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mercredi, 10 septembre 2014

Chute de l’Europe, chute de Rome… bis repetita ?

L’Histoire présente fréquemment des situations relativement similaires à quelques siècles ou millénaires d’écart, comme si certains événements devaient fatalement se réaliser pour marquer quelques cycles et effectuer quelques retours, au point que certains passages de l’histoire semblent parfois littéralement se répéter.

Ce pourrait être le cas de l’histoire actuelle de l’Europe et de sa civilisation, apparemment en déclin, mise en parallèle avec l’effondrement de Rome (de l’empire romain et de sa civilisation), augurant du pire pour notre époque si la répétition des symptômes n’était effectivement pas fortuite. A vrai dire, les points communs sont même ici assez impressionnants de par leur quantité ainsi que par la qualité de leur ressemblance. Et ça n’est évidemment pas bon signe.

Voyons à présent ces signes, les aspects de ce syndrome crépusculaire, issus des connaissances actuelles, et ne nous gardons pas de les mettre en parallèle avec notre époque :

Des problèmes démographiques chez les autochtones, pas chez les barbares

Apparition de la tentation de l’enfant unique, guerres, épidémies, difficultés économiques… le déclin de la population romaine et italienne autochtone (se faisant surtout sentir à partir du 3ème siècle après J.C.), malgré différentes politiques de natalité importantes, serait selon certains auteurs l’une des causes principales de la chute de la civilisation romaine. La natalité chez les classes supérieures est particulièrement faible. Ce phénomène aurait eu pour effet d’augmenter sévèrement le besoin de "main d’oeuvre" étrangère, recherchée en particulier chez les "barbares" (dont on avait en fait grossit le trait à l’époque et qui n’étaient pas si barbares) Celto-Germains. A partir du IVème siècle la natalité remonterait finalement, mais le phénomène serait en grand partie dû aux allochtones présents sur le territoire. Le déclin démographique concernerait donc les "latins de souche" (avec tout ce que cette expression a d’approximatif) tandis que la démographie des barbares se maintiendrait largement, engendrant finalement le retour d’une démographie à croissance positive. Ainsi les Romains s’affaiblissent en nombre au point de ne plus pouvoir se prémunir contre les invasions, et les allochtones deviennent-ils de plus en plus présents, de par les invasions ou les échanges au sein de l’espace, au point qu’ils constituent plus 50% des états-majors vers 380.

Tout cela n’est pas sans rappeler l’époque actuelle de l’Europe, où la démographie, tout simplement catastrophique, imposerait (selon certains) d’avoir recourt à une immigration massive. Depuis que l’on en sait un peu plus sur les statistiques de la natalité en Europe, on sait que si celle-ci se maintient à peu près dans certains pays (France, Irlande) ou limite sa chute dans les autres, c’est en fait en grande partie dû aux allochtones qui "comblent le manque", un peu comme en Italie de l’époque, au point que ceux-ci deviennent de plus en plus présents.

Une crise économique majeure

Dans les derniers siècles de l’empire la crise économique se fait sans cesse plus forte. L’argent, comme les hommes, manque de plus en plus pour composer des armées, renforcer et surveiller les frontières, besoin pourtant de plus en plus vital pour se protéger d’invasions sans cesse plus fréquentes. L’argent manque aussi pour entretenir les monuments et les temples, surtout lorsque la religion perd petit à petit sa place. L’argent manque bientôt pour continuer à organiser des jeux et spectacles… Si l’empire craque de tous côtés, c’est autant démographiquement qu’économiquement, et l’on continue dans l’immédiateté de le nourrir de plus d’étrangers encore.

Curieux point commun avec notre époque, où la crise économique fait rage et où l’on ne trouve pas d’autres solutions que ces idées d’immédiateté : sacrifice total du budget de l’armée, compensation par une main d’œuvre immigrée sans cesse croissante, limitation de plus en plus drastique de l’entretien du patrimoine (en particulier dans les pays les plus touchés par la crise où beaucoup de monuments sont abandonnés) etc., tandis que les mosquées poussent comme des champignons.

Des barbares qui refusent l’intégration et imposent leur loi

En fait, cela n’est pas réel immédiatement. Au départ, lorsque la civilisation romaine est encore puissante, les "barbares", européens de souche certes différenciée par les millénaires mais indo-européenne tout de même, sont plutôt bien intégrés, en particulier chez les élites, bien que certaines continuent de jouer un double jeu en servant tantôt les intérêts du peuple d’origine et tantôt les intérêts de Rome (comme le Goth Alaric). Certains sont aussi tentés par l’ascension politique. Les "barbares" se romanisent, les puissants leur font souvent confiance. C’est lorsque les forces de l’empire s’épuiseront, par contre, que les barbares refuseront de plus en plus de "s’intégrer" (pour utiliser une terminologie actuelle) à la culture autochtone, au point de finir par la rejeter et, finalement, d’y imposer leurs propres spécificités culturelles (surtout après 410), de désirer germaniser le monde latin. Petit à petit, certains, dotés d’une armée majoritairement allochtone (mercenaires embauchés faute de soldats romains, etc.) prennent le pouvoir sur la terre dont leur était confiée la défense, et grignotent ainsi du territoire. Et pour résister aux barbares, l’empire fera appel à encore d’autres barbares, et ainsi de suite.

Cela n’est pas sans rappeler l’état actuel de l’Europe, de plus en plus affaiblie dans ses valeurs et en particulier dans sa volonté d’imposer son modèle à l’arrivant, bref, dans sa volonté de pérennité en général. Poussés par le nombre, la densité et l’importance de la différence culturelle, un nombre sans cesse croissant d’immigrés d’origine extra-européenne refuse en grande partie voire intégralement de s’intégrer à la culture autochtone, au point, finalement, de finir par la rejeter et d’imposer ses propres règles, par la multiplication des revendications que l’on sait et la simple pression de la vie communautaire. On pourra même faire le parallèle, à petite échelle (pour l’instant ?), entre les prises de territoires par les barbares au sein de l’empire romain et les nouvelles zones de non-droit en Europe (songez par exemple ne serait-ce qu’à ce quartier "Shariah controlled zone" à Londres).

Les nouveaux goûts pour la paresse et les plaisirs immédiats

Vers 400, Ammien Marcellin décrit ainsi les romains : "Le peu de maisons où le culte de l’intelligence était encore en honneur sont envahies par le goût des plaisirs, enfants de la paresse [...]. Les chanteurs ont chassé les philosophes, et les professeurs d’éloquence ont cédé la place aux maîtres en fait de voluptés. On mure les bibliothèques comme les tombeaux. L’art ne s’ingénie qu’à fabriquer des orgues hydrauliques, des lyres colossales, des flûtes, et autres instruments de musique gigantesques, pour accompagner sur la scène la pantomime des bouffons", etc.

Comment ne pas songer à l’enfouissement de notre actuelle civilisation dans la société des plaisirs et de l’immédiateté ? Dans la consommation individualiste et la jouissance ? Dans le relativisme et le refus de la réflexion réellement humaniste ? Dans le rejet de la culture classique remplacée par le gavage médiatique facile, acculturé et mondialisé ? Dans la dégradation de l’exigence de l’enseignement ? C’est sans difficulté que l’on rapproche ce signe de décadence à celui de notre époque, bien que celui de Rome ait peut être pris plus de temps pour évoluer.

L’explosion des incivismes

"L’incivisme est en train de tuer Rome", ainsi s’exprime déjà Tacite vers le 1er siècle après J.C. Le citoyen romain semble évoluer dans le mauvais sens, dégradant les bâtiments et fraudant l’état. Plus tard, la montée du rejet de la culture autochtone et l’apport d’us et coutumes jugés barbares contribueront à cette sensation d’incivisme généralisé. Une partie des barbares puis, plus tard, des chrétiens, se déclarent en détestation face aux normes et à la morale romaine classique. La citoyenneté devient accessible pour tous tandis que la sécurité fait largement défaut. Les monuments, considérés comme dépassés, ne sont plus vus comme précieux et sont bientôt pillés par les envahisseurs et dénigrés par les citoyens ou les visiteurs.

Le parallèle est vite effectué avec notre époque et son explosion soudaine de l’incivisme (en quelques décennies) corrélée (correspondance temporelle, géographique et vérification par les statistiques judiciaires) avec la montée soudaine d’une immigration massive aux meurs très différentes, ne pouvant s’assimiler, refusant partiellement de s’intégrer et dont une partie (que l’on sait) est même en détestation méprisante vis à vis de l’occident (païen comme chrétien). Autre parallèle aisé à effectuer : la facilité d’acquisition de la citoyenneté (surtout pour les extra-européens car je connais les difficultés rencontrés par un russe, par exemple, même diplômé et parlant français) et la baisse sensible de la sécurité.

Crise spirituelle et disparition de l’ancienne religion

L’ancienne religion païenne connait une crise importante qui conduira à sa disparition : d’abord faute de financements, puis par rejet de la part d’une population de plus en plus chrétienne, au point qu’après quelques temps c’est le culte païen qui nécessite un édit de tolérance pour être pratiqué. Or ce système religieux, constitué d’idoles multiples, est une partie fondamentale de la société comme de la culture de l’ancien empire romain (une morale commune, des rites partagés, parfois une histoire originelle mythique, une part de la culture et de la pensée, etc.). C’est un des socles et un des constituants de son identité, bien qu’il adoptera finalement plutôt bien le christianisme, qui grâce aux pères de l’église, utilisera pour socle le classicisme gréco-romain. Un jour, en 331, on décrète l’inventaire des biens des temples païens, puis l’interdiction de certaines parties du culte, entraînant la fermeture de certains temples, jusqu’à ce qu’un jour on mette définitivement fin à l’ancien culte et toutes les subventions et privilèges sont retirés, pour aboutir, détail intéressant, au retrait des jours "fériés" païens. Paradoxalement durant le IVème siècle, en parallèle, on continue d’adorer certains dieux et de s’offrir des cadeaux "païens" au jour de l’an, ou de pratiquer le culture des ancêtres (chez les sénateurs par exemple ou les cercles cultivés), comme une survivance identitaire, une ultime résistance qui aura quelques sursauts avant la fin du IVème siècle. L’ancien culte mettra plus de temps à disparaître dans les campagnes, où il est plus enraciné dans la terre, mais dans les villes les temples sont abandonnés ou détruits, faute de budget et d’intérêt, ou encore reconvertis pour la nouvelle religion.

De nombreux points communs avec notre époque semblent ici aussi relativement évidents. A commencer par le sort de "l’ancienne" religion officielle : par des causes et pour des raisons différentes, les mêmes fatalités s’abattent sur la religion dominante, à savoir une religion dont on retire l’aspect officiel, puis dont on fait l’inventaire des biens (ouverture aux possibilités de confiscations) comme à la révolution, dont on supprime tous les financements officiels ainsi que les privilèges. La religion passe d’officielle à tolérée. Le manque de financements et d’intérêt entraîne la destruction de plus en plus d’églises tandis que des demandes sont formulées pour en réutiliser pour la nouvelle religion, au risque de choquer. Puis monte l’intolérance, petit à petit, comme les très nombreux événements plus ou moins médiatiques en témoignent, tandis qu’une nouvelle religion (l’Islam ici) prend de plus en plus de place et se voit de mieux en mieux tolérée, à ceci près que l’Islam est très différente et ne saura réellement faire sa place sans faire table rase et sans dominer, tandis que le christianisme trouvait un terreau fertile en Europe, réutilisait les socles gréco-romains et n’était pas importée avec les hommes qui cette fois se déplacent eux aussi. On remarque au passage des symptômes plus circonscrits mais très parlants là aussi, comme la suppression des fêtes et jours fériés de l’ancien culte, bientôt remplacés par d’autres, ce qui nous fera penser à l’actualité récente et au questionnement qui revient de plus en plus fréquemment de savoir s’il faut supprimer des jours fériés (voire tous) pour des raisons de laïcité féroce ou les remplacer par d’autres (juifs et musulmans) au motif d’un certain égalitarisme un peu antichrétien sur les bords. Enfin, l’ancien culte marque une certaine forme de résistance voire de résurgence au sein d’une partie de la population, comme une sorte d’ultime résistance identitaire.

Le rejet de l’armée et du sentiment de destin commun

Avec les oppositions entre empire d’orient et empire d’occident ainsi qu’avec le brassage de soldats de toutes origines, le sentiment d’appartenir à une même communauté, d’identité et de destinée, disparaît. Le respect pour l’armée disparaît lui aussi, et son importance comme son aspect honorifique, aux yeux du pouvoir comme du peuple, s’effacent au fil des siècles et des réformes. Le budget s’étiole lui aussi. Ajoutons de plus, selon Végèce, la forte diminution de la discipline dans les rangs de l’armée, qui serait due à la majorité de barbares embauchés.

On peut faire un rapprochement avec notre époque, à ceci près que cette quasi détestation de l’armée découle ici de l’Etat et des puissances supra-étatiques (Bruxelles), au point de la faire disparaître, comme si nous n’avions plus rien à protéger (on peut tout de même rapprocher les raisons économiques de ces choix stratégiques). Là où le parallèle est plus fort, cependant, c’est en ça qu’est perdu l’honneur inhérent à l’engagement militaire ainsi que la valeur d’un destin vécu comme commun, tandis qu’un imbroglio d’origines et de cultures le fait fatalement disparaître. La disparition de la discipline à cause de l’étranger est une situation très parlante elle aussi pour notre époque : les insubordinations et autres conflits d’indiscipline au sein même de l’armée n’ont absolument jamais été si élevés que depuis qu’une grosse minorité musulmane y a élu domicile. Ces derniers sont les rois de l’incivisme et de l’indiscipline, le premier état-major venu vous le dira, sinon des chiffres existent.

Des citoyens écrasés d’impôts et qui ne désirent plus s’engager

Une économie en chute et des citoyens écrasés d’impôts et de taxes au point de ne plus vouloir s’engager dans les différents aspects de la société (armée, etc.) et de ne plus faire plus d’un enfant par couple. Cet argent sert en particulier à recruter toujours plus de barbares, en remplacement de soldats romains de qualité manquants, afin de contrer les attaques incessantes de l’extérieur.

La raison n’est pas la même (lutte contre les attaques barbares), mais la méthode et son impact rappellent notre époque : un état dépassé par les événements et qui se perd en impôts et taxes, écrasant, en particulier, le citoyen moyen et donc en majorité l’autochtone qui essaye de s’en sortir. Ces 6 dernières années en France ont d’ailleurs battu absolument tous les records en terme de création de nouvelles impositions.

Des élites qui refusent le changement, se réfugient sur leurs acquis et cherchent des niches fiscales…

Les élites de l’époque romaine, même la crise venant, s’attachent de toutes leurs forces à leurs acquis et leurs privilèges, refusant de fait la réalité et la nécessité des réformes et du changement, et tant pis pour l’avenir de la civilisation. On protège son patrimoine au point de rechercher des "niches fiscales", on continue de se distraire en jeux et spectacles, on se cache les yeux et on se bouche les oreilles par pur égoïsme, allant jusqu’à organiser des groupes de pression.

Si l’expression, dans les faits, et le contexte aidant, en est différente, le principe reste le même : les élites, déconnectées et toujours plus emplies d’un angélisme affiché, se masquent la vue, refusent la vérité de l’état du pays réel et poursuivent ainsi tête baissée, paniquées ou déterminées, que nous courrions ou non vers un mur, puisque ceux-ci auront certainement les moyens de le franchir, la civilisation dût-elle y rester. On remarquera que les élites iront jusqu’à former des groupes de pression, qui ne sont pas sans rappeler les lobbys qui travaillent jour après jour à la continuité et à la perpétuation de leur quête progressiste, relativiste et destructrice. Pendant ce temps, des citoyens s’accrochent à un passé qu’on veut leur arracher. L’immigration, elle, est perpétrée, ne serait-ce que pour les besoins électoraux d’une partie de l’élite.

