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vendredi, 10 janvier 2020

De l’infaillibilité des éditocrates et son corollaire l’accusation de «complotisme» dans le débat français

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De l’infaillibilité des éditocrates et son corollaire l’accusation de «complotisme» dans le débat français

par René Naba
Ex: http://www.zejournal.mobi

Les éditocrates : Des journalistes «embedded» au service de la classe dominante.

La fausse prédiction de Christophe Barbier sur la longévité politique de Jean Paul Delevoye, l’homme en charge de la réforme des retraites en France, de même que la mauvaise foi dont le journaliste du groupe Patrick Drahi a fait preuve dans sa défense, illustrent de manière symptomatique la présumée infaillibilité des prescripteurs d’opinion et, par leur nuisance et leur force d’intimidation, leur rôle néfaste dans la formation de l’opinion publique.

Le mal est ancien. Il est contemporain de la mondialisation du flux économique à l’échelle planétaire et de l’implosion du bloc soviétique, dans la décennie 1990, avec l’abolition de contrepoids idéologiques, induisant une synergie capitalistique entre médias et grands groupes industriels, faisant du premier le fleuron du groupe ou son lance flamme en fonction des besoins de la stratégie du conglomérat.

Cette forte concentration journalistique a conduit la presse dans les pays à marché exigu, -la France comparativement au Japon ou à l’Inde-, à s’adosser à des grands groupes industriels généralement tributaires des commandes de l’état et la promotion corrélative d’éditocrates prescripteurs d’opinion au service de leurs employeurs. Au service des possédants.

Des journalistes de brocante plutôt que des journalistes de légende

editocrateslivre.jpgPropulsés souvent à des postes de responsabilité non en raison de leur expérience, mais par le fait du prince, du fait de leur réseau relationnel, ayant pour seul viatique leurs diplômes universitaires et non des compétences attestées sur le terrain, les éditocrates se sont constitués en une caste élitiste, fonctionnant dans l’entre soi, s’érigeant en arbitre des élégances….Au service de la caste dominante.

Les «déjeuners du Torcello», qui réunissaient en Août, chaque été, à Venise, le lobbyiste Alain Minc, le Directeur du Monde Jean Marie Colombani et l’influenceur Jérôme Jaffré, Directeur d’un institut de sondage, pour définir la thématique politique de l’année à venir du «cercle de la raison» face à la «chienlit» du peuple, témoignent de la connectivité entre médias et monde des affaires, en même temps que de leur insupportable prétention.

Ainsi en 1994, le trio de Torcello avait décidé de propulser la candidature du premier ministre Edouard Balladur à la Présidence de la République contre son ami de trente ans le Maire gaulliste de Paris Jacques Chirac avec le succès que l’on sait, de même que la validation de la conception technocratique de la construction européenne, qui a été désavouée en France par le triomphe du NON au référendum de 1995 sur le Traité Constitutionnel. Le «cercle de la raison» est ainsi apparue comme une instrumentalisation élitiste de la raison, une dérive anti-démocratique de la raison.

Contrairement à ce qu’ils prétendent, les éditocrates ne sont nullement des nouveaux acteurs de la vie internationale. Ils font plutôt office de journalistes «embedded» dans une guerre d’intoxication de la société civile.

Le terme Embedded, littéralement «dans le même lit», a fait son apparition à la faveur de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003. Le procédé consistait à embarquer les journalistes dans le même convoi que l’armée américaine, un des protagonistes d’un conflit, de manière à créer une solidarité de survie entre l’envahisseur américain et le journaliste chargé de la couverture de l’invasion. Ce positionnement rendait l’objectivité du récit sujette à caution.

La corporation est majoritairement constituée de journalistes académiques pratiquant un journalisme institutionnel; Rarement des journalistes de légende qui vivent leur mission comme un sacerdoce.

