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samedi, 27 août 2022

Marche de l’Indignation : fête et deuil sur les chemins de la liberté

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Marche de l’Indignation : fête et deuil sur les chemins de la liberté

Par Frédéric Andreu

Contact : fredericandreu@yahoo.fr 

Coïncidence tragique, la "Marche de l'Indignation" du mois d'août 2022, initiée par le Dr. Benoît Ochs et à laquelle je participais, s'achevait dans une ambiance festive alors même qu'une bombe explosait dans une automobile sur une route de Moscou, tuant sur le coup Daria Douguine. La jeune femme d'à peine 30 ans qui sortait d'une fête traditionnelle, laisse une famille effondrée et nombre d'amis en état de stupeur. En France, on connaissait un peu Daria, journaliste russe aux fortes convictions et au français admirable. Je n'ai pas parlé de cette tragédie sur la piste de danse ; à quoi bon ternir la joie du peuple de la marche ? Et puis les paroles de la chanteuse Chloé Sage semblaient écrites pour Daria : 

"Qui peut approuver cette violence ?

Où sont passés les Droits de l'Homme ?

Sûr, dans leurs bombes et leur démence" !

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Je quittais donc le groupe des marcheurs sans grand entrain pour cette fête musicale, mais y participais tout de même avec une amertume rentrée dans le coeur. Il faut dire que j'avais échangé quelques courriels avec Daria Douguine et que son père avait participé, par vidéo-conférence, au colloque eurasiste dont j'avais jadis pris part à Bruxelles.

Les éveillés (c'est ainsi qu'ils se nomment par opposition à la masse médiatiquement "endormie") venaient de parcourir quelques 200 km à travers champs et villages de Lorraine, Luxembourg, Belgique, Allemagne et Pays-Bas, manifestant une énergie et une entraide remarquable. Caracoler par monts et par vaux dans les campagnes bucoliques sans grande préparation mobilise des trésors de débrouillardise et d'improvisation que seul l'automouvement d'un groupe uni rend possible. Si nous voulions trouver une opposition à cet esprit technocratique qui assassine les peuples à coup de normes sanitaires prises par des intelligents-incultes, la voici : ces gens-là ont perdu le goût du pain, de l'eau, de la poésie ; ils gouvernent le monde derrière des écrans d'ordinateur à coup de décisions sans âme et funestes. Nous avons été exactement le contraire en gardant le sens des limites et de la terre ferme.

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Le motif de la Marche de l'Indignation, initiée par des médecins, était au départ sanitaire, mais il s'est étendu à une critique plus générale, s'érigeant en lutte anti-spéculative et dénonçant la guerre en Ukraine. Bref, même si le mot n'a pas été prononcé, j'imagine que "marche anti-libérale" n'est pas usurpée. Il est important de souligner que cette initiative regroupait des "anti-systèmes" de tous poils, anarchistes ou catholiques notamment, si bien qu'en échangeant avec mes compagnons de marche, la formule poétique de Louis Aragon - "la Rose et du Réséda" - m'est apparue spontanément à l'esprit. "Il y a ceux qui croyaient au ciel, et ceux qui n'y croyaient pas" résumait Aragon à une époque pas si lointaine où les idéologies régnaient encore en maître. On mesure aujourd'hui combien les temps ont changé, combien la "démocratie néo libérale", trou noir politique de notre époque, est parvenue à fédérer contre elle le "pays réel" dans toute sa diversité. Bien sûr, j'emploie ici le terme de "démocratie" par euphémisme. Le terme "processus" - allié à la brutalité policière - conviendrait assurément mieux. Cette idéologie ayant triomphé de toutes les autres (communiste et fasciste notamment), elle se retrouve désormais sans rival et s'érige même en étendard de la modernité, n'acceptant que des oppositions contrôlées. La grande force de l'idéologie libérale est d'être apparue sur le marché des idées après toutes les autres, comme une idée naturelle en reposant sur l'individu-roi et l'économie-reine, mais les sociétés ne sont pas que cela. Cette modeste marche l'a prouvé en secrétant une âme de groupe, des sentiments, des idées, des solutions pratiques même qui suffisent à comprendre combien nos sociétés en sont privées. Bref, le libéralisme est bien une atrophie qui emprunte aujourd'hui à la dictature son esprit et ses méthodes : surveillance généralisée, intimidation de masse, appel à la délation dans les entreprises  etc..

Il faut comprendre que la crise sanitaire est devenue politique dès lors qu'un climat de sidération et de stupeur l'a emporté sur la raison. Elle a été instrumentalisée afin de créer les conditions d'un contrôle global de la population mondiale. Une organisation comme l'OMS pourra décréter l'état d'urgence sanitaire dans n'importe quel pays, et envoyer l'armée contre les minorités récalcitrantes qualifiées de "complotistes". Son étendard est l'immense drapeau rouge frappé de la seringue et du flash-ball. C'est ce drapeau qu'un artiste devrait produire pour dénoncer ce qui apparaît comme la poursuite du communisme par d'autres moyens. On mesure combien ce néo-libéralisme autoritaire n'est pas un simple épisode historique, mais tout au contraire l'étape ultime d'un long processus historique.

La méthode terroriste par lequel Daria Douguine a été assassinée montre que ce Nouvel Ordre Mondial ne recule devant rien pour parvenir à ses fins, poser une bombe sous l'automobile d'une jeune femme d'à peine 30 ans ne l'effraie pas; tirer dans la tête de mères de famille avec des flash-ball dans les manifestations pacifiques ou à balles réelles sur un paysan néerlandais, non plus. Jadis, le poète Ezra Pound qui fustigeait le pouvoir financier des banques et la logique de dette, fut enfermé dans une cage en fer, puis jeté dans un asile psychiatrique. Tout cela relève de la même stratégie de sidération, bien qu'il faille voir dans ces méthodes de dictature, moins un "complot" organisé qu'un phénomène cybernétique de la logique marchande.

Cependant, face à ces dirigeants cyniques au pouvoir hors-sol poir lesquels les peuples sont à peine une variable d'ajustement, et à leurs suppôts médiatiques, les peuples se réveillent. Ces derniers savent - au-delà même des courants idéologiques ou religieuses qui les composent - que leur être historique est aujourd'hui en jeu. Ils ne veulent pas être néantisés, réduits à l'état de consommateurs-producteurs interchangeables. 

La marche de l'indignation est une initiative qui fera date car elle participe et anticipe sur les mouvements à venir. 

Une Université d'Été Résistante sera d'ailleurs organisée les 16, 17 et 18 septembre à Villeneuve du Gard. Assurément, un rendez-vous à ne pas manquer.

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vendredi, 11 mars 2022

Deoorlog in Oekraïne en de geopolitieke rol van Europa

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vendredi, 04 septembre 2020

Alexandr Dugin, Prof. Alberto Buela, Julio Piumato: El mundo post pandemia

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Alexandr Dugin, Prof. Alberto Buela, Julio Piumato: El mundo post pandemia

 
 
 
Conferencia de Pensamiento Estratégico con el filósofo y Politicolo ruso Alexandr Dugin - autor de “ La cuarta Teoría Política” y nuestro doctor en filósofía de la Sorbona de Paris Prof Alberto Buela y el Presidente del Cees Julio Piumato.
 

jeudi, 03 septembre 2020

CONFÉRENCES: Le cosmopolitisme révolutionnaire

Le cosmopolitisme révolutionnaire

Samedi 12 septembre 2020

15h – Colloque

Alors que l’Amérique est menacée de guerre civile et que les mouvements populistes, des gilets jaunes aux anti-masques, apparaissent partout dans le monde occidental, le spectre des révolutions de couleur et du Nouvel Ordre Mondial se fait toujours plus menaçant.

Afin de nous aider à mieux cerner la nature de la guerre idéologique en cours et les menaces qui pèsent sur notre avenir, l’équipe d’ER Lille recevra Gearóid Ó Colmáin, Hervé Ryssen et l’auteur américain E. Michel Jones le samedi 12 septembre prochain pour un colloque sur « le cosmopolitisme révolutionnaire ».

Réservations : reservation.erlille@protonmail.ch

vendredi, 14 août 2020

Retrospectieve Maurits De Maertelaere / Rétrospective Maurits De Maertelaere

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Retrospectieve Maurits De Maertelaere

Rétrospective Maurits De Maertelaere

Tentoonstelling Beeldhouwkunst

Exposition de sculptures

Sporen van Maurits De Maertelaere

Traces de Maurits De Maertelaere

Van 26 september t/m 18 october

Info

Waar? Où?

Artmut

Pareipoelstraat 3

2800 Mechelen

Hoe geraak ik hier? / Comment s'y rendre? 

Het Schone sterker dan steen

Maurits De Maertelaere (1927-2014)

Ik heb dat beeldje in Maurits z’n atelier altijd weten staan. Een verfijnd, slank naakt, gekapt uit wit marmer van Carrara. Toen  hij, na een mooi leven vol noeste arbeid, de deur van zijn atelier achter zich dichttrok, gaf Maurits me het kleinood mee.

Bijna veertig jaar geleden,  ontmoette ik Maurits De Maertelaere voor de eerste keer. Het klikte  meteen tussen ons. Mijn bezoeken aan zijn atelier koester ik als de meest dierbare herinneringen. In Kalken kon het jachtige leven even tot rust komen. Overpeinzingen over de vrienden, het leven, en de bandbreedte van de strijd. Ze  konden tot in  de late avonduren duren. ‘En zo, of zo’ beaamde Maurits, filosofisch.

Maurits kende in heel Europa de goden en klein Pierke. Overal gaf hij present met zijn beeldhouwwerk, van Zuid-Vlaanderen tot Occitanië en van de Oost- tot de Noordzee. Een kunstenaarsleven, soms  ondankbaar, dat hij in zijn stijlvolle, trotse eenvoud volwaardig beleefde.

Een voldaan leven

Maurits de Maertelaere is na een voldaan leven voorbije zomer heengegaan. Wat blijft  is  zijn beeldhouwwerk, uit  steen en hout gewekt tot leven. Het Schone zoals Maurits het zag. Ze zijn uit ons huis niet weg te denken: een moeder die haar kindje omarmt, dansende jongen en meisje, heidense figuren elkaar omhelzend, drie kinderen van Moeder Aarde die de sterren aanreiken als op een gravure van Dombrowski.

Ik kijk ook naar de adelaar boven het haardvuur. Maurits  was de vriendenhand uit het gedicht die de adelaar uit nobele eik sneed: “het dubbele hoofd strak en trots geheven naar ginds en naar ginds”.* Symbool van 1.200  jaar Europese geschiedenis waarover hij zoveel kon vertellen.

