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lundi, 25 mars 2013

Le cas Alain de Benoist

200 000 LIVRES POUR DES GUERRIERS DE PAPIER

Le cas Alain de Benoist

par Philippe BAILLET

Ex: http://www.archiveseroe.eu/

alain de benoist,philippe baillet,nouvelle droite,polémiqueA la demande de "Marc", ami d'Alain de Benoist, et d'autres visiteurs de ce blog, nous reproduisons l'article non abrégé de Philippe Baillet, injustement injurié par le nommé "Marc", pour que nos lecteurs puissent prendre acte du véritable document incriminé. Nous préparons une réponse aux arguments avancés par "Marc" et par "Zig-Zag" ainsi qu'au texte de Philippe Baillet, que "Marc" qualifie sans nuances aucune de "dégueulasse". Je rappelle tout de même que Jean Parvulesco, assez avare de compliments, parlait très chaleureusement de Baillet, le qualifiant, lui, de "gentleman". Marc Eemans, pour sa part, lui aussi peu généreux en matières de propos élogieux, ne cachait pas sa sympathie pour Baillet, traducteur d'Evola. Les sectataires de Benoist sont donc apparemment les seuls à vouer une haine tenace à Philippe Baillet, tout comme à Guillaume Faye ou à d'autres. Seul petit (tout petit...) reproche à Baillet: il aurait fallu plus d'humour, et même plus d'humour gros sel, plus de grivoiseries à la Rabelais pour croquer son ancien patron... On se serait peut-être mieux amusé... C'est ce qui compte... (BD).

Commentant récemment la victoire de Marine Le Pen au congrès de Tours du FN, Jérôme Bourbon y voyait, en deçà des facteurs conjoncturels, « la conséquence […] d’un effrayant relativisme doctrinal et moral » (1) au sein de ce que l’on est convenu d’appeler le « mouvement national ». À l’heure des indispensables bilans, il ne sera donc pas inutile de revenir sur le cas d’un auteur qui a beaucoup contribué à la diffusion d’une forme de relativisme, Alain de Benoist. Je le ferai en évoquant non pas seulement son œuvre écrite, mais aussi sa personne et, plus encore, l’idée qu’il se fait de sa fonction.

Pour compléter le propos de ceux qui l’ont déjà mis en cause ici même sur un plan essentiellement politique — Me Éric Delcroix il y a quelques mois, Robert Spieler et Yann Kermadec il y a peu —, je dispose de quelques lettres de créance. En effet, après avoir fait la connaissance d’Alain de Benoist au début des années 1980, j’ai été secrétaire de rédaction de toutes les publications de la Nouvelle Droite pendant deux ans (1985-86), publications auxquelles j’ai également collaboré, sous mon nom et sous différents pseudonymes, de façon plus ou moins régulière, pendant une quinzaine d’années. Mon dernier article pour une revue de la ND remonte à l’année 2001. J’ai mis un terme à toute relation avec celle-ci et son chef de file au printemps 2003.

Dans le cadre d’un dialogue avec la fille du chef retransmis en direct sur Radio Courtoisie le 19 janvier, Benoist déclarait : «  Je tiens à dire à Marine Le Pen à quel point j’ai eu le cœur soulevé par certaines critiques» (2) à elle adressées. Ceux qui n’ont pas la mémoire courte se rappellent que Benoist, qui était déjà alors une âme sensible, un grand délicat, avait écrit à plusieurs reprises au début des années 1990, dans la Lettre de Magazine Hebdo, que les idées de Jean-Marie Le Pen « lui soulevaient le cœur ». Mais fin 2004, dans un entretien accordé à L’Aviso, éphémère revue mariniste, Benoist affirmait : «  Je n’éprouve aucune animosité personnelle envers Jean-Marie Le Pen. […] De plus, et surtout, je ne suis pas quelqu’un qui hurle avec les loups ».

UN INTELLECTUEL TYPIQUEMENT MODERNE

Il convient d’illustrer tout d’abord le paradoxe « bénédictin »  (comme dit drôlement Y. Kermadec). Car Benoist, en effet, généralement regardé comme la principale figure intellectuelle des droites radicales françaises depuis plus de trente ans, est, anthropologiquement parlant, par tous les pores de sa peau suis-je tenté de dire, un homme de gauche, partageant avec celle-ci une même conception de l’intellectuel. Chez lui, le déficit permanent d’incarnation des idées et le manque absolu de style se traduisent, sur le plan éthique, par un comportement non dénué de pleutrerie, par une complaisance pour le libertinisme qui n’a rien à envier aux pires tendances de notre époque et, sur le plan politique, par la coexistence d’une pseudo-radicalité (exprimée en privé ou dans des publications pour initiés) et d’un vrai réformisme public qui ne présente aucun danger pour le Système.

À l’heure actuelle, Benoist doit posséder environ 200 000 livres, soit peut-être la plus importante bibliothèque privée de France. Avec cet ordre de grandeurs, on en est réduit à l’approximation. Je peux néanmoins attester, pour avoir visité les trois maisons et l’appartement où sont rangés les livres mais aussi les impressionnantes collections de revues de notre Rhin-et-Danube (je vise son indécrottable germanomanie) de la pensée, que bien des institutions publiques, françaises ou étrangères, pourraient lui envier ce dont il dispose, par exemple sur le fascisme et le national-socialisme. Le moment de sidération passé, c’est cependant le malaise qui prévaut devant le caractère évidemment pathologique de cette bibliomanie aiguë. Plus grave encore : celle-ci reflète dans une large mesure une conception de l’intellectuel qui est intégralement moderne et même typique des Lumières. Benoist, en effet, est un moderne par sa surestimation du savoir livresque et encyclopédique, par l’importance exagérée qu’il accorde à la dialectique et à la logique, par son souci du dialogue et du débat sans fin (dans la double acception : sans finalité et sans terme), par sa propension à voir partout des « problèmes » sur lesquels devrait s’exercer — pour reprendre son horrible expression — « le travail de la pensée », par son goût pour le commentaire perpétuel de la vie.

LES « IDÉES »  ET LES « LARVES BLAFARDES »

Il y a vingt ans, Benoist, répondant à l’invitation de ses interlocuteurs de gauche Alain Caillé et Serge Latouche (celui-ci est devenu depuis l’un des principaux théoriciens français de l’écologie et de la « décroissance »), livrait sans fard sa conception de la cléricature : «  Un intellectuel n’est que la somme de ses lectures et des réflexions qu’elles lui ont inspirées » (3). On ne sort donc pas des êtres de papier et, comme disait Evola dans Révolte contre le monde moderne pour fustiger dans le plus pur style fasciste un certain type humain, du monde des « larves blafardes ». Benoist ne rappelle jamais que l’intellectuel moderne ne représente que le dernier stade d’une dégringolade depuis le contemplatif d’autrefois (qui sait de nos jours que le grec theôria signifiait « contemplation »  ?), ne le compare jamais au type de l’ascète, ni ne songe à le rattacher, même lointainement, au sage traditionnel — qui n’est pas une machine à mixer des idées mais qui est incarnation de l’Idée. Il s’agit pour lui, très platement, de mesurer la valeur de l’intellectuel à l’aune de sa capacité à manier plus ou moins subtilement des concepts, à suivre plus ou moins bien des raisonnements, à « problématiser » toutes choses, à utiliser avec plus ou moins d’habileté la dialectique pour prouver ceci et, l’instant d’après, cela, qui est son contraire. Rien, absolument rien, on le voit, qui orienterait vers l’apparition d’un nouveau type de clerc, à la hauteur d’une situation de crise effrayante. On comprend mieux maintenant pourquoi Benoist est tellement à l’aise sur le plateau de « Ce soir (ou jamais !) », l’émission de Frédéric Taddeï, qu’il a connu à L’Idiot international du guignol parisianiste et mondain Jean-Edern Hallier, déjà presque oublié aujourd’hui.

LE « STYLE » ET LES « BAVEUX »

Cette conception de l’intellectuel et ces salons où chacun s’écoute parler campent l’univers des « baveux », comme on dit à la fois dans les milieux militaires et dans le milieu du grand banditisme, donc chez des gens qui sont censés avoir une expérience directe de la peur et du courage physiques. La conception de l’intellectuel que défend Benoist est en réalité aux antipodes de celle qui irrigue le « cœur profond »  de la pensée de droite, à savoir le traditionalisme antimoderne, considéré aussi bien dans sa version catholique et contre-révolutionnaire classique que dans sa version «  surhumaniste », inspirée de Nietzsche pour l’essentiel. Dans les deux versions, il y a affirmation de l’existence, en amont de la raison raisonnante, d’un mode de connaissance qui ne se réduit pas à l’exercice de l’intelligence discursive, mais lui est au contraire supérieur : un mode appelé « intuition intellectuelle » dans le cas de la philosophia perennis, et, chez Nietzsche qui détrône le cogito et fait éclater l’unité du sujet, « grande raison » de l’organisme humain tout entier.

Pour autant, il n’est bien sûr pas question, contre Benoist, de devenir des épigones de Millan Astray et de crier à notre tour « À bas l’intelligence ! » Il faut seulement rappeler que celle-ci n’est pas le tout de l’homme ni même ce qui importe le plus en l’homme. Aussi bien l’homme de droite authentique n’a-t-il pas — à l’instar de l’artisan, du hobereau ou du prêtre de la société traditionnelle — des « idées », au sens de Benoist. Il a bien plutôt un style intérieur, une forma mentis qui se projette sur le monde et qui se précise et devient plus cohérente grâce à des lectures, lesquelles peuvent même être nombreuses, mais ne sont jamais la véritable source dudit « style ». C’est Spengler, que je cite ici de mémoire, affirmant : «  Nous, nous n’avons que des idées sans mots héritées de nos pères ». C’est Céline se moquant : « Des ideâs, moi ? » C’est Evola plaçant la Weltanschauung bien au-dessus de la « culture » : «  Ce que nous appelons “vision du monde”  ne repose pas sur les livres ; c’est une forme intérieure qui peut être plus précise chez une personne sans culture particulière que chez un “intellectuel”  et un écrivain » (4).

