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mardi, 15 octobre 2024

Quelques réflexions sur la pensée métapolitique de Guillaume Faye

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Quelques réflexions sur la pensée métapolitique de Guillaume Faye

Par Robert Steuckers

Je fis la connaissance de Guillaume Faye à Lille pendant l’hiver 1975-1976. Dans une salle de la métropole de la Flandre gallicane, il prononçait une conférence sur l’indépendance énergétique de l’Europe. Un sujet qu’il a toujours eu à cœur, plaidant inlassablement pour une autarcie énergétique basée principalement sur le nucléaire, comme le voulait la France depuis les années 1960. L’indépendance énergétique procure la puissance, mot essentiel dans son discours, laquelle permet d’échapper à la soumission à l’hégémon américain. S’il y a soumission et non puissance, le déclin, la déchéance et la disparition s’ensuivent. Détenir la puissance permet de gérer, d’administrer et d’affronter le réel. Faye s’est toujours déclaré « réalitaire et acceptant ».

Plus tard, surtout à partir de l’année fatidique de 1979 (et j’expliquerai ici en quoi elle fut fatidique), nous eûmes de longues discussions portant sur des sujet géopolitiques, géostratégiques et géo-économiques. Sur d’autres thèmes aussi, bien sûr. Et sur nos souvenirs d’enfance, d’étudiant, de lecteurs. Il en ressort que Faye a été l’élève d’un collège de jésuites à Angoulême, sa ville natale. Il y a acquis une solide formation gréco-latine, à partir de laquelle, sans le dire, ce qui est dommage, il a déployé sa métapolitique originale. J’y reviendrai.

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Guillaume Faye est entré dans la mouvance néo-droitiste par les tremplins du Cercle Oswald Spengler et du Cercle Vilfredo Pareto, où oeuvrait également Yvan Blot, avec lequel, en dépit de leurs différences et de leurs itinéraires parallèles et non communs, il partageait quelques idées-forces, dont l’hellénisme (plutôt aristotélicien), l’intérêt pour une économie politique dégagée des slogans libéraux et marxistes, la volonté de ne pas s’aliéner la Russie (de Brejnev à Poutine). Ces deux cercles initiaux de la mouvance néo-droitiste en Ile-de-France abordaient des thèmes « réalitaires », véritablement politiques. Faye y est toujours resté fidèle, ayant horreur du bla-bla phatique, des poses grandiloquentes et de la jactance inepte. Faye, dans son hostilité à ces dérives, se référait souvent à la notion de « nuisance idéologique », développée par l’un de ses maîtres à penser, Raymond Ruyer.

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A cette critique des « nuisances idéologiques », s’ajoutera, dès 1980, la méthode de la « doxanalyse » (analyse des opinions) de Jules Monnerot, par ailleurs, auteur d’une « Sociologie des révolutions ». Monnerot communiquera à Faye l’idée d’hétérotélie : le résultat d’une politique basée sur une « nuisance idéologique » n’est jamais conforme aux intentions initiales. Vouloir faire le bonheur des administrés au nom de bricolages idéologiques (François Bourricaud, autre référence de Faye) conduit généralement à de la gabegie, au mieux, à des catastrophes au pire (et nous y sommes depuis quelques années !).

Quand j’ai connu Faye, la sphère occidentale glissait progressivement vers le néolibéralisme, soit vers une domination du politique par l’économique. Pour restituer le primat du politique (Carl Schmitt, Julien Freund) et pour échapper au tout-économique, il fallait s’intéresser aux pensées économiques non libérales, hétérodoxes (c’est-à-dire non manchesteriennes, non marxistes et non keynésiennes), laissant toutes leurs places à l’histoire spécifique des Etats ou Empires, aux institutions spécifiques nées de l’histoire des peuples, aux données ethnologiques et anthropologiques.