Des journalistes de brocante, qui tirent profit du journalisme, du prestige de la fonction et de ses privilèges, mus souvent par des considérations extra journalistiques, notamment une position de pouvoir, une reconnaissance sociale ou bien encore des passe-droits ou des avantages matériels; Ou encore, plus souvent des crypto-journalistes, dont la profession sert au camouflage à leur militantisme politique.

Une dérive accentuée par le fort taux d’endogamie entre Média et Politique, dont les exemples les plus célèbres sont constitués par le tandem Bernard Kouchner-Christine Ockrent, Dominique Strauss Khan-Anne Sinclair,Jean Louis Borloo-Béatrice Schoenberg, François Hollande-Valérie Trierweiller.

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A l’endogamie se superpose un fonctionnement réticulaire, un fonctionnement en réseau favorisé par la civilisation digitaliste, à la manière de la «Bridage du LOL», une bande de jeunes ambitieux en phase de montée en puissance, sans le moindre esprit civique, qui a instrumentalisé sa connaissance des réseaux sociaux pour se livrer à des harcèlements cybernétiques et pointer à la vindicte publique des concurrents ou des rivaux idéologiques.

De la délation en somme. Une tare dont la France en a séculairement pâti avec «les Corbeaux» de la province française ou la délation durant la II eme Guerre Mondiale.

Ainsi au début du XXI me siècle, est apparu le terme qui se voulait infamant de nébuleuse «Rouge-Brun-Vert», visant à stigmatiser toute forme d’alliance horizontale des divers contestataires de la pensée dominante, le fameux «cercle de la raison» comme ils se désignaient, quand bien même ces contestataires constituaient une des composantes de la nation, notamment les exclus de la société d’abondance, «les gens d’en bas», comme ils les désignaient en les toisant de haut.

Rouge-Brun-Vert, dans le jargon éditocrate, renvoie à une alliance hideuse des Communistes (Rouge), des Fascistes (Brun) et des Islamistes (Vert).

Ce faisant, ces prescripteurs ont occulté la responsabilité des pays Occidentaux dans l’instrumentalisation des VERTS (Islamistes) dans la lutte contre les ROUGES (communistes) lors de la guerre d’Afghanistan (1980-1989) et l’implosion de l’Union soviétique, favorisant ainsi leurs alliés islamistes obscurantistes qu’ils qualifiaient alors de «Combattants de la Liberté».

De même que l’instrumentalisation des BRUN (fascistes) dans des opérations de déstabilisation interne des pays de l’Europe occidentale gouvernés par la Démocratie Chrétienne (BLEUS), comme ce fut le cas avec l’Affaire P2 en Italie (Cf: A ce propos l’affaire de la Ligue P2)

complot.jpgL’outrecuidance est telle chez ces délateurs de l’ombre qu’ils n’ont pas hésité à s’attaquer des personnalités d’envergue internationale réputées pour la vigueur de leurs travaux scientifiques à l’instar du savant atomiste belge Jean Bricmont ou du linguiste américain, Noam Chomsky, professeur au Massachussets Institute of Technology (MIT, auteur pourtant du monumental ouvrage –«The Manufacturing consent (Pantheon House Edition)- La Fabrication du Consentement» Edition Agone-Contre feux–, dans lequel le linguiste américain et son co-auteur Edward Herman, dénoncent les dangers de la synergie médias et trust sur le fonctionnement de la démocratie.

Cible privilégiée de ces pourfendeurs professionnels: les défenseurs de la cause palestinienne, leur cauchemar absolu, le thème de leurs imprécations permanentes contre cette alliance chromatique, maléfique à leur yeux, ainsi que le signataire de ce texte a pu en être la cible.

Sur l’amalgame Rouge-Brun-Vert, cf ce lien à propos d’un spécialiste de la délation subliminale, Jean Yves Camus, Directeur de «l’Observatoire des radicalités politiques» de la Fondation Jean Jaurès, un think tank proche du Parti socialiste

Autre variante de la stigmatisation sous couvert d’expertise universitaire

L’alliance Rouge-Brun-Vert a pu se décliner dans des variantes chromatiques invraisemblables, fruit de l’imagination fébrilement phobique des tenants de la pensée dominante, générant des êtres hybrides, polymorphes, tels Les islamo-gauchistes (alliance du Vert et du Rouge) ou mieux les islamo-nationalistes (Islamo-nationalisme), alliance du Brun et du Vert.

Ces prescripteurs d’opinion se vivent comme omniscients, infaillibles, ainsi que l’illustre le cas du plus en vue des éditocrates multi-médias Christophe Barbier dans l’affaire Jean Paul Delevoye ou encore la faillite collective des éditorialistes français lors du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen en 2005.

L’entrée en scène du terme complotiste

Le terme «complotiste» tire son origine du qualificatif désignant les partisans de la théorie du complot. Il s’est propagé dans le débat public, dans la première décennie du XXIème siècle, à la suite du raid terroriste du 11 septembre 2001 contre les symboles de l’hyperpuissance américaine.

complot222.jpgIl visait non seulement quiconque mettait en doute cette version de l’attentat pour l’exclure du débat public, mais même quiconque s’interrogeait sur la mansuétude américaine à l’égard du Royaume saoudien, incubateur du terrorisme islamique, la connivence saoudo américaine dans l’expansion du terrorisme islamique (Guerre anti soviétique d’Afghanistan) ou encore sur les raisons qui ont conduit quinze ressortissants du Royaume saoudien, un pays pourtant grand allié des Etats Unis, à se livrer à un acte d’hostilité de grande envergure contre le protecteur de la dynastie wahhabite.

«Complotiste» a même englobé dans l’opprobre quiconque s’est insurgé contre l’affirmation prétentieuse de Jean Marie Colombani, à l’époque directeur du journal Le Monde, selon lequel «Nous sommes tous Américains».

Par son ton péremptoire, l’éditorial a résonné comme une sommation planétaire à laquelle tous les peuples de la terre devaient y souscrire, inconditionnellement, indépendamment des souffrances dont ils ont eu à pâtir de la part de la puissance américaine:

  • Les Vietnamiens carbonisés par l’agent Orange;
  • Les Latino-américains décimés par le plan Condor;
  • Les Palestiniens affligés par l’alignement inconditionnel des Etats Unis à la frange la plus extrême de l’Establishment militaire israélien; ,
  • Enfin, dernier et non des moindres, les «native»Indiens d’Amérique spoliés de leur terre ancestrale.

A posteriori la proclamation triomphaliste de Jean Marie Colombani s’est révélée être celle d’un «blanc-nanti, nombriliste européo centriste», fatale à sa réputation et à son destin.

Pour l’édification des générations futures, ci joint l’éditorial tristement célèbre de Jean Marie Colombani

Par extension, «complotiste» s’est appliqué à quiconque mettait en cause la doxa officielle atlantiste que cela soit en Libye, –où l’intervention de l’Otan s’est justifiée par une altération des termes de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la Libye. Ou encore en Syrie, qui fut sur le plan de la propagande, «la mère de toutes les batailles du mensonge».

La guerre de Syrie: un conditionnement par désinformation. «La Guerre G4»

La guerre d’Irak, qui a duré 7 ans (2003-2010) a été, chronologiquement, la première grande fumisterie du XXI me siècle. La guerre de Syrie (2011-2020) qui s’est engagée en 2020 dans sa 9eme année, constitue, par son ampleur, la plus importante fumisterie du siècle naissant.

complotlibé.jpgTournant majeur dans la guerre médiatique moderne, par sa durée et sa violence et le nombre des intervenants, de même que par la démultiplication des outils de communication individuels (blogs, Facebook, twitter), elle passera dans les annales comme la forme la plus achevée du conditionnement de l’opinion par la désinformation avec un dispositif assurant une circulation circulaire de l’information et l’ostracisation véhémente de toute pensée critique.

En superposition à l’effet mainstream multiplicateur de propagande des grands titres de la presse traditionnelle, cette déclinaison médiatique a entrainé une surexposition de l’information et mis en œuvre de nouveaux intervenants sur la scène médiatique, de nouveaux prescripteurs d’opinion, recyclés via la notoriété du micro blogging en autant d’amplificateurs organiques de la doxa officielle. Les drones tueurs de toute pensée dissidente.

Des islamophilistes faisant office de véritables prédicateurs des temps modernes, rompant avec la traditionnelle retenue des universitaires, à coups d’anathèmes et d’invectives, pour l’intimidation et la criminalisation de leurs contradicteurs.

Un guerre 4 me génération ou «Guerre 4 G», selon la typologie occidentale, par une intoxication tous azimuts, à la manière d’un tir de saturation, infiniment plus toxique que la guerre d’Irak, en ce que les bi nationaux syro occidentaux qui se sont enrôlés sous la bannière de l’OTAN dans une fonction mercenaire au service des groupements islamistes pour la destruction de leur pays d’origine, a été infiniment plus importante que ne l’ont été ces intervenants dans la guerre d’Irak.

Pour ces concepteurs, l’objectif est d’une grande limpidité: La désinformation par la surinformation pour provoquer la désorientation du citoyen et sa dépolitisation.

La guerre de substitution à l’Iran a ainsi été présentée par les médias occidentaux, particulièrement français, comme un combat pour la démocratie alors qu’elle a été menée en fait par de hordes de terroristes islamistes, mercenaires des pétromonarchies, pays réputés parmi les plus obscurantistes de la planète, alliés paradoxalement aux «grandes démocraties occidentales».

Une guerre de prédation économique des pays arabes sans endettement extérieur, menée par des pays occidentaux, particulièrement européens (France-Royaume Uni), en crise systémique d’endettement.

Même le journal jadis de référence Le Monde a succombé à cette tentation réservant, dans ses colonnes, deux meurtrières à des spécialistes de l’intoxication, notamment le qatarophiliste auto-proclamé Nabil En Nasri qui s’est reconverti dans la «déradicalisation» après avoir soufflé sur les braises et surtout «l’oeil borgne sur la Syrie de l’ancien chiffreur de l’ambassade de France à Damas, Ignace Leverrier, de son vrai nom Pierre Vladimir Glassman, que les démocrates arabes qualifiaient par dérision depuis Beyrouth d’«Al Kazzaz», par allusion à la transparence de son camouflage.

complotlivre.jpgLe Monde rectifiera le tir au terme d’une longue errance marquée par la l’éviction de sa directrice Nathalie Nougareyde, la fermeture des blogs toxiques tels celui du qatarologue autoproclamé Nabil En Nasri, la mise en veilleuse du blog «l’Oeil borgne sur la Syrie» de son animateur Nicolas Hénin, successeur de Vladimir Glassman Leverrier dans cette sale besogne, enfin l’exfiltration vers Moscou de la responsable de la rubrique Maghreb, Isabelle Mandraud, auteure d’un invraisemblable ouvrage sur le parcours d’Abdel Hakim Belhadj, N 3 d’Al Qaida et chef des groupements islamistes libyens en Afghanistan, intitulé «Du Djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdel Hakim Belhadj» (Editions Stock).

Sur ce lien le plaidoyer d’Isabelle Mandraud sur la conversion d’Abdel Hakim Belhadj, qui contredira, par malchance, les prévisions de la prétendue spécialiste Maghreb du Monde, terminant son «parcours singulier» comme chef de Daech en Libye. Aux antipodes de la démocratie.

Ou encore l’interprétation surréaliste du chef du service international du journal de référence Christophe Ayad, présumé spécialiste sur l’Egypte sur la métaphore animalière du «Cobra et la Mangouste», célébrant le triomphe de Mohamad Morsi sur l’armée. Une sentence aussi éphémère que prétentieuse: le premier président néo islamiste d’Egypte sera renversé par l’armée, moins d’un an après son arrivée au pouvoir et la marge de manoeuvre de Christophe Ayad réduite, doté désormais d’un contrepoids en la personne de Marc Semo, correspondant diplomatique.

Sur ce lien, la prédiction inoubliable du chef du service international, qui fut un temps, candidat à la direction du Monde

Point n’était besoin pourtant d’être un grand exégète devant l’éternel pour comprendre la déconfiture de Mohmad Morsi, dont le sort avait été scellé lorsqu’il avait décrété le djihad contre la Syrie, un pays qui avait mené 4 guerres aux côtés de l’Egypte contre Israël.

Sur le lien les raisons de la déconfiture du premier président néo islamiste égyptien:

Pour aller plus loin sur le dispositif médiatique français dans la guerre de Syrie et la circulation circulaire de l’information, cf ce lien

Et le rôle du chef de meute des islamophilistes, idiot utile du terrorisme islamique, François Burgat

Ou enfin les errements du Journal Libération et les élucubrations intellectoïdales de son responsable pour le Moyen Orient Jean Pierre Perrin

Depuis son éviction annoncée par Libération, le Général Ali Mamlouk, patron des services secrets syriens, s’est mû en globe trotter, sillonant la planète pour le compte de son président Bachar Al Assad, à Riyad, Le Caire, Moscou et même l’ESt de l’Euphrate, où il s’est rendu à l’automne 2019 pour menacer les Turcs d’une guerre de guérilla contre les troupes turques en vue de les déloger du territoire syrien.

Quant au protégé de Libération l’ancien cacique baasiste Riad Hijad, désavoué par ses employeurs pétromonarchiques, il trouvera refuge aux Etats Unis, son forfait accompli, richement doté de ses turpitudes.

complotlivre2222.jpgAvec pour inévitable conséquence, la relégation de la France du rang de chef de file de la coalition islamo-atltantiste à celui d’affinitaire et la promotion de la Russie au rang de co-décideur des affaires du Moyen Orient.

Dans une société où la communication est Reine, avec la profusion des communicants et des influenceurs et leurs «éléments de langage»,-en fait les thèmes de la propagande-, le terme «complotiste» retentit comme un qualificatif de stigmatisation, dont l’objectif majeur est de réduire au silence toute pensée dissidente en jetant un voile de suspicion sur les propos du contestataire.

A OCCULTER EN FAIT, LA CONNIVENCE DES EDITOCRATES DANS UNE OPERATION D’INTOXICATION DE l’OPINION, ALORS QU’ILS SONT SINON CO AUTEURS, A TOUT LE MOINS COMPLICES D’UNE FALSIFICATION.

La subvention au titre du pluralisme de la presse: Rare cas d’aberration mentale.

A diffusion réduite mais à prétention magistrale, bénéficiant de surcroît d’une subvention de l’état au titre du pluralisme de la presse, ils exerçant, paradoxalement, une vigoureuse censure à l’encontre de citoyens- contribuables qui concourent pourtant à leur subvention. Le comportement des médias français, erratique, relève de la psychiatrie; rare cas d’aberration mentale de l’intelligentzia française.

Sans la moindre légitimité populaire, encore moins le moindre mandat judiciaire, en dehors de toute instance professionnelle, l’éditocrate s’est ainsi érigé en accusateur en ce qu’il s’octroie un droit abusif de censurer ses collègues, sans la moindre limitation. Ce faisant, il s’est substitué ainsi au pouvoir régalien de l’Etat, émanation de la volonté du peuple souverain.

Cette intolérance à l’égard de toute pensée dissidente, ce comportement de type totalitariste a provoqué une forte déperdition du lectorat de la presse traditionnelle et sa projection vers le monde de l’information électronique.