SÉRIEUX DE CUISTRE ET INVENTAIRE À LA PRÉVERT

Quand l’homme de droite authentique, devant tant de « problèmes » qui accablent l’humanité souffrante, passe son chemin en éclatant de rire et en les laissant aux soins diligents d’Isabelle Giordano — qui chaque matin sur France-Inter s’interroge pour nous tous pauvres humains —, Benoist, lui, avec un sérieux de cuistre, a son mot à dire sur tout, sans même craindre le ridicule. Je me souviens d’un numéro d’Éléments des années 1990, dans lequel, à la suite de je ne sais plus quelle grève qui avait duré longtemps, il s’était mis à disserter gravement sur les avantages et inconvénients comparés du transport par la route et du fret ferroviaire — sujet auquel il ne connaissait strictement rien mais qu’il lui eût été insupportable de laisser à un autre… Il faut dire, à sa décharge, qu’à l’époque le grand contre-révolutionnaire colombien Gomez Davila n’avait pas encore été traduit et que Benoist n’avait donc pas pu lire ceci : « Sur une foule de problèmes triviaux, l’attitude intelligente n’est pas d’avoir des opinions intelligentes, mais de ne pas avoir d’opinion »  (5).

C’est encore le défaut de « forme intérieure » chez Benoist qui explique le caractère construit, inorganique, tel un puzzle, de ses références doctrinales. Dans le texte déjà cité qu’il avait donné à La Revue du MAUSS, il écrivait aussi : «  Ma filiation, s’il en fallait une, ce serait plutôt : Rousseau, la Commune, le socialisme français (surtout Sorel et Pierre Leroux), les non-conformistes des années trente, la Révolution conservatrice allemande, le syndicalisme révolutionnaire italien et le situationnisme. Tirez-en ce que vous voulez » (6).  Notre homme ne croyait pas si bien dire : en effet, que tirer de cet inventaire à la Prévert ? Tout au plus pourrait-on dire qu’il dessine en creux une espèce de « fascisme de gauche », à ceci près que celui-ci — qui a bel et bien existé en Italie où, tout en étant minoritaire, il avait des racines bien réelles — ne correspond à peu près à rien en France. Mais cela fait si longtemps, il est vrai, que Benoist se gargarise avec ses « nouvelles convergences »  et autres « synthèses inédites »…

IL SAIT TOUT ET FAIT «  PEUTT ! PEUTT ! »  DANS LE MICRO

En fait, à considérer de près les choses et la personne — sur laquelle je vais revenir — du chef de file de la ND, on en vient à penser que Benoist répond bien à la description célinienne du lettré français faite au milieu des années trente de l’autre siècle mais toujours d’actualité : «  Rien n’est plus odieux de nos jours, humainement plus odieux, plus humiliant que de regarder un Français moderne dit lettré, dépiauter narquoisement un texte, un ouvrage… […] Mais regardez ce bravache grelot si indécent de suffisance, obscène de muflerie fanfaronne, d’outrecuidance butée, comme il est accablant…Que lui expliquer encore ? lui répondre ?...Il sait tout !...Il est incurable ! » (7). Quelques années plus tard, sous l’Occupation, Céline précisait sa description clinique de l’intellectuel reconnu en indiquant clairement et de façon très amusante l’onomatopée qui est comme son signe distinctif  : « Comment c’est la consécration ? C’est la maîtrise de faire : peutt ! peutt !...[...] Déjà bien vache en petites lumières, babillard du pour et du contre…[…] Et comment ça se fait les peutt ! peutt ! ? Ça se fait en relevant les babines à propos de tout et de rien. C’est une façon de chier par la bouche sur n’importe quoi on vous présente… » (8).

UNE VANITÉ INCOMMENSURABLE

Mais il est encore bien d’autres traits par lesquels Benoist est typiquement un intellectuel moderne si proche des intellectuels de gauche : la vanité et l’égotisme, notamment. En 1982, il publie une brochure qui marque un tournant très important dans son propre itinéraire et celui de la ND : le tournant radicalement anti-américain, qui avait en fait été annoncé par un fameux numéro de Nouvelle École paru en 1975. Cette brochure, Benoist lui donne comme titre Orientations pour des années décisives, ce qui, en soi, est plutôt bien choisi et n’a rien d’illégitime. Sauf que rien, dans son texte, ne renvoie au double parrainage choisi : celui d’Evola, auteur en 1950 d’une brochure qui fit date pour la droite radicale italienne et qui était intitulée Orientations ; et celui de Spengler, dont un livre fut traduit en français sous le titre Années décisives. Sans doute Benoist se prenait-il déjà, à l’époque, pour un hybride improbable d’Evola et de Spengler, et même pour bien plus que cela. Il recommence dix-sept ans plus tard, avec son journal de l’année 1999, qu’il sous-titre en toute immodestie Notes pour conclure le siècle, mais sans renvoi, là encore, à l’original : Notes pour comprendre le siècle de Drieu La Rochelle. Il y a pourtant beaucoup plus fort. Le pompon a été tout récemment décroché avec une Bibliographie 1960-2010 du Maître, éditée par « Les Amis d’Alain de Benoist » et officiellement établie par eux. En fait, j’avais eu l’occasion, il y a plus de vingt ans, de voir cette bibliographie, alors à l’état de work in progress. Car le bon Maître avait daigné me montrer comment il tenait régulièrement à jour dans un grand classeur, avec un soin maniaque, l’état de son œuvre publiée et la « réception » de celle-ci  à l’échelle planétaire. Préférant parer à toute éventualité, persuadé que l’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, incertain du jugement de la postérité mais désireux d’élever quand même un monument — de papier, bien sûr — à sa propre gloire impérissable, Benoist s’est donc offert un instrument de travail de 467 pages, où l’on trouve tout : toutes les références de ses livres et articles, ainsi que celles de toutes leurs traductions dans toutes les langues, sans oublier les références de toutes les thèses, françaises et étrangères, qui lui ont été consacrées. Disposer de cela de son vivant, qui dit mieux ? 

CASQUE DE TRAVERS ET CLOPE AU BEC

J’ai parlé plus haut du manque de forme intérieure chez Benoist. Ce manque se traduit, à l’extérieur, par un défaut d’allure. On est même tenté de parler de dégaine. Il existe à ce sujet un exemple tout spécialement frappant. Pendant le long conflit entre l’Irak et l’Iran, Benoist effectue un reportage, côté iranien, pour Le Figaro magazine. Une photo, récemment reprise dans un magazine où son influence est de plus en plus sensible (9), le montre sur le front iranien, debout près d’un immense portrait de Khomeiny. Benoist, les yeux mi-clos derrière ses lunettes, porte sur la tête un casque posé de travers et tient à la bouche son éternelle clope qui pendouille. La dégaine générale du maître à penser des droites radicales françaises est affligeante : on est très, très loin de la Division Leibstandarte Adolf Hitler et très, très près de l’ami Bidasse. En fait, on a vraiment l’impression qu’il manque seulement, pour que le tableau soit complet, la bouteille de gnôle dans une main du penseur. Fort heureusement, cela ne risquait guère d’arriver au pays des mollahs !

Cet effarant déficit d’incarnation prend aussi d’autres formes, dont peuvent témoigner tous ceux qui ont passé quelques jours en compagnie de Benoist. Celui-ci défend depuis longtemps des idées écologistes mais fume depuis plus longtemps encore comme une pétroleuse et prend sa voiture pour aller acheter sa cartouche de cigarettes. Il illustre volontiers ses revues Éléments et Nouvelle École de nus sculpturaux, brekeriens ou autres, mais n’a jamais pratiqué la moindre discipline physique ni ne s’est adonné au moindre art martial — méthodes qui eussent pu lui conférer un peu de densité charnelle. Il exalte le paganisme « solaire » mais ne met jamais le nez dehors, préférant vivre vissé à son fauteuil et rivé à son ordinateur. On me répondra qu’Antoine Blondin a passé une bonne partie de sa vie comme alcoolique quasi clochardisé sans perdre pour autant l’essentiel de son talent. L’objection n’a pas lieu d’être : Blondin, que je sache, était un romancier qui s’exprimait en son nom propre ; Benoist, lui, s’est toujours voulu l’animateur d’une école de pensée. En tant que tel, il se devait, me semble-t-il, d’incarner, au moins dans une certaine mesure, un modèle en lien avec ses convictions.

BRAS DÉBILES ET CRISE DE NERFS

Car lorsque l’on souffre d’un déficit d’incarnation des idées que l’on défend et que l’on n’a jamais fait le nécessaire pour remédier peu ou prou à cette situation, il arrive toujours un moment où la réalité vous rattrape en matière de courage. Cela est arrivé à Benoist — qui d’ailleurs, soit dit en passant, n’a toujours pas signé la pétition de soutien à Vincent Reynouard — sous une forme jusque-là connue d’un petit nombre seulement, mais qui le sera désormais d’un nombre bien plus grand. Au lendemain de la première guerre du Golfe, Benoist écrit dans un éditorial d’Éléments : «  Il est certes trop tard pour qu’une salve de missiles “Scud” envoie le Mayflower par le fond, et trop tôt pour que le président Bush soit scalpé par le dernier descendant de Sitting Bull ! Il n’en est pas moins légitime, maintenant, que les intérêts américains soient frappés dans le monde par tous les moyens. L’intifada partout ! » (10). C’est encore le stade de l’incantation et de la crise de nerfs. Mais douze ans plus tard, le 20 mars 2003 à 19h 30, Benoist diffuse via Internet, auprès de quelques amis et de correspondants étrangers, un communiqué dont voici l’essentiel : «  Ce jeudi 20 mars, à 3h 32, le complexe militaro-industriel dont George W. Bush […] est aujourd’hui le porte-parole, a engagé de manière unilatérale contre la nation et le peuple irakiens une guerre aussi lâche que monstrueuse. […] Cette agression criminelle […] met l’actuel gouvernement américain au ban de l’humanité. À compter de ce jeudi 20 mars, à 3h 32 du matin, tout acte de représailles visant dans le monde les intérêts américains ainsi que le personnel militaire, politique, diplomatique et administratif américain, en quelque endroit qu’il se produise, quelle qu’en soit l’ampleur ou l’étendue, quels qu’en soient les moyens […] est désormais à la fois légitime et nécessaire ». Mais Benoist, après avoir fait de ses bras débiles trois petits moulinets anti-impérialistes, tel un vieux débris gauchiste, retire prudemment, dès le lendemain, son communiqué, condamnant par avance, bien sûr, les éventuelles actions terroristes qu’il appelait de ses vœux la veille au soir. Ridicule et risible, son comportement sera qualifié à juste titre, par un néoconservateur français, d’ « esbroufe irresponsable » (11).