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L’idée essentielle fut celle de promouvoir à nouveau, dans les débats théoriques, l’autarcie ou la semi-autarcie des grands Etats nationaux (François Perroux) ou des grands espaces (Friedrich List, Carl Schmitt, André Grjébine), car l’économie n’était alors plus au seul service de l’économie elle-même ou des instances de financiarisation mais au service des populations, afin de pérenniser celles-ci dans le temps, de lier les générations successives dans des stratégies efficaces de survie. L’économie ne peut donc être surplombante, doit être bridée par le politique et se mettre au service de l’Etat ou de l’Empire (du Grand Espace selon Carl Schmitt, encore peu connu à l’époque de nos conciliabules au sein du département « Etudes & Recherches » du G.R.E.C.E.).

Dans la première moitié des années 1980, Faye était le lecteur attentif d’ouvrages montrant les dégâts anthropologiques provoqués par l’effacement progressif du politique et par les avancées victorieuses du tout-économique. Deux concepts, particulièrement fins, ont mobilisé toutes ses attentions : l’obésité de l’Etat selon Jean Baudrillard (par ailleurs auteur d’un ouvrage sur les dégâts générés par la société de consommation, par le consumérisme) et l’idée que nous entrions dans une « ère du vide » selon la définition qu’en donnait Gilles Lipovetski.

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Un Etat obèse, handicapé par un assistanat démesuré, un secteur tertiaire pléthorique et un secteur culturel trop subsidié, ne peut retourner à l’essentiel, à ses fonctions régaliennes, véritablement politiques. Cet étouffement conduit notamment, via le consumérisme selon Baudrillard et via les niaiseries des variétés télévisées à la mode américaine, a un vide culturel problématique, empêchant les élites culturelles d’un pays (ou d’un continent), de trouver dans leur culture propre les ressorts pour déblayer leurs sociétés des scories apportées par l’obésité.

D’où la métapolitique à défendre auprès des élites (platoniciennes) doit consister en un travail de réminiscence permanente de l’héritage grec (Platon, Aristote, Hérodote, Thucydide) comme socle de la pensée théorique et pratique, devant déboucher sur un réalisme de type aristotélicien (il le répétera lors de sa dernière émission à TV Libertés), appelé à consolider sans cesse la puissance réellement existante au sein de la politie dont on ressort, ou à faire passer à l’acte ce qui est potentiellement en puissance mais encore en jachère (Aristote, Gentile, les actualistes néerlandais) ; cette métapolitique vise à rendre la politie svelte et souple, forte et non obèse (Baudrillard), tout en l’innervant d’un discours émanant d’une « pensée forte » qui donne à nouveau substance à la société qui, ainsi, ne bascule par dans le « vide » (Lipovetski).

Cependant, l’existence d’institutions et de pratiques « démocratiques » (ou « partitocratiques ») dans les pays occidentaux font que les nuisances idéologiques, dénoncées par le Prof. Raymond Ruyer, se répandent à la fois dans les classes populaires et dans les élites (via un enseignement dévoyé depuis l’irruption des idéologies impolitiques à partir des événements de mai 68).

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Toute étude généalogique de ces nuisances idéologiques oblige à admettre, bien évidemment, que le ver était déjà dans le fruit (nos sociétés occidentales) depuis la prise de pouvoir en 1789 par les « sociétés de pensée » (Augustin Cochin), voire depuis la querelle des Anciens et des Modernes au 17ème siècle (relisons Bossuet !). Faye a dès lors développé, au départ des concepts que lui avait inculqués Giorgio Locchi , une vision de l’histoire (des pensées), qu’il explicitera dans un petit ouvrage, publié en très peu d’exemplaires et sur un mode artisanal à Embourg près de Liège, et intitulé « Europe et Modernité ». C’est sans doute le texte le plus ardu de Faye. Ce n’était aussi qu’un premier jet qui aurait mérité un développement plus ample (on va s’y atteler !), assorti d’explications en un langage plus délayé, plus accessible.

Faye voit, pour faire simple, un héritage païen (c’est-à-dire « grec » selon lui), à la fois apollinien et dionysiaque, qui est le socle le plus sûr, le plus solide de notre Europe. Cet héritage, toujours présent mais oblitéré et refoulé en jachère, a été vicié par la christianisation. Cette christianisation a mutilé l’héritage grec, non pas celui, édulcoré, répété à satiété dans les établissements d’enseignement (Nietzsche) ad usum Delphini mais celui, vivant, que l’helléniste et mythologue Walter Otto a mis en exergue. Quand Faye parlait d’héritage grec ou de paganisme, il parlait en tant que lecteur de Walter Otto (ce qui ne l’empêchait pas d’apprécier les libations et les goliardises).

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La trajectoire suivie par la société européenne sera dès lors le suivant : elle poursuivra le projet chrétien ou christianomorphe (dont la forme dérive d’une laïcisation du message chrétien) tout en maintenant en son intériorité, une résistance tacite de son hellénité fondamentale (une « hellénité walter-ottonienne ») ou de toutes les autres formes de perception cosmique du monde vivant, formes perceptibles en dehors de l’aire hellénique ou hellénisée, face à une expansion croissante, en son sein, d’une vision chrétienne ou christianomorphe, non cosmique et donc athée, laquelle se rationalisera à partir de la Réforme et surtout du 17ème siècle pour déboucher sur l’esprit raisonneur des « sociétés de pensée » (Cochin), sur le schématisme de Locke (la vulgate anglo-saxonne) et sur l’idéologie des droits de l’homme (dont les dérives potentielles seront mises en évidence par Edmund Burke, au vu des dérapages odieux de la révolution de 1789).

En ce sens, des réactions comme le Sturm und Drang allemand et la pensée de Herder sont des avatars, partiellement inconscients, de l’hellénité cosmique refoulée. Pour Locchi, le coup de boutoir magistral contre l’avancée de la vision christianomorphe sera donné par le wagnérisme. Pour revenir à l’époque où cette vision du déclin du christianomorphisme et du retour de l’hellénité se précise chez Faye, c’est-à-dire la fin des années 1970, nous obtenons la vulgate de la « nouvelle philosophie » et de son principal représentant, Bernard-Henri Lévy : un hypothétique Yahvé, repensé au comptoir du Twickenham suite à l’ingurgitation de quelques whiskies bien chambrés, aurait généré au fil des siècles la rationalité républicaine, purgée de tout résidu d’organicité né de la glèbe, laquelle rationalité doit impérativement s’ériger comme système incontournable qui a pour mission permanente d’arracher les racines de la culture du peuple et des élites enracinées, par la violence s’il le faut. Nous avons là l’ébauche de la répression qui s’abat aujourd’hui sur tout ce qui n’applaudit pas aux faits et gestes du néolibéralisme macronien et woke. Soit « le système à tuer les peuples », titre du premier ouvrage majeur de Faye, qui n’a pas toujours pas pris une ride, mutatis mutandis.

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Les sciences (physiques et biologiques) et la technique, qui prennent leur envol au 19ème siècle, pourront se mettre au service ou de l’hellénité cosmique renaissante, véritablement européenne, ou du projet christianomorphe athée et anticosmique. En soi, ces sciences et ces techniques sont neutres. Pour Jürgen Habermas et ses mentors de l’Ecole de Francfort, que Faye lisait très attentivement, la technique et les sciences sont « fascistoïdes », dans le sens où elles se mettent au service du pouvoir, quel qu’il soit (national-socialiste, stalinien, libéral rooseveltien), plus exactement au service des dirigeants à l’  « ère des directeurs », selon James Burnham (autre référence de Faye et de Thiriart). Or on ne peut faire l’économie des « directeurs », lesquels sont les administrateurs de la « puissance » qui protège la vie, la survie économique, sociale et démographique du peuple.

