samedi, 10 mai 2025
Réflexions sur la catastrophe de 1945
Réflexions sur la catastrophe de 1945
Jordi Garriga
La date du 9 mai devrait être, pour tout Européen conscient d’en être un, qui conserve son instinct de survie et une certaine lucidité, une Leçon d’Histoire.
La catastrophe dans laquelle l’Europe a sombré, la plus grande de toute son histoire, reste méconnue. La génération qui a survécu à la guerre qui s’est terminée en 1945 a dû apprendre à survivre entre deux blocs. Les générations européennes suivantes se sont habituées à végéter sans autre horizon ni but que le bien-être artificiel, prélude à une nouvelle Catastrophe à laquelle nous sommes irrémédiablement condamnés si nous ne tirons pas les leçons historiques du 9 mai.
C’est cela : l’Europe a réussi à se détruire elle-même après des siècles de guerres internes. C'est désormais un champ de bataille où des nations étrangères s'installent et livrent une partie de leurs batailles.
Depuis un siècle, nous coulons. À nos risques et périls. Pour ne pas avoir accepté que le monde avait changé. Pour avoir ignoré les lois inattaquables de la démographie ou de la géopolitique. Pour avoir adoré des idoles telles que le matérialisme, le progressisme ou le racisme.
Le 9 mai devrait être une date de réflexion. Nous ne pouvons pas revenir sur le chemin de l’histoire, mais nous pouvons choisir judicieusement la direction à suivre. Et nos dirigeants actuels de l’Union européenne semblent déterminés à répéter la même erreur qui nous a conduits à 1945.
Quelle erreur nous a conduit jusqu’à l'année fatidique de 1945 ? L'impérialisme nationaliste, lorsqu'une partie voulait être le tout, encouragé par la stratégie britannique d'alors (aujourd'hui l'Empire est américain) de domination mondiale, basée sur le démembrement et la dévastation du continent eurasien.
Cet impérialisme puisait sa force dans les meilleures et les plus grandes traditions européennes qui, tout en rejetant furieusement les doctrines fondées sur le progrès économique, donnèrent naissance à leur tour à des colosses aux pieds d'argile, sur des idées de sang et de terre, caricatures modernes des vieilles philosophies.
La réaction nationaliste en Europe dans la période 1919-1939 était légitime. Cela a mal fini, et c’est là sa grande responsabilité: elle a fini par être détournée vers des intérêts extérieurs, ce qui a conduit à sa défaite et à un discrédit qui persiste encore aujourd’hui. Il est vrai qu’en Europe, il y avait plusieurs tendances nationalistes opposées, mais à la fin, c’est la tendance racialiste, de tradition anglo-saxonne, qui a prévalu, ignorant fatalement la réalité géopolitique et ce nouveau moment historique.
Grâce à cela, toute tentative de souveraineté européenne se réduit à un discours de haine. L’association automatique entre génocide et nationalisme sert de bouc émissaire, dans les situations de crise, à l’idéologie hégémonique du XXIe siècle. Vouloir Être (= vouloir revenir) nous ferait culpabiliser devant les autres.
Le discours sur la culpabilité de l’Europe, tant pour ce qui s’est passé au XXe siècle que pour ce qui s’est passé au cours d’autres siècles, est inacceptable. Nous devons faire appel au sens des responsabilités plutôt qu’au sens de la culpabilité. Un phénomène naturel, un enfant ou une personne handicapée mentale peuvent être coupables de quelque chose, mais ils ne seront jamais responsables de quoi que ce soit. Les Européens ne doivent pas être traités comme des irresponsables ni être contrôlés par des puissances étrangères à leurs intérêts. Nous avons l’obligation d’assumer nos responsabilités et de tirer les leçons historiques du 9 mai.
Le mirage de 1945 revient en 2025, sous la forme d’une doctrine supérieure, le mondialisme, pour racheter les peuples jugés inférieurs, en utilisant la Raison et l’Humanisme, qui font également partie de notre culture ancestrale, comme justification.
Ne tombons pas dans le piège.
Ce 9 mai, nous devons dire NON au bellicisme imposé, une fois de plus, par un Empire étranger aux véritables intérêts de l’Europe. Il faut dire NON à une autre Catastrophe, qui sait si elle sera définitive.
14:16 Publié dans Actualité, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réflexions personnelles, 1945 | |
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