En dan is er nog dat beeld uit wit marmer van Carrara. Vorige week viel het toch wel  in stukken op de grond. Het kon niet waar zijn.  Tekenen vanuit het hiernamaals zijn niets voor mij. Ik verzamelde dus  zorgvuldig de brokstukken en, zonder hoop,  haastte me naar een handige Harrie. En het onmogelijke gebeurde: geen sporen van restauratie. Het beeld kreeg ik heel terug.

De achtergelaten boodschap van beeldhouwer Maurits De Maertelaere: het Schone is sterker dan (gebroken) steen.

*Uit het gedicht De Adelaar van Paul-Hendrik Leenaards ( 1924-1988)

mardi, 17 décembre 2019

Bienvenue à la Librairie Vincent !

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Bienvenue à la Librairie Vincent !

par Georges FELTIN-TRACOL

Au milieu des années 2000, on recensait à Paris plusieurs librairies franchement non conformistes, réfractaires au politiquement correct : la Librairie nationale (rue de la Sourdière dans le Ier), la librairie de L’Âge d’Homme (rue Férou dans le VIe), La Licorne bleue, (rue Jules-Vallès dans le XIe), la librairie Primatice (rue Primatice dans le XIIIe), et, à partir de 2005, sur une initiative du regretté Emmanuel Ratier au 4, rue de Clichy dans le IXe, la célèbre Librairie Facta. Jusqu’à la fin des années 1980 existait, rue de l’Abbé Grégoire dans le VIe, la fameuse Librairie française fondée par Henry Coston et reprise par Jean-Gilles Malliarakis à l’époque militant nationaliste-révolutionnaire et solidariste.

Puis arriva le temps des fermetures si bien que seules demeurent encore en activité la Librairie du Savoir – Librairie roumaine anti-totalitaire (27 bis, avenue René-Coty, 75014 Paris), Duquesne Diffusion (27, avenue Duquesne, 75007 Paris) et la Librairie française (5, rue Auguste-Bartholdi, 75015 Paris). Mais, excellente nouvelle !, un quatrième espace de liberté politique et culturelle vient d’ouvrir. Il s’agit de la Librairie Vincent située au 115, avenue de la Bourdonnais dans le VIIe arrondissement non loin de la station de métro « École militaire ».

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Proposant de nombreux livres d’occasion et des ouvrages parus chez des éditeurs amis (Le Lore, KontreKulture, etc.), ce nouvel établissement est tenu par une figure dissidente bien connue des esprits libres : Vincent, le vendeur aux judicieux conseils de la Librairie Facta. Évincé d’une manière scandaleuse d’un point de vente néo-cultureux non loin du Jardin du Luxembourg par quelques « socialistes du XVIe arrondissement » – courant ultra-radical « Expatrié fiscal en Belgique », Vincent Facta, par ailleurs directeur de la collection « Europe » aux éditions Mimésis et contributeur régulier à la lettre confidentielle Faits & Documents fondée par Emmanuel Ratier dont il était le fidèle bras droit depuis 1992, aura plaisir de vous accueillir cinq jours par semaine.

Dans un cadre sympathique et chaleureux, tout vrai curieux trouvera des ouvrages capables de le contenter. Il pourra même réaliser la tournée sinon des « grands-ducs », du moins des librairies résistantes puisque la Librairie Vincent, la Librairie Duquesne et la Librairie française sont relativement proches les unes des autres. De quoi par conséquent ravir les bibliophiles les plus acharnés !

La Librairie Vincent se situe dans le VIIe arrondissement. S’il s’agit aujourd’hui d’un arrondissement macroniste dirigé par la sarközyste Rachida Dati, cet arrondissement fut longtemps considéré comme une « petite Vendée » parisienne. À la fin du XIXe siècle s’activait un vigoureux comité plébiscitaire influencé par le député bonapartiste du Gers, Paul de Cassagnac (1842 – 1904). Entre 1902 et 1919, Maurice Spronck (1861 – 1921), un temps compagnon de route de l’Action française pas encore passée sous la coupe de Charles Maurras, en fut le député nationaliste républicain. Il avait écrit en 1894 une brillante anticipation politique qui rappelle Soumission de Michel Houellebecq, L’An 330 de la République. Sous les IIIe, IVe et Ve Républiques, cet arrondissement fut ensuite représenté par le « député des concierges », Édouard Frédéric-Dupont (1902 – 1995) qui en fut aussi le maire de 1983 à 1995. Gravement blessé lors des justes protestations du 6 février 1934, ce membre du Parti social français du colonel de La Rocque accorda les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en juillet 1940, reçut l’Ordre de la Francisque, puis entra en résistance après 1942. Un bel exemple de vichysto-résistant ! La paix revenue, il adhéra au RPF gaulliste, avant d’être tour à tour républicain social, CNI, républicain indépendant au Palais-Bourbon. Il y resta entre 1986 et 1988 en tant que deuxième élu de la liste conduite par Jean-Marie Le Pen.

« Il est des lieux où souffle l’esprit », écrit Maurice Barrès dans La Colline inspirée (1913). Gageons qu’avec ce riche substrat historique et politique, la Librairie Vincent devienne rapidement un havre de convivialité, accède le plus tôt possible à une notoriété méritée et s’installe pour les prochaines décennies dans le combat impérieux de l’Intelligence, du Caractère et de la Vaillance à l’image de son dynamique patron.

Georges Feltin-Tracol

• Librairie Vincent : 115, avenue de la Bourdonnais, 75007 Paris, téléphone : 01 42 03 48 52. Horaires d’ouverture du mardi à samedi : 12 h 30 – 19 h 30; fermée les dimanches et lundis ainsi qu’en août.

Consultez aussi le site https://librairie-vincent.com

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jeudi, 14 novembre 2019

terre et Peuple: grande journée de soutien à l'artisanat et au commerce identitaires

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dimanche, 13 octobre 2019

Les livres de la dissidence française à Chișinău

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Les livres de la dissidence française à Chișinău

21 septembre 2019

 
Forum de Chișinău III. 21 septembre 2019.
Présentation de livres d'auteurs français traduits en roumain et édités par l'Université populaire.
 

samedi, 12 octobre 2019

Thz Scandza Forum on Human Biodiversity: Oslo, November 2

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Three weeks to go!
The Scandza Forum on Human Biodiversity: Oslo, November 2

Only three weeks to go!

On November 2, 2019, the Scandza Forum returns to Oslo, Norway, with an impressive list of speakers:

Kevin MacDonald, Professor Emeritus at California State University-Long Beach. He is the author of more than one hundred scholarly papers and reviews, and is the author of Social and Personality Development: An Evolutionary Synthesis (1988), A People That Shall Dwell Alone: Judaism as a Group Evolutionary Strategy (1994), Separation and Its Discontents: Toward an Evolutionary Theory of Anti-Semitism (1998), and The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth-Century Intellectual and Political Movements (1998). He has also edited three books, Sociobiological Perspectives on Human Development (1988), Parent-Child Play: Descriptions and Implications (1994), and Evolutionary Perspectives on Human Development (2004). Cultural Insurrections, a collection of essays, appeared in 2008. In April 2015, Professor MacDonald spoke in Stockholm on the psychological mechanisms of pathological altruism [2], at an event organized by Fróði Midjord and Logik Förlag, and in the spring of 2017 he gave a speech at the first ever Scandza Forum.

Edward Dutton, PhD, is a British academic and writer based in northern in Finland. Editor-in-Chief of the scientific journal Mankind Quarterly [3], Dr. Dutton is the author of numerous peer-reviewed articles and many scholarly books, most recently: At Our Wits’ End: Why We’re Becoming Less Intelligent and What It Means for the Future, Race Differences in Ethnocentrism, The Silent Rape Epidemic: How the Finns Were Groomed to Love Their Abusers, and Churchill’s Headmaster: The ‘Sadist’ Who Nearly Saved the British Empire. Dr. Dutton burst onto the vlogging scene in January 2019 with his growing YouTube channel, The Jolly Heretic [4]. This will be his first appearance on the Scandza Forum stage.

Helmuth Nyborg, Professor Emeritus of Psychology at the University of Aarhus. Among other things, Professor Nyborg has done research on the genetic heredity of intelligence and behavior, and he has written on “collective fraud” regarding the nature/nurture debate in academia. One of his debate articles in Danish mainstream media from 2016 is titled “Danishness – culture or biology?” Professor Nyborg has previously spoken at American Renaissance, and he appeared in an interview with Stephan Molyneux [5] on the topic of “Race, Genetics, and Intelligence.” This will be his second appearance at the Scandza Forum.

Greg Johnson, PhD in philosophy, is the founder and editor of Counter-Currents/North American New Right, former editor of The Occidental Quarterly, and is the author of numerous articles as well as ten books, including The White Nationalist Manifesto [6] (San Francisco: Counter-Currents, 2018). Dr. Johnson is one of the leading intellectuals of White Nationalism and the Alternative Right, and he has spoken at every Scandza Forum.

Fróði Midjord, founder of the Scandza Forum, is host of the Guide to Kulchur podcast and YouTube channel [7], and is a regular participant on Counter-Currents Radio and an internationally appreciated conference speaker. Last year, Mr. Midjord spoke at seven conferences in five different countries.

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Our theme for this event is Human Biodiversity, the suggestion that the diversity found among and between human individuals and populations has a significant basis in biology. Although the theory of evolution is well-established, for decades it has been taboo to apply evolutionary and biological explanations to human behavior, and especially to differences between human populations and races. Popular culture and the political mainstream today has implicitly assumed the “blank slate” theory as an axiom for what can be discussed in polite society.

One famous example of this is James Watson, who won the Nobel Prize in Medicine 1962 for his groundbreaking research on DNA. In 2007 he told a newspaper that he was “inherently gloomy about the prospect of Africa” because “all our social policies are based on the fact that their intelligence is the same as ours — whereas all the testing says not really,” which would be an uncontroversial statement for anyone who is actually familiar with the research on the subject. However, the statement ignited a mass media witch-hunt which resulted in Watson selling his gold medal in 2014, because he had been ostracized from the scientific community.

During this event, we will break those taboos, speak freely on the “Nature vs. Nurture” debate, and discuss human diversity from an evolutionary perspective.

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If you want to know more about our events, please watch any of my several appearances on podcasts and live streams where I have been interviewed about the Scandza Forum, including:

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If you want to attend, please send us an email for information on how to proceed with the registration: info@scandzaforum.com [18]

Since we have two conferences coming up, remember to let us know which one you want to attend (you are also welcome to register for both events, of course).

Because we care about your safety, we have a vetting procedure to make sure that everyone attends with honest intentions. There are three ways you can get admission to the event, so remember to include the necessary information when you contact us:

  1. If you have attended one of our events previously. Make sure to make a note of this when you send us an email.
  2. Get a trusted person to vouch for you (i.e., vouch that you want to attend with honest intentions and that you will follow our security procedure). If you know someone who has attended a previous event, or otherwise knows us, let us know in your email. Remember to also ask that person to send me confirmation that he/she can vouch for you.
  3. Send us photo ID and some personal details (e.g., address/phone no./social media) that will allow us to verify your identity, so that we can make an evaluation. No anonymous registration is accepted.

This will be an unforgettable event – so make sure to register now!

Finally, I want to thank our supporters and donors – you know who you are. It is with their help that the previous Scandza forums were made possible, and that we now are able to move forward!

I am looking forward to seeing you all in Oslo on November 2.

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2019/10/the-scandza-forum-on-human-biodiversity-2/

URLs in this post:

[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/08/8-15-19-5.jpeg

[2] psychological mechanisms of pathological altruism: https://youtu.be/rWWfPWdbPC8

[3] Mankind Quarterly: http://www.mankindquarterly.org/

[4] The Jolly Heretic: https://www.youtube.com/channel/UCMRs0Ml8RF0cWVAOeQeBxTw

[5] interview with Stephan Molyneux: https://www.youtube.com/watch?v=nTdMY9RI-7E

[6] The White Nationalist Manifesto: https://www.counter-currents.com/product/the-white-nationalist-manifesto/

[7] Guide to Kulchur podcast and YouTube channel: https://www.youtube.com/channel/UCTSqK1VZTw81GhzV_kVmL-A

[8] Red Ice Radio: https://youtu.be/0p4PVAeS9wE

[9] The Public Space: https://youtu.be/0NBGD087ITU

[10] Happy Homelands: https://youtu.be/8C7LnbNBLrg

[11] Millenniyule: https://youtu.be/FqtJu5iwYHI

[12] Erkenbrand: https://youtu.be/5XheR2mqoyM

[13] This Week on the Alt Right: https://www.youtube.com/watch?v=ZBqxdUDO6Es

[14] Anton och Jonas: https://youtu.be/KbECw93XCV4

[15] The After Party: https://www.youtube.com/watch?v=Qakr6Ad-wuI

[16] TAP After Hours: https://www.youtube.com/watch?v=XtpphljhJKE

[17] Patriotic Weekly Review: https://youtu.be/JbSlqjW7Hm8

[18] info@scandzaforum.com: mailto:info@scandzaforum.com

jeudi, 23 mai 2019

Fête de la COURTOISIE - 16 juin 2019

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mardi, 14 mai 2019

Soirée d'hommage à Dominique Venner

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vendredi, 03 mai 2019

Le soleil et ses symboles chez les peuples européens

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Le soleil et ses symboles chez les peuples européens

La bannière auvergnate de Terre & Peuple aura le plaisir de recevoir Jean-Christophe Mathelin, fondateur et rédacteur en chef de la revue Solaria, pour une conférence-projection intitulée « Le soleil et ses symboles chez les peuples européens, des origines à nos jours », samedi 25 mai 2019 à Clermont-Ferrand.


Fondée le jour du solstice d’hiver 1992, Solaria édite une revue et un calendrier. Cette association organise des activités culturelles telles que des conférences, des visites de sites et de musées, ou encore des fêtes traditionnelles. Elle a également créé un musée du Soleil. Ses objectifs sont de promouvoir les études et recherches sur les cultes et cultures solaires, ainsi que de rendre ce patrimoine accessible et utile à nos contemporains.


La revue publie dans un esprit ouvert des études, des textes choisis, des informations, des recensions d’ouvrages et d’articles sur la solarité, envisagée au sens le plus large des activités humaines (archéologie, histoire, symboles, art, littérature, poésie, religions, astronomie, écologie, etc…).


En plus de Solaria, Jean-Christophe Mathelin est l’auteur d’une anthologie sur le Soleil et la Lumière. Il est également astronome et conférencier en planétarium.


Dans son souci de renouer avec les religions natives de France et d’Europe, Terre & Peuple et sa bannière auvergnate souhaitent, à travers cette conférence-projection, mettre l’accent sur l’aspect cosmique et solaire du paganisme de nos ancêtres, ainsi que sur l’importance de son symbolisme. Nous vous accueillerons donc samedi 25 mai à Clermont-Ferrand à partir de 17 heures.

 

samedi, 16 mars 2019

Colloque de RESISTANCE HELVETIQUE Discours de Robert Steuckers

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Genève, 9 mars 2019 – Colloque de RESISTANCE HELVETIQUE

Discours de Robert Steuckers

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, chers amis et camarades,

L’Europe, le réveil ou la mort, tel est l’intitulé du colloque d’aujourd’hui. L’Europe est, politiquement parlant, en dormition. Et en dormition profonde, alors que de multiples dangers et menaces se développent et s’amplifient, dangers et menaces qui sont autant de défis.

Il y a le danger démographique, avec une chute vertigineuse des natalités et un remplacement de population à une échelle inouïe. Sur ce sujet, je ne vous apprends rien. Ce danger démographique est assorti d’un basculement dans la multiculturalité qui fait de toutes les sociétés ouest-européennes des sociétés composites donc fragiles et déstabilisées en permanence, ruinant le principe antique, et toujours valable, de la politique selon Aristote : une Cité est d’autant plus harmonieuse et efficace qu’elle est homogène, qu’elle est gérée comme une famille biologique, comme un vaste réseau ethnique, tissé par d’innombrables liens de cousinage. Voilà pour l’idéal aristotélicien. Dans la pratique, en revanche, nous assistons à l’installation de réseaux mafieux diasporiques, favorisés par les regroupements familiaux et par la dissémination subséquente de communautés bien soudées dans quelques grands pôles urbains répartis dans plusieurs pays européens : le monde politique belge est tombé des nues, au cours de ces dernières semaines, en découvrant les ramifications complexes d’un clan araméen-chaldéen de double nationalité, turque au départ, belge à l’arrivée. Ces ramifications partaient du trafic de cocaïne à la constitution d’agences immobilières et de l’implantation de réseaux de bistrots à la vente de passeports, à la location d’automobiles de luxe et à la corruption concussionnaire au sein de la politique politicienne, le tout avec la bénédiction du prêtre de la communauté qui, dans son presbytère, faisait dans le recel de marchandises illicites ou de papiers compromettants.

Ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres et, paradoxe de plus sur la place de Bruxelles, c’est la maison d’édition du parti néo-communiste qui dresse, dans un ouvrage copieux, le bilan historique complet des communautés qui se sont installées dans la capitale belge et européenne ; l’auteur clôture chaque chapitre en décrivant les types de criminalité qu’elles pratiquent chacune. Ce ne sont donc pas les populistes qui le disent mais ceux qui se proclament « antifa ». Nous sommes bel et bien face à l’imposture du vivre-ensemble car tout vivre-ensemble conduit inexorablement à juxtaposer, en une même agglomération urbaine de bonnes dimensions, des réseaux diasporiques d’économies parallèles, des formes nouvelles de criminalité, des trafics illicites et non pas à rassembler, toutes ethnies confondues, les amoureux de Victor Hugo dans les villes françaises ou de Goethe dans les villes allemandes.

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Il y a ensuite le danger du « figement politique », tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. Sur le plan théorique, on nous prie, depuis plusieurs décennies, de vénérer un « patriotisme constitutionnel » qui fait fi de toutes les appartenances concrètes dont relevaient, dans les sociétés encore normales, les ressortissants d’un peuple, quel qu’il soit. Tout doit être gommé, effacé des mémoires, chez les autochtones comme chez les allochtones : les traditions, la culture, l’inné ethnique, l’acquis historique, les institutions nées des combats politiques pour ne laisser que des normes abstraites, posées comme immuables, et que l’on ne pourra enfreindre sans risquer les foudres des nouvelles inquisitions. En Allemagne, le politologue Hans Herbert von Arnim vient d’établir un bilan précis de la partitocratie allemande, soit le système qui a éloigné la sphère politicienne (car on ne peut plus parler de sphère politique !) des citoyens, créant une bulle parasitaire qui échappe à toutes les responsabilités réelles, combat tout challengeur potentiel, ruinant ainsi la mobilité démocratique inscrite dans les principes mêmes de toute bonne gouvernance, selon leur propre vulgate, s’entend. Le remède proposé par von Arnim est celui du référendum, que vous connaissez en Suisse pour le pratiquer à intervalles réguliers, et que réclament les Gilets Jaunes en France aujourd’hui. Nous voyons là se dessiner une convergence entre contestataires des désordres établis.

Le référendum a pour vertu politique principale de briser les routines que perpétuent les majorités ou les grandes coalitions qui, généralement, ne résolvent rien et laissent pourrir les problèmes. Le référendum permet de sauter au-delà des clivages gauche/droite ou majorité/opposition, au-delà des projets de lois concoctés par les tenants de diverses idéologies politiciennes, projets généralement loufoques et indécis que la « vox populi » peut alors jeter aux orties en toute légalité. Le résultat d’un référendum équivaut à une décision, à trancher sans tergiversations aucunes. Et, ainsi, à faire avancer la Cité dans un sens bien précis, dépourvu de toute ambigüité.

La partitocratie sans référendum conduit à l’absence de décisions claires en tous domaines. Les régimes qui s’y complaisent ne sont pas politiques mais impolitiques. Leur présence persistante dans la durée indique que la souveraineté n’est pas entre leurs mains mais entre celles d’un hegemon extérieur qui cherche, par ses propres décisions, à leur confisquer tout pouvoir réel sur la marche du monde ou à les plonger durablement dans le marasme.

Jurgen_Habermas.jpgLe danger du « patriotisme constitutionnel », théorisé par le grand gourou du système en Allemagne, Jürgen Habermas, est celui d’un état d’esprit qui vénère la norme, et rien que la norme, et évacue la force, et même et surtout la simple force des choses, écrit le politologue français d’origine libanaise Zaki Laïdi. En évacuant toute force et toute simple force des choses, le patriotisme constitutionnel, cher à Habermas et défendu avec jactance par Daniel Cohn-Bendit et Guy Verhofstadt, est un pur déni du réel, qui place l’Europe dans un état de faiblesse très inquiétant, tout en interdisant les remèdes, d’avance condamnés comme étant les expressions morbides du populisme, nouveau croquemitaine des intellocrates et des médiacrates, au service de la superclasse.

Il y a ensuite le danger américain, danger principal, qui est très divers dans ses manifestations mais dont je ne retiendrai que deux aspects particulièrement pernicieux aujourd’hui : 1) l’espionnage par satellites, patronné par la NSA, dénoncé naguère par Edward Snowden, et 2) l’usage offensif du droit pour torpiller l’élan de firmes étrangères, principalement européennes, à coups d’amendes pharamineuses et de sanctions vexatoires.

A la fin des années 1990, les révélations d’un journaliste écossais, Duncan Campbell, sur le système d’écoute ECHELON ont suscité quelques remous bien vite oubliés, alors que le rapport rédigé par les autorités de l’UE précisait bien que plusieurs entreprises de haute technologie en Europe, principalement en France et en Allemagne, avaient littéralement été pompées et que tout le fruit de leur R&D avait été exploité aux Etats-Unis puis largement commercialisé à un coût très bas puisqu’il n’y avait pas eu d’investissement. En 2013, les révélations du hacker Snowden, tout comme les fuites de Wikileaks diffusées par Assange, ont fait le buzz pendant quelques semaines avant que la pause estivale ne vienne recouvrir d’un pudique silence les rares voix qui s’étaient insurgées contre ces pratiques indignes d’un allié. D’un allié ? Non ! Les Etats-Unis n’ont plus d’alliés depuis la doctrine Clinton, élaborée pendant l’un des mandats de ce président démocrate. Face aux Etats-Unis, selon cette doctrine, il n’y a plus que des « alien audiences » pour lesquelles on ne doit pas entretenir trop de scrupules. Dont acte. L’UE et sa clique dirigeante n’ont pas bougé, n’ont pas élaboré une politique de défense des entreprises européennes. J’espère que l’histoire retiendra cette inactivité préjudiciable comme une haute trahison.

alilaidi-droit.jpgAprès le pompage des données sensibles de nos entreprises les plus performantes, qui se poursuit allègrement, sans rencontrer ni critiques ni résistances, une nouvelle arme a été sortie de la panoplie américaine : le droit. Depuis une dizaine d’années, depuis la crise de 2008, de grandes entreprises européennes subissent les foudres des procureurs du département de la Justice américaine et l’assaut des agences de régulations financières. Elles sont accusées de violer les embargos imposés à Cuba, à la Corée du Nord et surtout à l’Iran. Les amendes qu’on leur inflige montent à des millions voire des milliards de dollars. Tour à tour, Siemens, la banque ABN Amro, Technip, la BNP, Alstom, la Société Générale, etc. ont été dans le collimateur ; ces multinationales européennes figurent au top dix des plus lourdes sanctions imposées par Washington, en attendant d’être rejointes demain par Airbus ou de passer sous pavillon américain, écrit Ali Laïdi, chercheur auprès de l’IRIS et spécialiste des guerres économiques. Cette attaque systématique et continue contre nos entreprises est le résultat de la doctrine Clinton, car, depuis qu’elle a été énoncée, les Etats-Unis n’ont plus d’alliés mais se trouvent face à des « cibles étrangères » qu’il convient de viser et de frapper quand elles risquent de dépasser en ampleur leurs équivalentes américaines ou de développer des technologies supérieures à celles créées par leurs concurrentes d’Outre-Atlantique. Les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles à New York ont servi de prétexte, sous Bush II, pour planétariser des lois qui ne s’adressaient, jusqu’alors, qu’aux entreprises et aux citoyens américains. Les terroristes wahhabites ont bon dos : l’action terroriste spectaculaire qu’on leur attribue a permis de lancer une attaque systématique contre le véritable ennemi européen, dont il faut, par la coercition juridique, vassaliser les meilleures entreprises, surtout en Allemagne et en France.

La véritable guerre est là. L’ennemi numéro un de Washington, c’est l’Europe. Une Europe qui est tétanisée. En effet, au sein de l’UE, aucune majorité ne se dessine pour contrecarrer la législation extraterritoriale américaine. Les listes noires, établies à Washington, menacent les entreprises et leurs dirigeants de geler leurs avoirs aux Etats-Unis et de leur interdire toutes activités commerciales. L’Europe ne peut toutefois se passer du client iranien, le désordre établi dans ce pays depuis la fin des années 1970, par les agissements d’officines étrangères, ayant eu pour objectif stratégique de briser tous les tandems économico-industriels que le Shah d’Iran avait promu comme la coopération nucléaire avec la France et l’Allemagne, les importations d’acier wallon en Iran, etc. La création délibérée de l’Iran khomeyniste a servi à diaboliser le pays jusqu’à nos jours : l’objectif réel n’est donc pas de lutter contre un fondamentalisme islamique et chiite, que l’on a créé et soutenu dans un premier temps, mais de ruiner toute coopération irano-européenne ; d’ailleurs, comment ne pas s’apercevoir de la supercherie de cet anti-islamisme déployé contre Téhéran quand, par ailleurs, les mêmes services ont utilisé les fondamentalistes wahhabites pour lancer leurs guerres de basse intensité en Afghanistan, en Tchétchénie, au Daghestan, en Syrie et au Yémen ?

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Les fausses élites eurocratiques savent parfaitement que la politique anti-iranienne de Washington est en réalité une politique anti-européenne. Face à la virulence de l’offensive juridique, en cours depuis une bonne dizaine d’années, l’eurocratie vient timidement de contre-attaquer. En effet, le 25 septembre 2018, Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne, annonce, en pleine assemblée générale des Nations Unies, que l’Europe a trouvé une parade pour maintenir ses relations économiques avec l’Iran (Ali Laïdi, p. 309), en pratiquant une politique de transactions par troc ! Cette solution évite d’utiliser des devises donc le dollar, permettant ainsi d’échapper aux sanctions américaines. L’Iran échange son pétrole ou son gaz contre des produits finis, selon un modèle préconisé par la « diplomatie Goering » dans les années 1930, quand l’Allemagne achetait de la viande, des céréales et des légumes frais aux pays d’Europe centrale et orientale, en les troquant contre des machines ou des locomotives. Devant ce fait quasiment accompli, Mike Pompeo a promis de se venger. Et il le fera, à coup sûr, au risque de ruiner encore la réputation des Etats-Unis car, désormais, le rôle mondial du dollar est bel et bien sapé : tous s’en éloignent. Ali Laïdi rappelle quelques paroles étonnantes de Jean-Claude Juncker, tirées de son « Discours sur l’état de l’Union » de 2018 : « Il est aberrant que l’Europe règle 80% de sa facture d’importation d’énergie en dollars américains alors que 2% seulement de nos importations d’énergie nous proviennent des Etats-Unis. Il est aberrant que les compagnies européennes achètent des avions européens en dollars et non pas en euros ». Ces timides changements d’attitude et ces paroles qui sonnent enfin vrai ne sont que l’amorce d’un combat qui est loin d’être terminé. Un combat que Juncker et les siens ne mèneront évidemment pas et que nous devons, nous, préparer dès maintenant.

Examinons toutefois les contextes dans lesquels ce combat va se dérouler : celui de la dette abyssale des Etats-Unis et celui de l’abandon progressif du dollar par des puissances comme la Russie ou la Chine. Pour y voir clair, rien de tel que les analyses de la dissidence américaine, plus lucide et clairvoyante que les dissidences européennes, dont la nôtre, dans les domaines de la politique et de l’économie internationales. Barbara Boland, sur l’excellent site « The American Conservative », constate que le Congrès américain admet que la différence négative entre la dette et le PIB américain est aujourd’hui de 22.000 milliards de dollars. En 2000, cela faisait une différence de 33% ; en 2019, ils en sont à 78% ; en 2029, ce sera vraisemblablement 93%. Le déficit du budget fédéral américain est de 900 milliards de dollars/an aujourd’hui ; à partir de 2022, il sera de 1000 milliards de dollars par an. Ce qui est alarmant, comme partout dans la sphère occidentale, à laquelle nous ne nous identifions pas, c’est qu’aucun débat sérieux sur les dettes et leurs effets pernicieux n’anime plus les hémicycles parlementaires, y compris aux Etats-Unis où l’on discute du « Medicare » pour tous (soit !), du Mur de Trump et de sa justification morale ou, cerise sur le gâteau, du « Green New Deal » d’Alexandra Ocasio-Cortez ! Or, le déficit américain est essentiellement dû à l’hypertrophie impérialiste, aux immixtions incessantes commises dans des pays étrangers, hors de l’espace continental américain, où les budgets suivants ont été alloués l’an passé : 5,3 milliards pour Israël, l’Ukraine et la Jordanie ; 3,4 milliards pour les réfugiés fuyant les zones de combat (une augmentation de 74 millions par rapport à 2017) ; 4,4 milliards pour les catastrophes au niveau international ; 8,83 milliards pour les « Global Health Programs » ; 9 milliards pour la « Security Assistance ».

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Barbara Boland note que ce ne sont pas les démocrates qui sont responsables de l’explosion de cette dette pharamineuse. Sous Bush, la dette avait atteint 10.000 milliards de dollars ; avec Obama, elle culminait à 20.000 milliards. La spirale avait été amorcée par des Républicains, notamment par Reagan.

Cette dette énorme est le talon d’Achille des Etats-Unis qui ne font rien pour la juguler sous Trump. Chris Hedges, autre dissident américain, estime, quant à lui, que l’accroissement de la dette sous Trump fait perdre toute confiance en l’Amérique et induit les autres grandes puissances à abandonner le dollar, ce qui aura pour corollaire de démanteler graduellement et tacitement les alliances, tout comme les harcèlements judiciaires américains ont fait fléchir, en septembre dernier,  Juncker et Mogherini, auparavant féaux sujets de l’hegemon, incapables d’imaginer un monde où celui-ci aurait été autre qu’hégémonique. La dette a des effets désastreux sur la politique intérieure américaine, ajoute Chris Hedges, car elle entraîne une inflation difficilement maîtrisable qui ne permet plus de financer les forces armées, dont le budget est colossal, comme on le faisait auparavant. Chris Hedges annonce ainsi la fin d’une impérialité de triple facture, athénienne, romaine et britannique, athénienne parce qu’elle tablait sur des alliés fiables et fidélisés, romaine parce qu’elle dispersait ses légions à bon escient aux endroits les plus stratégiques, britannique parce qu’elle visait un « système omni-englobant » reposant sur la culture, le commerce et les alliances.

Pour Hedges, la fracture est née en 2003 quand Bush a refusé d’écouter ses « alliés » européens. Elle sera confortée plus tard quand les Etats-Unis rejetteront justement les accords avec l’Iran, en menaçant leurs « alliés » de rétorsions s’ils persistaient à respecter ces accords ou à passer outre les injonctions américaines. La Turquie, depuis lors, a partiellement abandonné le dollar, l’Europe refuse de céder sur le gaz russe amené par le gazoduc Nord Stream 2, la Russie a échangé un stock de 100 milliards de dollars pour des yuan chinois, des yens japonais et des euro, l’Allemagne a demandé le retrait de son or de la « Federal Reserve » (300 tonnes), suivi par les Pays-Bas (100 tonnes). La dette, la défiance générale par rapport au dollar, sonne le glas du bellicisme néo-conservateur, incarné aujourd’hui par une nouvelle génération de faucons comme Mike Pompeo, John Bolton et Elliott Abrams.

Hedges base son analyse sur les travaux d’un historien anglais, Ronald Robinson, qui a étudié les mécanismes qui ont entraîné la disparition progressive de l’impérialité britannique. Celle-ci s’est effilochée quand elle n’a plus trouvé de collaborateurs indigènes et que ceux-ci, notamment sous l’impulsion de Gandhi, se sont mis à poursuivre des programmes autonomes. Pour ce qui concerne l’actuelle impérialité américaine, la perte de confiance due à la dette entraîne la perte de confiance dans les bons du trésor américain, même auprès du gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney qui a déclaré : « Nous avons désormais des devises de réserve autres que le dollar ». Cette perte de confiance s’observe très nettement depuis 2004 déjà, où les banques se sont appliquées à conserver moins de dollars dans leurs réserves. La tendance s’est accentuée jusqu’en 2015 où moins de paiements en dollars ont été effectués dans les transactions commerciales internationales. D’où la cote des Etats-Unis sur le total du commerce mondial n’est plus que de 10%, alors qu’elle dépassait les 50% dans l’immédiat après-guerre et au moment de la Guerre de Corée.

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Si rien ne change, le période de 2020 à 2030 sera catastrophique pour l’hegemon : l’augmentation des prix aux Etats-Unis ruinera encore davantage la pauvre classe moyenne, ou ce qu’il en reste, car les salaires stagneront. Pour Hedges, le dollar cessera définitivement d’être une monnaie de réserve mondiale vers 2030, obligeant le Pentagone à retirer ses troupes de partout ; le tourisme américain ne sera plus possible ni finançable pour les particuliers ; le recul de la puissance sur terre entraînera un recul dans l’espace et dans le « cyberspace », ce dont je doute et j’y reviens, provoquant sur le territoire américain lui-même des conflits internes que Hedges ne définit pas mais que les tenants de la fameuse « alt-right » qualifieront de « raciaux », ce qui est l’hypothèse effectivement la plus plausible.

Pourquoi ai-je émis un doute quant au recul des Etats-Unis dans le domaine du « cyberspace » ? Pour énoncer cette objection, je prends appui sur un document rédigé par Jean-Claude Empereur, vice-président de la « Convention pour l’Indépendance de l’Europe », un document qui a été préalablement publié dans la « Revue Politique et Parlementaire », dans son numéro d’avril-septembre 2018. Pour Empereur, nous sommes aujourd’hui, à l’échelle planétaire, face au « piège de Thucydide ». L’historien grec antique Thucydide, auteur de « La guerre du Péloponnèse », avait émis un axiome de la pensée politique qui disait que les grandes guerres se déclenchaient quand une puissance dominante était défiée par une puissance émergente et que la puissance dominante ne sortait pas nécessairement victorieuse du conflit ou en sortait en perdant des plumes.

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Aujourd’hui, le « piège de Thucydide » s’observe dans la confrontation Chine/Etats-Unis, où la Chine est une puissance tellurique et les Etats-Unis, facteur nouveau dans l’histoire, une puissance numérique. La Chine est qualifiable de puissance tellurique parce qu’elle vise à organiser territorialement le continent en créant de nouvelles voies terrestres ou des voies maritimes littorales en Eurasie, qui rappellent les antiques « routes de la soie ». Elle veut dont multiplier les infrastructures physiques sur une vaste masse continentale. Tandis que les Etats-Unis, par leur savoir-faire de pointe, veulent parfaire une puissance basée sur le virtuel, sur le « Big Data ». Le défi chinois, face à l’hégémonie réelle et actuelle des Etats-Unis, se matérialise surtout dans la tentative de se tailler un créneau dans la sphère du numérique en tablant sur la 5G. Car tel est bien le défi majeur. Je laisse aux spécialistes le soin d’expliquer en quoi consiste matériellement ce bond en avant du numérique. Je me contenterai d’en évoquer les retombées politiques. L’affaire Huawei, qui secoue aujourd’hui les relations sino-américaines, est la première manche dans cette cyber-guerre que mènent les deux protagonistes. La 5G, pour les Chinois, doit permettre de créer la ville du futur, testée en Chine à Xiongan qui recevra ses premiers habitants en 2020. La gestion numérique de cette ville, de cette smart city, devra servir de modèle aux acheteurs potentiels du système ailleurs dans le monde ; Xiongan est située à quelque 100 km de Beijing et est reliée à la capitale par un train à lévitation magnétique se déplaçant à 200 km/h. Les Chinois avaient déjà mis beaucoup de choses remarquables en œuvre pour la gestion des villes du futur et des aéroports tentaculaires des prochaines décennies. Xiongan doit être le couronnement de ces recherches, ponctuées désormais par la maîtrise de la 5G. L’exportation de ce modèle de ville, à des coûts concurrentiels, pourrait rapporter à la Chine autant que la maîtrise du numérique a rapporté aux Etats-Unis. Godfree Roberts écrit à ce propos : « Les Etats-Unis considèrent Huawei comme étant ‘dangereuse pour la sécurité’ parce que Huawei protège la confidentialité des communications des usagers », installant ainsi un barrage assez efficace contre toute intrusion des réseaux d’espionnage. La NSA a pourtant réussi à pénétrer les serveurs de la société Huawei et ne doit guère craindre ce bouclier vanté par les Chinois pour séduire les acheteurs de leurs produits, déjà très nombreux en Europe. On le voit, la guerre est ouverte et ce que craint Trump, par-dessus tout, c’est que les Etats-Unis accusent prochainement un retard de dix ans sur la Chine, sur la 5G et les technologies associées. Pire : ils se rendent compte que les Allemands, moteurs de l’Europe, ne peuvent renoncer à Huawei sans risquer le suicide économique. Un tandem sino-européen pointe à l’horizon, dont la Russie ne serait pas exclue. Une dynamique eurasienne se dessine, cauchemar des thalassocraties anglaise hier et américaine aujourd’hui.

piege-americain_0_400_642.jpgLe sort des cadres chinois de Huawei, poursuivis par la « justice » américaine, laisse préfigurer le pire aux Européens qui transgresseraient les interdits formulés par le Deep State américain. Le récit que vient de nous livrer Frédéric Pierucci dans son livre intitulé « Le piège américain » est affolant : ce cadre d’Alstom a été emprisonné pendant de longs mois aux Etats-Unis pour faire chanter les dirigeants de l’entreprise française qui ont fini par la céder à un consortium américain, avec toute la complaisance de Macron.

L’Europe, elle, est marginalisée par rapport à cet enjeu planétaire car elle n’a parié ni sur les infrastructures terrestres ni sur des voies maritimes littorales ni sur le numérique. Elle s’est voulue une « puissance de la norme » sans la force, obsédée par l’institutionnel et le normatif, qui, pour tout lecteur de Carl Schmitt, sont du vent, de la logorrhée, des vœux pieux, du « wishful thinking ». Le normativisme est une idéologie qui privilégie exclusivement les formes figées n’autorisant pas l’affrontement aux événements neufs, comme la révolution numérique en cours ou, sur le plan des relations internationales, le passage de la bipolarité de Yalta à l’unipolarité américano-centrée des années 1990, et de celle-ci à la multipolarité des BRICS. Il est proprement impossible de développer une stratégie, dans quelque domaine que ce soit, quand on adopte le normativisme car celui-ci fige tout une fois pour toutes et considère que toute action ou toute décision qui sortirait du cadre de la norme serait ipso facto une dangereuse transgression, assimilable au mal absolu et historique qui aurait secoué l’Europe il y a quatre-vingt ou septante ans. L’Europe de la norme sans force (Zaki Laïdi) donc du politiquement correct s’interdit toute audace innovante au risque de plonger toute sa population dans une régression calamiteuse. Inutile de vous préciser qu’il est minuit moins cinq !

La puissance numérique américaine repose donc sur une maîtrise ancienne des technologies informatiques et numériques, sachant que, selon la loi de Moore, la puissance des ordinateurs double tous les dix-huit à vingt-quatre mois. Les Etats-Unis ont donc bénéficié du développement exponentiel de leurs acquis en ce domaine, permettant de vastes avancées dans l’automation ou, par exemple, dans la nanotechnologie sans oublier les drones qui donnent de considérables avantages aux armées sur le terrain. Le déploiement des atouts numériques en sciences et en médecine est évidemment un acquis indispensable à tous les peuples du monde mais c’est aussi, dans le domaine de l’information et des médias, la possibilité de démultiplier l’impact du « soft power » américain, dont on connait déjà la redoutable efficacité. Le numérique, ainsi, permet des manipulations médiatiques à l’échelle planétaire comme l’atteste, par exemple, la mobilisation tous azimuts pour le climat qui jette aujourd’hui nos enfants dans les rues chaque jeudi pour des happenings saugrenus qui permettent surtout de détourner l’attention des problèmes réels. Jean-Claude Empereur écrit : « La puissance algorithmique d’un Etat devient ainsi un élément majeur de son influence géopolitique », puissance algorithmique que les Etats-Unis utilisent pour obtenir leur « full spectrum dominance ». Le colbertisme américain fait que l’armée, la défense, soutient toutes les initiatives de la Silicon Valley et des autres géants américains du numérique. Les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Youtube, etc.) réinvestissent leurs profits colossaux HORS du numérique : dans les projets spatiaux, le transport, le nucléaire, si bien qu’au soft power, décrit jadis par Joseph Nye, s’ajoute désormais un « digital power », aux potentialités quasi infinies. C’est là qu’il ne faut pas partager à 100% le pronostic de Hedges qui voit un recul des Etats-Unis dans le cyberspace.

Le dôme numérique américain surplombe donc le monde aujourd’hui, aplatissant la Terre, effaçant, au besoin par la force, toutes les différences inscrites dans le sol de la Terre au bénéfice de tout ce qui est « hors sol », dans le « cloud » comme la thalassocratie de Roosevelt avait arasé les résistances des adversaires des Etats-Unis. Cet arasement, vendu hier comme une « libération », est vendu aujourd’hui comme l’avènement sans heurts « d’un vivre-ensemble mondialisé, ignorant les rapports de force et les conflits territoriaux », soit une « géopolitique numérique du tendre » (« soft/smooth numerical geopolitics »). L’Amérique, qui avait exprimé son messianisme conquérant par un langage agressif du temps de Teddy Roosevelt, par un langage presbytérien et hypocrite avec Wilson, vient d’inventer le « messianisme bienveillant », et numérisé, un messianisme thérapeutique, mais cette bienveillance, vous en conviendrez, n’est qu’un masque. Que les cerveaux hardis de notre Europe en dormition ont pour mission d’arracher.

cloudnum.jpgFace à cette puissance numérique du tout-virtuel, du Big Data, du « hors sol » et du « cloud », la Chine –et je le dis avec amertume parce que j’aurais voulu que ce fut notre Europe qui le fasse-  formule le projet intéressant des « routes de la soie », propose ainsi une organisation continentale, celle des géomètres romains, aurait dit Carl Schmitt, renoue avec la pensée du développement chez Friedrich List, entend vertébrer le monde plutôt que le fluidifier et le sublimer dans le « cloud ». Elle parie pour le temps long. Face à cette tâche qu’elle aurait dû suggérer et entreprendre elle-même, l’Europe, dit Empereur, « a souscrit béatement au grand récit de la mondialisation heureuse et de la fin de l’histoire », annoncée au début des années 1990 par Francis Fukuyama. En souscrivant à ces fables sans consistance, elle a évité ainsi la pensée du long terme, que Chinois, sur le plan tellurique, et Américains, sur le plan numérique, ont pourtant toujours eu en tête. Le présentisme obtus des Européens est une erreur fatale. Ce « présent idéal », mais figé, correspondait peut-être à des temps désormais révolus, ceux de la coexistence pacifique qui édulcorait la guerre froide, ceux des Trente Glorieuses qui se sont muées en Trente Piteuses, ou encore ceux de la perestroïka de Gorbatchev. Or le monde est redevenu « normal », c’est-à-dire multipolaire et conflictuel, précise Empereur. Voilà pourquoi un projet de refondation est impératif pour l’UE, aujourd’hui, alors que les peuples renâclent : les Européens, en effet, ont le sentiment diffus que leurs institutions bruxelloises ne sont qu’un fatras technocratique oppressant qui s’auto-justifie par une idéologie vertuiste, tissée de repentance et de culpabilité. Les Européens, ajoute Empereur, « ne disposent ni de la puissance numérique actuellement dominée par les Américains et sans doute demain par les Chinois et sont coupés de toute profondeur stratégique non seulement par leur situation géographique de petit cap de l’Asie mais aussi par l’interdiction absolue qui leur est faite, par leurs alliés anglo-saxons, de s’entendre avec la Russie dans une perspective eurasiatique. (…). Cette stratégie d’interdiction géopolitique est totalement contraire aux intérêts européens ». Pire : ces dernières semaines, à l’occasion de la soixante-troisième conférence sur la sécurité à Munich, Mike Pence, porte-paroles du gouvernement américain, a tenté de forcer Merkel à refuser et à saborder le projet de gazoduc Nord Stream 2 et a déconseillé aux Européens de commercer avec l’Iran. Macron prendra le relais en répétant les admonestations de Pence, ruinant ainsi le binôme franco-allemand, reposant sur une volonté d’émancipation européenne. Sans le gaz russe, l’Europe germanique et bénéluxienne ne peut tout simplement pas survivre ; sans l’apport du commerce iranien, l’Europe est condamnée à la stagnation et à ne disposer que de fonds réduits pour ses « recherches et développements », alors que ceux-ci sont urgentissimes pour rattraper ses retards dans le numérique et dans d’autres domaines de pointe.

Pour échapper à l’étau que Pence, à Munich, a menacé de faire fonctionner, Empereur nous demande d’appuyer un projet de Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin qui est une extension du projet suggéré en 2003 par Henri de Grossouvre, c’est-dire non plus un Axe Paris-Berlin-Moscou mais un Axe Paris-Berlin-Moscou-Beijing qu’ils définissent tous deux comme « conforme aux exigences de la géographie ». Et Empereur conclut par ces paroles que je vous demande de méditer quand vous sortirez de cette salle : « Puisse la réflexion sur les grands espaces l’emporter sur celles de la gouvernance par les chiffres et les obsessions comptables d’une technocratie sans vision ».

Cette parole, qui conclut un article purement factuel sur l’affrontement sino-américain, a une portée philosophique profonde que j’ai retrouvée dans un long entretien que le philosophe Marcel Gauchet a accordé récemment au site français « Les Crises ». Pour Marcel Gauchet,   -qui, dans cet entretien, esquisse un bilan succinct, très didactique, visant l’essentiel-   la souveraineté, qui turlupine tant quelques nationalistes français qui imaginent échapper aux désastres qui s’annoncent en quittant l’UE, la souveraineté donc, dit Gauchet, est en baisse à tous les niveaux en Europe, tant à celui des Etats nationaux qu’à celui de l’UE. L’Europe, et chacun des Etats qui la compose, est anesthésiée : elle est devenue, pour Gauchet, une entité a-politique et a-stratégique. Le politique, au sens noble du terme, est évacué. La stratégie est absente. Or sans « politique politique », disait Julien Freund, il n’y a pas de souveraineté : rien que de la politicaille qui laisse tout aller, les héritages comme les traditions, tel un chien crevé au fil de l’eau.

RH-MG.jpgLes dépenses militaires américaines, surtout après l’aventure vietnamienne et après le projet de « guerre des étoiles » cher à Reagan, ont servi à lancer une industrie numérique qui assure la domination américaine sur la planète entière. Les Européens n’ont jamais eu le réflexe de coordonner leurs actions pour être à l’avant-garde des innovations scientifiques et technologiques.

Face à ce désastre, dont les effets se sont accumulés au fil des décennies, la riposte « néo-nationaliste », dit Gauchet, est seulement « affective ». En effet, on oppose à des faits évidents des affects incapacitants qui dédoublent le danger, dans la mesure où ils n’entament en rien la force de l’adversaire et où leurs actions risquent d’avoir un effet retardateur, justement celui qu’escompte faire advenir l’ennemi pour freiner nos élans. On ne répond pas à l’ennemi par des déclamations émotionnelles ou des affects sans pertinence. De même, on ne réplique pas, dit Gauchet, par des arguments relevant de la religion car le religieux, lui, est bel et bien mobilisé par et pour la majorité morale aux Etats-Unis, par les télé-évangélistes ou par les chrétiens sionistes. Pour Gauchet, nous sommes face à une eschatologie politique, face à une théologie politique américaine qui permet une forte mobilisation des électorats, puissance dont nous ne disposons plus en Europe. Mais, j’ajouterai à l’argument pertinent de Gauchet un élément qu’il ne cite pas : face à ce pandémonium théologico-messianique américain, l’Europe ne se pose pas non plus comme le katechon qui va arrêter le déclin, freiner la déliquescence et rétablir l’ordre traditionnel. Elle ne se donne aucun rôle valorisant sur l’échiquier global. On peut poser la question : Poutine, orthodoxe russe, est-il ce katechon ? Je laisse la question ouverte car c’est là un autre débat, celui de la théologie politique, thème extrêmement complexe.

Gauchet constate aussi la « déstabilisation identitaire » qui frappe principalement les pays d’Europe occidentale, Allemagne comprise. Les pays d’Europe centrale et orientale, notamment la Pologne et la Hongrie, en sont nettement moins affectés : les mésaventures très récentes d’Orban avec la direction du PPE l’attestent à l’évidence. Cette « déstabilisation identitaire », au cours de ces trois ou quatre dernières années, provient essentiellement du flot d’arrivants venus de tous les horizons possibles et imaginables, flot qui induit un processus de submersion démographique alarmant auquel l’UE n’apporte aucune réponse car elle est un ensemble, dit Gauchet, qui n’a aucun contrôle ni sur sa frontière sud ni sur son front intérieur, les émeutes qui ont ravagé Grenoble, tout près d’ici, tout près de Genève, au cours de la semaine écoulée en sont un exemple patent.

Cette « déstabilisation identitaire » et ces turbulences inquiétantes sur le front intérieur sont le fruit d’une absence totale de conscience politique, que constate également Gauchet. Il nous dit : « L’UE ne sait pratiquer qu’une POLITIQUE de la REGLE, alors que ce qui lui est demandé est une POLITIQUE de l’EVENEMENT ». Toute politique de l’événement postule de déployer méticuleusement une stratégie car une stratégie, explique Gauchet, « permet d’anticiper les événements et de parer à toute éventualité ». On retrouve là, en un langage plus serein et plus subtil, les visions de Carl Schmitt et de Clausewitz. Pour Schmitt, le fétichisme de la règle, ou de la norme, est un poison ankylosant qui ruine les Cités comme le venin du cobra coagule le sang de ses proies. Pour Clausewitz, la stratégie consiste à ne jamais rater une étape dans le développement des techniques civiles et militaires qui procurent la puissance économique ou guerrière.

Ce fétichisme de la règle, qui doit, selon les tenants du normativisme, s’imposer envers et contre le réel, qui est par définition fluctuant, entraîne aussi la haine de soi, l’oikophobie disent les identitaires néerlandais, qui se traduit par une critique acerbe et injustifiée des acquis de l’histoire européenne, répétée ad nauseam par les intellocrates mercenaires des médias et des officines téléguidées par la NSA. L’idéal des normativistes étant défini une fois pour toutes, tout recours à un passé différent ou tout projet de refondation, populiste ou autre, sont tabou, doivent être effacés des mémoires et des volontés, afin que l’on n’ait plus qu’une humanité de zombis amnésiques et apathiques. Gauchet critique le « refus des intellectuels de tout eurocentrisme » et ajoute : « les legs de notre histoire sont tout-à-fait avouables ». Il y a donc urgente nécessité à « nouer un rapport critique intelligent avec le passé ».

Gauchet dénonce là le dernier danger que je voulais évoquer avec vous aujourd’hui : le danger de l’amnésie, de l’amnésie volontaire dans laquelle les normativistes nous plongent parce qu’ils estiment avoir raison au-dessus du réel et parce qu’ils ne veulent pas que des exemples du passé ressurgissent dans les mémoires, ou s’y lovent, parce qu’ils seraient des reproches actifs et virulents face à leurs manigances. Ma position personnelle est de ne pas arrêter la marche de notre histoire, de ne pas étouffer le réel historique qui est notre socle irremplaçable et doit nous servir de table d’orientation en permanence (la « logique tacitiste ») ; en ce sens je suis peut-être plus continuitaire qu’identitaire. Mais c’est là une coquetterie de vocabulaire.

Il me reste à remercier les jeunes organisateurs de ce colloque genevois, qui, au nom de la mobilisation totale, ont mobilisé les sexagénaires en ce jour pour leur demander des recettes pour affronter ce que ce cher Guillaume Faye, qui vient, hélas, de nous quitter définitivement, appelait la « convergence des catastrophes ». L’impéritie des normativistes impolitiques a imposé aux Européens la négligence de leur passé mais a aussi anesthésié leurs volontés d’aller de l’avant, de chercher des alternatives à l’impasse où ils ont été enfermés. Les tâches ardues qui attendent la nouvelle génération de combattants politiques, en Suisse et, plus encore, ailleurs en Europe, seront immenses car il s’agira de restaurer une souveraineté contre les agissements de forces colossales, avec, à côté d’eux, un matériel humain, certes de notre souche, mais profondément abîmé, zombifié par la permissivité et le festivisme qui ont régné en Europe depuis un demi-siècle, où l’on a brisé sans pitié tous les instruments traditionnels de la transmission.

Malgré cela, je souhaite à tous de conserver un vibrant courage et je vous dis : « A bientôt ! ».

Robert Steuckers.

Sources:

- Hans Herbert von ARNIM, Die Hebel der Macht und wer sie bedient - Parteienherrschaft statt Volkssouveränität, Heyne, München, 2017.

- Barbara BOLAND, "Ignoring America's Abyss of Debt", https://www.theamaricanconservative.com , 15 février 2019.

- Jean-Claude EMPEREUR, "Washington, Pékin: hégémonie numérique contre hégémonie tellurique", http://euro-synergies.hautetfort.com , 9 février 2019.

- Uriel GADESSAUD & Pierre RAMOND, "Nous avons rencontré Marcel Gauchet", https://www.les-crises.fr , 11 février 2019.

- Jean-Louis GERGORIN & Léo ISAAC-DOGNIN, Cyber - la guerre permanente, Cerf, Paris, 2018.

- Chris HEDGES, "Goodbye al dollaro", https://www.ariannaeditrice.it , 11 février 2019.

- Ali LAÏDI, Le droit, nouvelle arme de guerre économique - Comment les Etats-Unis déstabilisent les entreprises européennes, Actes Sud, Paris, 2019.

- Zaki LAÏDI, La norme sans la force - l'énigme de la puissance européenne, Sciences Po, Paris, 2005.

- Godfree ROBERTS, "Huawei, la 5G et la quatrième révolution industrielle", http://lesakerfrancophone.fr , 29 janvier 2019.

- Leslie VARENNE, "Le piège américain", http://www.zejournal.mobi , 15 février 2019.

Articles anonymes:

"US-Vizepräsident aus der Münchner SiKo: Washington läuft weiter Sturm gegen 'Nord Stream 2'", http://zuerst.de , 18 février 2019.

 

mercredi, 27 février 2019

The Scandza Forum, Stockholm, March 30

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The Scandza Forum, Stockholm,

March 30

The next Scandza Forum is just around the corner. On March 30th, we will hold another conference in Stockholm.

As usual, we give you a line-up of top-flight speakers:

Jared Taylor, the grand old man of white advocacy and the foremost living champion for our cause. Fluent in Japanese and French, and educated at the prestigious Yale University, Mr. Taylor has dedicated more than 25 years of his life to bringing reason, dignity, and eloquence to the issues surrounding race in society. You will find his work in his several books and on his website, amren.com [2]. His latest book is If We Do Nothing (New Century Books, 2017). This will be Jared Taylor’s third appearance on the Scandza Forum stage.

Greg Johnson, PhD, former editor of The Occidental Quarterly, founder and editor of Counter-Currents/North American New Right, and author of numerous articles and books pertaining to the destiny of the West. His latest book is The White Nationalist Manifesto [3] (San Francisco: Counter-Currents, 2018). Dr. Johnson is one of the leading ideologists of White Nationalism and the Alternative Right, and an outstanding speaker.

Olena Semenyaka, head of the international bloc of the Ukrainian National Corps party and a researcher of the Conservative Revolution, with a focus on Ernst Jünger’s planetary analysis, pan-Europeanism, and philosophy of technology. Miss Semenyaka is an appreciated speaker of international standing and a first-class intellectual.

Mark Collett, a political activist and author from Great Britain. He has been actively involved in the nationalist movement for nearly two decades and was formerly the youth leader and Head of Publicity for the British National Party. He now hosts This Week on the Alt Right – a popular YouTube discussion show, and produces a weekly short on current affairs.  He is the author of The Fall of Western Man.

Fróði Midjord, founder of the Scandza Forum and host of the Guide to Kulchur podcast.

***

scandzabanner-amren.jpgOur discussions will focus on Anarcho-Tyranny, which the late Sam Francis described as: “they refuse to control real criminals (that’s the anarchy) so they control the innocent (that’s the tyranny).” In the entire West, crime and immigration is out of control. In 2018, there were more than 300 criminal shoot-outs and 44 people were shot to death in Sweden. According to one study from Malmö University, there have been 116 hand-grenade attacks over the past eight years!

At the same time, even elderly ladies will be convicted of “incitement of hatred” if they use strong language as they post frustrated comments online. If you dare voice any protest against the downfall of our civilization, you will feel the merciless wrath of the globalist establishment. In essence, they shoot the messenger who points out the destructive consequences of the situation they have brought about.

We will discuss how we, as advocates for white interests, can navigate in a hostile environment where dissidents are silenced and deplatformed. Most importantly, however, you will get a chance to network with other individuals who share your concerns.

We meet as an act of defiance against the dispossession of our people.

***

If you want to attend, please send us an email for information on how to proceed with the registration: info@scandzaforum.com [5]

Because we care about your safety, we have a vetting procedure to make sure that everyone who attends does so with honest intentions. There are three ways you can get admission to the event, so remember to include the necessary information when you contact us:

  1. If you have attended one of our events previously. Make sure to make a note of this when you send us an email.
  2. Get a trusted person to vouch for you (i.e., vouch that you want to attend with honest intentions and that you will follow our security procedure). If you know someone who has attended a previous event, or otherwise knows us, let us know in your email. Remember to also ask that person to send me confirmation that he/she can vouch for you.
  3. Send us photo ID and some personal details (e.g., address/phone number/social media) that will allow us to verify your identity, so that we can make an evaluation. No anonymous registration is accepted.
In case you want to join us on March 30th, make sure to register sooner rather than later. Early-bird tickets are sold at a special discount price. After March 10, the ticket price will increase.
 
In other words, this will be an unforgettable event – so make sure to register now! If you have already registered, you can expect an update later this week.

Finally, I want to thank our supporters and donors – you know who you are. It is with their help that the previous Scandza Forums have been made possible, and that we now are able to move forward!

I am looking forward to seeing you all in Stockholm on March 30th.

Sincerely,
Scandza Forum
 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2019/02/the-scandza-forum-stockholm-march-30/

URLs in this post:

[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/02/scandzabanner-amren.jpg

[2] amren.com: http://amren.com/

[3] The White Nationalist Manifesto: https://www.counter-currents.com/product/the-white-nationalist-manifesto/

[4] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/02/Scandza-2019.jpg

[5] info@scandzaforum.com: mailto:info@scandzaforum.com

[6] Fróði Midjord: https://www.facebook.com/profile.php?id=100008041660447&__tn__=%2CdC-R-R&eid=ARA3fK96M7Rx7CRbdVAxtfBHajPoJaI5YCmEn-u2h30oViFSKMYGTr6NBcxG7JoB39i_uLxcYZr9mJNK&hc_ref=ARRKq9uA5ju-0Ww2ikxgb791L3f1YA4t8zmcfHs65R1V6LKsO7tl2Wcy7waNEt4uvHY&fref=nf

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lundi, 04 février 2019

Colloque à Genève: L'Europe, le réveil ou la mort

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dimanche, 03 février 2019

Soirée des amis de Livr'arbitres 7/02

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mercredi, 30 janvier 2019

Livr'arbitres, 7 février 2019

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vendredi, 14 décembre 2018

G. Feltin-Tracol/R. Steuckers: contre le monde moderne !

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mardi, 13 novembre 2018

"Een sterke plaats voor de Lage Landen in het Verre Westen van Eurazië"

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"Een sterke plaats voor de Lage Landen in het Verre Westen van Eurazië"

Kort gesprek met Robert Steuckers

Op 17 november aanstaande organiseert het Geopolitiek Instituut Vlaanderen-Nederland voor de tweede maal een congres in Leuven, ditmaal onder het thema ‘Een eerlijke kijk op geopolitiek’. Eén van de sprekers op dat congres is de Brusselse publicist Robert Steuckers, Novini sprak met hem.

Meneer Steuckers, u spreekt op 17 november aanstaande op het congres van het GIVN, over welk onderwerp zult u daar spreken en waarom juist dat onderwerp?

Eerst over een algemene definitie van wat in mijn ogen geopolitiek wel is: de noodzakelijkheid de lessen van de geschiedenis te onthouden op ieder specifiek stuk land op deze aarde. Geschiedenis is tijd en aardrijkskunde is ruimte. Niets gebeurt buiten tijd en ruimte. Dan, in het tweede deel, over geopolitiek in de specifieke tijd en de eigen ruimte van onze Lage Landen. Welke geopolitieke lessen kunnen wij trekken uit ons verleden, een verleden dat wij niet altijd zelfstandig hebben kunnen bepalen?

U heeft al veel geschreven over de geopolitiek van Europa, wat heeft in eerste instantie uw belangstelling voor die materie gewekt?

Ik werd altijd, zelfs als kind, gefascineerd door geschiedenis en door atlassen, in het bijzonder door historische atlassen. Met historische kaarten heb ik kunnen ontdekken dat door overwinningen en nederlagen onze huidige tijd er heel anders uit had kunnen zien. De regels van deze vooruit- of achteruitgangen uit het verleden moeten onderzocht worden. Daarom de drie delen van mijn recente drieluik, dat als titel “Europa” draagt. Wat in het verleden is gebeurd kan zich vaak herhalen op dezelfde plaatsen waar ze ooit aan de oude geschiedenis vorm en inhoud hebben gegeven.

Zijn er uit de huidige trends op dit gebied bepaalde ontwikkelingen voor de middellange termijn af te leiden? Zo ja, welke ontwikkelingen kunnen we als eerste verwachten? Zijn er bepaalde zaken die onze bijzondere aandacht verdienen als het om de toekomst van Europa gaat?

De trend die men vanuit Amsterdam, Rotterdam, Antwerpen of Brussel moet observeren en volgen, is ontwijfelbaar de strijd tussen een hernieuwde poging om de verschillende grote regio’s van Eurazië communicatief (spoorwegen, wegen, kanalen) te verbinden, meestal vanuit China, en de inspanningen van Amerika om de realisatie van deze verbindingen binnen de Euraziatische landmassa te verhinderen. Wij moeten schema’s en plannen schetsen om een sterke plaats voor de Lage Landen en voor Midden-Europa te vinden of beter, terug te vinden, hier in het Verre Westen van Eurazië. Daarom is het ook nodig de tot hiertoe verborgen gebleven wortels van een potentiële geopolitiek voor de Lage Landen grondig te doordenken.

Hartelijk dank voor uw antwoorden!

Het 2e congres van het Geopolitiek Instituut Vlaanderen-Nederland (GIVN) onder het thema ‘Een eerlijke kijk op geopolitiek’ vindt plaats op zaterdag 17 november 2018, van 14.00 tot 17.00 uur aan de Andreas Vesaliusstraat 2 te Leuven. Van deelnemers wordt een kleine bijdrage in de onkosten gevraagd.

samedi, 10 novembre 2018

Conférence et séance de dédicaces à Clermont-Ferrand (3 novembre 2018)

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Conférence et séance de dédicaces à Clermont-Ferrand (3 novembre 2018)

Je remercie tous les amis qui se sont décarcassés pour réussir cette charmante journée, placée sous le signe de la camaraderie et de la convivialité !

Je remercie aussi tous les amis de très longue date qui ont fait le déplacement pour de joyeuses retrouvailles !

 

samedi, 27 octobre 2018

Triomphe de la révolution mondiale libérale-libertaire

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Triomphe de la révolution mondiale libérale-libertaire

Conférence de Jean-Michel Vernochet à Aix-les-Bains

L’association L’Entraide savoyarde recevra Jean-Michel Vernochet le samedi 17 novembre 2018 à 15h à Aix-les-Bains pour une conférence de présentation de son ouvrage En l’an 68.

Entrée : 5 euros

Réservations et renseignements : conferences73@gmail.com

La bande-annonce de l’événement :

jeudi, 18 octobre 2018

An Interview with Erkenbrand: Awakening Ethnic Consciousness in The Netherlands

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An Interview with Erkenbrand: 
Awakening Ethnic Consciousness in The Netherlands

Ex: http://www.counter-currents.com 

The Dutch identitarian group Erkenbrand will be holding its annual conference on November 3, with a list of speakers including Greg Johnson, Millennial Woes, George Hutcheson, and Fróði Midjord. In anticipation of this event, we have interviewed two of Erkenbrand’s organizers below. Tickets to the event may be purchased online here.

Guillaume Durocher: What is Erkenbrand? What do you stand for?

Erkenbrand: Erkenbrand is a Dutch think-tank and social network. We began working in 2016, just a few months before our first conference. Our initial group consisted mostly of students. We aren’t a formal group as such, but one can be “in” Erkenbrand, meaning that you can be vetted and trusted, which in turn allows you to come to our events and be invited to events that are not open to the general public. It also means you get access to our network, which can be helpful to you in various ways, whether in terms of employment, playing sports, finding a social circle in your town, or even finding fellow musicians to play with. Through us, you get access to a safe and vetted nationalist community.

We also focus on producing articles and videos on a variety of issues. You’ll find everything from videos explaining race, religion, and Traditionalism to a series on classical music, poetry, and book reviews of authors such as Alexander Dugin, as well as reviews of various events we attend and opinion pieces regarding current events in The Netherlands.

Ideologically, we are diverse. The only demand made of people in Erkenbrand is to be racially aware, to follow Traditionalist morality, and to be strongly nationalist. Due to this low barrier for entry, we have people of all ideological backgrounds: Christians – Catholic, Protestant, as well as Orthodox, pagans, anarcho-capitalists, socialists, third positionists, libertarians, Dutch nationalists, and Greater Germanists.

You might think this would cause constant strife, but we are all united by our race and our nation. The differences are paved over with a healthy dose of humor and banter, but are also kept in check by the knowledge that if we do not unite, we will all be defeated in turn. And our overall goal of a return to a traditional-minded society and a homogeneous nation is shared by all. Whether the ancap wants to legalize privately-owned nuclear weapons after that, or the socialist wants to pick a fight with the bourgeoisie, is of later concern.

GD: Having been to many Erkenbrand events, I can say that your audience is younger, more energetic, and more connected to the English-speaking Alt Right than is typical in Europe. What do you think is the explanation for this, given that you’re a Dutch movement?

EB: Well, for one, it has to do with the fact that Dutch people are very fluent in English. Ninety-one percent of Dutch people are able to conduct a simple conversation in English. The other nine percent are probably non-Western immigrants. Contrast this with the French, who absolutely refuse to speak English and are therefore in their own bubble, something which few people outside France know about. Most people reading this probably won’t know about magazines like Nouvelle École and Synergies Europeénes, or Websites like Démocratie Participative. The same goes for Germany. But these are also countries large enough to sustain diverse nationalist movements. The Dutch fluency in English lends itself to consuming foreign media, especially on mediums like YouTube. Many a redpill story I’ve heard involves YouTubers leading them down the path. And there is also very little alternative media in the Dutch language. Dutch political YouTubers can be counted on one hand. So the Dutch have to seek out such content elsewhere.

This explains the engagement with the American Alt Right. As for our members being younger and energetic, I think it has to do with the political climate here. Geert Wilders’ Party for Freedom (PVV) and Thierry Baudet’s Forum for Democracy (FvD) both poll at ten percent of the vote. The PVV says outright that it wants Islam banned, all mosques shut down, the Qur’an made illegal, and all criminal Muslims deported. Wilders even talks about us losing our country to immigrants. The FvD is less radical on Islam, but has been caught in scandals about race and IQ. Twenty percent of the electorate back these parties.

There was an outcry in the media when it was reported that Thierry Baudet had dined with Jared Taylor. Baudet’s reaction was remarkable in the sense that he didn’t denounce Taylor. He merely stated to the media that he was interested in people with interesting views different from his own. Trump showed us one way to deal with such accusations, Baudet another. Both confirm what our movement has suggested for years to those accused of thought crimes or implied guilt by association: that is, never apologize.

Added to that, there is a climate on Dutch social media which generally tolerates quite radical Right-wing opinions. No one here has ever been arrested or convicted for hate speech. Only Wilders has been convicted for incitement after calling for there to be fewer Moroccans in The Netherlands. So people are fairly free to express themselves. There are also media outlets that have capitalized on this freedom. Online news sites like De Dagelijkse StandaardGeenstijl, and The Post Online (TPO) have become quite popular on Dutch social media. They make a decent living by bashing Islam, being vaguely nationalist, and attacking the Left. TPO is even willing to discuss replacement migration and Marxist power in institutions, topics that the FvD also brings up frequently. These media outlets all backed Stef Blok, our Minister of the Interior, after statements of his were leaked in which he said that multiculturalism is a failure, that people are tribal by nature and want to be among people who look like them, and that this is probably racially determined.

But as for the real “/ourguys/”? The biggest is probably Fenixx, which gets one hundred thousand visitors a month. They are a news site that reports on the news from a hard-Right perspective, and they occasionally translate pieces from Counter-Currents and repost Erkenbrand articles. They are in fact willing to be more radical even than we are on some points. Then, of course, there is our own site, Erkenbrand, which also has an English-language section, and our YouTube channel. We mainly publish essays, policy ideas, and generally Right-wing cultural and historical material.

Other than these two in the Dutch language, there is mainly Flemish alternative media: SceptrReactTeKoS, and some others. There is also a host of Zionist counterjihad blogs and sites in Dutch, but they really aren’t worth mentioning. This is an affliction of the Dutch Right in general. Though the Dutch Right is becoming increasingly racially aware and chauvinistic, this seems to always go hand in hand with diehard Zionism. It’s not uncommon to see Dutch tweets calling for revolution and closed borders, from an account with both a Dutch and an Israeli flag in its username. We call these bitterbalnationalistenl, emotional people who aren’t very ideologically educated, who are prone to violent outbursts, and who operate merely on an “Islam = bad” level.

So, yes, there are parties and media outlets which have talking points which resemble those of the Alt Right. But we also have academics here who have taken anti-immigration and anti-Marxist positions. Dr. Paul Cliteur derides Cultural Marxism in several of his books. Dr. Jan te Nyenhuis discusses race and IQ (and gets published on TPO), and Dr. Jan van de Beek talks about demographics and how immigration is replacing the native population.

In this political climate, Erkenbrand doesn’t really look out of place. Many talking points we have are already being spread by people far more mainstream than us. Political parties, academics, media institutions, and government ministers spread them. And the people who hear these, as well as the more international Rightist YouTubers and Websites, become convinced that we are correct and want to do something. And so they come to Erkenbrand.

GD: You came under a lot of pressure last year as a result of massive media scrutiny and attacks, yet you have pulled through. What explains your success?

EB: Again, the political climate helps. There are too many talking heads and two popular parties that would take serious umbrage to British-style repression of nationalists. Recently, Schild & Vrienden, who are from Flanders, our southern neighbor, received similar treatment in the form of a media hit piece. With us, it was just that: a media hit piece that doxxed several people. S&V in Flanders are under investigation as a supposed terrorist group – a ridiculous claim – and have been the subject of weeks of media spin in the Flemish press. You can compare it to what happened to National Action in the UK. That is unlikely to happen here, because a substantial section of the public would find it heavy-handed and excessive.

Erkenbrand also prevails because we operate very carefully. We thoroughly vet every applicant, we don’t announce most of our events publicly, and most of our activities are only known to members. This is necessary, because there are still social consequences – if not legal ones – for having hardline nationalist and Traditionalist opinions. Several of our members were doxxed by antifa in collaboration with the Left-wing media last year, and they got into a lot of trouble socially and professionally. Several were unfortunately forced to quit the movement entirely.

We all realize the risk involved in being a nationalist activist. But someone must bite the bullet and be the vanguard. And we can’t just merely stand on the sidelines as we lose our country to foreigners, perverse Marxists, and corrupt elites. So what explains our success? Determination and a sense of duty among our members, I would say.

GD: We have seen a lot of progress in Europe in recent years, from the Visegrád countries’ rebellion against the European Union to nationalists coming to power in Austria and Italy. Do you think we could also see a breakthrough in The Netherlands?

EB: No. Though there is growth, certainly. Twenty percent of the vote for quite radical parties is substantial, and our ruling Liberal Party (which is very similar to the GOP in outlook) has been forced to move to the right on immigration. But there is no chance of a real Right-wing government à la Salvini. Everything here is dependent on coalitions. There are a dozen parties in Parliament, and the biggest party, the Liberals, have thirty-three seats out of one hundred fifty; the second-biggest, the PVV, has twenty. Other parties have even fewer seats. It’s very divided, and getting more and more so. A coalition takes three to four parties at minimum, and no one will work with Geert Wilders. So it’s impossible for there to be a Right-wing government for the foreseeable future.

What we do have is growing grassroots support for the Right, and in particular the Alt Right. Slow and steady wins the race, really. The Overton window is shifting rapidly here.

dimanche, 30 septembre 2018

Conférence: le mouvement völkisch

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vendredi, 28 septembre 2018

GIVN: een eerlijke kijk op GEOPOLITIEK

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jeudi, 27 septembre 2018

Laurent Obertone à Lille

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20:27 Publié dans Actualité, Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, événement, lille, laurent obertone | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook