générale est longue, mais les États-Unis et l’Ukraine en particulier ont voté contre ces dispositions. Les pays de l’UE se sont abstenus, tout comme le Royaume-Uni. La vérité, bien sûr, c’est que l’OTAN a l’intention d’utiliser les descendants des racistes d’Europe de l’Est contre la Russie, un peu comme l’a fait Hitler, du moins dans un contexte de Guerre froide.

Les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/a-l-onu-les-etats-unis-et-l-ukr...

Crise ukrainienne : l’Amérique et ses petits valets

Une fois de plus, les « élites » politiques et intellectuelles de notre pays donnent un spectacle parfaitement déplorable. Comme ce fut le cas en 2003 avec l’agression americano-britannique de l’Irak, pays souverain et reconnu comme tel à l’ONU. Un « crime contre la paix » en droit international depuis 1945.

Vu du Droit

https://www.vududroit.com/2022/01/crise-ukrainienne-lamer...

SANTÉ/LIBERTÉ

Angleterre. Le nombre de décès présentés comme dus au Covid-19 largement surestimé selon le ministre de la Santé

Les chiffres communiqués concernant les décès engendrés par le Covid-19 auraient été surestimés en Angleterre et au Pays de Galles selon le ministre de la Santé britannique. Parfois dans de fortes proportions. C’est-à-dire ?

Breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2022/01/23/178402/covid-19-sa...

La nomination de Jérôme Salomon au Conseil d’administration de l’OMS, faux départ et vrai cumul de fonctions

Cette fiche qui présente le directeur général de la santé publique française m’a interpellée. On le voit cumuler des fonctions lourdes qui nécessitent des pleins temps… Comment fait-il ? Cumule-t-il salaires et rétributions ? Est-ce autorisé ? Qui savait que M Salomon était membre du Conseil d’administration de l’OMS ? Etc. Etc. Etc.

Le blog de Liliane Held Khawam

https://lilianeheldkhawam.com/2022/01/24/la-nomination-de...

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3 pièges mortels codés dans le passe vaccinal

Une analyse du code du passe sanitaire et vaccinal démontre qu'il contient plusieurs dangers tel que l'arbitraire, la surveillance, l'extension.

Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2022/01/28/420308-3-pieges-m...

UNION EUROPÉENNE

L’Europe et le progrès économique : de la lumière à la pénombre !

Du Traité de Rome à la mise en place de l’euro, l’Union européenne a voulu apporter la prospérité économique à sa population. Si cela fonctionna bien dans un premier temps, la machine s’est depuis grippée.

Conflits.com

https://www.revueconflits.com/leurope-et-le-progres-econo...