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dimanche, 16 février 2025

L’obsolescence des idéologies classiques: le nouveau paysage politique mondial

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L’obsolescence des idéologies classiques: le nouveau paysage politique mondial

Par Marcelo Ramírez

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/la-obsolescencia-de-las...

Le monde a changé. Les structures politiques qui ont dominé le 20ème siècle sont devenues obsolètes. La dichotomie traditionnelle entre gauche et droite, qui permettait autrefois de comprendre les conflits et d’organiser les sociétés, n’a plus de véritable pertinence. Ce que l’on appelait autrefois libéralisme, conservatisme ou socialisme a été absorbé, déformé et recyclé en de nouvelles formes de domination, adaptées aux intérêts des élites mondialistes. Nous nous trouvons face à un scénario où les idéologies traditionnelles ont évolué jusqu’à se diluer dans un spectre politique où tout semble entremêlé.

Les partis politiques et mouvements qui utilisent encore ces catégories le font comme de simples exercices rhétoriques. Du côté de la droite libertarienne, le mot d’ordre est de détruire tout vestige de « gauchisme », tandis que du côté de la gauche, l’ennemi est un supposé fascisme qui, en réalité, n’est qu’un fantôme utilisé comme épouvantail pour éviter de discuter des véritables enjeux. Mais la réalité est que ni ce que l’on appelle aujourd’hui la gauche n’est vraiment de gauche, ni la droite ce qu’elle était autrefois. Il s’agit d’une double farce soigneusement structurée pour maintenir le pouvoir entre les mains d’une minorité.

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Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il faut analyser l’évidement progressif de la gauche en tant qu’opposition réelle au système. La gauche historique, celle qui prônait la lutte des classes et le contrôle étatique des moyens de production, a été vidée de son contenu. Elle ne remet plus en question la structure économique des sociétés ni la répartition des richesses. Les luttes ont été déplacées vers d'autres terrains, comme l'identité de genre, le féminisme radical, l'immigration incontrôlée et le changement climatique. La préoccupation pour la pauvreté et l’exploitation du travail est passée au second plan. Aujourd’hui, les débats tournent autour des « opprimés » et des « privilégiés » en termes de race, de genre et d'orientation sexuelle, et non plus autour de la richesse et du pouvoir.

Cette reconfiguration idéologique n’est pas un hasard. C’est une stratégie délibérée visant à détourner l'attention des masses vers des conflits artificiels. Dans ce schéma, une femme noire, lesbienne, athée et multimillionnaire est une « opprimée », tandis qu’un homme blanc, hétérosexuel, chrétien et sans-abri est un « oppresseur ». La perversion du discours a conduit à remplacer les critères de richesse et de pauvreté par des catégories identitaires arbitraires qui fragmentent la société en d’innombrables groupes qui sont en conflit permanent.

Le progressisme contemporain s'est avéré être l’outil parfait pour éliminer la véritable lutte des classes et la remplacer par une guerre culturelle qui ne profite qu'à ceux qui sont au sommet du système. La stratégie est claire: si la société est divisée en genres, ethnies, sexualités et autres micro-catégories, elle ne pourra jamais s’organiser contre ceux qui détiennent réellement le pouvoir. C’est la clé de l’hégémonie mondialiste: unifier les économies tout en fragmentant les sociétés.

Mais le progressisme n’est pas le seul bras opérationnel de cette stratégie. La droite joue également son rôle dans ce jeu d’illusions. La « nouvelle droite », qui se définit comme nationaliste, anti-mondialiste et défenseuse de la famille et de la tradition, est elle aussi prise au piège de cette farce. Bien que certaines figures aient émergé pour défier le discours hégémonique, beaucoup finissent par appliquer des politiques favorisant les mêmes élites qu’elles prétendent combattre. En Argentine, Javier Milei se présente comme un outsider luttant contre « les gauchos », mais son programme économique est une version extrême du libéralisme orthodoxe déjà appliqué par Macri, Alberto et Cristina, tous avec le même résultat : un transfert de richesses aux élites financières pendant que le peuple s’appauvrit.

Il en a été de même au Brésil avec Bolsonaro. Arrivé au pouvoir en critiquant le mondialisme et le progressisme, il a pourtant maintenu bon nombre des politiques économiques traditionnelles et a fini par être remplacé par Lula, un candidat idéal pour l’agenda progressiste et mondialiste de Washington. Le choix entre Bolsonaro et Lula n’a été qu’une fausse dichotomie entre deux versions du même modèle.

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Le véritable axe du conflit n’est plus celui qui oppose la gauche contre la droite, mais le mondialisme contre le souverainisme. Ceux qui défendent la souveraineté nationale, la culture traditionnelle et le rôle de l’État dans l’économie s’opposent à ceux qui promeuvent la dissolution des identités nationales, l’élimination des frontières et la soumission de la politique aux corporations transnationales. C’est pourquoi les idées de penseurs comme Alexandre Douguine ont gagné du terrain auprès de ceux qui sont désillusionnés par la fausse dichotomie gauche-droite.

La Russie est devenue un symbole de résistance face à cette avancée mondialiste. Pendant que l’Occident se perd dans des guerres culturelles absurdes, promeut le transhumanisme et attaque toute forme d’enracinement culturel, la Russie a choisi de renforcer sa tradition, sa religion et sa souveraineté nationale. Ce n’est pas un hasard si les progressistes soutiennent l’OTAN et l’Ukraine, tandis que les conservateurs et souverainistes s’alignent sur la Russie. Il ne s’agit pas de sympathie, mais de survie: la Russie est l’antithèse du monde sans racines promu par le mondialisme.

Le monde tourne en rond. L’Occident est confronté à un effondrement de son modèle social et économique, et dans ce chaos émergent de nouvelles forces cherchant à rompre avec le paradigme imposé. La lutte n’est plus entre le capitalisme et le socialisme, ni entre la gauche et la droite. La véritable bataille est entre ceux qui veulent préserver leur identité, leur culture et leur nation, et ceux qui travaillent à dissoudre tout cela dans le magma indifférencié du mondialisme. Ceux qui ne comprennent pas cela sont condamnés à être des marionnettes dans un théâtre d’ombres où la politique n’est rien d’autre qu’une farce soigneusement orchestrée.

19:11 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : idéologie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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