LES PETITS CAPRICES D’UN LIBERTIN

En vieil enfant unique qu’il est, qui s’est toujours arrangé pour avoir les moyens humains et matériels de satisfaire ses caprices et ses obsessions, Benoist se donne aussi parfois l’illusion du courage à travers des télescopages puérils et tordus. Accordant dans Éléments un long entretien sur le paganisme à Charles Champetier — jeune normalien très brillant passé depuis à la trappe, comme tous ceux qui peuvent faire de l’ombre au Rhin-et-Danube de la pensée —, il fait se succéder une très belle photographie d’un buste féminin nu due au portraitiste et photographe de mode Erwin Blumenfeld (1897-1969) — d’origine juive et qui émigra à Paris en 1936 — et la reproduction de deux gravures du graveur et dessinateur Werner Graul (1905-1984), proche de la mouvance völkisch et dont l’œuvre tourne, pour une grande part, autour de la conversion forcée des Germains au christianisme. Puisque personne ne sait qui est ce Graul, notre penseur peut se dire par devers lui qu’il a joué un bon tour à l’ennemi (12)… On reconnaîtra quand même à Benoist le grand mérite d’avoir fait connaître au public francophone, par le biais de Nouvelle École, les magnifiques gravures de Georg Sluyterman von Langeweyde (1903-1978), qui ont depuis été massivement reprises, à l’échelle européenne, dans la presse des droites radicales.

Le dernier point qu’il faut aborder concerne le libertinisme de Benoist et de ses amis, surtout, en l’espèce, son vieux compère Michel Marmin. Ce libertinisme se réclame volontiers, pour se donner des allures nobles, de l’immoralisme nietzschéen, mais il n’en est qu’une caricature, une parodie et même, pour tout dire, une trahison. Car entre l’atmosphère solaire de Sils-Maria et d’Ainsi parlait Zarathoustra, d’une part, et celle de Portier de nuit de Liliana Cavani, médiocre ragoût plein de relents sado-masochistes qu’avait encensé en son temps la ND, d’autre part, il y a un monde. Fils de pasteur, âme d’élite à tous égards, Nietzsche a vécu son rapport au christianisme sur le mode du tourment et de la tragédie, comme en attestent notamment plusieurs de ses lettres à ses amis Franz Overbeck et Peter Gast. C’est aussi cela qui explique qu’il ait pu être tant aimé par un catholique comme Gustave Thibon. Nietzsche était un « libre esprit », non un libre penseur. Et ce n’est pas moi, mais l’auteur du plus grand livre français jamais écrit sur lui, qui affirme : «  Beaucoup voient dans l’athéisme une manière commode de s’affranchir des contraintes que la discipline religieuse imposait à leurs instincts et à leurs caprices » (13). Quand Benoist et Marmin font la claque pour leur vieil ami Gabriel Matzneff, loin de faire acte de « transgression » véritable, ils rejoignent tout simplement les pseudo-rebelles abonnés aux prébendes du Système, les démolisseurs quasi institutionnels d’ « interdits » qui ne font plus peur à personne. Mais il est un point à propos duquel nos deux apparatchiks de la grande-révolution-européenne-qui-n’arrivera-jamais, préfèrent garder un silence gêné : la pédophilie. Face à celle-ci, en effet, la morale traditionnelle est une digue qui n’a pas encore cédé.

UN «  SURHOMME »  À MANILLE

À ce sujet, il faut savoir que Matzneff publia en 1990 chez Gallimard son journal intime des années 1983-84 sous le titre Mes amours décomposés. De ce livre, il faut retenir deux choses : son titre, parfaitement adéquat au contenu, qui sent le faisandé ; et, entre autres épisodes, celui de la description satisfaite et complaisante par l’auteur du rapport sexuel payant qu’il eut à Manille avec un prostitué philippin âgé de treize ans. Cette leçon de tiers-mondisme revu et corrigé par Gaby le Maléfique est devenue, comme par hasard, introuvable. Mais son contenu n’a jamais fait l’objet d’une quelconque critique dans l’une des revues de la ND, ni n’a conduit celle-ci à prendre ses distances. Au contraire, chaque nouveau livre de Matzneff a droit, dans Éléments, à la brosse à reluire de Marmin, éminent spécialiste du copinage systématique. Et Matzneff a participé, avec son témoignage, au Liber amicorum offert à Benoist par ses amis à l’occasion de son soixantième anniversaire. On ajoutera, mais c’est presque superflu, que le même Marmin fait à intervalles réguliers, avec évidemment l’accord de Benoist, l’éloge de l’ex-actrice pornographique Brigitte Lahaie et qu’Éléments a même publié un entretien avec une autre experte dans le même domaine, laquelle a ceci de particulier qu’elle trouve le temps, en dépit de ses nombreux ébats, de se doter, paraît-il, d’une solide culture philosophique. Mieux vaut en rire : chacun sait combien Kant est obscur, surtout quand on l’aborde par le trou de balle…

Le bilan est donc globalement négatif : malgré son énorme bibliothèque, dont il faut souhaiter qu’elle soit un jour prise en charge par une fondation ; malgré son immense culture ; malgré son intelligence exceptionnelle ; malgré son incontestable talent de plume et ses grandes qualités de conférencier, Alain de Benoist, pour des raisons qui tiennent d’abord à son « équation personnelle », ne peut en aucun cas devenir un point de référence politique et culturel dans la perspective de la guerre civilisationnelle et raciale de demain, qui s’annonce déjà par tant de signes tangibles et qui pourrait être le creuset d’une vraie contre-révolution blanche (14).

► Philippe Baillet, Rivarol n° 2997, 29 avril 2011.

• Notes :

  • 1 : J. Bourbon, « Face à Marine Le Pen le combat nationaliste continue », Rivarol n° 2983, 21/01/2011, p. 1.
  • 2 : Cité par R.Spieler, « Chronique…», Rivarol n° 2985, 4/02/2011, p. 3.
  • 3 : A. de Benoist, « Réponses », La Revue du MAUSS n° 13, 3e trimestre 1991, p. 111.
  • 4 : J. Evola, Orientations, Pardès, Puiseaux, 1988, p. 79 (éd. originale : 1950).
  • 5 : N. Gomez Davila, Les Horreurs de la démocratie, Le Rocher, Paris-Monaco, 2003, p. 120.
  • 6 : A. de Benoist, « Réponses », art. cité, p. 129.
  • 7 : L.-F. Céline, Bagatelles pour un massacre, 2e éd., Denoël, Paris, s.d., p. 48.
  • 8 : Id., Les Beaux draps, Nouvelles Éditions Françaises, Paris, 1941, p. 50 et p. 53.
  • 9  : La photo est reproduite dans Le Choc du mois, n° 36, mars 2010, pp. 56-57.
  • 10 : R. de Herte [A. de Benoist], « L’Amérique c’est Carthage », Éléments n° 70, printemps 1991, p. 3.
  • 11 :  P. Rigoulot, L’Antiaméricanisme. Critique d’un prêt-à-penser rétrograde et chauvin, Robert Laffont, Paris, 2004, p. 201, note 1.
  • 12 : Voir « Comment peut-on être païen ? Entretien avec Alain de Benoist », Éléments n° 89, été 1997, p. 14 et pp. 16-17.
  • 13 : J. Granier, Le problème de la Vérité dans la philosophie de Nietzsche, Le Seuil, Paris, 1966, p. 273.
  • 14 : Plusieurs des thèmes abordés dans cet article ont été traités plus longuement dans mon livre Pour la contre-révolution blanche - Portraits fidèles et lectures sans entraves, Akribeia (45/3 route de Vourles – 69230 Saint-Genis-Laval ; 18 € + 5 € de frais de port), paru l’année dernière.

Commentaires

Cher BD (Robert Steuckers ?), une précision :

je ne suis pas l'ami d'Alain de Benoist. Je ne l'ai jamais rencontré personnellement, il ne me connaît pas. Je ne suis qu'un lecteur parmi d'autres, passionné par les idées de la ND qui m'auront beaucoup influencé dans mon "cheminement" personnel (je ne suis pas un intellectuel, je suis avant tout un consommateur d'idées et non un créateur).

J'ai beaucoup d'admiration pour l'oeuvre d'Alain de Benoist.
Je la connais depuis 1990, ce jour d'été où j'ai acheté le numéro d'Eléments sur "Le libéralisme contre les peuples" (un jour, vous avez dit que c'était une "solide phillipique contre le libéralisme proné alors par le Club de l'Horloge". Vous voyez, je vous ai aussi beaucoup lu et toujours avec intérêt).

Il y a 2 ans, la lecture de l'article de Baillet dans Rivarol m'a mis à l'aise, déçu : dans "Dernière Année", ouvrage sorti en 2000, Alain de Benoist rendait hommage à Philippe Baillet à plusieurs reprises - la personne de la ND qu'il louait le plus dans cet ouvrage. Aussi ai-je trouvé l'article de Baillet tout à fait inélégant, étonnant pour un homme de la "Tradition". Désolé, je n'appelle pas cela une attitude de "gentleman" !
J'ai le sentiment que c'était aussi ce que pensait Pierre Vial peu de temps après sa publication...

Avec sincérité.

Marc.

Écrit par : Marc | lundi, 25 mars 2013

Deux choses, bruèvement, sur votre réaction:
- L'idée du "libéralisme contre les peuples" est effectivement le dénominateur commun de nos démarches et de celles d'AdB. Cependant,la réaction de Steuckers que vous évoquez a été publiée dans la revue de Michel Schneider, "Nationalisme et République", qui avait au moins l'amabilité, elle, de faire de la publicité pour les publications de ses collaborateurs. Le fait que la réponse au Club de l'Horloge de Steuckers soit parue dans "N&R" a mis AdB dans un rage folle et l'a induit à mener une cabale contre Steuckers edt ses amis, cabale orchestrée aussi pour d'autres motifs que Steuckers expliquera lui-même dans un texte à venir.

- Il faudra, c'est vrai, demander à Baillet, quelles vacheries lui a préparées AdB pour qu'il entre dans une telle rage. Quoi qu'il en soit, son article dans "Nouvelle école" sur le mouvement et le centre ERANOS était une piste des plus intéressantes à explorer. Cela n'a pas été fait, comme bien d'autres choses qui ont été aimablement proposées par les exclus et même par quelques non exclus comme le malheureux Pierre B., véritable universitaire lui, dont les suggestions n'ont quasi JAMAIS été écoutées, sauf, fort heureusement, les études sur Louis Dumont, critique de l'individualisme méthodologique et meilleur disciple français de Herder.

- Etre de "Tradition" ne signifie pas être un "Yesman": n'oubliez pas Dostoïevski qui disait que Dieu était plus présent chez un moujik qui se grattait le cul que chez un bourge qui vaticine.