La métapolitique, le combat des idées, doit donc conquérir le mental (du latin mens) des « directeurs », perçus comme les « philosophes » de la tradition platonicienne, lesquels ne sont donc pas des bonimenteurs abscons mais des hommes d’action et de prospection. Ces « directeurs » doivent donc avoir un bagage hellénique et non un bagage christianomorphe, post-calviniste, post-presbytérien (Wilson !) ou post-lockien. Un bagage athénien (ou romain) et non un bagage yahvique, pour reprendre la jactance pénible et ultra-simplificatrice de BHL.

L’Europe n’a donc d’avenir que si ses « directeurs-philosophes » redeviennent « grecs » (partiellement platoniciens, partiellement aristotéliciens, apolliniens sans gommer le dionysiaque qui gît au tréfonds de tout homme, animés d’une véritable piété cosmique). Elle périra si ses « directeurs » assimilent les nuisances idéologiques, dérives ou avatars d’un christianisme a-cosmique, ce qui, dans le contexte actuel, équivaut aux délires woke, gendéristes et écologistes à la mode d’  « Extinction Rebellion ».

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Notons, cinq ans après la mort de Faye, que l’année 1979, comme l’écrit l’historien allemand de notre époque contemporaine Frank Bösch, dans son maître ouvrage Zeitenwende 1979 : Als die Welt von heute begann, a inauguré dans le monde occidental toutes les nuisances qui ont précipité nos sociétés dans le déclin, dans la folie suicidaire (et qui font que nous sommes détestés dans les pays émergeants et dans les pays défavorisés).

En 1979, BHL commence sa carrière, en fustigeant anticipativement tous les réflexes sains qui pourraient émaner d’un peuple, exigeant de pouvoir survivre. En 1979, avec Thatcher puis, un peu plus tard, avec Reagan, le néolibéralisme prend son envol qui mènera à la ruine de l’UE. Toujours en 1979, le fondamentalisme islamique apparait sur la scène internationale, ramenant entre le Maroc et l’Indonésie, le facteur religieux qui avait été refoulé par les Etats arabes laïcs, souvent portés par les militaires. Ce fondamentalisme, à l’analyse, servira très souvent de « proxy » pour mener les guerres (à basse intensité) que l’hégémon américain ne peut mener officiellement. On l’a vu en Afghanistan, en Syrie, en Tchétchénie.

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En 1979, l’affaire des « Boat People » annonce l’engouement malsain pour les déplacements de population, suite aux guerres abandonnées par l’hégémon, petites masses démographiques qui, utilisées par les services de l’hégémon, servent à transformer toutes les polities en « Etats composites » et ainsi à les affaiblir ou les faire imploser : cette pratique a atteint son sommet en 2015, par l’afflux massif de réfugiés syriens, irakiens et afghans, de réfugiéd africain suite à la disparition du verrou libyen, en Europe en général, en son cœur géographique allemand en particulier. La fusion du misérabilisme christianomorphe, devenu plus virulent avec l’affaire des « Boat People » qui avait réconcilié Sartre et Aron, et de l’islamisme radical au sein des diasporas musulmanes dans les banlieues d’Europe, préoccupera le Faye de la deuxième période, celle qui s’étend de 1998 à sa mort. La première période étant celle qui suit immédiatement la fin de ses études supérieures en 1973 pour se poursuivre jusqu’à la fin de son activisme métapolitique au sein du G.R.E.C.E., fin 1986, début 1987.

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En 1979 nait aussi, dans toute la sphère occidentale, dans l’américanosphère ou l’otanistan, la vogue écologiste, tout particulièrement en Allemagne, vogue qui embrayera sur toutes les modes délétères et anti-traditionnelles et, surtout, sabotera toute autonomie énergétique en Europe en rejetant le nucléaire : on voit aujourd’hui le profit qu’en tire l’hégémon sur fond de conflit russo-ukrainien. L’Allemagne a d’abord été vaincue par les tapis de bombes anglo-américaines et par le « spadassin soviétique des thalassocraties » (Ernst von Reventlow). Elle a ensuite été vaincue par le virus écologique, en tant que nuisance idéologique majeure articulée contre elle, virus inoculé par de Young Global Leaders en costume vert. Tel était bien le but de la manoeuvre ! Les nuisances injectées dans le corps de l’Europe en 1979 ont provoqué une « convergence des catastrophes » que Faye anticipait dès le départ, une convergence qu’il décrira dans un livre qu’il fera paraître en 2004, juste avant la grande crise du néolibéralisme de 2008 et avant le réveil musclé de la Russie (avec l’affaire de la Géorgie et de l’Ossétie du Sud, en août de la même année).

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Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur la métapolitique de Faye (son amitié avec Julien Freund, ses années de frasques entre 1987 et 1997, les apports de Locchi, de Venner et de Blot, ses thèses sur la sexualité, ses thèses sur les rapports euro-russes et euro-américains, etc.). Mais finalement, on peut résumer cette métapolitique, dans le cadre de ce modeste article, à la nécessité militante de lutter sans discontinuité, avec les outils qu’il nous a légués, contre toutes les manifestations de ces nuisances idéologiques introduites dans nos sociétés occidentales dés-hellénisées en 1979, et contre toutes les racines idéologiques de ces nuisances, afin de faire advenir une Europe dés-occidentalisée, portée par l’archaïsme grec et par un instrumentarium techno-scientifique visant puissance et survie (l’archéofuturisme), sans cesse revigorée par un esprit d’aventure (Mabire !) visant la désinstallation, le dés-encroûtement permanent car l’ennemi est cet occidentalisme né d’une lecture superficielle et mutilante de la Bible depuis la Réforme hostile à la Renaissance, et d’une rationalisation graduelle et schématisante de cette superficialité hystérique, cherchant l’avènement rapide de sociétés et de polities ânonnant pour les siècles des siècles les mêmes schémas éculés, imposés une fois pour toutes et en lesquels tous, Bochimans et Lapons, Khmers et Alakaloufs, sont priés de s’installer définitivement, une fois leur âme tuée par le système.

Faye, en utilisant les binômes enracinement/déracinement, installation/désinstallation, a repris le vocabulaire intronisé par Bernard Garcet à l’école des cadres de « Jeune Europe » (Jean Thiriart) à Louvain et à Bruxelles dans les années 1960 : il faut à l’Europe combattante en marche des militants politiques et métapolitiques enracinés et désinstallés qui annihileront les torpeurs incapacitantes d’une humanité-zombi (Venner) ou triviale (Thiriart) qui, elle, est déracinée et installée dans les schémas tristes et répétitifs d’une vision du monde a-cosmique et a-tragique.

Ce combat est éternel et planétaire. Il ne connaît pas de fin. En septembre 1980, j’ai promis à Pierre Vial de défendre notre vision du monde, celle dont Faye fut l’exposant le plus pertinent, le plus audacieux, jusqu’à mon dernier souffle. Puissent d’autres reprendre le flambeau quand, comme Faye, je serai passé de vie à trépas.

Robert Steuckers.

Petite note post scriptum : je suis bien conscient de l’incomplétude de ce texte. Les lecteurs de ce bulletin des amis de Jean Mabire pourront découvrir sur la grande toile, deux autres textes publiés après la disparition de Guillaume Faye, rédigés l’un pour le site des éditeurs allemands de la brève nouvelle de Faye, imprimée dans la première version de son livre intitulé L’archéofuturisme, où il relate une journée d’un inspecteur impérial de la Grande Europe de Dublin à Vladivostok. Cet entretien évoque notamment l’intérêt de Faye pour la bande dessinée (Hergé, Jacobs, Franquin). L’autre, pour une revue théorique autrichienne, centré, cette fois, sur l’archéofuturisme. Ces textes, écrits à l’origine en allemand, ont été traduits en français :

 

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