Un des phares de la pensée de gauche dans la décennie 1980, le journal fondé par le philosophe Jean Paul Sartre, Libération, désormais propriété du milliardaire Patrick Drahi, a vu son tirage fondre à 40.000 exemplaires. La sanction d’une dérive en même temps que de son magistère autocratique.

L’adage est bien connu: «Sans la liberté de blâmer, il n’y a pas d’éloges flatteurs» tant il est vrai que la fonction du journaliste n’est pas de brosser dans le sens du poil, mais de mettre le doigt là où cela blesse.

La stigmatisation et l’anathème ne sauraient être la panacée à tous les maux de la presse française, au delà à tous les maux de la société française, pas plus que les postures, qui masquent souvent des impostures.

Pour aller plus loin sur ce sujet: le fonctionnement réticulaire de la chorégie néo conservatrice française: Nicolas Tenzer, Nicolas Hénin, Bruno Tertrais et Stéphane Grimaldi, ce lien:


- Source : Madaniya (Liban)

dimanche, 24 mai 2015

10 Conspiracy Theories That Turned Out To Be True

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10 Conspiracy Theories That Turned Out To Be True

By Jake Anderson

Ex: http://www.lewrockwell.com &
Oddee.com

World War 3 will be a guerilla information war, with no division between military and civilian participation. – Marshall McLuhan. In recent years, the mere notion of the conspiracy theory has increasingly been ridiculed by even some of the more liberal mainstream news outlets, but don’t let them fool you: it isn’t always some wackadoodle notion without merit or evidence. In fact, sometimes it turns out to be dead on. Here are 10 you may or may not be familiar with that turned out to be true…

1 The Gulf of Tonkin Incident, escalator of the Vietnam War, never happened

Conspiracy theory: The Gulf of Tonkin incident, a major escalator of US involvement in the Vietnam War, never actually occurred. It’s true. The original incident – also sometimes referred to as the USS Maddox Incident(s) –involved the destroyer USS Maddox supposedly engaging three North Vietnamese Navy torpedo boats as part of an intelligence patrol. The Maddox fired almost 300 shells. President Lyndon B. Johnson promptly drafted the Gulf of Tonkin Resolution, which became his administration’s legal justification for military involvement in Vietnam. Problem is, the event never happened. In 2005, a declassified internal National Security Agency study revealed that there were NO North Vietnamese naval vessels present during the incident. So, what was the Maddox firing at? In 1965, President Johnson commented: “For all I know, our Navy was shooting at whales out there.” Worth pointing out: The NSA’s own historian, Robert J. Hanyok, wrote a report stating that the agency had deliberately distorted intelligence reports in 1964. He concluded: “The parallels between the faulty intelligence on Tonkin Gulf and the manipulated intelligence used to justify the Iraq War make it all the more worthwhile to re-examine the events of August 1964.” (Source 1 | Source 2)

Tuskegee Syphilis Experiment: Deliberate Non-treatment of Syphilis-Infected Patients

Conspiracy theory: Between 1932 and 1972, the US Public Health Service conducted a clinical study on rural African American men who had contracted syphilis. The Public Health Service never informed these men they had a sexually transmitted disease, nor did they offer treatment, even after penicillin became available as a cure in the 1940s. Sadly, it’s true. Rather than receiving treatment, the subjects of these studies were told they had “bad blood.” When World War II began, 250 of the men registered for the draft and were only then, for the first time, informed they had syphilis. Even then, the PHS denied them treatment. By the early 1970s, 128 of the original 399 men had died of syphilis and syphilis-related complications, 40 of their wives had the disease and 19 of their children were born with congenital syphilis. Worth pointing out: A similar experiment conducted on prisoners, soldiers, and patients of a mental hospital in Guatemala actually involved the PHS deliberately infecting the patients and then treating them with antibiotics. (Source 1 | Source 2)

Project MKUltra: CIA Mind Control Program

Conspiracy theory: the CIA ran secret mind control experiments on US citizens from the 1950s until 1973. It’s so true that in 1995 President Clinton actually issued a formal apology on behalf of the US government. Essentially, the CIA used drugs, electronics, hypnosis, sensory deprivation, verbal and sexual abuse, and torture to conduct experimental behavioral engineering experiments on subjects. The program subcontracted hundreds of these projects to over 80 different institutions, including universities, hospitals, prisons, and pharmaceutical companies. Most of this was uncovered in 1977, when a Freedom of Information Act exposed 20,000 previously classified documents and triggered a series of Senate hearings. Because CIA Director Richard Helms had most of the more damning MKUltra files destroyed in 1973, much of what actually occurred during these experiments is still unknown and, of course, not a single person was brought to justice. Worth pointing out: There is growing evidence that Theodore Kaczynski, otherwise known as the Unabomber, was a subject of the Project MK Ultra while he was at Harvard in the late 1950s. (Source 1 | Source 2 | Photo)

Operation Northwoods: US military had plans for ‘false flag’ Cuban provocation

Conspiracy theory: The Joint Chiefs of Staff of the US military drew up and approved plans to create acts of terrorism on US soil in order to sway the American public into supporting a war against Cuba. It’s true and the documents are out there. Fortunately, President Kennedy rejected the plan, which included: innocent Americans being shot dead on the streets; boats carrying refugees fleeing Cuba to be sunk on the high seas; a wave of violent terrorism to be launched in Washington, D.C., Miami, and elsewhere; people being framed for bombings they did not commit; and planes being hijacked. Additionally, the Joint Chiefs of Staff, led by Chairman Lyman Lemnitzer, planned to fabricate evidence that would implicate Fidel Castro and Cuban refugees as being behind the attacks. Perhaps most horrifyingly, Lemnitzer planned for an elaborately staged incident whereby a Cuban aircraft would attack and shoot down a plane full of college students. (Source 1 | Source 2)

5 CIA drug trafficking in Los Angeles

Conspiracy theory: During the 1980s, the CIA facilitated the sale of cocaine to the Crips and Bloods street gangs of Los Angeles and funneled millions in drug profits to a Latin American guerrilla army. It’s convoluted and complex, but it’s true. Gary Webb’s book Dark Alliance: The CIA, the Contras, and the Crack Cocaine Explosion outlines how CIA-backed Contras smuggled cocaine into the U.S. and then distributed crack to Los Angeles gangs, pocketing the profits. The CIA directly aided the drug dealers to raise money for the Contras. “This drug network,” Webb wrote in a 1996 San Jose Mercury News article, “opened the first pipeline between Colombia’s cocaine cartels and the black neighborhoods of Los Angeles, a city now known as the ‘crack’ capital of the world. The cocaine that flooded in helped spark a crack explosion in urban America . . . and provided the cash and connections needed for L.A.’s gangs to buy automatic weapons. ”Worth pointing out: On December 10, 2004, Webb committed suicide under suspicious circumstances, namely the fact that he used two bullets to shoot himself in the head. (Source | Photo)

Operation Mockingbird: Early incarnation of media control

In the late 1940s, as the Cold War was just getting underway, the CIA launched a top secret project called Operation Mockingbird. Their goal was to buy influence and control among the major media outlets. They also planned to put journalists and reporters directly on the CIA payroll, which some claim is ongoing to this day. The architects of this plan were Frank Wisner, Allen Dulles, Richard Helms, and Philip Graham (publisher of The Washington Post), who planned to enlist American news organizations and journalists to basically become spies and propagandists. Their list of entrenched agents eventually included journalists from ABC, NBC, CBS, Time, Newsweek, Associated Press, United Press International (UPI), Reuters, Hearst Newspapers, Scripps-Howard, Copley News Service, etc. By the 1950s, the CIA had infiltrated the nation’s businesses, media, and universities with tens of thousands of on-call operatives. Fortunately, our media is no longer lured in by corporations and governments to disseminate propaganda and disinformation! (Source 1 | Source 2 | Photo)

COINTELPRO: 1960s Counter Intelligence Programs Against Activists

COINTELPRO was a series of clandestine, illegal FBI projects that infiltrated domestic political organizations to discredit and smear them. This included critics of the Vietnam War, civil rights leaders like Dr. Martin Luther King and wide variety of activists and journalists. The acts committed against them included psychological warfare, slander using forged documents and false reports in the media, harassment, wrongful imprisonment and, according to some, intimidation and possibly violence and assassination. Similar and possibly more sophisticated tactics are still used today, including NSA monitoring. (see #10) (Source 1 | Source 2 | Photo)

Operation Snow White: The Church of Scientology infiltrated the government and stole information

Operation Snow White is the name given to an unprecedented infiltration of the US government by the Church of Scientology during the 1970s. They stole classified government files regarding Scientology from dozens of government agencies. In 1977, the FBI finally cracked Snow White open, which led to the arrest and imprisonment of a senior Church official. The core mission of the program was to expose and legally expunge “all false and secret files of the nations of operating areas” and to enable Church seniors and L. Ron Hubbard himself to “frequent all Western nations without threat.” By the end, of course, there was nothing legal about their endeavors. (Source 1 | Source 2 | Photo)

9 National governments/corporations determine global economic policy in secret (TPP, TISA, etc.)

For years, activists who feared a sinister globalist corporatocracy were told they were being paranoid. Maybe they were, and whether you want to call it the New World Order or not: they were right. On November 13, WikiLeaks released the secret negotiated draft text for the entire TPP (Trans-Pacific Partnership) Intellectual Property Rights Chapter. It revealed a closed-door regional free trade agreement being negotiated by countries in the Asia-Pacific region, including Australia, Brunei Darussalam, Canada, Chile, Japan, Malaysia, Mexico, New Zealand, Peru, Singapore, the United States, and Vietnam. The Electronic Frontier Foundation says TPP has “extensive negative ramifications for users’ freedom of speech, right to privacy and due process, and [will] hinder peoples’ abilities to innovate. ”Worth pointing out: In Jun 2014, WikiLeaks revealed the even more far-reaching Trade in Services Agreement (TiSA), a 50-country agreement that will promote unprecedented levels of privatization across the world. The agreement will essentially prevent governments from returning public services into public hands. This could dramatically affect our ability to enact environmental regulations and keep workers safe. (Source 1 | Source 2)

10 The US Government Illegally Spies On Its Own Citizens

This used to be laughed at as a dystopian fantasy derived from overactive imagination, Orwell’s 1984, and a juvenile distrust of the government. When you claimed ‘they’ were spying on you, people labeled you a paranoid conspiracy theorist, a tinfoil hat-wearing loon. Even after it was revealed that the NSA has been illegally eavesdropping on us and collecting our cellphone metadata for over a decade, people hedged on the meaning of it. Yes, they are analyzing our transmissions, but it’s under the auspices of national security. ‘In a post 9/11 world,’ certain liberties must be sacrificed for the sake of security, right? It turns out that is patently untrue. Not only is there no evidence that the NSA has protected us from terrorism, there is growing evidence that it makes us more vulnerable. Thanks to revelations about the NSA and their Prism project, we know that the scope of the NSA’s eavesdropping is even beyond what many conspiracy theorists originally believed. In early June of 2014, the Washington Post reported that almost 90% of the data being collected by NSA surveillance programs is from Internet users with NO connection to terrorist activities. According to the American Civil Liberties Union, this is in clear violation of the constitution. The ACLU is pursuing a lawsuit against the NSA, claiming that the dragnet-style mass collection of data violates the Fourth Amendment right of privacy as well as the First Amendment rights of free speech and association.

Reprinted with permission from Oddee.com.

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