Bien à vous,
BD.

Écrit par : Benoit Ducarme | mardi, 26 mars 2013

Vous voulez parler de l'article sur Monte Verita ? Vous pensez vraiment que c'est "une piste des plus intéressantes à explorer" ?
Pierre Bérard continue de participer à Eléments (plusieurs articles sur Jean-Claude Michéa, sur l'esprit rebelle). Je l'apprécie beaucoup.

Écrit par : Marc | mardi, 26 mars 2013

Cela dit, cher monsieur S., au lieu de poser la question à Philippe Baillet, dites-nous plutôt ce qu'Alain de Benoist vous a fait pour que vous le poursuiviez ainsi de votre vindicte depuis deux décennies... Oui, pourquoi tant d'aigreur ?
Il y a quelques mois, sur Méridiens Zéro, vous disiez que vous alliez écrire un livre pour parler des insuffisances de la ND canal hystérique.
Qui cela intéresse-t-il ?
Donnez-nous plutôt le grand ouvrage de géopolitique que nous attendons de vous.

Écrit par : Marc | mardi, 26 mars 2013

Tout ce qu'on peut dire, c'est que ça manque d'air, tout ça. Ca pue le rance et le recuit d'un vieux slip d'enculeur de mouches qui ne se change pas souvent. Le paradoxe, pour employer des grands mots ridicules (oui, Philippe, tout le monde sait ce que théorie veut dire; c'est pourquoi on n'éprouve pas le besoin de l'étaler), le "paradoxe", donc, c'est qu'on parle ici de gros bras et de sens pratique... pour se lancer d'un coin de cave à l'autre des insultes de trois pelés à deux tondus.

Autour de nous, sept milliards d'individus, treize guerres qui font rage. Chez nous, dix pour cent de la population au-dessous du seuil de pauvreté et trente pour cent des actifs au chômage. Bref, à terme immédiat, l'effondrement total de notre civilisation auquel nous assistons en direct. Je me demande quel est le sentiment d'un médecin, d'un militaire ou d'un menuisier (gens utiles) tombant par hasard sur ce pilpoul narcissique entre ados attardés. Que vont-ils penser de cette pathétique guerre des boutons de vieux gamins incapables de planter un clou et passant leur temps compté (l'heure tourne!) à décharger entre eux leurs mesquineries de "révolutionnaires conservateurs" moisis - et pourquoi pas chevaliers du Graal, tant qu'on est les deux pieds dans la connerie - ou d'arditi évoliano-gramschiottesques?

C'est tellement triste que ça rappelle pourquoi tout échoue. Métapolitique: mon cul! Un prétexte à ne rien foutre, à différer sans fin l'engagement, et à rester assez plastique aux saisons de la mode pour éviter de tomber en défaveur totale dans l'opinion des media et de la populace. Ah! le narcissisme. C'est amusant comme cette école anti-libérale et opposée en théorie au capitalisme de la séduction est en fait l'incarnation la plus parfaite de ce qu'elle prétend combattre. Rendez-vous utiles aux autres, et cessez de penser à vous carrotter comme des barbons retombés en enfance.

Ah, et si vous pouviez sortir un peu de vous-mêmes et de vos susceptibilités froissées qui n'intéressent que vous, vous sauriez que personne ne connaît AdB, en dehors d'une poignée de désoeuvrés inutiles à la société, du genre parasite raté reconverti en gourou pour ados boutonneux et vaticinant des foutaises consternantes d'imbécillité sur un canapé Ikea pourri. Et vous sauriez aussi que PERSONNE DANS LA VRAIE VIE n'en a rien à foutre de Moeller van den Bruck ou du Traité de Versailles. Pas plus que des Armagnacs, des Bourguignons ou de Jeanne de Périgord. Répétez après moi: nous sommes en 2013. En 2013. En 2013.

Arrêtez de rêver sur les gros bras comme si vous étiez des bonnes femmes: les "gangsters", "karatékas" et "militaires" impressionnent Philou? C'est pathétique! Quel âge mental? Ou alors un excès d'anima? Un gros complexe, peut-être? Plutôt que de disserter interminablement sur les "travailleurs" de Jünger, devenez-en. Au travail; assez de décennies perdues à dérouiller la rondelle aux... - allez, une dernière concession au parler grécien au niveau du vocable - "brachycères coprophages du type muscidae dont l'observation par Spountz von der Ach rappelle singulièrement l'arbitraire du signe dans la dialectique négative de L'Ecole de Francfort".

Salut, les gars. Bien le bonjour dans vos piaules.

Écrit par : Maciste contro i Mongoli | jeudi, 28 mars 2013

Que "Maciste" se rassure: à "Synergies Européennes", on travaille tous. Tout les jours au boulot. Il y a des médecins, des enseignants, des travailleurs manuels, des techniciens parmi nous: ils rigolent certes du pilpoul d'Adb et de son clampin d'admirateur Jeannot Toto-Lapin, comme vous semblez en rigoler mais ils s'intéressent aussi à Moeller van den Bruck ou à des thèmes historiques. Ils ne se contentent pas des soap operas amerloques. Ensuite, retombons sur nos pattes: sur ce site, on parle très très rarement d'adb, juste une fois par ans pour se payer le fiole d'un rigole, et on parle beaucoup beaucoup des guerres qui ravagent la planète, et des problèmes économiques, ou bien "Maciste" n'est-il que l'un de ces anti-grecistes formés à la sauce greciste qui ne réagit que lorsque l'on parle du Vieux Maboul...? Parce qu'il ne pense qu'à ça?

Écrit par : Aristide Laveplublanc | jeudi, 28 mars 2013

Non, "Aristide", "Maciste contre les Mongols" est le titre que manifestement j'ai choisi pour condenser l'esprit de vos aventures hallucinées sur le front du polochon. Je suis étonné que du haut de ton immense culture européosynergétique, tu ignores que Maciste n'est pas un "soap opéra américain", mais un héros fasciste italien inventé par d'Annunzio. Moloch l'emporterait-il aussi sur toi? Oui, ce n'est pas une plaisanterie, on le voit à des petites choses comme ça, que les moins informés sur l'histoire de la "droite" sont ceux qui la ramènent le plus à ce sujet. Je m'en veux d'avoir surmené ton faible niveau de compréhension. Evidemment avec "Aristide Laveplusblancqueblanc", on dégringole: alors, pour le mariage OMO, l'archonte?

Je ne parle même pas des "synergies européennes" qui compteraient des centaines de médecins militaires ceinture noire de karaté et professeurs à la Faculté... rien que ça, c'est à se tordre. Tu crois impressionner qui? Raconte ça aux caves, merci. Le seul nom de Synergies Européennes, quelle grandiloquence comique pour un groupuscule dont l'essentiel est de faire des copiés-collés de blogs d'analphabètes qui répètent en toujours moins bien ce que Günther disait dans Ritter, Tod und Teufel en 1920. Au contraire, c'est bien la solitude que tu devrais revendiquer, Titide, car c'est dans la solitude que l'Occidental est grand. C'est dans la solitude qu'il "entre dans la carrière de son destin", comme dit l'autre. Les groupes bêlants où la responsabilité se dissout indéfiniment relèvent de mondes différents du nôtre.

Tu veux attirer les foules? Alors il te faut un label markétingue plus habile que "synergies européennes". Un truc d'attrape-nigauds avec des mots creux et consensuels qui satisfont la médiocrité intellectuelle des microcéphales, un truc simple, avec "égalité", "citoyen" ou "réconciliation" dedans. De la merde, quoi. Et puis tu ponds un machin à chier intitulé Le Monde expliqué aux débiles avec dix énormités historiques, économiques et politiques par page et des fautes d'orthographe partout. Là-dessus, spamme le ouèbe à donf, et HOP! te voilà le héros de 200 acnéiques fanatiques de ta personne sur lesquels tu exerces un contrôle mental absolu. Oh, le beau rêve! L'ambition héroïque! Passer sur les plateaux de télévision! Avoir une petite armée de paumés dévoués corps et âme (et quels corps! quelles âmes!)

Voilà l'hypocrite ambiguïté de ce milieu, expliquant ses échecs par son mépris des succès mondains, mais qu'un tropisme irrésistible envoie aussitôt galopants - et à mon effarement sans cesse renouvelé - happer l'appendice à biteman. Rester dans le coup, faire jeune, c'est tout ce qui compte. La gloriole sur deux étages, même si c'est par procuration - et ils sont tellement aveuglés que c'en est pathétique. Ils ne se demandent même pas pourquoi on invite celui-là et non eux, pourquoi qu'on les musèle eux et non celui-ci, pourquoi... Mais c'est sans espoir. Ils sont nés complexés. Est-ce qu'on a jamais entendu un connard de gauche dire que sa gauche est la plus bête du monde? Non, il n'y a que chez nous qu'on se tape ça. Il faudrait faire une analyse psychopolitique du type de droite; je suis sûr qu'il a manqué d'affection maternelle, c'est pas possible autrement: "aimez-moi! Aimez-moi!" Je vais gerber. Sûr qu'on est loin de Schlageter et Léonidas.

Et cette logique binaire des alliances myopes (l’ennemi de mon ennemi!), moteur d’une libanisation ô combien providentielle à l’ennemi majeur… pour des gens qui parlent sans arrêt de troisième voie, de Dasein et de combat pour l'essence, quelle tristesse! De ça aussi, j'ai marre, Titide.

Alors, tu me mets aussi au défi de ta perspicacité pénétrante, Titide, j'en suis tout chose (ça s'est recroquevillé dans mon froc, et j'ai le biceps tout flasque): est-ce que j'ai été formé à la sauce grécienne? Ca supposerait qu'il existât une sauce grécienne. Comme le GRECE d'AdB, à l'exception de deux ou trois universitaires sérieux, s'est exclusivement employé à "subvertir la subversion", à "chevaucher le tigre", à noyer le poisson, à jouer les Machiavels de comptoir qui ne trompent personne, tout le vocabulaire, toute la phraséologie du GRECE est exclusivement gauchiste.

Or le milieu gauchiste, tu vois, j'y ai trempé d'abondance, mon Titide - quoique malgré moi - et bien avant de rencontrer AdB. Aussi, tu penses bien que je n'ai pas été autrement impressionné par cette "nouveauté". Et je comprends que les types de qualité qui avaient un minimum de personnalité et de franc-parler, les Vial, les Haudry, et autres aient refusé "le jeu phatique du locuteur subversif au niveau du discours du sujet comme contre-apprenant" (tu voâs). Ils sont partis. Et ils montrent la qualité qui les a fait partir - l'honneur - en refusant de s'abaisser à dire du mal d'AdB. Comme d'une part, ils sont inaccessibles à la jalousie envers un type finalement sans importance collective et que d'autre part, ils jugeraient déloyal envers la cause de donner dans la mesquinerie intestine, ils se satisfont très bien d’un mépris sans méchanceté (et j'imagine qu’ils méprisent au carré les faibles incapables de ne pas admirer un type somme toute assez médiocre, donc de ne pas le haïr). Et c'est précisément ce qui inspire la considération qu'on a très généralement pour eux, même quand on est en désaccord avec eux.

Est-ce que c'est un gâchis? Sûrement. Le GRECE avait un énorme - énorme! - potentiel. Comment c'est rapidement devenu une usine à gaz, tu le sais déjà. On le sait TOUS. On va épiloguer combien de temps sur ce mini-désastre? Vingt-cinq ans? Non, il faut repartir. Maintenant. Même une minute tous les dix mois, c'est soixante secondes de trop. Sinon, Titide, qu'on s'intéresse à Julius, à Moeller, à d'Annunzio, à Jean sans Peur, aux Téhuelches, à la cuisine mexicaine et à toute chose en ce bas monde, c'est très bien, en ce qui me concerne. Et tu sais quoi? Je suis sûr que je m'y suis intéressé encore plus que toi (ça t'épate, hein?) Par contre, qu'on tourne en rond cinquante ans dans l'ombre de Weimar jusqu'à se yaourtiser complètement la cervelle, c'est pathétique. Mais il est évidemment beaucoup plus commode de se réfugier dans l’obsession pathologique des révolutions du passé ratées par d'autres que d'agir efficacement en son nom propre, ici et maintenant. Or... attends... je n'ai pas vu beaucoup de marches sur le Palais Bourbon, dernièrement. Si? T'étais dedans? Respect, yo.

Allez, embrassons-nous, Titide. Je n'exclus pas que tu travailles, et peut-être même beaucoup, et que tu rendes de grands services. Tu vois, je t'ai répondu insulte pour insulte, Titide, parce que n’étant pas chrétien, je ne suis pas du genre à tendre la joue pour le plaisir. Mais je t'ai tartiné, je ne sais pas… 2000 mots? Ca veut dire que je t'aime bien; tu crois que je me fendrais d'un pensum pareil à six heures trente du mat pour une cause ou un mec dont j'ai rien à foutre? On se connaît peut-être, et si on se connaît, on est sûrement copains, car je n'ai pas d'ennemi à droite (la vraie). Puissent toutes tes entreprises être couronnées d'un succès maximum. Je souhaite seulement à titre personnel (malheureusement, je n'ignore pas la vanité de mes voeux) que vous arrêtiez de glorifier les momies des vieux chnoques, même sous le prétexte de les critiquer et que vous ne fassiez plus de sous-gauchisme, mais qu'à l'instar des vrais gauchistes, vous vous tiriez les doigts du cul.

Tu conviendras avec moi, car je sens que tu as le fond parfaitement honnête, qu'on ne fait que remâcher des vieilles lunes. On peut tenir pour acquis ce que Günther disait du libéralisme en 1920. Passons à autre chose. Soyons actifs, pragmatiques, et accélérons le mouvement.

Salut, Titide, porte-toi bien (laver plus blanc que blanc dans la Mer Noire, tu me la copieras).

Écrit par : Aristides contro i mogoli | vendredi, 29 mars 2013

Non, "Aristide", "Maciste contre les Mongols" est le titre que manifestement j'ai choisi pour condenser l'esprit de vos aventures hallucinées sur le front du polochon. Je suis étonné que du haut de ton immense culture européosynergétique, tu ignores que Maciste n'est pas un "soap opéra américain", mais un héros fasciste italien inventé par d'Annunzio. Moloch l'emporterait-il aussi sur toi? Oui, ce n'est pas une plaisanterie, on le voit à des petites choses comme ça, que les moins informés sur l'histoire de la "droite" sont ceux qui la ramènent le plus à ce sujet. Je m'en veux d'avoir surmené ton faible niveau de compréhension. Evidemment avec "Aristide Laveplusblancqueblanc", on dégringole: alors, pour le mariage OMO, l'archonte?

Je ne parle même pas des "synergies européennes" qui compteraient des centaines de médecins militaires ceinture noire de karaté et professeurs à la Faculté... rien que ça, c'est à se tordre. Tu crois impressionner qui? Raconte ça aux caves, merci. Le seul nom de Synergies Européennes, quelle grandiloquence comique pour un groupuscule dont l'essentiel est de faire des copiés-collés de blogs d'analphabètes qui répètent en toujours moins bien ce que Günther disait dans Ritter, Tod und Teufel en 1920. Au contraire, c'est bien la solitude que tu devrais revendiquer, Titide, car c'est dans la solitude que l'Occidental est grand. C'est dans la solitude qu'il "entre dans la carrière de son destin", comme dit l'autre. Les groupes bêlants où la responsabilité se dissout indéfiniment relèvent de mondes différents du nôtre.

Tu veux attirer les foules? Alors il te faut un label markétingue plus habile que "synergies européennes". Un truc d'attrape-nigauds avec des mots creux et consensuels qui satisfont la médiocrité intellectuelle des microcéphales, un truc simple, avec "égalité", "citoyen" ou "réconciliation" dedans. De la merde, quoi. Et puis tu ponds un machin à chier intitulé Le Monde expliqué aux débiles avec dix énormités historiques, économiques et politiques par page et des fautes d'orthographe partout. Là-dessus, spamme le ouèbe à donf, et HOP! te voilà le héros de 200 acnéiques fanatiques de ta personne sur lesquels tu exerces un contrôle mental absolu. Oh, le beau rêve! L'ambition héroïque! Passer sur les plateaux de télévision! Avoir une petite armée de paumés dévoués corps et âme (et quels corps! quelles âmes!)

Voilà l'hypocrite ambiguïté de ce milieu, expliquant ses échecs par son mépris des succès mondains, mais qu'un tropisme irrésistible envoie aussitôt galopants - et à mon effarement sans cesse renouvelé - happer l'appendice à biteman. Rester dans le coup, faire jeune, c'est tout ce qui compte. La gloriole sur deux étages, même si c'est par procuration - et ils sont tellement aveuglés que c'en est pathétique. Ils ne se demandent même pas pourquoi on invite celui-là et non eux, pourquoi qu'on les musèle eux et non celui-ci, pourquoi... Mais c'est sans espoir. Ils sont nés complexés. Est-ce qu'on a jamais entendu un connard de gauche dire que sa gauche est la plus bête du monde? Non, il n'y a que chez nous qu'on se tape ça. Il faudrait faire une analyse psychopolitique du type de droite; je suis sûr qu'il a manqué d'affection maternelle, c'est pas possible autrement: "aimez-moi! Aimez-moi!" Je vais gerber. Sûr qu'on est loin de Schlageter et Léonidas.

Et cette logique binaire des alliances myopes (l’ennemi de mon ennemi!), moteur d’une libanisation ô combien providentielle à l’ennemi majeur… pour des gens qui parlent sans arrêt de troisième voie, de Dasein et de combat pour l'essence, quelle tristesse! De ça aussi, j'ai marre, Titide.

Alors, tu me mets aussi au défi de ta perspicacité pénétrante, Titide, j'en suis tout chose (ça s'est recroquevillé dans mon froc, et j'ai le biceps tout flasque): est-ce que j'ai été formé à la sauce grécienne? Ca supposerait qu'il existât une sauce grécienne. Comme le GRECE d'AdB, à l'exception de deux ou trois universitaires sérieux, s'est exclusivement employé à "subvertir la subversion", à "chevaucher le tigre", à noyer le poisson, à jouer les Machiavels de comptoir qui ne trompent personne, tout le vocabulaire, toute la phraséologie du GRECE est exclusivement gauchiste.

Or le milieu gauchiste, tu vois, j'y ai trempé d'abondance, mon Titide - quoique malgré moi - et bien avant de rencontrer AdB. Aussi, tu penses bien que je n'ai pas été autrement impressionné par cette "nouveauté". Et je comprends que les types de qualité qui avaient un minimum de personnalité et de franc-parler, les Vial, les Haudry, et autres aient refusé "le jeu phatique du locuteur subversif au niveau du discours du sujet comme contre-apprenant" (tu voâs). Ils sont partis. Et ils montrent la qualité qui les a fait partir - l'honneur - en refusant de s'abaisser à dire du mal d'AdB. Comme d'une part, ils sont inaccessibles à la jalousie envers un type finalement sans importance collective et que d'autre part, ils jugeraient déloyal envers la cause de donner dans la mesquinerie intestine, ils se satisfont très bien d’un mépris sans méchanceté (et j'imagine qu’ils méprisent au carré les faibles incapables de ne pas admirer un type somme toute assez médiocre, donc de ne pas le haïr). Et c'est précisément ce qui inspire la considération qu'on a très généralement pour eux, même quand on est en désaccord avec eux.

Est-ce que c'est un gâchis? Sûrement. Le GRECE avait un énorme - énorme! - potentiel. Comment c'est rapidement devenu une usine à gaz, tu le sais déjà. On le sait TOUS. On va épiloguer combien de temps sur ce mini-désastre? Vingt-cinq ans? Non, il faut repartir. Maintenant. Même une minute tous les dix mois, c'est soixante secondes de trop. Sinon, Titide, qu'on s'intéresse à Julius, à Moeller, à d'Annunzio, à Jean sans Peur, aux Téhuelches, à la cuisine mexicaine et à toute chose en ce bas monde, c'est très bien, en ce qui me concerne. Et tu sais quoi? Je suis sûr que je m'y suis intéressé encore plus que toi (ça t'épate, hein?) Par contre, qu'on tourne en rond cinquante ans dans l'ombre de Weimar jusqu'à se yaourtiser complètement la cervelle, c'est pathétique. Mais il est évidemment beaucoup plus commode de se réfugier dans l’obsession pathologique des révolutions du passé ratées par d'autres que d'agir efficacement en son nom propre, ici et maintenant. Or... attends... je n'ai pas vu beaucoup de marches sur le Palais Bourbon, dernièrement. Si? T'étais dedans? Respect, yo.

Allez, embrassons-nous, Titide. Je n'exclus pas que tu travailles, et peut-être même beaucoup, et que tu rendes de grands services. Tu vois, je t'ai répondu insulte pour insulte, Titide, parce que n’étant pas chrétien, je ne suis pas du genre à tendre la joue pour le plaisir. Mais je t'ai tartiné, je ne sais pas… 2000 mots? Ca veut dire que je t'aime bien; tu crois que je me fendrais d'un pensum pareil à six heures trente du mat pour une cause ou un mec dont j'ai rien à foutre? On se connaît peut-être, et si on se connaît, on est sûrement copains, car je n'ai pas d'ennemi à droite (la vraie). Puissent toutes tes entreprises être couronnées d'un succès maximum. Je souhaite seulement à titre personnel (malheureusement, je n'ignore pas la vanité de mes voeux) que vous arrêtiez de glorifier les momies des vieux chnoques, même sous le prétexte de les critiquer et que vous ne fassiez plus de sous-gauchisme, mais qu'à l'instar des vrais gauchistes, vous vous tiriez les doigts du cul.

Tu conviendras avec moi, car je sens que tu as le fond parfaitement honnête, qu'on ne fait que remâcher des vieilles lunes. On peut tenir pour acquis ce que Günther disait du libéralisme en 1920. Passons à autre chose. Soyons actifs, pragmatiques, et accélérons le mouvement.

Salut, Titide, porte-toi bien (laver plus blanc que blanc dans la Mer Noire, tu me la copieras).

Écrit par : Aristides contro i mogoli | vendredi, 29 mars 2013

Ah! Ca, je suis content, très content: enfin un bon texte polémique, comment t'as fait ça? Combien de lignes de coke? Ou t'as fumé un pétard gros comme un cornet de frites? Mais c'est bien, j'apprécie; les gens normaux, ça s'engueule... Bon, sur ce, je pars bosser.

Écrit par : Aristide Laveplusblanc | vendredi, 29 mars 2013

Oui, je conçois que ça puisse t'impressionner si c'est au-dessus de tes forces d'écrire une ligne valable sans un paquet de chichon. Je te laisse aussi les frites. Quant à s'engueuler, ça va un moment, mais comme projet de vie, j'en vois les limites. On ferait bien mieux de trouver un moyen de collaborer, Du und ich (ach!)

Au fait: il faudrait que quelqu'un se colle au réglage des commentaires, un de ces quatre, parce que ça merde considérablement, ce truc-là, et je suis sûr que ça démotive les abouliques (tu me diras, ça fait un tri).

La soupe attend. Bye.

Écrit par : Maciste ha sempre ragione | vendredi, 29 mars 2013

Ben oui, écris-nous un bon article sur la figure de Maciste chez d'Annunzio; explique nous pourquoi elle te botte tant. A ta plume, Maciste, t'as zonré, mec, à ta plume, avec un peu de mescaline...

Écrit par : Benoist Ducarme | vendredi, 29 mars 2013

Du calme, Dure came.

D'abord je ne me souviens pas t'avoir autorisé à m'adresser la parole; ensuite, comme je n’ai pas de difficulté particulière à faire publier des travaux académiques complets dans des revues prestigieuses et sur trois continents (cinq si l'on compte mes articles en anglais) - fais-toi grâce du ricanement suspicieux qui prouverait au monde ce qu’on sait déjà: que tu es un être de qualité médiocre -, tu imagines bien que les appels à publication formulés de la sorte, et à destination d

Écrit par : Ducarmaciste contro l’intelligenza | samedi, 30 mars 2013

Du calme, Dure came.

D'abord je ne me souviens pas t'avoir autorisé à m'adresser la parole; ensuite, comme je n’ai pas de difficulté particulière à faire publier des travaux académiques complets dans des revues prestigieuses et sur trois continents (cinq si l'on compte mes articles en anglais) - fais-toi grâce du ricanement suspicieux qui prouverait au monde ce qu’on sait déjà: que tu es un être de qualité médiocre -, tu imagines bien que les appels à publication formulés de la sorte, et à destination de gens comme toi, je n’ai ni le temps ni l’envie d’y donner suite. C’est dommage, parce qu’une requête un minimum intelligente et polie, je m’y collais séance tenante.

Mais là, d’autant moins que ce sont des types dans ton genre qui par leur magnifique exemple donnent de la substance au fameux axiome suivant lequel on aurait la droite la plus conne du monde.

Car mon petit Ducarme d'élite, j'ai déjà répondu à l'autre que Maciste contro i Mongoli était un titre que je donnais à vos aventures, tu sais, tu type Tintin chez les Picaros ou Les Cochons dans l’espace (j’espère que c’est un peu plus de ton niveau). Ce n'est pas moi, mon pauvre, que Maciste impressionne; bien au contraire. C'est toi et les gens comme toi que les biceps huileux des supermen à la manque émeuvent manifestement - jusqu’à en faire un argument, et de quel poids moral! contre Alain de Benoist: il n’y à qu’à lire avec quelle admiration prépubère vous parlez des "karatékas", "savateurs", "gros bras" et autres "soldats de choc". Ce qui prouve que vous n’avez jamais été rien de tout ça, sans quoi vous seriez aussi désenchantés que les (authentiques) "gros bras" "savateurs" "karatékas" et soldats de choc ou ex-soldats de choc le sont sur eux-mêmes.

Le comique de la situation, c’est que toute cette admiration de midinettes impressionnables pour les beaux hommes vient de précieux délabrés dont les os vermoulus tremblent à la moindre expression vigoureuse, et qui - parce qu’ils prennent le parler petit-bourgeois pour de la noblesse d’expression - croient que merde ou salaud sont très inconvenants, et que l’ami Bidasse est répugnant (très "stade anal" ce qu’on peut lire ci-dessus à ce sujet). Malheureusement, le front ne ressemble pas aux images de propagande ou d’Epinal. Tout le monde y est l’ami Bidasse, là-bas. Mais évidemment, comment le saurais-tu?

Autre paradoxe d’un comique involontaire: vous nous les brisez avec Céline ceci, Céline cela. Est-ce que Céline était le plus grand romancier du XXe siècle? Je n’ai aucun doute à ce sujet. Aussi, heureusement qu’il a eu affaire à des éditeurs un peu plus subtils que toi, Ducramé, sans quoi il était refusé partout. Oui, c’est pourtant là la véritable veine française, mon pauvre vieux, la veine dorienne comme disait Gide (les Doriens, tu sais, tes Spartiates, ah! de bien beaux hommes, karatékas et tout). C’est le sang des Rabelais, des Scarron, des (Charles) Sorel, des Corneille, des Villiers, des Barbey, des Destouches et des Montherlant. C’est le sang de la vieille aristocratie franque qui parle. Va donc lire les Morales du Grand Siècle de Bénichou à ce sujet. Pas de préjugés zoologiques; tu verras, c’est très bien pour ton niveau. A mettre en rapport avec les réjouissances de Heine concernant le dressage et l’élimination de l’aristocratie féodale par les Trois R: Richelieu, Robespierre et Rothschild (ah, j’oubliais que c’est un nouveau paradigme chez vous d’admirer Robespierre et le Che Guevara qui vous eussent du reste torturés et tués pour ce que vous êtes - mais n’importe quoi pourvu que ça mousse, hein?)

Oui, tout indique, Bé-benne, que tu serais incapable de reconnaître le talent d’un Céline ou d’un Hamsun si tu le rencontrais pour la première fois et qu’il te volait dans la gueule comme un battant de cloche. Mais il en va de la guerre comme de la perspicacité, pas vrai? C’est plus facile cinquante après que d’autres ont fini d’essuyer les plâtres. Evidemment, Céline et Hamsun, c’est un autre monde. J’imagine la consternation des deux - l’un s’esclaffant, l’autre plein de dédain - en vous voyant couper en quatre-vingt-douze les poils de cul de Derrida, vaste génie, celui-ci, et dont tout le monde a commencé à rigoler depuis dix ans qu’il est passé de mode. L’arrière-garde de choc, en somme.

Du coup, je me suis demandé si Ducarme venait du grec couper plutôt que de l’hébreu. Mais le mélange de deux origines est fréquent dans l’histoire des noms.

J’aime bien Steuckers. Il écrit des choses intéressantes; avec lesquelles je ne suis pas toujours d'accord, mais qui donnent matière à réflexion ou à débat, ce qui n'est pas négligeable. Mais quand il s’en prend à Alain de Benoist au motif qu’il aurait fait fuir les plus brillants des jeunes capables d’apporter au GRECE un sang neuf (comme Faye, Champetier ou lui-même)... je ne sais rien de tout ça. Mais je constate qu’ES n’a rien à envier à AdB si une telle chose est vraie: vous faites fuir les jeunes et les gens capables tout pareil. Aussi, levez le pied là-dessus, c’est objectivement préférable.

Ah, au fait, j’étais en vacances en chambre d’hôte à l’étranger et je plie bagage demain. Autant dire que je ne lirai pas vos réponses et qu’il est probable que j’aurai tout oublié de ce stérile et lamentable échange dans deux semaines et encore plus son emplacement sur le vaste net. Aussi: farewell!

Écrit par : Ducarmaciste contro l'intelligenza | samedi, 30 mars 2013

Les réglages sont encore meilleurs qu'hier! La compétence, quand on l'a, c'est une qualité générale. Ducarmaciste, tu dois avoir ma réponse complète, qui a volé dix minutes à mon petit déjeuner: fais-en ce qu'il te plaira, mon cher. Et farewell, car j'étais comme je le disais en vacances en chambre d'hôtes à 3000km de chez moi, il est douteux que je revienne poster jamais ici, donc godspeed et tout le tintouin.

Écrit par : Ducarmaciste contro il computer | samedi, 30 mars 2013

" je n’ai pas de difficulté particulière à faire publier des travaux académiques complets dans des revues prestigieuses et sur trois continents (cinq si l'on compte mes articles en anglais) "

Lesquelles?

Écrit par : Olipien | samedi, 30 mars 2013

Après le Pascal E. (aka Marc) qui se plaint que le monde ne baigne pas dans la candeur, voilà le graphomane Macho man qui vient nous donner aperçu d'un soit-disant milieu (qui n'existe pas quand on a vraiment un regard sociologique). N'expliquons à ce matamore de fête foraine que SE n'était pas un club de branlomanes mais une initiative de diffusion et de transmission d'une vision européenne ancrée non pas dans une quelconque mythologie "occidentaliste" mais dans des réalités aussi bien géopolitiques qu'économiques. Mission pédagogique en un sens car faisant front à un vide intellectuel et même spirituel sur ces questions. Le désir de reconnaissance n'était pas plus sa motivation que de prétendre monter à l’Élysée avec des mitrailleuses comme ces généraux italiens d'opérette dans un film rital de série Z des seventies. Le fantasme de l'homme d'action n'est d'ailleurs jamais que le pendant de celui de l'homme de savoir dont AdB s'est fait longtemps le parangon (ah la trahison des clercs...) avant de revenir à la posture plus "sereine" ou posée de l'homme de "culture générale" (invention au passage du sophisme ancien), mais cela n'éclaire en rien cette réalité simple, à savoir que c'est dans la constitution d'une conscience historique que peut s'ancrer une conscience politique. Vanter plus d'action n'est que de l'agitation, l'agit-prop théorisée par Trotsky était autrement plus sérieuse et répondait de plus à un autre contexte, car sans vision ou mythe mobilisateur elle risque vite de dériver en histrionisme. Macho man peut bien jouer les gloseurs semi-ironiques méritant juste d'être socratisé comme il se doit, cela ne nous masque nullement son irresponsabilité flagrante travestie en donneuse de conseils. Et comme on sait, les conseilleurs ne sont jamais les payeurs... Espérons que son esclandre l'aura bien amusé et peut-être soulagé de son complexe d'impuissance, c'est tout ce qui reste quand on n'est pas de la trempe des lutteurs contre le réel que sont les hommes assumant la situation historique du mieux qu'ils peuvent. Si cette thérapie verbale ne lui suffit pas, et si la vocation de clown n'a pour lui la majesté du bouffon shakespearien, je crains que sa seule véritable bataille ne sera jamais que celle de se décider, un beau et grand soir, pour son euthanasie. Et comme je n'ai également aucune compassion humaniste ou chrétienne, je ferais moi-même l'injection létale si sa faconde se trouvait subitement remplacée en pisse dans son froc.

Écrit par : Zig-zag | jeudi, 04 avril 2013

Pascal E. (aka Marc)... Vous pensez à Pascal Eysseric ? N'importe quoi. Vous êtes décevant M. Robert S. (aka Zig-zag) et bien loin de la vérité. Je vous l'ai dit, je suis un bon lecteur des revues de la ND depuis au moins 20 ans, parfaitement inconnu de tout appareil. Un anonyme. Tant pis si je n'arrive pas à vous convaincre.
Mais vous n'avez pas répondu à une question qui intéresserait ceux qui nous/vous lisent :

que vous a fait Alain de Benoist pour que vous le poursuivez depuis si longtemps de votre vindicte ? Allez, sur le divan !

Écrit par : Marc | jeudi, 04 avril 2013

Marcus pupus, quand on fait des manières comme sa bourgeoise de mère masquant sous un idéalisme à la con son inconsistance de personnalité, on ferait mieux de se garder de conseiller le divan à autrui et d'apostropher comme sur un plateau téloche. En "bon lecteur", adresse tes courriers à Marianne ou Libé, ça t'évitera de carer ta plume si elle te démange là où elle a sa juste place. Quant à M. Steuckers, il a franchement autre chose à foutre que de répondre à des poseurs de girouettes.

Écrit par : Zig-zag | jeudi, 04 avril 2013

C'est écrit en belge...

Écrit par : Marc | vendredi, 05 avril 2013

pourquoi vous dispute entre vous ? monieur benoist n'est pas raciste

Écrit par : Bonjour | mercredi, 21 août 2013

Je me contenterais d' un silence poli , sinon amical , à l' égard de celui que j'ai
toujours estimé comme le démolisseur du GRECE...

Écrit par : costaz | mercredi, 21 août 2013

De qui vous parlez Costaz ?

Écrit par : Bonjour | lundi, 26 août 2013

C'est bien de critiquer, mais qui à fait mieux que le GRECE? Ou sont les revues Vouloir, Nouvelles de Synergies Européennes? Eléments, Krisis et Nouvelle Ecole paraissent toujours. Allons un peu d'humilité.

Écrit par : Sinclair | jeudi, 05 septembre 2013

Les revues Vouloir, Nouvelles de Synergies européennes, etc. mais elles se trouvent sur ce site, alimenté tous les jours, mon bon M. Sinclair! Eléments ne se trouve presque plus dans les kiosques de France, il faut faire des centaines de kilomètres pour en dénicher un. Krisis, jamais vu à l'étal d'un libraire. Nouvelle école, revue admirable, ne se trouve qu'au bout d'un parcours du combattant harassant. Certes, on est content de la trouver, mais on a aussi, hélas, surtout chez les jeunes qui lui sont moins fidèles pour l'avoir moins connue, une fâcheuse tendance à l'oublier...

Écrit par : Jean Renaud | jeudi, 05 septembre 2013

Oui, et on peut consulter les archives de Vouloir (etc.) sur http://vouloir.hautetfort.com et sur http://www.archiveseroe.eu sans bouger de son bureau. Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres. Où sont donc les archives des numéros de Nouvelle école, d'Eléments, de l'époque héroïque du GRECE? Pourquoi ne sont-elles pas consultables? Parce qu'AdB est un marchand de papier qui ne peut se défaire des habitudes du 19ème siècle? OU parce qu'il veut grappiller le dernier centime pour l'enfouir dans son escarcelle? AdB est l'Uncle Scrooge de la ND!

Écrit par : Alexandre Pauchet | jeudi, 05 septembre 2013

Je pense que ce Monsieur Costaz visait AdB comme fossoyeur du GRECE. Ce n'est pas gentil. Mais force est de constater qu'AdB rappelle furieusement trois personnages chafouins de la BD européenne:
1) le délateur dans "Astérix et le tour de Gaule";
2) Tullius Detritus, le semeur de Zizanie, dans l'album du même nom;
3) Et le croque-mort dans "Le Pied Tendre" de Lucky Luke.

Si ce Monsieur Costaz devait faire de la BD dans la même veine, il s'inspirerait sûrement de la bobine d'AdB. le succès serait assuré!

Écrit par : Pépin Fruy | vendredi, 06 septembre 2013

Un nouveau numéro de Nouvelle Ecole "Théologie politique". Dans dix jours un nouveau livre de F.J Jünger " les Titans et les Dieux", éditions Krisis. La ND travail, pourquoi ne pas en faire autant, au lieu de ruminer?

Écrit par : Sinclair | mercredi, 11 septembre 2013

Fin des années 80, il y avait déjà des articles sur la théologie politique de Taubes dans "Vouloir". En 1988, paraissait un premier article sur F. J. Jünger, toujours dans "Vouloir". Ces articles sont disponibles ici sur ce site. On a déjà beaucoup travaillé et,dans le chef du Grand Sachem de la ND, canal historique, nous avons un bel imitateur en cedébut d'automne 2013 (25 ans après...), un germaniste qui parle l'allemand comme un concert de crécelles et de casseroles... Un peu de modestie, messire le plagiaire...

Écrit par : Arthur Malicot | mercredi, 11 septembre 2013

Pourquoi toujours comparer? En mal de reconnaissance? Robert tu n'es pas parfait. Ah l'égo, l'EGO....

Écrit par : sinclair | mercredi, 11 septembre 2013

La ND, vous voulez les courtisans autour d'un entrepreneur d'idées qui a écrit ses mémoires dans les nuées olympiennes, pardon hyperboréennes ? Et de quel droit d'anciens collaborateurs comme Baillet n'auraient-ils pas d'égratigner le Cyclopédiste qui les a utilisés pro deo ? Je ne parle pas d'esthètes désargentés comme Marmin le larbin entretenu. Le GRECE est mort, pauvre sinclair (planqué derrière sa protection syndicale pour la gamelle), et ce depuis belle lurette, qu'il est pénible de vous voir lever un étendard pour brasser du vent, l'habitude je suppose.

Pour rire un peu, n'est-ce pas votre "boss" qui avait écarté à un comité de rédaction de NE toute idée d'article sur Hans Blumemberg et la sécularisation sous prétexte que la sonorité un brin jéhoviste du nom froisserait Ferdinand, l'aimable mécène fabricant de calva et fan des lithos teutonnes ? Ah merde, fallait pas le dire, la trésorerie c'est tabou, parbleu on ne va quand même pas écrire "La Face cachée d'éléments ou de NE". Cela n'enlève rien aux sorties atypiques des éditions krisis qui méritent intérêt. So what ?

L"article de Baillet vous fait grincer des dents ? Rassurez-vous cher homme de conviction, de courage, de moustache, votre publiciste favori s'en fout royalement, cela ne vous fournit pas pour autant une quelconque raison valable de vous la raconter ici. La gloriole c'est bon pour les chapelles littéraires et les salonnards, notre credo pro europa va au-delà de ces turpitudes et intrigues. Rire un peu nous distrait du labeur quel que soit le support, je puis comprendre que cela vous échappe. Continuez à prétexter une rivalité pour simuler vos petites indignations d'épicier, cela nous distraira l'espace d'un instant sur cette page perdue du blog qui n'intéresse que deux ou trois cybergraphomanes. Le parisianisme vaut bien une fessée.

Écrit par : SE-Libat | jeudi, 12 septembre 2013

Sacré Robert, ce qui te met en rogne, c'est le le fait que A. de Benoist n'est jamais tombé aussi bas que toi dans la hargne, pas une ligne de critique sur toi ou Baillet, dans les revues de la ND. Dure pour toi.

Écrit par : Sinclair | jeudi, 12 septembre 2013

Mais oui Saint-Clerc, toujours aussi fin, tout autant que la volage poissonnière saillie dans les latrines de la Domus... Jouez les intimes avec RS que je ne suis pas. Je puis admettre que le registre sceptique des silles (inauguré par Timon) vous fasse confondre verve moqueuse et, comment dites-vous, "hargne". Maestro Benito avait pourtant bien ri de la plaquette irrévérencieuse à son égard du "Cercle Gibelin" commis par un désormais écrivain montherlanisant ès belgitude aux mêmes initiales, il est vrai que c'était à tirage confidentiel et non point publié dans "Le Débat". Tout comme nous l'avions fait - de rire - de la centaine de notices/articles calqués par le grand vulgarisateur sur le travail de réflexion et de traduction de la sphère not. allemande imprimé par Vouloir et Orientations. Qu'importe, nous n'avons ni le fétichisme de la référence ni celui de la déférence chère à votre cœur. Éclairons un instant votre lanterne à la flamme vacillante. Derrière la charge hussarde, c'est moins l'homme en lui-même, avec ses hauts et ses bas comme tout un chacun, qui est en fait égratigné, mais seulement une philosophie de la culture (générale) comme ersatz d'une conscience européenne affrontant le réel et son devenir. Puisque Allan a toujours été très attaché à son image publique, dans une ambivalence jamais éclaircie (herte ou ne pas herte ?), il sait très bien que cela ne va pas sans piques et que nul besoin n'est pour lui de "s'abaisser" à un registre réputé populaire qui n'est pas le sien, même si en grand bourgeois il est à même d'étaler sa glose sur la littérature prolétarienne. Avec un chiot de garde comme vous, il peut enfin pioncer peinard, et rêver des Immortels tout en leur préparant un éloge de son prédécesseur au siège. Laissez donc les hommes du païs rire entre eux à l'auberge, cela ne mettra pas à mal votre sens de la pureté doctrinale du Seigneur des Formes idéelles qui à la vérité sont moins maîtresses que traîtresses. Quand le jeu est "dur", ce sont les durs qui entrent en action, pas les sympathiques lampions de ton acabit qui prétendent nous éclairer dans la grande nuit. On a fait le tour ou vous voulez encore vous répéter quitte à lasser ?