Le latin s’efface au profit de nouvelles langues

De nouvelles langues, issues du socle latin, font leur apparition et remplacent petit à petit à langue latine en ne la considérant bientôt plus que comme une langue de liturgie, de papiers officiels ou d’élitisme intellectuel. Bref une langue morte mais que l’on ressortirait tout de même quelques fois comme une antiquité intéressante. Ces nouvelles langues naissantes (Français, Italien,…), bien que faisant quelque peu disparaître à l’usage le latin, restent des langues qui y puisent leurs racines, aux tréfonds de ce socle indo-européen commun aussi aux langues celtiques et germaniques.

Dans notre cas, où l’on constate l’apparition de populations de plus en plus importantes conservant leurs langues parmi leurs us et coutumes et ne parlant bientôt plus que celle-ci dans certains quartiers, le tout doublé d’une population autochtone qui parle de plus en plus mal la langue officielle, la ressemblance entre les effets est frappante. Mais les causes sont un peu différentes de l’époque romaine, pas pour le meilleur hélas, car il s’agit cette fois de langues importées qui sont différentes dans leur essence comme dans leur origine (ainsi que dans la culture qui s’y rattache et les racines de celle-ci), nuisant à ce que la continuité de l’enseignement du latin avait réussi à faire jusqu’à présent : renforcer l’identité commune européenne.

Mais la crise actuelle de l’Europe est peut-être encore plus préoccupante

Ainsi peut-on rapprocher le déclin de l’empire romain du déclin actuel de la civilisation européenne. Ce qui est déjà inquiétant en soi. Le problème, c’est qu’il s’agit là peut-être d’une situation pire encore aujourd’hui : à l’époque, il s’agissait de peuples indo-européens qui, bien qu’ayant évolué différemment durant les quelques millénaires précédents, partageaient encore un socle commun et une forte compatibilité ethnoculturelle, tandis que les peuples qui sont importés actuellement possèdent une différence non seulement très grande mais aussi fondamentale, qui touche aux racines. L’autre problème est la fulgurance de l’événement. Là où Rome a mis des siècles à péricliter, tout semble s’accélérer aujourd’hui, se dérouler littéralement à une autre échelle de temps, sensiblement plus fulgurante.

De plus, dans sa chute, Rome ne se sera en fait pas réellement perdue, pas totalement, transmise en continuité par ces peuples qui se sentaient concernés par cette culture et dont ils réutiliseront tous les socles, alors que les changements actuels, qui forcent sur la partie émergée de la culture comme sur ses fondements, possèdent quelques sournois aspects d’irréversibilité. Le changement religieux est différent lui aussi : l’apport de la chrétienté, non dénué de heurts, a été porté par les idées et a trouvé un terreau fertile en terre d’Europe. L’Islam est très différente pour deux raisons : d’abord, celle-ci est importée non seulement par les idées mais surtout par les hommes eux même, en nombre, prenant de la place et refusant par définition de changer, avec une volonté de conquête territoriale qui découle du texte, et d’autre part parce que l’Islam, en plus d’être rigide et non malléable, est en soi très différente jusque dans ses racines. Ainsi ne peut-elle exister pleinement et s’enraciner sans poser de nouvelles fondations sur les lieux de sa présence. Elle nécessite, au moins partiellement, la table rase de la religion en place. D’une manière plus générale, les cultures extra-européennes différentes jusque dans leurs fondements nécessitent fatalement de faire table rase de l’existant pour exister pleinement : d’où les notions, inévitables, de communautarisme et de zones du territoire qui sont "prises" par telle ou telle culture et n’expriment plus que celle-ci. Sans possibilité d’assimilation, à la différence des européens.

Espérons que ces symptômes de déclin, que ce syndrome crépusculaire, ne présage pas de ce dont il semble nous parler. Espérons, sinon, qu’il ne soit pas encore trop tard pour prendre le problème à bras le corps, que l’astre ne se soit pas encore totalement effacé derrière l’occident de l’horizon.

A.C.M

00:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rome, rome antique, empire romain histoire, déclin, décadence | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook