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jeudi, 25 mai 2023

Eloge de la théorie de la conspiration

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Eloge de la théorie de la conspiration

Nicolas Bonnal

Ce texte date de 2016 ; en réalité nous avons été (comme toujours) le premier à attaquer les fact-checkers et les chasseurs de complotistes – en nous aidant de notre maître, le super-cerveau juif libertarien Murray Rothbard qui expliquait qu’en chassant le recours à la conspiration on chasserait bientôt toute explication en matière d’Histoire, de vaccin, de virus ou de Reset – ou de réchauffement. Mais le goy étant ce qu’il est (et le Talmud ayant raison là-dessus : ce n’est même pas un animal, d’ailleurs Céline et Drumont sont d’accord), on finira très mal…

Récemment un beau cerveau du parti socialiste, œuvrant pour la Fondation Jaurès, chasseur et rogue dénonciateur des « conspi-racistes », a décrit, dans un rapport rédigé dans un style à coucher dehors, les membres de la nébuleuse conspiratrice qui « menace la démocratie » à travers le monde, ses empires et son hexagone...

Et cela a donné :

« C'est un milieu interlope que composent anciens militants de gauche ou d’extrême gauche, ex-« Indignés », souverainistes, nationaux-révolutionnaires, ultra-nationalistes, nostalgiques du IIIème Reich, militants anti-vaccination, partisans du tirage au sort, révisionnistes du 11-Septembre, antisionistes, afrocentristes, survivalistes, adeptes des “médecines alternatives”, agents d’influence du régime iranien, bacharistes, intégristes catholiques ou islamistes. »

Le bonhomme de neige passe naturellement pour un expert. Sans doute dénoncera-t-il aussi les 86% de Français qui ne voteront pas François Hollande au premier tour l'année prochaine. Faudra-t-il les interner avec les autres ?

Mais venons-en au point sérieux.

C'est la CIA  qui a lancé l'expression « théorie de la conspiration » au moment où, lors de l'assassinat Kennedy, tous les « roseaux pensants » ont refusé de s'incliner vers la thèse officielle. Tout le monde officiel s'est tu par lâcheté alors, mais c'est un autre problème, dont La Boétie, inspirateur des libertariens américains, avait déjà rendu compte.

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Le film d'Oliver Stone JFK a bien montré au monde entier que le coupable Oswald ne peut pas avoir été coupable ; il fait donc partie, ce gros produit hollywoodien, de la nébuleuse de la conspiration que veut faire interner le socialiste désigné plus haut. Et comme le film a été produit par Arnon Milchan, homme d'affaires israélien et parrain de la bombe atomique dans son propre pays, on se demande comment le serpent cessera de se mordre la queue.

Depuis presque deux siècles, l'histoire se confond avec l'actualité médiatique et ses instruments ; or la pauvre est rarement satisfaisante, sauf pour les imbéciles qui oublient tout. Comme on sait aussi, il y a plein d'assassinats fort mal expliqués qui entraînent des événements catastrophiques : tel assassinat à Sarajevo entraîne la première guerre mondiale, tel autre à Paris la nuit de cristal et la deuxième guerre mondiale, tel attentat enfin la guerre du Vietnam ou la course au chaos planétaire américain. Comme le remarque Debord dans ses fastueux Commentaires :

« Il est difficile d’appliquer le principe Cui prodest ? dans un monde où tant d’intérêts agissants sont si bien cachés. De sorte que, sous le spectaculaire intégré, on vit et on meurt au point de confluence d’un très grand nombre de mystères. (1)»

Paradoxe : les théoriciens de la conspiration se veulent les dénonciateurs de la conspiration étatique ou oligarchique. Et cela finit comme dans le jeu d'enfants, « c'est celui qui dit qui l'est » : celui qui dénonce le criminel conspirateur devient le conspirateur criminel à ausculter et enfermer ! Il y a là un front naturellement - et non conspirativement - hétérogène qui donne enfin raison au socialiste de tout à l'heure. La théorie de la conspiration, c'est le tiroir des choses inclassables de Boris Vian. On rêve du parti politique qui, larguant l'Europe aux anciens parapets ou cet Etat-nation fatigué, refléterait ces aspirations, ou plutôt ces... expirations.

Il y a deux niveaux dans la théorie de la conspiration : un qui va s'en prendre à un événement scandaleusement truqué par le pouvoir et ses médias (Kennedy, 11 septembre, mai 68, alunissage Apollo) ; et celui qui va considérer que c'est notre vision de l'histoire qui est tout simplement corrompue, et ce depuis deux siècles que l'histoire a prétendu - à l'époque romantique - devenir une science.

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Sur le premier point je citerai encore Guy Debord :

« Tous les experts sont médiatiques-étatiques, et ne sont reconnus experts que par là. Tout expert sert son maître, car chacune des anciennes possibilités d’indépendance a été à peu près réduite à rien par les conditions d’organisation de la société présente. L’expert qui sert le mieux, c’est, bien sûr, l’expert qui ment. Ceux qui ont besoin de l’expert, ce sont, pour des motifs différents, le falsificateur et l’ignorant. »

On connaît les experts en armes de destruction massive, les experts en traités de commerce, les experts en terrorisme et en état d'urgence, les experts en viande avariée et en changement climatique, les experts en assassinat au gaz syrien, les experts en viols ou en déplacement de population au Kosovo, - que le courageux journaliste Jacques Merlino avait remis à leur place.

Malheureusement il y a un lien entre la fumisterie perpétuelle de l'info aux ordres et la réécriture permanente de notre histoire ; il y a un lien important entre le déclin de l'histoire et celui de l'événement comme nouvelle. Debord évoque d'ailleurs, toujours dans ses Commentaires, avec une juste grandiloquence, la « décadence de l'explication »:

« Avec la destruction de l’histoire, c’est l’événement contemporain lui-même qui s’éloigne aussitôt dans une distance fabuleuse, parmi ses récits invérifiables, ses statistiques incontrôlables, ses explications invraisemblables et ses raisonnements intenables. »

Car il y a un autre problème : celui de la destruction de l'histoire par les historiens modernes en général, surtout depuis l'époque romantique et scientifique. D'un coup l'histoire a été dépeuplée de ses Turenne et de ses Bayard, remplie de forces magiques, aveugles, de machinations. L'être humain ne fut plus considéré comme un facteur historique majeur, mais comme un simple champ de forces. Citons Nerval et son Aurélia pour comprendre le Zeitgeist de cette gothique et scientifique époque romantique:

« Il me semblait voir une chaîne non interrompue d'hommes et de femmes en qui j'étais et qui étaient moi-même... Cette pensée me conduisit à celle qu'il y avait une vaste conspiration de tous les êtres animés pour rétablir le monde dans son harmonie première, et que les communications avaient lieu par le magnétisme des astres, qu'une chaîne non interrompue liait autour de la terre les intelligences dévouées à cette communication générale, et les chants, les danses, les regards, aimantés de proche en proche, traduisaient la même aspiration.»