Écrit par : SE-Libat | jeudi, 12 septembre 2013

Cette fixation sur A. de Benoist est étrange, mais elle permet de vous valorisez en dévalorisant le travail des autres. Il n'y a pas de "cas de Benoist" mais bien un cas (clinique) Steuckers.

Écrit par : Sinclair | jeudi, 12 septembre 2013

Voilà "Sinclair" devenu toubib! Il décide qui est dingue ou ne l'est pas... Non, non, Steuckers n'est pas à l'asile: il est au boulot, au bistrot ou à son bureau. Lui, ce qu'il aime c'est boulot, bistrot, bureau. Tout ce qu'il y a de plus normal. Narcissisme, égomanie, volonté de noircir du papier, de conserver certaines choses naturelles, goût du pourri, tout cela relève effectivement du divan, avant la chambre capitonnée, les douches froides. Ou alors, je me trompe, Steucdkers est la mouche du coche... qui va conduire l'autre chez les dingos. Trist épilogue alors que les deux auraient pu coopérer à merveille pour faire de "Nouvelle école" un mensuel, à l'instar des "Temps modernes" de Sartre ou d'Esprit de Mounier/Domenach.

Écrit par : Théodule Diafoirus | jeudi, 12 septembre 2013

Dévaloriser? Vous avez dit "dévaloriser"? Jamais de la vie! On est toujours lecteur de "Nouvelle Ecole" et on va lire avec plaisir le nouveau numéro sur le "théologie politique". On va l'acheter. Verser des sous dans le porte-monnaie d'Uncle Scrooge ADB. Il va pouvoir se payer deux canards laqués dans son resto chinetoque favori, quitte à faire jaser Pierre Vial... Quant au Krisis/FG Jünger, on va l'acheter aussi, du moins ceux qui ne sont pas germanophones et qui ont lu depuis belle lurette l'original de cette traduction. Allons, on est les clients les plus fidèles de l'Oncle Scrooge. Ce vieux Grigou crache dans la soupe. Ce n'est pas gentil. Il mérite un fessée, tiens! Et si on publiait le second article de Baillet dans "Rivarol", plus une solide philippique inédite d'un professeur nantais sur son bouquin auto-hagiographique de 1999... Histoire d'apporter un peu de drôlerie dans ce site qui parle tout de même de beaucoup de choses, sauf des frasques, pompes, cogitations, pensums et radotages de l'Oncle Scrooge... qui est réduit ici à une portion plus que congrue... Au fond, c'est un vieux maso... Il vient de perdre sans doute de perdre une maîtresse domina. Il veut qu'on la remplace. Vieux coquin,va!

Écrit par : Jeannot Loriot | jeudi, 12 septembre 2013

La haine est parfois proche de l'amour, au fond ce brave Robert il aime et admire de Benoist, sinon pourquoi écrire autant sur lui? Et depuis tant d'années?

Écrit par : Sinclair | jeudi, 12 septembre 2013

Diable, Uncle Scrooge veut devenir l'amant de Steuckers! Vont-ils poser tout nus dans "Gaie France"? Oups! La gaffe! GFr a disparu, peu après le fameux entretien d'AdB en juin 1992. Une pièce à mettre au archives, à afficher sur le site des "amis à AdB", illustrations scannées y comprises, pour que les jeunes admirateurs voient quelle était la situation en 1992... Uncle Scrooge chez les pédo-nazis.
Sinclair doit avoir des problèmes de vue: il n"y a aucun article de Steuckers sur AdB ni sur ce site, ni sur celui de "Vouloir" ou des "archives EROE", ni sur le blog perso de RS. Juste des remarques au détour d'une phrase. Je crois que RS se fout du vieux Scroogecomme de sa première paire de chaussons. Il fait de la géopolitique, il approfondit le rev-cons, il vide des chopes au bistrot du coin. La bière de son pays est mousseuse et savoureuse. C'est le pays de Brueghel, pas la patrie des jansénistes coincés qui font dans l'émancipation sexuelle soixante-huitarde au nom du paganisme ou du pédo-nazisme pour fairejaser les chaisières de St Nicolas du Chardonnet.

Écrit par : Sven Brollewinckel | jeudi, 12 septembre 2013

A propos de théologie politique:
http://robertsteuckers.blogspot.be/2012/11/gnose-et-politique-chez-jacob-taubes.html

Écrit par : Anatole Katchourine | jeudi, 12 septembre 2013

RS vide des chopes de bière, c'est bien là le drame, car il était incapable de préparer Nouvelle Ecole, il a fallu le virer. Pauvre Robert, qui depuis se lamente.

Écrit par : Sinclair | jeudi, 12 septembre 2013

Ah oui? A Paris? On m'a raconté qu'AdB avait disparu pendant sept semaines (tour du monde) puis pendant troi ssemaines (une très très longue Foire de Francfort) puis une semaine parce qu'il pétait de trouille à la veille du colloque qui allait être "saboté par les feuchs" (bonjour la paranoïa...). Il est revenu sale, sans s'êtrelavé(signe de dépression...), il a engueulé tout le monde en marmonnant "c'est Zig et Puce ici, Zig et Puce..."

Écrit par : Guido de Javel | vendredi, 13 septembre 2013

Eructer ne sert à rien, pas plus que d'accuser les autres de tous les maux de la terre. Accusé A. de Benoist de lâcheté est inepte, il n'a plus rien à prouvé de ce coté, ce qui n'est pas le cas de Robert le soiffard.

Écrit par : Sinclair | vendredi, 13 septembre 2013

Il y a des témoins, Sinclair, des témoins... Vous me donnez une idée: les interviewer...

Écrit par : Pierre Kiroulle | vendredi, 13 septembre 2013

On trouve toujours un imbécile pour témoigner de n'importe quoi et un crétin pour l'écouter. Désolé Robert, mais pendant que tu calomnies A. de Benoist, celui-çi travail. Tu prends du retard.

Écrit par : Sinclair | vendredi, 13 septembre 2013

Donc cette dernière remarque de Sinclair signife qu'AdB recrutait uniquement des "imbéciles" pour travailler dans ses bureaux de la rue Charles Lecocq... Ah, il y a aussi qu'AdB "travail" (sic!). Mais je croyais que le mot"travail" avait été aboli depuis les pensums de Champetier sur le droit à la paresse... Ah oui, il y aussi l'excellent essai de Faye sur la société du "non-travail", designe contraire, qui a été reléguée dans le bulletin intérieur du GRECE, par jalousie. Et que seul le vicaire campinois d'AdB a eu la bonne idée de traduire et de publier. Les lecteurs français, eux, ont été frustrés de cet excellent travail. Une fois de plus, ici, on perçoit les contradictions du bonhomme AdB: il interdit de faire l'apologie du travail mais se vante qu'il "travail" (sic!).

Écrit par : Paul Hehmich | samedi, 14 septembre 2013

C'est G. Faye qui disait "Il suffit de prononcer le nom de de Benoist, pour que Robert Steuckers devienne fou". La preuve ce blog. Salut

Écrit par : Sinclair | samedi, 14 septembre 2013

C'est vrai: fou de rire. AdB vaut à lui seul dix mille grenades de gaz hilarant.
Mettez vos lunettes, Monsieur Sinclair, l'article ci-dessus est de BAILLET, B A I L L E T.
Steuckers n'écrit jamais rien sur AdB, sauf quelques remarques périphériques et sans grande importance, dans des entretiens où on lui pose des questions sur la ND. Sinon, chiche, donnez-moi la liste des articles que RS a écrit sur AdB... Ils doivent sûrement figurer dans l'auto-bibliographie de ce dernier, non? Cette magnifique auto-bibliographie où TOUTES les entrées en néerlandais comprennent des fautes comme des maisons (à quoi sert le vicaire campinois à barbiche de Mennonite?). Faut pas demander alors les entrées en persan, en tagalog et en ouzbek...

Écrit par : Albert Lingot | lundi, 16 septembre 2013

Disons-le franco de port. Certains ont besoin de se réclamer derrière un "maître à penser", ou plus modestement un intello, pour masquer leur vide de réflexion personnelle ou d'implication civile. Cette attitude un peu "groupie" se rencontre souvent, dans tous milieux, tant il est de bon aloi de répéter les opinions de son journal / magazine préféré (la collection hors-série du Point a vendu au passage plus de numéros que "vu de droâte"). À ceux-là il ne peut être mal de secouer un instant leur cocotier, quand bien même avouent-ils sans gêne être "consommateur d'idées" (la belle affaire !).

Aux lecteurs externes dégagés de ces allégeances, ce flot de commentaires n'apporte strictement rien à un billet d'humeur de Philippe Baillet. À ceux s'inscrivant dans une logique grand-continentale, c'est une pièce de plus au dossier du GRECE comme initiative éteinte depuis 15 ans, devenu cache-sexe de titres de presse et d'édition. Certains en un temps lointain ont bien abusé des caisses des cotisants (ich bin ein Merliner...) ou mécènes, what else ? Pour les pagani, qui n'appartiennent à personne, répondre à un appel supérieur dépasse de loin les humeurs picrocholines des "commentateurs" du ouaieb, déconnectés des réalités autres qu'égotiques. Le désert avance, cela doit passer le temps de jouer virtuellement au marchand de sable peut-on supposer. "Guerre de papier" ou altercation sur blog et fora, à quand la nuit des petits canifs ?

Écrit par : Dhez daemon | lundi, 16 septembre 2013

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