Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 25 février 2025

Géo-économie: l'Europe s'enfonce pendant que le monde avance rapidement

Europe+drowning-1364131519.jpg

Géo-économie: l'Europe s'enfonce pendant que le monde avance rapidement

par Enrico Cipriani

Source: https://www.destra.it/home/geoeconomia-leuropa-affonda-me...

Il y a les faits et il y a les interprétations des faits. Les faits, les données du problème, existent bel et bien, et sont tous négatifs. L'Europe se trouve dans une crise profonde, économique et politique, qui risque de l'emporter vers un déclin irréversible. Les choix faits par l'Union européenne ces dernières années non seulement ont aggravé cette situation, mais contribuent activement à l'effondrement du continent.

L'industrie européenne – autrefois moteur de l'économie mondiale – est en déclin constant. Selon les données de la Commission européenne, la production industrielle dans la zone euro a enregistré une baisse de 2,3 % en 2023, avec des pointes négatives en Allemagne (-3,5 %) et en France (-2,8 %). Le secteur manufacturier souffre de l'augmentation des coûts énergétiques et d'une politique économique myope, qui semble plus préoccupée par la satisfaction de dogmes idéologiques que par la garantie de la compétitivité du continent.

À cela s'ajoute l'augmentation du prix du gaz. Après la renonciation au gaz russe, le coût de l'énergie en Europe a flambé. Selon les données d'Eurostat, le prix moyen du gaz pour les entreprises est passé de 40 euros par MWh en 2021 à plus de 120 euros par MWh en 2023, triplant en quelques années. Cela a eu des effets dévastateurs sur la compétitivité des entreprises européennes, contraintes de délocaliser ou de fermer leurs portes.

Parallèlement, le pouvoir d'achat des ménages est en baisse. L'inflation, malgré la décision de la BCE d'augmenter les taux d'intérêt (les portant à 4,5% en 2023), n'a pas été contenue de manière efficace, provoquant une stagnation économique qui risque de se transformer en récession chronique.

Alors que l'Europe s'enfonce, le reste du monde prend une direction opposée. La Russie, malgré les sanctions imposées par l'UE, a enregistré une croissance économique de 3,2% en 2023, portée par les exportations d'énergie vers la Chine et l'Inde. Les États-Unis, guidés par une politique de plus en plus protectionniste, limitent le commerce avec l'Europe et incitent à la production interne avec le CHIPS Act et l'Inflation Reduction Act, qui attirent des investissements industriels loin du Vieux Continent. La Chine, pour sa part, continue à consolider son rôle de superpuissance économique, renforçant les liens avec les pays émergents et réduisant sa dépendance aux économies occidentales.

Face à ce scénario, l'UE continue de suivre une ligne politique suicidaire. Plutôt que d'adopter une approche pragmatique pour sauver l'économie, elle insiste sur un comportement moralisateur et idéologique qui nuit aux intérêts européens. Le soutien inconditionnel à Volodymyr Zelensky se traduit par une guerre sans fin qui saigne l'Ukraine et déstabilise l'ensemble du continent. Zelensky, entre-temps, a exploité le conflit pour établir une dictature de fait, réprimant l'opposition et accentuant le contrôle autoritaire sur le pays, comme le montrent les interdits imposés aux partis d'opposition et la fermeture de médias indépendants.

L'Europe risque de se retrouver isolée sur le plan géopolitique: elle a perdu le soutien des États-Unis, s'est aliéné la Russie et ne jouit pas de la confiance de la Chine. Malgré les évidences économiques montrant que l'ostracisme envers Moscou a été désastreux pour l'UE, la direction européenne refuse de revenir à l'achat de gaz russe, préférant des approvisionnements coûteux en provenance des États-Unis ou de pays instables comme l'Algérie.

Solarstrategie-Green-Deal_Adobestock_vchalup_1200-768x512-3688104977.jpg

Les choix idéologiques imposés par l'UE ont davantage aggravé la situation. Le Green Deal, au lieu de promouvoir une transition durable, a détruit des secteurs industriels entiers sans offrir d'alternatives viables. L'interdiction des nouvelles voitures à combustion d'ici 2035 et l'imposition de réglementations environnementales de plus en plus strictes entraînent l'effondrement de l'industrie automobile européenne, tandis que des géants comme Tesla et les entreprises chinoises gagnent du terrain.

Parallèlement, la BCE continue de suivre une politique monétaire désastreuse, maintenant des taux d'intérêt élevés qui étouffent la croissance. Le choix de ne pas investir dans le nucléaire, notamment dans des pays comme l'Italie, condamne l'Europe à une dépendance énergétique de plus en plus coûteuse et insoutenable.

Enfin, la politique migratoire incontrôlée crée des tensions sociales et économiques, alimentant un modèle assistanciel qui pèse de plus en plus sur les budgets d'État et mine la cohésion sociale.

Tout cela soulève une question fondamentale: qui décide vraiment du destin de l'Europe ? Beaucoup des dirigeants actuels sont au pouvoir non par volonté populaire, mais par jeux de pouvoir et accords en coulisses. La démocratie européenne est de plus en plus vidée de son sens, alors que des décisions cruciales sont prises par une technocratie répondant à des intérêts peu clairs, pour ne pas dire obscurs. L'UE, plutôt que d'être un phare de démocratie et de prospérité, devient une colonie des grandes puissances mondiales, dépourvue de stratégie autonome et ballotée par les événements.

Si l'Europe veut éviter le suicide, elle doit changer d'urgence de cap. Une politique pragmatique, non idéologique, doit mettre en première ligne les intérêts économiques et sociaux du continent. Sans un changement de cap, le destin de l'UE est scellé : irrésolution économique, déclin social et soumission géopolitique.

dimanche, 12 juin 2022

Mensonge flagrant du gouvernement allemand: la destruction de la richesse nationale et l'inflation sont la responsabilité de la BCE et non de Poutine

8f822ac814829da24a7065b8131bdf47-1650537852.jpg

Mensonge flagrant du gouvernement allemand: la destruction de la richesse nationale et l'inflation sont la responsabilité de la BCE et non de Poutine

Source: https://zuerst.de/2022/06/11/lebensluege-der-ampel-regierung-an-wohlstandsvernichtung-und-inflation-ist-die-ezb-nicht-putin-schuld/

Berlin. L'UE va connaître des temps difficiles. L'Allemagne, qui était jusqu'à présent le principal payeur, est confrontée à une inflation et à une destruction de sa richesse d'une ampleur sans précédent. Le gouvernement et les anciens partis accusent la Russie et son président Poutine d'être responsables de cette situation. Mais c'est un mensonge éhonté. Ce qui est vrai, c'est que l'inondation des marchés par les quelque six mille milliards d'euros que la Banque centrale européenne (BCE) a injectés depuis la crise financière de 2008 se retourne contre elle. Ce n'est pas Poutine qui est responsable de la hausse des prix et de la destruction de la valeur de la monnaie européenne, mais un excédent d'argent qui se traduit aujourd'hui par de l'inflation.

Concrètement, le mécanisme peut être illustré de la manière suivante: les six mille milliards d'euros que la BCE a injectés depuis 2008 dans la politique de la dette européenne - et ses responsables ! - la somme d'argent de la banque centrale dans la zone euro a été multipliée par plus de six depuis 2008. Cette expansion monétaire n'est compensée par aucune valeur réelle pour l'économie, c'est-à-dire ni chiffre d'affaires supplémentaire, ni bénéfice supplémentaire, ce qui constitue le "surplus de monnaie". L'inflation est inévitable.

81EEsinnKkbGeDL.jpg

Le professeur Hans-Werner Sinn, de l'institut Ifo de Munich, chiffre cet excédent à cinq mille milliards d'euros. Il met en garde : "Les cinq billions d'euros sont des barils de poudre dans les sous-sols de la BCE. Sous l'effet de la demande croissante des États qui se sont endettés, une partie des barils a pris feu. L'étincelle a été la raréfaction de l'offre par la pandémie".

Ce qui est fatal, c'est que toutes les promesses gouvernementales ne peuvent pas arrêter le processus, car la cosmétique n'est plus d'aucune utilité face à un déséquilibre très avancé. A cela s'ajoutent des facteurs de crise supplémentaires qui vont aggraver la catastrophe.

2ea252aa-07f5-43a5-afc4-638e19fa8545_w1600_r1.585293143424975_fpx51.07_fpy44.99.jpg

81-tg54m3PL.jpg

Gabor-Steingart+Das-Ende-der-Normalität-Nachruf-auf-unser-Leben-wie-es-bisher-war.jpg

L'un d'entre eux est la crise énergétique, dont les contours commencent à se dessiner. Le journaliste économique Gabor Steingart (ci-dessus) prévoit que "la guerre en Europe, la structure monopolistique des compagnies pétrolières et la dépendance allemande à l'égard de l'énergie importée, aggravée par la concomitance de l'abandon du charbon et du nucléaire, signifient la tempête parfaite pour l'évolution des prix".

A cela s'ajoutent la situation tendue sur les marchés des matières premières, la spirale salariale qui s'enclenchera inévitablement et qui alimentera également la hausse des prix, le manque de discernement des responsables politiques qui continuent à privilégier l'endettement plutôt que les économies, ainsi que la politique de taux zéro de la BCE.

Dans l'ensemble, les perspectives d'avenir sont décevantes. L'expert Gabor Steingart dresse un bilan pessimiste : "La multiplication miraculeuse de l'argent se heurte à ses limites naturelles. La prospérité allemande des 15 dernières années était la meilleure prospérité que l'argent pouvait acheter". Mais c'est désormais terminé. La crise prend de l'ampleur. (se)

Demandez ici un exemplaire de lecture gratuit du magazine d'information allemand ZUERST: https://zuerst.de/aktuelle-ausgabe/ ! ou abonnez-vous ici dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !

Suivez également ZUERST ! sur Telegram : https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin

491zt134.jpg

 

lundi, 20 juin 2016

Sopravvivere al collasso economico

CPsangiogrgio.jpg