On croirait le monde des réseaux du web...

Cette vision pythagoricienne ou novalisienne liée à un ineffable enchaînement va donner le fatalisme historique, le socialisme, le racisme, le bellicisme aussi, dont les démocraties occidentales ne sont pas sorties. Elle met fin, comme l'a vu Philippe Muray, au rationalisme et accompagne le darwinisme et le culte béat de la science. On se consolera en rappelant que Thucydide aussi décrit très bien (dans les discours de Périclès notamment) les mécanismes sophistiques qui font de la démocratie athénienne un empire thalassocratique toujours en guerre. Un empire thalassocratique créé au vingtième siècle a aussi prétendu conquérir l'espace en son temps et avoir posé quelques pieds sur la lune. ..

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La crise de la science historique n'échappa bien sûr pas au bon Alexis de Tocqueville :

« Les historiens qui vivent dans les temps démocratiques ne refusent donc pas seulement à quelques citoyens la puissance d’agir sur la destinée du peuple, ils ôtent encore aux peuples eux-mêmes la faculté de modifier leur propre sort, et ils les soumettent soit à une providence inflexible, soit à une sorte de fatalité aveugle. (2)»

On se mettra d'accord pour dire que la vision magique de l'histoire favorise bien sûr la théorie de la conspiration. Cette théorie de la conspiration est liée à un monde mal expliqué, digne de l'histoire « racontée par un idiot et pleine de bruit et de fureur »... Comme dit Sartre dans sa bien belle et bizarre étude sur Mallarmé, tout le monde dénonce au XIXème siècle un complot (le complot juif, le complot maçon, le complot carbonaro, le complot jésuite...) parce qu'il y a un « complot permanent de la bourgeoisie ! ». Lui-même tombe dans la théorie de la conspiration en prétendant la dénoncer, comme l'idiot du village médiatique socialiste cité plus haut, qui veut enfermer tout le monde pour sauver la vérité démocratique estampillée par PPDA et l'actualité en bandeau.

Tocqueville ajoute, inquiété par cette vision tronquée de l'histoire qui dénie à l'homme son rôle sur sa vie, homme conditionné par Darwin - puis par les sciences sociales :

« On dirait, en parcourant les histoires écrites de notre temps, que l’homme ne peut rien, ni sur lui, ni autour de lui. Les historiens de l’Antiquité enseignaient à commander, ceux de nos jours n’apprennent guère qu’à obéir. Dans leurs écrits, l’auteur paraît souvent grand, mais l’humanité est toujours petite. »

Notre écrivain ajoute dans le même chapitre, de sa plume incomparable, ces lignes qui rempliront de fierté Barack O. ou Erdogan:

 « Si cette doctrine de la fatalité, qui a tant d’attraits pour ceux qui écrivent l’histoire dans les temps démocratiques, passant des écrivains à leurs lecteurs, pénétrait ainsi la masse entière des citoyens et s’emparait de l’esprit public, on peut prévoir qu’elle paralyserait bientôt le mouvement des sociétés nouvelles et réduirait les chrétiens en Turcs. »

Dès lors on comprend le besoin d'une partie de l'opinion d'avoir des explications, même mauvaises. Et il y aura donc plusieurs niveaux dans la théorie de la conspiration : celle qui va délirer sur les juifs ou les jésuites, les patrons ou les communistes, et celle qui va chercher de comprendre par exemple les origines d'une guerre et la notion d'Etat profond. Les historiens libertariens américains ont dénoncé le rôle obscur des Lincoln, Wilson, Roosevelt dans l'édification d'un Etat américain tentaculaire, surendetté, dangereux, boutefeu et surpuissant. On peut donner ici une petite liste de ces universitaires qui se réclament de la théorie de la conspiration sans avoir rien à voir avec le lumpen-prolétariat intellectuel des antisémites et autres. John T. Flynn (fabuleux sur Roosevelt), Murray Rothbard, George Morgenstern (excellent sur Pearl Harbor), Ralph Raico, John Denson, Butler Shaffer, tous sont autant de grands noms qui voient que l'histoire officielle en Amérique manque vraiment d'éthique ou d'élémentaire logique.

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Debord, qui reste un des rares héritiers de Tocqueville en France, remarque à ce propos – toujours dans les Commentaires :

« L’imbécillité croit que tout est clair, quand la télévision a montré une belle image, et l’a commentée d’un hardi mensonge. La demi-élite se contente de savoir que presque tout est obscur, ambivalent, “monté” en fonction de codes inconnus. Une élite plus fermée voudrait savoir le vrai, très malaisé à distinguer clairement dans chaque cas singulier, malgré toutes les données réservées et les confidences dont elle peut disposer. C’est pourquoi elle aimerait connaître la méthode de la vérité, quoique chez elle cet amour reste généralement malheureux. »

On se demande d'ailleurs comment « l'imbécillité qui croit que tout est clair »  va se faire expliquer tout à l'heure le 11 septembre, puisqu'on accuse tour à tour l'Etat US (thèse non plus de Chritopher Bollyn, mais des alliés saoudites !), l'Arabie saoudite, puis l'Iran – en ayant tout bonnement abandonné le pauvre Ben Laden dont personne ne veut plus parler !

Mais le secret de l'imbécillité, notamment en France et en Amérique, pays frères et rivaux du messianisme démocratique, est de creuser encore plus bas, même quand elle a touché le fond.

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Sur cette nécessité donc de l'explication réaliste d'un événement ou d'une guerre, le grand historien et économiste Murray Rothbard (photo) a écrit les lignes suivantes – que nous ne traduisons pas :

« Car une recherche de "conspirations", aussi erronées que soient souvent les résultats, signifie une recherche de motifs et une attribution de responsabilité individuelle pour les méfaits historiques des élites dirigeantes. Si, cependant, une tyrannie, une vénalité ou une guerre d'agression imposée par l'État n'était pas provoquée par des dirigeants d'État particuliers, mais par des «forces sociales» mystérieuses et obscures, ou par l'état imparfait du monde - ou si, d'une manière ou d'une autre, tout le monde était coupable (« Nous sommes tous des assassins », proclame un slogan commun), alors il ne sert à rien que quiconque s'indigne ou se soulève contre de tels méfaits. En outre, un discrédit des « théories du complot » - ou en fait, de tout ce qui sent le « déterminisme économique » - rendra les sujets plus susceptibles de croire aux raisons de « bien-être général » qui sont invariablement avancées par l'État moderne pour s'engager dans toute action agressive. Actions. (3)»

Car ce ne sont pas les forces sociales qui mènent aux guerres, mais les élites politiques dégénérées...Suivez la situation en Pologne ou en Syrie.

Malicieux, Rothbard souligne donc que l'histoire conspirative – très culottée - recherche elle des motivations et des responsabilités, par-delà les forces aveugles ! On croirait lire Tocqueville... ce grand penseur a aussi encensé la Servitude volontaire de La Boétie.

Il rappelle aussi la menace juridique-étatique derrière tout cela, et il a raison.

On constate que Rothbard est aussi un peu agacé par les « forces sociales », forces cousines de ces « sciences sociales » auxquelles Zygmund Dobbs, dans un livre célèbre des années soixante, a rendu un hommage très rebelle (Céline aussi s'est défoncé contre le « sozial »). Mais ce que souligne Rothbard c'est que notre Etat moderne si fort impose son histoire, son archi-texture, ses moyens, ses credos pour conditionner ses citoyens-sujets. L'Etat d'ailleurs impose sa vision du monde comme ses impôts. Et ses historiens deviennent ses percepteurs ou ses sergents recruteurs, nous en savons quelque chose un peu partout. Les Etats endettés (debitum, le péché en latin) n'ont jamais été aussi prégnants ou accablants en Amérique ou dans le monde dit libre. Les mêmes administrations qui chassent le conspirateur font la chasse au passé. Comme en 1793 d'ailleurs (c'est pour cela que l'Etat-nation...).

Bossuet ou Michelet ou Malet-Isaac n'ont donc pas à être préférés l'un à l'autre, sinon pour des raisons stylistiques ; pour le reste il servent un agenda conquérant, qui va nous imposer après la dislocation de la liberté médiévale (un historien libertarien nommé Hoppe est même féodaliste) le culte du courtisan et de son roi-soleil, les ravages du Palatinat, la dévastation de la Hollande ou, en mode républicain, l'instruction obligatoire et donc les massacres de la première Guerre mondiale, réalisée sous les auspices de la pauvre Jeanne d'Arc béatifiée après le 11 novembre.

Après Tocqueville, Céline avait aussi compris qu'il fallait se méfier de l'histoire – comme d'ailleurs Paul Valéry. Je cite le premier - Céline :

« Comme le système était excellent, on se mit à fabriquer des héros en série, et qui coûtèrent de moins en moins cher, à cause du perfectionnement du système. Tout le monde s’en est bien trouvé. Bismarck, les deux Napoléon, Barrès aussi bien que la cavalière Elsa. La religion drapeautique remplaça promptement la céleste, vieux nuage déjà dégonflé par la Réforme et condensé depuis longtemps en tirelires épiscopales. »

C'est un étonnant professeur d'histoire nommé Princhard qui tient ce discours pacifiste à Bardamu. Et il insiste sur le peu d'avenir des pacifistes en démocratie – qui n'ont pas attendu Churchill ou Saddam Hussein pour être traités de munichois... la démocratie étant dans un monde qui n'est jamais « assez sûr pour elle » (Woodrow Wilson) se doit d'être toujours en guerre. Ceux qui ne sont pas en guerre sont des traîtres à la solde de l'ennemi. Le leader socialiste Eugene Debs fut condamné pour pacifisme à dix ans de prison sous Wilson, avant d'être libéré par le président Harding, lui-même damné pour isolationnisme.

« Les hommes qui ne veulent ni découdre, ni assassiner personne, les Pacifiques puants, qu’on s’en empare et qu’on les écartèle ! Et les trucide aussi de treize façons et bien fadées ! Qu’on leur arrache pour leur apprendre à vivre les tripes du corps d’abord, les yeux des orbites, et les années de leur sale vie baveuse ! (4)»

Car Céline a compris que l'histoire officielle servira surtout à tuer et à justifier des guerres (aujourd'hui : Syrie, Irak, Libye, Ukraine...). Ceux qui ne veulent pas de ces guerres seront des mutinés conspirateurs.

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Et Valéry, ce bel esprit isolé en son temps, témoigne à son tour, après un siècle passé à célébrer Valmy, les ancêtres gaulois, Napoléon ou les croisades :

« L’Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré. Ses propriétés sont bien connues. Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution, et rend les nations amères, superbes, insupportables et vaines. (5)»

Nous ne nous sommes pas éloignés du sujet. La théorie de la conspiration est donc une critique pacifiste de l'Histoire officielle. Les historiens dits conspiratifs sont plutôt des savants et des pacifistes, les historiens et les commentateurs systémiques (qui peuvent être d'extrême-droite : voyez Bainville et les sourcilleux bataillons de l'A.F.) sont plutôt des bellicistes, parce qu'ils expliquent mal (le terrorisme, les forces sociales, l'impérialisme...) ou pas du tout les événements concernés, ou parce qu'ils les recyclent et les manipulent pour aider les politiques et leurs commanditaires à préparer les guerres suivantes (Johnson pour le Vietnam, Bush pour le Moyen-Orient). Toute l'histoire de la deuxième guerre mondiale vient ainsi d'être réécrite pour justifier la prochaine guerre contre la Russie qui sauvera une deuxième fois le « soldat Ryan » mais en terminera avec l'Europe.

Nicolas Bonnal

Notes:

(1) Debord, Commentaires sur le Société du spectacle

(2) Tocqueville, De la Démocratie 2, Première partie, Chapitre XXI

(3) Murray Rothbard, a libertarian manifesto, p. 80-81

(4) Voyage au bout de la nuit, p. 80.

(5) Regards sur le monde actuel, « de l'Histoire ».

 

jeudi, 04 juin 2015

Dix théories conspirationnistes confirmées par les faits

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Tous paranos ? Non, voici dix théories conspirationnistes confirmées par les faits

Auteur : Jake Anderson
Ex: http://zejournal.mobi

Un texte de plus sur le complotisme, pourrait-on dire. Il n’est publié ici que pour ceux qui auraient besoin d’arguments dans leurs différents échanges. Mais le complotisme n’a pas besoin d’arguments ni de justifications. En fait ceux qui ont créé cette notion ont aussi créé l’obligation de se justifier pour tous ceux qui doutent. Il faudrait refuser de se laisser enfermer dans ce piège à c… Le doute, quel qu’il soit est salutaire et même nécessaire, et surtout n’a aune cause. Il n’a donc besoin d’aucune preuve, contrairement aux affirmations. Au-delà du doute, le refus d’une explication est tout aussi légitime. C’est d’ailleurs ce qui fait progresser la science et la pensée humaine. Tous les grands hommes que nous vénérons aujourd’hui étaient des complotistes. Jésus l’était, tout comme Galilée et tant d’autres. Il a fallu qu’ils s’affranchissent des explications qu’on leur donnait pour voir le monde différemment.

Le troisième conflit mondial sera une guerre de guérilla qui se jouera sur le terrain de l’information, sans aucune distinction entre des militaires et des civils – Marshall McLuhan.

Depuis quelques années, une simple allusion à la théorie du complot est de plus en plus ridiculisée, même par les officines des grands médias parmi les plus libérales. Mais ne les laissez pas vous tromper : il ne s’agit pas toujours de gentilles fadaises, sans preuves ni fondements.

En fait, parfois, il arrive qu’elle soit carrément vraie.

En voici dix fois la preuve…

1. L’incident du golfe du Tonkin, qui provoqua l’entrée en guerre des USA contre le Viet-Nam, n’a jamais eu lieu

Selon la théorie complotiste : l’incident du golfe du Tonkin, un tournant dans l’implication des USA au Vietnam, ne s’est en réalité jamais produit.

De fait, l’incident en question – auquel on se réfère aussi en parlant de l’incident du vaisseau USS Maddox, impliqua ce croiseur lors d’un supposé engagement naval avec trois bateaux torpedo nord-vietnamiens, patrouillant dans les eaux nationales. Le Maddox tira plus de 300 obus. Le président Lyndon B. Johnson rédigea la résolution du golfe du Tonkin, qui devint la justification légale de l’entrée en guerre des USA au Vietnam.

Le problème est que ça ne s’est pas passé ainsi. En 2005, une étude interne de l’Agence nationale de sécurité fut déclassifiée et révéla qu’il n’y avait aucun vaisseau nord-vietnamien présent lors des incidents du Tonkin. D’où la question : sur quoi tira le Maddox ?

En 1965, le président Johnson devait commenter : «Pour ce que j’en sais, notre marine avait tiré sur des baleines.» Il convient de souligner également ceci : l’historien officiel de l’ANS, Robert J. Hanyok, rapporta par écrit que l’agence avait délibérément modifié les rapports des services de renseignements, en 1964.

Il conclut même : «Le parallèle à faire entre les fautes commises par les services de renseignements au golfe du Tonkin et les manipulations de ceux-ci concernant la guerre en Irak, rend plus que jamais nécessaire le ré-examen des événements d’août 1964.»

2. L’expérience sur la syphilis à Tuskegee – le non-traitement délibéré de patients infectés par la syphilis

Selon la théorie complotiste : entre 1932 et 1972, le service de santé publique US a conduit une étude clinique sur des hommes américains de race noire vivant en zone rurale, et ayant contracté la syphilis.

Le service de santé publique n’a jamais informé ces hommes qu’ils avaient une maladie sexuellement transmissible, ni ne leur a offert de traitement, même après que la pénicilline fut disponible comme médicament dans les années 1940. Aussi triste que cela puisse être, c’est la pure vérité.

Plutôt que de recevoir un traitement, les sujets de cette étude ont été informés qu’ils étaient porteurs d’un mauvais sang. Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, 250 de ces hommes ont été appelés sous les drapeaux, et y ont appris – pour la toute première fois – qu’ils étaient atteints de la syphilis. Et même en connaissance de cause, il leur fut refusé un traitement par le service de santé publique.

Jusqu’au début des années 1970, 128 des 399 hommes étaient morts de la syphilis ou de ses complications, 40 épouses furent infectées et 19 de leurs enfants furent atteint de syphilis congénitale. Il convient de souligner également ceci : une expérience similaire conduite sur des prisonniers, des soldats et des patients d’un hôpital psychiatrique au Guatemala, consistait pour le service de santé publique à infecter délibérément ces populations, pour ensuite les traiter avec des antibiotiques.

3. Le projet MKUltra : le programme de la CIA de contrôle mental

Selon la théorie complotiste : la CIA a conduit des expériences secrètes portant sur des techniques de contrôle de l’esprit sur des citoyens US entre 1950 et 1973. C’est tellement vrai qu’en 1995, le président Clinton a présenté des excuses publiques et officielles de la part du gouvernement US.

En substance, la CIA utilisait les drogues, l’électronique, l’hypnose, les privations sensorielles, l’abus sexuel et verbal ou encore la torture, dans le cadre d’expériences empiriques d’adoption de comportements programmés, et ce sur des individus. Ce projet inclut les travaux de centaines de projets sous-traités à plus de 80 institutions, dont des universités, des hôpitaux, des prisons, et des entreprises pharmaceutiques.

Le gros de l’histoire fut révélé en 1977, lorsque qu’un décret exigea de rendre publics 20 000 documents jusqu’alors classifiés, ce qui entraîna une série d’auditions sénatoriales. Vu que le directeur de la CIA de l’époque, Richard Helms, avait déjà détruit la plupart des dossiers pourtant accablants du projet MKUltra, ce qui s’est passé à cette période reste à ce jour essentiellement méconnu. Et bien sûr, personne ne fut accusé de quoi que ce soit.

Il convient de souligner également le pire : de plus en plus de preuves s’accumulent, qui attestent que Theodore Kaczynski, mieux connu sous le surnom de la bombe humaine, a été un sujet du projet MK Ultra, alors qu’il était étudiant à Harvard, à la fin des années 1950.

4. L’opération Northwoods : l’armée US avait planifié une opération sous faux drapeau pour impliquer Cuba

Selon la théorie complotiste : l’état-major US conçut et approuva un plan impliquant des actes de terrorisme sur le sol US afin de faire basculer l’opinion publique états-unienne en faveur d’une guerre contre Cuba. Noir sur blanc : il suffit de savoir lire…

Heureusement, le président Kennedy rejeta ce projet, qui incluait : assassiner de citoyens en pleine rue d’une balle dans la tête ; couler en pleine mer des bateaux remplis de réfugiés fuyant Cuba ; provoquer une vague de terrorisme paniquant tout Washington D.C., Miami et ailleurs ; accuser sciemment des individus innocents pour des attentats à la bombe en forgeant de fausses accusations ; et détourner des avions.

En outre, les hauts gradés de l’état-major, dirigé par Lyman Lemnitzer, prévoyaient de monter un dossier accusant Fidel Castro et les réfugiés cubains d’être derrière ces attaques. Peut-être le plus infâme de tout, Lemnitzer voulait aussi orchestrer sous faux drapeau, l’attaque d’un avion de chasse cubain contre un avion de ligne rempli de jeunes élèves.

5. Trafic de stupéfiants par la CIA à Los Angeles

Selon la théorie complotiste : durant les années 1980, la CIA a facilité la vente de cocaïne aux gangs sanguinaires des rues de L.A., Crips et autres, et achemina les millions du commerce de la drogue au profit de guérilleros d’Amérique latine, les Contras.

C’est un écheveau complexe, mais c’est bel et bien la vérité. Le livre de Gary Webb, Dark Alliance : la CIA, les Contras et l’explosion du commerce du crack met en lumière comment les Contras, soutenus par la CIA, ont pu faire de la contrebande de cocaïne aux USA, distribuer le crack aux gangs de Los Angeles, et empocher les profits. La CIA a directement aidé les dealers de drogue pour financer les Contras.

Le réseau de la drogue, comme l’appela Webb dans un article du San Jose Mercury en 1996, «a inauguré le premier canal entre les cartels de la cocaïne en Colombie et les banlieues noires de Los Angeles, une ville rebaptisée depuis la capitale mondiale du crack. La cocaïne, qui coula à flots, fut l’étincelle qui fit exploser la consommation de crack dans les villes US… et fournit les capitaux et les contacts nécessaires aux gangs pour acquérir des armes automatiques.»


Pire, il convient de souligner également que le 10 décembre 2014, Webb se suicida d’une façon très originale : au moyen de deux balles dans la tête.

6. L’opération Mockingbird : les grands débuts du contrôle des médias

Selon la théorie complotiste : à la fin des années 1940, alors que la guerre froide prenait son essor, la CIA lança un projet top secret appelé Opération Mockingbird. Son objectif était d’influencer voire de contrôler les principales officines médiatiques.

Ils planifièrent aussi d’embaucher directement des journalistes ou reporters comme salariés de la CIA, ce qui – à ce qu’il paraît – serait encore d’actualité à ce jour. Les architectes de ce plan se nommaient Frank Wisner, Allen Dulles, Richard Helms, et Philip Graham (ce dernier éditeur au Washington Post ), et envisageaient de recruter les organisations américaines d’information et que les journalistes deviennent ni plus ni moins des espions et des propagandistes.

La liste de leurs agents complices incluait des journalistes de tous horizons : ABC, NBC, CBS, Time, Newsweek, Associated Press, United Press International (UPI), Reuters, Hearst Newspapers, Scripps-Howard, Copley News Service… Vers les années 1950, la CIA avait infiltré le monde des affaires, des médias, des universités avec des dizaines de milliers d’agents occasionnels. Heureusement que cette époque où nos médias roulaient pour les grosses entreprises ou le gouvernement, par l’intox ou le service après-vente, est bien révolue!

7. COINTELPRO : les programmes de contre-espionnage des années 1960 contre les activistes.

Selon la théorie complotiste : COINTELPRO consistait en une série de projets illégaux et clandestins du FBI, permettant l’infiltration d’organisations politiques états-uniennes afin de les discréditer et de les diffamer.

Ils visaient les opposants à la guerre du Vietnam, les dirigeants du mouvement pour les droits civiques comme le Pasteur Martin Luther King et une pléthore d’activistes et autres journalistes. Les actes commis à leur encontre incluaient la guerre psychologique, les calomnies publiques par l’usage de preuves forgées et de documents falsifiés, le harcèlement, l’incarcération abusive, et selon certains, l’intimidation, voire même la violence physique et l’assassinat.

Des méthodes similaires ou plus sophistiquées sont encore d’usage, à ce jour, en parallèle au contrôle de la NSA (voir le point 10 de cet article).

8. L’opération Snow White : l’Église de Scientologie infiltre le gouvernement, et subtilise des informations

Selon la théorie complotiste : L’opération Snow White [Blanche-Neige, NdT] est le nom donné à l’infiltration sans précédent par l’Église de Scientologie du gouvernement US, durant les années 1970. Ils volèrent des dossiers gouvernementaux classifiés concernant la scientologie, issus d’une douzaine d’agences gouvernementales.

En 1977, le FBI révéla finalement l’affaire Snow White, ce qui conduisit à l’arrestation et à l’emprisonnement d’un haut personnage de l’Église. L’objectif-clef du programme d’infiltration était de prendre connaissance et légalement supprimer «tous les faux dossiers gardés secrets portant sur les pays-cibles de l’Église». Il visait aussi à permettre à ses dirigeants, dont L. Ron Hubbard lui-même, de «visiter les pays occidentaux sans encourir de menaces». Après analyse, il était évident qu’il n’y avait rien de légal dans leur entreprise.

9. Les grandes multinationales et les gouvernements définissent la politique économique en secret (TPP, TISA, etc.)

Selon la théorie complotiste : des activistes qui dénonçaient depuis des années la création d’un gouvernement mondial des multinationales étaient tout bonnement qualifiés de paranos. Peut-être l’étaient-ils, mais que vous appeliez cela le Nouvel Ordre Mondial ou non, cela au moins qu’ils avaient raison.

Le 13 novembre, WikiLeaks diffusa le brouillon tenu secret du texte des négociations du TPP (le partenariat trans-pacifique) concernant la propriété des droits intellectuels. Il révéla l’existence d’un accord de libre-échange régional et exclusif négocié par les pays de l’Asie du pacifique, dont l’Australie, le sultanat de Brunei Darussalam, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les USA et le Vietnam.

L’ “Electronic Frontier Foundation” affirme que le TPP implique «des conséquences largement négatives pour la liberté d’opinion, le droit à la vie privée et les règles de procédures de recours, et rendra plus difficile pour les gens, la capacité d’innover». Il convient de souligner qu’en juin 2014, WikiLeaks révéla l’existence d’un accord commercial plus étendu encore, traitant des services publics (TiSA), où 50 pays s’accordèrent pour privatiser à une échelle sans précédent, à travers le monde, leurs secteurs publics.

L’accord doit essentiellement empêcher les gouvernements de ramener les services publics sous l’autorité des parlements et de la nation. Cela mettra en péril la capacité des États à œuvrer à la protection de l’environnement ou encore à préserver la sécurité sociale.

10. Le gouvernement US espionne illégalement ses propres citoyens

Selon la théorie complotiste : On avait l’habitude de plaisanter à propos de ce délire dystopique tiré d’imaginations trop exaltées (probablement tiré de 1984, de Georges Orwell), et propre à une certaine jeunesse suspicieuse envers tout gouvernement. Quand on entendait ils nous espionnent, où que l’on aille, on souriait poliment, mais on pensait plutôt: encore un cinglé parano et adepte du grand complot, et de l’existence des petits hommes verts.

Même quand on révéla que la NSA nous avait illégalement espionnés et collectait nos données personnelles à partir de nos téléphones portables depuis plus d’une décennie, les gens essayaient de le justifier, d’une façon ou d’une autre. «Oui, ils analysent nos transmissions, mais c’est dans le cadre de la sécurité nationale», ou encore «Dans le monde de l’après 11 septembre, certaines libertés doivent être mises entre parenthèses pour notre sécurité à tous, n’est-ce pas?» En fait, ces justifications sont complètement fausses, il ne s’agit que de masturbation [branlette, NdT] intellectuelle.

Non seulement, il n’y a pas de preuves indiquant que la NSA nous a protégés du terrorisme, mais en plus on dirait que tout ça nous rend en fait plus vulnérables. Grâce aux révélations sur la NSA et leur fameux projet Prism, nous savons que l’échelle de l’espionnage que nous subissons est encore plus étendue que ce que beaucoup de théoriciens de la conspiration avaient imaginé à la base.

Début juin 2014, le Washington Post rapportait que près de 90% des données collectées par les programmes de surveillance de la NSA portaient sur les utilisateurs d’internet, sans lien aucun avec des activités terroristes. Selon l’Union des libertés civiles américaines, c’est là une violation claire de la Constitution.

L’ULCA poursuit la NSA devant les tribunaux, affirmant que cette sorte de pêche au gros filet de collecte de données est une violation du quatrième amendement relatif à la vie privée, ainsi que du premier portant sur la liberté d’expression et d’association.

 - Source : Jake Anderson

dimanche, 24 mai 2015

10 Conspiracy Theories That Turned Out To Be True

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10 Conspiracy Theories That Turned Out To Be True

By Jake Anderson

Ex: http://www.lewrockwell.com &
Oddee.com

World War 3 will be a guerilla information war, with no division between military and civilian participation. – Marshall McLuhan. In recent years, the mere notion of the conspiracy theory has increasingly been ridiculed by even some of the more liberal mainstream news outlets, but don’t let them fool you: it isn’t always some wackadoodle notion without merit or evidence. In fact, sometimes it turns out to be dead on. Here are 10 you may or may not be familiar with that turned out to be true…

1 The Gulf of Tonkin Incident, escalator of the Vietnam War, never happened

Conspiracy theory: The Gulf of Tonkin incident, a major escalator of US involvement in the Vietnam War, never actually occurred. It’s true. The original incident – also sometimes referred to as the USS Maddox Incident(s) –involved the destroyer USS Maddox supposedly engaging three North Vietnamese Navy torpedo boats as part of an intelligence patrol. The Maddox fired almost 300 shells. President Lyndon B. Johnson promptly drafted the Gulf of Tonkin Resolution, which became his administration’s legal justification for military involvement in Vietnam. Problem is, the event never happened. In 2005, a declassified internal National Security Agency study revealed that there were NO North Vietnamese naval vessels present during the incident. So, what was the Maddox firing at? In 1965, President Johnson commented: “For all I know, our Navy was shooting at whales out there.” Worth pointing out: The NSA’s own historian, Robert J. Hanyok, wrote a report stating that the agency had deliberately distorted intelligence reports in 1964. He concluded: “The parallels between the faulty intelligence on Tonkin Gulf and the manipulated intelligence used to justify the Iraq War make it all the more worthwhile to re-examine the events of August 1964.” (Source 1 | Source 2)

Tuskegee Syphilis Experiment: Deliberate Non-treatment of Syphilis-Infected Patients

Conspiracy theory: Between 1932 and 1972, the US Public Health Service conducted a clinical study on rural African American men who had contracted syphilis. The Public Health Service never informed these men they had a sexually transmitted disease, nor did they offer treatment, even after penicillin became available as a cure in the 1940s. Sadly, it’s true. Rather than receiving treatment, the subjects of these studies were told they had “bad blood.” When World War II began, 250 of the men registered for the draft and were only then, for the first time, informed they had syphilis. Even then, the PHS denied them treatment. By the early 1970s, 128 of the original 399 men had died of syphilis and syphilis-related complications, 40 of their wives had the disease and 19 of their children were born with congenital syphilis. Worth pointing out: A similar experiment conducted on prisoners, soldiers, and patients of a mental hospital in Guatemala actually involved the PHS deliberately infecting the patients and then treating them with antibiotics. (Source 1 | Source 2)

Project MKUltra: CIA Mind Control Program

Conspiracy theory: the CIA ran secret mind control experiments on US citizens from the 1950s until 1973. It’s so true that in 1995 President Clinton actually issued a formal apology on behalf of the US government. Essentially, the CIA used drugs, electronics, hypnosis, sensory deprivation, verbal and sexual abuse, and torture to conduct experimental behavioral engineering experiments on subjects. The program subcontracted hundreds of these projects to over 80 different institutions, including universities, hospitals, prisons, and pharmaceutical companies. Most of this was uncovered in 1977, when a Freedom of Information Act exposed 20,000 previously classified documents and triggered a series of Senate hearings. Because CIA Director Richard Helms had most of the more damning MKUltra files destroyed in 1973, much of what actually occurred during these experiments is still unknown and, of course, not a single person was brought to justice. Worth pointing out: There is growing evidence that Theodore Kaczynski, otherwise known as the Unabomber, was a subject of the Project MK Ultra while he was at Harvard in the late 1950s. (Source 1 | Source 2 | Photo)

Operation Northwoods: US military had plans for ‘false flag’ Cuban provocation

Conspiracy theory: The Joint Chiefs of Staff of the US military drew up and approved plans to create acts of terrorism on US soil in order to sway the American public into supporting a war against Cuba. It’s true and the documents are out there. Fortunately, President Kennedy rejected the plan, which included: innocent Americans being shot dead on the streets; boats carrying refugees fleeing Cuba to be sunk on the high seas; a wave of violent terrorism to be launched in Washington, D.C., Miami, and elsewhere; people being framed for bombings they did not commit; and planes being hijacked. Additionally, the Joint Chiefs of Staff, led by Chairman Lyman Lemnitzer, planned to fabricate evidence that would implicate Fidel Castro and Cuban refugees as being behind the attacks. Perhaps most horrifyingly, Lemnitzer planned for an elaborately staged incident whereby a Cuban aircraft would attack and shoot down a plane full of college students. (Source 1 | Source 2)

5 CIA drug trafficking in Los Angeles

Conspiracy theory: During the 1980s, the CIA facilitated the sale of cocaine to the Crips and Bloods street gangs of Los Angeles and funneled millions in drug profits to a Latin American guerrilla army. It’s convoluted and complex, but it’s true. Gary Webb’s book Dark Alliance: The CIA, the Contras, and the Crack Cocaine Explosion outlines how CIA-backed Contras smuggled cocaine into the U.S. and then distributed crack to Los Angeles gangs, pocketing the profits. The CIA directly aided the drug dealers to raise money for the Contras. “This drug network,” Webb wrote in a 1996 San Jose Mercury News article, “opened the first pipeline between Colombia’s cocaine cartels and the black neighborhoods of Los Angeles, a city now known as the ‘crack’ capital of the world. The cocaine that flooded in helped spark a crack explosion in urban America . . . and provided the cash and connections needed for L.A.’s gangs to buy automatic weapons. ”Worth pointing out: On December 10, 2004, Webb committed suicide under suspicious circumstances, namely the fact that he used two bullets to shoot himself in the head. (Source | Photo)

Operation Mockingbird: Early incarnation of media control

In the late 1940s, as the Cold War was just getting underway, the CIA launched a top secret project called Operation Mockingbird. Their goal was to buy influence and control among the major media outlets. They also planned to put journalists and reporters directly on the CIA payroll, which some claim is ongoing to this day. The architects of this plan were Frank Wisner, Allen Dulles, Richard Helms, and Philip Graham (publisher of The Washington Post), who planned to enlist American news organizations and journalists to basically become spies and propagandists. Their list of entrenched agents eventually included journalists from ABC, NBC, CBS, Time, Newsweek, Associated Press, United Press International (UPI), Reuters, Hearst Newspapers, Scripps-Howard, Copley News Service, etc. By the 1950s, the CIA had infiltrated the nation’s businesses, media, and universities with tens of thousands of on-call operatives. Fortunately, our media is no longer lured in by corporations and governments to disseminate propaganda and disinformation! (Source 1 | Source 2 | Photo)

COINTELPRO: 1960s Counter Intelligence Programs Against Activists

COINTELPRO was a series of clandestine, illegal FBI projects that infiltrated domestic political organizations to discredit and smear them. This included critics of the Vietnam War, civil rights leaders like Dr. Martin Luther King and wide variety of activists and journalists. The acts committed against them included psychological warfare, slander using forged documents and false reports in the media, harassment, wrongful imprisonment and, according to some, intimidation and possibly violence and assassination. Similar and possibly more sophisticated tactics are still used today, including NSA monitoring. (see #10) (Source 1 | Source 2 | Photo)

Operation Snow White: The Church of Scientology infiltrated the government and stole information

Operation Snow White is the name given to an unprecedented infiltration of the US government by the Church of Scientology during the 1970s. They stole classified government files regarding Scientology from dozens of government agencies. In 1977, the FBI finally cracked Snow White open, which led to the arrest and imprisonment of a senior Church official. The core mission of the program was to expose and legally expunge “all false and secret files of the nations of operating areas” and to enable Church seniors and L. Ron Hubbard himself to “frequent all Western nations without threat.” By the end, of course, there was nothing legal about their endeavors. (Source 1 | Source 2 | Photo)

9 National governments/corporations determine global economic policy in secret (TPP, TISA, etc.)

For years, activists who feared a sinister globalist corporatocracy were told they were being paranoid. Maybe they were, and whether you want to call it the New World Order or not: they were right. On November 13, WikiLeaks released the secret negotiated draft text for the entire TPP (Trans-Pacific Partnership) Intellectual Property Rights Chapter. It revealed a closed-door regional free trade agreement being negotiated by countries in the Asia-Pacific region, including Australia, Brunei Darussalam, Canada, Chile, Japan, Malaysia, Mexico, New Zealand, Peru, Singapore, the United States, and Vietnam. The Electronic Frontier Foundation says TPP has “extensive negative ramifications for users’ freedom of speech, right to privacy and due process, and [will] hinder peoples’ abilities to innovate. ”Worth pointing out: In Jun 2014, WikiLeaks revealed the even more far-reaching Trade in Services Agreement (TiSA), a 50-country agreement that will promote unprecedented levels of privatization across the world. The agreement will essentially prevent governments from returning public services into public hands. This could dramatically affect our ability to enact environmental regulations and keep workers safe. (Source 1 | Source 2)

10 The US Government Illegally Spies On Its Own Citizens

This used to be laughed at as a dystopian fantasy derived from overactive imagination, Orwell’s 1984, and a juvenile distrust of the government. When you claimed ‘they’ were spying on you, people labeled you a paranoid conspiracy theorist, a tinfoil hat-wearing loon. Even after it was revealed that the NSA has been illegally eavesdropping on us and collecting our cellphone metadata for over a decade, people hedged on the meaning of it. Yes, they are analyzing our transmissions, but it’s under the auspices of national security. ‘In a post 9/11 world,’ certain liberties must be sacrificed for the sake of security, right? It turns out that is patently untrue. Not only is there no evidence that the NSA has protected us from terrorism, there is growing evidence that it makes us more vulnerable. Thanks to revelations about the NSA and their Prism project, we know that the scope of the NSA’s eavesdropping is even beyond what many conspiracy theorists originally believed. In early June of 2014, the Washington Post reported that almost 90% of the data being collected by NSA surveillance programs is from Internet users with NO connection to terrorist activities. According to the American Civil Liberties Union, this is in clear violation of the constitution. The ACLU is pursuing a lawsuit against the NSA, claiming that the dragnet-style mass collection of data violates the Fourth Amendment right of privacy as well as the First Amendment rights of free speech and association.

Reprinted with permission from Oddee.com.

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dimanche, 14 février 2010

Irrer Plan: Obama-Berater will Steuer auf "Verschwörungstheorien" - oder sie gleich verbieten

Irrer Plan: Obama-Berater will Steuer auf »Verschwörungstheorien« – oder sie gleich verbieten

Gerhard Wisnewski - Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Gehören Sie auch zu den Leuten, die glauben, dass Präsident Kennedy und Martin Luther King von den Geheimdiensten ermordet wurden? Oder dass die bemannte Mondlandung niemals stattgefunden hat? Oder dass die »Klimakatastrophe« ein Schwindel ist? Dann ziehen Sie sich mal warm an. Denn ein Berater des ach-so-guten US-Präsidenten Barack Obama hat vorgeschlagen, solche Theorien zu verbieten, zu besteuern und/oder die Wahrheitssuchenden zu unterwandern und von ihrer Meinung abzubringen. Der Vorgang gibt all jenen Recht, die Obama von vorneherein für einen Albtraum gehalten haben.

cass-sunstein_068-copy.jpgObama-Berater will Verschwörungstheorien verbieten? Toll. Dann hat endlich die Geschichte von Obama bzw. Osama und den 19 Räubern ein Ende, die am 11. September 2001 auszogen, die Weltmacht USA zu attackieren. Oder die Verschwörungstheorien über Saddam Husseins Massenvernichtungswaffen, die nie gefunden wurden. Oder die Theorien, dass der Iran demnächst eine Atombombe bauen kann. Doch man ahnt es schon: Diese Verschwörungstheorien sind natürlich nicht gemeint. Vielmehr sind jene Theorien im Visier von totalitären Politikern, die den obrigkeitlichen Blödsinn immer wieder als Verschwörungstheorie entlarven.

»Viele Millionen Menschen glauben an Verschwörungstheorien«, heißt es in dem Papier des offiziellen Verschwörungstheoretikers Cass R. Sunstein, dem jetzigen Chef von Obamas Office of Information und Regulatory Affairs. Sunstein ist Juraprofessor an der Harvard Law School, wo Barack Obama von 1988 bis 1991 studierte. Sein dubioses Papier verfasste er 2008, was ihn möglicherweise gleich als Regierungsberater empfahl. Aber halt – so beginnt ja schon wieder eine Verschwörungstheorie!

Und das wollen wir natürlich nicht. Denn Verschwörungstheoretiker glauben, so Sunstein, »dass mächtige Leute zusammengewirkt haben, um die Wahrheit über einige wichtige Machenschaften oder schreckliche Ereignisse zu unterdrücken«. Na, so was: Das ist natürlich kompletter Unsinn. Schließlich arbeiten die Mächtigen dieser Welt Tag für Tag ausschließlich für die Wahrheit, die Wahrheit und nochmals die Wahrheit. Nicht zu vergessen das Wohl der Menschheit. »Diejenigen, die an Verschwörungstheorien glauben, können ernste Risiken heraufbeschwören, einschließlich des Risikos der Gewalt.« Das ist allerdings wahr. Man denke nur an Gewalttäter wie den Verschwörungstheoretiker George W. Bush.

Zunächst einmal müsse man die Bedingungen erkennen, unter denen Verschwörungstheorien gedeihen, meinen Sunstein und sein Co-Autor Adrian Vermeule. Den beiden kann geholfen werden: »Verschwörungstheorien« blühen immer dann, wenn die offiziellen Verschwörungstheorien so miserabel sind, dass sie nun wirklich kein Mensch mehr glaubt und die Leute nach besseren Erklärungen suchen. Und weil den Verbreitern der offiziellen Verschwörungstheorien sämtliche Felle davon schwimmen, wollen sie unbequeme Meinungen gesetzlich unterdrücken oder anderweitig unterminieren. Die zweite Herausforderung bestehe darin, Wege zu finden, wie solche Verschwörungstheorien untergraben werden können, heißt es in dem Papier.

Wie wär’s damit: Einfach mal die Wahrheit sagen! Nicht doch. Das geht nämlich überhaupt nicht. Das US-Imperium würde an der Wahrheit glatt zerbrechen – insbesondere an der Wahrheit über den 11.9. Die Lügen der US-Geschichte sind konstitutiv, seien es nun die Lügen über den Untergang der Maine 1898, über Pearl Harbor 1941, den Kennedy-Mord 1963 oder eben über den 11.9.2001. Die Lügen und Inszenierungen sind fester Bestandteil und Rechtfertigung für die eigene Geschichte und das eigene Handeln. Daher müssen sie verteidigt werden, und da kennt die Fantasie keine Grenzen. »Wir können uns eine Reihe von möglichen Maßnahmen vorstellen«, schreiben die Autoren:

– Die Regierung könnte Verschwörungstheorien verbieten.

– Die Regierung könnte eine Art finanzielle oder andere Abgabe über die Verbreiter von Verschwörungstheorien verhängen.

Das Beste sei aber die »weltanschauliche Infiltration von extremistischen Gruppen«. Mit »extremistischen Gruppen« ist wiederum nicht die US-Regierung gemeint, sondern Leute, die sich über das Weltgeschehen so ihre eigenen Gedanken machen. Faustregel: Wer die Lügen der US-Regierung nicht glaubt, muss einfach ein Extremist sein. »Wir schlagen eine spezielle Taktik vor, um den harten Kern von extremistischen Gruppen aufzubrechen, die Verschwörungstheorien verbreiten«, fabulieren Sunstein und Vermeule. Dabei sollen Zweifel an der »Verschwörungstheorie« gesät und so deren »gewünschte« Aufspaltung erreicht werden. Regierungsagenten könnten sich in Chat-Räume und soziale Netzwerke begeben, um die Verschwörungstheorien »zu unterminieren«.

Damit war der Mann möglicherweise reif für eine große Karriere bei Präsident Obama.

 

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Ergänzender Link zu diesem Artikel:

http://www.wnd.com/index.php?fa=PAGE.view&pageId=121884

 

Dienstag, 09.02.2010

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